Jeudi 6 juillet 2023, LE GRAND ENTRETIEN reçoit Cyril Verhille (Chairman & CEO, BYG INFORMATIQUE SAS)
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00:05 Le Grand Entretien avec Cyril Véril qui est le patron de Big Informatic SAS.
00:10 Bonjour Cyril Véril, que propose Big Informatic ?
00:13 Alors Big Informatic propose des solutions logicielles
00:16 à destination des laboratoires de biologie médicale,
00:19 ce qu'on appelle des solutions middleware,
00:21 un terme un petit peu, un petit peu, un anglicisme particulier.
00:24 Tu vas m'expliquer tout ça.
00:26 D'accord.
00:27 Quelle est l'histoire de la société ?
00:28 La société est née il y a 40 ans.
00:31 Moi je l'ai repris il y a environ 12 ans à peu près.
00:34 On faisait environ 2 millions d'euros de chiffre d'affaires et 20 personnes
00:38 et puis maintenant on est une centaine de personnes
00:40 avec 14 millions d'euros de chiffre d'affaires.
00:41 Ah oui, vous avez développé considérablement.
00:44 Quel est votre parcours professionnel ?
00:45 Qu'est-ce que vous avez amené là ?
00:47 Plein de choses.
00:47 Moi j'ai fait tout mon parcours dans l'industrie,
00:50 chez Siemens, chez Bayer,
00:51 dans plein de grosses boîtes dans le monde de la biologie médicale.
00:54 Et puis arrive le moment où on a envie d'être soi-même
00:56 et d'envie de reprendre une entreprise.
00:59 C'est ce que j'ai fait il y a maintenant 12 ans.
01:01 Quelle est la mission principale de Big Informatic ?
01:04 Alors la mission,
01:06 la mission c'est de contribuer à la chaîne de valeur de la biologie médicale.
01:10 Alors vous allez me dire c'est un peu pompeux,
01:11 mais dans les faits, les laboratoires de biologie médicale
01:16 concourent à hauteur de 70% dans les décisions médicales.
01:19 Donc c'est quand même extrêmement important.
01:20 Et nous, notre métier c'est d'améliorer,
01:24 de faire en sorte que les laboratoires rendent des résultats plus vite
01:28 et plus sécurisés.
01:30 Donc on contribue quelque part à cette amélioration
01:33 de la chaîne de valeur et in fine
01:36 à l'amélioration du parcours de soins du patient.
01:38 C'est ça la mission principale de Big.
01:40 Alors comment ça marche ?
01:42 Comment ça marche ?
01:43 Votre système, comment vous faites pour améliorer les choses ?
01:47 On fait plein de choses.
01:48 On connecte les instruments.
01:49 Tous les instruments qui font la biologie médicale
01:52 sont des instruments qui sont connectés,
01:54 pour lesquels les demandes et les résultats
01:57 sont véhiculés par nos systèmes.
02:00 Et on apporte une valeur ajoutée
02:02 qui est finalement de filtrer les résultats
02:05 qui méritent une attention particulière
02:08 versus ceux qui peuvent être validés automatiquement
02:12 à travers des algorithmes assez sophistiqués.
02:14 Donc finalement, on simplifie la vie des techniciens,
02:19 des qualiticiens et des biologistes
02:21 en automatisant l'ensemble des tâches qui peuvent l'être
02:25 et en laissant à leur expertise de professionnels de santé
02:29 que ce qui mérite réellement leur expertise.
02:32 Alors par exemple, je vais me faire faire un check-up,
02:34 tous les résultats peuvent arriver chez vous
02:36 et vous les filtrez et mon médecin reçoit ce qui est important.
02:40 Absolument.
02:40 Et ça va plus vite ?
02:42 Ça va plus vite, c'est plus efficient.
02:43 Et c'est sûr ?
02:44 Et c'est sûr.
02:45 Et c'est surtout sûr.
02:46 Et puis aujourd'hui, les laboratoires de biologie
02:49 sont des entreprises qui doivent faire traiter plus d'échantillons
02:55 avec des contrêtes réglementaires à la française donc grandissante,
02:59 avec un remboursement, une nomenclature à la baisse
03:02 et avec une vraie pénurie de techniciens et de biologistes.
03:06 Donc finalement, ils doivent faire plus de résultats avec moins,
03:11 quelque part, donc il faut qu'ils se dotent d'outils performants
03:14 qui leur permettent d'améliorer finalement leur efficience opérationnelle.
03:17 Et là, on arrive.
