Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Virginie Calmels, Olivier Dartigolles, Jean Petaux, politologue et Nicolas Corato, Président du Think Tank Place de la République.
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00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06 Et c'est une nouvelle émission qui s'ouvre.
00:00:09 Aujourd'hui, on vous souhaite la bienvenue.
00:00:10 Bonsoir Philippe David.
00:00:13 Bonsoir Cécile de Ménibus.
00:00:15 Soit si le micro est éteint, ça marche pas.
00:00:17 C'est un piège, je vous fais des pièges.
00:00:19 Je vous trouve vraiment en forme.
00:00:21 Mais c'est pas possible, il fait rire.
00:00:24 Ah bon, parce que vous, vous ne l'êtes pas ?
00:00:26 Ah bah si, en pleine forme.
00:00:27 Je t'ai su, je t'ai su.
00:00:30 Merci de votre fidélité.
00:00:33 Il est d'une implacable bonne humeur.
00:00:35 Oui, il est même fatiguant aujourd'hui.
00:00:37 On fatigue.
00:00:39 Mais on l'aime bien quand même.
00:00:40 Non, c'est vrai, on plaisante.
00:00:41 Allez, au sommaire de cette émission, on y va.
00:00:44 On va revenir sur ce recadrage du couple Macron-Borne.
00:00:47 Peut-il tenir encore longtemps ce couple ?
00:00:49 Emmanuel Macron, qui avait recadré mardi la première ministre
00:00:52 pour avoir jugé le Rassemblement National d'Héritier de Pétain.
00:00:55 Et bien ce matin, le président a renouvelé toute sa confiance à sa première ministre.
00:00:59 Mais pour combien de temps, Philippe ?
00:01:01 Comme le chantait Paul Marais ou Bob Marley,
00:01:03 "Time will tell, le temps nous le dira".
00:01:05 Parce que pour certains, le message a été clair.
00:01:08 La porte-parole du RN à l'Assemblée Nationale, Laure Lavalette,
00:01:10 estime qu'un désaveu de ce genre ressemble à une fin de relation dans l'exécutif
00:01:15 pour rester dans la métaphore chansonnesque.
00:01:18 Est-ce que le couple Macron-Borne, c'est comme capri, c'est fini ?
00:01:21 Ou est-ce que vous pensez que ça peut encore durer ?
00:01:23 Est-ce que vous pensez que ça peut tenir encore longtemps, au-delà des 100 jours ?
00:01:27 Dans tous les cas de figure, venez nous le dire.
00:01:29 Au 0826 300 300.
00:01:31 Et à ce couple Macron-Borne, peut-il encore tenir longtemps ?
00:01:33 Vous dites non à 85%.
00:01:35 Et bien entendu, vous continuez de commenter et de voter sur notre compte Twitter.
00:01:39 Et puis on va revenir sur ce rejet de l'article 1 de la loi Lyot.
00:01:42 Les manœuvres à l'Assemblée Nationale peuvent-elles mettre le feu aux poudres ?
00:01:46 On va en parler à 18h30.
00:01:48 38 députés de la commission des affaires sociales de l'Assemblée
00:01:51 ont rejeté cet article 1 de la proposition de loi du groupe Lyot
00:01:54 qui vise donc à abroger l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.
00:01:58 La NUPES a fini par claquer la porte des débats.
00:02:01 Une victoire d'étape pour le camp résidentiel, Philippe.
00:02:03 Oui, une victoire d'étape, mais sera-ce une victoire définitive
00:02:06 dénoncée par une opposition qui accuse le gouvernement de mettre en danger la démocratie ?
00:02:10 Et après, les LR qui ont permuté des députés qui étaient contre la réforme
00:02:15 pour des députés qui étaient pour.
00:02:17 Ça sent un peu quand même la manœuvre ou la magouille politicienne.
00:02:21 Alors est-ce que pour vous, les manœuvres à l'Assemblée Nationale
00:02:24 peuvent mettre le feu aux poudres ?
00:02:26 Venez nous le dire au 0826 300 300.
00:02:29 Et sans surprise, pour l'instant, vous dites oui à 90%.
00:02:32 Continuez de commenter, on vous attend au standard.
00:02:35 Aujourd'hui jusqu'à 19h. Bienvenue, c'est les vraies voix.
00:02:37 Et bienvenue surtout à nos vraies voix aussi,
00:02:41 Philippe Bigère, président de l'Institut de la Parole.
00:02:43 Ça va, Philippe ?
00:02:44 Très très bien. Je sors d'un excellent film, Omar Lafraise.
00:02:47 Omar Lafraise ?
00:02:48 C'est pas mal du tout.
00:02:49 Oui, mais c'est... Tiens, on va vous appeler comme ça.
00:02:51 Ce soir avec nous, Omar Lafraise.
00:02:54 Il y avait Pépé le Moko, il y a Omar Lafraise.
00:02:56 Avec Benoît Majimel et Réda Kateb.
00:03:00 Oui, oui.
00:03:01 Mais malgré les apparences, il m'arrive de travailler.
00:03:04 Ah oui, bien sûr, on sait que vous travaillez beaucoup.
00:03:06 Après, Omar Lafraise...
00:03:08 Pépé le Moko.
00:03:11 Olivier D'Artigolle, puisqu'il est là.
00:03:13 Éditorialiste politique, ça va, Olivier D'Artigolle ?
00:03:15 Présent.
00:03:16 Présent au Taquet ?
00:03:17 En Tokyo, oui.
00:03:18 Vous n'avez pas le choix, il doit te veste.
00:03:20 C'est un peu là.
00:03:21 On ne sait pas s'il faut se déshabiller ici.
00:03:23 Demandez à Virginie Kallmels.
00:03:25 Virginie Kallmels, présidente de cette belle école Futurae,
00:03:31 l'école des métiers de demain dans l'industrie créatrice,
00:03:33 qui est très joliment vêtue.
00:03:35 Ravissante Virginie Kallmels.
