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00:00 Ils vivent dans les régions les plus reculées de la Terre.
00:09 Un fantastique tour du monde nous conduit jusqu'à eux.
00:14 Le très rare loup des montagnes éthiopiennes.
00:21 Les imposants bisons sauvages des forêts allemandes.
00:27 Les superbes vautours des Alpes.
00:32 Et les géants belliqueux de Géorgie du Sud.
00:38 Comment les chercheurs peuvent-ils aider les ultimes spécimens de leur espèce ?
00:44 Andreas Killing va nous faire découvrir les derniers mondes sauvages.
00:49 Nous emmener dans les endroits les plus somptueux et les plus mystérieux du globe.
00:54 Suivez-moi, ça va être une grande aventure !
00:59 A première vue, le paysage évoque les prairies américaines.
01:17 Les montagnes de Balai se trouvent pourtant en Éthiopie.
01:21 C'est la plus vaste zone afro-alpine du continent.
01:25 Grande comme l'île de la Réunion, ce parc national abrite une extraordinaire biodiversité.
01:32 Ici, bien des créatures ont adopté un format imposant.
01:43 Ainsi, le rataupe géant affiche un bon kilo sur la balance.
01:49 Son museau est XXL.
01:53 Des grues caronculées, une espèce rare, paradent sur les hautes terres fertiles.
01:59 Andreas se trouve à environ 4000 mètres d'altitude.
02:13 Le parc national des montagnes de Balai abrite un des mammifères les plus rares au monde, le loup d'Éthiopie.
02:19 Il ne ressemble pas à la plupart des autres loups et ne se comporte pas comme eux.
02:24 Le professeur Claudio Silero et moi allons au cours des prochaines semaines essayer de filmer cet animal peu commun.
02:31 Depuis le début de la guerre, les animaux sont en train de se développer.
02:36 Mais il y a encore des espèces qui sont en train de se développer.
02:42 Depuis une trentaine d'années, ce biologiste argentin s'occupe de la sauvegarde d'espèces menacées telles que le loup d'Éthiopie.
02:48 Claudio et ses confrères connaissent les montagnes de Balai comme leur poche.
02:57 Ils observent les loups toute l'année et veillent sur eux.
03:03 Le loup d'Éthiopie ressemble par son pelage à un renard et par sa morphologie à un chacal.
03:09 Les analyses génétiques des scientifiques ne laissent cependant aucun doute.
03:15 Le petit loup-roux d'Éthiopie est bien un cousin du grand loup-roux.
03:21 Il est aussi le petit loup-roux de la région de Balai.
03:26 Le petit loup-roux d'Éthiopie est bien un cousin du grand loup-gris.
03:32 Andreas a de la chance. Ses loups-feuts n'ont que trois mois. Un spectacle exceptionnel.
03:51 Le loup d'Éthiopie est un des mammifères les plus rares au monde. Pour quelle raison ?
03:57 En effet, ce sont les carnassiers les plus rares du continent et je dirais qu'ils sont victimes de leur succès.
04:04 Ils ont colonisé le toit de l'Afrique où les rongeurs abondent.
04:08 Mais avec le changement climatique et l'agriculture, leur habitat s'est réduit comme peau de chagrin.
04:15 Comme partout dans le monde, le plus grand ennemi des loups est l'homme.
04:21 Ici, ils vivent au cœur du territoire des Oromo, un peuple de bergers et de paysans.
04:27 A partir du XVIe siècle, les Oromo ont colonisé les montagnes de Balai.
04:38 Aujourd'hui, ils sont un million et demi répartis dans de petits villages au sein de la réserve naturelle.
04:44 Les loups d'Éthiopie sont leurs voisins.
04:48 Autrefois, ceux-ci étaient largement répandus.
04:52 Il y a environ cent mille ans, les loups ont colonisé les montagnes de Balai.
05:03 Ils ont été chassés et ils ont perdu leur habitat.
05:08 Ils ont été chassés et ils ont perdu leur habitat.
05:13 Ils ont été chassés et ils ont perdu leur habitat.
05:18 Ils ont été chassés et ils ont perdu leur habitat.
05:23 Ils ont été chassés et ils ont perdu leur habitat.
05:28 Les loups sont des grands spécimens dans deux chaînes de montagne d'Éthiopie.