03:17 Alors, on n'est pas les seuls,
03:18 mais globalement, on contribue à cette équation un peu compliquée.
03:22 Comment vous définissez la mission de votre entreprise ?
03:25 Contribuer à la chaîne de valeur, je pense que ce n'est pas mal.
03:28 Ça représente bien, quelque part, le haut niveau
03:34 de ce qu'on souhaite apporter au sein de la biologie médicale.
03:38 On est un facilitateur.
03:40 On est un facilitateur pour les laboratoires,
03:42 pour qu'ils s'organisent comme ils le souhaitent,
03:45 pour qu'ils choisissent les instruments qu'ils souhaitent.
03:48 On est complètement indépendant de tout fournisseur d'instruments.
03:50 On est totalement agnostique.
03:52 Et donc finalement, on a une position stratégique assez unique sur le marché.
03:57 On est très international, là aussi.
03:59 On a à peu près 5 000 solutions qui tournent dans le monde.
04:03 Donc on en a sur tous les continents.
04:05 On est devenu au fil du temps le numéro 2 mondial
04:07 dans notre micro secteur d'activité.
04:10 Donc on est pas mal et on a encore de nombreux challenges
04:13 dans les années qui viennent.
04:14 Vous dites que vous êtes indépendant.
04:15 C'est-à-dire que vous ne dépendez d'aucun labo, d'aucun…
04:18 D'aucun labo, d'aucun fournisseur d'instruments.
04:19 La plupart de nos concurrents qui ont des offres Middleware
04:23 sont des concurrents qui vendent des instruments.
04:26 Leur métier premier, c'est de vendre de l'instrumentation scientifique.
04:30 Et pour vendre, la partie Middleware est importante.
04:35 Nous, on n'a pas de partie instrument.
04:37 Donc finalement, un laboratoire qui se donne notre solution
04:39 va pouvoir changer sa partie instrumentation autant qu'il le souhaite,
04:43 se doter de l'outil analytique qu'il souhaite au moment où il le souhaite.
04:47 Qu'est-ce que c'est qu'une solution Middleware ?
04:49 On vous parlait depuis le début.
04:50 Middleware, c'est entre le CIL, donc le système de gestion du laboratoire,
04:56 un peu le ERP du labo, et l'instrument.
05:01 C'est l'outil informatique qui organise toute la partie technique du laboratoire.
05:07 On devrait dire, en anglais on appelle ça plutôt un data management,
05:11 un data manager, c'est celui qui gère l'intégralité des flux de données
05:16 à l'intérieur du laboratoire.
05:17 On va voir les chiffres de votre société avec Virginie Mass
05:20 et on se retrouve juste après.
05:21 Big Informatic collabore au quotidien avec 100 personnes.
05:25 42 collaborateurs de Big4Lab comptent parmi les actionnaires de l'entreprise.
05:30 Le numéro 2 mondial des éditeurs de logiciels spécialisés dans le domaine de la santé
05:34 est présent dans 5 000 laboratoires dans le monde
05:37 et ses solutions sont accessibles en 11 langues.
05:40 La capacité d'innovation de Big est grande.
05:43 22% du chiffre d'affaires est investi en recherche et développement.
05:47 Enfin, l'entreprise projette de réaliser un chiffre d'affaires de 14 millions d'euros en 2023
05:53 et souhaite atteindre 30% de croissance la même année.
05:56 Donc 30% de croissance prévue pour l'année à venir
06:00 et une croissance, vous avez défini tout à l'heure,
06:02 vous êtes passé de 2 millions de chiffre d'affaires à…
06:05 14.
06:05 14, oui, c'est ça.
06:06 Donc, une entreprise qui a grandi considérablement.
06:11 Comment vous expliquez cette croissance ?
06:14 En fait, cette croissance, elle est liée à plein de choses.
06:15 Elle est liée à la volonté de le faire, déjà, première chose.
06:21 Il faut qu'une équipe, l'équipe dirigeante,
06:23 mais pas que l'ensemble des collaborateurs soient intégrés dans cette dynamique.
06:27 Elle est liée aux produits, elle est liée au marché,
06:30 à la consolidation des laboratoires,
06:31 elle est liée à l'internationalisation de nos solutions,
06:35 elle est liée à l'innovation.
06:36 On a quand même 40 personnes en R&D, 40 sur 100.
06:38 Et quelle est la place de l'innovation ?
06:40 Elle est fondamentale.
