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00:00 En français, c'est le surcyclage, le fait de recycler par le haut,
00:04 en redonnant une valeur augmentée par rapport à la valeur initiale du produit.
00:08 L'idée, c'est de réparer en sublimant un peu ou en ajoutant une valeur, un intérêt supplémentaire.
00:13 Atelier RUGIN, c'est un studio d'upcycling textile où on a trois activités.
00:23 La première, c'est les pièces qui sont derrière moi,
00:25 qu'on pourrait trouver dans une boutique de prêt-à-porter classique, sauf que c'est de l'upcycling.
00:28 La seconde activité, c'est qu'on produit pour d'autres professionnels de la mode
00:32 qui souhaiteraient faire fabriquer des pièces dans notre atelier à Marseille.
00:36 Et enfin, la troisième activité qu'on développe, c'est de devenir un peu un lieu de sensibilisation
00:41 au grand public qui souhaiterait venir à prendre dans notre atelier avec notre équipe de couturières
00:46 à réparer, à fabriquer des pièces à la maison.
00:49 Donc l'idée, c'était vraiment de, à la fois, recycler davantage en quantité,
00:53 en utilisant la couture pour transformer,
00:55 et aussi de reproposer des emplois à davantage de femmes, et notamment les mères isolées.
00:59 On a allé adapter les horaires du planning de l'atelier
01:02 aux horaires contraignants que sont les horaires d'une maman qui est seule avec des enfants.
01:07 Le constat que j'ai sur la mode d'aujourd'hui,
01:10 il y a plein de choses qui ne changent pas et qui ne s'améliorent pas, et même peut-être s'empirent.
01:14 Une chose que je trouve intéressante, c'est qu'on met de plus en plus la responsabilité
01:17 sur les metteurs en marché et sur les marques de la fast fashion,
01:20 et on essaye un peu de se questionner sur le fait de sans cesse culpabiliser la cliente, le client final.
01:24 Et ça, je trouve que c'est quand même une avancée,
01:26 et c'est intéressant de vraiment retourner à la source de qui sont les personnes qui fabriquent,
01:32 qui fabriquent à outrance et mettent en marché, et après on ne sait pas quoi en faire.
01:35 Je crois que j'aimerais voir aujourd'hui davantage d'intérêt public sur ces sujets-là, de soutien,
01:41 pour que les choses avancent autrement et qu'on enlève la responsabilité au client final
01:46 qui finalement n'a pas vraiment d'option alternative pour consommer des choses simples,
01:49 qui seraient bien faites dans le respect du droit du travail,
01:52 et qui ne lui coûtent pas 10% du SMIC.
01:55 S'il y avait une seule chose à retenir pour consommer un peu différemment,
01:58 je dirais de toujours essayer de voir si on a l'occasion d'avoir la même option en seconde main,
02:03 avant d'aller acheter en neuf.
02:05 Et après, oui, évidemment, la matière, où c'est fabriqué, dans quelles conditions,
02:11 et surtout, est-ce qu'on en a vraiment besoin, est-ce qu'on ne peut pas l'emprunter à quelqu'un.
02:15 Le prix qu'on a reçu pour Atelier Rien, il va nous permettre de proposer des ateliers gratuitement
02:20 pour sensibiliser des personnes aux questions de recyclage, aux questions de réparation,
02:25 apprendre à se servir d'une machine à coudre,
02:28 et tout ça mis en place avec notre petite équipe, et notamment les couturières.
02:32 [brouhaha]
02:34 [Bruit de la foule]