Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir à tous, merci d'être avec nous dans le Meilleur de l'Info.
00:02 On va commencer d'abord par parler de cette affaire de disparition
00:06 qui semble tourner aux meurtres prémédités,
00:09 celui de Karine Esquivillon, cette mère de famille de 5 ans,
00:12 dont on est sans nouvelles depuis le 27 mars.
00:15 La garde à vue du mari a été prolongée,
00:18 alors que se dessine un profil de cet homme
00:21 qui semble de plus en plus complexe,
00:22 de plus en plus noir, de plus en plus mythomane.
00:24 D'ailleurs, selon certains experts psychiatriques,
00:27 la prolongation de sa garde à vue veut-elle dire
00:29 que les enquêteurs possèdent des éléments
00:33 qui n'ont pas encore été révélés ?
00:34 En tout cas, la question reste posée ce soir
00:36 et c'est la première séquence du Meilleur de l'Info.
00:38 Il est le suspect numéro 1 dans l'enquête.
00:44 Michel Pial, le mari de Karine Esquivillon,
00:46 a vu sa garde à vue prolongée au cœur de cette enquête.
00:49 Il y a bien sûr le profil de cet individu.
00:51 Son ex-femme le décrit comme psychologiquement violent.
00:54 Cette garde à vue, elle intervient 2 mois et demi
00:57 après la disparition de Karine Esquivillon.
01:00 Pendant tout ce temps-là, Michel Pial n'a cessé
01:03 de répéter sa vérité dans les médias.
01:07 Il s'agit d'une disparition volontaire, a-t-il dit et répété,
01:11 une disparition même organisée par son épouse.
01:14 Ils ont tout vérifié, mais moi j'étais content de les voir ici.
01:18 Je crois que je suis une des rares personnes en France
01:20 à être content d'avoir la police chez lui.
01:23 Parce que je voyais que ça bougeait, enfin ça bougeait.
01:25 Donc je me disais qu'ils se mettent à fond sur moi,
01:28 pas de problème, comme ça ils vont pouvoir après
01:30 aller à fond sur toutes les autres pistes.
01:32 Il refuse d'être filmé parce qu'à l'époque,
01:33 il a déjà répondu à une ou deux interviews
01:36 et il est pris à partie sur les réseaux sociaux.
01:38 Et donc il dit je ne veux plus que mon visage apparaisse.
01:40 Mais sinon, il parle, il raconte plein de choses,
01:43 y compris il dit les scénarios qui sont envisageables.
01:46 Elle a eu un coup de cœur pour quelqu'un.
01:49 Elle est partie, elle avait besoin de prendre l'air.
01:52 Pendant 2-3 jours, je me suis dit qu'elle reviendrait
01:54 parce qu'elle avait besoin de prendre l'air.
01:56 On s'entendait très bien, malgré la séparation,
02:01 comme je vous dis, et c'était plus parce qu'on s'est rendu compte
02:03 qu'on était devenus des meilleurs amis,
02:05 ou des très bons amis, ou des partenaires de vie plutôt,
02:09 qu'un couple avec... Bref.
02:11 Donc c'est pour ça qu'on a décidé de rester ensemble
02:14 pour le bien des enfants.
02:15 Et puis si le jour où l'un de nous rencontrait quelqu'un,
02:20 pas dans la maison, on prévenait l'autre
02:22 et puis on s'organisait pour ne pas habiter loin.
02:24 Là, dans cette affaire, il y a un certain nombre d'éléments
02:26 qui, depuis le départ, troublent les enquêteurs.
02:28 Dans les déclarations, il y a des contradictions.
02:30 Il dit d'abord qu'il a poursuivi une voiture
02:32 et qu'il était loin et qu'il n'a pas entendu quand elle était partie.
02:37 Il y a les messages envoyés par le téléphone portable,
02:39 le téléphone portable qui a été retrouvé
02:40 deux semaines après la disparition, sans carte SIM,
02:43 mais la batterie n'était pas déchargée.
02:45 C'est un profil que vous qualifiez...
02:47 Quel qualificatif vous employez pour l'appréhender ?
02:51 Vous l'avez dit, c'est manifestement un mythomane.
02:54 C'est un profil, Dieu merci, qui n'est pas banal.
02:58 Toutefois, il faut faire très attention.
02:59 En psychologie, on a des biais cognitifs.
03:01 Notre cerveau perçoit la réalité de façon biaisée.
03:04 Il y a notamment ce qu'on appelle l'effet de halo.
03:06 L'effet de halo, c'est typiquement de dire
03:08 "cette personne est un mythomane, un escroc avéré".
03:11 Manifestement, il a été condamné pour ça.
03:13 Donc, ce ne serait pas étonnant que ce soit un meurtrier.
03:15 Alors que précisément, la réalité, c'est tout le contraire.
03:19 Il y a énormément de menteurs, et même de menteurs maladifs,
03:23 qui, heureusement, ne deviennent jamais des assassins.
03:25 Si maintenant j'ai quelque chose à dire à Karine,
03:28 si elle nous écoute, c'est si elle veut revenir, on l'aidera.
03:31 Bonsoir, Yoann Zell.
03:34 Bonsoir, Olivier.
03:35 On revient en fin de vacances.
03:37 Pour commenter une actualité,
03:40 on commence par ce premier sujet.
03:42 Ce qui est étonnant dans cette histoire,
03:43 que vous avez sans doute suivie,
03:45 c'est que le mari a toujours parlé.
03:48 Il a beaucoup parlé.
03:49 Il a beaucoup, beaucoup, beaucoup parlé.
03:53 Ce qui étonne, parce que dans d'autres affaires,
03:56 quand les maris parlent, ça fait des suspects.
03:59 Oui, c'est vrai, mais généralement, on voit que...
04:02 Généralement, quand on est soupçonné
04:04 ou quand on est proche d'une affaire comme celle-ci,
04:06 quand on peut faire figure de suspect numéro un,
04:08 souvent, les personnes s'épangent dans les médias,
04:11 vont témoigner, expliquent comment était leur femme, etc.
04:14 On a vu ça très souvent.
04:16 C'est vrai que les gens parlent comme ça spontanément,
04:18 pour essayer de se dédouaner, peut-être.
04:21 Et au fur et à mesure, les policiers,
04:23 finalement, se penchent sur leur profil,
04:25 se penchent sur leur passé, etc.
04:27 et découvrent de temps en temps
04:28 qu'il y a effectivement un loup, comme on dit.
04:30 Les avocats, certains avocats disent
04:32 qu'il n'y a rien de pire à défendre qu'un innocent.
04:35 Parce qu'ils parlent, ils se contredisent.
04:37 Alors, on va écouter la famille de Karine,
04:39 qui elle aussi parle, elle a besoin de parler.
04:42 La sœur de Karine répondait ce matin,
04:43 en direct, à Romain Desarbres.
04:47 Selon vous, pour être très clair,
04:49 votre sœur Karine n'a pas disparu volontairement.
04:53 Ça m'a toujours paru très bizarre, pas clair,
05:00 et ne ressemblant pas du tout à ma sœur.
05:02 Ce départ précipité, en plein après-midi, ne lui ressemble pas.
05:06 Je m'aperçois, surtout quand j'entends un profil
05:09 qui se dessine le concernant,
05:13 je suis accablée, je ne comprends pas.
05:16 Et voilà, c'est mystérieux pour moi.
05:19 Je découvre beaucoup de choses avec tout ça,
05:21 au milieu de toute cette affaire.
05:24 Et j'en suis bouleversée, bien sûr.
05:27 Je suis...
05:29 C'est un grand cauchemar sans fin.
05:31 C'est une sensation de...
05:33 Un poids, une contrariété immense,
05:36 et une profonde inquiétude, un grand désarroi.
05:39 C'est difficile, difficile, très difficile.
05:42 Voilà pour ce témoignage.
