Les Vraies Voix du sport avec Jean-Marc Ferreri
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SportTranscription
00:00 En direct de Marseille, Sud Radio, 19h19h30, les vraies voix du sport.
00:07 Et nous sommes en direct de l'Arplex à Marseille sur la Canobière.
00:11 Et Marseille c'est une ville de football.
00:14 Il y a deux semaines dans les vraies voix du sport, on avait fait un flashback pour les 30 ans de la victoire marseillaise en Ligue des champions.
00:20 Et on a le bonheur d'avoir avec nous un de ceux qui portait le maillot de l'OM il y a 30 ans.
00:25 On va parler avec lui évidemment de l'OM, on va parler de sa grande carrière, on va parler du football français et du football mondial.
00:31 Bonsoir Jean-Marc Ferreri.
00:33 Bonsoir à tous.
00:35 Alors tout d'abord je vais vous poser une question colle.
00:38 Avec Manuel Amoros, vous partagez un point commun unique pour des footballeurs français.
00:44 Est-ce que vous savez lequel ?
00:46 Oui.
00:47 Ah bah allez-y.
00:49 Une anecdote d'ailleurs, c'est Alain Giresse qui m'a dit ça quelques années plus tard dans le titre de champion d'Europe.
00:54 Il dit "ben écoute Jean-Marc, tu sais que tu es le seul joueur français à avoir fait le double des champions d'Europe des nations, champion d'Europe des clubs, avec un club français".
01:02 Je lui dis "ah bon, effectivement, puisque j'avais été champion d'Europe 1984 et champion d'Europe 1993 et Manu effectivement, et aussi même s'il n'était pas à Munich, il est aussi effectivement champion d'Europe".
01:14 Ah bah écoutez, ça au moins c'est quelqu'un qui connaît bien le football puisque peu de gens le savaient.
01:18 J'ai testé avant, j'ai testé avant à la Plex de Marseille.
01:22 Et vous êtes, alors là vous avez eu la réponse directe "bravo, vous êtes bienvenu dans un quiz football".
01:27 Justement, on va revenir sur cette victoire, on va commencer comme on est à Marseille par l'OM.
01:32 30 ans après, quels souvenirs gardez-vous de cette victoire et de cette épopée européenne unique, puisque Marseille est encore le seul club français à avoir gagné la Ligue des champions ?
01:41 Alors on a un peu revécu ça la semaine dernière, il y a 15 jours, pour notre anniversaire, avec cette date qui était magnifique évidemment.
01:52 Il y avait beaucoup de monde sur le bioport pour venir un petit peu nous célébrer, c'était très émouvant.
01:59 Évidemment, ça fait 30 ans, on a l'impression, ce qu'on disait avec les potes, avec Guilherme Deschamps, Eric Di Meco et tous les autres, on a l'impression que c'était hier.
02:07 Et pourtant, il y a 30 années, c'est énorme qu'ils se sont passés, ça reste des souvenirs très présents, merveilleux évidemment, puisque ça reste toute une vie.
02:15 Quand on gagne une Coupe du monde aussi, ça reste gravé à jamais.
02:19 Gagner une Coupe d'Europe avec le seul club français, c'est l'Olympique de Marseille, ça reste aussi pour le moment gravé à jamais dans nos mémoires.
02:26 Et 30 ans après, vous gardez un souvenir ému, on le sent, de la victoire de l'OM en Ligue des champions.
02:31 Et 39 ans après, là c'était carrément le premier titre de l'histoire du football français, le titre de 84 avec les Bleus, la Banda Platini, comme on l'appelait, vous en gardez quel souvenir ?
02:42 Mais là aussi, merveilleux. Alors là, c'était un contexte pour moi différent, parce que j'étais un peu le petit jeune de l'équipe.
02:48 Il y avait une génération...
02:50 Vous aviez 22 ans ?
02:51 Oui, deux trentenaires, avec Bernard Lacombe, Dominique Rocheteau, Michel, bien sûr Platini, Tigana, Giresse, René Girard, donc que des vieux briscats entre guillemets.
03:02 Et puis nous, les petits jeunes qui arrivions, Daniel Bravo, Bruno Vélone.
03:06 Et donc, c'était bien compliqué de se faire une place de titulaire dans cette équipe, surtout moi avec Michel Platini qui était en numéro 10 devant moi.
