Le Journal Inattendu du 01 juillet 2023

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Regardez Le Journal Inattendu du 01 juillet 2023 avec Ophélie Meunier.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 12h30, 13h30, le journal inattendu sur RTL.
00:12 Ophélie Meunier.
00:14 Bonjour à tous, bienvenue sur RTL, un journal inattendu exceptionnel ce midi,
00:18 largement consacré à cette situation de crise que vit notre pays depuis quatre jours et quatre nuits.
00:24 Après la mort de Naël, 17 ans, mardi dernier, tué par un policier, tout le territoire s'est embrasé.
00:30 On vient de vivre une nouvelle nuit d'émeute avec de lourds dégâts, vous allez l'entendre.
00:35 Les obsèques du jeune homme ont démarré ce matin.
00:38 On revient sur tout cela dans le détail dans un instant avec la rédaction d'RTL,
00:41 nos invités et nos reporters mobilisés sur le terrain.
00:45 Pour un tout autre sujet, je suis également avec mon invité du journal inattendu.
00:49 Bonjour Dominique Besnéat.
00:50 Bonjour Ophélie.
00:51 Acteur, agent, producteur, passionnée et immense connaisseur du cinéma,
00:56 vous allez notamment nous dévoiler les coulisses de la préparation du prochain festival d'Angoulême
01:00 et la prochaine série sur laquelle vous travaillez après le succès mondial de 10%.
01:05 Vous nous livrez également votre regard sur les événements que nous sommes en train de vivre,
01:09 tout de suite ces journales, avec donc à la une,
01:12 une journée partagée entre le recueillement aux obsèques du jeune Naël qui se tiennent en ce moment
01:18 et la constatation des lourds dégâts résultat d'une quatrième nuit de violences et d'émeutes.
01:23 Parmi les villes les plus touchées, par les pillages Lyon, Grenoble ou encore Marseille,
01:27 nos reporters en région ont assisté à des scènes de désolation.
01:30 Mobiliers urbains détruits, commerces vandalisés et dévalisés,
01:34 parmi les émeutiers des bandes très en colère mais aussi étonnamment très jeunes.
01:38 Il y a plus de 1300 interpellations.
01:42 En parallèle, le ministre de l'Intérieur parle de violences d'une intensité moindre.
01:46 Anne Le Hénaf du service Police-Justice d'RTL décryptera le dernier bilan chiffré de cette quatrième nuit d'émeutes.
01:53 Bonjour Anne.
01:54 En fin de journal, on fera un tour par Bilbao pour suivre le grand départ de la première étape du Tour de France.
01:59 Les coureurs se lancent dans 25 minutes.
02:02 Bonjour Valérie Quintin.
02:03 Bonjour.
02:04 La météo du week-end est assez dégradée pour le 1er juillet.
02:07 Oui, on a une dégradation qui traverse le pays, elle va assez vite quand même.
02:09 Alors on a un ciel bien chargé entre le sud-ouest et le nord-est,
02:12 ça va être le cas une grande partie de l'après-midi avec des pluies assez faibles près de la Méditerranée.
02:15 Tout va bien, ça reste assez clair.
02:17 Deux-trois averses près du Relief Corse cet après-midi.
02:19 Et puis à l'arrière de cette dégradation, un peu à peu, les éclaircies reviennent.
02:22 C'est le cas à Paris, mais aussi dans le nord, en Normandie, en Bretagne ou encore dans les Pays de Loire et en Vendée,
02:27 avec des températures qui ont baissé un petit peu.
02:29 20 degrés à Brest, à Nancy et à Dijon cet après-midi.
02:32 21 pour Lille, 23 à Paris, 24 à Toulouse et 29 degrés à Toulon.
02:36 Merci beaucoup Valérie.
02:37 On vous retrouve à 18h.
02:38 On garde quelques bonnes habitudes quand même.
02:40 C'est vous qui ferez la météo à 13h.
02:42 Oui, j'ai déjà fait chez vous.
02:43 La France vient de vivre sa quatrième nuit de violence.
02:50 De nouvelles scènes de piège et des meutons secoués plusieurs villes du pays après la mort de Naël,
02:54 tuées mardi par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre.
02:58 Les obsèques du jeune homme ont démarré ce matin à 11h dans sa ville d'origine.
03:02 Dans le plus grand recueillement, la famille du garçon de 17 ans a souhaité que ce moment se déroule dans la plus stricte intimité,
03:08 sans journaliste. Selon nos informations, tout se déroule dans le calme.
03:12 Plusieurs dizaines de personnes sont sur place pour entourer les proches de la victime.
03:16 Parmi les villes les plus touchées par les violences cette nuit, Lyon, Grenoble et surtout Marseille.
03:22 Ce matin, c'est un spectacle de désolation dans la cité phocéenne.
03:26 Des quartiers, des établissements, des commerces ont été détruits et pillés.
03:31 Une armurerie a même été dévalisée, des fusils volés, mais sans munitions.
03:35 Notre correspondant RTL, Hugo Hamelin, a constaté les dégâts au petit matin.
03:40 "Réveil difficile sur la Canbière, au milieu des brides verts, des trottinettes calcinées,
03:45 des cartouches de lacrymogène et des boutiques fracturées.
03:47 Vous entendez l'ambiance qui avait lieu sur le Vieux-Port hier soir.
03:51 Il y a eu des magasins de vêtements, des bijouteries qui ont été volées,
03:54 mais aussi des enseignes de première nécessité, comme des alimentations ou des petits supermarchés.
03:58 J'ai même vu un émeutier sortir d'une épicerie avec simplement une barre chocolatée.
04:02 Le fait de la nuit, à Marseille, c'est donc cette armurerie qui a été attaquée par un groupe de jeunes manifestants.
04:08 L'un d'entre eux a même été interpellé par la BAC avec un fusil à pompe dans les mains.
04:12 Écoutez Richard, c'est le gérant de cette armurerie.
04:15 En visionnant immédiatement les caméras de surveillance, je vois que les rideaux commencent à être arrachés.
04:21 Donc ils sont arrivés à faire un petit trou par lequel ils sont arrivés à passer ces quatre armements de chasse.
04:26 C'est complètement des amateurs, c'est 30 gamins avec pieds de biches.
04:32 Sur la vidéo, vous voyez bien qu'ils veulent prendre ce qu'ils peuvent prendre.
04:35 Des émeutiers très jeunes face à des policiers du RAID qui ont été déployés hier soir dans la cité phocéenne,
04:41 qui ne sont pas vraiment habitués au maintien de l'ordre.
04:43 L'image que je vais retenir de cette soirée, c'est un jeune homme de l'âge de Naël qui sort en courant de Sephora
04:49 avec deux parfums dans les mains et qui se fait tirer dessus à bout portant au flashball par un policier avant d'être menotté.
04:55 Les transports en commun termineront leur service à 18h encore ce soir.
04:59 De nombreuses terrasses devraient être fermées dans le centre-ville de la cité phocéenne,
05:02 qui sera encore sur le pied de guerre cette nuit pour une éventuelle troisième nuit d'émeute.
05:07 Merci Hugo Hamelin.
05:08 Hugo, vous êtes en direct depuis Marseille et vous avez également rencontré ce matin Kaouter Benmohamed.
05:13 Elle est une ancienne éducatrice et présidente de l'association Marseille en colère.
05:17 Elle est allée à la rencontre de ses pilleurs cette nuit dans la rue pour tenter de leur faire entendre raison.
05:22 Face à ses enfants, parfois très jeunes, elle se dit que c'est aussi aux parents de réagir, écouter.
05:27 Vous savez, il y en a certains que j'ai carrément chopé par l'oreille.
05:30 Qu'est-ce que tu fais là ? Je suis venu avec mon voyage.
05:32 Et moi, je vous avoue que j'engage là-dedans la responsabilité de certains parents.
05:36 Je suis moi-même issue d'une famille monoparentale de 7 enfants dont je suis l'aînée.
05:40 Il n'y a personne qui se met dans les rues.
05:42 Je suis moi-même mère célibataire d'un adolescent de 13 ans et il n'était pas dans la rue.
05:46 Alors on me dit que c'est difficile.
05:47 Je suis travailleuse sociale et je suis issue de ces quartiers populaires.
05:50 Je suis des bidonvilles de la ville de Marseille.
05:52 Donc il n'y a personne qui va m'apprendre la difficulté à moi.
05:54 Sauf qu'effectivement, être parent c'est difficile.
05:56 Et donc à un moment donné, s'il faut se confronter à son enfant de 12 ans pour le garder,
05:59 et en particulier des soirs des maîtres où c'est extrêmement tendu,
06:02 je vous avoue que moi je choperais d'abord les parents par les oreilles.
