Le coureur de la Cofidis Guillaume Martin était l'invité de "L'Intégrale sport" ce dimanche soir. 8e du Tour de France 2021, le Parisien vise encore un top 10 cette année.
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00:00 Guillaume, je le disais, tu sors d'un critérium du Dauphiné réussi, sixième place,
00:04 forcément encourageant avant le départ du Tour.
00:07 C'est sûr que la bonne forme arrive au bon moment.
00:13 J'ai eu un début de saison vraiment compliqué avec un Covid que j'ai attrapé en février,
00:19 mais qui, j'ai l'impression, m'a perturbé sur plusieurs mois ensuite.
00:23 J'avais déjà fait un bon Liège-Bastogne-Liège à la fin du mois d'avril,
00:27 et là, effectivement, à quelques semaines du Tour, la condition a l'air très bonne.
00:32 Je suis vraiment là où je voulais me situer à ce moment-là de l'année.
00:36 Ça va être ta septième participation au Tour cette année.
00:39 Alors si on accepte, on abandonne l'an dernier à cause du Covid, déjà, je crois.
00:43 Tu es en progression constante sur le Tour, 23e, 21e, 12e, 11e,
00:47 et enfin ce top 10 avec cette huitième place en 2021.
00:51 Est-ce que je m'emballe un peu si je parle de podium pour toi cette année ?
00:54 Est-ce que c'est un objectif ou est-ce qu'on va un peu vite ?
00:58 Moi, je vais rester plus prudent.
01:00 C'est plus facile pour toi, pour vous, pour le commentateur, d'annoncer des chiffres.
01:06 Après, moi, sur le vélo, il faut le faire.
01:08 Donc voilà, l'objectif minimal, c'est vraiment un top 10.
01:14 Comme tu l'as dit, j'ai fait huitième il y a deux ans.
01:18 L'an dernier, je préfère parler de retrait plutôt que d'abandon.
01:21 Non partant au départ de la neuvième étape, c'est ça, t'as été obligé de te retirer.
01:26 J'étais obligé à cause du protocole Covid et j'avais de bonnes sensations.
01:31 Je sentais que je pouvais faire, je ne sais pas si j'aurais fait mieux que cette huitième place,
01:35 mais en tout cas, cette année, j'ai envie de faire mieux que cette huitième place.
01:37 Et par contre, oui, c'est sûr qu'il y a des ouvertures, je ne vais évidemment pas me fixer de limite.
01:43 Qu'est-ce qui te manque justement pour aller chercher les Vingegaard, Pogacar, Roglic, Thomas
01:48 dans des courses à étapes aussi longues ?
01:51 Des watts, peut-être un peu de puissance.
01:55 Sur les chronos notamment ?
01:58 L'avantage du tour qui va venir, c'est qu'il y a très peu de chronos et j'ai progressé aussi sur les chronos.
02:05 Après, je crois qu'il y a quelques coureurs qui sont vraiment au-dessus du lot, tu les as cités.
02:11 Après, ils ne seront pas tous au départ, je ne pense pas que Geraint, Thomas seraient au départ.
02:15 Primoz, Roglic, je ne suis pas sûr non plus.
02:17 Mais par contre, derrière un Vingegaard ou un Pogacar, finalement, on a vu sur le Dauphiné
02:23 que les écarts étaient relativement resserrés et donc selon la forme du moment, il peut se passer beaucoup de choses.
02:30 Guillaume Martin, alors nous ne sommes pour rien dans ce qu'on vient d'entendre,
02:35 ni moi en studio, ni Maxime Abola en régie.
02:41 Guillaume Martin est toujours avec nous ?
02:44 Oui, je suis là.
02:45 Ok, on avait peur d'avoir été interrompu.
02:48 Guillaume Martin, le grimpeur de l'équipe Coffee Dix, sixième du dernier critérium du Dauphiné
02:53 et l'invité des RMC dans l'Intégrasport.
02:55 Guillaume, est-ce qu'il y a une étape en particulier que tu vises lors de cette édition du Tour ?
03:01 Est-ce qu'un maillot de meilleur grimpeur pourrait suffire à ton bonheur en plus d'un top 10, les deux peut-être ?
03:06 Je pense que c'est difficile de tirer tous les lièvres à la fois
03:13 et l'objectif premier c'est le placement général.
03:17 Je pense qu'à partir de ce moment-là, un meilleur grimpeur, c'est difficile à aller chercher,
03:24 d'autant plus qu'on voit que ces dernières années, ça a été trusté un peu souvent par le vainqueur du Tour.
03:29 Après, une victoire d'étape selon les circonstances de course,
03:34 au passage, je ne vais pas me l'interdire non plus,
03:37 même si c'est évidemment extrêmement dur à aller chercher.
03:40 C'est une course de trois semaines, on ne sait jamais ce qui peut se passer.
03:45 Il y a des objectifs qui sont là au début et ensuite, selon les aléas de la course,
03:52 je ne le souhaite pas évidemment, mais une chute, du temps perdu un peu bêtement au début,
03:58 ça peut faire changer un peu ma manière de courir.
04:02 Mais le plan de départ, c'est d'essayer de faire un bon placement général.
04:05 Et de ne pas laisser trop d'énergie en chassant un maillot au détriment du classement général
04:12 et d'une belle place à l'arrivée à Paris.
04:15 C'est un petit peu la tradition dans les émissions de l'RMC,
04:17 on aime bien s'appuyer sur les champions qui nous rendent visite pour avoir leur éclairage.
04:21 Peut-être ce que nous, journalistes, ou que certains supporters ne voient pas.
