• l’année dernière
En 2019, le conseiller sportif Philippe Nabe investissait dans le club du Stade Poitevin, alors en N3, la cinquième division française.

Un projet ambitieux avec des moyens énormes pour la division. Problème, en 2023, l'équipe est toujours en N3 après une saison cauchemardesques, un trou financier, une gestion problématique, des conflits et des promesses non tenues de chaque côté.

Focus qui permet de comprendre pourquoi tant de rachats ne se passent pas comme prévu...

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Sport
Transcription
00:00 Bonjour à tous et bienvenue. Le club dont on va parler aujourd'hui est un peu un condensé
00:03 de ce qui se passe dans l'actualité footballistique ces dernières années, notamment en termes
00:07 de rachats. Le club en question, c'est le stade Poitvin, donc à Poitiers, en National
00:11 3, la 5e division française. Et en 2019, un investisseur mécène est arrivé, Philippe
00:17 Neve, qui était également conseiller agent de Matéo Guendouzi à l'époque. Et honnêtement,
00:21 c'était peut-être le projet le plus ambitieux des divisions inférieures françaises. On
00:24 parlait potentiellement en termes d'un nouveau stade, de la création d'une académie près
00:27 du Futuroscope. Et surtout, il y avait cette idée que Poitiers, qui était une ville un
00:31 peu endormie, qui avait quand même une certaine taille démographique, n'avait pas un club
00:34 de football à la hauteur, contrairement au volet, contrairement aux baskets qui ont été
00:39 et qui sont encore dans les plus hautes divisions nationales. Et on se disait pourquoi pas l'objectif
00:42 Poitiers Ligue 2. Donc on arrive, on a mis de l'argent également. Philippe Neve a investi
00:47 clairement de l'argent et c'était des sommes très importantes à six chiffres, plusieurs
00:50 centaines de milliers d'euros. Et là, on se disait, ok, le train du stade Poitvin est
00:54 lancé. Aujourd'hui, le club a un trou absolument colossal. La saison a été abominable. On
01:00 a menti sur toute la ligne, il y a des fausses promesses, des gens qui ont pris les autres
01:03 pour des imbéciles. Et on est au bord du crash industriel.
01:06 Alors, qu'est-ce qui s'est passé ces trois dernières années ?
01:08 Pour commencer, le mélange des genres, ça marche rarement dans le milieu du football.
01:11 On en a parlé dans la vidéo autour de Bourque. Lorsqu'un agent arrachait un club ou met de
01:16 l'argent dans un club, souvent, justement, c'est boire ou conduire, il faut choisir.
01:19 Alors certes, l'agent peut arrêter un moment donné son activité, récupérer un club,
01:23 mais ce sont deux métiers complètement différents et notamment les différences de niveau.
01:27 Pourquoi ? Parce que quand tu es habitué à gérer des joueurs qui sont sur un centre
01:30 de formation pro, l'Union, l'U2, etc., arriver dans la division inférieure, c'est aussi
01:34 un choc. Et des fois, ce que tu veux mettre en place n'est pas forcément adapté au niveau,
01:38 aux mentalités. Pourquoi ? Parce que des fois, tu veux peut-être
01:40 grandir un peu trop, trop vite. Et il y a certaines habitudes, il faut y aller en douceur.
01:44 À Poitiers, on n'y est pas allé en douceur. On a voulu mettre directement de l'ambition.
01:46 Alors sur le papier, c'est beau. Dans les faits, ça a été beaucoup plus compliqué
01:49 à faire passer. Je m'explique. Philippe Nabat arrive, il m'aide l'argent, il n'y a pas de
01:53 problème. L'objectif, c'est de remonter le plus vite possible. Le budget, il est colossal
01:57 très rapidement. Cette année, on est encore sur un budget de 900 000 euros, ce qui est
02:00 pour la National Droit incroyable avec des joueurs qui étaient à plus de 3 000 des
02:03 fois par mois. Je rappelle qu'on est dans la cinquième division française. Il y a 12
02:06 contrats fédéraux, il y a les joueurs qui s'entraînent tous les jours, personne ne
02:10 trahit à côté. C'est quasiment exceptionnel pour une poule de cinquième division française.
02:14 Évidemment, vous vous doutez que tout le monde voulait taper Poitiers. Déjà parce
02:17 que c'est un peu la grande ville, mais aussi parce que justement, ils ont tout de l'argent,
02:21 c'est un peu l'œuvre de la division. Donc, ça n'a pas toujours été facile.