05:44 Et puis, il y a deux grandes histoires qui ressemblent à celle-ci,
05:48 où il n'y a pas eu d'aveu,
05:49 où des maris mythéomanes ont juré leur grand Dieu qu'ils n'avaient rien fait,
05:55 et finalement, qu'on était mis en prison.
05:57 Affaire qui sera appelée par Noé Michaud.
05:59 Il y a une précédente affaire très connue,
06:03 qui est l'affaire Johantan Daval.
06:05 On avait retrouvé, effectivement, le corps d'Alexia Fouillot, son épouse.
06:10 Il s'était effondré,
06:11 et il s'est passé trois mois entre la découverte du corps,
06:16 ou la disparition d'Alexia, mais c'était concomitant,
06:19 et la garde à vue de Johantan Daval.
06:21 On a évidemment l'affaire Jubilar.
06:22 Cédric Jubilar n'a jamais avoué.
06:24 Ça fait deux ans qu'il est en détention provisoire,
06:27 et il continue de clamer son innocence.
06:28 On n'a jamais non plus retrouvé le candidat.
06:30 Avec des avocats qui ont tout tenté, justement.
06:32 Qui ont tout tenté pour leur mettre en liberté.
06:34 Et pour autant, la justice reste convaincue
06:36 qu'il est responsable de la mort de sa femme.
06:40 Donc c'est le but de ces 48 heures de garde à vue.
06:43 Mais ce n'est pas parce qu'on n'aura pas obtenu d'aveu
06:45 à l'issue de ces 48 heures que ça s'arrêtera là.
06:47 Ça c'est important, oui.
06:48 Très important.
06:49 Et je rajouterais une chose, c'est qu'on n'a pas besoin,
06:52 en tout cas, les magistrats pour le mettre en examen
06:56 ou le placer même en détention provisoire,
06:58 n'ont pas besoin ni d'aveu, ni de corps.
07:03 Parce que dans l'affaire Jubilar,
07:05 je vous rappelle qu'on n'a pas trouvé le corps de sa compagne.
07:10 Et pourtant, on a des faisceaux d'indices concordants
07:14 qui ont amené les enquêteurs dans cette affaire précise
07:18 à mettre derrière les barreaux.
07:20 Oui, c'est vrai.
07:21 Mais c'est vrai qu'un suspect a le droit de garder le silence
07:25 et même de mentir.
07:27 Oui, bien sûr, c'est plus compliqué, évidemment,
07:28 pour une cour d'assises, de condamner quand on n'a pas de corps,
07:32 quand on n'a pas d'aveu.
07:33 Mais quand il y a un faisceau d'indices suffisamment grave,
07:35 suffisamment concordant, effectivement, dans l'affaire Daval,
07:38 là, il n'y a pas de doute possible.
07:40 En réalité, il a été condamné pour cela.
07:42 Là, ce qui est terrible dans cette affaire, c'est qu'il n'y a pas d'aveu.
07:44 Il nie, il dit que ça n'est pas lui.
07:47 C'est terrible pour les proches aussi.
07:48 Imaginez les enfants.
07:49 Il y a cinq enfants qui se disent peut-être,
07:51 est-ce que c'est mon père ? Est-ce que ce n'est pas lui ?
07:53 Si c'est lui, c'est terrible pour les enfants.
07:55 Mais si ça n'est pas lui, il est suspect numéro un.
07:57 Là, tant qu'on ne sait pas, c'est vrai que les proches...
07:59 Je crois qu'il y a cinq enfants qui ne sont pas tous de lui, à priori.
08:03 Mais les proches doivent tous vivre un enfer.
08:05 Vous vous rendez compte ?
08:06 Il y a cinq enfants qui n'ont pas de nouvelles de leur mère,
08:07 dont un enfant handicapé.
08:09 Et puis, il y a une histoire de...
08:10 Souvent, ça arrive, une histoire d'argent.
08:12 Il y a de l'argent qui a disparu.
08:15 On va suivre ça, évidemment, avec Noé Michaud,
08:17 qui aura parlé de politique.
08:18 D'abord, avec cette annonce qui va peut-être surprendre.
08:21 Emmanuel Macron a évoqué hier la question de l'immigration,
08:24 l'immigration clandestine.
08:25 Il l'a fait au salon VivaTech,
08:27 salon de la haute technologie, des hautes technologies françaises.
08:34 On a des débats quotidiens sur l'immigration dans notre pays.
08:37 Quel est le principal problème qu'on a sur l'immigration ?
08:39 C'est très peu un problème de principe,
08:41 c'est un problème de capacité de traitement de données.
08:44 On a beaucoup de gens qui arrivent,
08:45 on a des règles qui sont anciennes
08:46 et on les traite comme au début du 20e siècle.
08:48 Utilisons l'intelligence artificielle et les technologies
08:51 pour traiter beaucoup plus vite les données.
08:52 Il y aura beaucoup moins de fraude,
08:54 on embauchera beaucoup moins de gens
08:56 et on ira beaucoup plus vite.
08:57 Vous avez un président de la République qui dit que Lofpra
08:59 travaille comme au début du 20e siècle.
09:01 Je ne sais pas si vous vous rendez compte de cette phrase.
09:04 Il ne voit l'immigration que comme un problème pratique,
09:07 économique, à la limite technologique.
09:09 Puisque là, il vient de nous dire que le principal problème
09:11 de l'immigration, c'était le traitement des données.
09:12 Il ne voit pas du tout ça comme un problème culturel
09:14 ou civilisationnel.
09:15 Il n'y a pas de vision derrière.
09:17 Ah non, ce n'est pas un visionnaire du tout,
09:18 c'est un gestionnaire.
09:20 Donc c'est un tableau Excel.
09:22 Et donc l'immigration est un problème de données.
09:25 Ça, je trouve, ça peut rester dans l'histoire.
09:26 Il tape à côté doublement, j'ai envie de dire.
09:28 D'abord, un, parce que aller au-delà du traitement,
09:32 si vous ne relevez pas du droit d'asile, c'est quoi ?
09:35 C'est l'intelligence artificielle qui va envoyer la personne
09:37 dans son pays d'origine.
09:38 Et si vous en relevez, c'est l'intelligence artificielle
09:41 qui va créer les structures que nous n'avons pas
09:42 pour bien les intégrer.
09:43 Je veux dire, les deux bouts de la chaîne ne tiennent pas.
09:46 Et de quoi nous parle le président de la République ?
09:48 D'administration, de dossier.
09:50 Et il dit cette chose formidable.
09:51 Un de ses services de l'État, dont lui est responsable,
09:54 dit qu'il travaille comme au début du 20e siècle.
09:57 L'OFPRA travaille comme au début du 20e siècle.
09:59 Ils doivent être contents, les fonctionnaires de l'OFPRA,
10:01 de savoir qu'ils travaillent comme il y a 100 ans.
10:03 Il fait ça avec son propre gouvernement.
10:04 Il fait référence à Annecy.
10:05 Il a fallu 7 mois pour que l'OFPRA, en France,
10:09 réalise qu'il y avait déjà un statut de réfugié en Suède.
10:12 Ce qui, normalement, aurait dû prendre 48 heures.
10:14 Voilà, donc je pense que c'est assez qu'il pensait.
10:17 Est-ce que vous êtes d'accord avec cette affirmation
10:20 que Emmanuel Macron considère que c'est un problème de chiffres
10:23 et de données et pas une question civilisationnelle, l'immigration ?
10:28 Oui, manifestement.
10:29 Je pense que chez le président de la République,
10:31 il ne prend pas le problème dans sa globalité.
10:35 Il raisonne effectivement beaucoup en chiffres, me semble-t-il.
10:38 Mais cette proposition, cette manière de dire
10:41 on n'a qu'à utiliser l'intelligence artificielle,
10:43 il lâche ça un peu comme ça.
10:44 Mais qu'est-ce que ça signifie ?
10:45 Ça signifie, au fond, qu'il y a une impuissance
10:47 parce qu'ils ont le sentiment d'avoir tout essayé.