00:03:38 Oui, dans ce studio, je tiens à le préciser pour nos auditeurs.
00:03:41 Vous avez raison d'attirer le chaleur.
00:03:43 Et Cécile, c'est la seule émission où on a le droit de dire ça.
00:03:48 Absolument.
00:03:49 Parce que vanter l'apparence des femmes, ça n'est plus tolérable.
00:03:53 Mais venant de Cécile, moi ça me fait très plaisir.
00:03:55 Parce que nous on sait ce que c'est que la sororité.
00:03:57 Exactement.
00:03:58 Et puis nous on sait qu'il n'y a pas de regard ludique, quoique, je ne sais pas.
00:04:04 Moi je ne dirais pas la même chose avec un ancien avocat général
00:04:07 qui appelle mon pulpeux ou mon dodu.
00:04:09 Oui, mais je parlais de vous.
00:04:11 Oui, il y avait un fraternité aussi.
00:04:13 Je n'ai jamais appelé Virginie de cette manière.
00:04:16 Franchement, je t'en remercie.
00:04:18 Elle démarre bien cette émission avec Pascal qui nous appelle
00:04:21 et qui a raison de nous appeler du Lot-et-Garonne.
00:04:23 Bonsoir Pascal.
00:04:24 Bonsoir à toute l'équipe.
00:04:26 C'est vraiment agréable d'entendre une radio aussi joyeuse
00:04:29 même que ce soit le 7h du matin et le soir, c'est excellent.
00:04:32 Merci de m'avoir accepté à la radio.
00:04:36 On va peut-être pouvoir parler de ce fameux problème avec...
00:04:40 Enfin problème, on rigole un petit peu parce que ça me fait rire
00:04:42 quand j'ai entendu ça ce matin à la radio.
00:04:45 Mais bon, voilà, c'est la vie.
00:04:47 On a affaire à des politiciens qui nous prennent pour des goyaux.
00:04:50 Mais on n'en est pas.
00:04:51 On vous donnera la possibilité de témoigner.
00:04:55 Pascal, vous faites quoi dans la vie ?
00:04:57 J'ai énormément changé de boulot.
00:05:01 J'ai été fonctionnaire, militaire, transport d'arrière-plan à mon compte.
00:05:04 Je suis revenu salarié, je me suis remis à mon compte.
00:05:06 Et puis maintenant, je suis à la retraite du pays le 1er avril.
00:05:08 C'est pas un poisson.
00:05:09 Eh ben bravo !
00:05:11 Je suis parti en minorisation, entre parenthèses.
00:05:15 Parce qu'ils voulaient que j'aille à 65 ans.
00:05:17 Je me suis demandé s'ils n'avaient pas vu La Vierge.
00:05:22 En la respectant, en respectant la religion.
00:05:25 Eh ben ça va être sympa avec vous, Pascal.
00:05:27 Je sens qu'on va envoyer du lourd et on aime ça.
00:05:29 Et pour le qui-sait-qui qui l'a dit, il va envoyer.
00:05:32 Et aujourd'hui, qui est né le 31 mai 1930 ?
00:05:36 Quelqu'un qu'on aime beaucoup.
00:05:38 Si je vous dis le bon, la brute et le truand.
00:05:40 Clint Eastwood.
00:05:41 Clint !
00:05:42 Le monde se divise en deux catégories.
00:05:45 Ceux qui ont la pistole est chargé.
00:05:48 Et ceux qui creusent, toi tu creuses.
00:05:52 C'est un peu comme les vrais voix, non ?
00:05:54 J'allais dire la même chose.
00:05:56 C'est vous qui creusez les vrais voix, sachez-le.
00:05:58 Il y a ceux qui travaillent et ceux qui pensent.
00:06:01 Il est 93 ans tout de même, bravo.
00:06:04 Il les porte bien en tête.
00:06:06 Il a raté peu de films.
00:06:08 Grand réalisateur.
00:06:10 Bien sûr, bien sûr.
00:06:11 Allez, tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:06:13 La rose de Medjugorje.
00:06:14 Les vrais voix Sud Radio.
00:06:16 Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:06:19 Vous voulez me fierir ?
00:06:21 Je me sens un peu visé, désolé, contre les pronostiqueurs du dimanche.
00:06:24 Mais pas pour le sport.
00:06:26 Parce que vous dites toujours que mes pronostiques sont nuls.
00:06:28 En général, nous avons parfois la chance d'avoir un chroniqueur, Frédéric Damy,
00:06:33 qui est très remarquable,
00:06:35 et qui a une capacité d'analyse tout à fait lucide et pertinente.
00:06:39 Et il ne surestime pas non plus les résultats des sondages.
00:06:43 Mais je n'ai jamais été un procureur des sondages.
00:06:47 Ils aident beaucoup, ils éclairent,
00:06:50 et ils se trompent parfois, mais c'est pas grave.
00:06:53 En revanche, les pronostiqueurs du dimanche, dont je suis clairement,
00:06:58 se trompent non pas sur le sport, contrairement à Philippe David,
00:07:02 parce qu'il est inéluctablement conduit à choisir la mauvaise option en matière sportive,
00:07:09 mais en matière politique, souvent je me trompe.
00:07:13 Et les pronostiqueurs du dimanche se trompent parfois de totale bonne foi,
00:07:18 dans la mesure où ils confondent leurs espérances avec le réel.
00:07:23 Combien de fois je me suis pris à penser que,
00:07:26 eh bien, quelqu'un que je n'aime pas, ça peut exister, n'est-ce pas,
00:07:30 dans la vie politique, serait battu, et non, il était gagnant.
00:07:36 Donc, vous voyez, les pronostiqueurs du dimanche, ils ont le droit,
00:07:39 mais ils peuvent être dangereux.
00:07:41 - Gardez-le pour vous, en clair.
00:07:43 - Virginie, quel est votre pronostic ?
00:07:45 - J'en ai pas.
00:07:47 - Je vais éviter de me tromper.