02:24 On rappelle ensuite qu'il y a eu le Covid ces dernières années, donc ça a perturbé
02:27 tout ça. Mais comme je vous dis, le projet a tout de suite été très ambitieux. On
02:30 a voulu voir très grand. Il y a eu des hommes de confiance de Philippe
02:34 Nabat qui sont venus sur place, notamment un qui s'appelle Yassine qui avait travaillé
02:38 dans le milieu bancaire. Je ne sais pas si c'est un problème culturel ou pas, mais en
02:41 tout cas, ça n'a pas vraiment matché. Je vais vous épargner tout ce qui s'est
02:44 passé ces dernières années, les bisbis, les vestiaires, les ciels et là.
02:47 On va dire clairement ce qui se passe. En gros, vous avez Philippe Nabat à un moment
02:50 donné qui laisse son homme de confiance tout gérer parce que lui est très rarement un
02:53 poitier de par son activité d'agent et de conseiller sportif.
02:56 Sauf qu'à l'époque, il a Matéo Gendouzi notamment. C'était un des jeunes agents
02:59 qui montent très bien. Il a d'autres joueurs, etc. Sauf que Matéo Gendouzi est parti avec
03:04 Moussa Sissoko, si je ne dis pas de bêtise, et qu'il a perdu aussi d'autres joueurs.
03:07 Forcément, quand tu es Gendouzi à l'époque et que tu as un certain niveau également
03:11 de revenu, tu peux te permettre certaines choses et de faire le mécène pour un club
03:14 avec un projet à long terme qui impliquerait une académie, des structures, un stade.
03:18 Sauf que forcément ensuite, tes rentrées d'argent sont moindres. Donc, de fait, l'impact
03:23 va arriver sur ton club. L'idée, c'est de diversifier un peu les
03:25 ressources et notamment sur les partenariats. Et là, il y a un discours que je ne comprends
03:30 pas. Cette année, Poitiers récupère quasiment
03:32 500 000 euros de partenariats. C'est colossal. C'est plus de la moitié du budget, on rappelle
03:37 les 900 000 euros. Récupérer 500 000 euros de partenariats, alors certes, on va dire
03:40 que c'est Poitiers, il y a le photoscope, il y a des choses économiques, mais tu as
03:43 la concurrence du volet et du basket, notamment à l'époque le PB86.
03:46 Tu en rappelles quand même les vannes fournies, les périvilières, qu'il y a un club historique,
03:50 tout ce que vous voulez. Donc, vous avez de la concurrence avec les autres sports. Récupérer
03:53 500 000 euros en une fois, c'est énorme. Le problème, c'est que selon le propriétaire
03:57 de la mécène, il fallait récupérer plus. On parlait de 700 000 et donc, il y aurait
04:00 eu un manque à gagner. Donc, si vous voulez, avec le directeur commercial, à un moment
04:03 donné, ça a été Laguerre et tout. Finalement, ce dernier part, sauf que non, ça se fait
04:06 avec perte et fracas. Le problème étant, c'est que certains se disent « mais attends,
04:10 500 000 euros en une fois, ça ne va pas ». Parce qu'en effet, ces dernières années,
04:13 on avait commencé à creuser un petit trou parce qu'on avait dépensé beaucoup d'argent.
04:16 Chance pour le club de Poitiers, il y avait des réserves, les réserves de fonds propres
04:19 notamment héritées du mécanisme de solidarité, du transfert de Nicolas Pépé qui avait été
04:24 payé en trois tranches. Là, c'est bon, tout a été payé. Le problème, certains
04:27 sont un peu pointés du doigt, où est passé ce qu'on appelait ce trésor de guerre ?
04:30 Alors, attention parce qu'il ne faut pas mettre toute la foudre sur Philippe Nabé.
04:34 Philippe Nabé, on lui a vendu un projet qui honnêtement, ça n'a pas vraiment été
04:37 ça. Et au final, Poitiers, c'est plus un bourbier qu'autre chose.
04:40 Et c'est un peu pareil comme Bourg qui est David Venditelli, un agent qui est venu.
04:43 Tu penses à faire certaines choses, imposer des méthodes que toi, tu as vues peut-être
04:47 à trop de niveau. Mais encore une fois, ce sont deux mondes complètement différents.