10:49 Ils voient bien que ce qui est mis en place, ça ne fonctionne pas.
10:52 Enfin, Frontex, les EQTF, les laissés-passer consulaires, tout ça,
10:55 on n'arrive pas à renvoyer ceux qui n'ont rien à faire ici,
10:59 ceux qui n'ont pas obtenu d'asile, ceux qui n'ont pas de papier.
11:01 Donc, il dit, voilà, c'est une nouvelle proposition.
11:04 Il a une nouvelle chose entre ses mains,
11:06 quelque chose de nouveau, un nouvel outil.
11:08 Et il cherche à l'utiliser,
11:09 même si effectivement, ça ne servira pas à grand-chose.
11:11 Alors là, il parle d'un cas précis.
11:13 Dancy, pourquoi ce Syrien, où on a mis sept mois, huit mois,
11:17 a découvert qu'il avait fait une demande
11:19 qui ne devrait pas être possible, même pas possible ?
11:22 Pourquoi on a mis sept mois ?
11:23 Est-ce que c'est une erreur de fonctionnaire ?
11:25 Est-ce qu'on ne va pas assez vite ? Est-ce que l'IA peut aider ?
11:27 Voilà ce que dit là, en l'occurrence.
11:28 Ça peut aider sans doute, mais d'une manière tout à fait marginale.
11:31 Ce n'est pas comme ça qu'on va régler le problème de l'immigration,
11:34 qui est un problème majeur en France et en Europe.
11:37 Encore une fois, je crois vraiment qu'il a le sentiment d'impuissance.
11:40 Il voit bien que ça ne fonctionne pas,
11:41 que les politiques concernant l'immigration ne fonctionnent pas.
11:44 Donc, il lance ça. Il a ce nouvel outil.
11:47 Voilà, il veut l'utiliser.
11:48 En tout ça, il sait, il est au courant que ça préoccupe les Français.
11:52 D'ailleurs, selon un sondage CNEWS,
11:53 près de 7 Français sur 10 sont pour la réforme du droit d'asile.
11:57 L'attaque au couteau d'Annecy a fait resurgir le débat
12:00 sur les conditions d'attribution du droit d'asile en France,
12:02 qui en principe est strictement encadré.
12:05 On a bien vu que ce n'était pas le cas.
12:06 Sur les 66% de Français qui souhaitent restreindre le droit d'asile,
12:13 les femmes sont aussi nombreuses que les hommes.
12:15 L'écart se veut plus conséquent en fonction de l'âge des personnes interrogées.
12:20 Les moins de 35 ans sont plus favorables à l'accueil des réfugiés
12:23 que leurs aînés de 50 ans et plus.
12:25 On est dans le pays qui donne des leçons au monde entier
12:28 sur la question des droits de l'homme.
12:30 On est dans le pays des lumières.
12:32 Et j'ai l'impression que les lumières se sont éteintes dans ce pays,
12:35 dans la tête de beaucoup de gens.
12:36 Le droit d'asile s'applique originellement à des personnes
12:40 qui sont persécutées individuellement pour leur opinion religieuse,
12:44 pour leur opinion politique,
12:46 pour leur orientation sexuelle.
12:48 Individuellement, ça.
12:49 Les routes ont changé.
12:50 Ils ne viennent pas pour des raisons politiques,
12:52 pour des raisons religieuses ou pour d'autres,
12:54 ils viennent pour des raisons économiques.
12:56 Majoritairement aujourd'hui, la migration, elle est économique.
13:00 Donc, non mais attends, majoritairement, c'est pas moi qui le dis,
13:02 ce sont les associations elles-mêmes qui sont au bord du continent.
13:06 Si.
13:06 Les principes qui ont été posés par la Convention de Genève
13:11 et qui visent à protéger avant tout les gens les plus fragiles,
13:15 ceux qui fuient les guerres, ceux qui fuient justement les persécutions,
13:20 et qu'on accueille, on est en train de dire aujourd'hui,
13:23 eh ben, démerdez-vous.
13:25 J'ai une question à vous poser, Rost.
13:26 Est-ce que la réponse, quand on dépose le droit d'asile,
13:28 une demande de droit d'asile,
13:29 est-ce que la réponse du gouvernement,
13:31 la réponse de l'administration, ça a un sens ?
13:33 Oui, c'est important, c'est ce qu'on attend.
13:35 C'est oui ou c'est non.
13:36 Oui, absolument.
13:37 Le seul problème, c'est qu'aujourd'hui,
13:38 que ce soit oui ou non, les gens restent.
13:39 Eh oui.
13:39 Donc, en fait, la réponse, on s'en fout.
13:42 En fait, le problème des gens, c'est qu'à partir du moment
13:44 où on dépose la demande du droit d'asile,
13:46 la réponse du pays, on s'en fout.
13:47 Et c'est là où ça ne va pas,
13:49 puisque dans tous les cas, on reste après.
13:51 Le constat est clair.
13:53 Le constat est clair et ça préoccupe les Français.
13:55 Pour revenir à Emmanuel Macron,
13:58 moi, il me semble important que le chef de l'État ait une prise de conscience.
14:01 Il semble l'avoir, il y a quelques mois,
14:02 il y a même quelques...
14:03 Dans des campagnes précédentes,
14:04 il n'aurait jamais fait ce genre de référence.
14:06 Il n'aurait jamais dit "l'IA",
14:07 pour lutter contre l'immigration.
14:09 Il n'aurait jamais fait ça.
14:10 Mais qu'il y ait une prise de conscience.
14:11 Donc, son logiciel personnel fonctionne.
14:13 Mais qu'il y ait une prise de conscience, j'ai envie de vous dire.
14:14 Heureusement, le chef de l'État, il regarde les sondages,
14:17 il voit bien ce que disent les Français.
14:18 Les Français veulent moins d'immigration.
14:20 Le chef de l'État, en inconscient, ils en veulent moins.
14:23 Ils disent "il y a trop d'immigrés dans le pays".
14:25 Les sondages sont extrêmement clairs.
14:27 Plus de 7 Français sur 10 disent cela.
14:29 Donc, Emmanuel Macron, il a la pression quand même de l'opinion.
14:32 Mais encore une fois, je vous dis,
14:34 il n'a pas les moyens de répondre à cela.
14:37 Il ne fait aucune proposition forte.
14:38 Il y a une loi immigration qui va normalement arriver.
14:41 - En juillet ?
14:43 - En juillet, en Conseil des ministres, normalement,
14:45 au Parlement, à l'automne, si les choses se passent bien.
14:48 Je dis bien "si les choses se passent bien".
14:50 Mais elle n'est pas révolutionnaire, cette loi.
14:51 Ce n'est pas ça qui va changer et qui va permettre effectivement
14:54 de renverser la table et de véritablement révolutionner la politique migratoire.
14:58 Et pourtant, c'est ce qu'attendent les Français.
14:59 Une révolution en matière de politique migratoire.
15:02 - Il y a déjà une révolution.
15:03 Louis XIV, étranger.
15:05 On a parlé hier de cette campagne de publicité
15:07 qui fait bondir et qui est un coup de com'
15:10 pour parler de la réouverture du musée de l'immigration,
15:12 qui présente ses collections permanentes dans un nouvel écran.
15:14 Jenny Bastier a visité l'exposition
15:16 et on a reparlé ce matin sur le plateau de Pascal Praud.
15:19 Est-ce que l'exposition est si orientée que ça ?
15:22 Oui, dit-elle.
15:23 - Moi, je suis allée voir cette exposition au musée de l'histoire de l'immigration,
15:29 qui effectivement est une exposition qui se veut scientifique, didactique,
15:33 non polémique, mais en réalité, l'orientation idéologique est quand même assez présente,
15:37 parce que ça consiste à nous expliquer que la France a toujours été une terre d'immigration
15:41 et que le seul obstacle que rencontre l'intégration des immigrés,
15:47 c'est finalement le racisme et les discriminations dont ils sont l'objet.
