Voilà près d’un demi-siècle que BNP Paribas s’inscrit aux côtés du développement du tennis. Un partenariat protéiforme, établi à tous les niveaux de la pratique, et qui a contribué à transformer et populariser comme jamais la petite balle jaune. C’est à cette occasion que notre célèbre présentatrice France Pierron, a accueilli sur le plateau de la chaine L’ÉQUIPE, des acteurs et des témoins de ce fidèle partenariat.
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00:00 Générique
00:01 ...
00:06 -Bonjour à toutes, bonjour à tous.
00:08 Bienvenue sur ce magnifique plateau.
00:10 On va vous présenter une émission qui s'appelle "50A".
00:13 Dans le tennis, on sait, ça n'existe pas,
00:16 mais on a décidé de l'inventer
00:17 en l'honneur d'un anniversaire très spécial,
00:20 50 ans d'engagement de BNP Paribas dans le tennis.
00:23 50 ans, c'est énorme, c'est un demi-siècle de fidélité
00:26 et il s'en est passé des choses, en 50 ans.
00:29 C'est justement le but de notre rencontre.
00:31 On va célébrer ce bel anniversaire en mettant en lumière
00:34 quelques-unes des plus belles histoires solidaires du tennis.
00:37 Certaines vous sont peut-être déjà connues,
00:40 d'autres vous surprendront,
00:41 parce que le tennis, c'est pas qu'un sport individuel,
00:44 c'est un sport qui, depuis de nombreuses années,
00:47 a montré qu'il avait la capacité de mobiliser au-delà du tennis
00:51 et d'avoir un impact social, notamment pour les nouvelles générations.
00:55 Un anniversaire d'une telle envergure,
00:57 je suis ravie d'accueillir sur ce plateau
00:59 des acteurs et des témoins de ce fidèle partenariat.
01:02 Vincent-Baptiste Clozon, responsable engagement tennis
01:05 chez BNP Paribas. Merci d'être avec nous.
01:07 -Bonjour. -Il est sympa, le plateau.
01:09 -Il est extraordinaire. -Belle ambiance.
01:11 Alexandra Fusée, ancienne joueuse pro et à la FFT.
01:14 -Bonjour. -J'ai ramassé vos balles
01:16 à Limoges. Vous étiez très sympas.
01:18 Tous ne le sont pas.
01:20 Quelqu'un qui intervient régulièrement sur ce plateau,
01:23 notre journaliste multi-cartes,
01:25 Fred Vernier. Bonsoir.
01:27 -Bonsoir à tous.
01:28 -On ne parle pas assez tennis sur la chaîne Équipe.
01:31 Il faut qu'on s'y mette.
01:32 On va commencer par Vincent-Baptiste.
01:34 J'imagine que vous n'étiez pas présent il y a 50 ans,
01:37 mais vous devez connaître votre héritage.
01:40 Comment tout a commencé ?
01:41 -C'est 50 ans de fidélité,
01:43 qui ont commencé en 1973, quand Philippe Châtrier,
01:46 qui était à l'époque le président de la Fédération française de tennis,
01:50 a poussé la porte d'une agence BNP Paribas,
01:52 à l'époque BNP, d'ailleurs,
01:54 qui a pris un crédit pour agrandir le stade Roland-Garros.
01:57 A partir de là, la relation s'est créée,
02:00 le contact, et puis les trois lettres BNP
02:02 sont arrivées sur la bâche.
02:04 Depuis, on n'en est jamais parti,
02:06 on est présents sur les cours dans France et dans le monde.
02:09 On aime le tennis depuis 50 ans,
02:11 et on l'aime de plus en plus quand il est solidaire,
02:14 quand il permet d'avoir un impact sur la société
02:16 et en dehors des cours.
02:18 -Vous parlez de bâche.
02:19 La première chose qui nous vient à l'esprit,
02:22 c'est la bâche verte derrière les joueurs.
02:24 Pourquoi cette histoire dure depuis si longtemps ?
02:27 50 ans, c'est pas rien.
02:28 Quelle valeur vous ont-ils plus ?
02:30 -Le tennis a su se renouveler,
02:32 le matériel s'est renouvelé,
02:34 les joueurs sont plus les mêmes,
02:36 le Philippe Châtry n'a plus rien à voir avec ce qu'il était.
02:39 Nous, on a aimé d'accompagner ce renouvellement,
02:42 parfois d'initier des nouvelles idées,
02:45 par exemple, les fans dans les tribunes,
02:47 ce qu'on appelle la "we are tennis fan academy",
02:50 on anime les tribunes de manière assez originale.
02:53 Ils sont assez sympathiques.
02:54 Ce renouvellement, finalement, nous fait qu'on est encore là.
02:58 Et se dire que le tennis peut avoir cet impact,
03:00 peut, à un moment donné, toucher, en effet, les tennismans,
03:04 mais beaucoup plus loin dans les quartiers,
03:06 dans la société, avec Yannick Noah, Félix Auger et Eliassime.
03:09 Plein de jeunes, de joueurs qui ont souhaité s'engager.
03:13 -Arrêtez, vous commencez à dévoiler nos histoires !
03:16 Alexandre Affluser, vous aussi, vous qui avez connu le tennis,
03:19 en tant que joueuse ou à l'FFT,
03:21 vous avez toujours connu BNP Paribas.
03:23 On a l'impression qu'ils ont toujours été là,
03:26 et pas seulement en tant que simple partenaire.
03:29 -Oui, on peut penser que BNP Paribas,
03:31 en fait, n'est lié qu'à Roland Garros, son partenariat,
03:34 mais en fait, pour moi, je dirais, en tant qu'ancienne joueuse,
03:38 et aussi pour la Fédération française du tennis,
03:40 c'est beaucoup plus que ça, c'est un engagement dans le tennis,
03:44 dans la globalité du tennis, pas que le tennis,
03:47 juste la pratique, dans la globalité du tennis,
03:49 de son développement et de son rayonnement,
03:52 à travers des projets que BNP Paribas mène
03:55 et que nous menons aussi ensemble,
03:58 que ce soit auprès des jeunes,
04:01 auprès des adultes, du tennis loisir,
04:03 des événements professionnels, du tennis féminin,
04:06 aussi, de l'inclusion, voilà.
04:09 Donc, c'est une vraie histoire, plus qu'un simple,
04:12 je crois que c'est ça que vous avez dit,
04:14 un simple partenariat, c'est une histoire
04:16 qui s'est construite dans le temps, dans la durée,
04:19 et qui a un ancrage fort et des valeurs communes,
04:22 cette fidélité et cette envie d'avancer,
04:25 de se renouveler et de développer notre sport
04:28 à travers différentes actions,
04:30 voilà, qui inclut, je dirais,
04:33 tous les publics.
04:34 Fred Vernier, vous qui en mangez tous les jours,
04:37 vous avez pu être le témoin de cette longévité,
04:40 c'est beau, une belle histoire d'amour
04:42 qui dure aussi longtemps,
04:43 on en voit des partenaires qui viennent,
04:46 mais là, BNP+ est du solide.
04:47 Il faut se dire mieux, grande fidélité,
04:49 ça n'a rien à voir avec un engagement comme ça
04:52 d'opportunité.
04:53 -Alors, ensemble, on va parler tennis solidaire.
04:56 Je me tourne vers Vincent Baptiste.
04:58 Qu'est-ce que ça signifie pour vous,
05:00 tennis solidaire, et en quoi c'est important pour BNP Paribas ?