04:50 Et quand tu veux tout, tout de suite, des fois, tu te casses un petit peu la figure.
04:53 Il y a eu des joueurs qui ont fait deux, trois mois, qui sont partis, etc. Il y a eu aussi
04:56 le show culture. Enfin bref, ça n'a pas très bien matché. Et c'est vrai que l'homme
05:00 de confiance de Philippe Nabé, Yacine, il y a eu beaucoup de mésentente avec certains
05:04 autres. Ce qui fait qu'il a été un peu écarté ces derniers mois.
05:06 Donc au final, il y a eu énormément de blabla de par l'autre, mais très peu de concret.
05:10 C'était toujours, on va faire ci, on va faire ça. Mais au final, il n'y a rien eu.
05:13 Je vais donner un exemple tout bête. Vous prenez l'état de la pelouse, mais qui est
05:16 une catastrophe absolue. C'était tellement une cata qu'au début de saison dernière,
05:20 ils n'ont même pas pu jouer dans leur stade. Ils ont dû jouer dans un autre stade tellement
05:23 c'était abominable. Il y avait des troncs sur la pelouse. Je ne parle même pas des
05:26 structures d'entraînement. Et ça, pour le coup, ce n'est pas de la faute de Philippe
05:29 Nabé parce qu'il n'est pas propriétaire des structures.
05:31 Donc, il n'y a pas eu non plus les efforts au niveau local. Et à un moment donné, il
05:34 y a eu une incompréhension complète un petit peu entre les deux parties avec une opacité
05:38 pas possible. C'est bien simple. Aujourd'hui, à Poitiers, on ne sait pas trop ce qui se
05:40 passe parce que vous avez un propriétaire qui ne peut pas être là de par son activité,
05:44 qui délègue et qui ramène aussi des joueurs parce que le Mercato de la dernière, c'est
05:47 le coup de chez lui. Donc, il y a pas mal de joueurs de l'île de France qui arrivent
05:49 et tout. Certains lui font des comptes rendus, ce qui fait que dans les vestiaires, tu as
05:52 un peu l'œil de Moscou quelque part, l'œil de Saint-Péterbourg.
05:56 Il y avait beaucoup de conflits et tout le monde s'épie que ce soit dans l'île bureau
06:00 et que ce soit dans le vestiaire. Mauvaise ambiance et tout.
06:02 Et on rappelle en plus que ces derniers temps, ça a été compliqué. Il y avait pas mal
06:05 de nervosité parce que forcément, tu mets de l'argent avec un budget pour monter et
06:08 tu ne montes pas. Et tu mets quasiment tout sur l'équipe première alors qu'on te parle
06:12 toujours que c'est le club formateur. Tout ces projets-là, on met tout dans l'équipe
06:16 première, tout dans la masse salariale, rien dans les structures, rien dans tout le
06:18 reste. Et donc forcément, quand les résultats
06:20 ne vont pas bien, tu perds quasiment tout. Donc cette année, elle est catastrophique.
06:24 Il y a un changement de coach et il y a plein de trucs. Il y a plein de micmac et de bisbille.
06:28 Comme je dis à Poitiers, c'est l'opacité comme pas possible.
06:31 Un petit exemple. Vous avez un joueur suspendu. Vous savez ce qu'on faisait ? Il était en
06:35 contrat fédéral. On lui mettait, on disait qu'il était blessé. Comme ça, le temps
06:39 de sa suspension, il est blessé, c'est la sécu qui paye. Ils ont fait ça pas mal de
06:41 fois. Si la sécu est au courant, on va rigoler. Alors, je ne parle pas des mecs qu'on met
06:45 au chômage, qu'on paye en cash, etc. Les frais kilométriques, alors ça, c'est le
06:49 classique dans tous les clubs de division inférieure. Sauf que l'an passé, les frais
06:51 kilométriques à Poitiers, quand même, je rappelle que la Duchère, l'ancienne direction,
06:55 ils se sont fait un petit peu retoquer. Donc, ça bisbille un petit peu de partout et on
06:59 ne met aucun moyen. En fait, on met tout dans les salaires, mais pas dans la structure.
07:01 Le médical, le staff, non. Prenez l'exemple, il y avait une kiné en début de saison.