15:49 L'immigration est un phénomène non seulement inéluctable,
15:51 mais souhaitable, parce que sans l'immigration,
15:53 la France n'aurait jamais pu être construite,
15:55 pendant les Trente Glorieuses et encore aujourd'hui.
15:57 Et donc, pour moi, il y a quand même une orientation idéologique.
15:59 - Mais quand tu dis que la France est une terre d'immigration,
16:02 parce qu'il y a eu 500 000 Italiens qui sont venus dans les années 30, 40,
16:06 dont 300 000 qui sont repartis, et qui expliquent qu'il y a toujours eu de l'immigration
16:09 par rapport à ce qui se passe aujourd'hui,
16:11 ça s'appelle du militantisme, parce que ça n'a rien à voir, en fait.
16:13 - On a remplacé le discours du roman national qui disait "nos ancêtres les Grois"
16:18 par un discours, une fable multiculturaliste qui dit "nos ancêtres les migrants".
16:21 Mais c'est la même chose, c'est un roman.
16:23 - Je vais chercher un récit national sur l'immigration,
16:27 qui sorte à la fois du fantasme "la France, terre d'immigration",
16:31 et qui sort de la France éternelle qui n'existe plus.
16:33 - Mais enfin Philippe Guibert, vous étiez, j'étais, nous étions,
16:38 on a le même âge, en 1974, vous aviez 10 ans dans votre classe.
16:42 Il y avait combien d'enfants d'immigrés dans votre classe en 1974 ?
16:45 Il n'y en avait pas !
16:47 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
16:48 - Il y en avait un.
16:48 - Il n'y en avait pas !
16:49 Donc il ne faut pas qu'on nous raconte de ça.
16:51 En fait, ce qui est insupportable, insupportable,
16:54 c'est de nous raconter que ça a toujours existé.
16:56 - Voilà, c'est ça qui est insupportable, de nous expliquer qu'il y a une France éternelle,
16:59 blanche et catholique, qui n'est plus la France aujourd'hui.
17:02 - Non, allez, peu importe.
17:03 - Une fiction de l'Europe nationale par une autre fiction,
17:05 c'est la fable multiculturaliste.
17:07 - On écrit une autre histoire et puis on laisse, en même temps,
17:10 des coins entiers se défaire.
17:12 Là-bas, il y a l'école, par exemple, au bon vouloir des enseignants.
17:15 Papier-Nier a constaté les faits, il y a les statistiques.
17:18 En revanche, pour la première fois, peut-être,
17:20 on a entendu un discours plus offensif, c'était devant les sénateurs,
17:23 c'était de la part de la secrétaire d'État en charge de la citoyenneté.
17:26 On va y revenir dans un instant.
17:30 - Nous ne sommes pas naïfs.
17:32 La République, l'école de la République en particulier,
17:35 est en ce moment la cible d'organisations islamistes
17:38 qui, via les réseaux sociaux, organisent des attaques
17:41 contre la loi de 2004.
17:44 Depuis la rentrée scolaire 2022, les services de renseignement,
17:46 qui sont en lien constant avec les responsables
17:48 des communautés éducatives, documentent une tendance préoccupante
17:52 sur les atteintes à la laïcité et notamment à l'école.
17:55 - Il faut quand même se rappeler qu'il y a trois ans,
17:57 un professeur de la République française a été égorgé
17:59 devant son établissement scolaire.
18:00 On nous avait dit qu'il y aurait un avant et un après Samuel Paty.
18:03 Le résultat, c'est que l'après Samuel Paty,
18:05 c'est l'explosion des atteintes à la laïcité
18:08 dans tous les établissements scolaires.
18:09 - Nous avons face à nous un certain nombre de réseaux,
18:13 et notamment de réseaux islamistes, ça a été dit,
18:15 qui sont très subtils, justement, dans la connaissance des limites
18:19 à dépasser ou à ne pas dépasser, et qui jouent là-dessus.
18:22 Qui jouent là-dessus sur c'est quoi un foulard,
18:24 c'est quoi un couvre-chef...
18:26 - Est-ce qu'il y a une offensive des organisations islamistes
18:28 dans les écoles ?
18:29 - Bah écoutez, il y a des rapports...
18:32 - Oui, oui, oui, oui, non !
18:34 - Il y a des rapports qui disent qu'il y a une offensive.
18:37 Personnellement, pour pas courir les établissements scolaires,
18:41 je sais qu'il y a des gens qui tiennent des discours
18:45 qu'il faut impérativement combattre.
18:47 - Pensez bien que les chefs d'établissement
18:49 ne peuvent pas seuls agir.
18:51 Il faut que le gouvernement agisse une bonne fois pour toutes
18:53 et décrète l'islamisme hors la loi.
18:55 - Et donc effectivement, Joukoub qui était l'uniforme à l'école.
18:57 - Oui, oui, oui !
18:58 - Il tenu de l'uniforme dans les écoles
19:00 et laisse les établissements scolaires...
19:01 - Oui, ça peut être une piste intéressante,
19:02 effectivement l'uniforme à l'école peut être une piste intéressante.
19:05 - Ça met tout le monde d'accord.
19:06 - Oui, qui met tout le monde d'accord
19:07 et qui est quelque chose de très démocratique,
19:08 pourquoi pas, effectivement, ça peut être une piste.
19:11 Mais en tout cas, ce qui est certain...
19:13 - Ça pourrait faire l'objet d'un référendum, ça par exemple.
19:15 Moi je trouve que...
19:16 Est-ce que vous êtes d'accord ou contre
19:17 l'instauration de l'uniforme à l'école ?
19:20 - Voilà, c'est vrai, ça pourrait faire l'objet d'un référendum.
19:23 Moi, j'ai l'impression que Julien Rodolphe a raison.
19:24 Depuis Samuel Paty, il y a eu une explosion,
19:27 une multiplication des actes antilaïcs.
19:30 - En tout cas, il y a une inquiétude qui est suffisamment grande
19:32 pour que Papendia y ait convoqué la semaine dernière
19:35 l'ensemble des recteurs en visioconférence
19:36 pour les alerter et faire un point sur la situation.
19:39 - Alerter c'est bien, mais ça ne suffit pas...
19:40 - Mais alors, c'est précisément ce que j'allais vous dire.
19:42 J'allais vous dire, le constat, il est posé,
19:44 c'est vrai qu'il y a une forme d'entrisme qui est très claire.
19:47 À l'école, une partie des jeunes filles qui portent la baïa
19:50 le font pour tester les limites de la République,
19:52 pour provoquer la laïcité.
19:55 Elles le font sous l'influence des islamistes,
19:57 des frères musulmans qui sont très puissants,
19:59 ces souterrainements, qui ont une véritable influence.
20:03 Et donc ça, ça n'est évidemment pas acceptable.
20:05 Mais le ministre, il a posé un constat, effectivement.
20:07 Mais pour l'instant, il n'apporte pas de solution.
20:09 - Moi, j'ai trouvé plus offensive la secrétaire d'État à Citoyenneté
20:13 que tous les discours de Papendia
20:16 et des membres de l'Éducation nationale.
20:18 - Oui, peut-être. Vous avez raison de dire qu'elle a posé les mots.
20:22 Elle a eu des mots, elle a fait un constat qui est juste.
20:24 Mais encore une fois, ce qu'on attend des responsables politiques,
20:26 ce n'est pas qu'ils fassent des constats.
20:28 L'opposition, elle peut faire des constats.
20:29 Mais quand on est au pouvoir, quand on est aux responsabilités,
20:32 on attend précisément des actes.
20:34 On n'attend pas des paroles, on attend des actes pour faire changer les choses.
20:37 Si on n'est pas capable de faire changer les choses,
20:39 eh bien, à ce moment-là, on n'est pas au gouvernement.
20:42 - Un autre sujet de polémique, on parlera du gouvernement.
20:45 Peut-être qu'il va y avoir des changements.
20:47 Donc, un autre sujet de polémique et d'intense débat sur le plateau de CNews,
20:50 c'est à propos de l'hymne algérien.