06:06 Parce que c'est aussi de la responsabilité des parents de garder ses enfants.
06:10 À 12 ans, mère ou père, on peut garder son enfant et le prendre par les oreilles et l'enfermer à la maison.
06:14 Et oui, la responsabilité des parents est engagée.
06:17 - Cahoutère Ben Mohamed, présidente de l'association Marseille en colère,
06:20 interrogée ce matin par Stéphane Carpentier.
06:22 Dominique Besner, quand vous entendez les propos de Cahoutère Ben Mohamed,
06:25 vous partagez ce regard, je vois bien que vous suivez l'actualité depuis quelques jours.
06:30 - Bien sûr, et surtout la chose aussi qui m'inquiète,
06:32 c'est que le président de la République est venu il y a très peu de temps à Marseille.
06:36 On a parlé de Marseille vraiment à toutes les heures.
06:38 - C'était en début de semaine, oui.
06:39 - Et on avait l'impression qu'il y avait des choses qui se préparaient,
06:43 même si c'est la deuxième fois qu'il y vient.
06:45 Et en même temps, j'ai l'impression qu'il y a,
06:47 qu'au milieu des couches populaires, au milieu de ces garçons de cité,
06:53 et bien ils ne sont pas au courant.
06:56 Ça veut dire qu'il y a un sacré malaise.
07:00 Et moi ce que je veux dire, alors là, c'est vrai que mourir à 17 ans,
07:05 comme personnage de Rimbaud, on n'est pas sérieux à 17 ans,
07:09 mais surtout ce qui est terrible, c'est pourquoi ils vont casser les endroits où ils sont ?
07:14 Je ne leur demande pas d'aller casser ailleurs, mais c'est vrai.
07:17 Ils vont être les propres victimes et leur famille va être les propres victimes.
07:21 Et puis moi, cet acte de ce policier, c'est grave, c'est gravissime,
07:27 c'est un acte solitaire, mais moi je veux dire les forces de l'ordre,
07:31 aussi bien les flics que les pompiers, on ne peut pas les traiter comme ça,
07:35 parce que quelquefois ils maintiennent l'ordre.
07:38 Et souvenez-vous, quand il y a eu les attentats,
07:40 les flics étaient applaudis comme les infirmiers.
07:45 Et moi je peux vous dire, après je vais arrêter,
07:48 mais moi j'ai eu un accident cardiaque au mois de décembre, assez grave,
07:52 et s'il n'y avait pas eu les pompiers, je ne serais plus là.
07:55 Donc c'est important quand même, les forces de l'ordre et l'ordre,
07:59 mais ce n'est pas pour ça qu'il faut prendre ça à la légère,
08:02 et depuis 2005, peut-être on prend ça à la légère.
08:05 Après cette quatrième nuit de violences et des meutes,
08:07 de nombreux quartiers et villes de France assistent donc ce matin
08:10 à un spectacle absolument désolant.
08:13 Je le disais, parmi les communes les plus touchées, il y a aussi Grenoble.
08:17 Des hordes de jeunes ont cassé, brûlé et pillé dès hier soir
08:21 une grande partie du centre-ville.
08:23 Bonjour Serge Puyot.
08:24 Bonjour.
08:25 Vous êtes avec nous en direct depuis Grenoble.
08:27 Ce midi, les commerçants sont sous le choc.
08:29 Ils ne comprennent pas un tel déchaînement de violences.
08:33 Ah oui, j'ai rencontré ce matin des commerçants effondrés
08:36 devant leur vitrine fracassée.
08:38 Leur boutique a été totalement pillée par des bandes de jeunes
08:41 qui étaient cagoulés, venus des cités sensibles.
08:44 Cette responsable d'une boutique de vêtements est en pleurs.
08:48 C'est 20 ans de métier, 20 ans de boulot,
08:50 20 heures par jour au magasin pour réussir à payer les factures,
08:56 à sortir un salaire, et elle a sorti, voilà.
08:59 Je suis dégoûtée.
09:01 Ils ont pris tous les vêtements ?
09:03 Oui. Ils ont fracassé les vitrines et ils ont fracassé le moral aussi.
09:07 J'ai pu interviewer hier soir certains de ces pilleurs,
09:12 parfois très jeunes, 14-15 ans à peine,
09:15 ils ont agi sans état d'âme.
09:17 Lacoste, Foot Corner, on a tout pillé.
09:19 Pourquoi ?
09:20 Pour la révolution.
09:21 Ça fait trop longtemps qu'ils font des bavures policières.
09:24 Vous repartez les mains chargées de vêtements ?
09:25 On part bien blindés pour 1000 euros.
09:27 Nique la France.
09:28 On va brûler la France, bande de pistards !
09:30 C'est pas question de la mort de Nahel,
09:33 c'est un tout café dans les quartiers,
09:35 maintenant ils explosent les quartiers.
09:36 Ça va au-delà de la mort de Nahel ?
09:38 Oh là, bien plus, chef.
09:39 Bien plus que ça, chef.
09:41 Voilà 53 personnes sont en garde à vue à Grenoble
09:45 après les violences de cette nuit.
09:47 Des témoignages et des mots extrêmement frappants, Serge Puyot en direct de Grenoble.
09:52 Très touché par les émeutes, sachez que le ministre de l'économie,
09:55 Bruno Le Maire, reçoit cet après-midi à Bercy
09:57 les représentants des commerçants, des restaurateurs et des hôteliers
10:00 ainsi que des assureurs et des banques
10:02 pour faire un point sur les conséquences des violences dans leur secteur.
10:05 La grogne est en train de monter dans un instant avec vous, Anne Le Henaf.
10:09 On donne le bilan chiffré des dégâts de la nuit dernière.
10:12 A tout de suite sur RTL.
10:13 Le journal inattendu sur RTL.
10:16 Au félimonier.
10:18 Le journal inattendu sur RTL.
10:20 La suite de l'actualité après cette quatrième nuit d'émeutes et de violences.
10:24 On atteint plus de 1300 arrestations en déplacement.
10:28 Tard hier soir à Mante-la-Jolie dans les Yvelines,
10:30 Gérald Darmanin a fait état de violences d'une intensité moindre.
10:34 Je le cite.
10:35 Bonjour Anne Le Henaf.
10:36 Bonjour.
10:37 Reporter au service Police-Justice d'RTL.
10:39 Nous avons donc les derniers chiffres qui recensent les dégâts de la nuit.
10:42 Il y a un paradoxe entre ce que dit le ministre de l'Intérieur
10:45 et le nombre record d'interpellations.
10:48 Alors, que disent les chiffres précisément et surtout comment les interpréter, Anne ?
10:51 Ce n'est pas forcément si paradoxal que ça.
10:54 Ces interpellations, qui sont très nombreuses, 1311 selon le dernier bilan,
10:57 ont peut-être permis d'éviter des violences plus graves encore.
11:00 Il y a beaucoup plus de policiers et de gendarmes sur le terrain.
11:03 45 000 la nuit dernière.
11:05 Ils sont donc plus efficaces.
11:06 Ils interviennent plus rapidement.
11:08 Le secrétaire national du syndicat Unité SGP Police FO expliquait ce matin sur RTL
11:13 que les policiers qui ont été surpris par le niveau de violences lors des premières nuits
11:17 se sont adaptés, ils ont changé de tactique.
11:19 Et puis les couvre-feu qui ont été imposés dans certaines villes
11:22 ont peut-être contribué à faire baisser l'intensité des violences,
11:25 a dit Gérald Darmanin cette nuit.
11:27 Et le fait qu'il n'y ait plus de bus ni de tramway après 21h aussi.
11:30 Notons qu'il y a 79 blessés dans les rangs des forces de l'ordre, c'est beaucoup.
11:34 Mais c'était 249 la nuit précédente, donc ça baisse.
11:38 Les violences restent très massives.
11:40 155 communes sont concernées en France.
11:43 266 bâtiments ont été incendiés ou dégradés cette nuit,
11:46 dont 26 mairies ou 24 écoles par exemple.
11:49 Mais le nombre de commissariats attaqués lui étant baisse,
11:52 le nombre de voitures brûlées baisse aussi.
11:54 Et pour tous ces émeutiers interpellés, qu'est-ce qui se passe maintenant ?
11:57 Beaucoup vont passer plusieurs heures en garde à vue
11:59 et seront jugés en comparution immédiate.
12:01 A Grenoble par exemple, les 53 gardes à vue dont on parlait,
12:04 le tribunal s'est organisé pour en juger une partie dès demain matin.
12:07 Le ministre de la Justice a réclamé hier une réponse pénale rapide,
12:10 ferme et systématique.
