Marion Cotillard / Lejeune au JDD / Macron à Marseille / Amende drogue

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Noémie Halioua, Jean Luc Bennahmias, Benjamin Cauchy et Ergun Toparslan.


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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-06-26##
Transcript
00:00 - Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h10, Valérie Exper.
00:06 - Bonjour à toutes et à tous, mettons-nous d'accord aujourd'hui, il y a pas mal d'actualités
00:11 et autour de cette table, Benjamin Cochy, bonjour, chef d'entreprise Ergun Toparslan,
00:17 bonjour, vice-président et porte-parole de Territoires de Progrès, Jean-Luc Benamias,
00:23 bonjour.
00:24 - Bonjour.
00:25 - C'est vous la star de l'actualité aujourd'hui avec Marseille.
00:28 - Je sais pas si je suis la star de l'actualité, mais Marseille peut-être.
00:31 - On va beaucoup parler de Marseille, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien
00:35 membre du Conseil économique, social et environnemental, vous vivez à Marseille, donc effectivement
00:40 le président de la République est en visite à Marseille, coup de com ou volonté de transformer
00:46 la ville, on va en parler avec vous dans un instant, et puis Noemi Alioua, bonjour, essayiste,
00:52 chef de service chez Factuel, Factuel qui est un nouveau média en ligne, absolument,
00:58 enquête et investigation, Macron à Marseille, donc coup de com ou réel intérêt pour transformer
01:04 cette ville, des amendes payables directement pour consommation de drogue, on a découvert
01:09 ce matin, moi j'ai découvert, assez stupéfaite, que seulement 35% des amendes en ce qui concerne
01:18 la drogue, les personnes qui sont arrêtées pour consommation de drogue, 35% de ces amendes
01:24 sont recouvrées, donc le président de la République veut que désormais les policiers
01:28 soient équipés de TPE, de terminaux de paiement, je ne sais pas ce que ça va changer, on va
01:32 en parler, on va parler de ce qui a agité aussi tout le week-end, la grève des journalistes
01:38 du journal de dimanche, avec le tweet de la ministre de la Culture, et puis le Bermuda
01:42 au bureau, qu'en pensez-vous, c'est bon pour la planète paraît-il, vos coups de coeur,
01:46 vos gueules, et puis c'est vrai que vous aviez envie de parler de ces sujets, donc chacun
01:50 sera à l'introduction d'un de ces thèmes, peut-être Jean-Luc, vous, vous êtes un peu
01:56 plus en dehors de l'actualité politique ?
01:59 - Ça complètement, je suis sur l'actualité sportive et d'été, c'est-à-dire me féliciter
02:07 encore une fois que le Tour de France existe, voilà un spectacle gratuit, suivi par des
02:12 dizaines de millions de personnes, avec, pour ceux qui ont regardé, je ne sais pas si vous
02:17 l'avez regardé, mais le championnat de France cycliste hier, on a eu le droit à une course
02:21 absolument extraordinaire et formidable, voilà, moi j'adore ce, c'est un spectacle gratuit
02:27 quoi, voilà, c'est, enfin quasiment gratuit parce que les mairies elles paient pas mal
02:31 quand même pour accueillir le Tour de France, mais c'est gratuit pour le public, voilà,
02:35 et ça permet à des gens de rêver un peu et surtout de revisiter, je pense aux gens
02:43 qui regardent ça à la télé, mais aussi sur le parcours, de revisiter le territoire
02:48 formidable dans lequel nous vivons.
02:49 - Oui, oui, vous avez raison, je ne sais pas si vous suivez le Tour de France.
02:53 - Depuis tout jeune, je me souviens les étés ou début juillet, je regardais la télévision
02:58 et je tânais mes parents quand on partait en vacances pour essayer d'avoir une étape
03:01 du Tour de France sur justement nos étapes de vacances, c'est un très bon souvenir,
03:05 tu as raison Jean-Luc.
03:06 - Oui, oui, c'est un moment important, je sais que quand le Tour de France passe dans
03:10 certaines villes, notamment les Villes-Moyennes, il y a une énorme ferveur populaire, c'était
03:14 un peu surpris moi d'apprendre le coût du passage de la Flamme d'Arc, c'est incroyable,
03:18 donc du vide étape, donc je sais pas s'il y a possibilité de le rendre encore un peu
03:22 plus populaire, en tout cas je sais qu'il y a de plus en plus de communes qui renoncent
03:26 pour des raisons économiques qui est fort de mal.
03:28 - Oui bien sûr, c'est plusieurs centaines de milliers d'euros je crois.
03:29 - 180 000 je crois.
03:30 - C'est au minimum 60 000 euros.
03:32 - Ou idéologiques comme le maire de Lyon qui lui refuse le passage dans sa ville, ainsi
03:37 que de la Flamme et du Tour de France, il y avait eu une polémique l'année dernière.
03:41 - Le maire de Nancy s'est justifié, il a dit "je préfère donner les 180 000 euros
03:45 pour les associations locales", c'est un débat qu'on doit avoir, je pense qu'il préfère
03:49 les rues d'urbain a priori au Tour de France, c'est un choix.
03:51 - C'est intéressant, c'est un bon indicateur je trouve parce que le Tour de France c'est
03:55 un peu l'âme de la France, on voit ceux qui s'y opposent, on voit ceux qui y tiennent
04:00 et ça détermine aussi dans quel camp on est.
04:03 - Moi je mets de côté, j'en ai parlé un peu, mais je mets de côté ces histoires
04:07 financières payées par les mairies ou par les départements.
04:10 C'est un vrai débat, parce que globalement c'est pareil pour la Flamme qui fait le tour,
04:15 en gros chaque mairie a payé là aussi, qui ont accepté je crois autour de 100 000 euros,
04:20 des choses comme ça.
04:22 C'est anecdotique par rapport aux sommes engrangées par le sport.
04:26 - Par le sport, bien sûr.
04:27 - C'est une répartition qui a été décidée centralement et pour les Jeux Olympiques
04:32 et pour les grands événements comme le Tour de France, mais pour moi c'est vraiment de
04:36 cette côté tout ça, c'est un débat.
04:39 Moi ce qui me plaît, vous avez compris, c'est le fait d'avoir des spectacles sympathiques,
04:46 quasiment toujours sympathiques, qui font que c'est gratuit et que tout le monde peut
04:50 y participer.
04:51 - Et populaires.
04:52 - C'est payant mais c'est gratuit.
04:53 - On a des petits cadeaux.
04:54 - C'est payant mais c'est gratuit.
04:55 - Noemi, ce qui a retenu votre attention ce week-end, c'est Marion Cotillard.
05:00 - Tout à fait, c'est un coup de gueule sur un coup de gueule si je puis dire.
05:02 C'est une énième millionnaire qui professe des leçons de morale écologistes, j'ai nommé
05:08 Marion Cotillard.
05:09 Elle a donc publié hier sur son compte Instagram un message de soutien au mouvement écolo
05:15 qui a été dissous par le gouvernement, les soulèvements de la terre.
05:18 Alors elle commence évidemment, c'est un classique aussi, par dénoncer les violences
05:22 policières, la dérive sectaire du gouvernement.
05:25 Elle explique que le gouvernement est incapable de nous protéger face aux changements climatiques,
05:30 des intimidations qui n'arriveront pas à les faire taire.
05:32 "Aujourd'hui dans notre pays, la liberté est en danger", écrit-elle pleine d'entrains.
05:36 Alors rappelons que Marion Cotillard est une grande actrice mais aussi au demeurant légérie
05:41 de plusieurs marques de luxe.
05:43 On ne connaît pas son bilan carbone mais il a fort à parier qu'il soit bien supérieur
05:47 à celui de la moyenne des Français.
05:49 Elle passe ses vacances en yacht à l'autre bout du monde.
05:51 C'est donc plutôt gonflé de venir à nous faire des leçons de morale, des leçons aussi
05:55 aux gouvernements, qui dissout un mouvement qui a été réputé, qui a été prouvé comme
05:58 tel, comme étant dangereux.