20:52 Pourquoi les Algériens viennent-ils de réintégrer dans le rythme national
20:56 un couplet anti-français ?
20:57 Faut-il y voir le signe d'un refroidissement,
20:59 et même pire, de nos relations avec Algérie ?
21:02 - On va vous montrer ce couplet qui a été intégré.
21:08 "Au France, c'est le jour du jugement.
21:09 Préparez-vous et attendez notre réponse, notre révolution.
21:12 Le temps des discours est révoluant."
21:13 - Il a été écrit en 1955.
21:16 La guerre d'Algérie a débuté le 1er novembre 1954.
21:19 Donc, les paroles de ce couplet, c'est en pleine guerre d'Algérie.
21:22 Aujourd'hui, il a été réintégré, non pas pour toutes les manifestations officielles,
21:27 contrairement à ce qu'on dit, c'est pour les commémorations.
21:29 C'est pour toutes les dates qui vont faire référence à l'histoire.
21:32 Aucun de ce couplet ne sera effectif lorsque, par exemple,
21:36 un chef d'État viendra d'Algérie.
21:38 - C'est heureux quand même.
21:39 - Je pense à notre chef d'État, donc français.
21:41 - Vous vous rendez compte que dans les moments justement importants,
21:45 les dates importantes, on chante cette hymne.
21:47 On désigne l'ennemi, mais c'est extrêmement violent.
21:50 - L'ennemi de l'époque.
21:51 L'ennemi de l'époque.
21:52 Mais en fait, l'histoire quand même, vous n'allez pas la nier.
21:55 Ça ne veut pas dire que c'est l'ennemi d'aujourd'hui.
21:57 Enfin, si on l'avait mis de côté, on peut très bien s'en passer.
22:00 On est d'accord là-dessus.
22:01 Ce n'est pas archi-différent.
22:02 Il ne ressort pas, je tiens à le dire.
22:04 - En termes de diplomatie, c'est une provocation.
22:07 - Pour vous, c'est une provocation ?
22:08 - Oui, en termes de diplomatie, vous annoncez ça,
22:11 vous le faites officiellement.
22:13 C'est comme il dit, un couplet qui a été fait
22:15 à un moment de guerre entre deux pays.
22:17 Vous le remettez.
22:18 Ça veut dire que vous faites monter le degré d'agressivité
22:22 entre les deux pays.
22:23 - C'est quand même ça, une pure abreuvotion.
22:25 Ce n'était pas non plus...
22:26 - Ça ne désignait personne.
22:28 - Pardon ?
22:28 - Ça ne désignait personne.
22:30 - Je peux terminer ?
22:31 - Ben oui, non mais...
22:32 - Je peux terminer ?
22:32 - On a eu du cinéma déjà ce matin.
22:34 Mais allez-y, allez-y.
22:35 - Ce que je veux dire par là, c'est que quand on recontextualise,
22:38 quand on recontextualise encore une fois l'écriture de Nîmes,
22:43 en pleine guerre, et qui a été écrite en 1955,
22:48 on ne peut pas expliquer que la réintégration
22:50 pour des commémorations historiques soit un élément de discours
22:53 entre la France et l'Algérie.
22:54 Certains le voudraient.
22:55 - On peut quand même se poser la question,
22:58 pourquoi ça arrive maintenant ?
23:00 Il y a peut-être des commémorations,
23:01 est-ce que c'était bien l'obligatoire ?
23:02 Comment sont les relations entre Emmanuel Macron
23:05 et le président algérien ?
23:06 - Mais les relations entre la France et l'Algérie sont mauvaises.
23:09 Elles sont très mauvaises.
23:10 Il y a énormément de tensions avec l'Algérie.
23:13 Il y a beaucoup de sujets extrêmement sensibles
23:15 qui sont parfois abordés sans donner de résultats
23:17 et qui parfois ne sont même pas abordés.
23:19 - Il y a une grande question, c'est celle de l'immigration,
23:20 justement, du retour de ceux qui...
23:22 - Évidemment, et on voit bien qu'Algérie, depuis maintenant
23:25 plusieurs mois si ce n'est plus, se livre à des provocations
23:28 régulières vis-à-vis de la France.
23:30 - Ça en est une à votre avis ?
23:30 - Ça, à l'évidence, ça en est une.
23:32 Enfin, rien n'arrive par hasard.
23:33 Vous imaginez bien qu'entre deux pays comme la France et l'Algérie,
23:36 ça, ça n'est pas lié au hasard.
23:38 Évidemment, c'est une provocation, c'est une provocation diplomatique.
23:41 Vous l'appelez comme vous voulez, mais c'est une provocation
23:43 qui est réelle et ça a été réintégré dans ce but-là.
23:46 Évidemment.
23:47 - Avant de vous rappeler le rappel des principaux titres de l'actualité,
23:51 je voudrais qu'on s'arrête sur Barbès, où on trouve de tout.
23:55 Parait-il même de faux papiers d'identité.
23:57 Une journaliste de France 2, de complément d'enquête,
23:59 a acheté une fausse carte d'identité.
24:01 La séquence en caméra cachée a été diffusée.
24:03 Et si elle l'a fait, on peut se demander pourquoi rien n'est fait
24:05 pour empêcher ces trafics dans un quartier de Paris archi connu.
24:09 Débat vif aujourd'hui encore chez Jean-Marc Moldini sur cette question.
24:11 - Barbès, qui est surnommé par la police, selon France 2 hier soir,
24:18 c'est ce qu'ils ont expliqué dans le reportage,
24:20 la capitale des vendeurs à la sovette.
24:21 Alors, on savait qu'il y avait du trafic de cigarettes,
24:24 qu'il y avait du trafic de drogue.
24:26 Vous voyez quelques images d'ailleurs en ce moment de Barbès.
24:29 On peut donc également trouver des pièces d'identité.
24:33 Et vous allez voir, il y a une gamme de prix très différente.
24:34 Ça va en gros de 250 euros à un peu plus de 1000 euros.
24:38 - Il n'y a absolument rien de nouveau dans ça.
24:41 Depuis que je suis gamin, moi...
24:42 - Oui, mais ce n'est pas une raison.
24:44 - Ce que je veux dire, depuis que je suis gamin,
24:46 ça se fait à Barbès depuis très longtemps.
24:49 - Ça veut dire que ça fait des années que ça dure et personne ne fait rien.
24:51 - Mais oui, mais...
24:51 - C'est presque pire, ce que vous dites.
24:53 - Tout ce qui est fait par l'homme, est fait par l'homme et est prouvé par l'homme.
24:57 Mais c'est une réalité.
24:59 - C'est un triconfucus.
25:00 - Moi, je suis fasciné par le discours sur le constat que tout le monde connaît.
25:04 - C'est ça.
25:05 - Et sur l'impuissance généralisée.
25:07 Mais on est la France, on n'est pas une république bananière.
25:09 - Quelles sont vos solutions, vous ?
25:11 Parce que c'est très facile de faire des incontations.
25:13 - Ce qui est très facile...
25:14 - On est tous d'accord sur le constat.
25:16 - Ce qui est très facile, c'est de faire le constat en permanence, mais de ne rien faire.
25:20 - Je vais vous dire la vérité.
25:21 Je voulais envoyer une équipe ce matin et je voulais qu'on soit en direct de Barbès.
25:23 On m'a dit non, impossible.
25:25 Impossible pour des raisons de sécurité.
25:27 On ne peut pas aller avec une caméra.
25:29 On ne peut pas aller se mettre à Barbès.
25:31 - C'est un marché à ciel ouvert.
25:33 Un marché permanent, ouvert à tout.
25:35 C'est-à-dire, en total, si vous allez en direct, c'est dommage qu'on ne puisse pas aller faire une émission en direct.
25:38 Parce que pour le coup, là, on est concrètement dans le réel.
25:41 Non, mais non, non, non, non, non, moi, moi, Ross, moi.