12:12 Et pour les mineurs qui ont été arrêtés, le ministre rappelle
12:15 que les juges peuvent leur interdire de sortir la nuit par exemple
12:18 et poursuivre aussi les parents dans les cas les plus graves.
12:21 Merci beaucoup Annele Naf pour toutes ces explications.
12:24 Une nuit de chaos également en Moselle.
12:26 La situation a dégénéré à Metz.
12:28 Certains émeutiers ont déchaussé des dalles du sol
12:31 pour les utiliser comme projectiles sur les forces de l'ordre.
12:34 Dans la soirée, la médiathèque Jean Masset du très populaire quartier Borny
12:38 a été ravagée par les flammes.
12:40 Le bâtiment est totalement détruit et inutilisable.
12:42 A Metz, première réaction de l'adjoint au maire à la culture Patrick Thiel,
12:45 il est au micro RTL de Dimitri Ramelot.
12:48 Hier les pompiers ont été empêchés ou ailleurs à ce moment-là.
12:53 Ils n'ont pas pu intervenir.
12:55 Et si bien que cette médiathèque a brûlé comme un feu de paille, c'est le cas de le dire.
12:58 Et les forces de l'ordre étaient surtout occupées au centre-ville
13:01 tant il y avait d'exactions.
13:03 Pour moi c'est complètement incompréhensible
13:05 parce que c'est un équipement de quartier, celui-là,
13:08 et qui était à la disposition du quartier
13:10 et fréquenté par les gens du quartier.
13:12 Et donc ça revient à détruire ses propres équipements
13:16 qui sont faits pour eux.
13:17 Je ne comprends pas la raison profonde.
13:20 Et puis vous savez, brûler des livres
13:22 peut éventuellement rappeler de tristes mémoires
13:26 des autos d'affaits.
13:28 Là, ça vise tous les livres, ça vise tous les disques,
13:31 ça vise aussi ce lieu de rassemblement
13:34 et qui comportait aussi des espaces sociaux.
13:37 À Metz, Patrick Thiel adjoint Homer à la culture
13:41 au micro de Dimitri Ramelot pour RTL.
13:44 Tour de France 2023 sur RTL.
13:47 Dans l'actualité également, c'est aujourd'hui le lancement
13:50 de la Grande Boucle.
13:51 Pour cette première étape du Tour de France 2023,
13:54 les coureurs vont parcourir 182 km autour de Bilbao.
13:59 Bonjour Vincent Serrano.
14:01 Salut Thierry, bienvenue à Bilbao.
14:05 Ce petit décalage est dû au fait que vous soyez sur la moto RTL.
14:09 Vous suivez pour nous le plus grand événement du cyclisme de l'année.
14:13 L'étape va démarrer dans un quart d'heure à peu près.
14:15 Le premier épisode d'un duel très attendu
14:18 entre le tenant du titre Tadej Pogacar
14:21 et son rival danois Jonas Vingegaard.
14:23 Vincent, ce midi, le Pays Basque, on l'entend, est en fête.
14:27 Oui, bien sûr. On est parti depuis 14 minutes.
14:32 14 minutes que les coureurs sont sur les vélos.
14:34 Le défilé du peloton a commencé dans les rues du centre-ville de Bilbao
14:37 avec 4 coureurs à l'avant.
14:39 Vingegaard, Pogacar pour le duel au sommet
14:42 annoncé pour les 3 semaines du Tour.
14:44 Et 2 coureurs locaux, Yon Isagiré, El Biennome, Peyo, Bilbao,
14:48 qui met 8 à Guernica, ville qu'on croisera 2 fois sur le parcours.
14:51 Défilé des coureurs de 11 km pour saluer la foule.
14:55 Immense convoi en face de nous, amassé sur le bord de la route.
14:59 Les fenêtres des immeubles, le pont qu'on voit juste en face de nous
15:02 avec tous ces drapeaux basques, banderoles, maillots jaunes et blancs,
15:06 un poids rouge, des aficionados du vélo, une foule heureuse.
15:09 On va passer le fleuve Nervion et c'est là que Christian Prudhomme,
15:12 le patron du Tour, donnera officiellement le départ de la 1ère étape.
15:15 Une boucle de 182 km, Bilbao, Bilbao.
15:19 Le départ réel de cette 1ère étape du Tour de France 2023,
15:23 110e édition, sera donné dans un peu moins de 5 minutes.
15:27 Super, merci beaucoup Vincent Serrano.
15:29 On a vraiment l'impression d'y être grâce à vous.
15:32 On se retrouve dans une demi-heure.
15:34 Je vous rappelle les rendez-vous quotidiens du Tour de France sur RTL.
15:37 Le Club Jalaber de 18h30 à 19h.
15:39 Et puis le matin, dans le journal de 8h, l'œil de Jalaber.
15:42 Et dans le 10h, le point sur l'étape du jour.
15:45 Voilà pour l'actualité, l'actualité chaude du moment.
15:49 On y revient à 13h.
15:50 A présent, on ouvre une autre page avec vous, Dominique Besnéard.
15:53 Immense cinéphile, un monde du cinéma dans lequel vous avez fait toute votre carrière.
15:58 Avec notamment cette date, cette année, 2008.
16:01 Vous créez avec Marie-France Brière et Patrick Mardikian,
16:04 le Festival du Film Francophone d'Angoulême.
16:07 Vous en êtes le délégué général.
16:09 Prochaine édition du 22 au 27 août prochain.
16:12 Le festival s'est imposé comme le rendez-vous du cinéma pour ouvrir la saison.
16:17 Exactement. Et pourtant, on nous a tous dit,
16:19 mais on ne va pas faire vous-pouvre, c'est une très mauvaise date.
16:22 Fin août, les gens n'ont pas du tout envie d'aller au cinéma.
16:25 C'était une mauvaise impression parce que nous, on y a cru.
16:31 Et surtout, les gens, après avoir passé deux mois au soleil,
16:35 où on était dans la ferniète,
16:37 ils sont contents de voir des films et surtout peut-être de nouveau voir,
16:42 parce que les films que nous avons, c'est dans la diversité totale.
16:46 Il y a des avant-premières plus populaires,
16:48 mais il y a aussi des films d'auteurs très drastiques, avec une compétition.
16:53 Cette année, je suis très fier d'avoir comme présidente Laetitia Casta.
16:58 Comment ça s'est fait ?
17:00 J'ai été son agent avant d'être producteur.
17:04 J'ai été son agent pendant un certain temps.
17:06 Et du reste, c'est un peu grâce à moi qu'elle ait fait du théâtre avec Ondine à l'époque.
17:12 Je trouve que c'est d'abord d'une très grande actrice.
17:16 C'est toujours compliqué quand on est une belle femme.
17:19 On se dit toujours, oui, est-ce qu'elle est bonne actrice ?
17:22 Est-ce qu'elle est vraiment légitime ?
17:24 Elle est légitime et puis surtout au théâtre,
17:26 elle a montré qu'elle était une actrice vraiment importante.
17:30 Et donc, j'avais envie qu'elle soit présidente.
17:33 Elle a tout de suite dit oui.
17:34 Ses enfants ont un peu grandi.
17:36 Il y a ça aussi, c'est qu'il y a les vacances.
17:38 C'est du 22 au 27.
17:41 Le pays invité, c'est la Suisse.
17:43 Et l'ouverture, ce sera le film de Guillaume Niclou, La Petite,
17:49 avec Fabrice Lequine.
17:51 Fabrice Lequine est un ami qui a toujours été un soutien angolais.
17:55 Il était venu la première année.
17:57 Et puis, il y a RTL, dont c'est la septième collaboration.
18:01 Et on est heureux parce que ça correspond un peu à l'image du festival.
18:05 Un cinéma, un festival populaire.
18:08 Moi, j'y tiens beaucoup.
18:10 Le prix des places est de 25 euros pour voir 10 films.
18:13 Et aussi, populaire et élégant.
18:16 J'aimerais rappeler cette anecdote créée en 2008.
18:20 Il y a eu un tournant en 2011,
18:22 avec la présentation en avant-première d'un certain film,
18:26 intouchable.
18:27 On peut dire que là, vous aviez eu le nez.
18:29 Oui, surtout qu'honnêtement, Marie-France aussi a eu le nez.
18:32 Le seul truc, c'est qu'on l'a vu même pas terminé.
18:34 On l'a vu dans un pré-montage.
18:36 Il n'y avait même pas la musique,
18:38 lorsque Omar danse.
18:40 Mais bon, c'est vrai qu'il fallait vraiment pas être peu doué
18:45 de ne pas le choisir si on l'avait proposé.
18:47 Dans la liste de vos films préférés, il y a "Le mépris" de Godard,
18:51 sur la bande originale.
18:53 Restez avec nous, on revient tout de suite.