00:07:49 - C'est vrai que le commentaire sur le commentaire sur le commentaire, à un moment donné...
00:07:53 - Je trouve que parfois, il faut savoir se taire.
00:07:55 - Et ça devient de plus en plus dur de faire des pronostics, cher procureur.
00:07:59 Qui pourrait en placer Zeldborn, par exemple ?
00:08:02 - Moi !
00:08:03 - Non mais ça oui !
00:08:04 - Ne quittez pas, vous ne connaissez pas les vraies voix, c'est hors de question.
00:08:06 - Non, je ferai les deux !
00:08:08 - Oui, mais vous, Cécile, vous ne méritez plus qu'un pronostiqueur du dimanche,
00:08:14 de la semaine, au moins !
00:08:16 - Écoutez, je sens qu'elle démarre bien cette émission.
00:08:19 - C'est vrai qu'il y a une question posée.
00:08:21 Qui vous verriez, éventuellement, on anticipe le premier débat pour remplacer Elisabeth Banque ?
00:08:25 - François Baroin.
00:08:27 - Oui.
00:08:28 - J'abuse sur le mot "oui" !
00:08:30 - On voit l'enthousiasme qui s'éleve dans le studio.
00:08:33 - Oui, oui, oui !
00:08:35 - Moi, je vous invite, si c'est pas Richard Ferrand, je vous invite pas loin.
00:08:40 - Virginie Calmel, est-ce qu'un François Baroin a envie de se prendre des coups, aujourd'hui ?
00:08:45 J'ai pas l'impression.
00:08:46 - Non, mais je crois pas que ce soit une question d'envie, là.
00:08:48 Le problème, c'est qu'il faut bien se rendre compte qu'on va avoir quatre ans pour rien.
00:08:53 Donc, est-ce qu'on veut avoir quatre ans pour rien,
00:08:56 ou est-ce qu'on veut, finalement, que la France, quand même, avance ?
00:08:59 - Oui, mais depuis 1958, on a dit, Emmanuel Macron, il a toujours été défusible.
00:09:03 - Oui, mais c'est pas grave d'être infusible, si on a un bilan et qu'on fait des choses.
00:09:06 - Oui, d'ailleurs, on va pas changer tous les six mois.
00:09:07 - La France, en l'occurrence, on sent bien que, quand même,
00:09:10 le président a été élu avec un soutien massif de la droite,
00:09:14 et il a pris une première ministre de gauche.
00:09:17 - Une UPS.
00:09:18 - Il a plutôt des députés de gauche, mais il a plutôt des électeurs de droite.
00:09:22 Donc, c'est hyper compliqué de continuer dans ce monde en même temps.
00:09:25 Et à un moment donné, il faut choisir.
00:09:27 Il me semble que les Français, aujourd'hui, aspirent à une politique de droite avec Emmanuel Macron,
00:09:31 qui doit, du coup, me semble-t-il, faire un accord de gouvernement avec la droite
00:09:35 et mettre un premier ministre de droite. Ce sera plus logique.
00:09:38 - Je vais être obligée de vous recadrer, parce qu'on va partir en pub,
00:09:40 et ça va être le sujet, forcément, dont on va parler dans notre grand débat.
00:09:43 - Vous donnerez vos pronostics plus tard.
00:09:45 - Et sur, justement, ce couple Macron-Elisabeth Borne, peut-il encore tenir longtemps ?
00:09:48 Vous dites non, pour l'instant, en majorité.
00:09:50 Vous pouvez nous appeler 0826 300 300.
00:09:53 On va en parler dans quelques instants.
00:09:55 - Dans quelques instants, mais tout de suite, on entend Félix Mathieu, pour les trois mots de l'actu.
00:09:58 - C'est juste après ça. Allez, bougez pas, tout de suite.
00:10:01 - Les Vrais Voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:06 - Bienvenue dans Les Vrais Voix. Bienvenue, merci d'être avec nous tous les jours.
00:10:12 - Du lundi au vendredi.
00:10:14 - Bah oui, du lundi au vendredi, de 17h à 19h, en tout cas avec nos Vrais Voix.
00:10:18 Et aujourd'hui, à nos Vrais Voix, c'est Philippe Bilger qui était avec nous,
00:10:21 c'est Virginie Calmel, c'est Olivier d'Artigolle. Qu'est-ce qu'il y a, mon Olivier ? Vous pleurez ?
00:10:25 - Je vais être honnête, c'est un diesel, moi. Je me chauffe.
00:10:28 C'est la première voix, aujourd'hui.
00:10:30 - Il est 18h, il est remarquable.
00:10:32 - Je viens de lui trouver un surnom, Critère 2.
00:10:35 - J'attends le quiz.
00:10:37 - Vous êtes dans une zone à faible émission, vous savez comment ça se passe.
00:10:41 Ça serait bien d'en sortir. Critère 3, Critère 5.
00:10:45 Passez en Critère 1 ou 0, ça nous arrangerait.
00:10:48 Allez, tout de suite, c'est Félix Mathieu, avec les 3 mots dans l'actu.
00:10:52 - Bonsoir Félix Mathieu. - Bonsoir tout le monde.
00:10:56 - Et vos 3 mots dans l'actu sont magouille, confiance et double recadrage.
00:10:59 - L'heure des grandes manoeuvres à l'Assemblée nationale
00:11:02 pour empêcher les oppositions de re-voter sur la réforme des retraites.
00:11:05 Les députés nubs quittent la commission des affaires sociales
00:11:08 en dénonçant des magouilles de la Macronie.
00:11:11 Emmanuel Macron redit toute sa confiance à Elisabeth Borne
00:11:14 au lendemain de son recadrage sur la méthode à adopter pour combattre le RN.
00:11:19 Ce matin, le ministre de l'économie Bruno Le Maire a lui-même recadré son président,
00:11:23 en quelque sorte, en défendant la Première ministre sur ce sujet.
00:11:27 Les vraies voix Sud Radio.