25:43 Ross, pas avec...
25:44 Attention, juste laisse-moi finir.
25:45 - Mais c'est ça, je vous l'ai dit.
25:46 - Non, non, pas avec la même agressivité.
25:48 Non, Ross, non, non, non.
25:51 Ross, pas avec la même agressivité ni commerciale.
25:54 - Agressivité commerciale, c'est-à-dire en gros l'organisation,
25:56 ni l'agressivité du contrôle de cet espace.
26:00 - Toutes les personnes qui sont derrière leurs écrans actuellement,
26:04 qui connaissent Barbès,
26:06 qui ont grandi à Paris et qui connaissent Barbès,
26:09 Barbès, Belleville, tout ça,
26:11 je connais par cœur.
26:13 Je peux vous dire que Barbès,
26:15 aujourd'hui, ils ont même plus sécurisé Barbès qu'à l'époque.
26:19 - Je ne sais pas, mais en tout cas, moi, ça me semble étonnant
26:22 qu'on puisse acheter avec autant de facilité une carte d'identité
26:25 des cigarettes. Oui, on le savait,
26:29 mais c'est sous surveillance, c'est vrai.
26:31 Il y a des caméras, il y a des patrouilles de police.
26:33 - Écoutez, ça ne surprendrait personne.
26:36 Il y a en France des zones de non-droit au sens littéral du terme,
26:39 des zones, des quartiers.
26:41 - Ce n'est pas une zone de non-droit.
26:42 - Si, c'est une zone de non-droit, c'est une zone où le droit ne s'applique pas.
26:45 Parce que si le droit s'applique, eh bien, vous arrêtez ces vendeurs à la sauvette
26:49 qui sont là par dizaines.
26:50 - Il y a des quartiers qui sont barricadés,
26:51 il y a des quartiers où la police, parfois, a des difficultés pour rentrer.
26:54 Ce n'est pas le cas.
26:55 - Oui, mais si, c'est ça, parce qu'on ne fait pas appliquer le droit.
26:58 Le droit, il n'est pas appliqué.
27:00 Si c'était appliqué, eh bien, vous n'auriez pas ces vendeurs à la sauvette
27:02 qui sont là matin, midi et soir.
27:04 Et Rost le dit depuis 40 ans.
27:06 Il dit mais ça n'est pas nouveau, ça n'est pas d'aujourd'hui.
27:08 Mais justement, c'est encore plus grave ce qu'il dit.
27:10 Si ça existe depuis 40 ans, ça veut dire qu'en 40 ans,
27:12 on n'a rien fait pour que ça change.
27:14 Donc, on s'est habitué à cela.
27:15 C'est quelque chose qui est normal.
27:16 Nous savons qu'il y a en France des endroits où le droit ne s'applique pas
27:20 et on ne fait rien pour le changer parce qu'on s'est habitué à cela.
27:23 Le responsable politique considère que finalement, eh bien,
27:25 ça fait partie quelque part de, non pas de l'histoire,
27:28 mais c'est quelque chose qui s'est installé.
27:31 C'est comme ça et on n'y touche pas.
27:32 - Est-ce qu'on va toucher à Elisabeth Borne ?
27:35 On répondra à cette question tout à l'heure après le rappel étudiant de Mathieu Devesse.
27:38 - La tension monte autour du projet controversé de ligne ferroviaire
27:45 Lyon-Turin.
27:45 La préfecture a interdit une grande manifestation contre le chantier
27:49 prévu ce week-end.
27:50 Il existe notamment des craintes quant à la sécurité des forces de l'ordre
27:53 et des pompiers.
27:54 2000 gendarmes et policiers seront déployés dans la vallée de la Maurienne.
27:57 Et selon le préfet, entre 3000 et 4000 manifestants sont attendus,
28:01 dont 400 à 500 éléments radicaux.
28:04 Papendia y appelle à la mobilisation des parents d'élèves
28:07 sur la question du cyberharcèlement.
28:08 Le ministre de l'Éducation estime que l'école ne peut pas tout faire,
28:12 notamment surveiller ce que font les élèves le soir quand ils sont rentrés chez eux.
28:16 Le harcèlement scolaire a été érigé en priorité nationale
28:19 après le suicide en mai de l'INSEE.
28:21 Une adolescente de 13 ans, il fera l'objet d'une campagne nationale
28:24 de prévention à la rentrée.
28:26 Enfin, Kylian Mbappé réaffirme sa volonté de rester au Paris Saint-Germain
28:29 la saison prochaine.
28:30 L'attaquant s'est exprimé en conférence de presse à la veille d'affronter
28:34 Gibraltar avec l'équipe de France.
28:35 "Rester au PSG est ma seule option pour le moment", a d'emblée confirmé
28:40 Kylian Mbappé face aux médias, avant d'assurer que le président
28:43 Emmanuel Macron n'avait aucune influence sur ses choix de carrière.
28:46 - Avant la pause, cette question à Elisabeth Borne,
28:50 va-t-elle rester à Matignon ?
28:51 En tout cas, elle ne sent pas vouloir quitter le poste.
28:54 Dans le Figaro, elle exprime qu'elle est candidate à sa succession.
28:58 Existe-t-il un profil ?
28:59 D'ailleurs, existe-t-il un profil magique pour la remplacer ?
29:02 La réponse dans la séquence qui suit, et puis vous aurez la parole.
29:07 - Je ne suis pas dans le commentaire, mais dans l'action,
29:10 c'est ce que dit ce matin.
29:12 Mais dans l'action, c'est ce que dit ce matin la première ministre.
29:16 La première ministre veut rester dans l'action,
29:17 donc veut rester à Matignon.
29:19 - J'ai un nouveau nom, Pascal, si vous voulez.
29:22 J'ai un nouveau nom, Pascal, si vous voulez, pour Matignon.
29:24 Il n'est sorti nulle part dans la presse.
29:26 Vous m'avez un peu challengé, donc si vous voulez,
29:29 j'ai consolidé une information.
29:31 - Attendez, attendez.
29:31 - Que rêve !
29:32 - Breaking news.
29:34 - Il faut un profil européen,
29:36 quelqu'un qui aurait été ministre,
29:37 quelqu'un qui serait passé à l'UMP.
29:39 - Christine Lagarde ?
29:42 - Pas loin.
29:44 Il est aussi passé à Bercy.
29:45 Il a un profil très européen.
29:47 - François Barouin ?
29:48 - Ah non, Thierry Breton.
29:50 - Oui, Breton.
29:51 - Qui est actuellement commissaire à la commission européenne.
29:54 - La commission va implémenter le principe de la 5G Toolbox
29:58 pour la procuration de ses services télécoms.
30:01 - C'est-à-dire que je ne vais pas vous donner mes sources,
30:03 mais il se trouve que nous en avons plusieurs
30:06 aux services politiques.
30:08 Et donc, avec ce nom qui circule aussi,
30:11 il y a beaucoup de noms qui circulent,
30:11 il faut prendre ça avec des pincettes.
30:13 - Je ne suis pas sûr qu'il ait le profil populaire
30:16 pour s'imposer auprès des Français.
30:19 - Elisabeth Born l'avait,
30:20 Francesc l'avait, c'était deux parfaits.
30:22 - Castex, oui.
30:22 - Ils étaient inconnus au moment d'arriver à Matignon.
30:24 - Oui, mais Castex, il a un ADN Castex, populaire.
30:29 Thierry Breton, quand il va commencer à parler au français,
30:31 je vous assure, ça ne va pas être simple.
30:34 - Le profil magique n'existe pas.
30:36 - Le profil magique, c'est celui qui a la capacité.
30:38 - Bon, merci.
30:39 - Si vous avez une autre info, n'hésitez pas.
30:41 - Non, mais vous êtes exceptionnel.
30:43 - Non, mais moi, je ne vous dis rien,
30:45 je me fais chambrer, je vous dis quelque chose.
30:47 - Vive la République, vive la France.
30:49 - Pauvre Gauthier.