03:17 Et il y avait déjà deux numéros 10, Platini et Giresse, voire trois avec Gengini.
03:21 Exactement, puis José Touré qui arrivait. C'est une époque où il y avait de très grands numéros 10.
03:26 Et puis des petits jeunes comme Gérald Passy, comme Philippe Bercruis, José Touré qui était extrêmement doué aussi.
03:32 Donc il y avait une génération, c'était une génération des numéros 10. Il n'y en a plus trop aujourd'hui.
03:37 C'est vrai.
03:39 C'est un souvenir pour moi merveilleux. J'avais eu la chance de jouer cette demi-finale à Marseille-France-Portugal.
03:46 Énorme match.
03:48 Oui, beaucoup de supporters m'en parlent encore.
03:51 Nombreuses années plus tard, il y avait une ambiance au Vélodrome qui était magique avec ce renversement de situation.
03:58 Et celui marqué par Platoche dans la prolongation qui était un moment merveilleux aussi de ma vie.
04:04 Suite à un débordement énorme de Jeannot Tigana.
04:07 Vous avez dit un mot "Coupe du monde". Vous en avez disputé une, 86.
04:12 Ça ne s'est pas joué à grand chose. Pour vous c'est bleu. Ils pouvaient la gagner la Coupe du monde 12 ans avant 98 ?
04:18 Je pense que oui. Je pense que sur le papier on était plus fort que les Argentins.
04:24 On avait éliminé le Brésil qui était une équipe incroyable.
04:27 Quand on voit les joueurs qui composaient cette sélection avec le pelet blanc Zico.
04:34 Il y avait Socrates au milieu de terrain. Il y avait Falcao, ils avaient un milieu de terrain fantastique.
04:40 Carica devant.
04:42 Oui, deux des grands joueurs. On a réussi avec une première période très difficile avec trois arrêts monumentaux de Joel Batts.
04:49 A rester dans cette dose-carte finale.
04:52 Parce que sinon les Brésiliens auraient pu mener au score.
04:55 On a réussi à les éliminer au pénalty avec ce pénalty de Luis Fernandez.
04:59 Oui mon petit bonhomme.
05:01 Avec la voix de Thierry évidemment.
05:04 On fait le plus difficile en éliminant cette équipe qui était merveilleuse de Brésil.
05:09 Je pense que les Allemands étaient moins forts sur le papier tout du moins.
05:12 Mais encore une fois on est arrivé avec Michel Platini qui était très amoindri avec une blessure.
05:18 Alain Giresse aussi. Moi je m'étais aussi blessé.
05:22 On n'était pas là sur cette demi-finale. Les Allemands nous ont battus de manière logique.
05:28 Et puis vous aviez sorti l'Italie championne du monde, le Brésil une des meilleures équipes du monde.
05:33 Quand les Allemands avaient sorti le Mexique et le Maroc sans leur manquer de respect,
05:37 ce n'était quand même pas les mêmes matchs.
05:39 Avant on ne laisse pas la même quantité d'énergie théoriquement non ?
05:42 Absolument. J'avais oublié effectivement ce huitième de finale à Mexico
05:46 avec un très gros match de notre part, un 2-0 pour les huitièmes de finale.
05:51 C'était l'équipe championne du monde. C'était une équipe très forte.
05:55 C'était une équipe italienne avec une défense de fer.
05:57 Et on avait fait le travail.
05:59 On a éliminé effectivement deux équipes qui étaient au-dessus du lot, l'Italie et le Brésil.
06:04 Et ça reste quand même un grand échec.
06:06 Même si pour moi ma carrière d'avoir fait quand même la médaille de bronze en mettant un but face à la Belgique.
06:12 Oui, en bas de classement.
06:13 Oui, ça reste quand même un bon souvenir.
06:16 Encore un point commun avec Manuel Amoros.
06:18 Vous aviez marqué tous les deux ce soir-là, vous dans le jeu et Manuel Amoros sur pénalty.
06:22 Oui, c'est vrai.
06:24 Alors on va parler de l'OM comme on est à Marseille.
06:26 Vous avez porté le maillot de l'OM,
06:28 notamment en 93 la plus grande épopée de l'histoire du football français en Coupe d'Europe.
