Un Championnat de France complètement dingue ! D'une intensité folle, la course en ligne masculine de cette édition 2023 des France a consacré Valentin Madouas, le plus fort sous la chaleur nordiste et sur le terrible circuit de Cassel ! Après s'être extrait d'un groupe de costauds en compagnie de ses coéquipiers David Gaudu et Rudy Molard, le Breton de la Groupama-FDJ s'est envolé dans une bosse à 21 kilomètres de l'arrivée pour s'offrir le premier maillot bleu-blanc-rouge de sa carrière professionnelle et apporter le neuvième titre à la formation managée par Marc Madiot. Rudy Molard a mis la cerise sur le gâteau de la Groupama-FDJ en prenant la deuxième place, à un peu moins de 2 minutes du nouveau champion de France.
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00:00 Le Valentin Badouin est un champion de France !
00:03 C'est un champion de France !
00:05 Un champion absolument historique !
00:07 Le Valentin Badouin est un champion de France !
00:14 C'est un champion de France !
00:28 Un des trois !
00:30 Après on connait le Valentin, c'est pas celui comme ça.
00:33 C'est celui qui est maintenant imbattable.
00:35 Au mois de mai, on avait que ça dans la tête,
00:44 on en parlait que de ça avec lui.
00:46 Et là, on est venu voir au bleu, blanc, rouge,
00:48 le départ du tour, ça a été chaud.
00:50 Champion de France,
00:52 à Valentin Badouin !
00:54 Le Valentin Badouin est un champion de France !
00:57 Et le bataillon,
00:59 marchons,
01:01 marchons,
01:03 que l'on a vu,
01:06 à la balade de Sion !
01:10 Un 4 jours d'hiver !
01:15 Désolé.
01:18 Allez les gars !
01:20 On commence après,
01:33 c'était vraiment top,
01:35 on a vécu une course magnifique,
01:37 avec un grand public,
01:39 un magnifique parcours,
01:41 et des conditions dantesques,
01:43 et je pense qu'on a vécu un très beau championnat,
01:45 championnat de France,
01:47 après, moi perso, je commence à réaliser doucement,
01:49 ça se fera tranquillement à la maison,
01:51 je pense que quand je trouverai le portable,
01:53 ça va être assez important.
01:55 Ça fait quoi, le championnat de France ?
01:59 J'avais déjà été un amateur,
02:01 après, c'est clair que
02:03 chez les pros, c'est encore autre chose,
02:05 je pense qu'on verra au départ du tour,
02:07 très rapidement,
02:09 et ça va être encore différent,
02:11 c'est là où je pense que je réaliserai
02:13 le plus rapidement possible.
02:15 Pourquoi tu l'avais rentré, ce championnat ?
02:17 Parce que le parcours était
02:19 un peu typé pour moi,
02:21 et que je voulais vraiment faire
02:23 un grand tour de France,
02:25 et voilà, après,
02:27 c'est la forme qui a payé,
02:29 et c'est un parcours tellement dur,
02:31 qu'on voit comment on finit ses coureurs,
02:33 il y en a partout, un par un,
02:35 donc c'est pour ça que
02:37 j'avais fixé aussi ce championnat dans ma tête.
02:39 Tu peux nous raconter un peu ta course,
02:41 qui est super, toi, de gauche,
02:43 tu n'as pas eu le droit de relancer ton parcours ?
02:45 Non, parce que sur un parcours aussi technique,
02:47 dans les descentes, le fait d'avoir un coup d'avance,
02:49 m'a permis de glisser toutes les montées
02:51 sur les premiers tours,
02:53 et quand tout le monde rentrait,
02:55 ils avaient fait à chaque fois un gros effort,
02:57 et avec la chaleur, c'est très difficile
02:59 de reproduire 2-3 efforts, on peut en faire un.
03:01 Donc le fait d'avoir toujours un coup d'avance,
03:03 m'a permis de pouvoir faire mon effort
03:05 le plus tard possible, et puis ça a fait.
03:07 Tu as dit sur Puyol d'ailleurs,
03:09 que tu avais tout ta famille à venir,
03:11 parce que ça allait être un grand jour,
03:13 tu mettais un peu la pression au Puyol ?
03:15 Oui, je me suis mis la pression pendant 3-4 semaines,
03:17 je ne savais pas trop comment j'allais bien
03:19 récupérer de l'hydrophilie,
03:21 ça a été compliqué,
03:23 j'ai été sur 1 cette semaine,
03:25 parce que ma maison, j'avais vraiment bien travaillé,
03:27 ça répondait bien, et puis je savais que j'allais être prêt
03:29 ce jour-là.