06:00 Marion Cotillard, on vous adore à l'écran, on vous adore au cinéma, mais s'il vous plaît,
06:04 ne nous faites pas des leçons de morale parce qu'on s'en tamponne le coquillard.
06:07 Oui, bravo ! Je suis assez d'accord.
06:10 Et sur les réseaux, on a vu ressortir effectivement le yacht à bord duquel elle était.
06:14 La seule finalement qui est cohérente avec elle-même, c'est Adèle Haenel qui a décidé
06:19 d'arrêter sa carrière en disant "après on peut ne pas...".
06:24 Oui, mais on ne peut pas d'un côté prendre l'argent des multinationales et de ces sociétés
06:30 et puis en même temps, ça me paraît compliqué.
06:32 Je ne sais pas Jean-Luc, vous en pensez quoi ? Jean-Luc Benamias ?
06:35 Je me suis déjà exprimé la semaine dernière sur le soulèvement de la terre.
06:39 J'allais y revenir clairement.
06:41 Non mais comme on vient d'en parler, mettre tout le mouvement écolo au sens large du
06:49 terme, mettre le syndicat agricole qui s'appelle la Confédération Paysanne, mettre la Fondation
06:54 Daniel Mitterrand et penser que tout cela va pouvoir être interdit parce qu'ils soutiennent
06:59 le soulèvement de la terre me paraît être une véritable aberration qui n'a strictement
07:02 aucun sens.
07:03 Mais eux ne sont pas interdits, c'est la bannière.
07:07 Mais ils sont tous membres du soulèvement de la terre.
07:09 Oui, mais Marion Cotillard qui...
07:11 Oui bien sûr, Marion Cotillard, oui bien sûr.
07:13 C'est bien d'avoir des engagements...
07:14 Il y a beaucoup de contradictions entre ce qu'elle dit et ce qu'elle fait.
07:19 Maintenant, ce n'est pas la seule artiste dans le monde culturel au sens large qui prend
07:24 position par rapport à des phénomènes de société.
07:26 Non, mais...
07:27 Plus que des contradictions.
07:28 C'est-à-dire qu'elle finalement, elle se sert du capitalisme et de tout ce qui n'est
07:34 pas vraiment écolo pour remplir ses caisses, pour remplir ses poches.
07:37 Mais par contre, elle fait des leçons de morale aux Français.
07:39 Là, c'est un peu plus qu'une contradiction.
07:41 C'est vraiment une sorte de...
07:43 Enfin, si je dis, elle ne se respecte pas.
07:46 On va revenir sur les sujets politiques dans un instant.
07:49 Moi, j'avais un coup de gueule peu politiquement correct, mais que j'assume.
07:54 Peut-être que je devrais dire en préambule, je n'ai rien contre les drag queens.
08:00 Mais je trouve que ce n'est pas le rôle du service public, hier, de donner la parole
08:05 à une drag queen qui, d'une certaine manière, dans son reportage dans le 20h, adhère à
08:11 la lecture dans les écoles pour des enfants par des drag queens.
08:15 Je ne pense pas que ce soit le lieu...
08:17 Vous vous rendez compte à quel point vous devez prendre des pincettes pour dire ça ?
08:19 C'est effrayant.
08:20 On voit à quel point l'idéologie avance vite.
08:23 Il y a encore deux, trois ans, vous n'auriez pas eu besoin de mettre toutes ces pincettes.
08:26 Là, vous savez qu'il y a un potentiel d'autorique.
08:28 Ce sont des formidables spectacles de cabaret.
08:32 Ce sont des artistes.
08:34 Mais est-ce qu'on a besoin aujourd'hui de les envoyer dans les écoles faire des prestations,
08:39 des représentations ? Et ça revient à ce qu'on disait la semaine dernière avec vous,
08:43 Noemi, sur le poids des minorités.
08:45 Je lisais ce matin dans le Figaro quand les non-binaires demandent à la justice une
08:49 autre case sur les formulaires à la SNCF.
08:51 C'est-à-dire de ne plus avoir monsieur et madame qu'il y ait indéterminé de cocher.
08:58 C'est évidemment, encore une fois, redire que ce n'est pas justement...
09:03 Ce n'est pas transphobe, drag queenophobe.
09:06 C'est évidemment qu'il y a des gens qui vivent des choses absolument dramatiques et
09:10 très compliquées.
09:11 Maintenant, est-ce que ça doit s'imposer à l'ensemble de la société ?
09:14 Est-ce que c'est ce qui va faire avancer les consciences ?
09:17 Je n'en suis pas certaine.
09:18 Vous imaginez le mot que vous venez d'utiliser ? Drag queenophobe.
09:21 Vous voyez un petit peu à quel niveau de parapluie sémantique on est obligé aujourd'hui,
09:28 en 2023, de s'arborer pour éviter d'être accusé de quoi que ce soit.
09:33 L'école, ce sont les fondamentaux.
09:35 Lire, écrire, compter.
09:36 Quand on sait qu'une classe d'âge arrivée en sixième a quasiment 15% de taux d'illettrisme,
09:43 je pense que l'école a autre chose à faire que de délivrer des savoirs verts ou de laisser
09:48 entrer dans les écoles des gens qui ont toute la liberté, tout le droit et toute la légitimité
09:53 de réaliser leur savoir-vivre et leur côté festif, provocateur peut-être aussi pour
09:59 d'autres, mais en tout cas culturel.
10:01 C'est un élément de notre culture aussi.
10:04 Acceptons-le comme il est.
10:05 Mais en l'occurrence, il n'a pas à franchir les murs d'une école.
10:08 Il faut encore une fois sacraliser l'école puisque c'est peut-être aujourd'hui le dernier
10:13 sanctuaire qui permet de faire société quand on voit tout le communautarisme rampant qui
10:18 est autour.
10:19 Donc vigilance là-dessus.
10:20 On y revient dans un tout petit instant.
10:21 Je vous ferai réagir à tout de suite.
10:23 Sud Radio, mettez-vous d'accord.
10:27 9h-10h, Valérie Expert.
10:30 Avec vous sur Sud Radio, nous évoquions le reportage hier qu'il y a eu sur France 2
10:38 à propos des drag queens.
10:40 Une drag queen qui était reçue, pourquoi pas, encore une fois, c'est plus sur le fait
10:47 que le service public d'une certaine manière accrédite, vous l'avez vu, le fait que des
10:54 drag queens puissent aller dans les écoles.
10:56 Voilà sur quoi on peut avoir des réserves.
10:59 Oui, on a vraiment vu et cerné la ligne éditoriale du service public.
11:04 Juste une anecdote en parallèle de ça, si on doit faire la liste des sujets qui ont
11:07 été abordés au journal de l'IGT de France 2 hier, on avait les Bermuda, on va en parler
11:12 tout à l'heure, il y avait l'histoire d'un restaurant immersif où on mange avec des poissons
11:16 qui sont diffusés sur des écrans géants et on a eu l'histoire des drag queens avec
11:22 notamment un gros volet sur ce qui se passait aux Etats-Unis et il fallait utiliser ce qu'il
11:26 se passait en termes de développement de communautarisme aux Etats-Unis comme une
11:30 base de référence.
11:31 Il y a eu vraiment un parti pris éditorial dans le traitement de ce sujet qui pose réflexion
11:37 puisque ce que l'on attend, de ma part, du service public, c'est effectivement de donner
11:42 la parole à cette personne, drag queen, qui défend son sujet, mais aussi donner l'antithèse
11:50 pour que les gens puissent, avec leur libre arbitre, se faire une opinion.
11:52 Et là, en mettant en parallèle avec d'autres sujets, sur la notion de liberté de la presse
11:56 et des partis pris éditoriaux, c'est de la même veine.
12:00 On va en reparler effectivement.
12:02 Il y a une réalité aussi sociétale, c'est que la marche des fiertés a eu lieu la semaine
12:06 dernière, c'est dans la continuité là, il y a une augmentation importante quand même
12:09 des actes homophobes et transphobes, donc il y a plusieurs sujets, il y a aussi une
12:12 réflexion au niveau des volontés et des revendications de ce type là à laquelle
12:17 la société tend l'oreille.
