Au lendemain de la clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024, les handballeurs français médaillés d'or Trévor Clévenot et Antoine Brizard étaient présents sur le plateau de l'émission L'Équipe du Soir, sur la chaîne L'Équipe.
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00:00Et avec nous, ce soir, deux garçons qui peuvent à présent nous regarder du sommet de l'Olympe.
00:05Ils ont réussi à conserver leur titre olympique en étant sacrés une deuxième fois de suite.
00:09Ils ont pris la médaille d'or au tournoi de volette, Réborque-les-Bleus, Antoine Brizard.
00:12Applaudissements.
00:17Merci, merci messieurs, merci d'être là, merci, je pense, au nom des Français de nous avoir fait kiffer à ce point-là
00:24tout au long de la compétition.
00:27On va commencer doucement. Prévore, comment ça va ? Parce qu'au Club France, samedi soir, vous étiez un peu l'ombre de vous-même.
00:37C'est vrai, personnellement, fatigué, mais heureux. Donc on profite, on a bien bossé, on est allé chercher cette médaille
00:48et je pense qu'il faut s'avoir un peu décompressé, on est en train de le faire, donc on profite.
00:51Et vous en avez immensément le droit, bien évidemment. Antoine, il y a la pression de la compétition.
00:57On imagine, on sait que vous vous êtes mis dans un dispositif un peu particulier. Vous avez essayé de reproduire un petit peu
01:03ce qui s'était passé à Tokyo en restant les uns avec les autres, en étant dans votre bulle.
01:08Là, le fait de se réouvrir aux autres et le sentiment du devoir accompli, il y a une redescente ?
01:13Oui, clairement, il y a plein de sentiments qui se mêlent un peu. Avant tout, le bonheur de ce qu'on a fait, l'euphorie.
01:22Les fins d'été, c'est toujours particulier, où les moments où on se dit au revoir. On a vécu des moments tellement incroyables entre nous.
01:30Comme vous l'avez dit, on s'est forcés à rester ensemble. Donc on était les uns sur les autres pendant… ça fait longtemps, là, maintenant.
01:39Trop longtemps.
01:41Mais on s'entend tellement bien que les moments où on se dit au revoir encore plus après avoir gagné, c'est très particulier.
01:48Là, on est les deux derniers à Paris avec Trèves, donc on s'est dit au revoir hier. C'est un peu dur.
01:54On a tous la nostalgie de fin des Jeux et nous encore plus, je pense.
01:56Merci en tout cas d'être resté à Paris pour être avec nous, notamment. Vous étiez à la cérémonie de clôture, hier ?
02:03Non.
02:03Vous n'avez pas pu vous y rendre ? Vous l'avez suivi ?
02:05En fait, on est resté entre nous, encore une fois, pour le coup. On s'est organisé un petit rooftop, un truc d'équipe et les familles et les proches.
02:14Et voilà, c'était notre manière de clôturer.
02:16C'était bien, quand même.
02:17Plus important d'être entre vous que de vivre ce moment de la cérémonie, qui peut parfois être un peu difficile ?
02:22On a fait la cérémonie d'ouverture. C'était juste magnifique. Mais là, on avait aussi envie d'être dans un truc un peu plus intime. Et voilà, on l'a fêté comme ça.
02:29On a bien profité des Jeux. C'est une vraie expérience, les Jeux. Nous, on était là avant le début de la compète, 3-4 jours avant, jusqu'à la toute fin.
02:40C'est long aussi, d'être au village, de voir toujours les mêmes gens. Donc, ça nous a du bien de sortir, de voir nos familles aussi. On ne les a pas vues pendant longtemps. C'était important pour nous.
02:50C'est vrai que c'est une particularité des sports courts. La compétition court sur l'ensemble de la quinzaine, parfois même commence avant pour certains sports.
02:58Ce que vous avez réussi est extrêmement rare, messieurs. On a dû vous le dire, vous le savez. Seules deux autres équipes l'ont fait avant, la Russie et les États-Unis.
03:08Vous prenez conscience de ça ou ça reste encore trop frais pour être parfaitement alerté sur ce que ça représente, sur l'immensité de ce que ça représente ?
03:19En fait, on s'était dit au début de l'été, les mecs, on peut vraiment écrire l'histoire. Dans le sens, il n'y a eu que deux équipes avant nous et on va essayer de taffer pour le faire.
03:30Ça marche, c'est incroyable. C'était hyper dur et c'est encore plus beau de le faire ici, à Paris. On en profite encore plus, mais c'est dur de réaliser.
03:39Il y a ce côté « ok, on va le faire », mais on a fait quoi, là ? C'est fou. Je n'ai pas de mots, c'est indescriptible.
03:46Ça n'a jamais été fait, mais le niveau international du volet est tellement élevé qu'en toute objectivité et modestie, on ne peut pas prétendre à gagner de manière pas certaine,
04:03parce que ce n'est jamais certain dans le sport. Il y a tellement d'équipes qui peuvent prétendre à ça. C'est tellement resserré à très haut niveau.
04:11Je pense que c'était le tournoi olympique le plus relevé de l'histoire. Ça, plus le fait de jouer à domicile, on ne savait pas trop où mettre les pieds, plus le fait de défendre notre titre.
04:21On sortait d'un été compliqué l'année dernière aussi. On avait pour objectif de faire une médaille, de gagner.
04:27Je pense qu'on a commencé à se rendre compte qu'on était proche d'entrer dans la légende de dernière manière.