00:11:29 - Notre rôle de parlementaire ne sert plus à grand chose,
00:11:33 nous le constatons et donc nous partons.
00:11:36 - Comment la nubs en est arrivé à quitter les bans de la commission des affaires sociales ?
00:11:40 Tout à l'heure à l'Assemblée nationale, alors accrochez-vous,
00:11:43 c'est un feuilleton à tiroir en vue d'empêcher l'examen la semaine prochaine
00:11:47 de la proposition Lyot de supprimer la réforme des retraites à 64 ans.
00:11:51 Étape 1 ce matin, les macronistes et LR parviennent en commission
00:11:55 à retoquer l'article 1 du texte Lyot, celui qui abroge le décalage de la retraite à 64 ans.
00:12:01 Pour ça, LR a fait changer deux de ses députés de la commission
00:12:04 qui étaient opposés à la réforme du gouvernement.
00:12:06 Ça s'est donc joué à deux voix près.
00:12:08 Étape 2, pour contrer ça, la gauche a déposé des milliers de sous-amendements,
00:12:12 en sachant que si la commission des affaires sociales n'avait pas le temps
00:12:16 de les examiner tous, alors le texte reviendrait entièrement lors du vote
00:12:20 dans l'hémicycle, y compris l'article 1 sur le retour à 62 ans.
00:12:24 Étape 3, pour contrer l'opposition, la présidente macroniste
00:12:27 de la commission des affaires sociales a décidé de ne pas examiner
00:12:30 ces milliers de sous-amendements.
00:12:32 Inacceptable, elle n'en avait pas le droit selon la gauche qui a quitté la salle,
00:12:36 comme le justifient Mathilde Panot et Sandrine Rousseau de l'ANUPS.
00:12:39 On assiste à un nouveau coup de force antidémocratique de la part de la Macronie,
00:12:43 qui est un coup de force supplémentaire extrêmement inquiétant,
00:12:46 où finalement il n'y a plus aucune règle démocratique qui vaille.
00:12:50 Ce qui s'est passé, pour la première fois, c'est le franchissement d'une ligne rouge,
00:12:54 c'est-à-dire qu'on est hors du droit, on est hors du règlement, on est hors du droit.
00:12:58 Et en fait, à quel moment on préserve la démocratie et à quel moment l'égo,
00:13:04 la volonté, l'autoritarisme d'un gouvernement est supérieur à la représentation nationale ?
00:13:11 La première ministre Elisabeth Borne, interpellée au Sénat sur ce qui se passe
00:13:15 à l'Assemblée nationale, a renvoyé la gauche à son obstruction.
00:13:18 Pour vous appeler au respect du Parlement, au débat, je vous renvoie à ces principes.
00:13:23 Ce matin, la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a voté
00:13:28 et a supprimé l'article de la proposition de loi qui visait à abroger la réforme des retraites.
00:13:35 C'est un vote clair et démocratique.
00:13:37 Mais immédiatement après, la NUPES a répondu par l'obstruction,
00:13:42 avec le dépôt de 3000 sous-amendements, pour empêcher un vote final en commission.
00:13:48 La réalité, c'est que lorsque le résultat d'un vote déplait à la NUPES,
00:13:53 elle n'a qu'une réponse, l'obstruction.
00:13:55 À l'Assemblée nationale, la présidente du groupe de la France insoumise, Mathilde Panot,
00:13:59 demande une réunion d'urgence de la conférence des présidents du groupe.
00:14:02 Elle estime qu'on ne pouvait pas supprimer comme ça les sous-amendements en commission.
00:14:06 Philippe Bilger, ce qu'il y a de bien avec la réforme des retraites,
00:14:08 c'est que les Français ont découvert l'article 49.3, l'article 40, l'article 47.1.
00:14:11 Ils ont un cours de droit constitutionnel.
00:14:14 - Tous devenus les maurices du verger.
00:14:15 - Oui, mais ça, ça pouvait apparaître en effet comme une pédagogie positive.
00:14:20 Mais maintenant, il me semble qu'on tombe dans une sorte de byzantinisme obscur et grotesque,
00:14:26 qui peut, une seconde, trouver que la vie parlementaire aujourd'hui est digne de l'enjeu démocratique.
00:14:35 Je défie quiconque de comprendre quoi que ce soit, à part Virginie et Olivier bien sûr,
00:14:41 à ce qui se passe au Parlement, ça devient de la folie.
00:14:45 - C'est exactement ce qu'on se disait en préparant cette émission,
00:14:47 en disant "Qui va finir par comprendre ce qui se passe, Virginie Calmel ?"
00:14:50 - Qui a compris, a priori.
00:14:51 - Oui, enfin, je comprends un petit peu ce qui se passe,
00:14:54 mais le problème, c'est que j'ai quand même le sentiment que chez les macronistes,
00:14:57 on ne veut pas comprendre qu'ils ne sont pas en situation de majorité absolue.
00:15:02 Et du coup, c'est vraiment pour moi le postulat de base,
00:15:06 c'est-à-dire que tant qu'ils font comme s'ils avaient la majorité,
00:15:09 ça va occasionner plus ou moins de problèmes,
00:15:13 un 49-3 parce que le texte ne passerait pas,
00:15:16 ou des contorsions sur de la constitution pour essayer de bloquer ce que Lyot avait fait,
00:15:22 qui était, à priori, tout à fait recevable.
00:15:25 Donc, pour moi, le principal défaut, c'est de vouloir continuer dans ce quinquennat,
00:15:31 sans assumer qu'il n'y a pas de majorité absolue,
00:15:35 d'où, et Philippe Dirac, je suis obsédé avec ça,
00:15:37 je pense la nécessité de passer un accord de gouvernement,
00:15:40 et a priori, plutôt avec la droite.
00:15:42 - Ce que le plus grand nombre dans le pays comprend,
00:15:45 c'est que l'exécutif n'a pas de majorité au Parlement, à l'Assemblée nationale.