06:42 40% de nos salariés sont en recherche et développement,
06:46 ça représente 23% de notre chiffre d'affaires,
06:48 un peu plus de 20% de notre chiffre d'affaires.
06:49 C'est considérable.
06:50 Dans un environnement, la biologie médicale,
06:53 on est plutôt aux alentours de 10.
06:54 Donc, on essaye d'être très innovants,
06:57 d'avoir un spectre très large de solutions
07:00 capables de couvrir l'intégralité des disciplines du laboratoire.
07:02 On n'est pas nombreux non plus dans ce secteur-là.
07:05 Et finalement, d'accompagner nos clients,
07:07 hospitaliers ou privés,
07:10 pour l'ensemble de leur panel de biologie,
07:12 qu'ils soient intralabos ou extralabos.
07:14 Donc, c'est ça.
07:15 Comment définissez-vous votre domaine d'expertise ?
07:19 C'est une connaissance métier historique.
07:22 Ça fait 40 ans, 40 ans de biologie médicale.
07:26 Alors, moi, pas tout à fait, pas loin quand même.
07:29 Mais pour certains collaborateurs, pas mal, 30 ou 40 ans.
07:32 Donc, on est très précis, on sait.
07:35 Je pense qu'on sait pas mal.
07:36 Et puis surtout, on s'abreuve de ce que veulent bien
07:39 nous partager avec nous, nos clients.
07:41 On est extrêmement orientés clients.
07:43 Je crois que c'est ça.
07:43 Et qui sont vos clients ?
07:45 Nos clients, ce sont des laboratoires privés.
07:48 Là, vous allez vous faire prélever le matin,
07:52 dans le laboratoire de ville,
07:53 qui sont organisés en réseau de laboratoire.
07:55 Donc, ces grands réseaux de laboratoire
07:56 sont pour beaucoup directement nos clients.
07:59 Tous les hôpitaux, centres hospitaliers général ou CHU.
08:04 Et puis, beaucoup de nos clients
08:05 sont aussi des fournisseurs d'instruments.
08:07 Ce sont des gens qui fournissent l'instrument
08:10 dans lequel ils ont encapsulé en marque blanche
08:13 une partie de nos solutions.
08:14 Donc, en tout, je vous disais,
08:16 environ 5 000 solutions dans le monde, 11 langues.
08:21 Et puis, c'est que le début.
08:24 Et quels sont les objectifs et les évolutions à venir ?
08:27 On a lancé, il y a maintenant deux ans,
08:30 une nouvelle génération de solutions.
08:32 Entre 4 et 5 ans, elle a développé.
08:34 On a lancé deux produits, j'allais dire, l'année dernière.
08:38 On en lance deux cette année.
08:39 C'est quoi les produits ?
08:41 L'épidémiologie.
08:42 Un système qui vous permet de mesurer l'épidémiologie
08:48 et l'hygiène dans un environnement hospitalier ou privé.
08:52 D'alerter le clinicien quand il y a un problème de contamination,
08:56 par exemple, ou d'alerter des cliniciens ou des infectiologues
09:01 dans des cas très particuliers.
09:02 Ça, c'est très spécifique.
09:04 Et puis, un autre système qui permet à des grands groupements
09:08 d'harmoniser les pratiques sur l'ensemble de leur plateau technique
09:12 où ils font la biologie médicale.
09:13 Ça s'appelle le MDM, le Master Data Management.
09:16 Donc, ça, c'est un objectif important.
09:18 L'internationalisation en direct.
09:20 On est très porté par nos partenaires.
09:22 On voudrait aussi y aller en direct.
09:24 Donc, on a segmenté déjà deux pays d'ici la fin de l'année.
09:28 Je pense qu'il va y avoir un peu de diversification aussi.
09:31 Donc, deuxième partie de l'année aussi.
09:34 Et puis, notre objectif quand même principal,
09:37 c'est, ça restera toujours, d'être la référence mondiale dans notre secteur.
09:41 Je pense qu'on est plutôt reconnu sur le marché français et européen.
09:46 Pas tout à fait encore comme il se doit sur le marché mondial.
09:50 Donc, c'est ça l'objectif.
09:52 Il n'y a pas de limite en fait ?
09:54 Non, il n'y a pas de limite.
09:56 Il n'y a pas de limite à partir du moment où vous avez la bonne équipe
09:58 et les bons produits.
09:59 Il n'y a pas de limite.
09:59 Merci beaucoup.
10:00 C'est moi qui vous remercie.
10:02 ♪ ♪ ♪
10:04 Bismarck.