• l’année dernière
Le barrage hydroélectrique de Kakhovka, situé autour des zones de la région de Kherson occupées par la Russie, a été partiellement détruit par des frappes dans la nuit de lundi à mardi. Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’en être responsables. L’Ukraine impute la destruction de l’ouvrage à la Russie dans le but de “freiner” son offensive. Le Kremlin a de son côté dénoncé un acte de “sabotage délibéré” de Kiev. L’Ukraine a annoncé évacuer “plus de 17 000” civils des zones inondées autour du barrage.

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Transcription
00:00 Quel est le lien entre la centrale nucléaire et le barrage hydroélectrique de Kakova ?
00:04 Est-ce qu'il permet son refroidissement notamment ?
00:06 Oui, bien sûr, il y a un réservoir, c'est-à-dire une partie vraiment tout au bout du barrage
00:15 qui était dimensionnée pour refroidir les cœurs en fonctionnement normal.
00:24 Est-ce que ça veut dire que le danger de voir des difficultés apparaître dans la centrale nucléaire
00:30 est augmenté après ce qui vient de se passer ?
00:32 Je rappelle que vous êtes enseignante chercheuse en physique nucléaire au CNAM.
00:35 Oui, non, il n'y a pas de danger avec Zaporizhia aujourd'hui parce qu'elle est arrêtée,
00:41 donc elle ne produit plus d'électricité et donc la chaleur qu'il reste à évacuer est de très petite quantité,
00:48 il y en a encore, mais les sources, aussi bien le réservoir aujourd'hui et d'autres sources autour
00:55 sont largement suffisantes pour faire le refroidissement.
00:59 Alors on reste quand même une fois de plus dans les phénomènes de propagande puisque nous sommes en guerre.
01:03 L'Ukraine s'est montrée alarmiste, le monde se retrouve une fois de plus au bord d'une catastrophe nucléaire
01:08 car la centrale nucléaire la plus grande d'Europe a perdu sa source de refroidissement,
01:11 c'est ce que disent les Ukrainiens et l'Agence internationale de l'énergie atomique nous dit,
01:16 en tout cas ce vœu plus rassurant, disant qu'il n'y a pas de danger nucléaire immédiat et c'est ce que vous nous dites ce soir.
01:21 Oui absolument, on voit effectivement qu'il y a plusieurs voix et il y a une guerre de communication depuis le début avec cette centrale.
01:33 Il faut vraiment voir qu'aujourd'hui les six chœurs, il y en a un qui est en arrière chaud, les cinq autres sont en arrière froid,
01:39 les gens rentrent dans les chœurs et vous êtes en dessous de 0,1% de la puissance qu'elle produisait quand elle était en exploitation cet été.
01:49 Donc on est sur des dimensionnements absolument totalement différents.
01:54 Aujourd'hui il y a largement assez d'eau, le réservoir d'ailleurs est toujours avec au moins 16 mètres de haut en eau
02:04 et donc vous pouvez encore pomper de l'eau et en plus de cela vous avez un autre réservoir à côté qui lui est plein
02:12 et qui était dimensionné justement en plus pour le fonctionnement des chœurs et qui aujourd'hui pourrait servir de refroidissement et donc pour plusieurs mois.

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