00:15:51 Ce que le plus grand nombre comprend, c'est qu'on ne voit pas très clair
00:15:56 un second quinquennat pour quoi faire ?
00:15:59 Quel est le projet ? Quelle est la vision ?
00:16:01 Quel est l'imaginaire politique que propose Emmanuel Macron ?
00:16:05 Il en avait un en 2017, on ne peut pas lui enlever,
00:16:08 moi je ne le partageais pas, mais il en avait un.
00:16:10 Et par-delà les 49.3, les PPL et les 47.1,
00:16:14 tout le monde voit bien qu'il y a un moment de crise politique
00:16:18 dont on ne voit pas aujourd'hui l'issue.
00:16:20 - Philippe ?
00:16:21 - Allez, on en vient maintenant à ce double recadrage.
00:16:24 - Vous vous souvenez qu'Emmanuel Macron avait recadré Elisabeth Borne
00:16:27 hier en Conseil des ministres.
00:16:29 On ne peut plus combattre l'extrême droite avec des arguments moraux des années 90.
00:16:32 Ça avait lancé le chef de l'État devant sa première ministre
00:16:35 qui avait qualifié le RN de parti héritier de Pétain.
00:16:38 Eh bien le recadreur présidentiel s'est un peu fait recadrer lui-même,
00:16:42 l'air de rien, par son ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
00:16:45 ce matin chez nos confrères de France Inter.
00:16:47 - Je pense que le Rassemblement national a une histoire
00:16:49 et que la première ministre est parfaitement fondée à rappeler cette histoire.
00:16:52 Et je pense surtout qu'aujourd'hui, nous avons un parti
00:16:55 dont aucune des solutions ne fonctionne.
00:16:58 On peut rappeler parfaitement, comme l'a fait la première ministre,
00:17:00 l'histoire du RN, tout en combattant le RN sur ses propositions et sur ses idées.
00:17:05 Je rappelle qu'il voulait la suppression de l'euro.
00:17:07 C'est l'euro qui nous a sauvés face à la crise du Covid.
00:17:09 Je rappelle qu'il voulait l'alliance avec la Russie.
00:17:11 La Russie a attaqué l'Ukraine.
00:17:12 Je rappelle qu'il a proposé la baisse de la TVA.
00:17:14 C'est complètement inefficace pour lutter contre l'augmentation des prix.
00:17:17 - Et la polémique s'est même invitée en Slovaquie aujourd'hui.
00:17:20 La Slovaquie où se trouvait Emmanuel Macron,
00:17:23 interrogé sur le sujet, le président de la République persiste et signe.
00:17:26 - On ne peut plus battre l'extrême droite simplement avec des arguments historiques et moraux.
00:17:31 D'abord parce que cette extrême droite s'est transformée.
00:17:33 Et ensuite parce qu'elle a beaucoup d'électeurs aujourd'hui
00:17:35 qui ne votent pas pour cette histoire,
00:17:38 mais votent parce qu'ils se disent au fond,
00:17:40 on n'a pas encore essayé cela et ce qui nous propose paraît séduisant.
00:17:43 Il faut répondre au concret en réindustrialisant le pays,
00:17:46 en disant la vérité sur les comptes publics,
00:17:48 en menant des réformes courageuses, parfois impopulaires,
00:17:50 lorsqu'il faut le faire.
00:17:52 Parce que l'extrême droite ne peut prospérer que sur le déni de réalité.
00:17:56 Voilà ce que j'ai dit.
00:17:57 - Voilà ce que j'ai dit et il ne fallait pas y voir un recadrage contre Elisabeth Borne donc.
00:18:00 - Quand est-ce que j'ai pu entendre sur madame la première ministre,
00:18:03 je veux ici lui redire toute ma confiance.
00:18:06 Et vous savez, j'ai un mode de fonctionnement simple.
00:18:09 Quand j'ai des choses à dire aux premiers ministres depuis six ans,
00:18:12 nous réglons les choses ensemble.
00:18:14 Je ne le fais jamais autour de la table du conseil des ministres ou par médias interposés.
00:18:18 C'est plus simple ainsi, ça fonctionne mieux.
00:18:20 - Vos rélapos la politique intérieure, mais à Bratislava, Emmanuel Macron a aussi affirmé
00:18:24 que Vladimir Poutine a réveillé l'OTAN avec le pire des électrochocs,
00:18:28 évoquant évidemment la guerre en Ukraine.
00:18:30 Lui, Emmanuel Macron, qui en 2019 avait affirmé à l'époque
00:18:33 que l'Alliance Atlantique était en état de mort cérébrale.
00:18:36 - Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:18:38 Ce sera l'objet de notre grand débat dans quelques instants.
00:18:40 Sur ce recadrage, le couple Macron-Borne peut-il encore tenir longtemps ?
00:18:44 Vous dites non à 84%, 0,826, 300, 300.
00:18:47 Vous pouvez bien entendu venir débattre.
00:18:49 Avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolle et Virginie Calmels,
00:18:52 on est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe David.
00:18:54 A tout de suite.
00:18:55 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:19:01 - Comme chaque jour, on vous accueille à la maison, la maison Sud Radio.
00:19:04 Bienvenue à tous.
00:19:05 - La maison du bonheur.
00:19:06 - La maison du bonheur, avec papa Philippe David et nos enfants.
00:19:09 Philippe Bilger, Olivier Dartigolle et Virginie Calmels.
00:19:11 - Je suis grand-père, merci.
00:19:13 - Non, pas du tout.
00:19:15 - D'ailleurs, ça n'est pas un rôle honteux ?
00:19:17 - Ah bah non, c'est pas du tout un rôle honteux.
00:19:19 Mais vous avez une dynamique, une modernité, voilà,
00:19:23 qui ne vous date pas.
00:19:25 - Donc je cache trop bien mon âge.
00:19:26 - Voilà, c'est ça.
00:19:27 Bah écoutez, qu'est-ce que je voulais vous dire ?
00:19:28 Envoyez-moi votre chirurgien, ça m'intéresse.
