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00:00 Avec Lutz et notre invité, on parlait d'albums, de chansons, il adorait chanter pour son film Guy, qui lui a valu le César.
00:08 Tout de même, c'était formidable !
00:11 C'est un souvenir magnifique !
00:12 Tu as eu quelques mollières aussi !
00:14 Deux !
00:15 C'est bien !
00:16 Oui, c'est bien !
00:17 Je parlais de mon instinct tout à l'heure, vu la tronche de la scolarité, je peux te dire que c'est trop fait !
00:23 Pourquoi tu n'étais pas bon à l'école ?
00:25 J'étais un souci pour ma mère en tout cas !
00:27 C'est étonnant, parce que tu es un garçon intelligent, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:30 Je crois que c'est le...
00:31 Raconte-nous, allonge-toi !
00:33 Comment vous dire Bernard ?
00:36 Non, c'était le système scolaire, mais je ne suis pas du tout à dire que le système scolaire ne va pas les enseignants,
00:44 parce que je déteste ce discours qui fait que tout le monde tape sur tout le monde.
00:48 Mais c'est vrai que je n'y étais pas bien, j'y étais inquiet.
00:52 Et l'inquiétude ne me faisait pas être très bon en fait.
00:55 Mais quand on me donnait confiance, ça pouvait aller.
00:58 J'étais très affectif, c'est-à-dire que si j'aimais bien la prof ou le prof, ça pouvait à peu près aller.
01:04 Sinon, il ne fallait pas réveiller mon indifférence.
01:07 Oui, tu avais besoin d'aimer pour justement être meilleur.
01:10 Oui, ce qui n'est pas bien.
01:12 Mais c'est beau ça !
01:13 Oui, oui, oui. Après, il faut se battre aussi dans la vie un peu.
01:16 C'est pour ça que je dis que je ne suis pas contre le système scolaire.
01:20 Ma maman, que je salue, s'est beaucoup battue pour que ma scolarité se traverse sans trop de chutes scolaires.
01:31 Elle avait aussi, tout en me défendant, la sévérité de me dire
01:35 "écoute, dans la vie, il n'y aura pas que des gens que tu adores tout de suite,
01:40 parfois il faudra se bagarrer, parfois tu vas t'emmerder pendant des mois sur un truc.
01:45 Et ça, je trouve que c'est des choses qu'il faut dire sans que ça soit du punitif.
01:49 Et pourtant, ça t'a rendu inquiet tout ça ?
01:51 L'école ?
01:53 Oui, tu dis que tu étais inquiet un peu.
01:55 Quand j'y suis arrivé, je ne me suis pas senti très bien dans cet endroit et avec cette manière.
02:02 Mais je ne regrette pas de l'avoir vécu cette manière.
02:05 Elle m'a aussi construit, elle m'a aussi fait réagir à l'endroit où je pouvais,
02:12 elle a affiné mon goût, ce que j'aime et ce que je n'aime pas.
02:16 Là, en ce moment, on est dans une période où tout le monde doit être tout le temps
02:21 hébété d'insouciance et de chercher une espèce de bonheur absolu.
02:25 Le bonheur absolu, ça existe parce qu'il y a un truc merdique à côté qui fait que tu arrives à l'identifier.
02:29 Sinon, ce n'est pas du bonheur, ça n'existe pas, je crois.
02:32 Non, ça n'existe pas.
02:34 Il n'y a pas de petits moments peut-être ?
02:36 Des petits moments, mais c'est ce qui est chouette.
02:39 Donc, j'avais une scolarité, bon, entrée de gamme.
02:44 Alex Zut, c'est notre invité en boursier avec Amel Bent.
02:47 Ma philosophie, c'est ce qu'on vient d'évoquer un peu aujourd'hui.