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Transcription
00:00 Au menu du weekly tech, Threads, le Twitter de Meta vient de sortir mais la France n'aura pas le droit aux réseaux sociaux, je vous explique.
00:06 Toujours en parlant de Threads, Elon Musk veut déjà porter plainte pour avoir créé une copie de Twitter.
00:11 Et justement, il va falloir passer à la caisse chez Twitter pour utiliser Twitech. Encore une mauvaise nouvelle.
00:17 Et enfin, il y a des anglicismes qu'il va falloir abandonner. En tout cas, c'est ce que l'Etat veut et il y a quelques pertes.
00:23 Allez, le weekly, c'est parti !
00:27 S'il y a bien un moment pour lancer une alternative à Twitter, c'est bien maintenant.
00:32 Et c'est exactement ce qu'ils ont fait chez Meta qui, via Instagram, a créé un nouveau réseau social appelé Threads dont on parle depuis plusieurs semaines.
00:39 Une chose est claire, si vous savez utiliser Twitter, vous saurez utiliser Threads. Mais pas tout de suite, en tout cas pas en France.
00:46 En effet, le réseau social ne serait pas immédiatement accessible depuis l'Union Européenne.
00:50 Meta cherche à comprendre comment la réglementation sur le partage des données entre Threads et son application Instagram sera mise en place.
00:57 La société attend des informations supplémentaires sur la loi sur les marchés numériques de l'UE.
01:02 C'est elle qui régit l'utilisation du pouvoir de marché des grandes plateformes en ligne.
01:07 La Commission Européenne est en train de discuter de la réglementation avec les entreprises et devrait fournir des indications d'ici septembre.
01:13 Du coup pour nous, dans l'Hexagone, pas de Threads. Les magasins d'applications de plusieurs pays de l'UE n'affichent tout simplement pas encore le réseau social.
01:20 On compte ainsi l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la France, l'Irlande et la Belgique.
01:25 Meta prévoit de déployer l'application dans plus de 100 pays mais la liste complète n'a pas encore été dévoilée.
01:30 Mais parlons un peu plus du réseau social. Threads est une application permettant aux utilisateurs de suivre les mêmes comptes qu'ils ont connectés sur Instagram en conservant leur nom d'utilisateur, Insta.
01:39 L'objectif est de permettre à Meta d'étendre rapidement sa portée en utilisant sa base d'utilisateurs déjà présente sur Insta.
01:45 Le réseau social américain annonce déjà 10 millions de comptes actifs.
01:49 L'application est en concurrence directe avec Twitter et adopte un format similaire de partage, de j'aime et de commentaires pour les messages textuels.
01:55 Pendant ce temps, Twitter reste dans une situation chaotique et maintient les étranges limitations d'utilisation annoncées par Elon Musk ce week-end.
02:03 Les décisions du milliardaire ont été controversées et erratiques depuis le début, ce qui donne un coup de boost à des alternatives comme Mastodon ou Blue Sky qui gagnent en popularité même si elles sont encore loin de Twitter.
02:14 Seulement aucun de ces deux réseaux n'a un Meta derrière lui et c'est en partie cette raison qui fait que Threads pourrait bien être une menace importante pour Twitter depuis sa création.
02:23 Depuis quelques jours, on parle du potentiel combat entre Mark Zuckerberg et Elon Musk.
02:28 Si cela devrait se faire dans un ring, il n'est pas impossible que cela se passe avant dans les tribunaux.
02:33 On peut un peu comprendre l'agacement de l'ex-PDG de Twitter parce que Threads est effectivement une copie conforme de l'oiseau bleu, autant dans son fonctionnement que dans son visuel.
02:41 L'argument de l'avocat d'Elon Musk est ainsi de dire que Meta a embauché de nombreux ex-employés de Twitter pour voler des données privées.
02:48 Ces derniers auraient conservé des documents confidentiels.
02:51 Déjà, il ne fallait pas virer à tour de bras s'il ne voulait pas que les ex-employés aillent ailleurs.