04:25 Est-ce que... alors, dans ton équipe Cofidis, peut-être dans celle qui sans nous dévoilait la sélection,
04:31 est-ce qu'il y a un coureur qu'on n'a pas vu venir, un coureur qui mériterait un petit peu plus d'attention
04:37 que ce que les médias ou les concurrents lui portent ?
04:42 - Alors, je ne vais rien dévoiler puisqu'il y a déjà une première liste de cinq noms
04:47 qui a été dévoilée par l'équipe Cofidis, qui seront au départ.
04:52 Parmi ces cinq noms, il y a des coureurs déjà connus et reconnus
04:58 et capables d'aller viser une victoire d'étape notamment.
05:01 Je pense à Ion Isagiré et Brian Cocard.
05:04 Et puis, il y a deux coureurs plus jeunes et qui peuvent être des surprises.
05:10 Il y a Alexis Renard, un breton, et puis je pense peut-être encore plus à Axel Zingle.
05:17 Zingle, qui est très jeune aussi et très talentueux, un profil sprinter, puncher.
05:25 Et ça pourrait être une belle surprise sur une arrivée un peu punchy ou alors via une échappée.
05:36 - Bon, c'est bien noté.
05:38 On va transmettre évidemment à toute la Dream Team Cyclisme RMC
05:42 avant leur départ sur la route du Tour.
05:44 Nul doute qu'ils ont déjà un petit peu bossé.
05:47 Guillaume Martin, je suis obligé de te poser la question.
05:49 Bon, ce n'est pas vraiment une question.
05:54 Le monde du cyclisme a été endeuillé cette semaine par le décès de Gino Maders
06:01 sur une étape du Tour de Suisse.
06:03 Je ne vais pas te demander si ça t'a attristé,
06:05 mais effectivement, on avait entendu Remco Evenpool,
06:09 avant même de connaître le décès du coureur, se plaindre des conditions d'organisation.
06:17 Qu'est-ce que ça t'a inspiré ?
06:19 Est-ce qu'il y a un message à faire passer aux organisateurs de courses cyclistes ?
06:25 Ou est-ce que c'est tristement les risques de ce sport tout simplement ?
06:31 - En tout cas, bien sûr que ça m'a attristé.
06:33 Ça m'a même choqué parce que je pense qu'on se dit tous cyclistes
06:39 qu'on aurait pu être à sa place.
06:43 Et finalement, à un moment donné, c'est une histoire de hasard et de malchance.
06:51 Alors bien sûr qu'on peut mettre en place des choses pour réduire les risques.
06:58 Mais en l'occurrence, je ne sais pas s'il y a lieu,
07:01 surtout dans les circonstances actuelles, de créer une polémique.
07:06 Enfin voilà, le vélo, par définition, il y a des descentes.
07:11 Je ne sais pas, je n'ai pas regardé la course, je n'y étais pas.
07:14 Je ne sais pas si celle-ci était plus dangereuse qu'une autre.
07:19 Je n'ai pas l'impression.
07:22 Je crois que le Tour de Suisse, en plus, c'est quand même une organisation qui est sérieuse,
07:27 qui respecte les coureurs.
07:29 C'est vrai que parfois, on peut voir des arrivées avec des virages un peu dans tous les sens,
07:35 dans le final, des aménagements urbains, des voitures mal garées.
07:40 Je crois qu'en Suisse, on n'avait pas tout ça.
07:43 Et donc, à un moment donné, c'est aussi une affaire de malchance.
07:52 Je pense que là, il y a une réflexion en cours qui va peut-être être accrue suite à ce type d'accident,
07:59 mais qui était déjà là depuis des années pour essayer de mettre en place des protocoles
08:05 par rapport aux conditions climatiques, mais par rapport aussi aux risques en descente ou avant les arrivées.
08:13 Donc l'Union cycliste internationale met en place des choses en concertation avec les coureurs, les organisateurs.
08:21 Le risque zéro, voilà, on sait le sport qu'on fait, on sait les protections qu'on a,
08:27 c'est-à-dire pas grand-chose, un casque et les vitesses qu'on atteint.
08:30 Donc le risque zéro, il est évidemment inatteignable.
08:34 - Bon, voilà, effectivement, le message est passé.
08:37 On verra, effectivement, on ne peut que regretter ce drame.
08:42 Afin de ne pas terminer quand même sur une note aussi triste, Guillaume,
08:46 alors je sais que tu as quelques petites pages de repos.
08:48 Je crois savoir que tu as regardé la finale de Top 14 hier à la télé.
08:53 Quel est le programme d'ici le départ du Tour ?
08:55 Du repos et un petit stage, j'ai cru comprendre tout de même.
09:00 - Oui, c'est ça, je suis en stage perso dans les Pyrénées, à la Mongie, à côté du Tour Malay,
09:08 depuis deux jours et jusqu'au Chopé à France qui aura lieu dimanche prochain.
09:14 Donc c'est vraiment la dernière ligne droite de préparation pour le Tour.
09:17 Et oui, effectivement, hier soir, entre 21h et 23h, je n'étais évidemment pas en train de faire du vélo.
09:22 J'étais en train de regarder cette spectaculaire finale du Top 14
09:28 avec ce retournement de situation à la dernière minute.
09:31 - Incroyable. - C'est incroyable.
09:32 C'est comme si le Tour se jouait sur la dernière étape.
09:38 - Sur les champs, oui. - Oui, c'est ça.
09:40 Alors ça a déjà eu lieu, c'est un peu Laurent Fignon qui perd le Tour sur la dernière étape.
09:46 C'est certainement ce que doivent ressentir les joueurs de la Rochelle,
09:52 mais qui n'ont pas démérité néanmoins.