05:33 Andreas et Claudio veulent observer les loups à la chasse.
05:43 Comme ses congénères au pelage gris, le loup roux d'Abyssinie a une ouïe et un odorat très développés.
05:52 Mais il a mis au point une toute autre stratégie de chasse.
05:57 Adaptée à la nourriture locale.
06:01 Il n'a que l'embarras du choix.
06:24 Le loup d'Éthiopie vit dans de grandes hardes.
06:29 Mais il chasse seul, en général de petits mammifères. Pourquoi ?
06:34 Pour attraper les petits mammifères qui prolifèrent dans ces montagnes, il vaut mieux chasser en solitaire.
06:39 La meilleure proie est le rataupe géant qui pèse environ 1,2 kg.
06:44 Mais la plupart du temps, les loups s'attaquent à de plus petits rongeurs.
06:49 Il vaut mieux être seul. Le succès est plus assuré, on n'est pas dérangé.
06:54 Après la chasse, les loups se rassemblent et reprennent leur vie en communauté.
06:59 Un grand groupe peut protéger des territoires plus grands qui offrent davantage de nourriture.
07:04 Ça augmente leurs chances de survie.
07:08 Pour assouvir sa faim, un loup d'Éthiopie a besoin d'au moins 2 kg de viande par jour.
07:13 Les jeunes cherchent volontiers leur proie dans la terre. C'est plus facile que de chasser.
07:19 Parfois, il semble même que ce soit juste un jeu.
07:23 Ici, la nourriture abonde et le comportement de ce loup montre tout simplement qu'il est rassasié.
07:35 Il joue avec sa proie et la mangera après. Ou alors il l'enfouira pour avoir des réserves en cas de disette.
07:42 Un loup qui joue au chat.
07:45 Cette fois, le rataupe géant a eu de la chance.
07:49 La journée du lendemain s'annonce chargée pour Andreas et Claudio.
08:11 Au programme, lutte contre la rage.
08:35 Juste après le lever du soleil, les loups, grands et petits, sortent de leur tanière.
08:43 Le village voisin s'éveille.
08:48 Les chiens hurlent à l'envie avec leurs cousins sauvages, comme s'ils se doutaient de ce qui allait se passer.
09:00 - Il y a des chiens là. - Oui, on y va.
09:04 Le virus de la rage est très agressif et peut facilement infecter la plupart des mammifères.
09:09 Il peut tout à fait se transmettre du chien domestique au loup d'Ethiopie.
09:13 Ici, une énorme épidémie a éliminé les deux tiers des loups.
09:17 Jusqu'à présent, il n'existe pas de remède efficace pour traiter la rage.
09:25 Lorsqu'un animal a contracté le virus, il meurt toujours très rapidement.
09:30 Se faire capturer est donc un moindre mal.
09:36 - Pourquoi vaccinez-vous les chiens et pas les loups ?
09:39 En Europe, on traite les deux, les animaux sauvages et les domestiques.
09:45 En vaccinant les chiens, on crée une zone non contaminée autour des loups.
09:49 On ne traite pas les animaux sauvages, mais les domestiques.
09:53 Les zones non contaminées autour des loups
09:55 en tentent de cette manière d'empêcher la propagation de la maladie.
09:58 Mais vous avez raison, l'idéal serait de vacciner directement les loups,
10:02 comme on le fait avec les renards en Europe.
10:05 Dans le cadre du programme de protection du loup d'Abyssinie mené ces dernières années,
10:10 plus de 70 000 chiens domestiques ont été vaccinés contre la rage,
10:14 même si ça n'a pas l'air de les enchanter.
10:17 Une initiative financée par des fonds internationaux
10:22 conduit avec la plus grande minutie.
10:25 Relâche-le !
10:28 Bonne nouvelle !
10:30 Mais la vaccination seule ne suffit pas.
10:32 Claudio et son équipe travaillent en étroite collaboration avec les paysans.
10:36 Ils sensibilisent régulièrement les oromo, enfants et adultes, à la protection des loups.
10:42 Pour lui, l'épreuve est finie.
10:49 Claudio emmène Andreas à un grand festin.
10:53 Tous sentent bien qu'il se trame quelque chose.
11:02 En colonisant les montagnes éthiopiennes, l'homme a naturellement amené son bétail avec lui,
11:09 ce qui n'a pas que des inconvénients pour le loup.
