Nahel - Regardez le message d’apaisement du rappeur Kaotik747 dans "Morandini Live": "A tous les mecs des quartiers, revenez au calme ! Soutenez la famille" - VIDEO
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00:00 - On est en direct avec Chaotic747, qui soutient la police en général, qui a un discours un peu différent des rappeurs habituels.
00:06 Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:08 Comment vous réagissez à vos collègues, je ne sais pas si on peut dire vos collègues, mais en tout cas,
00:11 ces autres rappeurs qui, eux, ont des propos assez durs, comme vous l'avez entendu, contre la police ?
00:17 - Avant toute chose, j'aimerais vraiment présenter mes condoléances à toute la famille de Nahel et à tous ses amis.
00:24 Ce que sont en train de faire les rappeurs, les rappeurs essaient de soutenir la famille de Nahel.
00:28 On peut le comprendre, oui, effectivement, beaucoup de médias disent de moi le rappeur pro-police.
00:34 Je soutiens énormément la police, je soutiens les pompiers, mais je suis avant tout un rappeur pro-humain.
00:39 Maintenant, il ne me reste pas beaucoup de temps de parole.
00:41 Moi, en fin de compte, je viens dans votre émission juste de faire passer un message à tous les mecs de quartier.
00:46 Les gars, juste un truc, le fait de brûler une école, c'est brûler l'avenir de nos petits frères et nos petites sœurs.
00:51 Le fait de brûler une médiathèque, on brûle le savoir.
00:54 Toutes ces choses-là ne vont pas faire revenir Nahel.
00:58 Brûler un tramway, c'est aussi brûler un transport en commun que nos frères, nos sœurs, nos mères, nos voisins ont besoin pour aller au travail.
01:05 Toutes ces choses-là ne vont pas faire revenir Nahel.
01:10 Aujourd'hui, j'ai beaucoup de peine.
01:12 Oui, je soutiens la police et je continuerai de soutenir la police.
01:14 Ce qui s'est passé, je trouve ça horrible.
01:18 Est-ce que pour un refus d'obtempérer, ce jeune mérite la mort ?
01:22 C'est à la justice de parler.
01:23 Ce n'est pas à moi, ce n'est pas sur Twitter.
01:25 Monsieur le procureur a parlé.
01:26 Monsieur le procureur a dit que les conditions d'usage des armes n'étaient pas ruines.
01:30 On laisse faire la justice.
01:31 La justice doit être la même pour tous dans ce pays.
01:34 Tout le monde appelle au calme.
01:35 Les politiciens appellent au calme.
01:37 Messieurs les politiciens, vous n'êtes plus écoutés par le peuple depuis un moment.
01:40 Il suffit juste de voir le taux d'abstention au niveau des élections.
01:45 Monsieur Mélenchon, j'ai aussi un mot à vous faire passer.
01:49 Mais juste avant ça, au niveau des refus d'obtempérer, n'oubliez pas,
01:52 2020, Mélanie Lemay, elle avait 26 ans, elle était gendarme.
01:55 Refus d'obtempérer, elle est morte.
02:00 Monsieur Mélenchon, j'aimerais aujourd'hui,
02:02 vous qui n'appelez pas au calme avec vos députés,
02:05 que vous ayez une pensée à Amel Mérabé,
02:07 j'ai jugé, Arnaud Beltrame, Mélanie Lemay,
02:09 Aurélie Pouquet et bien évidemment à Naël.
02:14 Qui réunit ces histoires fait la peine.
02:17 Mon histoire est celle d'un jeune au passé du rassoigné,
02:20 des cauchemars et des rêves enfermés dans un foyer, moi.
02:22 Je voulais être comme eux, avoir maman, papa,
02:24 les yeux fixés vers le sommet, je ne voulais pas finir en bas.
02:26 Dans mes souvenirs, j'étais l'adolescent perdu,
02:28 l'ado jamais méchant mais qui aimait splatter la rue.
02:31 À la recherche de liberté, j'ai fait les mauvais choix.
02:33 Au ciel de scooter, j'ai terminé en garde à vue.
02:36 En béton était le banc, les portes étaient vitrées.
02:38 Mon esprit était ailleurs, moi qui rêvais de liberté.
02:41 J'ai tout dit à l'OPJ, je me suis excusé,
02:43 j'avais honte, j'ai pleuré, je me sentais épuisé.
02:46 Après des positions, il est venu vers moi.
02:48 Il était policier, moi j'étais l'enfant d'en bas.
02:50 Il m'a parlé comme le père que j'aurais aimé avoir.
02:52 L'impact de ses mots ont modifié mon histoire.
02:55 Il m'a fait promettre de ne plus faire de bêtises.
02:57 Il m'a dit que son rêve était de ne plus me voir ici.
02:59 Aujourd'hui, je suis père, j'ai une fille, j'ai un fils,
03:02 j'ai un toit, un travail, je mets cette histoire sur un disque.
03:05 La morale de mon histoire, j'espère que tu la comprendras.
03:08 Derrière l'uniforme ou la casquette, il y a un cœur qui bat.
03:11 Le mal ou le bien n'ont ni vêtements et ni couleur.
03:14 Ils peuvent être dans les deux camps comme l'amour et la douleur.
03:17 Marie m'est une fleur qui a poussé entre les tours.
03:19 J'ai beau hurler ma peur, mais hélas, ce monde est sourd.
03:22 Deux couleurs ébènes sont les racines de celle-ci.
03:24 41 erreurs politiciennes expliquent ce désamour.
03:26 Alors, le cours après la paix, mais celle-ci ne m'attend pas.
03:30 Hommage aux policiers tombés pendant les attentats.
03:32 Le drapeau dans mes yeux, je ne veux plus que Marianne pleure.
03:35 Je reste de nous voir ensemble comme l'amour et la douleur.
03:38 Plus de visages ensemble et des sourires sur nos lèvres.
03:40 L'éducation la clé, je veux redevenir l'élève.
03:43 Le mal ou le bien n'ont ni vêtements et ni couleur.
03:46 Ils peuvent être dans les deux camps comme l'amour et la douleur.
03:49 Plus de visages ensemble et des sourires sur nos lèvres.
03:51 L'éducation la clé, je veux redevenir l'élève.
03:55 Le mal ou le bien n'ont ni vêtements et ni couleur.
03:58 Ils peuvent être dans les deux camps comme l'amour et la douleur.
04:02 Comment aujourd'hui, Naël a été victime d'un manque d'éducation.
04:06 Un policier me demande de s'arrêter, il faut s'arrêter.
04:08 À tous les mecs de quartier, revenez au calme.
04:12 Soutenez la famille, revenez au calme s'il vous plaît.
04:15 Merci Chaotic 747, pas grand chose à ajouter après ça.