L’émission, en collaboration avec le ministère de la Justice, ne sera plus seulement dédiée aux cold case.
Après une longue absence et l’annonce par Julien Courbet de l’arrêt du programme, « Appel à témoins » est finalement de retour pour un 4e numéro, ce lundi 12 juin à 21h10 sur M6. Aux côtés du présentateur, des avocats, magistrats, enquêteurs et proches des victimes tentent de relancer des affaires non élucidées, en incitant les téléspectateurs à apporter des éléments susceptibles de rouvrir ou faire avancer le dossier. L’une des nouveautés, c’est l’élargissement du champ d’action de l’émission : il ne s’agira plus uniquement de cold case, il sera également question de disparitions inquiétantes, de fugues, de délits de fuite. Jean-Marie Goix, le producteur, et l’ancien Procureur général Jacques Dallest, spécialiste des cold case et participant à « Appel à témoins », sont les invités médias de Célyne Baÿt-Darcourt
Après une longue absence et l’annonce par Julien Courbet de l’arrêt du programme, « Appel à témoins » est finalement de retour pour un 4e numéro, ce lundi 12 juin à 21h10 sur M6. Aux côtés du présentateur, des avocats, magistrats, enquêteurs et proches des victimes tentent de relancer des affaires non élucidées, en incitant les téléspectateurs à apporter des éléments susceptibles de rouvrir ou faire avancer le dossier. L’une des nouveautés, c’est l’élargissement du champ d’action de l’émission : il ne s’agira plus uniquement de cold case, il sera également question de disparitions inquiétantes, de fugues, de délits de fuite. Jean-Marie Goix, le producteur, et l’ancien Procureur général Jacques Dallest, spécialiste des cold case et participant à « Appel à témoins », sont les invités médias de Célyne Baÿt-Darcourt
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00:00 Bonjour, Céline Bidarco, deux invités médias avec vous pour évoquer le retour d'Appel
00:04 à témoins sur M6, émission qui incite les téléspectateurs à apporter des indices
00:08 pour tenter de résoudre des affaires non élucidées.
00:10 Bonjour Jean-Marie Gois, vous êtes le producteur de ce programme qui revient pour un quatrième
00:14 numéro après une longue pause.
00:16 Vous allez nous expliquer pourquoi.
00:17 Je salue Jacques Dalleste, bonjour à vous, ancien procureur général, auteur d'un
00:21 rapport sur les cold case et dossiers criminels dont on ne trouve pas le coupable.
00:24 Vous serez présent sur le plateau ce soir aux côtés d'enquêteurs, d'avocats, de
00:27 proches de victimes.
00:28 C'est une émission présentée par Julien Courbet.
00:31 Il n'y a plus Nathalie Renou, tiens Jean-Marie Gois, comment ça se fait ?
00:33 Non, simplement Nathalie, elle tient les rênes du 12h45 de Renavant donc elle n'a
00:40 plus beaucoup de temps pour elle et elle va aussi faire beaucoup d'enquêtes criminelles
00:42 sur W9 la saison prochaine.
00:45 Elle n'avait plus le temps.
00:46 Elle n'avait plus beaucoup de temps.
00:47 Julien Courbet avait confirmé en avril l'arrêt de ce programme.
00:50 Vous pouvez nous expliquer ce qui s'est passé ? Il a parlé trop vite ?
00:52 Oui, non mais il n'a pas été assez clair.
00:55 L'idée c'est qu'on avait envie de procéder à certains changements.
00:59 Donc tout ça, vous savez, une émission de télévision, deux heures de direct, comme
01:03 ça, ça ne se fait pas comme ça en un claquement de doigts.
01:05 Donc il nous a fallu du temps pour trouver des bonnes histoires et faire des aménagements
01:09 au programme.
01:10 Notamment, vous avez élargi votre domaine d'action.
01:14 Il n'y aura plus seulement des cold case mais aussi des disparitions inquiétantes,
01:18 des fuites, des délits de fuite, même des retrouvailles familiales ?
01:20 Voilà, les retrouvailles je les mets à côté parce que ce ne sont pas des affaires
01:25 judiciaires.
01:26 Si on y est allé sur ce type d'histoire, c'est que des téléspectateurs nombreux
01:30 nous ont demandé un coup de main de l'aide parce que souvent on est sous X, on recherche
01:35 sa famille et pourquoi pas lancer un appel à témoin sur M6.