11:16 Le loup est rusé. Il sait qu'en piétinant le sol, les bœufs chassent les souris de leur terrier.
11:22 3000 kg de proie sur un seul kilomètre carré.
11:30 Le mets le plus savoureux, un rataupe géant.
11:41 Le chasseur est un peu plus rapide que les autres.
11:45 Comme souvent, c'est le prédateur qui gagne.
12:10 Après le repas, le chasseur retourne vers sa harde.
12:13 Chez les loups, seul le couple dominant assure sa descendance.
12:17 Mais toutes les tentes s'occupent des petits.
12:21 Ces louveteaux ont environ 3 mois, et grâce aux campagnes de protection, ils ont une longue vie devant eux.
12:33 Les montagnes de la mer
12:36 Des collines verdoyantes, avec ou sans moutons, façonnent la physionomie des îles malouines.
12:57 Des paysages herbeux et marécageux, déserts et sans arbres, formés par les différentes glaciations.
13:04 "3200 personnes vivent dans les 750 îlots qui composent l'archipel des Malouines.
13:14 Ça fait 0,3 habitants au kilomètre carré, contre 112 en France par exemple.
13:19 C'est pour ça que tous ces oiseaux se sentent bien ici."
13:26 En novembre, c'est le début de l'été aux îles Malouines.
13:29 Andreas est en compagnie de Clemens Putz, spécialiste des manchots et pingouins, qui lui montre un phénomène peu banal.
13:36 Une petite colonie de manchots royaux.
13:44 Normalement, ils préfèrent les régions bien plus froides dans le sud de l'Atlantique.
13:54 Pas aujourd'hui. L'eau à 4 degrés est tout de même trop fraîche.
13:59 "Aller voir, on pourrait penser qu'ils ont peur de l'eau. Ce n'est pourtant pas le cas."
14:10 "Non, mais ils ont toujours un peu de mal à passer d'un milieu à un autre, de l'eau à la terre ferme et vice-versa.
14:15 Donc ils restent souvent un certain temps sur la terre ferme, forment des groupes et vont ensemble à l'eau.
14:23 De cette façon, chaque individu est mieux protégé contre d'éventuels ennemis.
14:27 C'est comme pour les bancs de poissons."
14:31 L'un d'eux prend les commandes.
14:37 "À vos places, prêts, partez !"
14:41 "Bah alors ?
14:49 Ah bah non."
14:53 "C'est pas possible."
14:55 Le groupe repart tranquillement.
15:03 Les manchots royaux ne nichent ici que depuis les années 60.
15:10 500 à 700 jeunes viennent au monde à chaque saison.
15:14 Une tendance à la hausse.
15:17 Quand les grands poussins aux plumages duftes ont faim, ils suivent leurs parents partout.
15:22 "Ils émettent des cris très forts et perçants. Pourquoi ?
15:30 Ça permet au couple de se reconnaître.
15:33 On peut d'ailleurs distinguer le sexe des manchots royaux, parce que le cri des mâles a une syllabe de plus.
15:39 Donc contrairement aux humains, les manchots mâles sont plus loquaces que les femelles."
15:46 Les manchots donnent de la voix jusqu'à ce qu'ils retrouvent leur partenaire.
15:50 "Là devant, par exemple, on voit deux mâles se disputer une femelle.
15:56 Ils paradent et ils gonflent la poitrine.
15:59 Dans ce genre de situation, ils peuvent en venir à la bagarre et se donner des coups d'ailes ou de bec.
16:04 Il arrive aussi que deux femelles se disputent un mâle."
16:10 Une journée de manchots ordinaires, jusqu'à ce qu'ils commencent à grêler.
16:14 Les petits sont tout excités, comme des enfants qui voient la neige pour la première fois.
16:23 Les grands, eux, gardent leur calme.
16:34 Il faut dire qu'ils portent un précieux fardeau sur leurs pieds.
16:37 "Certains adultes couvent déjà.
16:45 Oui, l'an dernier, ils n'ont pas élevé de petits.
16:48 Ou alors leurs poussins sont morts prématurément.
16:51 Donc cette année, ils s'y prennent tôt.
16:55 Et ils sont très inquiets.
16:58 Ils ont peur de la pluie.
17:02 Donc cette année, ils s'y prennent tôt et ont de bonnes chances d'y arriver."