05:03 -Je crois que le sport en général, le tennis aussi,
05:06 mais le sport en général, il permet quand même
05:09 de se dépasser, de changer les choses,
05:11 et on le voit, et ça permet, quand on est jeune,
05:14 d'avoir un autre regard sur la vie,
05:16 et de se dire que le tennis, d'abord,
05:18 dans sa pratique, comme le disait Alexandra,
05:20 il permet d'avoir une ambition,
05:24 des règles qui nous permettent de nous structurer,
05:27 et puis, quand on commence à travailler
05:29 un peu au-delà du tennis,
05:31 on a des sportifs qui souhaitent s'engager
05:33 et qui ont des causes, qui ont des convictions,
05:36 et le tennis solidaire, c'est tout cet ensemble,
05:39 et c'est ces convictions qu'à un moment donné,
05:41 il faut rendre très concrètes sur des actions
05:44 qui sont dépassées en dehors des terrains de tennis
05:47 et d'avoir un impact sur la société
05:49 pour l'égalité des champs, notamment l'égalité garçon-fille,
05:52 pour l'accessibilité,
05:54 d'avoir accès à l'éducation, à l'inclusion,
05:58 et donc tout ça, le tennis le permet,
06:00 et il permet un peu d'aller chercher
06:02 les bonnes énergies, les bonnes volontés
06:05 et les acteurs du changement pour en faire plus.
06:07 -Vous nous donnez envie d'en savoir plus.
06:10 On va profiter de votre présence
06:12 pour vous raconter quelques histoires passionnantes,
06:15 de tennis, de solidarité, de sport adapté,
06:17 de jeunesse et de tennis féminin.
06:19 Il pourrait y en avoir 50, comme le nombre d'années.
06:22 On en a choisi 5.
06:23 Il y aura des témoignages captivants.
06:25 Pour commencer, on va s'intéresser au futur grand du tennis
06:28 avec la Team BNP Paribas Jeune Tal.
06:30 Allez, on attaque avec le haut niveau,
06:40 un haut niveau devenu de plus en plus exigeant
06:42 au fil de la professionnalisation de ce sport,
06:45 sur le plan humain comme financier,
06:47 et dont BNP Paribas a cherché à simplifier l'accès
06:50 à ceux qui en ont le plus besoin grâce à cette Team Jeune Talent,
06:53 que vous voyez derrière moi.
06:55 Aujourd'hui, la Team, on le rappelle,
06:57 soutient quand même 150 jeunes à travers 6 pays.
06:59 Je les cite rapidement, la France, les Etats-Unis, l'Italie,
07:03 la Belgique, la Pologne, le Canada, avec à chaque fois un parrain.
07:06 J'ai reconnu Geoffrey Tsonga, notamment pour la France,
07:09 et pour en savoir plus sur cette équipe de jeunes espoirs,
07:12 on va accueillir l'une d'entre elles, Sarah Elieff, 16 ans,
07:16 membre de la Team Jeune Talent BNP Paribas.
07:18 Merci d'être avec nous.
07:20 On te dérange entre deux entraînements ?
07:22 -Non, ça va. -Tu peux nous raconter
07:24 ton histoire, comment s'est déroulée ton intégration
07:27 au sein de cette Team BNP Paribas Jeune Talent ?
07:30 -Moi, ça fait deux ans que j'ai intégré la Team Jeune Talent.
07:33 J'ai partagé plein de moments avec la Team, avec Tsonga.
07:37 On a fait plusieurs séminaires de quelques jours,
07:39 à Roland-Garros, dans le Sud,
07:42 à plusieurs endroits,
07:43 et on a partagé plein de moments ensemble.
07:46 -Où ? -Je me suis retrouvée avec Tsonga,
07:49 on a pu partager des moments.
07:51 Il y avait Félix aussi... -Ouah, au JLSM !
07:54 -Avec nous, et puis, voilà, on partage des activités,
07:57 et puis, maintenant, ça fait deux ans que je suis avec.
08:00 -Est-ce que tu peux nous raconter, est-ce qu'il y a eu un avant-après ?
08:04 La carrière a évolué, peut-être, depuis que tu en fais partie ?
08:07 -Ca a changé pour moi,
08:09 que, déjà, j'ai pu rencontrer Tsonga,
08:12 je ne savais pas, mais très souvent.
08:14 Et puis, sinon, déjà,
08:17 j'ai pu rencontrer d'autres jeunes,
08:20 et puis, surtout, financièrement, ils nous aident.
08:23 Donc, ça, c'est vraiment un plus
08:25 pour chacune des carrières, à mon avis.
08:28 -Concrètement, c'est quoi pour toi ?
08:30 Ca t'amène quoi ? Des rencontres, un soutien financier ?
08:33 Fais-nous la liste, pour nous donner envie d'en faire partie.
08:36 -Des rencontres, j'ai pu partager des expériences
08:40 que Tsonga a partagées avec nous,
08:42 donc des expériences de Tsonga, financièrement, ils nous aident,
08:46 et puis, voilà, c'est à peu près tout ça.
08:48 C'est déjà beaucoup.
08:49 -Des cours de médiatraining ? Tu as l'air à l'aise.
08:52 -Quelques cours, mais ça, c'est plutôt grâce à l'Alexandra.
08:55 -Oui, et puis, il y a un volet formation
08:58 auquel tu as eu droit, grâce à cette team.
09:00 -On a fait plusieurs séminaires,
09:02 on a parlé de sujets différents, sur les réseaux sociaux,
09:05 on a eu des prépas mentaux, on a vu une nutritionniste,
09:08 et ça nous permet d'apprendre à comment gérer notre carrière.
09:12 Moi, sur les réseaux sociaux,
09:14 puisque c'est plus notre génération, tout ce qui est réseau sociaux,
09:18 moi, ça m'avait vachement interpellée,
09:20 parce que gérer son image sur les réseaux sociaux,
09:23 c'est pas facile,
09:24 et il y a des sponsors derrière les réseaux sociaux,
09:28 ou même notre image, c'est important de la gérer,
09:31 et cette formation-là, elle m'avait vachement servie
09:34 à savoir comment gérer les réseaux sociaux,
09:36 et ça m'a permis, au fur et à mesure,
09:39 d'apprendre ce que je dois poster, ce que je dois pas poster,
09:42 ce qui est bien pour moi, ce qui est pas bien pour moi,
09:45 et ça m'a permis d'évoluer mon compte
09:47 et de faire gaffe à mon image.
09:49 -Tu me donneras des conseils.
09:50 Je vais me tourner vers Vincent-Baptiste Clozon.
09:53 Pourquoi vous avez choisi de vous engager
09:55 auprès de ces jeunes ?
09:56 -Pour être avec Sarah.
09:58 On a écouté Joe Wilfrid, son gars,
10:00 on a écouté la Fédération française de tennis,
10:02 et on s'est rendu compte que construire sa carrière,
10:05 c'est un parcours du combattant,
10:07 pour des jeunes, ça engage toute la famille,
10:10 ça n'engage pas que le joueur,
10:11 ça engage les frères et sœurs, les parents,
10:14 et qu'il pouvait manquer parfois quelques coups de pouce,
10:17 et on a décidé de donner les coups de pouce
10:19 que l'on pouvait donner,
10:21 évidemment, un coup de pouce financier,
10:23 parce que pour chacun, on a décidé de choisir
10:25 ceux qui sont parmi les plus méritants,
10:28 ceux qui en ont le plus besoin.
10:30 Pour qui, vraiment, il manque de l'argent
10:32 pour aller dans un tournoi, faire un voyage
10:34 et participer à tel ou tel match.
10:36 On s'est dit qu'on allait les aider,
10:38 et puis, on a un gros sujet éducatif à côté,
10:41 de formation, sur l'histoire du sport,
10:43 sur l'histoire des médias,
10:45 comment on connaît bien le tennis,
10:47 parce que pour bien jouer au tennis,
10:49 si on connaît son histoire, c'est bien aussi,
10:51 de mise en relation avec des sportifs,
10:53 avec Joe, de son gars, avec Alexandra,
10:55 avec d'autres, et puis de formation
10:58 sur des sujets plus compliqués, le dopage,
11:00 les paris sportifs.
11:01 On se dit, pour que ces jeunes-là soient bien,
11:04 dans leur tête, dans leur basket,
11:05 qu'est-ce qu'on met autour pour les accompagner,
11:08 en dehors du sportif, car il y a soit
11:10 la Fédération française de tennis,
11:12 soit les entraîneurs, et ça, c'est leur univers,
11:15 tout ce qui vient à côté,
11:16 dans l'idée, c'est ça qui nous plaît le plus,
11:19 qu'ils soient ensemble, qu'ils vivent
11:21 tous ces univers ensemble, que les parents soient là aussi,
11:24 car ils peuvent se mettre à partager entre eux.