06:32 L'OM, qu'est-ce qu'il a de plus ce club dans le cœur des Français ?
06:37 Ce qui est bien dans ma carrière, c'est que j'ai fait Bordeaux juste avant,
06:41 cinq ans avec l'Audebesque, qui était le plus grand club de l'époque,
06:44 avec Emmezake, Jeannot Tigana, une grande équipe de Bordeaux, Patrick Batiston notamment.
06:51 Après je suis allé dans le club Ligual Olympique de Marseille.
06:54 Mais si on peut faire une analogie un peu entre les deux clubs,
06:57 c'est les deux clubs au niveau des structures qui étaient fantastiques.
07:01 Mais je mettrais quand même évidemment un avantage à l'OM sur ses supporters,
07:06 même si le Parc d'Escure, le stade Chabond-Elmas, c'était un stade où je me sentais vraiment très bien.
07:13 C'était un peu mon jardin, après le stade Abbé Deschamps, où je suis resté longtemps au Cerf.
07:18 Mais l'OM, c'est une passion, les gens vivent pour ce club.
07:23 Tous les jours, tout le monde vous en parle, du député au président d'une grande entreprise,
07:32 à celui qui travaille dans une usine, à la boulangère du coin,
07:36 tout le monde parle de l'OM, c'est vraiment une institution, c'est une religion à Marseille.
07:41 C'est une ville vraiment à part, on peut comparer Marseille au Napoli.
07:46 Est-ce que l'OM aujourd'hui pourrait redevenir un club capable de regagner une Coupe d'Europe ?
07:51 Peut-être pas la Ligue des Champions en un premier temps,
07:54 mais au moins une Ligue Europa ou une Ligue Europa Conférence ?
07:56 Je rappelle que Marseille est le club qui a joué le plus de finales de Coupe d'Europe,
08:00 dans le foot français évidemment.
08:02 Je fais tout pour, étant donné qu'on commence les finales.
08:07 Je viens de faire Budapest, je suis arrivé hier de Prague, avec deux finales.
08:12 C'est ce qu'on a dit d'ailleurs en commentaire, on a envie d'avoir enfin un club français.
08:17 En plus, moi qui commence la Ligue Europa sur M6W9 depuis 15 ans,
08:22 vraiment les clubs français sont au-dessus de ce qu'on peut voir.
08:27 Dans la finale Fiorentina contre West Ham, les deux équipes étaient largement prenables
08:33 pour un club français, pour nous notamment qui étaient dans ce groupe.
08:37 Pour l'OM évidemment, pour Nantes et Rennes qu'on a suivi toute la saison.
08:41 Et l'autre finale, pareil, c'est Villiers et la Roma.
08:45 Ce n'est vraiment pas au-dessus de ce qu'on a en France.
08:48 C'est même moins fort.
08:50 Et pourtant, eux, ils sont en finale tous les ans.
08:52 Donc il y a un vrai problème, je pense, de mentalité française.
08:57 Parce que sur la qualité des joueurs, les clubs français sont vraiment largement au-dessus de tous ces clubs.
09:03 - Jean-Marc Ferrier, de mentalité ou de mental, on enlève "ité" à la fin.
09:07 Est-ce qu'il n'y a pas un problème de mental des joueurs français ?
09:10 - Il faut se poser la bonne question. Je pense que c'est la bonne réponse.
09:15 Ce n'est pas possible qu'avec autant de talent l'équipe de Rennes sur le plan du jeu, sur le plan de la qualité offensive,
09:23 c'est plus fort que de nombreuses équipes que j'ai commentées cette saison en Ligue Europe 1 et en Ligue Europe 1 Conférence.
09:29 Donc ce n'est pas normal qu'ils se fassent éliminer chez eux face au Shakhtar Donetsk.
09:34 Pour Nantes, c'est un peu plus logique face à la juventus de Thuram.
09:37 Nice contre Vall.
09:39 - Le match à Nice cataclysmique.
09:42 - Oui, ils devaient passer. C'est pas une énorme équipe sur le papier.
09:46 - Ce n'est pas le Real Madrid.
09:48 - Non, non. La Ligue Europe 1 Conférence et la Ligue Europe 1, un club français, j'en suis persuadé, la gagnera, j'espère la saison prochaine.