17:05 Les parents de ces poussins presque adultes ne chôment pas.
17:14 "Les oisillons réclament la béquée.
17:17 Ils implorent leurs parents qui reviennent l'estomac plein, prêts à les nourrir.
17:22 Ils peuvent conserver les aliments un certain temps dans leur estomac,
17:27 ce qui leur permet de nourrir les poussins pendant plusieurs jours.
17:31 Plus leur estomac se vide, moins ils sont disposés à donner la béquée.
17:33 Puis ils retournent à la mer."
17:37 Leurs progénitures sont parfois plus grosses qu'eux et ont toujours faim.
17:46 "Les petits manchots royaux sont rigolos.
17:56 On dirait qu'ils sont en train de manger.
17:59 Ils ont des gros, on dirait de gros couvres-tayers.
18:01 Il est très facile de déterminer leur âge.
18:04 Ceux qui ont encore un pulmaron à col roulé ont environ 13 mois.
18:09 Ils ne deviennent complètement autonomes qu'à 15 mois.
18:14 Ils n'ont alors plus de plumage brun duveteux,
18:18 ne sont plus nourris par leurs parents et vont nager dans la mer."
18:23 "Moi, si j'agite les mains, c'est parce que j'ai froid.
18:25 Lui, il fait ça pour muscler ses pectoraux.
18:29 Dans un mois et demi à deux mois, il prendra son premier bain de mer.
18:33 Alors pour nager et plonger rapidement, il faut prendre des gouttes de sable.
18:37 Il faut prendre des gouttes de sable pour se nourrir.
18:41 Il faut prendre des gouttes de sable pour se nourrir.
18:45 Il faut prendre des gouttes de sable pour se nourrir.
18:51 Pour nager et plonger rapidement, il doit fortifier ses ailes et ses pectoraux."
18:53 Andreas et Clemens quittent les Manchots-Royaux.
19:02 Il y a encore bien des merveilles à découvrir dans les autres îles de l'archipel.
19:06 En chemin, ils sont rejoints par un grand banc de dauphins de commerçants.
19:08 Une espèce qui ne vit que dans l'hémisphère sud.
19:11 Ces excellents nageurs, aux corps noirs et blancs,
19:18 comptent parmi les plus nombreux d'hommes de l'Histoire.
19:21 Ils sont les plus nombreux d'hommes de l'Histoire.
19:24 Ils sont les plus nombreux d'hommes de l'Histoire.
19:27 Ils sont les plus nombreux d'hommes de l'Histoire.
19:30 Ils sont les plus nombreux d'hommes de l'Histoire.
19:34 Ces nageurs blancs comptent parmi les plus petits dauphins au monde.
19:36 Ils ne sont que quelques milliers.
19:40 Normalement, ils se déplacent par groupe de dix maximum.
19:45 Ici, ils sont bien cinquante.
19:48 "C'est une grande chance de voir des dauphins tout près du bateau.
20:03 Ils vivent en grand nombre autour des îles Malouines.
20:05 Ils se nourrissent de poissons et sont tout fous de suivre notre embarcation."
20:10 Les dauphins de commerçants adorent voguer sur les vagues d'étrave des bateaux.
20:16 Ils sont extrêmement rapides et ont quasiment inventé le surf.
20:32 On trouve une biodiversité exceptionnelle à la lisière de la région la plus froide et la plus inhospitalière du globe.
20:38 L'océan y est particulièrement riche en oxygène et en nutriments.
20:43 Des conditions paradisiaques pour la faune.
20:46 Une cycliste rencontre un bison.
20:48 Elle ne rêve pas.
20:52 Elle est en train de se faire un petit déjeuner.
20:55 "C'est un petit déjeuner, mais c'est un petit déjeuner.
20:58 C'est un petit déjeuner, mais c'est un petit déjeuner.
21:01 C'est un petit déjeuner, mais c'est un petit déjeuner.
21:04 C'est un petit déjeuner, mais c'est un petit déjeuner.
21:07 C'est un petit déjeuner, mais c'est un petit déjeuner.
21:10 C'est un petit déjeuner, mais c'est un petit déjeuner.
21:14 Elle ne rêve pas. C'est bien la réalité.
21:17 Nous ne sommes pas en Amérique du Nord, mais au cœur de l'Allemagne,
21:24 dans le massif du Rotarge-Birke, où vit un petit troupeau de bison.