12:18 Il ne faut pas fermer l'oeil là-dessus, et c'est vrai qu'il y a certains pays,
12:22 Scandinaves notamment, qui sont déjà très avancés là-dessus, avec notamment des pièces
12:26 d'identité, c'est-à-dire une inscription juridique, un enregistrement de l'identité
12:30 binaire ou autre qui peut être fait.
12:33 - Mais c'est déjà le cas dans certains pays.
12:36 - Je vais me faire passer pour une réactionnaire de service, mais je suis habituée.
12:40 En fait, il n'y a pas de nom binaire, il n'y a pas de "je suis chez".
12:43 Je suis chaise, je suis table et je suis lumière.
12:49 On va arrêter les conneries, je suis homme ou je suis femme en fait.
12:51 Il y a une réalité politique, on est avec un corps, on peut changer le corps, on peut
12:58 décider de se sentir homme ou de se sentir femme, mais il n'y a pas de "je suis ni l'un
13:03 ni l'autre" ou "je suis", encore une fois on est dans des circonvolutions intellectuelles
13:06 qui sont complètement hors réalité et qui sont le site vraiment d'une société occidentale
13:11 qui s'ennuie.
13:12 - Il faut savoir rester.
13:13 - On peut peut-être être en chasse là, mais...
13:14 - Non, mais personne, pour qui c'est important ?
13:15 - C'est important, je pense que c'est très important, ça permet de se définir.
13:18 - Mais on a besoin justement d'un cadre sexuel minimal pour pouvoir se développer, d'un
13:23 cadre de l'identité.
13:24 - Ça c'est votre avis, il y en a qui pensent ça.
13:25 - Je sais, mais là je pense comme moi.
13:26 - Vous ne pensez pas que le fait de mettre en exergue les drag queens ne soit pas finalement
13:33 contre-productif pour justement cette marge de fierté et le fait de faire que les homosexuels
13:38 dans notre pays puissent vivre sereinement ?
13:39 - Je pense pas, je pense pas.
13:40 - Est-ce que c'est le beau symbole, vous croyez, pour empêcher les tensions ?
13:43 - Pendant des années ils se sont cachés, pendant des années c'était dans des rues
13:46 à l'arrière-plan des villes et au final on voit que la société les a toujours rejetés
13:51 et aujourd'hui ils font partie intégrante de la société, ils se sont mis en avant de
13:54 la société comme n'importe qui en fait.
13:55 - Tout à fait, mais ce qui est très intéressant, vous avez sûrement vu ces débats justement
13:59 sur la marge des fiertés, il y a des dissensions, c'est-à-dire qu'on va tellement dans un
14:04 niveau de communautarisme tellement important qu'y compris au sein des sociétés homosexuelles
14:09 et trans, il y a des dissensions, c'est par exemple qu'à Paris il n'y a pas eu de musique
14:15 dans les chars pour des raisons écolo et donc c'est encore de nouvelles revendications
14:18 qui s'ajoutent et il y a beaucoup d'homosexuels qui se sont exprimés pour dire que c'était
14:22 une marge des fiertés qui était extrêmement triste, nous on a besoin de s'affirmer, on
14:25 a besoin de s'amuser, on a besoin de se montrer et là on nous a coupé un peu l'herbe sous
14:29 les pieds en coupant la musique.
14:32 Donc on voit qu'il y a des revendications aussi, il y a des contradictions.
14:34 J'apporte un petit éclairage américain parce qu'aux Etats-Unis toutes ces questions
14:39 sont vraiment avancées.
14:40 On a publié d'ailleurs dans Factuel une enquête sur un mouvement qui s'appelle Gay Against
14:46 Groomer qui est un mouvement américain d'homosexuels qui est vraiment revendicatif.
14:53 Alors c'est les américains, ils sont toujours un peu dans l'excès, voire beaucoup d'ailleurs,
14:57 mais c'est un mouvement d'homosexuels qui se revendiquent et qui luttent contre les
15:01 excès du transactivisme dans les écoles parce qu'aux Etats-Unis même quand vous êtes
15:06 mineur vous pouvez vous faire retirer des organes génitaux etc.
15:10 Donc il y a y compris au sein du mouvement LGBT des dissensions, des oppositions.
15:17 Jean-Luc Benamias.
15:18 Je sais pas, j'ai du mal là.
15:21 Oui c'est vrai qu'on mélange un peu tout, il y a deux sujets.
15:26 Moi, les marges de fierté, ça a mis du temps, c'est depuis la fin des années 70 qu'on a
15:30 réussi notamment dans notre pays à accepter qu'elles existent, à faire qu'elles soient
15:35 relativement festives, si ce n'est hyper festives.
15:40 Après le reste, vraiment, pour moi, ok les drag queens ça existe mais enfin c'est tout
15:45 sauf un sujet central.
15:47 Sauf que ça le devient.
15:50 Oui ça le devient parce que ça fait du bruit, c'est visible, c'est largement étonnant.
15:57 Mais sérieusement, moi je fais confiance dans les écoles, aux corps enseignants pour
16:02 savoir qui ils invitent et qui ils n'invitent pas.
16:04 Car c'est quand même eux qui sont les maîtres d'invitation.
16:06 Ils s'auto-censurent les professeurs, ils ont déjà du mal à enseigner comme ils le
16:10 veulent, vous avez vu toutes les enquêtes d'opinion, ils se censurent déjà sur plein
16:13 de sujets.
16:14 Ils ont du mal pour une raison Noémie, ils ont du mal parce que les moyens donnés à
16:18 l'enfant...
16:19 Ah mais bien sûr, mais je les condamne pas du tout.
16:20 Ils invitent des équilibres.
16:21 Mais je pense qu'ils ont peur, écoutez, on sait très bien qu'ils ont peur sur tout
16:25 un tas de sujets, on sait déjà qu'ils ont du mal à parler de la laïcité.
16:29 Mais pas du tout, oh là là.
16:31 C'est des études qui le montrent enfin.
16:34 C'est le parcours des professeurs s'auto-censurent sur les questions de laïcité parce qu'ils
16:37 ont peur qu'on leur fasse entre guillemets une Samyoun Samuel-Badji.
16:40 Ils ont pas peur du tout de parler de la laïcité, enfin, il existe heureusement des grands corps
16:44 syndicaux au niveau de l'enseignement qui représentent plusieurs sensibilités au niveau
16:49 du corps syndical qui existe dans l'enseignement.
16:52 Faut arrêter, il faut donner plus de moyens à l'enseignement, plus d'aide à l'enseignement,
16:56 plus d'aide scolaire derrière tout ça.
16:59 Mais arrêtons de penser que les enseignants ont peur de parler de la laïcité.
17:03 - Bah écoutez, vous rivolez, c'est les enquêtes d'opinion, c'est les auteurs, c'est pas moi.
17:07 - On parlait d'opinion, ça va faire la transition avec vous, Benjamin Cochy voulait revenir
17:13 sur ce qui se passe en ce moment au journal du dimanche qui n'est pas paru hier, grève
17:19 de ces journalistes contre l'arrivée de Geoffroy Lejeune, Geoffroy Lejeune on le rappelle était
17:23 le directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles, il a été licencié et donc on voit d'être
17:28 nommé, il y a eu un communiqué officiel d'ailleurs.
17:30 - Il a été tombé, ouais.
17:31 - Vendredi soir.
17:32 - Vendredi soir, donc effectivement c'était un peu l'heure du Mercato dans la presse écrite
17:38 on va dire et je pense qu'avec les attermoiements de la rédaction du JDD je crois que le Mercato
17:42 va continuer.
17:43 Un petit coup de gueule, non pas sur l'arrivée de Geoffroy Lejeune puisque je ne suis absolument
17:49 en personne pour dire ce que doit faire le patron du JDD et qui il doit embaucher puisque
17:54 ça relève clairement 1) de la liberté de la presse et 2) de droits privés tant qu'il
18:01 respecte les règles éthiques évidemment et les règles journalistiques et bien tout
18:05 journaliste doit pouvoir travailler dans notre pays.
