Le chef de la milice Wagner, Evgueni Prigojine, a expliqué dans un message sonore publié sur le réseau Telegram que l’objectif de sa marche vers Moscou n'était pas de renverser le pouvoir russe mais de “ne pas permettre la destruction du groupe Wagner” et son absorption par l’armée régulière. De son côté, Vladimir Poutine a pris la parole à la télévision russe et déclaré que "dans tous les cas, la rébellion armée aurait été maîtrisée".
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00:00 Je pense que cette réunion-là peut très bien accoucher d'une souris, bien sûr, mais elle peut aussi accoucher d'un certain nombre de choses.
00:06 Parce que c'est une réunion plénière. C'est pas lui seul qui prend...
00:10 Alors va-t-il faire cautionner par cette réunion-là, comme il l'avait fait lorsqu'il a décidé d'entrer en guerre ?
00:17 Va-t-il faire cautionner un certain nombre de mesures qu'il a prises ? Parce qu'il y a besoin de mesures, là.
00:22 Il s'est rien passé, quand même. La seule chose d'importante, c'est que le front ne semble-t-il pas craquer.
00:28 Alors peut-être n'y a-t-il rien derrière. Peut-être les réserves sont-elles effectivement toutes sur le front et que les armées auraient du mal.
00:36 Sauf l'armée de l'air, qui semble-t-il quand même peu ménagée, aurait pu faire quelque chose.
00:41 Mais le front n'a pas craqué. Et c'est ça qui va être intéressant. C'est ça qui va être important.
00:46 Gerasimov est un vrai problème. C'est le grand patron. Il est peut-être fui Rostov, puisqu'il était au quartier général, sans doute il.
00:56 Moi, je n'en sais rien. Mais ça, c'est quand même quelque chose d'important.
00:59 Maintenant, la deuxième chose, c'est que je voulais dire qu'en Biélorussie, vous avez raison de souligner que l'autre va être encombrant.
01:07 Et que Loukachenko, qui est dans un pays qui est déjà assez déstabilisé, risque de pas être très à l'aise.
01:13 Moi, j'aurais un œil tout particulier sur la Biélorussie.
01:16 Mais demain, on suivra la prise de parole de Loukachenko. Mais c'est vrai que ce soir, on a eu celle de Vladimir Poutine.
01:20 On l'a senti aux abois, peut-être en tout cas, même à d'un côté remercier les traîtres et en même temps à les condamner.
01:28 C'était difficile, comme s'il y avait des choses qu'on ne connaissait pas, comme si lui-même avait devant lui des signaux de faiblesse.
01:33 Est-ce qu'un chef fait ça ? Non. Moi, je suis expert en chefs, comme tout le monde le sait. Mais un chef ne fait pas ça.
01:42 Il faut une grande clarté dans la position, une grande clarté dans l'expression.
01:47 Il faut aussi, lorsqu'on est un grand chef, incarner quelque chose.
01:51 J'ai l'impression que de plus en plus, Poutine n'incarne plus grand-chose.
01:55 Peut-être sait-il que dans l'opinion, c'est en train de fissurer, que quand l'annonce a été faite de la marche vers Moscou,
02:03 certains étaient quand même en train de basculer. Est-ce qu'on peut imaginer qu'il a toutes ces informations en tête
02:08 et que ça explique ce discours qui donne l'impression de vouloir dire aux Russes "Ne me trahissez pas, restez soudés" ?
02:14 Est-ce que l'opinion sert à quelque chose en Russie ? Moi, je ne crois pas.
02:17 — C'est pour l'opinion. Pardon, c'est pour l'opinion qu'il va à la télé ce soir et qu'il a ce discours.
02:22 — Oui, mais c'est pour parler aussi à son opinion.
02:25 — Oui, mais c'est pas pour travailler l'opinion. Je veux dire c'est un affichage. Il va prononcer... Il est l'expression.
02:30 — Oui, enfin, la propagande des médias...