02:56 Mais surtout, le chef de la communication chez Meta explique qu'aucun ingénieur de l'équipe de Threads est un ancien de Twitter.
03:02 Si pour le moment, aucune plainte n'a été déposée, l'avocat d'Elon Musk explique, je cite,
03:07 "Twitter se réserve tous les droits, y compris, mais sans se limiter, le droit de demander des réparations civiles et des mesures d'injonction sans autre avis."
03:15 Donc, lancer une procédure judiciaire si Meta refuse de donner une compensation.
03:19 Sur Twitter, Elon Musk s'est ainsi plein de Threads, expliquant que le réseau est dangereux au vu de la quantité de données qu'il collecte sur les utilisateurs.
03:27 Mais on sent qu'il a un peu mauvaise quand même que le réseau de Meta fonctionne aussi bien.
03:31 Il a ainsi tweeté, "La concurrence, c'est bien. La triche, non."
03:35 Oui, on voit une pointe d'accassement de la part du milliardaire, même si certains arguments sont complètement valables.
03:40 Par exemple, la liste est longue comme le bras d'autorisation que l'on doit donner pour créer un compte Threads.
03:45 C'est toute notre vie privée que l'on accepte de partager. Le lien direct avec Instagram est aussi un problème.
03:50 C'est d'ailleurs ce qui bloque en Europe.
03:52 Pour preuve, on découvre dans les conditions générales que pour supprimer son compte Threads, il faut tout simplement supprimer son compte Insta.
03:59 Donc, comme si votre profil Instagram chapotait directement votre compte Threads. C'est absurde.
04:04 Donc oui, il y a des inquiétudes à avoir sur ce nouveau réseau social.
04:07 Mais de là à porter plainte le jour de la sortie de l'application, alors que le nombre d'utilisateurs explose, cela semble un peu opportuniste.
04:15 Les mauvaises nouvelles continuent de pleuvoir sur Twitter.
04:18 On apprend ainsi que pour utiliser TweetDeck, il faudra payer Twitter Blue dès août.
04:23 Ce n'est pas non plus une grande surprise et on se doutait que le réseau social allait vouloir faire payer un maximum de services.
04:29 Pour rappel, TweetDeck permet de gérer plusieurs comptes Twitter avec une interface simplifiée sous forme de colonne.
04:34 Ce service permettait ainsi même de supporter les comptes Facebook jusqu'à ce que le logiciel soit racheté par Twitter lui-même en 2011.
04:41 Aujourd'hui, la nouvelle version de TweetDeck est dévoilée et forcément, ça fait un peu grincer des dents.
04:46 Beaucoup d'utilisateurs ne se retrouvent pas dans les récentes mises à jour, mais surtout, le blocage derrière un paywall ne passe absolument pas.
04:53 Sauf que TweetDeck était aussi complètement buggé ce week-end, comme par exemple des colonnes vides ou des bugs d'affichage et de chargement.
04:59 Sans oublier que la possibilité de tweeter avec plusieurs comptes n'est pas accessible.
05:03 Alors oui, ça prend 5 secondes de passer entre chaque compte, mais ça reste une contrainte.
05:07 Sans oublier qu'Elon Musk a annoncé une limite de postes visibles en fonction de ce que vous payez sur Twitter.
05:13 Une mesure soi-disant provisoire, mais qui vous empêche d'être complètement libre.
05:17 Bon, cette limite se situe quand même à 10 000 postes par jour pour les Twitter Blue, mais 1 000 pour les autres utilisateurs avec un compte gratuit depuis plus d'un mois.
05:25 Twitter pousse tant bien que mal les utilisateurs à prendre un abonnement Twitter Blue,
05:29 pourtant cela semble plus être du gavage plutôt que de l'ajout de fonctionnalités.
05:33 Quitte à payer autant, à voir plus qu'avant.
05:36 Sauf que la stratégie est actuellement de limiter les utilisateurs gratuits pour pousser vers la solution payante.
05:41 Il semble en tout cas qu'Elon Musk, malgré sa promesse, ne soit pas prêt à laisser pleinement sa place de PDG à la nouvelle dirigeante du réseau social, Linda Iaccarino.
