France : les quartiers pris au piège, comment arrêter le cycle des violences ?

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00:00 - Elizabeth Martichoux, bonjour. C'est une émission unique.
00:07 Vous allez chaque semaine à la rencontre des jeunes des quartiers
00:10 et des personnes qui essayent de faire bouger les choses dans ces
00:12 quartiers. Comment s'organisent-ils face à la
00:14 violence? - Alistair Boucher: Je vais me
00:17 placer du point de vue de ces personnes qui essayent de faire
00:19 bouger les choses dans ces quartiers et qui sont en première ligne en
00:21 ce moment. Il y a des parents, des
00:24 associatifs. Le mot qu'on entend le plus, c'est
00:26 qu'ils sont désemparés. Il n'y a pas de...
00:28 Il n'y a pas de doute là-dessus. Ils ne sont pas surpris par ce qui
00:32 s'est passé, mais ils sont désemparés par la violence qui est
00:34 totalement en train de leur échapper.
00:36 Ce qu'il faut dire, c'est que ces gens-là, ce sont des gens qui ont
00:39 une trentaine d'années, 30, 35 ans, qui, pour beaucoup, ont vécu les
00:42 émeutes de 2005. Beaucoup me le disent en ces
00:45 termes. Il y a une charge émotionnelle par
00:47 rapport à ce qui est en train de se passer.
00:49 Ils ont vécu. Ils voient aujourd'hui leurs
00:52 enfants, les enfants de leur quartier, le vivre à nouveau.
00:54 Depuis, eux se sont mariés, ont eu des enfants et se sont organisés
00:57 pour certains, pour créer des vraies structures, pour aider leur
01:00 quartier. Mais le problème aujourd'hui,
01:02 c'est qu'ils ne trouvent pas les mots parce qu'ils disent qu'eux-mêmes
01:04 sont régulièrement encore ciblés par des contrôles.
01:07 Il y avait cette citation d'un associatif de vitrille qui me disait
01:10 comment trouver les mots quand on a 42 ans, une carrière honnête et
01:13 qu'on est régulièrement l'objet de contrôles et que les choses,
01:16 les relations avec la police n'ont fait que se tendre depuis 2005.
01:19 Par ailleurs, c'est intéressant de montrer qu'ils sont aussi
01:22 désemparés parce qu'ils n'ont pas de moyens dans des moments comme ça
01:25 où c'est une véritable urgence dans le quartier.
01:27 Évidemment, on peut imaginer qu'ils sont dans une certaine solitude.
01:30 Les institutions publiques sont moins présentes.
01:33 Et on a cette scène à Grigny-la-Grande-Bande dans le 91
01:38 avec un associatif qui s'est retrouvé sur le grand parvis du quartier
01:43 à rameuter les jeunes en disant "Venez, je vais vous offrir des canettes
01:46 pour leur éviter d'aller dans le coin des émeutes qui étaient un peu
01:50 plus loin". On en est là et probablement sur ses propres deniers,
01:53 il ne faut pas oublier que ce sont des quartiers très pauvres.
01:56 Face à cela, la question qu'on peut se poser, c'est celle du
01:59 désengagement des institutions dans ces lieux et de la distribution
02:03 surtout des moyens qui sont importants, qui sont alloués à la banlieue.
02:06 Les associations les plus financées aujourd'hui sont-elles efficaces
02:10 et audibles dans des moments comme celui-ci ? Je pense que le temps
02:13 du bilan devra venir après celui des violences.
02:17 - Comment arrêter ce cycle de violences à présent ?
02:20 - Personne n'a de solution miracle, mais le tout sécuritaire ne peut
02:24 pas être une solution. La colère est globale, ça c'est clair.
02:28 La violence n'est pas forcément partagée par tout le monde.
02:31 Elle reste le fait d'une minorité, beaucoup de jeunes.
02:34 Il y a un fossé générationnel assez clair. Les adultes se disent
02:37 impuissants par rapport à cette jeunesse. Eux-mêmes disent "Nous,
02:41 on a appris à canaliser notre colère". Ils ont grandi, ils se sont
02:45 construits, etc. Leur colère est intacte, mais ils ont appris à la
02:48 canaliser. Ils se retrouvent en face de jeunes qui ont fait le choix
02:52 de l'autodestruction. La solution sont lesquelles ? Beaucoup nous disent
02:55 "On continue ce qu'on fait tous les jours", c'est-à-dire "On continue
02:58 à expliquer, à créer du lien, sans relâche", même s'il y a cette
03:01 sensation dont on nous parle beaucoup, qui est "Ils ont l'impression
03:04 d'être bons qu'à éteindre le feu et que le reste du temps, il n'y aura
03:07 personne pour les soutenir". Ça, ça revient énormément. À tel point
03:10 que certains en disent "A-t-on vraiment envie aujourd'hui d'éteindre
03:13 le feu puisqu'on n'est pas écoutés le reste du temps ?"
03:16 Donc ça, c'est important. Un exemple, Bakary Sacco, qui est une figure
03:19 de la cité Riquet, dans le 19e arrondissement, lui nous expliquait
03:22 qu'il organise un très important événement sportif de basketball ce
03:26 week-end. Évidemment, il n'a absolument pas envie que ça brûle
03:29 autour de cet événement, donc il ne lâche rien. Il nous explique qu'il
03:32 est sur le pont, sur ces terrains, pour les protéger des dégradations
03:35 de Paris Jeunes. Il leur explique régulièrement, peu importe l'heure
03:39 du jour et de la nuit, que ces terrains-là sont à eux, parce qu'ils
03:43 ont du mal à le comprendre. Ce qu'il nous dit, lui, c'est que c'est
03:47 aussi l'échec de sa génération à lui, ceux qui ont 40 ans et qui n'ont
03:51 pas réussi à s'organiser pour que ces jeunes soient des bâtisseurs.
03:55 Il nous dit que s'il savait ce que ça coûte de construire quelque
03:58 chose, il ne le détruirait pas aujourd'hui.
04:01 - Et quoi du rôle des parents dans la canalisation de cette colère ?
04:05 Emmanuel Macron a lancé un appel à la responsabilité de ses parents.
04:09 - Je ne pense pas que les parents aient besoin de l'appel d'Emmanuel
04:13 Macron. Il y a des familles qui sont
04:16 en situation de désescalade. Il y a des familles qui sont en
04:20 situation de désescalade. Il y a des familles qui sont en
04:24 situation de désescalade. Il y a des familles qui sont en
04:28 situation de désescalade. Il y a des familles qui sont en
04:32 situation de désescalade. Il y a des familles qui sont en
04:36 situation de désescalade. Il y a des familles qui sont en
04:40 situation de désescalade. Il y a des familles qui sont en
04:44 situation de désescalade. Il y a des familles qui sont en
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