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Ludivine Retory une femme inspirante échange avec nous sur le sujet de la complémentarité femme homme en vu de notre conférence du 28 juin prochain.
Transcription
00:00 Salut les binders, c'est Lili Lineretori et aujourd'hui on va parler de la complémentarité
00:04 femmes-hommes.
00:05 Être complémentaire, moi c'est mon rêve.
00:11 Je ne suis pas en mode trop égalité, je suis plus équité.
00:14 Vraiment.
00:15 Parce que égalité, c'est pas vraiment être équitable toujours.
00:17 Mais c'est malheureusement, je crois que rares sont les foyers où la maman, le papa,
00:23 la femme, l'homme, les deux papas, les deux mamans sont dans une complémentarité parfaite.
00:27 Sincèrement, je crois que c'est très illusoire d'y penser.
00:30 J'espère qu'on tend de plus en plus vers ça.
00:31 Moi je rêverais d'avoir une complémentarité parfaite à la maison.
00:35 Mais non, en fait je me cherche toujours de beaucoup plus de choses que monsieur chez
00:39 moi.
00:40 Mais je crois que des fois, il y a les mêmes défauts qui au quotidien vont peut-être
00:43 pas trop, trop nous saouler.
00:44 Il suffit qu'on soit dans un mauvais mood et ça va être le pire truc ever.
00:48 Tu vois, genre la lunette des WC ou la chaussette sale qui traîne.
00:51 Est-ce que tu vois c'est dont je parle ?
00:53 Ben voilà.
00:54 C'est ça.
00:55 Ça sert à rien de vouloir changer les gens en vrai.
00:57 Je pense que c'est pas bien.
00:58 Et puis déjà, je pense que fondamentalement et intrinsèquement, l'être humain il change
01:02 pas.
01:03 Il devient de plus en plus lui-même au gré du temps qui passe, de la maturité acquise,
01:08 du parcours, du chemin parcouru et tout.
01:10 Je pense qu'on devient plus soi-même.
01:11 Quand ça s'agit forcément, quand on est déjà quelqu'un de bon, on devient de plus
01:15 en plus meilleur.
01:16 Ouais, je crois que les différences sont des forces aussi.
01:19 Et puis que quand on est intelligent, on arrive limite à les transformer pas en qualité
01:23 mais en imperfection parfaite.
01:25 Je pense que c'est ça en fait.
01:26 Moi, j'aime bien l'idée d'être totalement imparfaite mais que mes imperfections m'aident
01:31 à être quelqu'un de plutôt original et puis quelqu'un qu'on ne croise pas à tous
01:35 les coins de rue.
01:36 Donc, ça fait que ça me rajoute des atouts.
01:38 En tout cas, c'est ce que je souhaite.
01:39 Je crois que même avant qu'il y ait les enfants, si le couple, il n'a pas un socle
01:44 super solide, s'il n'a pas une entente intelligente du quotidien, du partage des tâches en se
01:51 disant « Ben voilà, là aujourd'hui c'est toi, là demain ce sera moi, tatitata »,
01:56 l'arrivée des enfants ne peut que les plonger dans des abîmes jusqu'à faire en sorte
02:02 que la relation explose tout simplement dans la mesure où, dès le départ en fait, avant
02:08 d'être parent, quand on a un couple, il faut qu'on soit déjà dans une répartition
02:13 et dans une harmonie de vie.
02:15 C'est comme une partition en fait.
02:16 Il faut que tout soit déjà harmonieux au quotidien pour après effectivement qu'avec
02:20 les enfants, on puisse encore mieux les intégrer dans le rapport de vie de tous les jours.
02:25 Parce que c'est vrai que si c'est compliqué sans enfants, ça sera pire avec en fait.
02:31 Ça risque d'être vraiment pire avec.
02:33 Souvent les parents pensent qu'il y a une façon d'éduquer les petites filles et
02:36 une façon d'éduquer les petits garçons et que les deux peuvent pas être identiques.
02:40 C'est par rapport aussi aux institutions, que ce soit l'école, l'éducation nationale,
02:47 l'inspection académique et toutes ces choses.
02:49 J'ai même envie de dire, au-delà même de l'institution, le patriarcat a même eu
02:53 une incidence sur le commerce, c'est-à-dire que la façon dont les choses vont être présentées
02:57 pour les filles et les garçons ont aussi une influence et une incidence sur leur évolution.
03:01 Donc le travail qu'il reste à mener, il est multiple.
03:06 C'est vraiment ça.
03:07 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je lis de plus en plus de choses qui sont de plus en
03:11 plus aberrantes alors qu'on a déjà travaillé et que pour moi les choses devraient déjà
03:16 être à un autre level, qu'on devrait être à un autre niveau.
03:19 Et souvent, il y a encore des vieux clichés qui viennent.
03:22 Oui, il faut pas que les filles fassent fiches, mais il faut éduquer les garçons.
03:25 Le problème, ce ne sont pas les femmes, ce ne sont pas les filles, ce ne sont pas les
03:29 mamans, ce sont les garçons qui malheureusement continuent à avoir des clichés qui leur
03:34 sont enfoncés dans le cerveau.
03:36 Et moi, j'ai un petit garçon, il a toujours baigné dans un univers chez moi où il y
03:39 a toujours eu mon agent, mon manager, son gars, le parent de ma fille, enfin tout le
03:43 monde dans la famille, il y a toujours eu des drag queens.
03:46 Et lui, il a grandi avec RuPaul, avec le fait que ce soit OK pour des mecs de porter des
03:50 talons, des longs cheveux et des faussiers comme maman.
03:52 Donc, il faut vraiment éduquer les enfants à toute forme de bienveillance, de tolérance,
03:57 mais dès la plus tendre enfance pour qu'ils grandissent ensemble, pour qu'ils grandissent
04:01 dans le respect mutuel, qu'ils grandissent dans l'amour et dans une bienveillance et
04:06 une résilience, mais vraiment et qu'ils en inondent le monde.
04:10 C'est ça le vrai but, le vrai combat.
04:12 [Musique]