01:38 Ça sera plutôt en fin d'émission.
01:40 Et sinon oui, on fait d'autres types de...
01:43 Il y a un accident de la route par exemple avec la recherche d'un fugitif.
01:46 Donc ça, ce n'était pas dans les premières émissions.
01:49 - Jacques Dalleste, pourquoi avez-vous accepté de participer à ce programme et quel sera
01:53 votre rôle ?
01:54 - Alors écoutez, j'ai accepté de participer à cette émission que j'ai toujours trouvée
01:58 intéressante.
01:59 D'ailleurs, j'avais trouvé intéressantes les premières émissions il y a longtemps
02:02 de Jacques Pradel.
02:03 - Donc perdu de vue ? Témoin numéro un ?
02:05 - Pourquoi ? Parce qu'il y a un moment où une enquête judiciaire peut être dans une
02:08 impasse et on sait que le témoignage peut être un élément déterminant dans une enquête
02:13 criminelle, une enquête judiciaire.
02:15 Et que j'ai une petite expérience de cela et j'ai répondu volontiers à l'invitation
02:19 de Jean-Marie pour être l'expert, entre guillemets, le juriste qui peut essayer de compléter
02:25 des informations et les fournir au grand public.
02:27 - Cette émission fait-elle l'unanimité au sein de votre profession ?
02:31 - Je ne sais pas.
02:32 Alors je l'ai écrite d'ailleurs dans un livre.
02:34 Moi, je suis partisan justement de la médiatisation du moment qu'elle est bien faite, qu'elle
02:38 est sérieusement faite, dans des affaires qui sont un peu le dernier espoir pour les
02:43 familles.
02:44 Alors je sais que certains magistrats n'aiment pas ce genre de choses, mais je crois qu'il
02:46 faut vivre avec son temps.
02:47 Quand une affaire n'avance plus, il faut utiliser les médias le plus généralement
02:51 possible.
02:52 - Les témoignages ne sont pas soumis au secret de l'instruction ?
02:56 - Alors ce sera ensuite au juge d'instruction, à la justice, d'analyser ces témoignages.
03:01 Mais on l'a vu dans le passé, si une révélation est faite dans un dossier toujours en cours,
03:06 ça peut être très utile pour les enquêteurs qui continuent à travailler sur ces dossiers,
03:09 vérifier si le témoin en question est sérieux, si ce qu'il peut dire peut être nécessaire
03:14 pour le progrès du dossier.
03:16 - Ce sont des dossiers toujours en cours ou des dossiers clos, Jean-Marie Goix, vous allez
03:20 traiter ?
03:21 - Il y a les deux.
03:22 L'un des changements, on n'en a pas parlé, mais qui est important, c'est que les téléspectateurs
03:27 nous reprochaient dans les précédents numéros de ne pas savoir quelles étaient les informations
03:31 apportées par les téléspectateurs lorsqu'ils appellent le 0800 10 11 21.
03:35 Et donc là, cette fois-ci, on va, sans donner l'identité des gens, forcément, mais au
03:40 moins essayer de repérer quelles sont les informations nouvelles.
03:43 Les familles qui sont sur le plateau, il va y avoir une vingtaine de personnes, vingtaine
03:47 de familles, elles attendent des éléments nouveaux pour permettre soit de ne pas classer
03:52 le dossier, soit le rouvrir.
03:54 - Pourquoi ce n'était pas possible avant de connaître les témoignages qui valaient
03:59 pendant l'émission ?
04:00 - Simplement, la call room était tenue par le ministère de l'Intérieur dans les précédents
04:06 numéros qui étaient un peu timides par rapport à ça.
04:10 Et donc, maintenant qu'on a récupéré la gestion de cette cellule téléphonique, on
04:15 va pouvoir le faire.
04:16 On a vérifié avec les procureurs, etc.
04:18 Et c'est possible.
04:19 - Ça veut dire que vous ne collaborez plus avec le ministère de l'Intérieur et le
04:21 ministère de la Justice ?
04:22 - Ça veut dire qu'avant, on avait un barnum colossal entre la chancellerie, les juges,
04:28 les procureurs, les gendarmes, les policiers.
04:31 Et on avait du mal, nous, à nous y retrouver de manière éditoriale pour avoir un peu
04:36 notre liberté de choix des sujets.
