Les piscines sont des structures de service public essentielles, tout particulièrement l'été. Entre vétusté, entretien et manque de maître-nageur, et la perspective des JO l'année prochaine, dans quelles conditions et avec quels moyens les piscines vont-elles accueillir les nageurs ?
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 C'est un endroit où la population est particulièrement variée, des bébés nageurs aux personnes
00:03 âgées, des corps sculptés et d'autres plus rebondis, des champions et des débutants.
00:07 Les piscines sont des structures de services publics essentiels, tout particulièrement
00:12 l'été.
00:13 Alors comment s'annonce cet été 2023 dans les quelques 4000 piscines municipales et
00:17 les autres en France ? Les questions à ce chapitre sont nombreuses.
00:20 État des structures, économie d'eau, d'énergie, manque de personnel, retard dans les cours
00:24 de natation depuis le Covid.
00:26 Un Français sur sept ne sait pas nager.
00:28 Et la perspective des JO l'année prochaine, amène-t-elle à ouvrir des chantiers supplémentaires
00:32 ? Bref, un quart d'heure de crawl dans ce 13/14.
00:34 J'attends vos questions et témoignages.
00:36 Facile ou pas de trouver des cours, des lignes de natation, des bassins en bon état ? Appelez-nous
00:40 0145 24 7000 ou passez via l'appli France Inter.
00:44 Avec nous Catherine Léonidas, vice-présidente de l'association des élus en charge du sport
00:49 et Basile Gazo, responsable équipement à la Fédération française de natation.
00:53 Bonjour à tous les deux.
00:54 Bonjour.
00:55 Catherine Léonidas, première question pour vous.
00:57 J'ai lu en préparant cette interview que vous disiez que les piscines sont les équipements
01:02 sportifs que vous gardez en priorité.
01:04 Pourquoi cela ? C'est vraiment le service public sportif par excellence la piscine ?
01:08 Oui, bien sûr, c'est le service public par excellence parce que nous y accueillons un
01:13 très très large panel de nos concitoyens.
01:16 C'est-à-dire qu'on va commencer par les bébés nageurs, on va passer par toute la
01:20 gamme des enfants, des adolescents, des jeunes adultes.
01:23 Et nous allons jusqu'au ce que j'appelle les seniors seniors, c'est-à-dire que dans
01:27 nos piscines nous avons des gens qui ont 90 ans.
01:29 On accueille beaucoup de femmes, on accueille des aquaphobes, on accueille...
01:33 On a mis en place des cours pour les migrants.
01:36 On accueille vraiment toute la population.
01:38 Et c'est vraiment l'équipement qu'il faut garder ouvert tout le temps pour que chacun
01:45 puisse y trouver du confort, de la santé.
01:48 Et je précise, parce que je ne l'ai pas encore fait, que vous êtes à la mairie de La Rochelle.
01:53 Vous n'êtes pas seulement vice-président de l'association des élus en charge de sport,
01:56 vous êtes ancré sur le terrain.
01:57 Encore une question dans la série "services publics", les piscines ne sont jamais rentables,
02:03 elles sont toujours déficitaires.
02:04 Ah oui, ça c'est une constante depuis toujours.
02:07 Les recettes couvrent à peu près 22% du coût de fonctionnement.
02:12 Donc vous voyez qu'il y a un large delta à combler.
02:14 Mais c'est un service public et donc ça fait partie de nos missions.
02:18 Basile Gazeau, la fédération des maîtres-nageurs donnait en mai le chiffre de 5000 postes de
02:23 maîtres-nageurs vacants en comptant les campings et les hôtels.
02:26 Est-ce que c'est toujours le cas ? Est-ce que ça va un peu mieux ?
02:28 On veut bien les croire en tout cas parce que c'est très difficile de lister aujourd'hui
02:33 les publics manquants puisque beaucoup de titulaires de la carte professionnelle ne
02:37 sont plus forcément encadrants et n'exercent plus comme encadrant.