11:27 Si Sarah avait 13 ans et qu'elle partait
11:29 trois semaines à l'étranger, ses parents étaient inquiets,
11:33 pas toujours rassurés, et de pouvoir partager
11:35 ses expériences avec d'autres parents,
11:38 ça les a soutenus et ça leur donne
11:39 un petit plus de confiance, car ils savent
11:42 qu'on est là aujourd'hui et qu'on sera là demain.
11:45 -Je peux vous poser une question embêtante ?
11:47 Comment on les sélectionne ? Pourquoi Sarah et pas une autre ?
11:50 Il y a le talent, mais il y a peut-être autre chose ?
11:53 -C'est assez organisé. On a un comité de sélection,
11:56 avec Claudia, avec Paul-Henri Mathieu,
11:58 avec Pauline Parmentier, et donc la fédération,
12:01 Benpe Pariba et des experts, et on a des critères,
12:04 ce sont des critères de performance,
12:06 des critères de besoin, vraiment parmi les meilleurs,
12:09 ceux qui en ont le plus besoin, ceux qui ne peuvent pas
12:12 clôturer l'année, des critères d'attitude...
12:15 -Important, ça ! -Important,
12:17 on regarde même les résultats scolaires,
12:19 qui sont un élément de l'attitude,
12:21 et on mélange un peu tout ça, on discute beaucoup,
12:24 on fait des allers-retours, et après,
12:26 il y a un engagement des jeunes.
12:28 On ne leur demande rien d'autre que de participer,
12:31 il n'y a aucune autre demande en face,
12:33 Benpe Pariba est juste là pour les accompagner.
12:36 -Sarah a le cocher toutes les cases.
12:38 Alexandra, j'imagine que ce genre de programme,
12:40 ça vous aurait plu ? Vous auriez aimé participer à ce team ?
12:44 -Non, mais j'aurais adoré,
12:46 parce que, ça a été dit, je pense que c'est pas simple
12:49 pour des familles, pour des parents, l'environnement,
12:52 de savoir ce que c'est une carrière professionnelle,
12:55 comment on va gérer ça, à quoi faut s'attendre.
12:57 On a parlé, bien sûr, de Sarah, qui est formée là-dessus,
13:01 sensibilisée, mais je crois que c'est vraiment
13:03 aussi l'entourage qui accompagne,
13:05 et cette gestion de carrière,
13:07 elle passe par des formations,
13:09 et je trouve ça vraiment fabuleux,
13:12 cette team, sur ces joueurs,
13:14 alors en tennis, paratennis aussi,
13:16 et je pense, en tennis, forcément,
13:18 à Diane, Diane Parry et Lucas Vanage,
13:21 et puis...
13:22 Vanache ? -Vanache ou Vanache,
13:24 c'est le débat. -Vanache, Vanache.
13:26 -Et puis, ou alors, en paratennis,
13:28 je vois Guilhem Lagé,
13:30 Zomara, Xenia Chastot,
13:31 enfin, voilà, je trouve qu'il y a une vraie dynamique,
13:35 émulation, et tu en as parlé aussi, Sarah,
13:37 cette transmission qui est importante,
13:40 ce partage d'expérience, moi, je l'ai pas vécu,
13:43 et on est un peu dans son coin,
13:45 sport individuel, c'est la réalité,
13:47 c'est pas un sport co,
13:49 donc il faut essayer de trouver des solutions par soi-même,
13:52 donc là, quand on partage avec d'autres familles,
13:55 d'autres parents, des champions, des championnes
13:58 qui sont passées par là,
13:59 et puis aussi quand on est formé sur des bases
14:02 de c'est quoi le rôle d'un agent,
14:04 c'est quoi du médiatraining,
14:06 c'est quoi les réseaux sociaux, l'antidopage, etc.
14:09 -Les réseaux sociaux, ils savent.
14:11 -Non, mais... Oui, ils savent,
14:13 mais les risques, les dangers,
14:15 enfin, il y a pas que... Ils savent, c'est sûr,
14:17 mais il faut quand même les prévenir,
14:19 et c'est le rôle, voilà, aussi de la fédération,
14:22 et c'est pour ça qu'on accompagne fortement cette action.
14:26 -Et ça forme une belle petite famille.
14:28 Merci beaucoup, Sarah, d'avoir partagé cette aventure.
14:31 Tu t'apprêtes à disputer ton troisième Roland-Garros junior.
14:34 Ca représente quoi ? Ca te fait encore quelque chose ?
14:37 -Non, ça me fait quelque chose.
14:39 C'est incroyable. Je m'entraîne là-bas,
14:42 quand il n'y a pas Roland-Garros, juste avant ma préparation,
14:45 et de jouer le tournoi, ça me fait rêver, c'est magique.
14:48 -Impressionnante, la petite Fred.
14:50 -Plutôt.
14:51 -Peut-être bientôt commenter tes exploits.
14:54 Merci beaucoup, Sarah.
14:55 On va passer à une nouvelle histoire
14:57 avec une association que vous connaissez.
15:00 "Faites le mur".
15:01 C'est parti.
15:02 Générique
15:03 ...
15:08 Et pour nous présenter l'association "Faites le mur",
15:11 qu'on ne présente plus, qui fait partie du paysage tennistique,
15:15 on a le plaisir d'accueillir
15:17 Séverine Sieffry, directrice de l'association.
15:19 -Avec plaisir.
15:20 -Vous pouvez nous rappeler,
15:22 j'ai dit qu'on ne présente plus,
15:24 en quoi consiste "Faites le mur"
15:26 pour ceux qui ne la connaîtraient pas,
15:28 et surtout l'évolution ? Ca fait 27 ans que ça dure ?
15:31 -27 ans, oui. On a déposé les statuts avec Annie
15:33 en décembre 95,
15:35 et donc, c'était son idée au départ.
15:37 Son idée, c'était d'amener le tennis
15:39 dans les banlieues défavorisées,
15:41 parce que le tennis lui a tout apporté.
15:43 Il y a eu des grosses grèves générales en France,
15:46 et il s'est demandé ce qu'il pouvait faire pour ses jeunes.
15:49 La petite idée de départ, c'était celle-là,
15:52 une idée très vertueuse, d'amener le tennis,
15:54 qui n'était pas à pratiquer dans les banlieues,
15:57 mais depuis, on a beaucoup grandi.
15:59 Maintenant, le tennis n'est plus du tout le sujet unique,
16:03 et évidemment, il est incontournable,
16:05 mais il est devenu un outil d'éducation et d'insertion
16:08 à travers beaucoup de programmes
16:10 qui accompagnent les enfants.
16:12 On enseigne les enfants de 5 ans jusqu'à plus de 18 ans,
16:15 jusqu'à l'insertion professionnelle.
16:17 -Quel impact a-t-elle sur les jeunes défavorisés ?
16:20 Concrètement, quel changement ça leur apporte ?
16:23 -Alors, l'impact social, déjà, on le mesure sur la durée.
16:26 L'idée, c'est de garder un enfant le plus longtemps possible avec nous,
16:30 parce que c'est comme ça qu'on a un impact dans sa vie,
16:33 quel qu'il soit.
16:34 Il faut d'abord très bien enseigner le tennis.
16:37 Il y a une pédagogie particulière chez Faites-le-Mur
16:40 pour qu'elle leur donne envie de rester,
16:42 de semaine en semaine.
16:43 On a des enfants qui ont fait tout leur parcours à Faites-le-Mur,
16:47 on a eu tout petits, et qui sont encore là,
16:49 parce que, devenus grands, on en a qui ont plus de 30 ans,
16:52 qui sont bénévoles dans leur association de départ,
16:55 comme par exemple à Aix-en-Provence,
16:57 où s'est dirigé le président, le vice-président.
17:00 Ce sont des gosses qui ont gagné
17:02 le premier tournoi national Faites-le-Mur en 99.