09:55 - Restez avec nous Jean-Marc Ferrier. On est ensemble jusqu'à 19h30.
10:00 On va parler du football actuel, on va reparler de l'OM, du football français et du football mondial.
10:05 Comment vous le trouvez par rapport à l'époque où vous jouiez ?
10:08 On se retrouve tout de suite sur Sud Radio dans "Les vraies voies du sport".
10:11 - Les vraies voies du sport.
10:13 - Et on est très heureux pour ces vraies voies du sport, depuis Marseille, depuis l'Arplex, la Canobière, d'être en compagnie d'un joueur champion d'Europe 84 avec les Bleus,
10:22 troisième de la Coupe du Monde 86 avec les Bleus et champion d'Europe 93 avec l'OM, Jean-Marc Ferrier, pour parler football et le football actuel.
10:31 Le football actuel, Jean-Marc Ferrier, il y a beaucoup plus d'argent qu'à votre époque. Je pense que tout le monde sera d'accord là-dessus.
10:37 Il y a des rumeurs de rachat de l'OM en ce moment, c'est un secret pour personne, tous les médias en parlent.
10:42 Est-ce que ça ne pourrait pas rééquilibrer le football français où financièrement il y a le PSG et les autres équipes ?
10:49 - C'est sûr qu'aujourd'hui, tous les clubs, ce qu'on peut constater, c'est que les clubs les plus riches sont en haut de l'affiche.
10:57 On le voit avec Manchester City qui est un club avec beaucoup de fonds étrangers, beaucoup d'argent et on sait que ça passe par là.
11:08 Même si on a un petit contre-exemple en France avec le PSG avec tout l'argent qu'injectent les Qatar, ils ne sont pas arrivés à passer la barre des huitièmes de finale de Champions League.
11:20 Sinon, globalement, tous les grands clubs européens qui sont très riches gagnent la Champions League ou sont dans le dernier carré.
11:28 Donc effectivement, à l'OM, pour le moment, malgré la grande manche financière que peut apporter Frank McCourt et les moyens américains,
11:37 c'est vrai qu'aujourd'hui le haut niveau passe par des moyens financiers qui doivent être très importants.
11:45 - Quand vous voyez, parce que c'est complètement fou, l'argent que mettent par exemple les clubs saoudiens pour récupérer Cristiano Ronaldo ou Benzema,
11:54 est-ce que vous ne dites pas que le foot est devenu fou et que finalement, peut-être qu'un jour, les clubs saoudiens ou qu'Atari ou ce que vous voulez étant extrêmement riches,
12:02 ou peut-être chinois demain, ça ne pourrait pas devenir les grands clubs mondiaux à la place des clubs européens ou sud-américains ?
12:07 Parce qu'il y a de très grands clubs en Amérique du Sud.
12:10 - Ça commence. On voit de plus en plus, il n'y a pas que le PSG qui est sous l'air qu'Atari, on voit Newcastle, on voit des grands clubs aujourd'hui
12:19 qui sont pris en main par des grands fonds d'investissement américains, chinois ou saoudiens.
12:25 Donc de plus en plus, on va attendre à ça parce que ce que je viens de dire, c'est que le football de très haut niveau demande des moyens colossaux.
12:36 Donc on va effectivement de plus en plus sur cette main financière étrangère.
12:41 - Mais les clubs européens pourraient devenir des clubs de seconde zone vu comme ça ou pas ?
12:46 Si jamais, quand on voit 200 millions d'euros pour Cristiano Ronaldo, les chiffres sont fous.
12:51 - Oui, je ne pense pas parce que le championnat d'Arabie Saoudite, personne s'y intéresse et il n'est pas diffusé, il n'est diffusé nulle part.
12:59 Donc ça reste quand même un micro-marché j'allais dire.
13:03 Ce championnat par contre... - Micro-marché mais maxi-checké !
13:07 - Oui, maxi-checké avec des joueurs en fin de carrière qui ont dépassé la trentaine et qui vont là-bas pour vivre une aventure.
13:19 Ce qui peut me blesser d'ailleurs, Perpex, c'est que jouer le championnat d'Arabie Saoudite quand vous avez gagné ou dans votre carrière
13:31 comme un Cristiano Ronaldo, un Karim Benzema ou Léo Messi, bon Léo Messi lui, son choix...