07:05 On lui donnait 50 euros de temps en temps quand elle était payée encore. Alors bon,
07:08 ça a été compliqué après. Elle est partie parce qu'il y a encore eu d'autres soucis
07:12 que je pourrais évoquer. C'est un peu délirant parce que les femmes de jour n'étaient pas
07:15 contentes que ça soit une kiné par un kiné. Enfin bref. C'était un peu le cirque.
07:19 Donc, il y en a des gens qui faisaient des comptes rendus, d'autres, etc. Donc, c'est
07:22 le cirque. Arrive l'hiver dernier et là, on apprend au conseil d'administration qu'il
07:25 y a 150 000 euros de trou. Mais on n'insiste même pas, on ne dit même pas d'où ça vient.
07:28 Et là, tu dis « Attends, attends, attends, attends, comment il peut y avoir 150 000 euros
07:31 de trou ? » Parce qu'encore une fois, Nabé, il a mis l'argent. Connu ou pas, il a mis
07:35 l'argent. Peut-être qu'il s'est fait avoir, qu'il s'est fait berner par des paroles.
07:38 Ça, c'est une autre possibilité. Et lui-même l'avoue qu'il a fait des erreurs. Et ça,
07:41 c'est à reconnaître. Le seul problème, c'est que là, l'opacité,
07:44 les gens aimeraient savoir. Tu n'as pas d'accès, tu n'as rien. Il ne faut pas prendre la question.
07:47 Là, tu as des gens qui commencent à s'inquiéter un petit peu du conseil d'administration,
07:50 certains qui se disent prêt potentiellement à reprendre le club si Philippe Nabé part,
07:54 etc. Alors là, ça fait bis-bis, ce n'est pas possible. À Québec, il y a quelques
07:57 semaines, trois personnes du conseil d'administration ont été poussées à la démission parce
08:00 qu'en fait, si vous voulez, tout le monde s'épie et tout le monde a peur de la trahison
08:03 de la paranoïa. C'est pour ça que ce que je vous dis en ligne, vous le retrouvez dans
08:05 les divisions inférieures. Sauf que le trou, il a commencé à augmenter.
08:09 Il y a quelques temps, quand j'avais appelé, on m'a dit officiellement qu'il a 170 000
08:12 euros. Sur une autre source, il est vers 350 000. Et donc, les collectivités locales et
08:17 les subventions ne suffiront pas à boucher cela. Donc, au final, on se retrouve avec
08:21 quoi ? Avec Philippe Nabé, on retoque à la porte. « Philippe, il faut que tu remettes
08:23 de l'argent ». C'est pour ça que c'est un bourbier pas possible parce que lui a beaucoup
08:26 d'ambition. Il fait très attention à son image. Et donc, c'est de dire si jamais il
08:30 ne remet pas, le club, potentiellement, il peut couler. On va être très clair. Surtout
08:33 là. Forcément, pour l'image, c'est pas bon, etc. Il a des ambitions, ce qu'on peut
08:37 comprendre. Néanmoins, c'est l'étreinte de vie que
08:38 lui a donnée au club qui en fait n'était pas du tout adapté à la National 3 et au
08:42 projet parce qu'on a tout mis sur une masse salariale, on n'a pas mis sur le reste.
08:45 Et tu peux mettre sur la masse salariale, tu peux mettre sur tout, mais il y a la gestion
08:48 humaine. Défaite à Pau, la réserve de Pau. Les mecs
08:50 qui rentrent, il est quasiment minuit. Il les a obligés à courir une heure autour
08:53 du terrain. Je n'avais jamais entendu ça de ma vie. Châtellerault, le derby, il perd.
08:57 Allez-vous recourir une heure autour du terrain après le match. C'est comme des punitions.
09:00 Il perd un derby, je ne vous paye pas, etc. Il a failli en venir aux mains avec le deuxième
09:03 gardien et on rappelle qu'il avait déjà pris une suspension de 5 mois vis-à-vis du
09:06 corps arbitral. Donc, cette nervosité qui peut se comprendre
09:09 par la situation financière parce que tu t'es enlisé et tu te dis « je suis dans
09:11 la merde, ce que tu veux », mais forcément, ça a rejailli dans le vestiaire. Tu avais
09:15 des mecs qui avaient peur de lui. Et là, arrive le fameux événement qui m'a fait
09:18 rire sur Twitter. Je publie un truc comme quoi il y a des retards de salaire et qu'en
09:22 effet, certains joueurs pensent à faire la grève.
