L'After est revenu ce samedi sur des dernières déclarations de Kylian Mbappé à propos de sa saison au PSG. Jonatan MacHardy s'est opposé à Walid Acherchour
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00:00 où moi je trouve encore une fois que c'est une déclaration lunaire de la part de Kélen Mbappé.
00:03 Alors, est-ce qu'il a raison ou non ?
00:04 Bien évidemment que quand il parle de plafond de verre, on l'a évoqué toute l'année.
00:08 Donc nous on va pas être hypocrite, nous on l'a dit ici,
00:12 on l'a expliqué à plusieurs reprises, que ce soit sur le coach,
00:14 que ce soit sur l'effectif notamment par rapport à l'ambition du PSG de gagner la Ligue des Champions.
00:19 Donc on va pas contredire Mbappé maintenant, Kélen Mbappé,
00:23 il est dans le bateau.
00:24 Il est dans le bateau du PSG. Et moi j'ai le sentiment en lisant
00:28 cette interview que lui en fait, il fait pas partie du bateau PSG.
00:32 Qu'il n'a pas de responsabilité ni sur le terrain ni en dehors.
00:35 Alors qu'on sait très très bien que lui et sa famille ont eu une très très grande responsabilité
00:40 sur la saison du PSG, que ce soit sur le terrain ou en dehors,
00:43 avec des choix très importants, que ce soit la communication ou notamment
00:47 avec le conseiller sportif, avec Luis Campos.
00:52 Et surtout voilà, quand il parle, c'est "moi j'ai fait une bonne saison,
00:56 voilà, moi j'ai mis mes buts, je suis pas un magicien".
01:01 Et puis il envoie quand même deux ou trois sous-entendus à ses coéquipiers en disant
01:05 "voilà, il y a un plafond de verre autour de moi, finalement on peut pas faire autre chose".
01:09 Et moi ça me dérange.
01:11 Qu'il le pense, pourquoi pas, parce que c'est peut-être la réalité,
01:13 mais qu'il l'envoie comme ça en filigrane d'une saison
01:17 où ça a été très très compliqué pour le PSG, je trouve ça encore lunaire.
01:21 Pour moi, cette interview, alors j'ai cherché des parallèles,
01:25 mais qui ne collaient pas, parce que ça aurait été avec des sports de combat
01:28 qui sont des sports individuels, comme Konar McGregor ou Mohamed Ali.
01:31 Est-ce que c'est pas comme un enfant dont je suis enceinte ?
01:33 Mais si tu mets ces mots dans la bouche d'un mec star de NBA
01:37 comme Michael Jordan ou LeBron James, tout le monde trouverait ça absolument génial.
01:40 Moi, j'ai pas de problème avec ce genre de propos,
01:42 dans la mesure où il continue de confirmer sur le terrain qu'il est un joueur
01:46 au-dessus des autres.
01:47 Ça, pour moi, ça me dérange pas.
01:49 Je préfère ça qu'un mec qui joue la carte de la fausse modestie, etc.
01:53 Donc sur ce plan-là de l'interview, pour moi, j'ai absolument rien à dire.
01:56 Si c'est comme ça qu'il le pense, eh bien qu'il l'assume.
01:59 Et je trouve ça très, très bien.
02:00 Et pour te répondre très clairement, moi, je ne le trouve ni ambitieux ni prétentieux.
02:04 Je trouve juste que c'est quelqu'un hors du commun, d'or du commun,
02:07 un athlète d'or du commun, un talent générationnel
02:10 et qu'il a le comportement qui va avec.
02:13 Donc ça peut choquer certains, ça peut heurter parfois.
02:17 Mais sur ce point-là, bien précis, et je peux entendre les arguments de Walid
02:21 quand on parle du club, de l'institution, etc.
02:24 Mais quand il parle de sa carrière, il en parle comme il en veut.
02:26 Et je trouve que là, si c'est comme ça qu'il pense, nickel, dis-le.