18:55 On continue à parler d'Angoulême.
18:56 Et peut-être, vous nous direz une petite révélation sur la sélection ?
19:00 Bien sûr.
19:01 Allez, je vais essayer de vous tirer quelques infos.
19:03 A tout de suite sur RTL.
19:06 RTL, le journal inattendu.
19:09 Le journal inattendu de Dominique Besnéard.
19:13 Avec Ophélie Meunier sur RTL.
19:15 Dominique Besnéard, il dit de préto que c'est un artiste que vous adorez,
19:26 qui fait partie de votre playlist, évidemment, pour votre journal inattendu.
19:30 Vous lui parlez, vous êtes en contact avec lui ?
19:32 Je rêverais qu'il soit dans le jury d'Angoulême.
19:35 Mais je pense que les chanteurs, soit ils font des tournées d'été,
19:39 soit ils enregistrent des albums.
19:41 L'invitation est lancée ?
19:43 L'invitation, déjà, je pense que son manager lui a dit.
19:46 Et puis, si ce n'est pas cette année, ça sera l'année prochaine.
19:49 Et puis, je trouve que sur scène, j'ai eu un choc.
19:52 Comme quand je voyais Léo Ferré.
19:54 Il y a quelque chose de très fort.
19:58 Ces mots vous touchent.
20:00 Et puis, même, il n'a pas peur de parler de l'intime en étant baroque.
20:07 C'est ça qui est extraordinaire.
20:09 Pour moi, il a fait ces deux albums.
20:11 Et je crois que c'est des albums que j'écoute en boucle.
20:14 On dit de préto et on entend le titre "Ma mère".
20:17 Pour cette année, la sélection officielle du festival d'Angoulême n'a pas encore été dévoilée,
20:21 puisque la conférence de presse, c'est vendredi prochain, le 7 juillet.
20:25 En Suisse, à l'ambassade de Suisse.
20:27 On peut lancer les pronostics ?
20:29 Je peux vous dire qu'il y aura 10 films en compétition,
20:33 mais je ne peux pas révéler les titres.
20:35 Néanmoins, énormément de rôles de femmes, avec des rôles principaux et des problèmes de femmes.
20:41 Et je suis heureux, parce que ça va être compliqué pour le jury de définir
20:46 quelle sera la meilleure actrice.
20:48 En ayant Laetitia, qui en plus est une actrice et quelqu'un qui aime les femmes,
20:53 ça va être très bien.
20:55 Sinon, on a 25 avant-premières, on a un hommage à la Suisse, aux cinéastes suisses.
21:01 Et donc, dans les avant-premières, il y en a deux que je peux révéler.
21:05 C'est "L'abbé Pierre", qui est vraiment formidable.
21:09 Et puis "Flo sur Florence Artaud",
21:13 qui est un film réalisé par Géraldine Danon,
21:17 qui est la fille de Danon, qui a été le grand producteur de Claude Sauté,
21:22 des principaux films avec Romy Schneider, que j'ai connus quand j'étais débutant.
21:27 Et ça me fait vraiment plaisir de voir Géraldine.
21:31 Ce n'est pas facile de faire un film d'action sur la mer,
21:35 en étant spectaculaire, vraiment, et fait par une femme.
21:40 Donc c'est un peu Florence Artaud.
21:42 - Donc, chers auditeurs, si vous allez au Festival d'Angoulême,
21:44 vous savez que vous pourrez au moins voir "Flo" ou encore le biopic.
21:48 - Et le prix aussi, 25 euros pour 10 films.
21:51 - 25 euros pour 10 films.
21:53 Je reviens à ce moment de désaccord à Cannes, entre la vainqueur de la Palme d'Or,
21:56 Justine Treyer, réalisatrice française, qui a fustigé la politique du gouvernement
22:00 au moment de son discours de remerciement.
22:02 Vous avez suivi évidemment ça.
22:03 À côté de ça, la ministre de la Culture, Rima Abdoulmalak,
22:06 qui annonce débloquer des millions et des millions d'euros,
22:09 350 millions pour faire de la France une terre de création.
22:12 Qui croire ? Le cinéma français va bien ou pas ?
22:14 - Je vais vous dire, Justine Treyer a beaucoup de talent.
22:17 Et on le sait, elle a fait trois films merveilleux.
22:19 Je pense que ce laïus n'était pas essentiel.
22:23 Jusqu'à ce que c'est un lapsus de reste.
22:26 Parce que franchement, le cinéma français, moi je voyage beaucoup à cause de la francophonie.
22:32 Ailleurs, on a du mal à faire des films.
22:35 Alors, d'autant plus qu'elle a une récompense,
22:39 et elle a mérité sa récompense.
22:41 Mais à un moment donné, bien sûr...
22:43 - Donc c'était pas le lieu et le moment.
22:44 - C'était pas le lieu et surtout...
22:46 Je veux dire, à un moment donné, on sait que Cannes, c'est les contradictions.
22:49 Les gens s'habillent, mettent des robes avec des fortunes.
22:52 Peut-être que même, elle avait une robe d'une fortune.
22:55 Et tout d'un coup, on parle de ça.
22:57 Moi je trouve qu'à un moment donné, il faut parler de cinéma.
23:01 N'empêche qu'il faut être surtout, toujours défendre l'exception culturelle.
23:05 Et là, elle a raison.
23:07 Parce que nous, on est le seul pays, quand on voit l'Italie...
23:10 - Et on est quand même chanceux.
23:11 - Mais très chanceux !
23:12 Et quand, par exemple, on dit ça, "mais toi t'es producteur",
23:17 mais moi pas du tout, j'ai plein d'acteurs, après la Covid,
23:20 qui ont eu leur intermittent, au moins d'un an ou deux après.
23:25 Et quand Rima, que je connais depuis très longtemps...
23:28 - La ministre de la Culture.
23:29 - Ministre, alors son nom de famille, j'ai du mal à le dire.
23:31 - Rima Abdulmanek.
23:32 - Moi j'appelle Rima, voilà.
23:34 Et Rima, qui est...
23:36 Maud Molière, elle a pas le tort de dire,
23:38 quand il y a les délégués...
23:41 On a l'impression que c'était leur merveilleur
23:44 et leur dernier rôle, à ces deux délégués.
23:46 Parce qu'elles étaient pas du tout convaincantes.
23:48 Et Rima a montré qu'elle avait beaucoup de poignes,
23:52 et que c'était une vraie artiste.
23:55 Elle aime les artistes, je la connais vraiment bien.
23:57 Elle était à New York, elle s'occupait de la culture.
24:02 Donc, il y a un moment donné, je dis pas que tout est parfait,
24:06 mais je veux vous dire quand même, moi je suis au Sensei.
24:10 C'est pas l'argent qu'on donne après...
24:13 Quand des filles n'ont pas eu l'avance sur recette,
24:15 ils l'ont aussi après avoir été réalisées,
24:18 s'ils leur manquent de l'argent.
24:20 Donc, à un moment donné, ça peut être mieux,
24:22 mais c'est pas très mal.
24:24 - Restez avec nous, c'est le journal inattendu
24:26 de Dominique Besnéard, émission bouleversée
24:28 par cette situation extrêmement tendue dans le pays.
24:31 Soulèvement, colère, émeute, effectifs de sécurité renforcés.
24:35 Mais aussi les obsèques du jeune Nahel,
24:37 tué mardi par un policier qui se déroule aujourd'hui.
24:39 Un rappel des grands titres de l'actualité
24:41 dans un court instant, à tout de suite sur RTL.
24:43 - Le journal inattendu sur RTL.
24:46 ♪ ♪ ♪
24:49 - RTL.
24:51 ♪ ♪ ♪
24:53 - RTL, il est 13h.
24:55 ♪ ♪ ♪
24:59 - Ophélie Meunier.
25:00 - Le journal inattendu sur RTL.
25:02 - Les obsèques du jeune Nahel ont démarré ce matin.
25:04 Ils se tiennent dans le calme et la plus stricte intimité.
25:08 Le journal inattendu rappelle que ce garçon de 17 ans
25:10 a été tué mardi par un policier
25:12 lors d'un contrôle routier à Nanterre.
25:14 L'officier qui a tiré à bout portant sur Nahel
25:16 a été mis en examen jeudi pour homicide volontaire.
25:19 Le pays vient de vivre sa quatrième nuit de violence.
25:22 Plusieurs agglomérations ont été très, très touchées.
25:24 Lyon, Grenoble, où le centre-ville a été littéralement détruit,
25:28 ou encore des scènes de désolation
25:30 dans plusieurs quartiers de Marseille.
25:32 Les émeutiers sont très jeunes.
25:34 Avec une colère souvent attisée par les réseaux sociaux,
25:36 la course à la violence s'y organise.
