Le tennis au cinéma

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Transcript
00:00 On va parler de cinéma avec Olivier Benkemmoun.
00:02 C'est quand même la première fois dans l'émission.
00:04 On est à l'émission 858 que l'invité fait la transition.
00:07 C'est dingue.
00:08 Alors qu'en général, je me casse la tête pour trouver une transition et il l'a faite.
00:11 Il a senti un truc ici, il y a une ambiance.
00:13 C'est le talent de Fary. Vous êtes cinéphile Fary ?
00:16 Ouais, j'adore.
00:18 Super.
00:19 Moi aussi j'adore.
00:20 Super intervention.
00:21 De quoi on parle ? On parle de cinéma, mais votre indispensable Olivier Benkemmoun,
00:25 c'est les films sur le tennis.
00:27 Il y en existe quelques-uns, même une pelleté, mais vous avez fait une sélection.
00:31 Parce que le tennis au cinéma, c'est quand même, il faut dire la vérité, c'est pas terrible.
00:36 En général, quand vous regardez des acteurs jouer une partie de tennis,
00:40 vous vous marrez à leur façon de tenir la raquette, de faire un coup droit, un revers,
00:44 pire, un service.
00:45 Vous vous dites "Oh là là, autant qu'il joue avec le manche,
00:47 parce que la balle, elle passera jamais le filet, il n'y a qu'au montage qu'elle va passer".
00:50 C'est un sport très difficile à rendre cinématographique,
00:53 parce que tout de suite ça sonne faux, ça fait faux.
00:55 Comme l'a observé d'ailleurs l'ancien champion français Cédric Piollin,
00:58 que vous retrouvez tous les soirs sur Europe 1.
01:00 C'est compliqué que ça se devienne réel.
01:02 Si ce sont des acteurs professionnels, on voit...
01:07 Moi j'ai un oeil d'ancien joueur de pro,
01:10 mais même le grand public voit rapidement la différence dans une gestuelle,
01:15 dans des expressions physiques sur le court.
01:18 Sans avoir un regard de pro, tu le vois tout de suite.
01:20 Autrement dit, les acteurs jouent au tennis comme des manches.
01:22 Mais il ne faut pas non plus prendre les réalisateurs pour des balles.
01:25 Donc la plupart du temps, on utilise les parties de tennis pour des scènes de comédie.
01:29 Et il y en a des célèbres.
01:31 Qui se souvient par exemple que Russell Crowe et Didier Bourdon
01:35 se sont affrontés sur un cours de tennis ?
01:37 Oui, c'était dans "Une grande année" de Ridley Scott.
01:40 - Viens nous fasse !
01:42 - Voilà, c'est le "Ah" de Didier Bourdon que vous n'avez pas reconnu mais qu'il avait raté.
01:49 - M.Hulot, lors de ses vacances, a joué au tennis d'une manière absolument improbable.
01:53 - Ça se souvient. C'était drôle, justement, parce qu'il jouait mal.
01:55 - C'est vrai. Et évidemment, Guy Bedos et ses copains n'ont pas pu terminer leur partie d'un éléphant.
02:00 Ça trompe énormément.
02:02 - Mais tu m'arranges pas !
02:04 - T'inquiète pas, je te laisse pas mon adresse.
02:06 Comme ça, tu économiseras le thème.
02:08 - Arrête ! Arrête !
02:10 - Arrêtez, c'est la longueur.
02:14 - Sébastien Bordonave a fait le karaoké de cette scène.
02:17 - Je la connaissais encore par cœur.
02:19 - Elle est formidable.
02:21 - Ça se passe évidemment sur un cours de tennis.
02:23 La partie, quand vous la regardez, c'est vraiment improbable.
02:26 Ils savent pas tenir des raquettes.
02:28 Il y a quand même quelques films récents qui sont très recommandables.
02:30 Il y a "5e 7" avec Alex Lutz, sorti en 2021, tourné ici, à Roland-Garros, sur le cours 14.
02:35 Le film peut-être le plus réaliste jamais fait sur le tennis en France.
02:38 L'histoire d'un joueur qui a raté sa carrière.
02:40 Les scènes sont bien filmées parce que le réalisateur lui-même a joué à un bon niveau.
02:44 Il y a "La méthode Williams" avec Will Smith, qui est quand même génial.
02:48 Comment un père qui n'y connaissait rien au tennis a pourtant fabriqué les deux plus grandes championnes,
02:52 Vénus et Serena ? C'est absolument extraordinaire.
02:54 - C'est l'histoire vraie. C'est un biopic.
02:56 - Oui, c'est un biopic. C'est incroyable.
02:58 - Et autre film sorti en 2017 qui mérite d'être découvert ou revu,
03:01 c'est un film qui s'appelle "Björg McEnroe".
03:03 Borg plutôt McEnroe.
03:05 Tout est dans le titre puisque ça raconte la rivalité qui existe, pour de vrai,
03:08 qui a existé entre le calmissime M. Edouard Björn Borg et le tout énervé John McEnroe,
03:13 qui dans ce film est interprété par Shia LaBeouf au moment où les tennismen, d'ailleurs, deviennent des rockstars.