02:29 Il l'assume au moins.
02:30 - 39-16, si vous voulez réagir.
02:32 - Oui, pour le coup, il l'assume.
02:34 C'est très bien.
02:35 - Il faut lui reconnaître.
02:36 Et bon, là, il prend cher en ce moment qu'il est n'bapé de toute part.
02:39 Mais là, c'est quand même un exercice délicat.
02:40 Ce que je disais tout à l'heure, on vient pour lui parler de lui.
02:43 Tu es sur un fil entre, comme dit Jonathan, la fausse modestie
02:47 ou ce qui peut paraître de l'arrogance.
02:49 D'ailleurs, lui-même, on parle dans l'interview.
02:51 C'est quand même pas facile d'être envolé.
02:53 - Non, mais le côté...
02:55 Moi, ce qui me dérange, je vais insister là-dessus, c'est ma carrière,
02:58 ma carrière, ma carrière.
03:00 T'es dans un club de foot.
03:02 - Oui, d'accord.
03:03 - Non, mais on parle quand même de distinction individuelle dans un club de foot,
03:06 dans un sport collectif à la base.
03:09 Et ressortir, alors bien évidemment, ça reste une distinction individuelle.
03:13 Mais le côté, oui, bah moi, ma carrière, je suis égoïste.
03:17 Moi, je, ma saison...
03:19 - Tout le monde est comme ça.
03:20 - Bon, d'accord, mais moi, je trouve que ce football-là...
03:24 - Si t'avais percé, Wally, tu aurais pu être comme ça.
03:25 - Non, mais ce football-là, moi, je trouve qu'encore une fois,
03:27 ça me dérange.
03:28 Moi, pour moi, le football, c'est...
03:30 - C'est le football d'aujourd'hui, Wally, malheureusement.
03:31 - D'accord, mais oui, mais le football de statistique...
03:32 - T'es un rêveur.
03:33 - Non, mais le football de statistique, j'ai fait mes stats, j'ai mis mes buts,
03:36 on banalise mes buts.
03:37 Ouais, mais quand est-ce que t'as mis tes buts ?
03:39 À quel moment ? Est-ce que ça a été important ?
03:41 Est-ce que t'as fait des bons matchs ?
03:42 Est-ce qu'avec ta qualité et ta capacité à te créer énormément d'occasions,
03:45 est-ce que t'en as mis autant par rapport à ce que t'as créé ?
03:48 - Ton joueur favori, c'est Samir Nasri, c'est ça ?
03:50 - Oui, enfin, mon joueur, oui.
03:51 - Un de tes joueurs favoris, c'est Samir Nasri.
03:52 Bon, bah, par exemple, Samir Nasri,
03:55 dans son passage à Marseille notamment,
03:57 il incarnait aussi ce nouveau football qui avait tendance à devenir
04:01 ultra individualiste avec une concentration sur les performances personnelles,
04:05 la carrière avant tout.
04:07 La carrière avant tout, pas sur le terrain, ça, ok,
04:09 mais je te parle des à-côtés.
04:10 - Bien sûr !
04:11 - Le terrain, c'est un meneur de jeu, collectif, etc.
04:12 - Peut-être, peut-être, j'attends.
04:14 - Moi, ces joueurs, je ne les blâme pas
04:15 parce que c'est des comportements qui sont malheureusement,
04:18 et c'est ça, là, on peut se rejoindre,
04:19 des comportements qui sont malheureusement devenus normaux
04:22 avec le foot qui a changé à l'image de ce qui se passe dans la société.
04:24 On a des sociétés qui sont de plus en plus individualistes,
04:27 de plus en plus dans la démonstration de ce qu'on fait en tant qu'individu,
04:30 avec les réseaux sociaux, etc.
04:32 Et le foot représente ça,
04:33 et Mbappé, comme Nasri l'était à son époque,
04:36 sont juste des produits culturels de leur génération.
04:38 - Merci.
04:39 Merci à tous !