04:38 Donc là, on s'est dit, puisque c'est la justice qui mène les enquêtes en France
04:43 et qui dirige les enquêtes, pourquoi ne pas rester seulement avec la justice et puis,
04:48 nous, nous occuper du reste.
04:50 - Quand un dossier est clos par la justice, Jacques Dallès, c'est légal de faire des
04:53 appels à témoins ?
04:55 - Oui, puisqu'un dossier peut être rouvert à tout moment.
04:58 - N'importe quand ?
04:59 - À tout moment, avec une seule réserve, la prescription.
05:02 Si l'affaire est trop ancienne, juridiquement, elle ne peut plus donner lieu à de poursuites
05:06 nouvelles.
05:07 Mais ce n'est pas le cas pour les affaires dont nous parlons ce soir.
05:10 Je crois qu'on doit donner un dernier espoir à la famille en utilisant tous les moyens
05:14 légaux, qui seront ensuite contrôlés et validés par l'institution.
05:18 Et je crois que ça, c'est quelque chose qui peut être déterminant.
05:20 - Ce genre d'émission existe quasiment partout dans le monde.
05:22 En Allemagne, ça fait 50 ans qu'il y en a une qui est à l'antenne.
05:26 Aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Suède, en Israël.
05:27 Comment se fait-il qu'on soit peut-être plus frileux en France, Jacques Dallès ?
05:30 - En France, on est souvent frileux par les innovations.
05:33 Dans certains pays, on distribue aux détenus des calendriers avec des call-case parce qu'on
05:38 sait que dans les prisons, on parle.
05:40 Il y a eu des confidences qui sont retenues.
05:41 On utilise la généalogie aussi génétique pour élucider des crimes anciens.
05:46 Je pense à une affaire de 1956 qui a été résolue en 2021, 65 ans après, aux Etats-Unis.
05:52 Grâce à la généalogie génétique, on ne doit pas baisser les bras.
05:55 Il faut utiliser encore une fois tous les moyens du mouvement qui sont légaux.
05:59 - Vous, vous êtes favorable aux moyens que vous venez de citer ?
06:01 - Tout à fait.
06:02 Encore une fois, ils doivent être ensuite validés, analysés, sanctifiés par la justice.
06:07 - Vous me disiez même tout à l'heure avant de démarrer que vous étiez favorable à
06:11 des procès filmés, diffusés en direct.
06:13 - Oui, je pense que la loi permet maintenant d'enregistrer mais de diffuser une fois que
06:17 l'affaire est définitivement jugée.
06:19 Je crois qu'on pourrait aller plus loin.
06:20 Pourquoi ?
06:21 Pour la pédagogie du public, lui montrer comment fonctionne sa justice.
06:26 Et rien ne vaut la réalité, qui sera toujours meilleure que la fiction.
06:30 - Jean-Marie Gouas, je sais qu'on est sur M6 et que l'audience est importante sur une
06:33 chaîne privée.
06:34 Mais est-ce qu'on peut imaginer que, quoi qu'il arrive, même si les chiffres ne sont
06:37 pas terribles demain, appelle un témoin soi-maintenu parce que c'est un programme nécessaire
06:42 et citoyen ?
06:43 - La chaîne aime beaucoup ce programme.
06:46 Maintenant, je ne peux pas vous répondre.
06:48 Je ne sais pas.
06:49 On verra demain matin, à 9h03.
06:50 - Programme nécessaire et citoyen, Jacques Dalleste ?
06:54 - Oui, je crois que c'est ça.
06:55 Il faut que nos concitoyens puissent être acteurs.
06:58 Ils peuvent l'être un jour en étant jurés.
07:00 Il faut qu'ils soient acteurs, éventuellement, dans les affaires, les tristes affaires qu'on
07:03 évoquera ce soir.
07:04 - On rappelle le numéro de téléphone du Store d'Art, Jean-Marie Gouas ?
07:08 - 0800 10 11 21, qui sera ouvert un petit peu, quelques minutes avant l'émission.
07:12 Et une adresse mail, l'appelatémoin@m6.fr.
07:14 Il y a un S à témoin.
07:16 - Merci d'être venu ce matin sur France Info.
07:19 Il n'y a pas la témoin avec qui on reste donc c'est ce soir 21h10 sur M6.