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Retrouvez Laura n'a pas compris dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/chronique-de-laura-domenge

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Amusant
Transcription
00:00 Laura Domogne ! Laura, avez-vous compris pourquoi Clovis Corniac était notre invité ?
00:06 Bien sûr, pour nous rappeler de garder la tête froide ! Excellent !
00:11 Oui, pour les auditeurs qui n'auraient pas compris ce trait d'esprit, je rappelle que le film s'appelle
00:15 "Les têtes givrées", d'où le jeu de mots.
00:17 A part ça, le film se passe dans une classe ECPA, en pleine montagne.
00:21 Alors oui, aussi étonnant soit-il pour nos auditeurs parisiens, figurez-vous qu'à la montagne,
00:26 il n'y a pas que des restos qui s'appellent "La Marmotte".
00:28 Et lorsqu'on n'est pas là sur les pistes à pavaner en Fusalpe, il y a aussi ce qu'on appelle "une vie".
00:34 Quel choc ! Quelle découverte pour les personnes qui, comme moi, avant leurs vacances,
00:37 dévalisent la pharmacie tel un premier jour de solde, prennent Aspivenin, anti-moustique,
00:42 anti-inflammatoire, anti-spasmodique, anti-douleur, anti-sceptique,
00:46 et répondent à la pharmacienne qui demande "Oh, mais vous partez où comme ça ?"
00:49 Eh bien, à Grenoble !
00:51 Ah, je vous ajoute des antidépresseurs aussi !
00:54 Et oui, je rappelle que la pharmacienne aussi est parisienne.
00:57 Mais revenons au film.
00:59 Dans ce petit village de montagne affecté par le réchauffement climatique,
01:03 vous incarnez un professeur remplaçant, ancien formateur de champions de ski
01:07 et qui tente de développer la pensée positive chez ses élèves.
01:10 Et là, une question me vient à l'esprit.
01:12 Vous arrive-t-il de faire cela en cours particulier à des personnes
01:15 qui ont fraîchement quitté le lycée depuis 20 ans ?
01:18 C'est pas pour moi, c'est pour une amie qui a des angoisses de mort, bien entendu.
01:22 C'est pas vrai que la pensée positive, c'est un petit déclic à avoir,
01:26 il suffit juste d'appuyer sur un bouton.
01:27 D'accord, mais lequel ?
01:29 Parce que sur le visage d'un ado, c'est pas ce qu'il manque !
01:33 Excellent !
01:34 C'est vrai ! Merci !
01:36 C'est vrai qu'en ces temps de crise climatique, c'est compliqué de se dire
01:39 "faut voir le bon côté des choses, on a peut-être plus de saison, mais on a un thermomix".
01:43 Quand la seule chose qui restera à bouffer, ce sera des insectes,
01:45 on pourra au moins se les faire en risotto.
01:47 Et quand il n'y aura plus d'insectes et qu'il ne restera que nos larmes,
01:50 on pourra s'en faire une petite sous-soupe.
01:51 On nous dit "faut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide".
01:56 À moitié ou à moitié vide !
01:58 Très très plein à moitié en tout cas !
02:00 Mais c'est vrai ce truc du verre à moitié plein ou à moitié vide,
02:03 moi je ne sais jamais et je n'ai jamais trop compris.
02:05 Pour moi, un verre rempli ou vidé qu'à moitié,
02:07 dans les deux cas, c'est un verre qui est servi par un crevard.
02:09 Voilà, je suis désolée.
02:11 S'il était totalement rempli, on ne se poserait pas la question
02:14 de comment le percevoir pour voir la vie du bon côté.
02:16 Donc, pour éviter de me prendre la tête dans les soirées,
02:18 je remplis mes verres à ras bord, coucou Leïla,
02:20 puis je les vois cul sec,
02:22 comme ça ils sont soit pleins, soit vides, comme moi.
02:26 (Rires)
02:29 Ce qui m'amène à cette réflexion, en pensée positive,
02:33 (Rires)
02:36 en pensée positive, comme en rhum coca,
02:38 il s'agit de trouver les bons dosages.
02:40 Et c'est bien d'être optimiste quand ça nous pousse à agir
02:42 pour changer les choses en mieux.
02:43 Par exemple, bon, j'ai pas d'exemple,
02:46 (Rires)
02:48 j'ai cherché jusqu'au dernier moment des exemples de pensée positive
02:51 qui auraient permis de…
02:52 On va tous mourir !
02:53 Pardon, excusez-moi, c'était moi la mie angoissée.
02:56 Pourtant, pensée positive, c'est accessible à tous,
02:58 c'est pas une question de niveau d'études, c'est ce que rappelle le film.
03:01 Le plus difficile, ce n'est pas de sortir de Polytechnique,
03:03 c'est de sortir de l'ordinaire, disait Charles de Gaulle.
03:06 Pas l'aéroport, le mec.
03:07 Les gens des fêtises, c'est pénible.
03:09 Ils sont toujours là.
03:10 À quoi bon faire du compost ? On va bientôt être du compost.
03:12 Oui Bernard.
03:13 À quoi bon manifester pour les retraites ?
03:15 On va bientôt être du compost.
03:16 Oui Bernard.
03:17 À quoi bon éteindre ce feu ?
03:18 On va bientôt être…
03:19 (Cris)
03:20 Sacré Bernard, qu'il repose en paix dans mon bac à géranium.
03:23 (Rires)
03:24 Mais de l'autre côté, il y a aussi les gens qui vont trop loin dans la pensée positive.
03:28 Ils sont là.
03:29 « T'sais, moi j'ai enfin réussi à accéder à la liberté suprême
03:31 de disposer de mon temps comme je le souhaite. »
03:33 D'accord, t'as perdu ton job et tu t'es fait larguer ?
03:35 (Rires)
03:37 Ce film me rappelle qu'on peut choisir le monde dans lequel on vit,
03:39 qu'on peut même en être acteur et en s'étant morose pour les défaitistes,
03:43 changeant pour les optimistes.
03:44 Ça fait du bien de se rappeler qu'à défaut de soulever les montagnes,
03:48 essayons déjà de les sauver.
03:49 Merci.
03:50 Joli !
03:51 Merci.
03:52 (Applaudissements)

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