"Culpabilité Ta Mère" - Ophélie Bourgeois, @GardeTesConseils

  • il y a 3 ans
À l'occasion de la sortie de son livre "Culpabilité Ta Mère !" Éditions Leduc, Ophélie Bourgeois, (Garde tes conseils) nous rassure et déconstruit la culpabilité autour de la grossesse et de la maternité
EN VENTE DÈS LE 23 MARS

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https://livre.fnac.com/a15588171/Ophelie-Bourgeois-Culpabilite-ta-mere

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Transcription
00:00 En vérité, je pense que j'aurais pu appeler ce livre
00:02 "Maternage proximal, comment j'ai tout raté",
00:05 parce que nous ne nous voilons pas la face.
00:07 Dans la vie, il y a la théorie et il y a la pratique.
00:11 Bonjour, je m'appelle Ophélie, j'ai 29 ans.
00:25 Je suis auteure du livre "Culpabilité, ta mère",
00:28 aux éditions Le Duc.
00:29 Je suis maman d'une petite fille qui va bientôt avoir 2 ans
00:32 et je serai maman aussi d'un petit garçon dans les prochains jours.
00:37 L'impression de tout rater, je pense qu'elle est commune à tous les parents.
00:47 Il y a toujours un moment où on se dit
00:49 "C'est la catastrophe, j'ai fait n'importe quoi,
00:52 qu'est-ce qui va devenir mon enfant si je continue à faire comme ça ?"
00:55 Je pense que c'est un sentiment assez sain, cette impression de ratage.
00:59 C'est aussi une impression qui permet de s'améliorer.
01:03 C'est aussi une impression qu'on a vis-à-vis de soi,
01:05 mais vis-à-vis des autres et de la société,
01:07 parce qu'aujourd'hui, on sait facilement ce qui se passe chez les autres,
01:12 grâce aux merveilleux réseaux sociaux, qui ont plein de bons côtés,
01:14 mais qui en ont aussi plein de négatifs.
01:16 Souvent, on voit le positif de ce qui se passe chez les autres personnes,
01:19 et pas le négatif, parce que c'est beaucoup plus facile
01:22 de poster sur les réseaux sociaux ce qui se passe de positif et ce qui est joli.
01:26 Les galères, c'est beaucoup plus difficile à poster,
01:29 donc on en voit un peu moins sur les réseaux sociaux,
01:31 bien que c'est tendre à se démocratiser, de parler des galères.
01:35 C'est un sentiment qu'on a tous en tant que parents,
01:38 et en même temps, c'est quelque chose que j'ai voulu casser en me disant
01:42 "Moi, je vous parle sans filtre dans mon livre,
01:44 c'est ce qui s'est vraiment passé dans ma vie de parent
01:48 et dans mon cheminement de parent avec mon enfant."
01:51 J'espère que ça permettra de décomplexer certains parents
01:54 sur le fait de se dire "On a raté, mais c'est OK."
01:57 [musique]
02:02 Plus je vieillis,
02:04 je parle comme si j'avais 80 ans,
02:08 plus je vieillis et plus je me rends compte
02:10 que la vie des femmes est vraiment cloisonnée dans plein d'injonctions.
02:15 On dirait presque qu'on a un parcours qui est tout tracé pour nous
02:18 et on est obligés de le suivre.
02:20 Tout le monde se permet de commenter tout sur la vie des femmes,
02:24 qu'on veuille des enfants ou qu'on n'en veuille pas.
02:27 Parfois, c'est des questions assez maladroites.
02:29 "Alors, tu as 30 ans, tu n'as toujours pas d'enfant ?"
02:33 Je trouve qu'on a pas mal de chance dans notre génération
02:36 puisqu'on est un peu la génération où la parole se libère.
02:39 Ça permet de libérer la parole, d'ouvrir et de dire "Non,
02:44 vos injonctions patriarcales, on n'en veut plus."
02:49 Nous, on est des femmes et on est des femmes libres.
02:52 "La phobie d'impulsion, c'est quoi ?"
02:58 La phobie d'impulsion, c'est le passage de mon livre
03:01 qui m'a coûté le plus à écrire, le truc le plus tabou pour moi.
03:05 Et pour autant, c'était un passage que je voulais absolument écrire
03:08 parce qu'il me paraît indispensable.