02:40 Mais aujourd'hui en tout cas, on a des vraies contraintes sur la période estivale ou sur
02:45 certaines zones pour disposer finalement d'encadrants en mesure d'ouvrir et de surveiller correctement
02:52 les piscines.
02:53 Il y a encore des manques là à quelques semaines de l'été, à deux semaines de
02:55 l'été des vacances scolaires.
02:56 Tout à fait.
02:57 On va prendre un maître-nageur diplômé d'État au standard.
03:01 Bonjour Bruno.
03:02 Oui bonjour Bruno.
03:03 Nous vous écoutons entre Bruno mais tout le monde écoute.
03:06 La question du salaire des maîtres-nageurs c'est ça ?
03:09 Oui les maîtres-nageurs, il y en a qui sont en simple surveillant de bénière, détenteur
03:14 du BNSS ou alors professionnel encadrant.
03:17 Comme je le suis, moi ça fait 12 ans que je ne fais plus rien.
03:20 C'est plus possible.
03:21 Les responsabilités qui nous incombrent en tant que maître-nageur sur la surveillance,
03:26 ça paraît anodin, on n'est pas là pour faire de la bronzette.
03:28 Mais effectivement, il y a une responsabilité énorme avec des appointements salaires qui
03:33 vont de 1290 à 1450 euros.
03:36 Aujourd'hui, j'étais sur Montpellier, ça fait 12 ans que je suis sur l'île de Saint-Martin.
03:40 Au jour d'aujourd'hui, un maître-nageur diplômé c'est 1450 euros.
03:44 Comment on loge ? Ça sent qu'un loyer studio à Saint-Martin c'est 1000 euros par mois.
03:49 Alors ça, il faut vivre, il faut espérer.
03:51 Donc c'est des postes… C'est le même problème qu'on a dans l'hôtellerie et
03:56 la restauration.
03:57 C'est exactement le même problème.
03:58 Les patrons ne peuvent plus payer parce qu'ils sont débordés par les charges et derrière
04:02 ça, ça incombe sur les salaires.
04:05 Merci pour ce témoignage.
04:06 Catherine Léonidas, qui paye les maîtres-nageurs ?
04:08 Ce sont les municipalités ou d'autres acteurs ?
04:10 Alors, des municipalités lorsque les piscines sont communales.
04:14 Et puis, pour notre cas, sur notre territoire, c'est la communauté d'agglomération qui
04:19 rémunère les maîtres-nageurs.
04:20 Effectivement, il y a dans la problématique du recrutement des maîtres-nageurs, il y
04:24 a la question de la grille salariale.
04:27 Donc c'est un problème auquel on doit s'attaquer.
04:30 Et au-delà de la grille salariale, il y a… Mais le maître-nageur vient de le dire, il
04:34 y a des responsabilités.
04:36 Il y a une évolution dans ce métier.
04:38 Et donc nous, ce qu'on demande à Landes, et on travaille avec la ministre des Sports
04:43 et tout son staff, on demande à travailler sur la formation initiale, sur la formation
04:49 continue, sur les possibilités d'évolution de carrière pour ce métier.
04:52 Parce que c'est un métier, un métier qui s'apprend.
04:55 Et donc, il va falloir mettre en place toutes ces structures pour attirer de nouveaux…
05:03 de nouvelles recrues.
05:04 Il est difficile parfois, c'est difficile parfois parce qu'il y a des horaires décalés,
05:09 parce qu'il travaille le week-end, parce que, hélas, dans nos piscines, on retrouve
05:13 des incivilités qui n'existaient pas auparavant.
05:18 Et donc, il faut gérer des conflits.
05:19 C'est une palette de compétences qui ne sont pas forcément travaillées ni en formation
05:26 initiale ni en formation continue.
05:28 Et donc, c'est ce travail-là qu'on doit faire avec la ministre des Sports.