03:19 Et à l'époque, même le bruit des balles avait une autre saveur.
03:27 Ça avait un côté vintage, je trouve.
03:29 Parce que moi, c'est vraiment ma période préférée, les années 80, le tennis au début des années 80.
03:33 Les joueurs sont des stars, sont mondialement connus déjà.
03:37 Ça devient des rockstars, encore une fois, mais il y a une proximité avec le public.
03:40 Il y a les cheveux longs, il y a les bandeaux, il y a les meilleures survêtes jamais faites, les meilleures couleurs.
03:45 Il y a du matériel qui te semble tellement antique, avec les raquettes en bois qui étaient lourdes,
03:49 que ça semble improbable de jouer avec.
03:51 Et puis, surtout, il y a des personnalités.
03:53 Il y a Nastas, il y a Connors, il y a Villas, il y a Thulane.
03:56 Thierry Thulane qui était le grand champion français de l'époque.
03:58 Et puis, il y a celui-là aussi.
04:00 Dans ma tête, moralement, j'étais prêt à faire quelque chose.
04:03 Je veux dire, je n'avais vraiment rien à perdre.
04:06 Tout le public était debout.
04:08 - Vous les reconnaissez, évidemment.
04:10 Noah, 21 ans.
04:12 - Grand sourire sur votre visage.
04:14 - Oui, parce que ça me touche toujours, Yannick Noah.
04:16 Dès que je le vois jeune, dès que je le vois parler, il a cette aura incroyable.
04:21 C'est un rêve de pouvoir faire un film sur lui.
04:25 - Noah, 21 ans, qui se confesse sur une table de massage.
04:28 C'est un document d'époque que j'ai retrouvé.
04:30 C'est dans un documentaire génial qui s'appelle "The French".
04:32 C'est signé du photographe William Klein,
04:34 qui a été le seul et l'unique à ce jour à pouvoir tourner en cinéma,
04:39 dans les coulisses de Roland.
04:40 C'était en 1981.
04:41 Il a eu accès à tout.
04:42 Alors, vous avez entendu Noah trois ans avant sa victoire.
04:44 William Klein filme en format cinéma les entraînements,
04:47 la semaine de prépa avant le tournoi,
04:49 les vestiaires hommes et femmes, les stars de l'époque.
04:52 Chez les femmes, par exemple, on a Chris Evert et Martina Navratilova.
04:55 Il y a un moment, il y a un plan dans les vestiaires,
04:57 qui sont des vestiaires communs pour les filles,
04:59 où on voit une championne faire un apprent en crochet.
05:01 C'est un truc absolument improbable.
05:03 Et il y a une autre qui repasse sa jupette.
05:05 Vous avez l'impression qu'elles vivent en commun.
05:07 C'est assez fou.
05:08 Et Europe 1 a déjà été la radio partenaire.
05:10 Vous allez entendre l'une des grandes voix d'Europe 1 interviewer, Björn Borg.
05:13 Björn Borg, qui vient de faire son apparition sur le cours,
05:17 il y a quelques instants.
05:19 Ce qui est formidable avec Björn,
05:21 c'est que pour nous, la communication est très facile.
05:24 Parce que moi, tu sais que mon anglais est extrêmement limité.
05:26 Et Björn, tu parles français ?
05:28 Non, mon français est très mauvais.
05:30 Quand on parle, on dit quelques mots en français.
05:33 Mon anglais est exactement comme ton français.
05:36 Mon anglais est exactement comme ton français, Philippe.
05:38 Incroyable. C'est dans votre texte, donc je l'ai vu.
05:40 Mais j'ai reconnu la voix à Stéphane Collaro,
05:42 journaliste sportif à Europe 1.
05:44 Dans un documentaire que vraiment je vous recommande,
05:47 encore une fois qui est intitulé "The French",
05:49 sur Amazon Prime Video, en ce moment,
05:51 qui diffuse aussi le tournoi.
05:53 Lequel de ces films vous a tenté, Fary ?
05:55 Vous aviez déjà vu le film sur le papa des soeurs Williams.
05:58 Oui, le film sur les soeurs Williams, je l'ai vu.
06:00 J'ai trouvé ça vraiment incroyable.
06:02 J'étais dans l'avion, le film Björn, j'ai vu à moitié.
06:07 Mais King Richard, c'est fou.
06:10 Parce que moi, j'ai grandi avec les soeurs Williams.
06:13 Mais voir comment il les a créés,
06:16 que la deuxième devienne encore plus forte que la première,
06:19 c'est fou. C'est très, très inspirant.
06:21 D'un père qui ne sait pas jouer au tennis,
06:24 mais qui les emmène.
06:25 "Allez, il faut y aller, vous allez être des champions."
06:27 Et tout est calibré pour que ça soit des champions.
06:30 Il a réussi son incroyable pari.
06:31 Vous savez ce qu'il me dit, Jérémy Hébert, notre réalisateur ?
06:33 Il me dit "Allez, il faut y aller".
06:34 On a un coup de pause.