09:24 Les mecs reçoivent un message. On les a obligés à prendre une photo. Ça a duré 35 minutes
09:29 parce que personne ne voulait sur le terrain. Les mecs n'étaient pas payés pour essayer
09:31 de me troller, pour faire croire que ce n'est pas crédible, je ne sais pas quoi. Le lendemain,
09:36 ils ont tous été payés. Quelque part, je suis content parce que si
09:38 je n'en parle pas, je ne suis pas sûr que le lendemain, ils sont payés. Sauf quand
09:40 le lendemain, on a de nouveaux retards de salaire. Certains sont payés vers le 12, d'autres
09:43 vis-à-vis du 20. C'est-à-dire que les titulaires étaient payés avant les autres.
09:45 Imaginez dans le vestiaire, les titulaires sont payés, les autres non.
09:48 Pareil, un autre événement. Il y avait un joueur, ses frais, il ne les avait pas. « Non,
09:51 mais là, je n'ai pas d'argent, je ne peux pas te les donner ». Et puis après, ça
09:53 promet des grosses primes de match. Sachant que Poitiers se sauve à la fin parce
09:56 qu'il y a des grosses primes de match. Tu avais des mecs qui voulaient torpiller le
10:00 club, qui voulaient que ça descendre parce qu'ils en avaient marre de la gestion humaine.
10:04 Mais ça a été un cirque toute l'année. Vous n'imaginez même pas la nervosité,
10:07 le changement de coach, les entraînements. Il y a eu énormément de blessures parce
10:10 que des fois, tu fais un taureau et ensuite, tu fais directement des trucs de puissance,
10:14 vitesse et tout sans vraiment un véritable échauffement.
10:16 Tu as des mecs qui ont lâché face. C'est un chaos. La saison a été un chaos absolu.
10:21 Au final, là, on est au mois de juin, les salaires ne sont pas encore payés. Tu as
10:24 des mecs, leur carte, elle est bloquée. C'est des mecs qui ont des familles.
10:26 Aujourd'hui, il y a une conférence de presse, je sais, ce lundi. On va dire quoi ?
10:30 On a présenté un nouveau budget la dernière fois. Le budget va être réduit en effet.
10:33 On voit d'ailleurs sur ces papiers-là que c'est Philippe Nabé et des associés parce
10:36 qu'il cherche d'autres personnes pour les polices, qu'on peut comprendre, qui mettraient
10:39 300 000 vis-à-vis de virement. On voit les subventions, etc. Donc, encore un gros budget,
10:43 750 000, 170 000. On va se laisser sur les féminines. En effet, Bravo Elle qui sont
10:46 encore montées et encore la formation. Alors, attention, il y a peut-être un changement
10:50 de braquet avec moins de joueurs qui viennent de l'extérieur, plus au niveau local. Ça,
10:52 c'est une réalité. Le club et Philippe Nabé ont compris qu'il avait fait une erreur
10:55 là-dessus. Donc, pour retrouver de l'identité, mais quelle identité ? Aujourd'hui, tu as
10:58 le stade Poitnant qui se veut un club familial alors que tout le monde s'épille. Ça se
11:02 termine quasiment en bagarre générale. Aujourd'hui, tu as un retard de salaire, tu as un trou,
11:04 on ne peut même pas l'évaluer et personne n'a véritablement accès à quoi que ce soit.
11:07 Et au milieu de tout cela, à un moment donné, il y avait même eu un silencio stampa décrété
11:11 vis-à-vis de la presse. Donc, je vous laisse imaginer parce qu'à un moment donné, on
11:15 avait présenté des campagnes de promotion pour le nouveau maillot. Encore une fois,
11:19 on a voulu être pro d'un coup. Attention, dans le football, tu veux essayer de grandir,
11:23 mais pas d'un coup directement. C'est trop compliqué, surtout quand tu n'es pas là
11:26 pour te surveiller parce qu'on va être très clair.