05:32 Et là, très concrètement, à La Rochelle, par exemple, à l'approche de la saison,
05:35 vous manquez de maître nageur ou vous avez votre quota ?
05:38 Alors, c'est un peu… Alors, nous, on ne manque pas vraiment de maître nageur.
05:42 Alors, en plus, nos plages sont surveillées par des BNSSA de la SNSM.
05:47 SNSM, les sauveteurs en mer, BNSSA, c'est le Brevet National de Sauveteurs et de Secouristes.
05:53 Voilà, c'est ça.
05:55 Mais il arrive que nous, sur nos trois établissements, parfois, nous sommes obligés de fermer quelques
06:00 heures parce qu'on a, oui, on a une problématique de recrutement de maître nageur parce que
06:05 si on n'a pas un vivier à disposition pour remplacer les maladies, etc.
06:12 Et chez certains de mes collègues au niveau de l'Andes, parfois, ils ferment le week-end,
06:17 parfois certains ont fermé plusieurs semaines.
06:20 Alors, c'est à la fois par rapport à des problèmes de recrutement de personnel, mais
06:25 aussi un autre chapitre qui est très important, c'est le coût énergétique de nos équipements.
06:30 On va ouvrir ce chapitre, encore une question sur les maîtres nageurs.
06:33 Francis nous propose de rappeler des maîtres nageurs à la retraite, formation gratuite
06:38 pour qu'ils puissent aller surveiller des piscines et des plans d'eau et pour la formation
06:42 des jeunes aussi.
06:43 Ça, c'est une option que vous envisagez à la Fédération, Basile Gazo ?
06:46 Alors, nous, on n'est pas forcément aujourd'hui demandeurs, mais c'est vrai qu'on recherche
06:50 aujourd'hui des personnels surveillants.
06:52 Et cette notion, finalement, de réserve de MNS, elle pourrait être utile, notamment
06:58 pour les activations estivales, puisqu'on sait que pour surveiller l'ensemble des surfaces
07:02 naturelles l'été, il y a une demande beaucoup plus forte d'encadrants.
07:06 Catherine Léonidas parlait des économies d'énergie.
07:10 On peut ajouter les économies d'eau.
07:13 Question, est-ce que toutes les piscines doivent être ouvertes cet été ? Il y a des départements
07:18 avec des alertes sécheresse.
07:20 Alors, il y a deux façons de voir les choses.
07:21 Une piscine municipale, c'est énormément d'eau.
07:23 Mais en même temps, si on ouvre la piscine, peut-être qu'on va inciter des privés à
07:27 ne pas utiliser leur propre piscine.
07:29 Il y a une réflexion en cours là-dessus à la Fédération ?
07:32 Oui, c'est un vrai sujet.
07:33 Et l'ANDES, je crois, l'Association des élus, s'est déjà battue pour modérer
07:40 le nombre de vidanges obligatoires par an.
07:42 Nous, côté Fédération, très clairement, ce dispositif, il est en question parce qu'aujourd'hui,
07:47 on doit remplir, par exemple, des bassins d'apprentissage mobile pour développer un
07:50 apprentissage massé de la natation sur la période estivale et qu'on a effectivement
07:54 en face des prérogatives préfectorales qui parlent de plans sécheresse et de mesures
07:58 qui interdisent le remplissage.
08:00 Aujourd'hui, on est clairement sur une confrontation de service public entre un service public
08:04 de l'apprentissage de la natation et un service public de la sécheresse.
08:08 Et nous, jusqu'à présent, on n'a jamais rencontré de problématiques amenant au
08:14 non remplissage d'un bassin intemporel livré.
08:16 Mais clairement, tous les ans, c'est de plus en plus compliqué de négocier avec les
08:20 préfectures pour faire remplir ces bassins.
08:22 Comment on arbitre, Catherine Léonidas ?