25:38 Du côté du bilan de la nuit,
25:40 ce sont des centaines de bâtiments qui ont été incendiés ou endommagés.
25:43 Plus d'un millier de véhicules qui ont été brûlés
25:46 et plus de 1300 personnes interpellées.
25:48 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
25:50 a tout de même parlé d'une violence d'une intensité moindre.
25:53 Autre région très touchée par les émeutes, Paris et sa banlieue.
25:57 Je rappelle que tout a démarré mardi à Nanterre.
25:59 Célestin Bougère s'est rendu à Colombes,
26:01 dans les Hauts-de-Seine, pour RTL.
26:03 Bonjour Célestin.
26:04 - Bonjour.
26:05 - Vous avez constaté les dégâts terribles aussi en région parisienne.
26:09 - Oui, c'est un peu la stupeur depuis ce matin dans le centre de Colombes,
26:13 où je me situe.
26:14 Les habitants s'arrêtent pour prendre des photos de vitrines brisées,
26:17 notamment celle de l'opticien.
26:19 La boutique est totalement détruite, une vitre est couchée au sol.
26:22 Son gérant constate les dégâts.
26:24 - On a été alertés à 4h du matin.
26:26 Donc on s'est déplacés sur place.
26:28 Il y avait toute une équipe de 40, 50 jeunes.
26:31 On n'a même pas pu approcher.
26:32 Ils ont fait un désastre.
26:34 - Ils ont volé des paires de lunettes, c'est ça ?
26:35 - Oui, des paires de lunettes, des ordinateurs, de l'informatique.
26:38 En stock, on est pratiquement à 300 000 euros.
26:41 Si on doit refaire le magasin, il y a minimum 150 000 à 200 000 euros.
26:45 - Donc potentiellement 450 000 euros.
26:47 - Oui, même 500 000 euros, vous pouvez y aller directement.
26:49 - Juste en face, une autre vitrine trouée.
26:52 Pour retrouver Cathy dans sa boutique d'appareils auditifs,
26:55 il faut marcher sur les bris de verre.
26:57 Il y en a partout, sur le sol, sur le bureau et sur les chaises.
27:00 Une vive émotion pour cette vendeuse.
27:02 - Un peu de tristesse.
27:03 Tout ce qui se passe, je trouve ça tellement triste.
27:05 Que ce soit pour nous, les commerçants, pour ces jeunes, pour tout le monde.
27:09 Je trouve ça très triste.
27:10 - Au moins cinq boutiques ont été visées dans le centre de Colombes.
27:13 Un peu plus loin, des voitures retournées et calcinées sont encore sur la route,
27:17 laissant échapper une odeur de brûlée depuis l'année dernière.
27:20 - Merci beaucoup Célestin Bougère, en direct de Colombes pour RTL.
27:24 Dans l'actualité également, le Tour de France 2310e édition.
27:28 Vous le vivez toutes les demi-heures, tous les jours sur RTL.
27:31 L'étape du jour, c'est la première.
27:32 C'est une boucle de 182 km autour de Bilbao.
27:35 Bonjour Nicolas Giorgiro, vous êtes sur place pour RTL.
27:38 Les coureurs se sont élancés il y a quelques minutes.
27:42 C'est parti !
27:43 - Exactement, depuis dix minutes précisément.
27:46 Ce peloton qui s'était lancé les premières attaques de cette 110e édition.
27:50 Cette première étape à travers les collines sauvages et très vertes autour de Bilbao.
27:54 Quelques kilomètres aussi en bord de mer.
27:56 Tout à l'heure, beaucoup de passion au bord de la route au Pays Basque.
28:00 On a donc ses premiers attaquants, cinq échappés.
28:03 Trois Français, Calmejane, Guglielmi, Ferron, ainsi que le néerlandais Enkorn et le danois Wilsly.
28:09 L'écart avec le peloton, 1 minute et 15 secondes.
28:12 Il est en train encore d'augmenter.
28:14 Un temps légèrement maussade, couvert.
28:16 On nous annonce un peu d'humidité sur la route à certains endroits dans les descentes.
28:19 Attention aux chutes tout à l'heure.
28:21 Et puis dans les 30 derniers kilomètres de la journée, deux côtes où les punchers comme Alaphilippe, Van Der Poel, Pitcock
28:27 se mêleront aux favoris du tour pour le gain de l'étape.
28:30 Et puis on verra si Pogacar ou Wingegaard allument la première mèche aujourd'hui.
28:34 Merci beaucoup Nicolas Giorgioro de nous faire vivre le Tour de France en direct sur RTL.
28:38 Prochain point d'étape à 13h30.
28:41 La météo à 13h, c'est donc avec notre invité Dominique Besner.
28:47 Vous pouvez nous donner des nouvelles du temps s'il vous plaît.
28:49 Il fera beau de Marseille à Nice en Corse et passer les dernières pluies matinales.
28:54 C'est un large quart nord-ouest qui retrouvera aussi le soleil cet après-midi.
29:01 Dans l'Est, le Massif central et le Sud-Ouest en refonce.
29:05 Le ciel restera bien chargé avec des pluies assez faibles.
29:09 Les températures s'échelanderont de 18 à 29 degrés entre les Vosges et les Bouches du Rhône.
29:18 Il fera 22 à Lille, 23 à Paris et à Lyon 24 degrés.
29:23 A Toulouse, il y aura 28 degrés à Bastien.
29:25 J'aurais peut-être pu le lire avant.
29:27 On peut dire que c'était une répétition en direct.
29:29 Voilà, c'est dans les oreilles des auditeurs.
29:32 Je reviens aux événements qui secoulent la France depuis 4 jours.
29:35 Prenons un peu de hauteur.
29:37 Essayons de comprendre les raisons de cette révolte si violente avec notre invité.
29:41 Bonjour Jean-Pierre Rosenzweig.
29:43 Est-ce que Jean-Pierre Rosenzweig est avec nous ?
29:46 Vous êtes magistrat et grand juge pour enfants.
29:50 Vous avez notamment été président du Tribunal pour enfants de Bobigny.
29:54 Première chose qui frappe, c'est l'âge des émeutiers.
29:57 Jean-Pierre Rosenzweig, ils ont parfois moins de 10 ans.
30:00 Est-ce que vous êtes surpris ? Et qu'est-ce que cela révèle ?
30:04 Alors Jean-Pierre Rosenzweig, on dirait que la lignée a coupé.
30:12 On va retrouver ça dans un court instant.
30:16 La lignée a été coupée.
30:18 J'espère qu'on retrouvera Jean-Pierre Rosenzweig tout à l'heure.
30:21 Du coup, c'est à vous que je reviens Dominique Besnehard.
30:24 Vous publiez le 23 août prochain le dictionnaire de ma vie.
30:29 Avec Guillaume Evin aux éditions Quéros.
30:32 Une plongée en 26 lettres dans votre intimité d'agent des stars.
30:36 Dans ce dictionnaire, vous revenez sans langue de bois et avec humour.
30:39 Sur votre carrière, sur des séries de tournage.
30:41 Vous brossez également des portraits tendres, drôles et parfois féroces.
30:45 Sur certains acteurs et actrices que vous avez accompagnés.
30:48 Ce livre, c'est aussi des coups de gueule, des déclarations d'amitié.
30:51 Une réflexion sur notre société, probablement le plus intime que vous avez jamais écrit.
30:57 Et cette anecdote que je révèle, qui ouvre le livre qui m'a vraiment frappé.
31:01 Le 18 décembre dernier, il y a un peu plus de 6 mois, vous faites un arrêt cardiaque.
31:06 Dans une voiture, en pleine rue.
31:08 Un inconnu vous prodigue alors les premiers secours avant que les pompiers arrivent.
31:12 Grâce au geste de cet inconnu, ce passant, vous avez la vie sauvée.
31:18 Déjà, comment vous allez aujourd'hui ?
31:20 - Pas de séquelles de ce moment ? - Là, ça va très bien.
31:22 Je suis très surveillé. Pour vous dire que la vie ne tient à rien.
31:26 Et beaucoup de hasard et de chance.
31:28 Parce que c'est Francis Huster qui revenait du concours des Miss France.
31:33 Et quand il a vu que j'étais pas bien, on était arrivé à Paris.
31:37 Avec un ami qui était là.
31:40 Ils m'ont mis sur le trottoir. Moi j'étais déjà parti.
31:44 Et là, un jeune black est venu me donner les premières symphaties qu'ils m'ont dit.
31:51 Et ensuite, les pompiers qui passaient par hasard sont venus.
31:56 Et donc, ils l'ont mis de côté.
31:58 C'est dommage, je reste que ce garçon, peut-être qu'il écoutait RTL.