17:06 Donc voilà, c'est un cercle vertueux
17:08 où, plus on garde les enfants,
17:11 plus on arrive à les faire entrer dans nos programmes,
17:13 qui sont des programmes...
17:15 Il y a de l'éducation alimentaire,
17:17 il y a beaucoup de décloisonnements
17:19 pour les faire sortir de leur quartier.
17:21 Il y a la compétition éducative,
17:23 c'est-à-dire pas la compétition pour le très haut niveau,
17:27 mais pourquoi pas, évidemment, on rêve tous,
17:29 mais c'est la compétition qui les aide à s'épanouir
17:33 et à développer leur potentiel.
17:36 Et puis, on a aussi un programme de réussite scolaire.
17:40 On a fait quelque chose avec Yannick
17:42 il y a deux jours à l'Institut du monde arabe
17:45 avec 10 classes qui venaient de toute la France.
17:47 C'était de l'apprentissage des leçons en chanson.
17:50 Le tennis est toujours la base, mais ça va plus loin.
17:53 Et le programme Je sais tes jobs,
17:55 qui est le programme de sortie de l'association,
17:57 de l'insertion professionnelle,
17:59 avec un parcours de retour à l'emploi
18:02 en lien avec Pôle emploi, l'émission locale.
18:04 -Je sais tes jobs. -C'est vaste.
18:06 -On retient bien.
18:07 -Marc-Yves, pourquoi vous avez été séduit par Faites le mur ?
18:10 -C'était il y a 22 ans, je crois, maintenant.
18:13 C'était une rencontre avec Yannick Noah, avec Séverine, déjà.
18:16 Et puis, on était séduits par l'énergie d'Yannick,
18:19 par la conviction de Yannick et Séverine
18:21 sur l'idée de changer les choses,
18:23 dans les quartiers prioritaires de la ville,
18:26 de faire bouger les lignes.
18:27 Je crois qu'il y a une vraie volonté d'égalité des chances,
18:31 de donner sa chance à ceux qui en ont peut-être moins.
18:34 Donc, ça nous a séduits.
18:35 Le côté diversité aussi de l'approche,
18:38 comme en parle Séverine,
18:39 c'est-à-dire qu'à un moment donné,
18:41 du tennis, mais aussi sur l'inclusion
18:43 dans la vie professionnelle, sur l'apprentissage.
18:46 Et puis, dans le tennis, on forme des arbitres,
18:49 des ramasseurs de balles,
18:50 il y a un programme "Les filles font le mur".
18:53 Toute cette logique de dire comment on est le plus large possible
18:56 pour aider ceux qui en ont besoin, ça nous a vraiment séduits.
19:00 Et c'est très concret, c'est très local.
19:02 C'est dans chacune des villes
19:04 qu'on a un centre de "Faites le mur".
19:06 Donc, pour nous, nos collaborateurs en agence,
19:08 ils créent des relations locales
19:10 avec les centres de "Faites le mur",
19:12 et tout se construit autour de relations, de rencontres,
19:16 et ça grandit depuis 22 ans,
19:17 mais ça va grandir encore pendant longtemps.
19:20 -C'est vrai que ça a changé quoi, l'arrivée de BNPP
19:23 dans votre entreprise, dans votre association ?
19:25 -Oui, c'est vrai, mais très fidèle.
19:27 On a des partenaires très fidèles,
19:29 ça doit vouloir dire qu'on fait du bon boulot.
19:32 Et puis, évidemment, une association,
19:34 quand elle est d'envergure nationale,
19:36 mais même quand elle est plus petite,
19:38 elle fonctionne comme une entreprise.
19:40 La seule différence, c'est qu'il n'y a pas de but lucratif,
19:44 mais on a des charges, et donc il nous faut des produits,
19:47 donc on a absolument besoin de mécénats,
19:49 de mécénats d'entreprise,
19:51 subventions publiques aussi, on est très accompagnés,
19:54 très reconnus maintenant, c'est un parcours très long,
19:57 très dur pour une association,
19:59 mais quand on a des partenaires comme ça,
20:02 forts et fidèles depuis le début,
20:04 ça nous aide beaucoup, ça nous donne une légitimité.
20:07 Et les relations, on se connaît très bien,
20:09 ils connaissent très bien, parce qu'au-delà de l'argent,
20:12 évidemment, l'argent, c'est très bien, c'est la base,
20:15 mais au-delà de ça, il y a des relations qui se tissent,
20:18 c'est-à-dire que les équipes de BNPP Paribas
20:21 nous connaissent très bien, ils vont sur le terrain.
20:24 Comme disait Vincent Baptiste,
20:26 l'intérêt aussi, c'est le maillage territorial,
20:29 parce que nous, on est dans 80 villes, 140 quartiers,
20:32 et partout, y compris en Outre-mer,
20:34 on est dans 12 régions métropolitaines
20:36 et 5 régions Outre-mer, et partout où on est,
20:38 il y a une agence BNPP Paribas, pas loin,
20:41 et même pas loin du tout, et ça nous permet de créer des ponts
20:44 avec les gens qui travaillent dans l'agence,
20:47 qui viennent sur le terrain, qui tapent la balle,
20:49 qui font des rencontres, ça leur fait plaisir aussi
20:52 de voir que ce qu'ils font, ça va direct sur le terrain,
20:55 et dans le programme Juste était Job,
20:58 qu'on développe beaucoup, ils sont toujours là,
21:00 puisque c'est la découverte de métiers,
21:03 et ça peut aller jusqu'à l'embauche.
21:05 -C'est la belle concrétisation.
21:07 Fred Verdiès, vous travaillez depuis combien de temps ?
21:10 -A peu près depuis 96. -Est-ce qu'on n'a pas l'impression
21:13 que faites le mur comme BNPP Paribas ?
21:15 -Totalement.
21:16 -C'est beau, hein ? -On est complètement
21:18 dans l'inverse de ce qu'on voit d'habitude
21:21 dans le monde du sport, c'est-à-dire là,
21:23 on n'est pas dans l'intéressement
21:25 pour détecter des champions et ensuite,
21:28 éventuellement, en profiter, ce qui serait louable,
21:30 c'est pas non plus un crime, mais là, on n'est pas tout là-dedans.
21:34 On est dans le fait d'épanouir des jeunes,
21:37 éventuellement, en faire des citoyens,
21:39 ou en faire surtout des gens qui sont heureux,
21:42 via le sport, notamment, mais ça n'a rien à voir
21:44 avec les démarches qu'on peut voir à côté.
21:47 Donc, ce qui est génial, c'est de le voir en plus,
21:50 de voir cette assoce qui est complètement associée
21:53 depuis tellement d'années au tennis,
21:55 via Yannick Noah, puis via leur base.
21:57 -On dit plus Noah, on dit Yannick.
21:59 C'est bon, c'est réglé.
22:00 Je vais me tourner vers Alexandra,
22:02 parce que côté FFT,
22:04 qu'est-ce qui vous rend fière,
22:06 quand vous voyez la longévité de Fête le Mur ?
22:08 -Bah, fière déjà que ce soit un ancien joueur français
22:11 qui ait développé, construit, en fait, cette association,
22:15 et puis, sachant que c'est Yannick, le connaissant,
22:18 il l'a fait avec son coeur, avec ses valeurs,
22:22 avec les valeurs, finalement,
22:24 auxquelles la Fédération française de tennis adhère,
22:28 que ce soit le développement, finalement,
22:30 l'éducation des jeunes par la pratique du sport,
22:34 l'orientation, la réussite scolaire.
22:36 Je crois que, voilà, les femmes, les filles,
22:40 c'est très important,
22:41 et c'est vrai que, moi, ça me touche aussi particulièrement,
22:44 parce que je trouve qu'on accompagne ces jeunes-là
22:47 dans la durée,
22:49 tout au long de leur parcours,
22:51 dans la globalité de ce qu'ils sont,
22:53 en prenant en compte vraiment l'essentiel
22:55 de ce qu'ils sont, eux, humainement,
22:57 et je pense que, voilà, aujourd'hui,
22:59 mon job, l'accompagnement socioprofessionnel des sportifs,
23:03 c'est aussi ça, savoir comment on les accompagne,
23:05 qui ils sont, et pas juste parler tennis,
23:08 mais la globalité de nos jeunes sportifs,
23:11 donc, oui, assez fière de cette association
23:14 et de voir ce qu'elle est devenue,
23:16 et voilà, notre capitaine, il a fait un super job.