08:23 Alors, par rapport à ce que disait Basile, c'est vrai que l'eau devient une problématique
08:32 très importante parce qu'à chaque fois, ce que l'ARS nous demande, c'était de
08:38 vidanger deux fois par an nos bassins.
08:41 Au niveau de l'Andes, on s'est battu pour que ça ne soit qu'une fois par an.
08:45 Et là, maintenant, face au stress hydrique, je crois que c'est plus de 64 départements
08:51 de France qui sont sous désarrêtés préfectoraux.
08:54 Nous, on a demandé à ce qu'on puisse changer l'eau, enfin, vidanger, quand la
09:00 nécessité bactériologique est montrée.
09:03 Nos piscines, elles sont l'eau est surveillée toute la journée par des analyses, par des
09:11 compétences spécifiques, des boîtes qui viennent voir si le pH est bon, s'il y a
09:17 assez de chlore, etc.
09:18 Donc, c'est ce que l'on demande.
09:20 Ensuite, là, c'est compliqué.
09:22 C'est un combat que l'on mène contre l'ARS parce que ça va devenir une problématique.
09:31 L'année dernière, j'ai un de mes collègues qui a fait la vidange de sa piscine et au
09:34 moment de remplir sa piscine à nouveau, la préfecture lui a dit "mais monsieur, l'arrêté
09:40 préfectoral interdit le remplissage des piscines".
09:42 Donc, la piscine publique n'a pas été remplie.
09:45 Et donc, ça, c'est problématique.
09:46 Parce que les piscines, notamment cet été et l'été dernier, ce sont des îlots de
09:51 fraîcheur.
09:52 On a besoin que nos concitoyens viennent se rafraîchir.
09:55 Et on sait que ça apaise les tensions, que ça permet d'être mieux.
10:01 Et donc, ça a une importance extrême.
10:04 Vous parliez de l'énergie, Catherine Leodidas.
10:06 Je voudrais amener cette question avec celle de Marie-Hélène.
10:09 Je suis une nageuse régulière.
10:11 Je constate que la température de l'eau est trop chaude.
10:13 Est-ce qu'on peut baisser la température pour faire des économies ?
10:15 Même pour les douches, pourquoi ne pas limiter la consommation d'eau ?
10:18 Ça a été pratiqué.
10:19 Cet hiver, on a baissé la température de 2-3 degrés.
10:23 Je parle sous le contrôle de Basile Gazo.
10:24 Il y a encore une réflexion en cours à ce sujet.
10:28 Est-ce qu'il y a des piscines pour lesquelles le coût de l'énergie est encore un problème
10:31 là en ce mois de juin ?
10:32 Alors nous, on a baissé effectivement notre température d'un degré.
10:38 Deux ou trois degrés, c'est beaucoup.
10:39 C'est beaucoup, j'exagère.
10:40 D'accord, d'accord.
10:41 Oui, c'est beaucoup.
10:42 Il y a déjà des habitués qui nous disent "ah, elle est moins chaude l'eau".
10:46 Mais on les avait avertis que c'était une des mesures de sobriété énergétique.
10:50 Oui, il faut baisser l'eau de nos piscines.
10:54 Et on travaille avec… là, par exemple, nous sur nos piscines, on met en place un
10:59 contrat de performance énergétique sur plusieurs années avec des boîtes spécialisées pour
11:06 qui nous amènent à faire des économies de fluides, d'eau, etc.
11:11 Oui, c'est très important.
11:13 Il n'y a plus de réduction d'horaire en ce moment, voire de piscines fermées comme
11:16 ça pouvait être le cas à l'automne à cause de l'énergie ?
11:19 Alors, un autre…
11:22 Si, allez-y, baissez les gazos.
11:23 En fait, quand même, nous, on constate que la crise de l'énergie a été finalement
11:27 la goutte d'eau qui fait déborder le bassin.
11:29 Et là-dessus, elle est venue s'ajouter à l'ancienne crise sanitaire, elle est
11:34 venue s'ajouter à la pénurie de MNS.