00:19:30 En tout cas, on vous souhaite la bienvenue, 0,826, 300, 300.
00:19:34 Tout de suite, le grand débat du jour.
00:19:36 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:19:39 - J'ai des choses à dire au Premier ministre depuis 6 ans.
00:19:42 Je le dis dans un colloque singulier dont rien ne sort.
00:19:45 Et nous réglons les choses ensemble.
00:19:46 - Je n'ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer
00:19:49 ce qu'ont pu être les positions historiques de son parti.
00:19:53 Et je pense qu'un changement de nom ne change pas les idées et les racines.
00:19:57 - Ses propos ont choqué à tel point que le président de la République
00:20:00 a été amené à la recadrer.
00:20:01 - J'étais stupéfait de voir la Première ministre
00:20:04 recadrer sur un sujet comme celui-là.
00:20:06 - L'extrême-droite ne peut prospérer que sur le déni de réalité.
00:20:08 Voilà ce que j'ai dit.
00:20:09 Quand est-ce que j'ai pu entendre sur Mme la Première ministre,
00:20:11 je veux ici lui redire toute ma confiance.
00:20:14 Donc elle a toute ma confiance.
00:20:15 Et voici les clarifications attendues sur l'extrême-droite.
00:20:17 - Et donc au lendemain d'une réaction qui est apparue
00:20:20 comme un recadrage d'Elisabeth Borne
00:20:22 pour ses propos tenus envers le Rassemblement national,
00:20:25 Emmanuel Macron a tenu à mettre les choses au clair
00:20:27 sur sa relation avec la Première ministre.
00:20:29 Elisabeth Borne a encore visiblement toute sa confiance.
00:20:32 - Mais pour certains, le message est clair.
00:20:34 Écoutez ce que dit la porte-parole du RN à l'Assemblée nationale lors La Vallette.
00:20:38 - Quand vous êtes désavoué comme ça par le président de la République,
00:20:41 c'est un désaveu comme il n'y en a pas eu depuis très longtemps sur un Premier ministre.
00:20:43 C'est qu'à mon avis, ça sent un peu la fin de votre relation,
00:20:45 ça sent un peu la fin de votre couple.
00:20:47 Et je pense qu'en fait, c'est une dame sur le départ.
00:20:49 Je pense qu'elle a un peu craqué.
00:20:51 À mon avis, c'est plutôt une Première ministre qui est rincée,
00:20:53 qui n'a pas survécu aux 15 jours des retraites.
00:20:57 Et je pense d'ailleurs qu'elle aurait dû, avec un peu de panache, partir à ce moment-là.
00:21:00 Elle ne l'a pas fait.
00:21:01 À mon avis, elle vient de se cracher en flamme avec ce dérapage.
00:21:04 - Est-ce que pour vous, les propos d'Emmanuel Macron hier
00:21:07 signent le divorce, la rupture dans le couple Macron-Borne ?
00:21:10 Est-ce que la confiance annoncée ce matin ne ressemble pas un peu
00:21:14 à ces présidents de club qui annoncent leur confiance à l'entraîneur
00:21:17 parce qu'ils savent que dans les 48 heures qui suivent,
00:21:20 ou un peu plus tard, il ou elle vont partir ?
00:21:22 Vous pensez oui, vous pensez non ?
00:21:24 Un seul numéro, le 0 826 300 300.
00:21:27 - En tout cas, dans notre couple Macron-Borne,
00:21:29 peut-il encore tenir longtemps sur notre compte Twitter ?
00:21:31 Vous dites non à 85%.
00:21:33 Donc, continuez de commenter.
00:21:35 Et pour en parler, Jean Petau est avec nous, politologue.
00:21:38 Bonsoir, merci d'être en direct sur Soud Radio.
00:21:41 Avant de revenir vers vous, Jean Petau, bien sûr, Philippe Bilger,
00:21:44 votre avis sur ce couple Macron-Borne, peut-il tenir longtemps ?
00:21:48 - Alors, forcément, un jour, pardon pour la banalité,
00:21:52 il s'arrêtera. C'est très clair.
00:21:54 On sait bien qu'à un moment donné,
00:21:57 le président choisira un autre Premier ministre.
00:22:01 - Je vous coupe, ça n'a pas été le cas pour Sarkozy
00:22:03 qui a gardé le même pendant 5 ans.
00:22:05 - Oui, mais je parie, mon cher Philippe,
00:22:09 en dépit de votre lucidité...
00:22:11 - Pas de pronostic, vous avez dit.
00:22:13 - Oui, mais c'est pas du dimanche.
00:22:15 Mais sérieusement, il y a un autre trait de caractère
00:22:17 d'Emmanuel Macron qu'il ne faut jamais oublier.
00:22:20 C'est qu'il aime passionnément surprendre et étonner.
00:22:24 Et regardez même l'épisode avec sa première ministre.
00:22:28 Il la recadre en Conseil des ministres.
00:22:31 Ensuite, il lui exprime toute sa confiance.
00:22:34 Et à Bratislava, il dit des choses très pertinentes
00:22:38 sur le Rassemblement national.
00:22:40 Donc avec lui, on n'est sûr de rien.
00:22:43 Elle peut demeurer quelques temps,
00:22:45 elle peut rester encore plus longtemps,
00:22:47 mais j'avoue que je ne ferai pas le pronostic
00:22:50 qui pourrait m'être reproché de base.
00:22:53 - Virginie Kalmez.
00:22:54 - Je pense qu'il faut dissocier les deux choses,
00:22:56 c'est-à-dire d'un côté les propos sur le Front National,
00:22:59 enfin le Rassemblement national,
00:23:01 et là, je trouve qu'Emmanuel Macron
00:23:03 dit des choses intéressantes.
00:23:05 C'est qu'il y en a quand même ras-le-bol
00:23:07 de continuer à brandir des arguments moraux
00:23:13 qui de toute façon ne fonctionnent pas
00:23:15 puisque le Rassemblement national
00:23:17 ne fait qu'augmenter année après année.
