Retrouvez Laura n'a pas compris dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/chronique-de-laura-domenge
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AmusantTranscription
00:00 Laura Demange ! Laura, vous avez compris pourquoi Pénélope et Bertrand étaient nos invités ?
00:06 Bah pour de vrai, pas vraiment ! C'est-à-dire qu'on m'a dit que c'est la 12ème édition
00:11 du Champs-Élysées Film Festival.
00:12 Ah ! Le Champs-Élysées ! Bah oui, il faut le dire dans sa langue originale ! Le touriste !
00:19 Bien sûr, le Champs-Élysées, lieu magique où on voit plein de visiteurs avec leurs
00:23 grosses valises chercher désespérément l'aéroport Charles de Gaulle étoile ou des gars en jogging
00:29 tacos.
00:30 Tacos, c'est la marque du jogging ! Imitation de l'Acos, c'est leur tenue pour aller voir
00:34 Roland Gratos.
00:35 Allez, c'est pas mal ! Mais vous, Bertrand Bonello et Pénélope Bagieu, si vous y êtes
00:42 allés, c'est pour être dans le jury du Champs-Élysées Film Festival.
00:46 Laura, t'en es au tiers de la chronique et t'as toujours pas fini l'intro, ressens
00:49 tes STP sinon je te tase ! Alors, oups, c'est mal parce que j'ai oublié d'enlever les
00:54 commentaires du rédac chef, donc c'est très gênant.
00:56 Pénélope Bagieu, vous êtes formidable, mais aussi autrice, dessinatrice de BD et
01:02 vous êtes jurée d'un festival de films.
01:05 Alors je trouve ça très logique, franchement, moi je vous aime tellement que je vous veux
01:08 partout, dans des festivals de films, dans des gouvernements et même pourquoi pas à
01:12 mon anniversaire.
01:13 Vous êtes dispo le 27 février ? J'ai donc compris pourquoi vous étiez avec nous ce
01:17 matin.
01:18 Bertrand Bonello, en revanche, je n'ai pas compris.
01:21 Vous avez entre autres réalisé « L'Apollonide », « Saint-Laurent » ou encore « Coma »,
01:26 films pour lesquels vous avez reçu de nombreux prix et vous êtes président du jury.
01:29 Depuis quand on met à la présidence des gens qui savent de quoi ils parlent ? Laura,
01:33 t'es au deux tiers de la chronique, t'es toujours pas rentrée dans le sujet et puis
01:37 t'évades anti-Macron, franchement, je te rappelle que dorénavant on est ni de droite
01:40 ni de gauche ni de droite.
01:41 Oh là là, décidément, les commentaires du rédac chef, vraiment c'est très gênant.
01:45 Laura, par contre, très bien le passage où tu suces les invités.
01:47 Oh là là, ça va pas enfin le rédac chef, c'est vraiment la honte.
01:51 Y'a des lycéens pour nous.
01:53 Mais revenons au Champs-Élysées Film Festival qui met à l'honneur les films indépendants.
01:58 Indépendants, c'est un terme qu'on entend souvent mais qui peut paraître flou.
02:01 Apprenez que cinéma indépendant signifie « pas financé par des grands studios »,
02:05 selon Wikipédia, et selon la ministre de la Culture, « financé par l'État comme
02:09 tout le reste ». Merci de ne pas faire de discours estomac.
02:12 Après, quand on entend cinéma indé, on ne pense pas au mode de production.
02:17 On imagine plutôt un genre de film, avec des titres vaguement poétiques et si longs
02:22 genre « Des nuages dans les cheveux et des rêves dans les poches, chronique noctambule
02:26 d'un enfant né plus tard ». Mais non, les films indépendants, c'est pas que ça.
02:30 Pulp Fiction, par exemple, c'est un film indépendant.
02:32 L'Innocent de Lou Garel, c'est un film indépendant.
02:34 Et aussi ma première claque cinématographique, Requiem for a Dream.
02:38 Je me souviens, moi, l'avoir vue à l'âge de la maturité, 14 ans.
02:41 C'était ma meilleure copine qui me l'avait montrée.
02:44 On l'avait matée en filmant un paquet de Lucky Strike à nous deux.
02:47 Quelle claque j'ai prise par ma mère déjà.
02:50 D'où tu fumes ? Par le film ! Après, je crânais en disant que Requiem for a Dream,
02:56 c'est trop mon film préféré, tout en snobant mes potos qui étaient restés à
02:59 bloquer à Titanic, que j'ai trouvé du jour au lendemain un peu trop commercial,
03:03 hyper prévisible niveau scénar.
03:04 Je me prenais pour une journaliste de première alors que j'étais en quatrième.
03:08 Je me la pétais de ouf alors que je comprenais même pas le titre.
03:12 Pour moi, un Requiem, c'était un chapitre qu'on allait étudier en maths.
03:15 Genre le Requiem de Pythagore.
03:16 Alors que maintenant je sais que c'est une chanson de Johnny.
03:23 Parce que ce qui est stylé avec ce genre de film, c'est qu'ils sont tellement stylés
03:27 que ça te rend stylé de les avoir trouvés stylés.
03:29 Laura, y'a beaucoup de fois le mot stylé, ça craint, tu vas passer pour la chroniqueuse
03:33 simplette.
03:34 Y'a qui d'autre comme camarade autour de la table ?
03:35 Non, c'est mal barré.
03:36 Ah non, c'est bon, tu peux garder la phrase telle qu'elle.
03:38 Bon, mais là tu arrives à la fin, il faut boucler en rappelant tous les termes abordés
03:43 parce qu'elle est un peu trop indé ta chronique.
03:46 Alors, dans les films indés, on tente des choses et même si parfois on ne comprend
03:50 pas tout, même si on peut se sentir perdu comme un touriste avec sa valise sur Le Champs-Elysées,
03:54 le plus souvent on en ressort avec des rêves dans les poches, des souvenirs de claques
03:58 23 ans après, des envies d'indépendance d'esprit, de s'affranchir des codes ou
04:01 simplement des commentaires d'un rédac chef.
04:03 Je t'emmerde Laura.
04:04 Merci !
04:05 Et Laurent, spectacle, attention, c'est la captation du spectacle, c'est à la Scala,
04:13 c'est samedi le 17 juin.
04:15 Donc il faut se maquiller pour venir ?
04:18 Oui, il faut venir avec des paillettes Nagui.
04:20 Et je l'ai vu ce spectacle, il était très très très drôle.
04:24 Oh, merci Pénélope.
04:25 C'est vrai, je sors, je vais faire des spectacles, je repars, je sors et je parle.