30:52 Alors, info crédible ou pas ?
30:55 - Oui, c'est ça, c'est possible.
30:56 - Vous avez les mêmes sources.
30:58 Vous êtes tous d'accord aux services politiques,
30:59 c'est le CNIUS.
31:00 - Il y a plusieurs options.
31:01 - Et l'option où Elisabeth Borne resterait ?
31:04 C'est plutôt ça, la tendance.
31:06 - Écoutez, sincèrement, je pense que c'est compliqué.
31:09 Je crois que c'est compliqué.
31:10 Elle peut rester quelques mois.
31:12 Elle peut rester jusqu'à l'automne prochain,
31:13 en attendant les élections sénatoriales,
31:15 qui sont des élections extrêmement importantes pour la droite.
31:18 Et à partir de ce moment-là, je crois qu'Emmanuel Macron
31:21 sera contraint de nommer quelqu'un de la droite,
31:24 qui vienne issu des Républicains, dans une forme de cohabitation.
31:28 Ce sera une cohabitation qui ne sera pas nommée de cette manière-là,
31:30 mais ce sera une forme de cohabitation.
31:32 - Pour avoir quelle majorité ?
31:33 - Pour avoir une majorité, précisément.
31:34 - Avec elle, il ne faut pas assez nombreuses.
31:36 - Non, non, pour pouvoir emmener la majorité actuelle,
31:39 le groupe Renaissance, et aller chercher les députés républicains,
31:43 qui manquent pour obtenir et faire voter des textes.
31:45 Donc, je crois qu'à un moment donné, si ce n'est pas maintenant,
31:48 ce sera à l'automne, Emmanuel Macron sera contraint
31:50 d'aller chercher ce profil-là.
31:52 Thierry Breton, Gérard Larcher, quelqu'un de ce profil-là.
31:57 Est-ce que Thierry Breton est capable d'emmener avec lui
31:59 des députés républicains ?
32:00 Je n'en sais rien, je ne suis pas certain.
32:01 Mais en tout cas, il faudra que ce soit quelqu'un
32:03 qui puisse obtenir le soutien d'une partie du groupe Les Républicains.
32:07 - Très bien, merci Johanna.
32:08 On se retrouve dans un instant.
32:09 Dans un instant, on parlera de Johnny.
32:11 Johnny Hallyday, anniversaire.
32:13 Il aurait eu aujourd'hui 80 ans.
32:29 - Eh oui, l'envie.
32:31 C'est ça, c'est l'envie ?
32:32 - C'est l'envie.
32:33 - C'est l'envie ?
32:33 C'est l'envie d'avoir envie de vous, Johanna, de vous revoir.
32:36 Je suis très content.
32:36 On va parler de Johnny Hallyday, qu'aurait eu à 80 ans aujourd'hui,
32:41 juste dans quelques minutes.
32:42 Parce qu'avant, il faut parler de l'enfer.
32:45 L'enfer du métro parisien.
32:46 Les voyageurs sont restés deux heures coincés dans les rames.
32:50 Pas d'eau, surtout pas de messages, pas d'infos.
32:52 Sans parler de la chaleur torride.
32:54 Sur l'antenne de CNews, nous avons diffusé des images
32:57 que nous ont envoyées des voyageurs coincés.
33:00 Et l'un d'entre eux a témoigné, je peux vous dire,
33:01 que cette info a été peut-être la plus commentée de la journée.
33:03 Leur calvaire aura duré plus d'une heure et demie.
33:10 Ces passagers de la ligne 4 du métro parisien,
33:12 sous plus de 30 degrés, évacuent leur rame les uns après les autres.
33:17 - Entre la chaleur, l'excitation, les personnes...
33:21 Effectivement, un peu claustrophobes,
33:22 parce qu'on est quand même bloqués entre deux stations.
33:25 On va avoir des phobiques de part ce qui s'est passé hier,
33:30 parce que c'est traumatisant.
33:32 - On pouvait voir la station depuis le bout du métro.
33:37 Donc c'est fou de se dire qu'en fait,
33:39 on n'a même pas pu pendant plus d'une heure et demie
33:41 aller jusqu'à la station précédente, alors qu'on pouvait la voir.
33:43 - Enfin, une heure et demie pour ouvrir les portes...
33:46 - Moi, j'aurais envie de... Enfin bref.
33:49 - Même si le courant est coupé,
33:52 il y a quand même une manière de communiquer.
33:54 Alors vous l'avez dit, peut-être faut-il dire on ne sait rien,
33:57 mais on ne sait rien peut-être psychologiquement.
33:59 - On ne sait rien, c'est une information.
34:00 - Au moins, on est au courant que vous avez un problème.
34:03 - Et croyez-moi.
34:04 À part plusieurs malaises, les évacuations se sont faites dans le calme.
34:08 Le PDG de la RATP, l'ancien Premier ministre Jean Castex,
34:11 a demandé une enquête interne pour déterminer les causes de cet incident.
34:15 - Aujourd'hui, je vous avoue que je vais faire du télétravail.
34:18 - Il y aura tous les prédectes qui sont bons.
34:20 Mais bienvenue pour les JO à Paris.
34:23 Là, c'est chaud dans tous les sens du terme.
34:28 C'est très chaud dans les rames.
34:30 Et puis d'attendre comme ça, vous auriez fait quoi ?
34:33 Vous auriez ouvert les portes, cassé une vitre, dégradé le matériel public.
34:38 - Non, mais je crois que certains ont tenté d'ouvrir les portes.
34:39 Ils ne sont pas revenus et c'est bien normal.
34:42 Mais on veut...
34:43 Anne Hidalgo veut une ville sans voiture.
34:46 C'est très bien. La voiture, ça fait de la pollution en ville.
34:48 Pourquoi pas ? Mais il faut un métro moderne, adapté et qui fonctionne.
34:53 Parce que si vous voulez enlever la voiture de la ville
34:54 et que vous n'avez pas les transports en commun qui suivent derrière,
34:56 comment est-ce que vous faites ?
34:58 Or, à Paris, il faut constater que ça ne suit pas.
35:01 Ça, ça dépend de la région.
35:03 - Clément Beaune a dit "on va mettre de l'argent".
35:05 Et puis c'est une ligne, je crois, qui est en cours d'automatisation.
35:08 Elle ne l'est pas encore.
35:09 - Oui, d'accord, mais il y a plein de lignes de métro.
35:11 Il y a des problèmes.
35:12 Vous attendez une éternité pour rentrer.
35:15 Vous attendez trois ou quatre rames.
35:16 Vous êtes collé, serré.
35:17 Vous pouvez à peine respirer.
35:18 Là, on arrive en été.
35:20 C'est une catastrophe.
35:21 Donc, effectivement...
35:22 - Faites du vélo !
35:23 - Clément Beaune a raison de dire qu'il faut mettre de l'argent,
35:25 mais il faut en mettre beaucoup, manifestement.
35:26 - Bon, eh bien, on attend ça avec impatience, les choses.
35:29 - Beaucoup d'impatience, oui.
35:32 - Que je t'aime.
35:32 Johnny Hallyday, l'hôtelier, aurait eu aujourd'hui 80 ans.
35:35 Hommage et record.
35:37 - Il a fait 95 fois Bercy.
35:39 Il a fait 266 fois l'Olympia et 144 fois le Palais des sports.
35:44 Non, mais ça n'existe plus, ces chiffres-là.
35:46 - Ce que je me dis à chaque fois que je l'écoute, c'est...
35:48 Il est...
35:48 Alors, je ne sais pas s'il est irremplaçable,
35:50 c'est toujours compliqué, mais en tout cas,
35:51 il n'a pas été remplacé à ce jour.
35:53 - Non, oui, absolument.
35:54 Il n'a pas été remplacé à ce jour.
35:55 - Il n'a pas été remplacé à ce jour.
35:56 - Non, oui, absolument.
35:57 - Il n'a pas été remplacé à ce jour.
35:58 - Non, non, non.