00:23:20 Donc il faut arrêter avec cette stratégie
00:23:22 qui ne fonctionne pas.
00:23:23 Et je trouve que ce n'est pas inintéressant
00:23:25 qu'il rappelle que peut-être on peut attaquer le RN
00:23:27 sur d'autres choses que juste les arguments moraux.
00:23:29 Ça c'est une chose.
00:23:30 Après le couple,
00:23:31 Born-Macron, pour moi, n'a rien à voir
00:23:33 avec ses propos sur le RN.
00:23:34 Il a à voir avec ce qu'on a dit précédemment.
00:23:36 C'est comment il pourrait tenir
00:23:38 alors qu'aujourd'hui les électeurs
00:23:40 d'Emmanuel Macron attendent une politique plus à droite
00:23:43 et il a pris une première ministre de gauche.
00:23:45 - Olivier Vertu.
00:23:46 - Il y a deux éléments.
00:23:47 D'abord, j'ai de plus en plus de mal
00:23:49 avec l'élasticité de la pensée politique
00:23:51 ou tout au moins de la communication
00:23:53 d'Emmanuel Macron.
00:23:55 C'est le même qui recadre aujourd'hui
00:23:58 qui a fait un détour par Horat d'Oursorglan
00:24:00 sur l'entre-deux tours de la dernière présidentielle.
00:24:03 Donc c'est un Janus.
00:24:05 Quel est son vrai visage ?
00:24:07 Première chose.
00:24:08 Deuxième chose,
00:24:09 à la place véritablement d'Elisabeth Born
00:24:12 qui est dès le départ,
00:24:15 au vu des conditions de sa nomination,
00:24:17 un Premier ministre fort.
00:24:19 Ce n'est pas un Premier ministre fort dès le début.
00:24:21 Mais là, la succession d'un certain nombre de choses
00:24:23 depuis l'annonce des 100 jours
00:24:25 pourrait l'amener à jeter l'éponge.
00:24:28 Le problème, il a été évoqué par Virginie Kallmels,
00:24:31 c'est qu'aujourd'hui, aucun profil n'émerge
00:24:34 d'une classe politique française à droite
00:24:36 dont on peut se dire,
00:24:37 s'il arrive à Matignon,
00:24:39 ça fait gagner les 20-30 voix LR
00:24:41 à l'Assemblée nationale
00:24:43 qui permettent une majorité certes ric-rac,
00:24:46 mais qui peut permettre de faire le récit
00:24:49 d'une seconde partie de quinquennat
00:24:51 que pour l'instant on n'a pas.
00:24:53 - Alors il ne faut pas séduire les électeurs
00:24:55 plutôt que les députés.
00:24:57 - Alors il faut la dissolution.
00:24:59 - Oui mais en tout cas, répondre aussi à l'attente des électeurs.
00:25:02 - Jean Potho, politologue, est avec nous.
00:25:04 - Stèphouz de Bordelais aujourd'hui.
00:25:06 - Absolument.
00:25:08 Et une reconstitution de l'Ile-des-South.
00:25:10 Est-ce que finalement, de tout temps,
00:25:12 la fonction de Premier ministre
00:25:14 n'a pas toujours été un peu malmenée ?
00:25:16 - Alors la fonction de Premier ministre,
00:25:19 puisque, Cécile, si vous mettez le féminin,
00:25:22 on n'a pas beaucoup d'exemples.
00:25:24 On a deux cas.
00:25:26 - La fonction, vous avez raison, de Premier ministre.
00:25:28 - Mais en tous les cas, c'est important,
00:25:32 je crois aussi, de rappeler l'expérience
00:25:34 ou le cas de Cresson, puisque
00:25:36 j'ai été de ceux qui ont dit que
00:25:38 Elisabeth Borne avait un CDD
00:25:41 qui était quasiment acquis,
00:25:43 qui devait être au moins de 10 mois et 15 jours,
00:25:47 c'est-à-dire la présence d'Édith Cresson à Matignon
00:25:50 entre 1991 et 1992,
00:25:53 car il n'était pas politiquement envisageable
00:25:55 pour Emmanuel Macron, qui, je crois, est soucieux
00:25:58 des éléments qu'il peut laisser du point de vue historique,
00:26:02 de, entre guillemets, licencier Elisabeth Borne
00:26:05 plutôt que ce qui est arrivé à Édith Cresson.
00:26:08 Alors, ça fait maintenant, si vous comptez précisément,
00:26:11 je crois, deux mois et cinq jours
00:26:14 que Mme Borne, j'allais dire,
00:26:18 accumule, non pas les trimestres supplémentaires
00:26:22 qui vont lui permettre d'avoir une retraite à taux plein,
00:26:26 mais au moins, elle dépasse Édith Cresson.
00:26:30 Je crois que maintenant, elle rentre,
00:26:32 effectivement, on rentre dans une zone de turbulence,
00:26:34 mais vous avez raison,
00:26:36 les relations entre le Premier ministre
00:26:39 et le Président de la République,
00:26:40 sous la Vème République,
00:26:41 ont toujours été des relations compliquées
00:26:43 qui se sont souvent, d'ailleurs,
00:26:46 traduites par le départ commandé,
00:26:50 voulu par le chef de l'État,
00:26:53 de son Premier ministre, à Matignon.
00:26:56 Les exemples abondent.
00:26:57 Regardez, par exemple, Michel Debré.
00:26:59 Il est Premier ministre du général de Gaulle
00:27:03 à partir du 4 octobre 1958,
00:27:06 c'est-à-dire la promulgation de la Constitution
00:27:08 de la Vème République,
00:27:09 et ça va durer jusqu'au mois d'avril 1962.
00:27:13 C'est-à-dire que le général de Gaulle
00:27:15 fait pratiquement tout faire.