05:49 Difficile pour elle de diriger quand un milliardaire arrive avec tant d'exigences.
05:54 Voici le rapport annuel de la Commission d'enrichissement de la langue française.
05:57 Un groupe d'experts constitué de l'académie française, mais aussi de celle des sciences, de la francophonie et différentes associations linguistiques.
06:05 Et tout ce beau monde a fait ses recommandations sur 235 anglicismes qu'il ne faut absolument plus entendre.
06:11 Du coup, on a des équivalents français et c'est assez drôle pour certains.
06:15 On peut citer le "swatting" qui devient en français "alerte malveillante".
06:18 Ça décrit moyennement le concept et surtout j'ai plus l'impression d'avoir un virus sur mon ordinateur que quelqu'un qui va voir la police débarquer chez lui.
06:25 Nous passons aux jeux vidéo qui arrivent bien amusés.
06:27 On retrouve par exemple eSport qui devient jeu vidéo de compétition.
06:30 Ou Publicité in-game qui devient publicité intra-jeu.
06:34 Ou Streamer qui est joueur ou animateur en direct.
06:37 Sans oublier la magnifique traduction Google de Cloud Gaming qui devient jeu vidéo en nuage.
06:42 Voilà un petit pelmel des propositions que nous avons et qui devraient vraiment enrichir la langue française.
06:47 C'était pourtant l'idée de base du projet et on n'est plus sur des traductions brutes voire même des descriptions tout simplement mauvaises.
06:54 Une autre proposition dans l'air du temps concerne les tokens en crypto que l'académie française veut renommer cyberjetons.
07:00 En revanche attention n'allez surtout pas dire monnaie digitale.
07:04 Ce terme est à bannir de la langue française.
07:06 Bon j'avoue que là je suis plutôt d'accord.
07:08 Nous avons le terme numérique qui définit parfaitement le digital.
07:12 Alors que le digital vient de l'anglais qui ne veut pas du tout dire la même chose en français.
07:15 On parle là des doigts, le digital.
07:18 Certains pourraient avoir l'argument que les doigts sont l'interface entre l'humain et le smartphone.
07:22 Enfin le téléphone intelligent ou l'ordiphone, l'intéliphone.
07:25 On ne sait plus.
07:26 Oui parce que ce mot a aussi été révolutionné par la langue française avec grand succès en 2018.
07:31 C'est pour ça qu'au final ces recommandations sont plus à prendre avec humour.
07:35 C'est juste dommage d'avoir fait réfléchir autant de gens pour qu'au final on donne de simples traductions de l'anglais vers le français.
07:41 Surtout qu'une langue s'enrichit justement avec son environnement.
07:44 Les anglais ne sont pas en train de supprimer les mots français de leur langue.
07:48 Pourtant il y a 25 000 mots français dans le vocabulaire anglo-saxon.
07:51 Sur 200 000 au total.
07:53 C'est plus de 12% de leur langue.
07:55 A l'inverse on compte dans le dictionnaire seulement 500 anglicismes en français.
07:58 Bon je pense que l'on peut grandement remettre en question ce chiffre aujourd'hui.
08:01 Mais tout ça pour dire que la langue française n'est pas menacée.
08:04 C'est une évolution et c'est normal.
08:06 A la renaissance par exemple la langue française est la langue des élites en Europe.
08:09 Les cours d'Europe parlent français même en Angleterre.
08:12 C'est ça qui fait que notre langue est aussi présente dans le monde.
08:15 Du coup aujourd'hui c'est parfaitement normal de voir l'inverse se passer avec l'anglais.
08:19 C'est juste une évolution de notre vocabulaire.
08:21 Mais du coup j'aimerais bien avoir votre avis sur les anglicismes.
08:24 C'est quelque chose qui vous inquiète ou ça vous est complètement égal ?
08:27 Dites le nous en commentaire.
08:29 Le Weekly Tech c'est fini. Rendez-vous la semaine prochaine.
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