11:28 Quand le chat n'est pas là, que Philippe Nabé n'en est pas là, tu as certaines souris
11:31 condensées et qui n'ont pas fait grand-chose et qui, quelque part, ont laissé aussi le
11:35 club s'enliser. Tu as eu beaucoup de problèmes des deux côtés. Mais aujourd'hui, ce n'est
11:40 absolument pas simple d'un côté ou de l'autre. Là, tu as des véritables problèmes qui
11:43 vont payer. On va peut-être avoir la conférence de presse
11:45 parce que le problème, c'est que les gens entendent « oui, le virement a été fait
11:48 lundi, c'était la semaine dernière. Oui, non, c'est fait dans deux semaines. » Et
11:51 en fait, les mecs sont lassés des promesses. On entendait quoi ? On entendait « ne t'inquiète
11:54 pas frérot, je vais te mettre en national après. De toute façon, je suis sur le rachat
11:57 d'Orléans, rachate-ci, rachate-ça. Je conseille des mecs, il ne faut pas… »
12:00 Et en fait, on voulait tellement contrôler, on faisait la chasse à la taupe. Même Patrice
12:03 Evra à côté, c'est vrai, on a fait tellement la chasse à la taupe, notamment suite à
12:06 mes tweets, ce qui m'a fait un peu tous se morir. D'ailleurs, la vraie chasse à la
12:10 taupe qu'on aurait dû faire, c'est plus sur la pelouse quand tu vois les trous qu'il
12:13 y a. Mais bon, on l'a fait la chasse. Pourquoi ? Pour une question d'image. Non, il ne faut
12:15 pas dire que si, il ne faut pas dire que ça. C'est un échec. Actuellement, le stade Poitvin
12:19 depuis 2019, c'est un énorme échec. L'argent qui a été mis et tout.
12:22 C'est triste. C'est triste pour tout le monde parce que tu as des gens qui ont perdu
12:25 de l'argent. Là, tu as des mecs qui sont dans des situations très compliquées. Aujourd'hui,
12:28 comment le club va se relever de ça ? Et pire encore, c'est l'ambiance. C'est-à-dire
12:32 que ça tourne aux menaces, ça tourne aux injures. Alors, il y en a qui sont interdites
12:36 en moins de 18 ans. Mais tu as eu pas mal de mecs, c'est parti complètement. Franchement,
12:43 si on met le nez complètement dedans et qu'on met le verbatim exact, les gens vont être
12:48 choqués. Il n'y a absolument rien de familial là-dedans.
12:51 Et le pire là-dedans, c'est le fait de mentir. « Non, mais l'argent est versé. Non, mais
12:55 si. Non, mais là, je vais te mettre en national. Je vais te mettre ci, je vais te mettre ça.
12:57 » En fait, il y en a beaucoup, ils y croient. Tu as des joueurs, mais il y en a qui ne croient
13:00 plus. C'est comme là, on veut mettre d'autres mecs au chômage, tranquille, mais ne t'inquiète,
13:04 tu vas te mettre en national. Mais si tu te mets en national, tu vas te mettre en national.
13:09 Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national. Et si tu te mets en national,
13:13 tu vas te mettre en national. Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national.
13:18 Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national. Et si tu te mets en national,
13:23 tu vas te mettre en national. Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national.
13:27 Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national. Et si tu te mets en national,
13:31 tu vas te mettre en national. Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national.
13:36 Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national.
13:39 Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national.
13:42 Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national.
13:45 Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national.
13:48 Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national.
13:51 Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national.
13:54 Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national.
13:57 Et si tu te mets en national, tu vas te mettre en national.
14:00 Tu te poses énormément de questions.
14:02 Il y a encore quantité de choses à dire, notamment sur les fonds propres.
14:05 Est-ce qu'il reste des fonds propres à Poitiers ? Alors que tu en avais auparavant,
14:08 grâce à ce que j'expliquais sur la manne financière liée au mécanisme de solidarité de Nicolas Pépé.
14:12 Mais au final, on a l'impression que c'est un grand mensonge,
14:15 que ce sont des grandes promesses, des grands mots et très peu de concrets.
14:18 C'est un peu comme cette photo. Pour revenir là-dessus, on a essayé de prendre les gens pour des ambitieux
14:21 en disant « mais non, tout va bien, on est payé, etc. »
14:24 À un moment donné, quand tu fais l'autruche, quand tu mens à toi-même et que tu mens aux autres,
14:27 tu peux te prendre un revers de médaille. Et aujourd'hui, la question c'est « quitte de l'avenir du club »
14:30 et surtout « quitte de l'avenir si les gens mettent vraiment les mains dans le cambouis. »
14:33 Parce que croyez-moi, j'ai été très très « like » dans cette vidéo.
14:36 Bref, bonne chance à tous et espérons que le Stade Poitiers deviendra mieux.

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