35:58 - Il n'a pas été remplacé à ce jour.
35:59 - Je me dis à chaque fois que je l'écoute, c'est...
36:01 Il est...
36:01 Alors, je ne sais pas s'il est irremplaçable,
36:03 c'est toujours compliqué, mais en tout cas,
36:04 il n'a pas été remplacé à ce jour.
36:06 - Non, oui, absolument.
36:07 Ce qu'il faut retenir peut-être sur Junalidé,
36:09 presque 6 ans après sa disparition,
36:11 c'est que ça reste l'homme de tous les records.
36:14 Record de vente de disques, c'est 111 millions de disques vendus
36:19 dans tous les pays de langue francophone,
36:20 ce qui est quand même un record absolu.
36:22 Ça représente à peu près 75 disques d'or et de platine,
36:26 3 disques de diamant,
36:28 800 auteurs-compositeurs ont travaillé avec lui,
36:30 ce qui est quand même un truc impensable dans une carrière aujourd'hui.
36:33 La longévité de carrière, c'est 57 ans et demi de carrière.
36:38 Et puis, même en Seine, il détient encore les records.
36:40 Sur 67 millions de Français, sachez qu'il y en a 29,3 millions
36:44 qui ont vu Junalidé sur Seine.
36:46 C'est dire l'impact et l'ancrage dans notre pays
36:49 d'une légende comme Junalidé.
36:51 - Juny, il est éternel.
36:52 Il est éternel, voilà.
36:54 Il n'y a pas d'autre mot.
36:55 Éternel.
36:56 - 3, 4.
36:57 J'en ai assez d'entendre à la radio
37:00 Les mêmes sons et les mêmes tempos
37:03 Il faudrait que la musique soit folle
37:07 Comme tout mon beau vieux tordue rock'n'roll
37:09 - Vive Juny !
37:10 - Et vive Juny !
37:12 - Et vive Juny, et vive Juny.
37:14 Et vive Fabien Lecoeuvre, qui sera tourné sur l'antenne de CNews,
37:17 qui vous racontera vos prénoms en chanson.
37:20 Et vous avez vu des images du concert du Parc des Princes.
37:23 1993, concert qui était diffusé ce soir
37:26 dans les salles pâtées, donc au cinéma,
37:27 dans une version formidable, remasterisée, etc.
37:30 Je vous fais un peu massacrer de Juny ou pas ?
37:32 - Massacrer de Juny ?
37:33 - Oui, vous chantez un peu ?
37:34 - Non, pas mal.
37:35 - Juny Halidé, l'homme des succès,
37:37 mais quand même une tournée à tourner au désastre,
37:40 c'est le cas de le dire, la tournée Halidé Circus 72.
37:43 Et c'est ce qu'est venu raconter ce matin
37:45 l'ami de Juny Halidé et le journaliste Sam Bernet.
37:48 - Je voulais faire un tour de France avec un chapiteau de 4000 places,
37:53 avec des jongleurs, des fauves, des acrobates.
37:55 Un cauchemar d'abord, parce que dès le premier jour,
37:57 sur la plaine de Chantilly, il y a eu une pluie battante
38:00 toute la journée jusqu'au soir.
38:02 Le terrain s'est transformé en bourbier, en marécage.
38:05 C'était une première, donc les jeunes femmes étaient belles
38:07 et en talons aiguilles.
38:09 Elles glissaient dans la boue, les hommes pareil,
38:11 les enfants couraient dans tous les sens.
38:13 Puis il y a eu une panne d'électricité générale.
38:15 Elle serait sur le gâteau, si je puis dire.
38:18 C'est qu'une bande de Hells Angels et de bikers
38:20 ont profité de l'obscurité pour déclencher une bagarre géante
38:23 avec le service d'ordre et les forces de police sur place.
38:26 Et Johnny Hallyday a envoyé avec son talkie walkie
38:30 un message très rapide en disant
38:32 "Ma voiture est coincée dans un chemin de traverse à 3 km.
38:36 Je suis coincé dans la boue, je ne peux plus avancer,
38:37 je ne peux pas venir."
38:38 Mais le deuxième soir, qu'est-ce qui se passe ?
38:40 Nous devions aller à Compiègne
38:42 et il y a un accident ferroviaire terrible.
38:44 Deux michelines, deux autorails se fracassent en frontal.
38:47 Le tunnel de Vierzy s'effondre, il y a 83 morts.
38:52 Le préfet de la région décide d'un deuil départemental.
38:55 Pas de cinéma, pas de joyeuseté, donc pas de Johnny Circus.
38:59 Deuxième soir, le cauchemar commence à planter son nez.
39:03 Quant au troisième soir, c'est Johnny Hallyday
39:05 qui déclenche lui-même la stupeur.
39:07 C'est qu'il dit "Moi ce soir, je ne chante pas
39:10 parce que je veux aller voir le combat de boxe
39:12 Monzon-Boutier à Colombe."
39:14 On dit "Mais attends, pour une fois,
39:15 il y a 4000 personnes sous le chapiteau."
39:17 "Oui, oui, mais moi, je veux que je vais voir le match de boxe."
39:20 Pour ne rien arranger, son couple avec Sylvie Vartan
39:22 traverse une nouvelle crise.
39:24 Clean depuis six ans, Johnny replonge dans la drogue
39:26 et se tourdit dans les bras de l'une de ses choristes,
39:29 Nanette Workman.
39:30 Nanette Workman, c'est le féminin de Johnny Hallyday.
39:32 Et c'est une jeune femme américaine qui vit au Canada,
39:35 qui est une belle blonde aux yeux bleus,
39:37 l'archétype des filles des années 70,
39:40 avec des colis fichés indiens, des blouses transparentes,
39:44 des shorts courts et des bottes de cow-boy.
39:46 Sauf qu'elle est un petit peu déjantée,
39:48 elle pousse un petit peu sur les produits interdits.
39:53 Et il avoue lui-même, on le lit dans son témoignage dans le livre,
39:57 il dit "Le matin, ma journée commençait par un petit déjeuner
40:02 avec trois lignes de coke."
40:03 "Et s'en suivait après des litres de vodka et toute la journée."
40:06 Mais ça, à l'époque, personne n'imaginait que l'homme
40:08 qui était en train de chanter était alcoolisé, sous coke.
40:11 Le phénomène, c'est qu'une fois qu'il était sur scène,
40:13 il n'était plus alcoolisé, il n'était plus sous coke,
40:15 il était Johnny Hallyday.
40:16 Voilà, il était Johnny Hallyday.
40:18 Belle histoire, hein ?
40:19 Circus 72, très très belle histoire.
40:22 - Il s'est bien rattrapé après.
40:23 - Ah bah oui.
40:24 - Stade de France, c'était quelque chose.
40:25 - Évidemment.
40:26 Non mais il y a eu un petit creux, c'est vrai,
40:27 dans les années 70, avant qu'il remonte la pente.
40:30 On a encore un peu de musique ?
40:32 Vous chantez un peu ?
40:34 - Je ne me risquerai pas, mais Johnny...
40:35 - Mais vous ne voulez toujours pas massacrer Johnny ?
40:37 Vous avez le droit, un jour par an, de massacrer Johnny Hallyday.
40:40 - Une génération et plus de Johnny, c'est ça qui est dingue.
40:43 - Et ça continue.
40:44 - Ça continue.
40:46 - Merci beaucoup, Johan.
40:47 J'aurais pas réussi à vous faire chanter.
40:48 Bien dommage.
40:49 Alors qu'en régie, je sais qu'on ne chante pas non plus.
40:51 Merci à Maureen Vidal, à Brice Boulogne et à Adrien Fontenot
40:54 qui m'ont aidé à préparer cette émission.
40:55 Dans un instant, vous allez rendre le voyage de Julien Pasquet.
40:57 Comme tous les soirs pour Soir Info.
40:58 Bye bye.
40:59 - Soir Info avec Julien Pasquet.
41:05 ♪ ♪ ♪