23:20 "Notre capitaine", c'est mignon, je vous en redis.
23:22 Beau boulot, en tout cas, merci beaucoup.
23:25 On se retrouve à Roland dans les allées du tournoi ?
23:28 Avec grand plaisir.
23:29 On va passer à notre prochaine histoire
23:31 d'un autre joueur canadien, cette fois, Félix Ogi Alassime.
23:34 On va donc parler du joueur canadien Félix Ogi Alassime,
23:44 FA, vous allez comprendre, ça va aller plus vite.
23:47 Il a commencé il y a trois ans et demi avec BNP Paribas
23:50 le programme FAA Points for Change,
23:52 un programme qui est porté sur place par l'ONG CAIR,
23:54 et nous allons en parler avec Adéa Guillot,
23:57 directrice de la communication et de l'engagement chez CAIR France.
24:00 Merci d'être avec nous.
24:02 -Merci. -Il est bien, ce petit plateau ?
24:04 On se sent bien.
24:05 Avant de vous donner la parole, je me tourne vers Vincent Baptiste.
24:09 Vous pouvez nous rappeler comment est né le projet FAA Points for Change ?
24:13 -C'est un beau projet qui est né...
24:15 Je soupire parce que c'est un peu une rencontre inattendue.
24:19 On avait une envie commune avec Félix quand on s'est rencontrés,
24:22 il avait 18 ans, donc très très jeune.
24:24 Nous, on souhaitait monter un programme
24:27 où un jeune joueur redonne un petit peu en dehors du tennis,
24:30 et le jour où on se rencontre, il vient nous voir en nous disant
24:33 "moi aussi, c'est ce que je souhaite, je souhaite une entreprise,
24:37 "un groupe qui m'accompagne dans cette dynamique-là."
24:39 On a trouvé une petite astuce, c'est de se dire
24:42 que les points qui marquent dans sa carrière
24:44 sont un don pour un projet qu'on va monter ensemble.
24:47 Donc, lui, il pose 5 dollars sur la table,
24:49 nous, on complète 15 dollars,
24:51 ce qui fait que chaque point marqué par Félix dans sa carrière
24:54 est valorisé pour un projet.
24:56 Après, il a fallu monter le projet ensemble.
24:59 Il nous a invités avec le responsable de l'ONG Care
25:01 au Québec, à Montréal, chez lui, avec sa famille,
25:04 dans son salon, et on a construit pendant un week-end entier
25:08 le projet qu'on souhaitait faire.
25:10 Au Togo, le pays d'origine de son papa, Sam,
25:12 et surtout, ce qui était important,
25:14 c'était là où il y en avait besoin.
25:16 On aurait pu le faire dans la famille,
25:18 dans la ville où était Sam, mais pas du tout.
25:21 Ils ont souhaité aller là où le pays avait le plus de besoins,
25:24 là où les enfants étaient le plus en danger.
25:27 C'est ce qu'on a monté, ça fait trois ans,
25:29 et on est très contents d'échanger avec lui
25:32 quasiment toutes les semaines sur la manière dont se passe ce projet.
25:36 -Ce qui est pratique, c'est que c'est concret,
25:38 on peut même les compter, c'est ludique.
25:40 Adéa, je vous pose la question, depuis son lancement,
25:43 combien de points ont été marqués par Félix ?
25:46 -Je crois qu'on arrive à 18 500 points.
25:49 Donc, ça marche, cette affaire. -Ca fait combien d'argent ?
25:53 -Je fais pas les comptes au jour le jour,
25:55 mais on a fait les comptes, 5 dollars plus 15 dollars,
25:58 20 dollars par point, donc on fera les maths.
26:00 Ca fait suffisamment pour agir de manière impactante,
26:03 et c'est ça qui compte. Ce qui est vrai, c'était intéressant,
26:07 c'est que quand ça s'est construit, il y a une volonté très forte
26:10 de Félix d'agir pour les enfants, mais ce qui nous a intéressés,
26:14 c'est que nous, on est une organisation de développement,
26:17 on agit dans 102 pays, on est un peu un mastodonte du développement,
26:20 et ce qui était très intéressant, c'est que son idée,
26:23 on aide les enfants, mais on le fait de manière durable,
26:27 on veut développer cette région.
26:29 Donc, concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ?
26:31 On est dans dix écoles dans le nord Togo,
26:34 dix écoles où on essaye d'emmener les enfants à l'école,
26:37 et ça veut dire quoi, emmener les enfants à l'école ?
26:40 C'est pas juste les prendre par la main,
26:42 c'est faire en sorte qu'ils aient les moyens d'étudier.
26:45 C'est des cartables, des stylos, des cahiers,
26:48 des tables sur lesquelles écrire, ce sont des professeurs formés.
26:51 Mais on va plus loin, et ça, ça tenait beaucoup, je pense,
26:54 c'est vraiment la volonté de Félix, on se dit,
26:57 on peut pas juste mettre trois gamins à l'école,
27:00 il faut créer les conditions d'un développement durable.
27:03 On a créé, il y a 22 ans, beaucoup de jeunes garçons,
27:06 en apprentissage, on leur a donné un métier
27:08 pour qu'ils sortent de la grande pauvreté
27:11 et aident leurs familles à sortir de la pauvreté.
27:14 C'est devenir couturier, c'est devenir menuisier,
27:16 c'est devenir soudeur.
27:18 Et puis, le troisième point, les enfants ont des parents,
27:21 c'est d'aider les parents à sortir de la pauvreté
27:24 pour que demain, si ça s'arrête, ce programme,
27:27 les parents et ses familles, le petit frère, la petite sœur,
27:30 le jeune homme, et puis les parents,
27:32 pour continuer à mettre tout ce monde à l'école.
27:35 On les aide, notamment par du microcrédit,
27:37 à se créer une activité économique.
27:39 C'est la force de frappe de Caire.
27:41 -Vincent Baptiste, vous étiez sur place avec Félix et Sam.
27:45 Comment il a réagi et pourquoi il a voulu s'engager là-dedans ?
27:48 -On a été sur place.
27:49 Félix venait de gagner la veille au soir la Coupe Davis.
27:53 Là où, habituellement, on part plutôt en vacances
27:55 dans des coins un petit peu plus calmes,
27:58 on est partis dans le nord Togo, dans la province de Cara.
28:02 Une semaine avec son papa, avec Félix,
28:04 avec l'OMG Caire.
28:06 Et Félix, d'abord, on le voit un peu sur les images,
28:09 il avait une proximité naturelle avec les enfants,
28:12 d'échange, son visage s'émerveille à chaque fois qu'il voit un enfant.
28:15 Et puis, surtout, il s'intéressait vraiment quotidiennement à tout
28:20 et à comment ce que l'on fait peut être durable.
28:23 Et dans ce qui est durable, notamment ses apprentis...
28:26 C'était aussi assez dur.
28:28 Concrètement, on a vécu des moments
28:30 où c'est des apprentis qui partaient, en Afrique, à l'aventure.
28:34 Partir à l'aventure, c'est partir en esclavage,
28:36 partir pour les filles, parfois, dans la prostitution.
28:39 Donc, concrètement, c'est des jeunes, en l'occurrence, 80,
28:42 qui sont sortis de la rue par l'OMG avec Caire,
28:45 qui sont vraiment un petit peu sauvés.
28:47 Ça, émotionnellement, pour Félix, comme pour nous,
28:50 c'était un moment très important.
28:52 C'est-à-dire, ces jeunes qu'on a aidés,
28:54 comment, demain, ils redonnent à leur tour ?
28:57 C'est ce qui tient à coeur de Félix,
28:59 c'est un cercle vertueux, c'est du dos dans l'endant.
29:02 Ses apprentis, qui sont devenus menuisiers,
29:04 construisent les bancs pour les écoles.