18:09 Moi ce qui m'a choqué c'est l'intervention hier de la ministre de la culture donc je
18:14 vais vous donner son nom puisque personne ne la connaît grâce à son buzz.
18:18 Oui à force de buzz et d'écharouokistes effectivement on commence à connaître le
18:24 personnage donc madame Rimba Abdulmalak explique hier sur Twitter "mon rituel du dimanche c'était
18:31 de me réveiller avec le JDD aujourd'hui il ne paraît pas, je comprends les inquiétudes
18:34 de sa rédaction, en droit le JDD peut devenir ce qu'il veut tant qu'il respecte la loi
18:40 mais pour nos valeurs républicaines comment ne pas s'alarmer ?"
18:43 Alors là moi je suis tombé de l'armoire, effectivement moi aussi je suis un aficionado
18:47 du JDD, je l'ai toujours acheté le dimanche matin donc j'étais déçu effectivement
18:51 de ne pas avoir mon journal du dimanche, je me suis dit c'est dommage il y avait pourtant
18:54 une capacité d'expression encore pour ce dimanche, non.
18:57 Et finalement la ministre de la culture elle au lieu de s'occuper de l'impartialité
19:02 du service public qui est pour le coup une de ses missions via notamment l'Arcom de
19:06 déterminer si le pluralisme existe sur le service public, non la ministre de la culture
19:11 préfère se pencher sur les lignes éditoriales de médias privés.
19:16 Donc qu'elle s'inquiète du regroupement et des interactions, peut-être des conflits
19:22 d'intérêts qu'il peut y avoir entre des gros groupes financiers et les médias, c'est
19:26 une question légitime qui importe dans cette notion justement de liberté de la presse
19:31 mais là pour le coup elle est sortie du rang et je m'étonne que le président de la République
19:36 ou madame la première ministre ne soit pas intervenue pour rappeler les règles, que la
19:39 liberté de la presse est fondamentale dans notre démocratie.
19:41 Je fais juste un petit parallèle, en un seul week-end on a la ministre de la culture qui
19:45 dit ça sur le JDD, sur le journal du dimanche et vous avez l'ancienne ministre de la culture,
19:50 Roselyne Bachelot, qui nous dit que tout le monde est d'accord pour un troisième mandat
19:53 d'Emmanuel Macron.
19:54 Moi je trouve quand même qu'il y a une dérive, la dérive, pour moi il est dérive, quand
19:58 on est ministre de la culture, le rapport il est simple, c'est qu'on peut se permettre
20:04 quand on est sur l'antenne de BFM de dire que tout le monde est d'accord pour un troisième
20:08 mandat d'Emmanuel Macron quand on est une ancienne ministre de la culture et quand on
20:12 est un nouveau rédacteur en chef du journal du dimanche, on se prend des verres d'eau
20:17 glacés de la part des ministres de la culture.
20:19 Elle n'est pas dans son rôle, elle ne fait pas son job.
20:21 Je suis un peu surpris de cette naïveté autour de tout ça.
20:26 Et j'en finis, j'en finis.
20:28 Alors attendez, laissez terminer peut-être Benjamin Tissot.
20:30 Clairement ce qu'il en ressort, c'est qu'à partir du moment où une presse ne remplit
20:36 pas son rôle de propagandiste et de diffusion de la pensée unique, ça tique auprès de
20:41 la ministre de la culture.
20:42 Il faut rappeler que le journal du dimanche était un journal relativement neutre.
20:47 Oui, moi je me souviens à l'époque du mouvement des gilets jaunes, le rédacteur en chef s'appelait
20:53 Hervé Gattegno, je mets trois petits points de ses terrains, ça suffira.
20:56 Et ce matin Jean-Philippe Tanguy rappelait que justement Hervé Gattegno refusait d'accorder
21:02 une interview, enfin il refusait les interviews de Marine Le Pen.
21:05 Il est légitime d'avoir des inquisitions sur ce qui vient de se passer.
21:08 C'est quand même juste anormal pour ceux qui sont puristes.
21:10 Monsieur Lejeune donnait des leçons à toute la planète entière sur la façon de faire
21:14 le service public et tout ce qu'il faut.
21:16 Il se fait éjecter de son journal d'extrême droite.
21:19 Il trouve une porte de sortie.
21:20 C'est normal qu'un journal aussi important, avec des employés, ait quelque chose à dire.
21:25 On parle d'indépendance de la presse etc.
21:27 C'est pas à n'importe quel prix.
21:29 Mais c'est que le journaliste n'en décidait pas, la ministre.
21:31 C'est ça.
21:32 Les politiciens ont quelque chose à dire là-dessus.
21:34 Vous allez voir qu'il y a beaucoup de députés aussi qui vont s'exprimer.
21:36 Les politiques s'expriment sur les unes immondes de libération depuis des semaines.
21:40 Ils le font aussi.
21:41 Sauf que là, comment ça concerne Monsieur Lejeune, je sens que vous comprenez certaines
21:45 choses, vous êtes en pleine empathie, le droit privé etc.
21:48 Non, il faut arrêter.
21:49 Monsieur Lejeune, il a une identification politique sur l'échelle politique qui est
21:52 à l'encontre de l'histoire du JDD.
21:54 Maintenant, le JDD avec ses nouveaux propriétaires ont fait ce choix.
21:57 Ils l'assument, ils vont au bout.
21:58 Mais c'est normal que les journalistes réagissent, que les politiques réagissent.
22:02 Excusez-nous, mais c'est une promotion.
22:04 Le mec qui se fait éjecter se retrouve en directeur du JDD, c'est pas normal.
22:07 On appelle ça de la mobilité professionnelle.
22:10 On appelle ça du copinage idéologique.
22:12 On va en parler.
22:13 Jean-Luc Benhamdi, Assemini à Lyois.
22:15 Vous pourrez réagir bien évidemment.
22:18 A tout de suite.
22:19 Je sais pas si...
22:20 Sud Radio, mettez-vous d'accord.
22:23 9h-10h, Valérie Exper.
22:26 Avec vous sur Sud Radio, jusqu'à 10h.
22:29 Nous évoquions cet arrivé de Geoffroy Lejeune, ex-directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles
22:34 au Journal du Dimanche.
22:36 Motion de grève votée.
22:39 Pas de censure, mais en tout cas la grève votée par pratiquement tous les journalistes
22:44 de la rédaction.
22:45 Vous en pensez quoi, Jean-Luc Benhamias ?
22:46 D'abord, c'est pas uniquement les journalistes de la rédaction.
22:49 C'est l'ensemble de l'équipe qui travaille au Journal du Dimanche.
22:52 C'est-à-dire d'autres salariés.
22:54 Ce que j'en pense moi, au sens large, pour aller... pour grossir le trait, c'est que
23:01 nous avons une presse en France qui est tenue à 90%, si ce n'est 95%, par des énormes
23:09 milliardaires et que ça pose un problème démocratique effectivement dans le pays.
23:12 Alors heureusement, on a un service public à côté, mais au niveau de la presse écrite,
23:16 globalement cette concentration est totalement, pour moi, relativement antidémocratique.
23:22 Après c'est la liberté financière et de la presse dans tout cela, mais voilà.
23:26 Alors ce conflit ne m'étonne pas.
23:27 Oui, Noémie ?
23:28 Je crois que c'est quand même...
23:30 Si je peux me permettre, je pense que c'est un fantasme de non-journaliste d'imaginer
23:33 que parce qu'un journal appartient à tel ou tel milliardaire, il va dans ce sens ou
23:39 dans un autre.
23:40 Par exemple, je suis désolée...
23:41 J'ai une carte de presse qui s'appelle 39804.
23:43 Oui, écoutez, vous devez savoir dans ce cas que tous les journaux ne pensent pas la même
23:47 chose parce qu'ils appartiennent à tel ou tel milliardaire.
23:49 Ça c'est une chose.
23:50 Et ensuite, le service public est censé être neutre.