21:29 Jörg Thielmann est le coordinateur scientifique du premier projet de réintroduction de bison en Allemagne.
21:39 Et effrayer ces bêtes était le but recherché.
21:43 Il s'agit de tester leur caractère sauvage. Expliquez-nous ça.
21:46 L'expérience que nous menons actuellement dans le parc naturel du Rotarge-Birke
21:50 vise à étudier comment les bisons se comportent face aux hommes.
21:53 En fait, tous les animaux ont été élevés dans des enclos.
21:57 Et nous devons nous assurer qu'ils retrouvent leur nature farouche,
22:00 et donc qu'ils ne se laissent pas approcher par les hommes.
22:03 Les bisons adultes pèsent jusqu'à 900 kg et mangent beaucoup.
22:12 Les détracteurs avancent que dans les forêts allemandes,
22:14 il y a déjà assez d'herbivores qui endommagent l'environnement.
22:17 Les cerfs écorcent les arbres, les bisons aussi.
22:25 Les chercheurs savent néanmoins que ces mastodontes ont une nette préférence pour l'herbe,
22:30 et que leur troupeau est petit.
22:40 Aujourd'hui, Andreas et un figurant jouent les randonneurs.
22:43 Les scientifiques veulent savoir si les bisons gardent suffisamment de distance avec les humains.
22:48 Pour cela, des mesures précises s'imposent.
22:51 Nous sommes en position et nous voyons les animaux.
22:55 Allez-y, suivez le chemin, ensuite je vous dirigerai.
22:58 Reçu, nous nous approchons des animaux.
23:08 Dès qu'un animal vous remarque, mesurez la distance, puis continuez votre chemin.
23:12 Chaque animal est observé attentivement.
23:16 Maintenant, nous sommes juste derrière les bisons.
23:19 Distance du troupeau, 48 mètres.
23:22 48 mètres, compris.
23:24 C'était trop près. Distance de la femelle dominante, 33 mètres.
23:32 Ok, c'est bon là.
23:37 Mesurez, s'il vous plaît.
23:38 48 mètres.
23:42 Alors, les bisons ont réussi le test ?
23:50 Oui. Une distance de fuite de 40 mètres, c'est tout à fait normal pour des bisons qui vivent en liberté.
23:55 Il n'y a plus d'obstacle au premier programme de réintroduction du bison en Allemagne.
24:02 À l'origine, le bison peuplait les zones forestières de l'Ouest, du centre et du sud de l'Europe, jusqu'à la Volga et au Caucase.
24:09 À partir du XIe siècle, la croissance rapide de la population humaine, l'agriculture et l'élevage ont détruit son habitat.
24:16 Dans de nombreuses régions, le braconnage a fait le reste.
24:26 Au début du XXe siècle, les bisons avaient disparu.
24:29 Seuls 54 spécimens ont survécu dans les zoos et les parcs animaliers.
24:37 Les quelques 4 500 bisons aujourd'hui en vie, descendent de 12 d'entre eux.
24:42 10 ans de préparation, une réglementation draconienne, qui a permis de protéger les bisons.
24:52 10 ans de préparation, une réglementation draconienne, d'innombrables tests conduits par 4 universités.
24:59 Tout cela pour que ce petit troupeau puisse vivre dans la nature.
25:04 Beaucoup de gens vont se demander si un animal aussi énorme que le bison peut survivre à long terme dans nos régions cultivées et densément peuplées.
25:16 Je suis assez optimiste, parce que les bisons ont une grande capacité d'adaptation.
25:21 Durant les 2 ans et demi qu'ils ont passé dans l'enclos d'acclimatation, ils se sont sentis très bien et se sont reproduits, ce qui prouve qu'ils se plaisent ici.
25:28 Au final, leur survie dans cette région dépend uniquement de la tolérance des hommes.
25:33 Comment prévenir un appauvrissement génétique du peuplement à long terme ?
25:37 La population mondiale de bison est appauvrie génétiquement parce qu'elle est passée par un goulot d'étranglement.
25:46 À l'avenir, pour éviter un dépeuplement, nous devrons sans doute prendre quelques jeunes mâles et les réintégrer dans d'autres projets d'élevage et de réintroduction.
25:54 Les bisons ont été réintroduits dans plusieurs régions d'Europe.