32:02 J'aimerais vraiment le revoir.
32:04 Ensuite, les pompiers ont été parfaits.
32:07 Et ensuite, franchement, c'est pour ça que je dis, en début d'émission,
32:11 moi je respecte vraiment les gens qui ont comme ça, aussi bien les pompiers que les flics.
32:17 Peut-être que les flics m'auraient pris, m'auraient secouru.
32:22 Donc à un moment donné, il faut pas être approximatif.
32:25 Il faut voir qu'il y a des gens, bien sûr des gens maladroits,
32:29 il y a peut-être des flics racistes, mais il y a aussi des jeunes délinquants racistes.
32:34 Il faut arrêter de... Il faut un peu voir et pas surtout se dire que la vie,
32:42 en tout cas, elle est importante.
32:44 La preuve, c'est que si j'avais pas eu les pompiers, je ne serais plus là non plus.
32:49 Alors évidemment, c'est tout naturellement que vous avez souhaité,
32:52 pour votre journaline, attendu faire un point sur l'apprentissage des gestes de premiers secours en France.
32:57 Je donne juste ces chiffres. Ils sont sans appel.
33:00 80% des Français considèrent qu'ils ne sont pas ou mal préparés face aux crises et catastrophes.
33:06 Et seul un Français sur dix déclare très bien connaître les gestes qui sauvent.
33:11 Face à cette expérience que vous nous racontez, évidemment,
33:14 on a envie de dire aux auditeurs, allez sur le site de la Croix-Rouge et...
33:19 - Entraînez-vous ! - Entraînez-vous !
33:21 Apprenez les gestes de premiers secours.
33:24 Ce chiffre peut-être qui vous donnera envie, dans 9 cas sur 10,
33:27 ça concernera une personne de votre entourage.
33:30 Voilà, dans votre playlist pour votre journal inattendu, il y a aussi "Longue maladie" de Michel Delpech,
33:35 Dominique Besnard, on écoute ça.
33:37 Et puis dans un instant, vous nous dévoilez l'un de vos prochains projets fictions.
33:42 On part au Paradis latin. À tout de suite !
33:44 [Musique]
33:58 RTL, le journal inattendu.
34:00 [Musique]
34:03 Le journal inattendu de Dominique Besnard.
34:06 Avec Ophélie Meunier sur RTL.
34:08 Un journal inattendu un peu bouleversé, évidemment, par cette actualité très particulière qui frappe le pays.
34:14 On vient de vivre une quatrième nuit d'émeutes et de violences.
34:18 Il y a un instant, nous étions en ligne avec Jean-Pierre Rosenzweig, grand magistrat, ancien juge pour enfants.
34:24 La ligne a été coupée, mais ça y est, on vous a récupéré.
34:27 Bonjour à nouveau Jean-Pierre Rosenzweig.
34:29 - Rebonjour. - Voilà, rebonjour.
34:31 Je vous disais, première chose qui frappe dans les émeutes de cette nuit, c'est l'âge.
34:35 Ils ont parfois moins de 10 ans. Est-ce que vous êtes surpris par cet âge très bas ?
34:41 Et qu'est-ce que cela révèle ?
34:43 D'abord, je ne suis pas surpris, mais je vais d'abord reprendre le mot essentiel de votre phrase.
34:48 C'est "parfois". Il ne faut pas que l'arbre cache la forêt.
34:51 Si l'immensité des jeunes qui ont été arrêtés ont moins de 18 ans,
34:56 l'immensité des jeunes qui commettent des pillages et autres agressions,
35:00 ce sont des adultes, de jeunes adultes.
35:02 Donc oui, il y a un problème de mineurs, mais il n'y a pas que les mineurs qui descendent dans les rues.
35:07 Sinon, on passe à côté du problème politique auquel nous sommes confrontés.
35:10 Alors maintenant, pour répondre à votre question, je suis surpris et pas surpris.
35:14 C'est même ce qui se passe à peu près ce que nous avions annoncé à quelques-uns il y a quelques années.
35:18 A savoir que quand les parents sont laissés à volo,
35:21 qu'on n'identifie pas le rôle des pères biologiques qui ont laissé la mère toute seule élever un gosse,
35:27 qu'on n'identifie pas les responsabilités des beaux-pères et des belles-mères,
35:31 lorsqu'on ne vient pas soutenir et étayer les familles qui peuvent être en difficulté,
35:36 quand tous les dispositifs de proximité sont en grande, grande difficulté,
35:40 le service social scolaire, la protection maternelle infantile, la psychiatrie, aujourd'hui la PMI,
35:45 17 départements ont déjà supprimé les clubs et équipes de prévention dans les quartiers.
35:49 Donc si vous n'identifiez pas qui fait responsabilité dans la famille,
35:53 quand on dit les parents, mais c'est qui les parents ?
35:55 Quels sont les adultes responsables ?
35:56 L'État n'a pas joué son boulot en faisant la loi qui vient dire
36:00 qu'on doit faire autorité auprès des enfants.
36:02 Je prends un exemple très concret dans mon cabinet.
36:04 Quand je vois un gamin déféré pour une agression dire à son beau-père
36:07 "Quittez-toi, tu n'es pas mon père, ferme ta gueule",
36:10 j'ai dit que quelque part, on a loupé et on lâche.
36:13 Et après, il y a le soutien et l'étayage apporté aux familles.
36:16 Et nous disions, il y a quelque temps, qu'en laissant ses parents et nous souvent,
36:22 ses femmes seules avec des gosses de 3, 4, 5 ans,
36:25 il ne fallait pas s'étonner qu'à 11, 12 ou 13, voire plus,
36:29 ceux-là sont en conflit avec la loi.
36:30 J'ajoute pour en terminer, c'est le fond du problème,
36:32 comment voulez-vous que des enfants, et je ne les excuse pas un seul instant,
36:36 il ne faut pas que mon discours soit entendu comme un...
36:39 J'essaie de comprendre.
36:40 Comment voulez-vous que des gamins respectent la loi
36:43 quand ils ont le sentiment que la loi ne les protège pas et ne les respecte pas ?
36:47 C'est là le problème qui est posé.
36:49 Et sans perspective, que ça puisse changer un jour.
36:52 On a tous les éléments d'un problème politique qui dépasse la gauche, la droite
36:56 et qui nous concerne tous.
36:57 Justement, évidemment, la révolte, on l'a bien compris, va aujourd'hui bien au-delà
37:01 de la mort du jeune Nahel, c'est l'étincelle qui a déclenché le brasier.
37:05 Ces quartiers sensibles se sont saisis de l'événement pour faire entendre leur colère,
37:08 leur désespoir aussi. Qu'est-ce qu'ils veulent nous dire ?
37:11 Ils n'ont pas de discours, c'est tout le débat qu'on avait en face de nous,
37:18 des gens ayant une culture...
37:19 J'ai senti votre hésitation, c'est dur de répondre.
37:22 Non, non, ce n'est pas dur de répondre.
37:24 C'est de répondre en trouvant les mots justes.
37:27 Le problème, c'est qu'un peu comme pour les gilets jaunes,
37:29 on n'a pas en face de nous des gens qui sont posés, organisés, réfléchis,
37:33 qui font une analyse et qui ont une perspective et donc des revendications.
37:37 On a des jeunes qui trahissent en créant un danger pour les autres,
37:42 parce qu'ils ont manqué de tuer dans certaines circonstances.
37:44 Et ils se mettent en situation très difficile pour l'avenir.
37:46 Ils trahissent un malaise et un manque de perspective
37:52 au point où ils s'attaquent à tout ce qui fait autorité,
37:55 ce qui frappe tous les observateurs, c'est le nombre de mairies,
37:58 le nombre de commissariats, le nombre de structures collectives qui sont attaquées.
38:02 Ils sont en train de détruire tout ce qui fait ce qui est de l'autre côté de la rive,
38:07 car ils ont le sentiment qu'ils ne passeront pas un jour de l'autre côté de la rive.
38:10 Ils sont nihilistes et dangereux.
38:13 Il faut réagir très fort, mais il faut surtout mettre en place
38:17 une démarche d'accompagnement sur la durée qui passe par l'autorité.
38:20 Je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas punir ceux qui ont cassé,
38:23 ceux qui ont pillé, ceux qui ont agressé.
38:25 Ils doivent être punis, mais ça ne doit pas être la seule démarche à mettre en place.
38:30 Et quand on dit qu'il faut punir les parents,
38:32 faire d'un parent un délinquant quand il doit s'occuper de son gosse
38:37 qui n'est pas délinquant ou qu'il l'est déjà,
38:39 ça me fait penser à la bombe nucléaire.
38:42 C'est bien de l'avoir, mais il ne faut surtout pas appuyer sur le bouton.