29:06 Les soudeurs construisent les cages de foot
29:09 dans les écoles où les jeunes vont pouvoir jouer au foot.
29:12 L'idée, c'est comment, de ce qui était construit initialement,
29:15 avec Félix, on s'est dit, comment reconstruire
29:18 quelque chose qui va rester et qui doit permettre,
29:21 un jour, de se retirer et d'aller aider ailleurs.
29:23 -C'est important. Vous confirmez, suite à cette visite,
29:26 qu'il y a un déclic, de voir concrètement ?
29:29 -Oui, et je crois que c'est très nécessaire
29:31 pour les gens qui donnent, d'aller voir ce qui est fait.
29:34 C'est vraiment essentiel.
29:36 Il y a des choses très concrètes qui sont faites,
29:38 extrêmement impactantes. Quand on voit des gamins à l'école
29:41 et des jeunes adultes qui sortent de la grande pauvreté
29:44 et échappent à cette aventure,
29:46 qui est si bien expliquée par Vincent B. de Baptiste,
29:49 qui sont des chemins terribles, c'est très satisfaisant.
29:53 Ce qu'on va faire dans les mois qui suivent,
29:55 c'est de faire un montage, parce qu'on s'est rendu compte
29:58 que ça, ça fonctionnait vraiment bien,
30:01 et Félix l'a vu, je crois.
30:02 Et l'autre, peut-être, j'insiste aussi sur un autre point,
30:06 c'est que Félix et son papa ont vu à l'oeuvre aussi
30:08 un autre volet de notre mission, la mise à l'abri
30:11 des enfants qui sont victimes de violences graves,
30:14 intrafamiliales, villageoises, etc.
30:16 Là, c'est un peu plus complexe,
30:18 parce qu'on touche à des cultures,
30:20 il faut faire attention à ce qu'on fait,
30:22 mais on a un partenaire sur place,
30:24 je crois, et c'est sur la demande de Félix et de son papa,
30:27 ce partenariat avec cette orphelinat
30:29 pour mettre à l'abri des enfants.
30:31 Ce qu'il a retenu, et ce que j'en retiens,
30:34 c'est que c'est un programme qui fonctionne bien,
30:36 et que quand on fait les choses de manière holistique,
30:39 pour mettre en place du développement,
30:41 ça fonctionne. Continuer lui qui tape dans la balle,
30:44 que les gens donnent, et ça sera parfait.
30:47 -C'est beau de voir un joueur aussi impliqué.
30:49 Je sais pas si vous comptez le nombre de points gagnés
30:53 dans ces matchs, ça lui va bien ?
30:54 -Ça lui va très bien.
30:56 Ca peut pas mieux lui aller.
30:58 Il est à la fois intelligent et sensible.
31:01 On voit bien très tôt, dès qu'il joue
31:04 dans la finale de Roland-Garros Junior,
31:07 il y a pas mal d'années,
31:08 on voit bien que c'est un garçon qui s'intéresse aux choses,
31:11 et surtout qui s'intéresse au monde dans lequel il vit.
31:14 Je suis pas étonné de l'initiative,
31:16 et évidemment, elle est formidable.
31:18 -Merci à Adéa d'être venu nous raconter cette histoire.
31:22 On voit Félix Ogier à la cime sur un terrain.
31:24 Dès qu'il ira mieux, il pense quand il joue.
31:27 Ca va pas être facile de se concentrer sur son jeu,
31:29 mais c'est magnifique ce qu'il fait.
31:32 On vous remercie infiniment. Fred, c'est beau,
31:34 ces histoires, ces initiatives de la part de joueurs pros
31:37 au sommet de leur art, qui pensent aux autres.
31:40 C'est rare ou est-ce que c'est fréquent ?
31:42 -Il y en a énormément.
31:44 Il y en a énormément à tout niveau,
31:46 même parfois des joueurs qui ne le disent pas.
31:49 -C'est pas plus mal. -Des initiatives modestes.
31:52 C'est le niveau de Félix.
31:53 -C'est un plus gros impact au sommet.
31:55 -Mais Nadal a une fondation, Federer a une fondation,
31:59 Djokovic a une fondation,
32:00 beaucoup s'occupent d'enfants, d'ailleurs,
32:03 très souvent, voire tout le temps.
32:05 Je me souviens de quelque chose de comparable à Félix,
32:08 c'était Serena Williams qui, à chaque fois qu'elle claquait un ace,
32:12 c'était un enfant qui recevait un ordinateur quelque part.
32:15 Il y a plein de choses comme ça.
32:17 -On les aime, ces joueurs tennis.
32:19 -C'est bien. -Vous avez choisi un bon milieu.
32:22 Après Noah et Eugée Aliasim,
32:23 des têtes d'affiche et des stars dont la renommée
32:26 résonne à l'international, on va s'intéresser
32:29 à une histoire plus locale, plus discrète,
32:31 presque anonyme, mais qui porte de très belles valeurs
32:34 et qui méritait de lumière.
32:36 On va parler du tennis club de Lincelle,
32:38 engagé dans le tennis adapté.
32:47 Pour nous présenter ce club des Hauts-de-France
32:49 et son engagement en faveur du tennis adapté,
32:52 on a la chance d'avoir Jean-Charles Delva,
32:54 le président du club. Bonjour.
32:56 -Bonjour, France. Bonjour à tous.
32:58 -Pouvez-vous nous expliquer comment et pourquoi
33:01 vous avez décidé de vous engager dans le tennis adapté ?
33:05 -Le club de tennis de Lincelle
33:09 est un club qui se situe dans les Hauts-de-France,
33:12 un petit quart d'heure de Lille.
33:14 C'est un club qui a 50 ans, cette année.
33:16 Comme le partenariat BNP Paribas.
33:19 Et qui a développé, il y a maintenant une dizaine d'années,
33:23 plusieurs sections de tennis adapté,
33:26 suite à une histoire qui est totalement personnelle,
33:29 mais qui a marqué aussi le club et qui a fait
33:32 qu'on a voulu développer le tennis pour tous,
33:34 et particulièrement pour les personnes
33:37 en situation de handicap mental ou psychique.
33:39 -Pouvez-vous nous décrire les activités,
33:42 les initiatives que vous proposez au sein du club
33:45 pour les personnes handicapées ?
33:46 -On travaille aujourd'hui avec des structures
33:49 qui accueillent des personnes en situation
33:52 de handicap mental ou psychique,
33:54 qui ont entre 10 ans et 60 ans.
33:55 Et donc, on a ouvert le tennis pour eux,
33:59 avec un enseignant qui a été spécialement formé.
34:03 Et on a aujourd'hui neuf groupes de personnes
34:06 en situation de handicap qui font du tennis toutes les semaines,
34:09 avec un enseignant, Morgan,
34:12 qui est particulièrement impliqué dans la démarche,
34:15 et qui leur propose des activités physiques adaptées,
34:19 en fonction de leur handicap,
34:21 pour leur permettre de développer coordination,
34:24 concentration, développement psychomoteur,
34:27 et qui, au quotidien, leur fait beaucoup de bien,
34:30 selon les éducateurs qui les accompagnent.
34:32 Ca, c'est sur la partie sportive.
34:34 Bien évidemment, il n'y a pas que le sportif.
34:37 On essaie aussi de les inclure dans la vie du club
34:39 avec des animations qu'on essaie de développer en mixité.
34:42 La semaine dernière, ils étaient à Roland-Garros avec nous.
34:46 On avait deux bus à Roland-Garros,
34:48 et ils étaient une trentaine à venir avec nous sur les cours.
34:51 Il y a aussi des petites animations dans le club
34:54 qui sont faites avec eux.
34:55 Pour certains, ça peut se poursuivre par un parcours sportif,
34:58 notamment aux championnats régionaux de tennis adaptés.
35:02 Et pour d'autres, simplement le plaisir de jouer
35:04 toutes les semaines et de pouvoir s'entraîner régulièrement
35:08 dans la vie sportive.
35:09 -Jean-Charles, vous avez parlé d'une histoire personnelle.