26:03 En 1952, les Polonais ont ouvert la marche dans la forêt primaire de Bialowieża. 450 individus y vivent aujourd'hui.
26:14 Depuis 1980, on trouve aussi des troupeaux de bison sauvage en Slovaquie, en Lituanie, en Biélorussie, en Russie, en Ukraine et dans l'ouest de la Pologne.
26:24 Pour la première fois en Europe occidentale, 8 spécimens de cet enclos grand comme 90 terrains de foot vont être réintroduits dans la nature.
26:40 C'est un moment historique que beaucoup de gens préparent soigneusement depuis 10 ans. Les bisons vont être relâchés.
26:50 C'est long et pas franchement spectaculaire. Enfin, la femelle dominante bouge et fait passer son petit troupeau par la porte vers la liberté.
27:07 En théorie, le groupe pourrait désormais migrer jusqu'au Portugal.
27:12 Mais les imposants bovidés trouveront tout ce dont ils ont besoin dans les forêts environnantes. Les chercheurs en sont convaincus. Ce troupeau va rester.
27:28 Un projet unique en son genre. D'autres suivront.
27:34 La plupart d'entre eux sont des animaux.
27:38 Un projet unique en son genre. D'autres suivront.
27:42 La plupart d'entre nous n'en ont jamais vu.
28:06 Avec ses ailes pouvant atteindre 2,90 m d'envergure, il compte parmi les plus grands oiseaux capables de voler.
28:16 Le gypaète barbu. Le plus beau des vautours.
28:24 En Europe, il est particulièrement rare et strictement protégé.
28:34 Ses images sont celles de deux gypaètes apprivoisés, une mère et son fils.
28:39 En Europe, 15 spécimens seulement appartiennent à des éleveurs privés.
28:48 Le gypaète barbu adulte pèse environ 7 kg et mesure 1,25 m.
29:02 Il doit son nom à sa barbe noire sous le bec.
29:05 Ses rapaces vivent dans les Pyrénées, dans le massif de l'Atlas en Afrique du Nord, dans les montagnes du sud et de l'est de l'Afrique, dans différents pays de la péninsule arabique et d'Asie, ainsi que dans le Caucase.
29:23 Mais partout, leur nombre est restreint.
29:27 Le gypaète a toujours été chassé. Au début du XXe siècle, il avait disparu dans les Alpes.
29:33 A partir de 1986, quelques spécimens ont été réintroduits dans certaines zones, où ils se sont étonnamment bien adaptés.
29:41 Aujourd'hui, ils sont environ 200 dans les Alpes.
29:51 Malgré ce succès, le gypaète barbu reste une espèce rare. C'est pourquoi les élevages privés suscitent la controverse dans la communauté scientifique.
29:58 Chaque oiseau détenu par un particulier est perdu pour le projet de réintroduction.
30:13 Le gypaète a des ailes plus longues et plus fines que tous les autres vautours. C'est ce qui explique qu'il est un planeur hors pair.
30:20 Le gypaète est un des plus grands et le plus important des espèces.
30:29 Il est un des plus grands et le plus important des espèces.
30:33 Il est un des plus grands et le plus important des espèces.
30:38 C'est ce qui explique qu'il est un planeur hors pair.
30:41 Le gypaète barbu est indiscutablement le plus beau des vautours.
30:59 Pourtant, il éveille la méfiance de certaines personnes.
31:03 Il est d'ailleurs parfois appelé le vautour des agneaux, même s'il ne s'intéresse absolument pas aux moutons.
31:08 Il consomme tout au plus le placenta des brebis.
31:11 Il se nourrit à 80% des restes des renards et autres prédateurs.
31:15 Bien que ces oiseaux vivent sous la protection des hommes, ils manifestent toujours un comportement de vautour.
31:25 Lorsqu'un gypaète découvre un cadavre, il s'en approche en marchant.
31:29 Son régime alimentaire se compose de charognes, mais ce qu'il préfère, ce sont les os.
31:39 D'où son surnom, le casseur d'os.
31:43 Grâce à cette spécialisation, le gypaète barbu a trouvé une véritable niche.
31:53 Il attend patiemment que les autres soient repus.
31:57 Les os sont des aliments très nutritifs. Ils contiennent beaucoup de protéines, de graisses et de minéraux.