03:10 La phobie d'impulsion, c'est un moment où on a peur de faire du mal à quelqu'un
03:13 et donc on peut avoir peur de faire du mal à son enfant.
03:16 Par exemple, moi, ça m'est arrivé plusieurs fois de me demander
03:19 ce que ça ferait si je jetais ma fille dans les escaliers
03:23 ou par la fenêtre ou contre un mur.
03:25 Ça m'est arrivé dans des moments où ma fille pleurait vraiment beaucoup
03:28 et que j'étais à bout de ressources, je ne savais plus comment la calmer.
03:32 À ce moment-là, on est très fatigué, on est très en colère.
03:35 Voilà, venir ce genre de pensée.
03:37 Et en fait, moi, je me suis rendue compte qu'à partir du moment
03:40 où j'ai réussi à exprimer et à verbaliser à mon conjoint
03:43 que j'avais ce genre de pensée et à verbaliser à mes amis
03:46 que j'avais ce genre de pensée,
03:48 je me suis rendue compte que je n'étais pas toute seule
03:51 et ça m'a fait beaucoup de bien.
03:53 Et ça m'a fait aussi prendre conscience que j'avais besoin de relais.
03:57 Et ça, c'est assez tabou dans une société
03:58 où on demande aux femmes de travailler comme si elles n'avaient pas d'enfants
04:03 et d'avoir des enfants comme si elles n'avaient pas de travail,
04:05 d'être épanouies 24 heures sur 24 avec leurs enfants.
04:15 Reste question.
04:16 Moi, je ne voulais pas d'enfants.
04:18 Donc, comme vous pouvez le voir, c'est raté.
04:22 Je ne voulais pas d'enfants.
04:23 Et une des raisons pour lesquelles je ne voulais pas d'enfants,
04:25 c'était une raison environnementale
04:26 sur laquelle j'ai un peu travaillé quand même en me disant
04:29 que je ferais au mieux avec mes enfants,
04:32 que je ferais au mieux, moi, de mon côté, en tant que parent,
04:36 pour essayer de consommer le moins possible,
04:40 les achats d'occasion, les couches lavables.
04:43 Et surtout, je leur transmettrai des valeurs qui nous sont chères.
04:46 Je ne veux pas donner des conseils aux parents.
04:54 Ce n'est pas le but, parce que vraiment, pour moi,
04:56 chaque parent, chaque enfant et chaque situation est différente.
05:01 D'ailleurs, moi, des conseils,
05:03 je n'en ai pas du tout manqué dans ma parentalité,
05:06 parce que j'ai eu de la chance de réussir à m'entourer
05:09 de personnes que j'appelle mon village,
05:13 qui sont des personnes qui sont hyper importantes pour moi au quotidien,
05:17 qui ne jugent pas ce que je fais avec mon enfant,
05:21 mais qui me soutiennent et qui m'expliquent
05:24 et qui témoignent, elles aussi, de comment ça se passe chez elles.
05:27 C'est une base, en fait, c'est mes piliers.
05:29 Alors, j'ai détesté ma première grossesse.
05:38 J'ai eu un accouchement qui a été horrible.
05:42 On a été hyper traumatisés avec mon conjoint par mon premier accouchement.
05:45 L'admettement, ça a été galère à mettre en place.
05:48 Ma fille a bientôt deux ans et se réveille toujours la nuit.
05:52 C'est dur d'avoir un enfant.
05:54 Et pour autant, on a choisi d'en avoir un deuxième.
05:57 Alors...
05:59 Comme l'arrivée de mon premier enfant,
06:02 j'ai vraiment l'impression que c'est mon utérus
06:05 qui a fait le choix pour moi d'avoir un deuxième enfant.
06:09 Et d'ailleurs, j'ai une amie qui m'a demandé,
06:11 quand je lui ai annoncé ma grossesse,
06:14 "Est-ce que c'est inconscient comme décision ?"
06:17 Et je lui ai dit, "Oui, en fait, je crois que c'est complètement inconscient."
06:22 J'ai aussi vécu une grossesse compliquée.
06:26 Et pour que mon utérus ne choisisse pas pour moi une troisième fois,
06:30 je pense qu'on mettra en place une contraception définitive avec mon conjoint.
06:35 Sous-titrage ST' 501
06:37 ...

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