35:12 Est-ce qu'on peut parler de votre fille,
35:15 qui est en photo, car elle a été diagnostiquée
35:17 avec un trouble mental quand elle était enfant
35:20 et est devenue une championne de tennis adapté ?
35:23 C'est elle qui vous a inspiré ?
35:24 -Tout à fait. Merci, France, de la question.
35:27 Donc, je suis papa, effectivement, d'une jeune femme de 22 ans,
35:31 chez qui on a diagnostiqué, effectivement,
35:34 un handicap mental toute jeune.
35:36 Elle a découvert le tennis à 10-12 ans,
35:38 parce que papa-maman faisait du tennis
35:41 et qu'elle avait envie de trouver une activité sportive
35:44 qui lui plaise.
35:45 Nous, on s'est dit que ça pouvait être pas mal,
35:48 car le développement de la concentration,
35:50 de la motricité, etc., pouvait être intéressant.
35:53 On a découvert la compétition
35:55 au travers de la Fédération française de sport adapté
35:58 avec elle quand elle avait 14 ans.
36:01 Et depuis, elle ne s'est pas arrêtée, effectivement.
36:04 Elle joue à la fois en circuit traditionnel,
36:07 elle est classée 15-5,
36:08 mais elle joue aussi sur le circuit mondial du tennis adapté,
36:12 où elle est sixième joueuse mondiale et en double,
36:15 elle est vice-championne du monde et championne d'Europe.
36:18 On est d'ailleurs là, actuellement, à Vichy,
36:21 puisqu'ont lieu à partir de dimanche les Global Games,
36:24 l'équivalent des Jeux paralympiques
36:26 du sport adapté, où il y a toutes les disciplines,
36:29 dont le tennis.
36:30 Et pour être la petite fleur qui vient se mettre dessus le gâteau,
36:34 depuis septembre, l'année dernière,
36:36 Elise a obtenu son diplôme d'éducatrice de tennis,
36:39 donc elle donne des cours de tennis dans le club,
36:42 mais aussi dans un autre club, pas loin de chez nous,
36:45 ce qui permet de boucler la boucle et de faire de sa passion
36:48 aussi son métier.
36:49 -Merci, vous restez avec nous,
36:51 mais il faut que je fasse réagir ce plateau.
36:54 Alexandra, est-ce que vous inspire cette histoire ?
36:56 -Ah oui, c'est touchant, ce témoignage,
36:59 il est fort, fort de sens, je trouve,
37:01 qu'Elise ait pu s'épanouir par le sport,
37:05 par le tennis, par son sport, sa passion,
37:08 et que, par le tennis, elle ait pu se réaliser
37:12 en tant que personne et réaliser ses rêves.
37:15 Je crois qu'on est...
37:17 On peut dire, voilà, c'est possible, en fait.
37:20 Quand on l'entend, on a envie de dire,
37:23 quand on veut, c'est possible,
37:24 et pourquoi pas, voilà, accompagner ces jeunes.
37:28 La Fédération accueille dans ses clubs
37:32 le tennis adapté,
37:34 et il y a beaucoup de gens qui sont formidables
37:37 et qui oeuvrent au quotidien pour les aider,
37:40 pour les accompagner, et c'est vrai que,
37:42 je trouve que c'est quand même assez touchant,
37:45 exceptionnel, et son sourire, c'est top.
37:48 En plus, elle enseigne. -En plus, elle est prof.
37:50 -En plus, elle est prof. -Donc, elle va partager
37:53 ses valeurs. -Exactement, la boucler,
37:55 je trouve que c'est fort, ce qu'il vient de dire.
37:58 -Fred Verdier, on n'est plus dans le top mondial,
38:00 quoique, la petite, donc pas mal,
38:02 et pourtant, c'est anonyme,
38:04 mais c'est tout aussi touchant et efficace.
38:06 -Voire plus, parce que là, on est dans une utilité totale.
38:10 On voit bien que le tennis, le sport en général,
38:13 mais le tennis en particulier, peut justement permettre ça.
38:16 Il faut pas se fixer de barrières,
38:18 pas se dire, "Parce que je viens de voir Nadal à la télé
38:22 "se livrer à fond sur le terrain,
38:24 "moi, je peux pas, parce que j'ai tel handicap,
38:27 "je peux pas me faire un tournage,
38:29 "je peux pas me faire un tournage,
38:31 "je peux pas me faire un tournage,
38:33 "je peux pas me faire un tournage,
38:35 "je peux pas me faire un tournage,
38:37 "je peux pas me faire un tournage,
38:39 "je peux pas me faire un tournage,
38:41 "je peux pas me faire un tournage,
38:43 "je peux pas me faire un tournage,
38:45 "je peux pas me faire un tournage,
38:47 "je peux pas me faire un tournage,
38:49 "je peux pas me faire un tournage,
38:51 "je peux pas me faire un tournage,
38:53 "je peux pas me faire un tournage,
38:55 "je peux pas me faire un tournage,
38:57 "je peux pas me faire un tournage,
38:59 "je peux pas me faire un tournage,
39:01 "je peux pas me faire un tournage,
39:03 "je peux pas me faire un tournage,
39:05 "je peux pas me faire un tournage,
39:07 "je peux pas me faire un tournage,
39:09 "je peux pas me faire un tournage,
39:11 "je peux pas me faire un tournage,
39:13 "je peux pas me faire un tournage,
39:15 "je peux pas me faire un tournage,
39:17 "je peux pas me faire un tournage,
39:19 "je peux pas me faire un tournage,
39:21 "je peux pas me faire un tournage,
39:23 "je peux pas me faire un tournage,
39:25 "je peux pas me faire un tournage,
39:27 "je peux pas me faire un tournage,
39:29 "je peux pas me faire un tournage,
39:31 "je peux pas me faire un tournage,
39:33 "je peux pas me faire un tournage,
39:35 "je peux pas me faire un tournage,
39:37 "je peux pas me faire un tournage,
39:39 "je peux pas me faire un tournage,
39:41 "je peux pas me faire un tournage,
39:43 "je peux pas me faire un tournage,
39:45 "je peux pas me faire un tournage,
39:47 "je peux pas me faire un tournage,
39:49 "je peux pas me faire un tournage,
39:51 "je peux pas me faire un tournage,
39:53 "je peux pas me faire un tournage,
39:55 "je peux pas me faire un tournage,
39:57 "je peux pas me faire un tournage,
39:59 "je peux pas me faire un tournage,
40:01 "je peux pas me faire un tournage,
40:03 "je peux pas me faire un tournage,
40:05 "je peux pas me faire un tournage,
40:07 "je peux pas me faire un tournage,
40:09 "je peux pas me faire un tournage,
40:11 "je peux pas me faire un tournage,
40:13 "je peux pas me faire un tournage,
40:15 "je peux pas me faire un tournage,
40:17 "je peux pas me faire un tournage,
40:19 "je peux pas me faire un tournage,
40:21 "je peux pas me faire un tournage,
40:23 "je peux pas me faire un tournage,
40:25 "je peux pas me faire un tournage,
40:27 "je peux pas me faire un tournage,
40:29 "je peux pas me faire un tournage,
40:31 "je peux pas me faire un tournage,
40:33 "je peux pas me faire un tournage,
40:35 "je peux pas me faire un tournage,
40:37 "je peux pas me faire un tournage,
40:39 "je peux pas me faire un tournage,
40:41 "je peux pas me faire un tournage,
40:43 "je peux pas me faire un tournage,
40:45 "je peux pas me faire un tournage,
40:47 "je peux pas me faire un tournage,
40:49 "je peux pas me faire un tournage,
40:51 "je peux pas me faire un tournage,
40:53 "je peux pas me faire un tournage,
40:55 "je peux pas me faire un tournage,
40:57 "je peux pas me faire un tournage."
40:59 -Hyper important, ça. Bonne précision.
41:01 Alexandra, je dois me tourner vers vous,
41:03 parce que vous faites partie de celles qui ont bénéficié
41:06 de cet héritage à votre époque de joueuse,
41:09 même si, sur le moment, vous vous en rendiez pas compte.