23:53 On sait aujourd'hui qu'il est quand même très très idéologisé dans un seul sens.
23:58 Donc je rejoins Benjamin Cochier là-dessus.
24:00 C'est-à-dire que vous avez quand même une corporation qui est très majoritairement
24:03 de gauche.
24:04 On ne va pas tourner autour du pot.
24:06 Vous avez une majorité des services publics et des médias publics, de la télévision
24:11 publique, de la radio publique qui vont toujours dans le même sens.
24:14 Et vous avez une petite opposition qui est en train de s'organiser.
24:18 Je suis désolée, ce n'est pas un drame pour la vie démocratique, pour le pluralisme
24:21 des médias.
24:22 Ce n'est absolument pas normal.
24:23 Ce n'est pas choquant, la promotion de jeunes, elle n'est pas choquante.
24:24 C'est surprenant.
24:25 C'est surprenant parce que c'est vrai qu'on ne s'y attendait pas.
24:27 Ça veut dire quelque chose quand même.
24:28 C'est un signe très fort de la part de Vincent Bolloré.
24:33 Mais c'est l'idée qu'en fait il y a une opposition qui est en train de se constituer
24:35 mais elle existe déjà dans les urnes en fait.
24:37 Donc ça, je suis désolée.
24:39 À la pensée unique, je vous inquiète.
24:41 Il faut aussi respecter la démocratie.
24:43 Il y a un camp d'opposition qui existe dans les urnes et il ne se retrouve pas dans les
24:48 médias.
24:49 L'opposition est en train de s'organiser.
24:50 - On ne doit pas regarder les mêmes chaînes.
24:51 - Est-ce que vous imaginez un ministre de l'Agriculture ?
24:52 - Attendez.
24:53 - Les formations politiques, notamment l'extrême droite, ont une liberté de parole absolument
25:01 totale.
25:02 - Ah bon ?
25:03 - Liberté de parole, en même temps, ce n'est pas des partis interdits.
25:05 - Je vous invite à regarder de temps en temps l'émission C'est ce soir qui est très
25:08 intéressante.
25:09 Vous avez généralement beaucoup de militants extrémistes écologistes qui se retrouvent
25:13 autour de la table.
25:14 Vous avez sur des sujets que je connais un peu mieux, c'est-à-dire par exemple le sujet
25:17 d'Israël, vous avez aussi toujours le même point de vue.
25:20 Vous n'avez absolument pas de contradiction sur beaucoup de sujets.
25:23 C'est censé être des émissions de débat mais vous n'avez que des gens qui sont d'accord
25:26 autour de la table.
25:27 Je suis désolée.
25:28 C'est problématique, surtout dans la mesure où ce sont des médias publics.
25:30 Vous avez une idéologie qui est extrêmement marquée, parfois assez radicale d'ailleurs,
25:34 et pas d'opposition.
25:35 Et l'opposition, on ne lui donne pas la place dans les médias publics, elle se fait une
25:40 place ailleurs.
25:41 - Oui, clairement, c'est extrêmement bien résumé.
25:44 Noemi, je voulais juste faire un parallèle.
25:46 Je demande à Jean-Luc juste la simple question.
25:48 Imaginez un ministre de la Culture ou une ministre de la Culture de droite, d'accord ?
25:52 Imaginez qu'en 2027 Marine Le Pen soit élue, ou David Lyssenaer, ou qui vous voulez,
25:58 qu'importe, soit élue, ou quelqu'un de droite soit élu, et que le ministre de la Culture
26:02 le dise un dimanche matin, "Ah bah là, je suis désolé, d'habitude j'achetais ça, mais
26:06 là vous vous rendez compte, c'est quelqu'un d'extrême gauche qui vient de prendre la
26:08 tête d'un journal où sont les valeurs républicaines."
26:11 Mais on tomberait de l'armoire et tout le monde appellerait à la censure, à la dictature
26:16 culturelle.
26:17 - Je ne suis pas sûr.
26:18 - Mais bien sûr que si.
26:19 Mais bien sûr que si.
26:20 Il y aurait une volée de bois vert contre ce type de propos.
26:21 Donc aujourd'hui, il est important que chaque citoyen, quelles que soient ses convictions,
26:25 prenne conscience que l'ingérence d'une ministre dans des affaires privées, que
26:28 ce soit vis-à-vis de Geoffroy Lejeune, qui est effectivement de droite, ou que ce soit
26:32 vis-à-vis d'un futur rédacteur en chef d'un autre journal qui soit de gauche, la liberté
26:35 de la presse c'est faire en sorte que son opposant puisse librement s'exprimer.
26:39 - Mais la question qu'est-ce que...
26:40 - Dans aucun des mondes, il n'y a pas d'idée de rédacteur en chef d'un grand journal, ça
26:43 n'existe pas.
26:44 Il n'y a rien dans son CV ni dans son parcours qui justifie ce truc.
26:47 - Mais c'est quoi ce jugement là ?
26:48 - Mais c'est pas un jugement, c'est la réalité.
26:49 - Il y a un réellement de valeur éditiste.
26:50 - Il faut avoir...
26:51 - Il faut être la délègue...
26:52 - Il faut être la délègue syndicale nationale des journalistes pour avoir l'éligibilité
26:53 de partir.
26:54 - Il a été patron d'un journal.
26:55 - Il a été patron d'un petit journal d'extrême droite avec une logique très marquée.
27:02 Le mépris est en marche.
27:03 - Non mais là, en termes de vente, c'est la réalité.
27:04 Il y a 250 rédacteurs en chef, des personnes qui auraient pu être rédacteurs en chef.
27:05 - Non mais pour le coup, il a raison, c'est indubitablement une promotion pour Geoffroy
27:06 Lejeune.
27:07 - C'est une fusée, c'est une fusée.
27:08 Franchement, c'est du piston, c'est abusé.
27:09 C'est pas normal, c'est pas normal.
27:10 - Peut-être que dans 10 ans, il aurait été un peu plus tiède.
27:20 - Moi, pour le coup, je pense que c'est une grave.
27:21 - Il a pris 4 ans, c'est vrai qu'il est jeune, il a peu d'expérience.
27:25 C'est vrai que c'est surprenant, mais c'est une promotion pour lui.
27:29 - Non mais tant que le piston n'est pas offré du contribuable, ça ne me dérange pas.
27:33 On est bien d'accord.
27:34 - Mais quand c'est dans votre sens, c'est ça le problème ?
27:35 - Non, non, c'est pas...
27:36 Donc ça veut dire que quand c'est le service public, c'est pas dans mon sens.
27:39 - Quand c'était le monde et que les rédacteurs en chef étaient...
27:43 - Le monde ne survit que 1) grâce aux subventions et 2) aux abonnements des collectivités locales.
27:47 Il n'y a personne qui...
27:48 - Et il y a des subventions pour tous les journaux, on le rappelle, pour la presse.
27:52 Bon, écoutez, à suivre, effectivement, est soutenue cette grève par toutes les sociétés
27:58 des journalistes de France et de Navarre.
28:01 Un TF1, ça passe par toutes les rédactions.
28:05 Nous, on n'a pas de SDJ, donc la question, c'est pas posée.
28:08 Non, je crois qu'il faut être plus nombreux.
28:11 - Au milieu, 15.
28:12 - Donc on est un petit, petit média, mais c'est vrai que tout le monde soutient...
28:16 - C'est un très gros média, Valérie.
28:17 - De quoi ? Celui de radio ?
28:18 - Bien sûr.
28:19 - Petit par la taille, grand par le cœur.
28:21 - Voilà.
28:22 Et par les vrais.
28:23 Allez, je voudrais qu'on parle...
28:25 Vous n'avez pas fait votre coup de cœur sur la visite d'Emmanuel Macron à Marseille.
28:32 - Le "Franc-parler" va en revenir, d'ailleurs.
28:35 - Allez-y.
28:36 - Non, non, Marseille en grand, l'année 2, avec l'acte 2 de Marseille en grand,
28:40 qui va être mis en place, un point d'étape important pour faire une évaluation
28:44 de ce qui a été mis jusqu'à maintenant, et surtout révélateur des difficultés
28:46 qu'on peut connaître.