32:03 Après le repas, nos deux superbes spécimens se chamaillent un peu.
32:09 Mais bientôt, la soif se fait sentir.
32:12 Comme chacun sait, un os, c'est sec.
32:21 Les Alpes occidentales en France. Avec ses falaises abruptes, le mont Aiguille surplombe le parc du Vercors.
32:28 A l'ombre de ce plateau se cache la plus grande réserve naturelle du pays.
32:33 On trouve ici des plantes rares, comme le sabot de Vénus, l'une des plus belles orchidées d'Europe.
32:41 En se débuchant, on se retrouve sur le plateau de Vercors.
32:49 En ce début juin, un groupe d'hommes s'affaire dans ce paradis d'ordinaire si calme.
32:54 Hans Frey, directeur du programme européen de réintroduction du gypaète barbu, veut relâcher deux de ses protégés dans la nature.
33:02 Mais avant cela, le biologiste endosse le rôle de coiffeur.
33:17 Il décolore une plume de l'oiseau afin qu'on puisse le reconnaître facilement, même de loin.
33:22 Ces oisillons ont tout juste trois mois.
33:43 Ils devront rester ici encore quatre semaines avant de savoir voler.
33:47 Ils décident eux-mêmes du moment où ils prennent leur envol.
33:55 Mais en général, ils s'opposent à proximité sur une corniche ou un versant herbeux et ils ne se perdent pas.
34:01 On met de la nourriture dans des endroits bien exposés et peu à peu ils deviennent autonomes.
34:07 Ils se mettent à explorer les environs, ils volent de plus en plus loin et à partir du mois d'août de l'année où ils ont été relâchés, ils sont complètement affranchis des hommes.
34:16 Ce sont de véritables oiseaux sauvages.
34:19 Et dès lors, ils sont entièrement livrés à eux-mêmes.
34:23 Pendant un mois, les jeunes gypaètes étudient l'environnement à partir de leur nichoir.
34:33 Celui-ci se trouve sous une corniche, en haut d'une montagne.
34:42 Ainsi, les poussins sont protégés de la pluie et du soleil, mais aussi des visiteurs curieux.
34:48 Seul un garde-vers du parc s'occupe d'eux.
34:54 Leur nourriture semble tomber du ciel.
34:57 Un pays de cocagne pour les gypaètes.
35:01 Le but est d'empêcher qu'ils ne soient conditionnés par l'homme.
35:03 Voici les itinéraires de quelques gypaètes par but remis en liberté.
35:12 En rouge, un mâle nommé Madagascar, originaire des Alpes suisses orientales.
35:19 C'est celui qui aime le plus voler.
35:21 En bleu, Tamina.
35:23 Elle reste longtemps en Suisse avant d'aller jusqu'en Italie.
35:26 En jaune, une femelle également, qui s'appelle Berndt.
35:30 Elle a entrepris un périple de 3000 km jusqu'à la mer Baltique, où elle n'a rien trouvé à manger.
35:36 Ce n'est qu'à Dzwikao qu'elle sera sauvée de la famine par des défenseurs d'oiseaux.
35:40 La réintroduction du gypaète par but est une réussite.
35:50 Dans 35 eaux européennes, des centaines de personnes ont travaillé d'arrache-pied pendant 30 ans
35:59 pour réintroduire le gypaète par but en Europe centrale.
36:02 C'est la preuve que les programmes de réintroduction fonctionnent
36:06 quand chercheurs et défenseurs de la nature travaillent de concert par-delà les frontières.
36:10 Et la plus belle récompense est de voir un gypaète sauvage planer au-dessus de nos têtes.
36:19 C'est une île aux montagnes déchiquetées et généralement recouverte de glace.
36:23 Les montagnes sont aussi des îles de la mer.
36:31 Les montagnes sont aussi des îles de la mer.
36:35 Les montagnes sont aussi des îles de la mer.
36:39 Les montagnes sont aussi des îles de la mer.
36:44 Les montagnes sont aussi des îles de la mer.
36:48 La géorgie du sud est pratiquement inhabitable pour l'homme,
36:52 ce qui n'est pas pour déplaire à d'autres bipèdes.
36:56 ce qui n'est pas pour déplaire à d'autres bipèdes.
37:00 Nous sommes dans la ville des Manchots, la troisième plus grande colonie au monde.