41:12 -Je crois que sur le moment, on s'en rend pas forcément compte,
41:16 mais finalement, la BJ King a toujours été présente
41:19 auprès de nous, puisqu'elle est vraiment dans la transmission.
41:22 Même la WTA la faisait intervenir auprès de nous,
41:25 parce qu'elle a ce fort héritage qu'elle nous a transmis.
41:29 Et à travers les générations,
41:31 je pense qu'on a continué, en fait, à construire ça,
41:34 et finalement, aujourd'hui, si le tennis est un exemple
41:38 dans l'égalité hommes-femmes, c'est...
41:41 Et notamment depuis, je dirais, 2007.
41:44 -C'est 2007. -C'est ça, j'ai préjugé.
41:47 -La parité de la dotation. -Dans tous les grands chelèmes.
41:50 Voilà, c'est grâce à Bill Jenkins et ses neuf joueuses,
41:55 mais c'était elle un peu la leader, je dirais,
41:58 et on le sent, et cette histoire,
42:00 je sais que la WTA et que les joueuses,
42:04 elles savent d'où elles viennent.
42:06 On sait d'où on vient, et on a porté ça au fur et à mesure.
42:09 Le premier tournoi, ça a été 1973, je crois,
42:11 à l'US Open, qui a eu l'égalité des "price money",
42:14 et puis, petit à petit, toutes les joueuses,
42:17 au fur et à mesure, ont porté ça.
42:19 Voilà, moi, je sais que je l'ai fait intervenir
42:22 auprès de nos entraîneurs,
42:24 qui s'occupent du tennis féminin,
42:26 il y a quelques années, quand elle était venue Roland-Garros,
42:30 et...
42:31 Et franchement, c'est inspirant, c'est fort.
42:34 -Vous étiez groupie, j'ai l'impression.
42:36 -Non, mais elle a un charisme, elle a des convictions.
42:39 Est-ce qu'elle a réussi, est-ce que ces femmes
42:42 ont réussi à faire fédérer un groupe menacé de boycotter,
42:46 finalement, un circuit ?
42:48 Ils se sont mis... Il faut quand même avoir une vie
42:51 et il faut quand même avoir une vision,
42:53 il faut avoir quelque chose, et elle a une vision.
42:56 Je pense qu'elle est énormément dans l'accompagnement,
42:59 l'humain, la personne, et quand on est entraîneur,
43:02 accompagnateur de sportif, finalement, ça parle, quoi,
43:05 parce que, oui, un coup de droit, un revers,
43:08 c'est bien d'apprendre à jouer au tennis,
43:10 mais pour aller plus loin, il faut savoir qui est la personne,
43:14 et savoir quoi dire au bon moment, et je pense qu'elle a ça.
43:17 -Cette égalité du "price money", c'est hyper important,
43:20 vous êtes battue pour ça.
43:22 -Oui, tout à fait, on a continué, je dirais.
43:24 Quand j'ai commencé sur le circuit,
43:27 il y avait que le Sopen, où il y a l'égalité du "price money",
43:30 après, il y a eu l'Australian Open, je crois, en 2001,
43:33 il me semble, et puis après, les deux derniers Grands Chelèmes,
43:37 un petit 2007, on suivit, et on s'est battue,
43:39 on se réunissait pour ça, on essayait de convaincre
43:43 aussi les tournois et les instances dirigeantes
43:45 qu'on avait aussi notre place,
43:49 et dans la lignée de ce qu'elles avaient fait,
43:51 et toujours soutenues par cet héritage
43:55 qu'on essaye de porter,
43:56 je crois que les jeunes générations sont aussi dans cette dynamique-là.
44:00 -Héritage qui continue de "The Billie Jean King"
44:03 et de ses "Original 9".
44:04 Vincent Baptiste, c'est une fierté d'être associé à ça,
44:07 cette égalité homme-femme vous tient à coeur.
44:10 -C'est important, on est fiers d'accompagner un sport
44:13 qui a été précurseur, puisque c'était en 73,
44:15 c'était des années où l'égalité homme-femme était...
44:18 C'était le sujet à la mode à l'époque.
44:20 Un sport qui a su, à un moment donné,
44:22 faire bouger les lignes, être précurseur,
44:25 qui est aujourd'hui un des plus égalitaires au monde.
44:28 Je crois que 8 des 10 sportives les mieux payées au monde
44:31 sont des "Tennis Women",
44:32 donc ça montre que le tennis a encore un temps d'avance.
44:35 Il faut y être très attentif.
44:37 "Billie Jean King", c'était un combat de tous les jours.
44:40 Elle a dû faire un match qui est devenu un film,
44:43 le "Battle of Sex", pour aller prouver que oui,
44:45 elles ont le droit de jouer, de gagner,
44:48 autant que les hommes, et c'est normal.
44:50 Sur les tournois, il y a aussi la majorité des "Masters Mill"
44:53 qui sont en price-monnaie égalitaire,
44:55 et c'est important.
44:57 Il faut toujours continuer.
44:58 Dans les teams jeunes talents, on fait attention.
45:01 C'est une évidence.
45:02 Les garçons et les filles sont représentés de la même manière.
45:06 L'égalité des chances passe d'abord et avant tout
45:08 par l'égalité des sexes et l'égalité homme-femme.
45:11 -Contre qui elle avait joué ?
45:13 -Quand ? -Le match "Battle of Sex".
45:15 -Bobby Riggs. -Pour le résultat ?
45:17 -Victoire de Billie Jean King. -Evidemment !
45:19 -Magnifique conclusion. Merci, Fred,
45:21 de nous avoir rappelé cette histoire des originales 9,
45:25 les grands débuts du circuit féminin et la création de la WTA.
45:28 On va continuer à suivre et encourager
45:30 les grandes joueuses de tennis pour qu'elles continuent
45:33 à faire grandir cet héritage.
45:35 C'est la fin de cette émission 50A.
45:37 On a appris plein de choses,
45:39 et ça fait du bien de se rappeler ces belles histoires de tennis
45:42 qui oeuvrent pour diverses causes,
45:44 notamment en promouvant le tennis adapté
45:46 ou même en agissant pour l'éducation des jeunes générations,
45:50 que ce soit en France ou ailleurs.
45:51 On va remercier nos intervenants,
45:53 nos invités pour leurs témoignages inspirants
45:56 et notre partenaire BNP Paribas
45:58 pour avoir rendu cette émission possible.
46:00 -Merci à vous. J'ai un petit cadeau.
46:02 -Ah, vous aussi ? -Pour vous.
46:04 C'est un livre qui reprend sur 50 années,
46:06 50 histoires à impact.
46:07 -On en a eu que 5, mais il y en a 50.
46:09 -Vous avez les 5 histoires dont on se parle.
46:12 -Je vais me régaler.
46:13 -Vous pouvez les retrouver sur We Are Tennis.
46:16 C'est important pour nous de valoriser ces histoires,
46:19 Roly-Jones 9 ou autres,
46:20 parce qu'elles font l'histoire du tennis
46:23 et elles peuvent inspirer beaucoup de monde.
46:25 -On ressent heureux quand on lit ou quand on découvre ces histoires.
46:29 C'est le moment d'agir.
46:30 Chacun d'entre nous, à notre niveau,
46:32 on peut soutenir les différentes initiatives menées dans le tennis,
46:36 que ce soit celles présentées ou d'autres.
46:39 C'est d'ailleurs ce que BNP Paribas souhaite
46:41 encourager à l'occasion de ses 50 ans d'engagement dans le tennis,
46:45 en lançant la plateforme de financement collaboratif
46:48 "Chaque point compte" avec Hull.
46:50 Que vous utilisiez le tennis pour faire le bien autour de vous
46:53 ou que vous souhaitiez soutenir les initiatives du tennis,
46:56 je vous invite à vous rendre sur le site We Are Tennis
46:59 pour en savoir plus. Je vous remercie.
47:01 Profitez bien de Roland Garros et encore une fois,
47:04 jeux anniversaires. On se quitte en musique ?
47:06 Allez, 50 ans, ça se fête. Merci à tous.
47:09 (Musique)
47:13 (...)