Lors de la fête des mères cette année, Florian Deygas a jeté une bouteille à la mer. Dans un tweet, il a posté la photo de sa mère biologique dans l'espoir de la retrouver. Après de nombreuses réponses, Florian est convaincu de l'avoir retrouvée.
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00:00 C'est l'heure du choix de Marie. Tu voulais nous raconter ce matin l'histoire d'une enquête.
00:04 Oui, la quête des origines. Je vous raconte l'histoire ce matin de Florian.
00:08 Alors Florian, c'est un jeune homme de 34 ans. C'est lui.
00:11 Il est très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter où il partage son quotidien.
00:16 Il parle aussi beaucoup de sa maladie. Il souffre d'une sclérose en plaques
00:18 et il milite pour les droits des personnes handicapées.
00:20 Et donc c'est naturellement sur Twitter qu'il a jeté une bouteille à la mer.
00:24 C'était il y a 10 jours, le 4 juin, le jour de la fête des mers.
00:27 Il a posté ce tweet, un tweet dans lequel il évoque Leila.
00:30 Leila, c'est sa mère biologique qui l'a confiée à l'adoption lors de sa naissance et dont il ne sait rien.
00:36 Et avec ce tweet, il a posté une photo où il y a la signature de sa mère biologique.
00:42 C'est la signature qui figure sur les papiers de l'adoption.
00:45 Et comme ça arrive parfois avec Twitter, la machine s'emballe.
00:47 Le tweet devient viral et il reçoit de très nombreux messages, dont celui-ci.
00:52 Je reçois un message d'un proche de Leila qui me dit
00:55 "Bonsoir Florian, êtes-vous né à Saint-Etienne ? J'ai reconnu la signature de ma sœur."
01:02 Incroyable.
01:03 "J'ai reconnu la signature de ma sœur."
01:05 Donc ils échangent longuement et tout colle.
01:07 Florian en est convaincu.
01:09 Il a retrouvé la trace de sa mère biologique,
01:11 même si pour le moment, il n'a pas encore pu échanger avec elle.
01:15 Je ne vais pas encore parler.
01:16 Ses proches ont essayé, mais c'est encore trop fragile pour elle.
01:20 Elle a reconstruit une vie.
01:22 Elle a reconstruit sa vie avec ses cicatrices.
01:25 Elle pense toujours à l'enfant qu'elle a dû abandonner parce qu'elle n'avait pas le choix.
01:30 Je tiens à préciser aussi que je ne la juge pas.
01:31 Je ne veux pas qu'ils suivent pour la juger, même si je suis son bébé.
01:36 Personne ne peut juger une femme qui fait ce choix à la personne.
01:40 Il le dit, c'est le mot qu'il emploie pour lui.
01:42 Ce dimanche 4 juin marque le premier jour du reste de sa vie.
01:45 Parce que désormais, il sait d'où il vient.
01:47 C'est quelque chose qui lui pesait depuis longtemps, une chape de plomb comme il dit.
01:51 Ça lui a aussi permis de briser un tabou qu'il avait avec ses parents adoptifs.
01:54 Il n'avait jamais parlé de ça. Donc là, ça a permis de déclencher une conversation.
01:57 Et puis aussi, déclencher une conversation sur les réseaux sociaux.
01:59 Il a reçu beaucoup de messages de la part d'enfants adoptés
02:02 et de la part de mamans aussi qui ont confié leurs enfants à l'adoption.
02:07 Et des mères aussi, beaucoup en message privé qui me disent
02:10 "Florian, vous nous avez déculpabilisé par vos mots".
02:13 Des mères qui ont dû faire ce terrible choix d'abandonner un enfant.
02:16 Voilà, et il me disait, c'est sans doute ça sa plus belle victoire.
02:19 Outre peut-être renouer avec sa mère biologique,
02:21 c'est surtout avoir permis cette conversation autour d'un sujet
02:24 qui reste encore assez peu évoqué aujourd'hui, celui de l'adoption.