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Transcription
00:00 Rappelez-vous José Bové, par exemple, dans l'Arsac.
00:02 - Donc au nom d'une cause juste, on peut commettre des violences ?
00:05 - Non, justement. - Il y a des bonnes et des mauvaises violences, M. Coquerel.
00:07 - Laissez-moi continuer.
00:08 Des violences physiques, non, je ne suis pas d'accord, d'accord.
00:11 Mais en quoi, SLT, en quoi les soulèvements de la terre ?
00:14 Trouvez-moi un moment où ils appellent à des violences physiques.
00:17 Donc le fait que SLT, avec d'autres associations, d'autres partis politiques,
00:21 appellent à des rassemblements dans lesquels les violences ne justifient pas
00:24 le pire des choses pour une association, c'est la dissolution.
00:27 Et je termine là. - Quand une manifestation est interdite...
00:30 - Vous avez la justice.
00:31 Si vous trouvez qu'à un moment donné, il y a eu des problèmes,
00:33 vous avez la justice, vous ne prenez pas des décisions administratives de dissolution.
00:35 - Quand une manifestation est interdite et que vous appelez à vous rassembler,
00:38 vous savez, vous savez que c'est interdit,
00:40 et donc vous prenez le risque qu'il y ait des violences.
00:43 - Non, non.
00:44 Quand vous prenez...
00:45 Ceux qui prennent le risque, il y a des violences,
00:46 et ceux qui décident de plus en plus d'interdire les manifestations dans ce pays
00:50 et qui utilisent une manière toujours plus autoritaire
00:52 de faire face à la contestation sociale.
00:54 Ce gouvernement n'aime pas les contre-pouvoirs.
00:56 - Il y a une dérive autoritaire ?
00:57 - Oui, clairement.
00:58 Et là, c'est pas moi qui le dis.
01:00 C'est notamment toutes les instances liées au droit de l'homme,
01:03 que ce soit au niveau de l'Union Européenne ou même de l'ONU,
01:06 qui nous pointent du doigt parmi les démocraties,
01:08 comme ceux qui utilisent le maintien de l'ordre de manière anormale.
01:11 Je pense qu'il y a une dérive autoritaire,
01:12 et qui quelque part est un peu la marque de cet exécutif.
01:16 C'est-à-dire, il n'aime pas les contre-pouvoirs, il n'aime pas ceux qui s'opposent,
01:19 y compris quand ceux qui s'opposent reflètent une opinion majoritaire.
01:22 Y compris, quand je reviens au soulèvement de la Terre,
01:25 y compris quand il pose un problème vital,
01:27 qui est la question du climat et de l'environnement.
01:30 Vous savez, je vais vous dire une chose, je ne sais pas si vous avez vu hier,
01:32 l'Himalaya, on pense que les glaciers vont être fonds d'ici la fin du siècle,
01:35 c'est le troisième pôle.
01:36 Est-ce que vous croyez ?
01:37 - Monsieur Coquerel, vous n'avez pas le monopole de la crainte pour notre planète ?
01:40 - Je n'ai pas le monopole de la crainte,
01:41 mais vous, vous n'avez pas non plus le monopole des formes de résistance
01:44 quand un gouvernement ne fait rien par rapport à ça.
01:47 Et donc, j'estime que s'attaquer aux militants écologistes,
01:51 les traiter encore pire d'éco-terroristes,
01:53 qui est à mon avis une pratique très révisionniste
01:55 et qui est une insule pour ceux qui sont des vraies victimes de terrorisme,
01:58 cela n'est pas acceptable.
01:59 - Donc les violences de l'écran gauche, c'est normal ?
02:01 - Ce n'est pas ce que je viens de vous dire.
02:02 Je vous ai dit que j'aurais prouvé les violences physiques,
02:05 mais prouvez-moi que les soulèvements de la Terre
02:07 appellent à des violences physiques, vous aurez du mal,
02:09 parce que ce n'est pas le cas.
02:10 - Quand il y a des cerfs qui sont dégradés,
02:12 quand il y a des plantes qui sont arrachées,
02:14 quand il y a des choses comme ça, le fou est du travail.
02:16 - C'est pas grave, c'est le travail d'agriculteur.
02:19 - C'est ce que je vous dis à certains moments,
02:21 c'est que les faucheurs d'OGM,
02:22 ceux qui ont démonté des McDo dans le Larzac,
02:24 on leur donne raison plus tard très souvent.
02:26 Donc attention un peu, à un moment donné,
02:28 une société a besoin de respiration,
02:30 y compris de désobéissance civique, de pratique,
02:34 qui tant qu'elles sont pacifiques, sont largement acceptables,
02:37 surtout quand elles se battent pour une cause juste.
02:39 Et la réponse, ça ne peut pas être la dissolution.
02:41 Encore une fois, quand il y a des dégradations hautes,
02:43 vous avez la justice.
02:44 Vous pouvez, d'ailleurs, c'est ce qui se passe, d'accord,
02:46 de manière parfois un peu rapide,
02:48 et en dehors de la justice, notamment pour les gardes à vue.
02:50 Donc la dissolution, c'est l'arme fatale.
02:53 C'est-à-dire, on va aller jusqu'où ?
02:55 Parce que là, on nous parle souvent de la terre,
02:58 mais nous, on a appelé ces manifestations.
02:59 Alors on va dissoudre France Insoumise ?
03:01 C'est quoi, là ? Quelle est la limite ?
03:03 Où on s'arrête par rapport à ça ?
03:04 - La limite, c'est la loi, c'est de respecter
03:05 quand un rassemblement est interdit.
03:06 - Non, non, la limite, c'est la manière
03:07 dont à un moment donné, un gouvernement
03:09 décide de s'en prendre par rapport à des opposants
03:11 et décide d'appliquer de manière
03:13 totalement disproportionnée des mesures.
03:16 Les mesures de dissolution au nom de la loi séparatiste
03:19 par rapport à des écologistes
03:21 est une mesure absolument anormale
03:23 que je dénonce.
03:24 - Éric Coquerel, après la gouverneuse.

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