37:11 Chaque année, entre 200 000 et 400 000 Manchots royaux nichent en géorgie du sud.
37:17 Des dizaines de milliers de poussins bruns sont rassemblés dans cette immense norcerie de Manchots.
37:24 Leurs parents partent parfois des semaines à la chasse.
37:39 Pour accéder à la mer, ils doivent se frayer un passage entre ces énormes mastodontes.
37:44 L'éléphant de mer du sud a élu domicile sur cette île.
37:50 C'est le plus grand des phoques.
37:53 Avec environ 7 mètres de long, le mâle pèse 3,5 tonnes.
37:57 A la saison des amours, c'est le branle-bas de combat.
38:03 Chaque mâle forme un rême qui compte jusqu'à 20 femelles.
38:08 Et les rivaux sont légions.
38:10 Celle-ci prend donc une pause bien méritée.
38:15 Lui en revanche a une montée de testostérone et défend sans relâche son territoire.
38:22 Gare à celui qui se met en travers du chemin d'un tel colosse.
38:30 Les mâles ont une vie épuisante.
38:32 Il meurt à 14 ans, soit bien plus tôt que les femelles.
38:52 Celui-ci s'accorde une petite sieste.
38:59 Si les manchots ne font pas le poids face à ces mastodontes,
39:02 les éléphants de mer elles-mêmes sont bien plus petites que leurs partenaires.
39:06 Chaque année, nombre de jeunes et de femelles sont enfouies sous les montagnes de chair.
39:11 Et parfois, l'issue est fatale.
39:14 Les pétrelles géants sont un peu les vautours de l'Antarctique.
39:20 Il est difficile de dire comment cette éléphante de mer est morte cette nuit.
39:25 En fait, elle est bien nourrie. Mais en cette période de rute,
39:28 il est tout à fait possible qu'elle ait été écrasée par un mâle.
39:31 Pendant que les oiseaux se repèsent, le mâle dominant a un œil sur tout.
39:39 Il est incontestablement le maître des lieux.
39:43 Les femelles mettent bas sous sa protection.
39:48 Une société fermée a aussi ses avantages.
39:54 Même les jeunes manchots royaux le savent.
39:56 Ils vont chasser ensemble pour se protéger des prédateurs.
39:59 Les trajets qu'ils effectuent à la nage sont énormes.
40:03 En vert, Dixie, il parcourt environ 7000 kilomètres.
40:09 Anseli, en jaune, part des îles Malouines, en direction du sud-ouest.
40:16 Un périple d'environ 5000 kilomètres.
40:19 Youngster, en bleu, les dépasse tous.
40:23 Il parcourt plus de 11 000 kilomètres jusqu'à l'océan Indien.
40:27 Juste pour le voyage allé.
40:30 Ces nageurs au long cours rentrent épuisés, mais l'estomac rempli de sardines.
40:37 Ils se retrouvent au milieu des combats d'éléphants de mer.
40:43 7 tonnes de chair s'entrechoquent.
41:08 Le propriétaire du territoire gagne haut la main.
41:12 Pas facile la vie d'éléphant de mer.
41:17 Et tout ça pour que les petits grandissent tranquillement dans ce paradis glacial.
41:27 Notre planète recèle de nombreux trésors.
41:30 Dans l'eau, comme dans les airs, la faune se réveille.
41:35 Dans l'eau, la faune se réveille.
41:39 Dans l'eau, la faune se réveille.
41:42 Dans l'eau, la faune se réveille.
41:45 Dans l'eau, la faune se réveille.
41:48 Dans l'eau, la faune se réveille.
41:51 Dans l'eau, la faune se réveille.
41:55 La faune sauvage est une source d'émerveillement inépuisable.
41:59 Sans l'engagement de certains hommes, bien des espèces menacées auraient disparu depuis longtemps.
42:07 Il y a tant à découvrir dans les plus beaux endroits du globe.
42:13 Partout dans le monde, les animaux sauvages sont prêts à cohabiter avec nous les hommes.
42:20 Il suffit de leur laisser assez d'espace.
42:24 Beaucoup de scientifiques et de défenseurs de la nature se battent pour cela.
42:27 S'ils y parviennent, les derniers mondes sauvages resteront toujours aussi beaux.
42:31 [Musique]
43:00 Sous-titrage Société Radio-Canada