28:47 C'est vrai qu'il y a deux ans, il y a beaucoup de personnes qui ont été surpris
28:50 par les annonces qui ont été faites, de ce côté volontariste.
28:53 On voit qu'en deux ans, il y a pas mal de choses qui ont été faites.
28:55 Je ne veux pas lister pour déranger Benjamin, mais en termes du nombre de policiers,
28:58 du nombre de magistrats, de greffiers, de rénovations, des véhicules de rénovation urbaine...
29:02 - D'amendes dressées pour consommation...
29:05 - Ça c'est juste tout de suite après.
29:07 - ... de cannabis non payés.
29:09 - C'est intéressant, parce qu'il y a un sujet lié à l'insécurité,
29:11 mais on voit aussi qu'il y a certaines difficultés de notre pays qui ressortent,
29:14 notamment des difficultés administratives, notamment le temps qu'on a mis
29:17 sur la création des sociétés pour le rachat des logements, sur la rénovation,
29:20 ce qui fait que, concrètement, pour avoir la vision de Marseille en grand,
29:24 ça met un peu plus de temps, on sent que dans la population,
29:26 il y a une certaine réticence à ce qui a été annoncé.
29:28 Un autre sujet aussi, c'est que par rapport aux pouvoirs locaux,
29:31 notamment aux élus locaux, on voit les difficultés, les distorsions que ça peut avoir
29:34 entre des annonces d'un président de la République et dans sa mise en pratique,
29:37 le suivi localement. Donc, plusieurs sujets là-dedans,
29:40 notamment un aspect lié à notre bureaucratie, à notre folie administrative
29:44 qu'il va falloir améliorer, parce que ce qui a été annoncé,
29:47 ce qui est pour moi un peu important, mais en dessous de ce qu'il y a à faire
29:50 au niveau de Marseille, c'est l'achat de 40 000 logements,
29:53 ce qui est très endossant par rapport au retard d'urbanisme
29:56 et aux chantiers immenses qui nous attendent, si on veut,
29:59 tirer un trait définitif sur de nombreux sujets,
30:02 notamment le peuplement, l'urbanisme et l'insécurité,
30:05 qui est un peu lié à ça aussi. Donc, Marseille en grand acte II,
30:08 nouvelle étape, mais surtout un moment qui nous permet
30:11 de faire une évaluation sur l'état de la mise en pratique de nos politiques.
30:14 Donc, ce n'est pas que du positif, on voit qu'on a un autre critique aussi.
30:17 - Jean-Luc, vous qui vivez à Marseille, c'est de la com' ?
30:20 Ou ça représente vraiment quelque chose ?
30:23 On voit certains intervenants qui préfèrent rester anonymes,
30:28 qui disent qu'il y a un problème, l'administration est dans un état catastrophique
30:33 après les années Godin, donc il y a beaucoup, beaucoup de choses.
30:37 - Je vais dire au départ, espérons que ça marche.
30:41 Marseille est une ville pauvre, très pauvre,
30:45 avec des quartiers en grande difficulté,
30:48 et pas uniquement à cause du développement de la vente de drogue.
30:52 Mais sur un certain nombre de schémas, notamment des schémas d'habitation,
30:55 on l'a tous vu dans les différentes actualités,
30:58 il n'y a pas qu'à Marseille où des maisons s'écroulent,
31:01 mais c'est souvent à Marseille. Donc, espérons que ça marche.
31:04 Après, moi pour l'instant, le plan, on le voit,
31:07 mais la mise en place du plan, la mise en place avec la métropole,
31:11 qui est, je vous le rappelle, animée par la droite démocratique,
31:15 Madame Vassal et Monsieur Muselier, pour ne pas le cacher.
31:19 Et avec, après, la mairie qui est plus à gauche, dirigée par Monsieur Payan.
31:24 Donc, comment on arrive à faire tous ces équilibres ?
31:26 Alors, espérons qu'avec ces trois jours passés avec le président de la République,
31:30 les choses avancent plus rapidement.
31:32 Parce que pour l'instant, au niveau de la rénovation des écoles,
31:35 au niveau de l'habitat, alors c'est vrai qu'il y a eu des grands plans
31:38 sur la sécurité indéniablement, mais ça ne suffit pas.
31:41 Donc, derrière tout ça, est-ce qu'on va être en capacité,
31:44 dans les cinq ans qui viennent et dans les dix ans qui viennent,
31:46 de remettre debout cette ville qui en a grandement besoin ?
31:49 Voilà, je le redis, espérons que ça marche.
31:52 Cette ville en a besoin.
31:54 C'est la seconde ville de France à égalité avec Lyon.
31:56 Je sais que les Marseillais ne vont pas être contents que je dise ça,
31:58 mais en gros, c'est à peu près la réalité.
32:01 Voilà, espérons que le suivi des politiques publiques à mettre en œuvre
32:06 soit bien acté dans les années qui viennent
32:08 et que la cohabitation entre ce que je viens d'expliquer politiquement,
32:12 entre la métropole, le département, la région et la ville de Marseille,
32:16 arrive à être vraiment aboutie.
32:19 Mais au moins, si ça peut aider, t'en es si ça arrive.
32:22 - Oui, bien lui voir.
32:24 - Comme vous dites, on va être plein d'espoir et plein d'optimisme.
32:26 C'est la quatrième visite d'Emmanuel Macron à Marseille depuis qu'il est en fonction.
32:32 Et manifestement, la situation ne s'est pas améliorée.
32:36 Les trafics de drogue sont toujours extrêmement importants.
32:40 - Comme partout.
32:41 - Oui, mais à Marseille, un petit peu plus qu'ailleurs quand même.
32:43 - Quand ?
32:44 - J'ai écouté un reportage ce matin qui expliquait les guerres de gangs.
32:47 Il y a eu plus d'une vingtaine de morts liées à la banlieue parisienne, à la banlieue gile.
32:51 Je ne suis pas du tout certaine que ça ait lieu dans toutes les villes de France.
32:54 Non, on est dans un lieu, un précipité du mal français
33:00 avec la question du trafic de drogue qui est au cœur des problématiques.
33:04 Sans compter bien sûr la souffrance de la population qui est toujours au milieu.
33:07 On pense aux Marseillais qui vivent dans ces drames,
33:12 dans la pauvreté et dans des difficultés assez importantes.
33:16 - Vous n'y croyez pas ?
33:17 - Ecoutez, c'est la quatrième visite encore une fois d'Emmanuel Macron.
33:21 On a plutôt tendance à imaginer que ça va être encore de la poudre aux yeux.
33:24 Mais on espère, malgré tout, on espère que la situation va s'améliorer.
33:28 - Benjamin Cochon ?
33:30 - Paradoxalement, avec ce que je vous disais il y a quelques minutes
33:32 sur la partialité du service public, j'écoutais ce matin France 2 très tôt
33:37 et j'entendais un reportage sur la venue d'Emmanuel Macron
33:40 et dans le bilan chiffré que tu n'as pas voulu dévoiler.
33:43 Et pourquoi ? Parce qu'il y a quand même des sacrés trous dans la raquette
33:45 sur les 500 caméras de protection ou dit de surveillance
33:49 selon si on a envie d'être protégé ou on n'a pas envie d'être découvert.
33:52 Donc pour moi les caméras de protection, sur les 500 annoncées,
33:56 il y en a 55 qui ont été posées en deux ans.
34:00 Donc j'ai calculé rapidement, il faudra une vingtaine d'années en moyenne
34:04 pour installer 500 caméras de protection.
34:07 Donc ce qui veut dire que, effectivement, et j'en finis là-dessus,
34:10 l'État semble plein de bonne volonté à l'égard des Marseillais
34:13 et c'est une bonne chose puisque, effectivement, cette ville en a besoin,
34:16 la population en a besoin.
34:18 Il faut se constater qu'il y a un problème d'inertie administrative.
34:21 Alors peut-être que c'est aussi facile pour la mairie d'attendre
34:24 que tout vienne de l'État en disant "ben voilà, regardez, on est abandonnés, on est abandonnés".