03:31 Techniquement, c'est ce qui était planifié ?
03:33 Ou il y a eu quelques parallèles ?
03:35 Ce qui était planifié,
03:37 c'était de durcer la course,
03:39 et que la course soit très dure,
03:41 et je pense que le résultat s'est fait comme ça,
03:43 mais on devait être placé
03:45 sur les différentes montées,
03:47 pour éviter les cassures,
03:49 et que si ça part à 30-40,
03:51 qu'on soit devant,
03:53 finalement, c'est parti au sommet
03:55 de la difficulté finale,
03:57 au bout du premier tour,
03:59 enfin, du premier tour,
04:01 donc ça s'est fait comme ça,
04:03 puis après, l'équipe a fait un boulot de dingo,
04:05 et puis on a réussi à aller au bout.
04:07 Justement,
04:09 quand David est revenu sur toi,
04:11 il y a deux ans,
04:13 j'ai eu l'impression que vous avez eu un petit geste dénervement,
04:15 est-ce que c'était un coup qui était parfait ?
04:17 Non, ce n'était pas un geste d'énervement,
04:19 c'était surtout de voir avec lui
04:21 comment il se sentait,
04:23 il me disait qu'il n'était pas top,
04:25 et puis après, il y va,
04:27 et finalement, je vois que tout le monde se rassoie,
04:29 et je me dis, voilà,
04:31 tout le monde est mort,
04:33 c'est le moment de y aller,
04:35 et puis après, David,
04:37 malheureusement, il n'a pas réussi
04:39 à nous suivre,
04:41 il m'a dit que je suis mort, je ne récupère pas de l'effort,
04:43 et il s'est écarté,
04:45 et il a fait un dernier gros relais pour qu'on puisse bien récupérer.
04:47 Quand tu es tout seul, tu lui dis quoi ?
04:49 Après, elle lui dit lâche,
04:51 en fait, vous étiez trois,
04:53 là, sur le coup, tu es tout seul,
04:55 c'était parfait, ça ne pouvait pas être un peu moins parfait,
04:57 quand tu te dis quoi à ce moment-là ?
04:59 Je me dis, donne le maximum,
05:01 je savais que tout seul, je pouvais vraiment bien lisser
05:03 ma montée,
05:05 et puis aussi les descentes,
05:07 et après, voilà,
05:09 de toute façon, quand on a testé un peu
05:11 les adversaires, et que tout le monde s'est rassi,
05:13 on savait qu'on était les plus forts,
05:15 et qu'il fallait juste bien gérer,
05:17 et que, après, derrière, le fait d'être tout seul,
05:19 ça a permis aussi, je vous dis, de pouvoir bien se reposer,
05:21 que si j'ai un problème, si je rentre,
05:23 c'est lui qui gagne,
05:25 donc on avait deux belles cartes,
05:27 et puis ça l'a fait comme ça.
05:29 Et puis tu changes de vélo, t'as eu peur,
05:31 ou t'as pas eu le temps d'avoir peur ?
05:33 J'ai pas eu le temps d'avoir peur, j'ai eu le problème,
05:35 je vois la voiture qui est tout de suite derrière,
05:37 elle m'a sauvé un peu,
05:39 j'ai posé le vélo, et puis après, on est reparti calmement,
05:41 et ça l'a fait comme ça.
05:43 Et cette dernière montée, là, tu penses à quoi ?
05:45 Je pense à profiter
05:47 de l'ambiance,
05:49 parce que, franchement,
05:51 j'avançais vraiment pas vite,
05:53 et je voyais tout le public qui défilait
05:55 très loin, côté de moi,
05:57 j'avais hâte qu'elle se termine quand même,
05:59 mais c'est clair que c'était un grand moment,
06:01 parce que tout le monde était vraiment
06:03 excité,
06:05 et il y avait un engouement vraiment particulier sur ce championnat.
06:07 Il y a eu pas mal de petits superbes
06:09 les dernières années,
06:11 troisième, sur les plans, deuxième,
06:13 cette année, c'était Bianchi, là, il y a la victoire,
06:15 comment vous
06:17 vous laissez tuer cette victoire
06:19 par rapport aux très belles pertes de l'Olympia ?