38:45 Et ce n'est pas une réponse.
38:46 Ce n'est pas en envoyant en prison ou en condamnant des peines symboliques
38:49 tel ou tel parent qu'on va résoudre le problème.
38:51 Non, c'est en remettant du travail social dans les rues.
38:53 C'est en retrouvant les travailleurs sociaux.
38:55 On n'en trouve plus.
38:56 On a laissé se dégrader dans le domaine là comme dans d'autres domaines,
38:59 la justice, la police, l'éducation.
39:01 On a laissé se dégrader la mission de service public.
39:05 On n'a pas en nombre et en qualité, et j'en sais quelque chose,
39:08 je préside une grosse association avec des clubs et équipes de prévention,
39:10 notamment en Seine-et-Marne et en Val-de-Marne,
39:13 la difficulté pour trouver des gens qui aillent au contact de ces jeunes
39:16 dans la mesure où, comme travailleurs sociaux, ils ne sont pas reconnus au travail.
39:20 Regardez ce qui s'est passé au lendemain de la pandémie
39:22 avec le Ségur du médical où le social a été oublié.
39:28 On a oublié que ces gens, pendant toute la pandémie,
39:30 étaient allés au contact des jeunes, avaient évité qu'il y ait des drames,
39:34 qu'il y ait de la délinquance, etc.
39:36 C'est un problème très très complexe et il n'y a pas une incantation,
39:40 il n'y a pas un appel qui suffira.
39:42 J'ajoute que certains éléments de la classe politique sont singulièrement taisants
39:46 quand ils aspirent à prendre le pouvoir.
39:48 C'est un problème collectif auquel nous sommes confrontés.
39:50 Ce sera ma dernière question à Jean-Pierre Rosenzweig.
39:53 Est-ce qu'on a les moyens, là, dans les prochains jours, de revenir au calme ?
39:57 Je veux croire qu'on les a.
39:59 Lesquels ?
40:01 Je fais partie, actuellement, ce n'est pas du tout mon style,
40:05 mais je pense qu'effectivement, il va falloir venir en appui, en soutien,
40:08 aux forces de l'ordre qui, j'allais dire, sont confrontées à quelque chose
40:12 qui est de la guérilla urbaine.
40:14 Pas totalement, mais on n'en est pas loin,
40:17 qui rappelle un peu ce que nous visions dans le passé,
40:21 que Manuel Valls avait repris, une certaine intifada.
40:23 Est-ce que les seuls policiers, les seuls gendarmes vont pouvoir faire face ?
40:27 On a un enjeu.
40:28 Je vais faire une comparaison.
40:30 Je pense souvent à Ray Ladler,
40:32 cette personne qui éteignait les puits de pétrole qui étaient enflammés en Californie,
40:38 il les a exposés.
40:40 Il y a un moment donné où il faut, j'allais dire, faire un effet de souffle,
40:43 il faut taper très fort, non pas taper au sens de punir,
40:46 mais intervenir très fort pour souffler le problème.
40:48 Il y a peut-être un grand bing-bang à faire,
40:51 et redonner de l'espoir, pas seulement aux jeunes,
40:53 mais à l'ensemble des adultes.
40:55 Il y a un problème d'ordre public qui peut passer par l'armée,
40:58 il faut appeler les choses par leur nom,
40:59 pas pour tirer sous les jambes et pour faire masse,
41:02 parce qu'on a un problème qui met en cause la République.
41:04 Et puis, les choses étant apaisées, il faut reconstruire,
41:07 il faut s'arrêter cinq minutes, réfléchir à pourquoi on en est là.
41:10 Et on voit très bien que ce n'est pas seulement investir dans des équipements qui suffit,
41:15 il faut redonner de la citoyenneté à un centre de gens, un centre de perspective.
41:19 Regardez ce qui nous est renvoyé par le RENU de manière excessive, bien évidemment,
41:23 c'est que la France serait raciste et xénophobe,
41:26 n'empêche que nombre de jeunes de France se sentent victimes de racisme et de xénophobie.
41:31 - Évidemment, c'est abordé à travers ces événements terribles.
41:35 Merci à vous, Jean-Pierre Rosenzweig, pour vos précieux éclairages.
41:38 Je rappelle que vous êtes magistrat et ancien juge pour enfants au tribunal de Bobigny.
41:42 Dans un instant, je reviens à vous, Dominique Besnard.
41:45 On ouvre notre chapitre Fiction et série.
41:47 A tout de suite sur RTL, c'est le Journal inattendu en direct.
41:51 Le Journal inattendu sur RTL.
41:54 Le Journal inattendu de Dominique Besnard.
41:58 Avec Ophélie Meunier sur RTL.
42:00 - Faut-il rappeler, je vois votre sourire, Dominique Besnard,
42:07 ça vous fait toujours cet effet d'entendre le générique de la série 10% ?
42:10 - Oui, parce que je pense qu'elle restera dans les années,
42:13 comme était la musique des Saintes-Chéries à l'époque.
42:16 On entend les deux, trois notes de musique et c'est 10%.
42:23 - Alors, faut-il rappeler donc que cette série au succès mondial
42:28 a été inspirée de votre vie d'agent, de stars et de jeunes acteurs.
42:32 Après la série 10%, votre prochain projet, c'est de consacrer une fiction
42:36 à un lieu mythique de la scène parisienne, le Paradis latin.
42:39 On va en parler dans un instant, mais d'abord, vous abandonnez donc 10% ?
42:43 - Non, non, je vous l'ai dit comme une grande confidence,
42:47 mais bon, la confidence doit être publique.
42:50 - Ça y est, allez-y.
42:51 - C'est-à-dire qu'en effet, on a le premier draft d'un scénario
42:56 qui sera un long métrage, où on va retrouver,
42:59 ça sera le florilège des quatre saisons.
43:02 Et on fait un long métrage parce que c'est vrai que refaire six épisodes,
43:07 c'est compliqué, à un moment donné, vous savez, il ne faut pas se répéter.
43:11 Et là franchement, ce qu'a fait Fanny Herrero,
43:14 qui est la créatrice du texte au début,
43:18 elle a fait vraiment un bon boulot et on est ravis.
43:22 - Et donc pour finir, 10% va devenir un film ?
43:25 - Voilà, on a la même équipe d'acteurs et de production,
43:28 puisque Harold, Michel et Aurélien, nous sommes ensemble.
43:34 - Donc votre prochain succès mondial, on vous le souhaite,
43:37 c'est une série sur les coulisses du Paradis latin.
43:40 Juste en deux mots, pour nos auditeurs qui ne sont jamais allés au Paradis latin,
43:44 c'est quoi le Paradis latin ?
43:45 - Le Paradis latin, c'est encore un des endroits où on fait la revue,
43:49 mais la revue, quelquefois ça fait peur, on se dit,
43:52 tiens, c'est Miss Paget qui devient un film et tout ça.
43:56 Mais pas du tout, c'est une revue très moderne, très belle,
44:01 c'est très ludique et en même temps avec des très belles images.
44:07 C'est notre ami Kamel Wali qui a mis en scène.
44:12 Et puis l'endroit, vous savez, en plus c'est un peu familial,
44:16 c'est un théâtre qui date de Napoléon, il a été refait depuis.
44:20 Et on mange très bien, vous savez, des fois un cabaret,
44:23 déjà on mange et après il y a le spectacle.
44:26 Mais le spectacle, franchement, j'ai vu des gens très doués.
44:29 - La carte est signée 17 fois.
44:30 - Et c'est très beau.
44:31 Et vous me parliez tout à l'heure, votre ami Iris, qui a été Miss Universe,
44:35 Iris Mitena a été la première meneuse de revue du spectacle "L'oiseau paradis".
44:40 - Donc pour les gens qui viennent à Paris quand ça va aller mieux,
44:43 s'ils veulent passer une soirée, mais j'ai aucun intérêt à part d'émis ce spectacle.
44:49 - Et surtout vous, vous allez nous raconter les coulisses, les confidences,
44:52 des chorégraphes, des danseurs, tout ce qui se passe derrière qu'on ne voit pas.
44:56 - Mais voilà, donc moi j'ai toujours, quand j'étais à Venue Georges V,
45:01 j'étais à côté, Armélia était à côté du Crazy Horse,
45:04 mais pour des raisons compliquées, on ne pourra pas faire ça au Crazy Horse.
45:07 Mais j'ai eu beaucoup de témoignages de toutes ces danseuses,
45:10 j'avais l'impression d'être un peu, vous voyez, des gens de tous les pays,
45:15 toutes ces danseuses qui rêvaient de venir à Paris,
45:19 qui étaient étudiantes, mannequins ou des petits boulots,
45:22 et en même temps, elles avaient le physique pour être danseuses, voilà.