34:29 Je crois que c'est aussi peut-être à Marseille et aux Marseillais eux-mêmes
34:32 de se prendre en main et là ils auront les fonds.
34:34 "Aide-toi, le ciel t'aidera" quoi. C'est un peu l'idée.
34:36 - Ce n'est pas toujours facile non plus, Jean-Luc.
34:38 - Ce n'est pas toujours facile mais il y a quand même des communes qui,
34:39 avec de la volonté, arrivent à faire des choses extraordinaires.
34:42 - Jean-Luc ?
34:43 - Benjamin, je crois connaître assez bien le système démocratique dans lequel on est à Marseille.
34:49 Je l'ai rappelé avec la métropole qui se montre au pied nord.
34:53 Car M.Godin avait délégué un ensemble de services à la métropole.
34:59 Donc évidemment, c'est difficile, puisque c'est bien les mêmes courants politiques,
35:03 même si c'est les courants démocratiques, de se mettre d'accord,
35:06 mais c'est de là que ça viendra.
35:08 Il faut arriver à faire que sur les délégations de services publics tels qu'elles ont eu lieu,
35:12 les délégations données à la métropole, les écoles c'était à la métropole,
35:16 il y avait un certain nombre de schémas qui faisaient les poubelles, on en parle régulièrement,
35:21 l'habitat et ainsi de suite, il faut arriver à recaler ça.
35:25 Si Emmanuel Macron peut arriver à cela, je ne suis pas forcé d'y croire,
35:29 mais s'il peut y arriver, je le répète, tant mieux.
35:31 Il y a besoin d'avancer plus vite sur cette ville,
35:34 parce qu'effectivement, nous sommes le symbole, le symptôme total d'une ville qui vit dans la pauvreté,
35:40 avec plus de 50% des gens qui ne payent pas d'impôts, des gens qui sont au chômage,
35:45 et donc on doit faire avancer cette ville, et pour la faire avancer,
35:49 il faut une espèce d'union démocratique dans la réalité,
35:53 et pas uniquement dans des effets de manche.
35:56 Je ne dis pas que ce sont des effets de manche.
35:58 Peut-être un petit peu plus d'autorité aussi.
36:00 En tant que bonne Parisienne, quand je pense à Marseille, je pense aussi au film "Back Nord",
36:04 c'est mon imaginaire qui est forgé aussi par la CUBE,
36:08 non, c'est un film qui a été débattu.
36:12 Voilà, donc "Back Nord", c'est aussi une des réalités de Marseille,
36:17 ce n'est pas que ça, mais c'est aussi des bandes rivales et des policiers qui essaient de se battre contre ça,
36:22 des policiers qui n'ont aussi pas les moyens de faire appliquer l'ordre sur tout le territoire.
36:29 On pense à eux aussi.
36:30 Allez, on se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio, à tout de suite.
36:34 Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h-10h, Valérie Expert.
36:40 Attention, on est à l'antenne, et oui, nous continuons de débattre.
36:46 Parlons donc de cette annonce qui a été faite par le président de la République
36:50 qui veut accélérer, ou en tout cas plus d'efficacité dans le recouvrement des amendes
36:56 pour possession ou consommation de cannabis.
36:59 Elles pourront être payées immédiatement en carte bancaire ou en liquide.
37:05 Et là, j'avoue que ce matin, quand j'ai vu le taux de recouvrement de ces amendes,
37:09 c'est-à-dire 35%, j'ai été très étonnée.
37:14 Mais c'est vrai que le taux de recouvrement des amendes en général est extrêmement faible.
37:21 Un rapport du Sénat a pointé justement les failles du système des amendes de circulation
37:26 et des forfaits post-stationnement.
37:28 Enfin, moi, comme une idiote, je paye.
37:30 Et donc, vous avez 34 millions d'amendes routières,
37:36 26 millions d'avis de paiement de contraventions liés à la circulation,
37:39 et en fait très très peu qui sont payés.
37:43 En ce qui concerne le cannabis et la consommation de drogue,
37:47 on a appris qu'il y avait eu 350 000 amendes dressées en France,
37:54 dont 29 000 amendes à Marseille, cher Jean-Luc,
37:57 et le taux de recouvrement 35%.
37:59 Alors, est-ce que ça va changer quelque chose d'avoir un TPE, un terminal ?
38:04 Vous avez un type en face de vous, une femme, ou un non-binaire,
38:08 qui vous dit...
38:10 Ah oui, non, faut pas être...
38:12 Qui vous dit...
38:14 J'ai pas ma carte, j'ai pas de carte, je peux pas payer,
38:18 je suis pas sûre que le policier soit habilité à le fouiller,
38:21 et on devrait plutôt s'intéresser sur le recouvrement, non Noémie ?
38:25 Oui, bah écoutez, il y a toujours la même chose, c'est-à-dire,
38:27 fort avec les faibles, faible avec les forts.
38:29 Nous, la touche autour de cette table, et sans doute beaucoup de gens qui nous écoutent,
38:32 qui sont des citoyens, entre guillemets "modèles",
38:35 payent leurs amendes, donnent leurs pièces d'identité.
38:37 Moi, ça m'arrive surtout dans le métro,
38:39 parfois, de temps en temps, il me manque un ticket, j'ai pas le temps, etc.
38:42 Et là, je me fais tout de suite attraper par les contrôleurs,
38:45 je sors ma carte bleue, au bout de deux minutes,
38:48 je réfléchis même pas, parce que je considère que je n'ai pas respecté la loi,
38:51 et donc que c'est normal que j'en paye le prix et les conséquences.
38:55 Malheureusement, il y a beaucoup de gens qui n'ont pas ce fonctionnement,
38:58 qui ne donnent pas leur pièce d'identité,
39:00 ou qui trouvent un moyen de contourner les policiers,
39:03 et qui ensuite ne payent jamais leurs amendes.
39:05 Et donc, ces gens-là, effectivement,
39:07 vous montrez que ces gens-là ne paient pas sur le moment ce qu'ils doivent payer,
39:11 mais ils ne paient pas en plus, ensuite, sur le long terme,
39:14 ce qui est quand même très injuste.
39:16 - On peut se poser la question de savoir comment c'est possible.
39:19 Sur le stationnement, il les transporte 2,3 milliards d'euros,
39:24 la manne que ça représenterait pour l'État,
39:26 à peine plus de la moitié des montants dus et recouvrés.
39:29 C'est un manque à gagner, là où on cherche de l'argent, Jean-Luc ?
39:33 - Le recouvrement est très long,
39:36 car ça passe par des procédures administratives extrêmement lentes.
39:39 Ça passe aussi par des gens qui sont à disposition,
39:43 sur leur compte bancaire, de pouvoir payer les amendes.
39:46 Or, sur un certain nombre d'amendes,
39:48 notamment cette donnée par rapport à tout ce qui est drogue et autres,
39:51 si c'est des mineurs qui ont eu une amende,
39:55 si les parents ne peuvent pas payer, c'est très compliqué.
39:58 Et donc, c'est ça qui fait que le recouvrement de ces amendes est extrêmement lent.
40:03 Mais si vous avez un salaire et des moyens sur un compte bancaire,
40:07 ça mettra du temps, mais ce sera pris sur le salaire directement dans votre entreprise.
40:12 - Visiblement, les poursuites sont abandonnées avant,
40:15 puisqu'on dit que le chiffre, c'est une amende sur deux qui n'est pas payée.
40:20 Donc, c'est au bout du processus.
40:23 - S'il n'y a pas d'argent sur les comptes dont je viens de parler,
40:27 évidemment, c'est pas payé.
40:29 - Oui, il y a aussi beaucoup de gens, je pense,
40:31 qui ne donnent pas leur vraie identité,
40:33 ou qui n'en ont pas parce qu'ils ne sont pas français pour un certain nombre.
40:36 Et donc, tout simplement, ça ne va pas au bout de la démarche.
40:40 - C'est totalement anecdotique, cette situation.