13:37 - Je crois à la Floride ! - Oui, il me paraît plus... Il fait un peu meilleur quand même, la qualité de vie, un peu plus sympa à Miami.
13:45 Certainement qu'en Arabie Saoudite, mais ils ont tout gagné, ils ont gagné énormément d'argent.
13:52 Le fait d'aller là-bas pour l'argent, je ne comprends pas ce choix-là. Et puis pour le football, encore moins.
13:58 - Jean-Marc Ferreri, vous avez été un fabuleux dribbler à l'époque. Quand vous voyez le football actuel, on va parler vraiment jeu,
14:06 comment est-ce que vous le jugez par rapport à celui de votre époque ? Certains disaient que le plus beau jeu, c'était celui des années 80
14:12 avec les fabuleux numéro 10 qu'il y avait à l'époque. Il y avait Platini, il y avait Giresse, il y avait Jean Gini, il y avait Zico, il y avait Socrates,
14:19 il y avait Matheus, il y avait vous, il y avait plein de... Est-ce que vous êtes d'accord que c'était plus beau le football ?
14:25 On ne va pas faire du "c'était mieux avant" il y a 40 ans qu'aujourd'hui.
14:28 - Il manque un petit joueur, vous avez oublié, c'est Diego Maradona.
14:32 - Oui, parce que peut-être que je n'ai pas voulu rappeler inconsciemment le mauvais souvenir des Olympiens, parce qu'on l'avait promis à Marseille
14:39 et il n'était pas venu. - Moi j'ai un bon souvenir face à lui, j'ai joué trois fois contre lui. Je suis un des rares joueurs français d'ailleurs
14:45 à avoir joué trois fois contre lui quand il était à Naples avec Bordeaux. Avant-coupe de l'UEFA, quand Naples gagne la coupe de l'UEFA,
14:51 et puis l'offense argentine d'avant-coupe du monde où on avait gagné 2-0 à Paris, où il avait marqué un but.
14:56 Donc j'ai un bon souvenir face à Maradona, mais Maradona était aussi évidemment un immense numéro 10.
15:01 Il y en avait beaucoup plus, c'est vrai qu'aujourd'hui les systèmes sont plus compliqués, les joueurs souvent,
15:08 dans les centres de formation notamment en France ou même en Europe, ont privilégié peut-être les grands gabarits, très physiques,
15:14 et c'est un petit peu, évidemment le côté technique est un peu délaissé. C'est vrai qu'on s'en rend compte, même s'il y a des belles équipes,
15:24 avec notamment Séville qui a proposé un bon football tout au long de la saison, mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de Sud-Américains
15:30 qui amènent cette touche technique. Mais sinon globalement, c'est vrai qu'on s'ennuie beaucoup plus sur le football d'aujourd'hui.
15:37 Sauf les grands clubs comme Manchester City. J'ai commenté la Roma, la Roma pour moi sur le papier c'est une équipe très défensive,
15:44 où il y a quand même peu de talent individuel, et pourtant ils ont été en finale de Ligue Europe à Conférence.
15:50 C'est l'effet Mourinho ça ! Vous avez parlé de Maradona, vous avez affronté trois fois,
15:54 quels sont les joueurs que vous avez affrontés qui vous ont le plus impressionné ?
15:58 Evidemment Maradona, mais j'en ai tellement affronté dans ma carrière. Rudi Völler avec qui j'ai joué.
16:06 Avant centre allemand au Champion du Monde 90 ?
16:09 Oui, et Klos Salobs avec qui j'ai joué aussi. Allemand aussi à Bordeaux, j'ai fait une grande saison avec lui,
16:15 je m'entendais très bien avec Klos. Renzo Schifo dans un autre registre.
16:19 Un numéro 10 encore, belge ?
16:21 Oui, j'ai côtoyé Girondin Bordeaux et Ausserre, j'ai côtoyé vraiment deux grands joueurs dans ma carrière.
16:29 Peut-être le plus grand c'est Diego Maradona, et évidemment la chance de jouer aussi avec Michel Platini,
16:34 qui était un immense joueur.
16:36 Justement ceux avec qui vous avez joué qui vous ont le plus impressionné ? Pas adversaire mais la partenaire.