06:21 Maintenant, il faut que j'arrive à gagner
06:23 au niveau de l'Olympia,
06:25 j'espère le faire sur le tour cette année,
06:27 je me sens bien en condition,
06:29 j'ai réussi un grand objectif
06:31 de ma saison, et même de ma carrière,
06:33 c'est d'être champion de France,
06:35 je pense que ça va découler tout seul,
06:37 et il manquait sans doute cette victoire pour pouvoir
06:39 déclencher un truc,
06:41 c'est ça. J'ai été beaucoup
06:43 placé, après je savais que ça allait le faire
06:45 à un moment donné, il fallait juste attendre,
06:47 être patient, et ça l'a fait sur le championnat.
06:49 Tu seras sur le tour en bleu, blanc, rouge,
06:51 ça représente quoi ?
06:53 Ça j'ai du mal à réaliser,
06:55 on verra sur le tour rapidement,
06:57 la semaine prochaine,
06:59 maintenant il faut bien récupérer,
07:01 quand on gagne c'est plus facile,
07:03 ça c'est sûr, et bientôt on va pouvoir
07:05 être en forme et on va faire
07:07 de belles choses.
07:09 Qu'est-ce qu'il te manquait de Valentin, pour gagner justement ta première
07:11 grande victoire ?
07:13 Je ne sais pas trop,
07:15 il me manquait un peu de réussite,
07:17 un peu de confiance peut-être aussi,
07:19 j'ai été beaucoup dans le doute, même si
07:21 j'avais confiance en moi,
07:23 c'est clair que quand tu es face à des grands adversaires
07:25 comme
07:27 Wout Van Aert, Pogacar,
07:29 c'est compliqué de les battre,
07:31 on est tout le temps derrière,
07:33 et puis à un moment donné, j'espère être devant,
07:35 c'est clair que je ne serai pas à toutes les courses,
07:37 mais si je peux les battre une fois,
07:39 ensuite une deuxième,
07:41 pourquoi pas.
07:43 Tu penses que ça a été un tournant dans ta carrière ?
07:45 Un tournant, je ne sais pas, mais c'est un moment
07:47 c'est clair, extraordinaire,
07:49 être champion de France
07:51 chez les pros, franchement,
07:53 c'était un rêve,
07:55 et voilà, je l'ai réalisé aujourd'hui.
07:57 Tu penses que ça peut changer beaucoup de choses pour la suite ?
07:59 On verra bien, j'espère.
08:01 À la télé, ils disaient
08:03 que la longueur de la course est quand même longue,
08:05 de 120 à 230 km,
08:07 avec toutes ces ascensions,
08:09 32 je crois,
08:11 le fait d'être habitué aux grandes classiques,
08:13 c'était un plus, peut-être par rapport à
08:15 certains qui se sont un peu enclamés,
08:17 c'était tellement difficile.
08:19 Non, c'est ça, je pense que c'est un plus.
08:21 Le fait d'avoir toujours eu un coup d'avance sur la course
08:23 m'a permis de pouvoir anticiper ça,
08:25 mais ce qui a fait surtout mal, c'est la chaleur.
08:27 Il faut être réaliste,
08:29 dès qu'on fait un gros effort sous une grosse chaleur
08:31 comme ça, on le paye tout de suite.
08:33 On peut le faire une fois, mais pas deux.
08:35 Le fait d'avoir attendu,
08:37 ça m'a permis de faire mon effort le plus tard possible,
08:39 et grâce à ça,
08:41 ça m'a permis d'aller gagner.
08:43 Le fan club était en force aujourd'hui,
08:45 tu les voyais, tu les entendais ?
08:47 Oui, bien sûr.
08:49 Avec la beauté de ce championnat,
08:51 on pouvait voir à deux endroits souvent,
08:53 donc on les voyait deux fois par tour.
08:55 C'est ça,
08:57 la beauté du championnat,
08:59 c'est qu'on peut voir plein de fois.
09:01 Tu pensais à quoi quand tu les voyais t'encourager ?
09:03 J'étais focus sur ma course aussi,
09:05 je les écoutais, mais j'étais concentré sur moi.
09:07 Ça fait plaisir de les sentir là,
09:09 mais après,
09:11 il faut être focalisé sur son effort,
09:13 ça devient le point.
09:15 (cris et applaudissements)
09:17 (cris et applaudissements)
09:19 (cris et applaudissements)
09:21 On va le détruire !
09:23 On est le peuple de l'Est, et on est la force de notre peuple !
09:26 On est le pays de l'Est, on est le peuple de l'Egypte !
09:30 On va pas déchirer, on va pas le perdre !
09:33 On va le dénoncer !
09:35 (Applaudissements)
09:53 (Musique) (La Marseillaise)
10:13 (La Marseillaise)
10:29 (La Marseillaise)