40:43 - Oui, c'est anecdotique, mais on ne sait pas à quel point ça compte dans cette équation.
40:46 Ça fait partie des raisons pour lesquelles certaines amendes ne sont pas payées.
40:50 - Un milliard, un milliard.
40:52 Mais donc, ça veut dire, pardon de schématiser,
40:54 ça veut dire que si vous êtes pauvre, vous pouvez vous permettre de faire n'importe quoi
40:58 parce que vous savez que vous ne payerez pas.
41:00 Ça revient à ça.
41:02 Je ne suis pas solvable, donc je peux faire ce que je veux.
41:05 Je peux ne pas rembourser mes amendes,
41:07 je peux prendre le métro sans payer,
41:09 je peux fumer du cannabis.
41:11 - C'est marginal, le chiffre est surprenant quand même.
41:13 - Ce n'est pas moi qui l'ai inventé, c'est le président de la République.
41:17 C'est le président de la République.
41:19 - À l'inverse, on peut aussi dire que quand on a de l'argent,
41:22 finalement, on a le droit de consommer de la drogue.
41:24 - On a un policier qui devient un collecteur d'impôts.
41:29 Et moi, je suis surpris qu'Emmanuel Macron,
41:31 se rendant à Marseille, qui est une plaque tournante de la drogue en France,
41:35 ne s'attelle qu'à régler le problème logistique du recouvrement des amendes
41:40 plutôt que de s'atteler à ce que je pense que la démarche
41:43 qui est entreprise par Darmanin n'est pas suffisante
41:45 pour rester politiquement correcte.
41:47 Et que donc, s'il y avait eu des affaits d'annonce à faire sur le sujet de la drogue,
41:51 ce n'était pas comment on va faire pour recouvrer au mieux,
41:53 mais plutôt comment on fait pour assécher les trafics.
41:56 C'est ce qui m'interpelle finalement dans cette annonce d'Emmanuel Macron ce matin.
42:01 C'est bon, ben écoutez, je crois qu'on subit,
42:04 et qu'on dirait qu'il y a un tsunami de drogue sur le pays,
42:08 au lieu d'être en capacité de pouvoir traiter,
42:10 ben finalement, on va faire un peu de TVA déguisé.
42:13 On va appeler ça une amende de 35 euros ou d'autres.
42:15 - Avec un TPE dans la rue, ça s'arrange un peu.
42:18 Vous voulez fumer un TPE, vous payez avec votre carte bancaire,
42:20 vous n'avez pas le droit de fumer dans la rue.
42:22 - C'est vrai, c'est vrai aussi.
42:24 - C'est ça qui me gêne finalement.
42:25 - On n'a même pas envie d'avoir un débat sur la légalisation.
42:27 - Mais ça pourrait être intéressant.
42:28 - Justement, c'est le moment, je pense.
42:30 - Ce débat a eu lieu au Conseil économique, social et environnemental en janvier.
42:35 Et un débat avec, vous savez, ces énormes gauchistes
42:38 qui sont membres du Conseil économique, social et environnemental,
42:41 les patronats, les syndicats, les projections libérales,
42:45 le monde paysan et le monde agricole,
42:47 qui est arrivé et qui a abouti à un avis voté très majoritairement
42:51 sur la légalisation contrôlée.
42:53 Alors on n'a pas le temps, ce serait trop court,
42:55 ce serait un débat facilement d'une heure sur Sud Radio
42:57 et sur une autre chaîne, ou sur une autre antenne.
42:59 Mais clairement, comment on arrive là, c'est que je pense sérieusement
43:03 que par rapport à tous les problèmes de toxicomanie,
43:06 nous sommes un pays très en retard.
43:08 - Oui, mais vraiment, oui.
43:10 - Oui, mais pour l'instant, c'est aussi la question plus large du recouvrement.
43:14 Là, le président de la République fait un focus sur la consommation de drogue.
43:19 Maintenant, quand on regarde, et je me suis intéressée à ce sujet
43:22 des amendes non recouvrées, une amende sur deux n'est pas recouvrée
43:25 en cas de délit routier, c'est qu'il y a quand même un problème
43:29 dans l'administration important.
43:32 On cherche de l'argent, un milliard, deux milliards et demi, c'est pas neutre.
43:36 - Il y a un problème de procédure administrative, ça Jean-Luc l'a souligné,
43:39 mais il y a aussi un problème de pouvoir d'achat.
43:41 Et il ne faut pas le négliger.
43:43 Quand vous prenez une prune à 90 euros sur l'autoroute,
43:45 plus 45 euros d'amende...
43:47 - Vous êtes en infraction, Benjamin ?
43:49 - C'est une réalité, parfois à 93 km/h, on se fait flasher, Valérie.
43:52 Je peux vous montrer mon relevé de points.
43:55 - Vous êtes en infraction, je suis en colère aussi, mais vous êtes en infraction.
44:00 - Bien sûr, et je vais expier mes péchés régulièrement, Valérie, je vous rassure.
44:05 Mais pour autant, ça n'enlève en rien que vous prenez quelqu'un qui gagne 1500 balles,
44:09 il se prend malheureusement 90 euros de prune, plus un PV de stationnement,
44:12 c'est 135 euros, c'est 8% de son pouvoir d'achat, c'est 8% de son budget.
44:16 - Oui, mais vous payez votre stationnement et vous n'y accédez pas à les 90 km/h ?
44:20 - Je ne vais pas faire le misérabiliste, parce que là, vous allez vous dire
44:23 "qu'est-ce qu'il nous fait que chier ce matin ?"
44:25 Mais clairement, il y a des gens qui sont contraints,
44:27 qui comptent à la dizaine d'euros près pour pouvoir se nourrir.
44:29 Et donc, s'ils doivent reporter une dépense due, effectivement,
44:31 parce qu'ils sont en tort et qu'ils doivent s'honorer de cette amende,
44:34 ce n'est pas la priorité budgétaire.
44:36 - Vous pensez que c'est pas la justification ?
44:39 - Oui, oui, c'est pas la justification.
44:41 - Non, mais il faut expliquer aussi pourquoi il y a un taux de recouvrement.
44:43 - Il y a du "je m'en foutisse", mais je pense qu'il y a une impossibilité financière aussi.
44:46 - Mais moi, je ne me mets même pas du côté des gens qui ne payent pas,
44:48 je me mets du côté de l'État.
44:50 C'est-à-dire, comment on a un État aujourd'hui qui est incapable de récupérer son argent ?
44:53 - C'est peut-être aussi parce que le système n'est pas efficace.
44:55 - Eh bien, ce ne sera pas avec l'aide de la police que ça se fera,
44:57 car je vois mal les policiers être avec leur machine, leur bancaire,
45:02 et surtout les policiers prendre du liquide.
45:05 - Non, mais justement, il y aura peut-être un forfait,
45:09 deux amendes au lieu de trois,
45:11 qui donneront le droit de fumer trois pètes dans la rue...
45:13 - En tout cas, à choisir entre une énième taxe,
45:15 entre une énième taxe qui n'a pas de sens,
45:18 et taxer malgré tout, d'une façon ou d'une autre,
45:20 le trafic de drogue, le consommateur, le dealer,
45:22 tant qu'à faire, autant que ce soit ce trafic-là qui soit touché,
45:27 plutôt que le commun des mortels pour des raisons parfois un peu idiotes.
45:30 - Oui, oui, oui.
45:31 - C'est une taxe utile, on peut appeler ça comme ça.
45:33 - Eh bien, ce sera le mot de la fin.
45:35 Le Monde nous apprend que huit anciens directeurs
45:39 soutiennent la grève des salariés du journal du dimanche,
45:42 Alain Genestard, Hervé Gattegnaud, Cyril Petit,
45:49 ils sont anciens directeurs du JDD,
45:52 et ils sont inquiets sur ce qui peut se passer
45:56 pour ce journal auquel ils ont participé.
46:00 Merci à tous les quatre.
46:02 - Merci Valérie.
46:03 - Tout de suite, nous recevons Mimi Mathy,
46:05 l'actrice préférée des Français.
46:07 A tout de suite !

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