16:41 Platini bien sûr.
16:43 Alain Giresse aussi, dans son style différent de Michel Platini, était un immense joueur.
16:49 J'ai côtoyé aussi d'autres grands joueurs, il y en a eu tellement, j'ai quand même fait 22 ans de carrière.
16:57 Oui, ce qui est très long de faire une sélection.
17:01 Oui, en double grande c'est compliqué.
17:03 Je dirais quand même Michel Platini en sélection Alain Giresse, vraiment fantastique, au-dessus du lot.
17:10 Et dans les joueurs actuels, lesquels vous font le plus rêver ?
17:15 C'est Kylian Mbappé, il a un pouvoir d'accélération.
17:20 Quand je jouais, on me disait souvent que j'avais aussi un gros pouvoir d'accélération sur mes dribbles,
17:28 mais je crois que Kylian a le meilleur par très très haut, et il va à 2000 à l'heure.
17:32 C'est impressionnant de le voir jouer, je suis assez admiratif de son jeu.
17:39 Après j'aime beaucoup l'équipe de Manchester City aussi.
17:42 Ernie Galland, c'est un fabuleux joueur.
17:44 Oui, mais ce n'est pas le style de joueur que j'adore.
17:48 Léo Messi m'a vraiment impressionné tout au long de sa carrière,
17:54 même s'il a été beaucoup critiqué avec le PSG cette saison.
17:57 C'était un pied gauche fabuleux.
18:00 On compare souvent, je n'ai pas joué contre Léo Messi, je l'ai souvent commenté,
18:04 avec le parallèle avec Diego Maradona,
18:07 mais peut-être Maradona avait une touche de talent encore supérieure à Léo Messi.
18:12 Aujourd'hui, on va finir sur l'équipe de France.
18:15 Vous l'aimez cette équipe de France actuelle, vice-championne du monde ?
18:19 On parle de Messi, ça ne s'est pas joué à grand-chose contre les Argentins en finale quand même.
18:23 Regret éternel.
18:24 Oui, j'y étais, puisque la Fedé avait alloué un avion.
18:29 On était tous les champions d'Europe, pas mal de champions d'Europe sur cette finale.
18:35 C'est vrai qu'on est passé à travers à long moment du match.
18:38 Il y a eu la réaction de Didier qui a changé de joueur important.
18:42 Le but après le pénalti qui a changé.
18:45 C'est vrai qu'on était tout proche de l'emporter.
18:48 J'ai vu une grande équipe d'Argentine sur au moins plus d'une heure de jeu.
18:54 C'est vrai qu'ils ont bien maîtrisé cette finale.
18:57 Même si ça nous laisse beaucoup de regrets avec cette occasion de Colombo-Aigny,
19:00 qui aurait pu être décisive.
19:02 Si celle-là était rentrée, je peux vous dire que c'était, comme on disait, le casse du siècle.
19:07 Merci beaucoup, c'était un plaisir de vous avoir avec nous, Jean-Marc Ferreri.
19:12 Merci à vous et au plaisir de se revoir.
19:15 Au plaisir, champion d'Europe 93 avec l'OM, champion d'Europe 84 avec les Bleus,
19:20 troisième de la Coupe du Monde avec les Bleus également en 86,
19:24 plus champion de France, vainqueur de la Coupe de France.
19:26 On ne va pas faire tout son palmarès.
19:28 Je vous donne une info qui est tombée il y a quelques instants,
19:31 très importante pour Sud Radio.
19:33 Vous êtes désormais 800 000 à être abonnés à la chaîne YouTube de Sud Radio.
19:39 Alors, en mon nom et au nom de tout, tout, tout le monde sur Sud Radio,
19:43 on vous dit un immense merci.
19:45 Tout de suite, on va parler rugby.
19:47 Oui, parce que je vous le rappelle, à 21h05 en direct depuis Anoeta à Saint-Sébastien,
19:51 Stade Toulousain Racing 92, en demi-finale du Top 14.
19:55 Et moi, je vous retrouverai lundi 19, puisque je prends une petite semaine de vacances.
19:59 Vous retrouverez Frédéric Brindel et Cécile de Ménibus lundi.
20:02 On se retrouve tout de suite pour le rugby.