45:25 Et donc là, j'ai souvent eu les confidences, je me suis dit un jour,
45:30 après 10%, ça serait bien de faire une série dans les coulisses d'un cabaret.
45:35 Et là, c'est un cabaret un peu familial.
45:37 C'est l'endroit du Paradis Latin, mais ça ne va pas s'appeler Paradis Latin,
45:42 parce que ça s'appelle "Ça c'est Paris", c'est le nom du cabaret,
45:50 mais vraiment, on sent le cadran du Paradis Latin.
45:58 - Et on salue évidemment Walter Butler qui a racheté le Paradis Latin
46:01 et qui l'a complètement refait vivre.
46:03 - Oui, c'est un vrai mécène, c'est un homme d'affaires,
46:06 mais qui a beaucoup de goût et c'est un artiste.
46:08 Vous savez, on voit bien, il n'est pas là, à chaque fois que je suis allé,
46:12 il est là, il parle avec les artistes, il suit l'évolution en disant,
46:17 "Voyez, ça c'est mieux qu'avant".
46:19 C'est extraordinaire.
46:20 - Et qui travaille pour faire en sorte que, comme vous le disiez,
46:22 ce cabaret reste malgré tout moderne.
46:25 Il y a une actrice qui va tenir un rôle dans cette fiction,
46:29 "Ça c'est Paris", et pas des moindres, c'est Linne Renaud.
46:32 - Oui, vous savez que Linne Renaud, demain, aura 95 ans.
46:35 95 ans, on vient de tourner un film.
46:38 - Infatigable, Linne Renaud.
46:40 - On vient de tourner un film, exactement, avec Jean Sorel sur la fin de vie,
46:44 qui est son nouveau combat, après s'être occupé vraiment du sida,
46:48 comme personne jusqu'à l'époque.
46:50 J'étais son agent, j'ai vu tous les week-ends qu'elle passait
46:53 avec les maladies du sida, vraiment.
46:56 C'est une femme incroyable.
46:58 Et là, c'est la fin de vie, mais...
47:00 Donc là, le film, elle l'a terminé il y a quelques jours,
47:03 elle a quand même 95 ans, elle tournait tous les jours,
47:06 elle savait son texte, c'est incroyable.
47:09 Et là, elle participera comme ancienne meneuse de revue
47:14 de cette série qui s'appelle "Ça c'est Paris".
47:17 - Et vous avez quand même la chance d'être le dernier
47:20 à faire tourner Linne Renaud, puisqu'elle a officiellement annoncé,
47:24 en exclusivité d'ailleurs à Stéphane Bellery sur RTL,
47:27 qu'elle arrêtait. Ça y est, c'est fini.
47:30 - Oui, mais moi je pense que...
47:31 - Oh, vous n'êtes pas persuadé de Linne Besslinger, je vois !
47:34 - Moi je pense que c'est les premiers adieux, il y en aura beaucoup,
47:36 comme Joséphine Baker.
47:37 - Ça va être adieu, d'adieu, d'adieu, d'adieu.
47:39 - Et là, en plus, ce que je voudrais quand même citer,
47:41 c'est Marc Fitoussi qui fait "Ça c'est Paris",
47:43 qui a été aussi le metteur en scène de 10%.
47:45 - Ah, donc vous doutez...
47:46 - On est un peu dans la continuité.
47:48 - Vous doutez de cette fin de carrière annoncée de Linne Renaud.
47:51 En tout cas, Linne Renaud qui fête demain ses 95 ans
47:54 et qui a accordé un entretien exclusif à Stéphane Bellery
47:57 que vous pouvez retrouver dès demain, 9h15, dans "Laissez-vous tenter".
48:01 Linne Renaud, à qui vous avez l'année dernière d'ailleurs
48:04 accordé un chaleureux hommage au Festival d'Angoulême.
48:08 - Oui.
48:09 - Merci Dominique Bessnard d'avoir pris les commandes du journal "Inattendu".
48:12 Rendez-vous à Angoulême pour le Festival le 22 août.
48:15 Rendez-vous le 23 août aussi en librairie
48:17 pour découvrir le dictionnaire de votre vie aux éditions Quéro.
48:21 Et puis le spectacle "Oiseau-Paradis" qui se joue en ce moment
48:24 et tout l'été au Paradis latin, est reprise de mon premier cabaret.
48:27 Aussi, spectacle pour enfants à l'automne.
48:29 Tout ça, c'est mis en scène par Kamel Wef.
48:31 - Je sens que vous allez amener vos enfants.
48:33 - Oui, évidemment. J'ai un petit garçon qui est fan de spectacle.
48:35 Donc on va y aller à l'automne.
48:37 Dans un instant, un point d'étape sur le tour de France avec Vincent Serrano.
48:40 Et puis Laurent Deutsch vous attend pour rentrer dans l'histoire.
48:43 Numéro consacré à Jackie Kennedy.
48:45 Laurent Deutsch que vous retrouvez à la rentrée d'ailleurs tous les matins.
48:48 Vous avez bien noté sur RTL avec Yves Kelvy et Amandine Bégaud.
48:51 Évidemment, dès 14h, nous reviendrons sur l'antenne sur les MET.
48:55 La crise à laquelle fait face le pays suite à la mort de Naël.
48:58 C'était la dernière du journal "Inattendu" de la saison.
49:02 C'est l'émotion qui monte.
49:04 C'était un réel bonheur de passer ces samedis à midi avec vous, chers auditeurs.
49:08 Et avec vous aussi, chers invités, un grand merci pour votre fidélité.
49:12 Cette émission, c'est le travail d'une équipe géniale.
49:15 Marie-Caroline à la programmation.
49:17 Mathias à la préparation.
49:19 Et puis Pascal, Pascal Choisy à la réalisation.
49:22 Pascal, ça fait 18 ans qu'il réalise le journal "Inattendu".
49:25 Il a eu avec lui les plus grandes voix d'RTL.
49:28 Pascal, je voudrais juste te dire merci.
49:30 Parce que depuis trois ans, j'ai beaucoup, beaucoup appris à tes côtés.
49:33 Et c'est le moment pour moi de te le dire merci infiniment.
49:36 C'est excellent. Je vous le vois tous les trois dans la régie s'ouvrir et ça me fait du bien.
49:40 Je vous souhaite un très bel été et je vous retrouve avec un immense plaisir à la rentrée sur RTL.
49:44 Belles vacances à tous et à très bientôt.
49:46 C'était dans le journal "Inattendu" présenté par Ophélie Meunier.
49:54 Ravi de vous retrouver sur RTL avec mon invité ce midi.
49:58 On va voyager loin, loin vers d'autres galaxies.
50:01 Ça roule déjà. Bonjour Esthébane.
50:04 Bonjour.
50:06 Bonjour Eddy Mitchell.
50:07 Bonjour.
50:08 Vous avez 75 ans donc, 75 secondes.
50:12 Alors Eric Orsina, qui êtes-vous ?
50:14 Bonjour Laetitia Hallyday.
50:17 Bonjour Ophélie.
50:18 Alors Didier Deschamps, qui êtes-vous ?
50:21 C'est un exercice que je n'apprécie pas particulièrement, mais bon.
50:25 Mais vous faites quand même.
50:26 Je m'y suis collé quand même.
50:27 Merci.
50:28 Merci Romain Duris d'avoir pris les commandes du journal "Inattendu".
50:33 Bon week-end d'attitude sur RTL.
50:35 Le journal "Inattendu" vous donne rendez-vous à la rentrée.
50:41 Bel été sur RTL.
50:43 Tour de France 2023, Vincent Serrano.
51:00 La première étape au tour de Bilbao avec 5 coureurs en tête dans la première échappée de ce Tour de France 2023.
51:07 Le tannoy à Jonas Wilsig-Greigard de la formation EOX qui est passé en tête au sommet de la première difficulté,
51:14 la côte de Laokis suivie par le néerlandais Ayrkorn et 3 Français dans ce groupe de tête.
51:19 Lilian Kalmegen, Valentin Pafessimon, Guglielmi, le coureur de la formation Arkea Samson qui fête son anniversaire aujourd'hui.
51:25 L'écart entre ce groupe d'échappée et le peloton, 1 minute 30, un écart qui diminue depuis plusieurs minutes maintenant,
51:31 alors que les coureurs à la tête de la course passent la ville de Guexieux avec ce vent de côté qui vient
51:36 puisqu'on va longer la côte pendant plusieurs kilomètres sur cette première étape, cette boucle entre Bilbao et Bilbao.
51:42 Prenons le prochain point justement sur cette course dans 30 minutes.
51:45 30 minutes.
51:45 Merci à tous !
51:47 [SILENCE]

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