17 départements sont placés en vigilance orange "orages" par Météo France, dans le sud-ouest et le centre de la France. À Espelette, dans les Pyrénées-Atlantiques, des champs de piment ont été détruits par la grêle.
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00:00 Nous avons vécu un très mauvais moment cet après-midi.
00:03 Un violent orage s'est abattu sur une partie du village d'Espelette,
00:07 sur la partie sud, la partie qui est au pied de la montagne.
00:12 Un violent orage qui a duré à peu près 20-25 minutes
00:16 où de gros grêlons se sont abattus sur tout le côté d'Espelette.
00:22 Oui, donc la grêle a ravagé des cultures et notamment des champs de piments.
00:27 Voilà, donc moi j'ai été appelé évidemment très rapidement.
00:31 Je me suis rendu directement chez un des producteurs de piments qui était vraiment abasourdi.
00:37 C'est une personne qui a 62 ans, elle me dit "je n'ai jamais vu ça".
00:41 Excusez-moi.
00:43 "Je n'ai jamais vu ça à 62 ans de vie".
00:48 Il faut savoir quand même qu'il y avait des grêlons qui étaient plus gros que des oeufs de poule.
00:54 Donc évidemment ce producteur était complètement abasourdi et abattu
00:59 parce qu'il a perdu les 100% de ses terres de piments d'Espelette.
01:04 Oui, en effet ça aura des conséquences pour lui.
01:08 Il y a les cultures de piments, les cultures aussi de cerisiers qui ont été touchées.
01:13 Il y a aussi les arbres qui sont tombés tout à l'heure.
01:16 Il me semble qu'une conductrice a pu être sauvée, elle a eu la peur de sa vie.
01:20 Tout à fait, tout à fait.
01:22 J'ai été d'abord appelé avant d'aller voir ce producteur de piments
01:24 où je savais qu'il n'y avait pas de dégâts humains, c'était que des dégâts matériels.
01:27 J'ai été aussi appelé par une dame qui a vraiment échappé belle.
01:31 Je pense qu'elle va s'en rendre compte ce soir.
01:34 Elle était très choquée, pendant qu'elle roulait, l'arbre est tombé sur sa voiture, sur le capot.
01:40 Je vous dis, à un quart de seconde près, je pense qu'elle n'était plus là aujourd'hui.
01:44 Elle revient de très loin.
01:46 C'est une partie des dégâts, de ces violents orages que nous avons subis aujourd'hui.
01:50 - Et ça pourrait continuer ? L'orage pourrait revenir ?
01:54 - Oui, nous sommes toujours en vigilance aux orages.
01:57 Vous savez, ça fait plus d'une semaine que la vigilance aux orages, ça passait toujours à côté.
02:01 Donc on s'est dit, bon, ça passe toujours à côté, ça va chez les autres.
02:04 Mais on s'en rend compte que finalement, les orages d'autard, ils arrivent même chez vous.
02:08 On pense toujours que ça n'arrive que chez les autres, mais non.
02:11 Nous, on est confrontés à ce souci-là aujourd'hui.
02:14 Et je me mets à la place des producteurs qui ont perdu tout leur champ de piments d'Escolette
02:19 parce qu'ils peuvent voir que c'est un sacré travail.
02:22 Les pauvres sont complètement anéantis.
02:24 Donc, évidemment, leur souhait, c'est de ne pas se passer la demande
02:28 pour que ce soit reconnu en cas de catastrophe naturelle,
02:31 pour qu'ils soient, pour le moins, le mieux possible, indemnisés.
02:35 - À quel point cet épisode est exceptionnel, selon vous, quand vous convoquez vos souvenirs ?
02:40 - Moi, je n'ai jamais connu cet épisode-là.
02:44 On a eu de la graine.
02:46 On se croyait, il était 15h30, on se croyait dans une station de ski,
02:50 tellement tout était blanc, tout était blanc.
02:52 Les prairies, les routes, tout était blanc.
02:54 Et en plus, il y avait du brouillard, alors qu'on était à 15h30 de l'après-midi.
02:58 Il n'y a jamais de brouillard à cette heure-là d'habitude.
03:00 Ça faisait penser un peu à l'apocalypse.
03:03 Les gens étaient vraiment choqués.
03:06 - Oui, choqués.
03:08 Et vous leur donnez quel conseil pour ces prochaines heures ?
03:12 - Nous, on essaie de les réconforter moralement.
03:14 Vous savez, nous, on n'est pas le bon Dieu.
03:18 Il faut attendre les patients, il faut faire passer les assurances.
03:21 Moi, j'insiste bien sur le fait qu'il n'y a pas de dégâts humains.
03:24 C'est quand même la principale chose positive.
03:28 Et puis, la vie va continuer.
03:30 On va les oublier et puis il faut repartir de l'avant.
03:33 Ils vont voir s'ils vont pouvoir replanter le piment.
03:35 Je ne sais pas, ils ne savaient pas trop.
03:37 C'était vraiment trop brutal.
03:39 Donc, ils étaient en train de réfléchir pour voir s'ils avaient le temps de replanter
03:42 pour cueillir des piments à la fin de l'année.