11:36 Et aujourd'hui, clairement, on a des piscines qui disent fermer, ou qui disent fermer au
11:42 moins sur toute la période hivernale, argants de problèmes énergétiques, mais qui viennent
11:47 se cumuler au problème de recrutement des MNS.
11:49 Il y a trop de contraintes.
11:50 Allez, je voudrais qu'on parle de la qualité des structures aussi.
11:54 Hugo, au standard.
11:55 Bonjour Hugo.
11:56 Oui, bonjour.
11:57 Professeur d'EPS et votre question concerne la Seine-Saint-Denis.
12:01 Oui, donc moi, je suis professeur d'EPS à Pantin depuis une dizaine d'années et
12:07 militant syndical aussi au Syndicat national d'éducation physique, le SNEP-FSU.
12:12 Et la question allait sur la nécessité des investissements, en fait, pour construire.
12:19 J'entends la question des MNS et la gestion, mais il y a des possibilités, des solutions
12:23 à trouver.
12:24 Mais il y a la nécessité des investissements.
12:26 Et donc, c'est comment, après, mobiliser les acteurs au niveau national en Seine-Saint-Denis.
12:32 Nous, on a lancé un collectif avec des acteurs du sport et des élus, justement, pour que…
12:38 Donc, il faut de nouvelles piscines en Seine-Saint-Denis, c'est ça que vous nous dites ?
12:42 Et une fois, en gros, la question, si je la pose bêtement, c'est une fois que les
12:46 Jeux seront finis, est-ce qu'on continuera à avoir des plans d'investissement pour
12:49 la Seine-Saint-Denis et pour les piscines ?
12:50 Mais c'est une question nationale aussi.
12:52 Bien sûr.
12:53 Merci pour cette question.
12:54 Pardon de vous couper, mais on arrive au terme.
12:55 Vasile Gazo, quel élément de réponse ?
12:57 Alors, des nouvelles piscines en Seine-Saint-Denis, on va en avoir en 2024, puisque le Centre
13:02 aquatique olympique est construit en Seine-Saint-Denis, en face du Stade de France.
13:05 On a également quatre piscines d'entraînement à Aubertvilliers, Noisy-le-Sec, Marville,
13:12 qui vont se construire.
13:13 Donc, là-dessus, le sujet des piscines va être réglé.
13:16 Maintenant, ce dont la Seine-Saint-Denis a besoin, c'est des piscines de proximité.
13:19 Et là-dessus, on attend le grand plan d'État qui viendrait finalement soutenir l'investissement
13:23 des piscines publiques en Seine-Saint-Denis et dans toute la France, d'ailleurs.
13:26 Globalement, on parle des JO 2024, mais les piscines construites aujourd'hui, elles
13:29 l'ont été après des JO 1968, catastrophiques pour la natation.
13:33 Et puis, il y avait eu des noyades aussi.
13:35 Donc, on s'était dit, il faut apprendre aux petits Français à nager.
13:37 Il y a eu plein de piscines, mais aujourd'hui, les piscines ont vieilli, ces piscines des
13:40 années 70.
13:41 On a un vrai, vrai, vrai sujet devant nous pour les années et décennies à venir.
13:44 Tout à fait.
13:45 Nous, on attend toujours le plan 1000 piscines des années 70, qui avait conduit à la construction
13:49 de 700 piscines adaptées à l'apprentissage de la natation.
13:51 Aujourd'hui, sans grand plan d'État, on va continuer à avoir des territoires dans
13:57 la difficulté financière et des enfants qui se noient, comme ça a été le cas récemment
14:00 en Guadeloupe, puisqu'il y a un mois, trois noyades successives sur le département de
14:06 la Gaule-Loupe ont sensibilisé à la question des équipements en Guadeloupe.
14:08 Merci à tous les deux d'avoir participé à cette émission et bonne baignade à tous
14:13 cet été.
14:14 C'est avant tout un plaisir.