00:27:16 Une nouvelle Constitution,
00:27:18 les ordonnances de 1959,
00:27:20 qui réorganisent la totalité pratiquement de l'État,
00:27:23 et puis aussi tout le travail sur l'Algérie,
00:27:25 même si le général est à la manœuvre.
00:27:27 Eh bien, il faut que Michel Debré,
00:27:29 d'une certaine façon, accepte, avale,
00:27:32 cette séquence, alors qu'il a été
00:27:34 parmi les principaux partisans farouches
00:27:38 de l'Algérie française jusqu'en 1958.
00:27:40 Eh bien, en guise de remerciement
00:27:42 pour cette loyauté indéfectible,
00:27:44 le général de Gaulle le change par Pompidou
00:27:47 en avril 1962, quelques jours après
00:27:50 les accords déviants.
00:27:51 Même chose pour Pompidou,
00:27:53 qui se fait dégager par le général de Gaulle
00:27:56 après avoir quand même gagné les législatives
00:27:58 de juin 1968.
00:28:00 Et on pourrait comme ça multiplier
00:28:03 ces relations extrêmement complexes.
00:28:05 Regardez comment Mitterrand a passé son temps,
00:28:07 selon ses propres mots,
00:28:09 à lever l'hypothèque Rocard,
00:28:10 c'est-à-dire à unifier Rocard
00:28:12 pendant les trois années où il était
00:28:14 Premier ministre.
00:28:16 Et tout à l'heure, vous citiez,
00:28:18 Philippe citait à juste titre
00:28:20 Fillon, qui est resté cinq ans
00:28:26 à Matignon.
00:28:27 Oui, mais rappelez-vous que, d'abord,
00:28:30 Nicolas Sarkozy l'a traité dans les deux premiers mois
00:28:33 de collaborateur, ce qui était quand même
00:28:35 extrêmement longeur pour le troisième
00:28:38 personnage de l'État, le Premier ministre.
00:28:40 Et puis, par la suite, il l'a laissé mariner
00:28:43 en lui faisant croire que Jean-Louis Bordeaux
00:28:45 allait lui succéder.
00:28:47 Et ça ne s'est pas passé, ce qui d'ailleurs
00:28:49 était une sorte de supplice
00:28:51 assez étonnant.
00:28:53 Donc c'est pour dire que les relations sont toujours
00:28:55 compliquées.
00:28:56 Connaissez la fameuse formule
00:28:58 "nul ne connaît ni le jour ni l'heure".
00:29:00 En politique, c'est aussi le cas.
00:29:02 Sauf qu'en matière de présence à Matignon,
00:29:05 nul sauf un, le chef de l'État.
00:29:07 - Et Chirac en 1976 ?
00:29:09 - Absolument.
00:29:11 - Qui décide...
00:29:13 - Là, c'était le summum.
00:29:15 Ce qui s'est passé en août 1976
00:29:17 a d'ailleurs survécu en guise de haine recuite
00:29:20 jusqu'à la table du Conseil constitutionnel.
00:29:23 Il suffit de lire Jean-Louis Debré pour en avoir
00:29:25 un témoignage frappant.
00:29:27 - Avec cette anecdote que j'adore.
00:29:28 "Qu'elle soit au Conseil constitutionnel",
00:29:30 Valéry Giscard d'Estaing dit pour un peu humilier
00:29:32 Jacques Chirac, quand d'ailleurs, M. Chirac
00:29:34 était mon Premier ministre.
00:29:36 Dans la séance, Chirac dit "et d'ailleurs,
00:29:38 sur mon second mandat, j'ai pu..."
00:29:40 (rires)
00:29:42 - C'est exactement ça, oui.
00:29:44 - Vous pensez, comme Jean Petau,
00:29:46 qui a donné une excellente interview dans Atlantico,
00:29:48 que le gouvernement est devenu une pétodière
00:29:50 et qu'il faut changer de Premier ministre ?
00:29:52 Vous voulez un ou une Première ministre ?
00:29:54 On sait celui que souhaiterait Virginie Calmel,
00:29:56 c'est François Baroin.
00:29:57 Appelez-nous au 0826 300 300.
00:29:59 Philippe Bilger.
00:30:01 - Jean Petau, vous avez évoqué
00:30:03 certains conflits
00:30:05 entre des Premiers ministres et des présidents.
00:30:07 On a bien compris que,
00:30:09 pour certains présidents,
00:30:11 les succès des Premiers ministres
00:30:13 étaient des offenses personnelles.
00:30:15 Mais, pour le reste,
00:30:17 vous n'avez pas eu l'impression
00:30:19 qu'Elisabeth Borne,
00:30:21 lorsqu'elle a été nommée Première ministre,
00:30:23 a, d'une certaine manière,
00:30:25 un peu ostentatoire,
00:30:27 voulu montrer à quel point
00:30:29 elle était là pour,
00:30:31 non pas très peu de temps, mais pour
00:30:33 une durée conséquente.
00:30:35 Et comment voyez-vous ce rapport
00:30:37 qu'elle a voulu instiller
00:30:39 entre le président
00:30:41 qui n'aime pas se voir imposer
00:30:43 quelque chose, et elle-même
00:30:45 qui a choisi cette
00:30:47 tactique pour dire qu'elle devait
00:30:49 rester Première ministre ?
00:30:51 Il y a un jeu qui me
00:30:53 semble très passionnant là-dessus.
00:30:55 - Vous avez trois heures, Jean Petau.
00:30:57 - Non mais j'ai trois...
00:30:59 j'allais dire deux minutes.
00:31:01 C'est exactement
00:31:03 le problème
00:31:05 qui se pose en permanence.
00:31:07 D'aucuns ont d'ailleurs parlé de l'enfer de Matignon.
00:31:09 Je ne sais pas si l'expression est bonne, mais
00:31:11 dans ce qu'on appelle la diarchie, c'est-à-dire
00:31:13 les deux têtes de l'exécutif sous la Vème République,
00:31:15 il y a forcément
00:31:17 une concurrence qui apparaît.
00:31:19 Et si le Premier ministre
00:31:21 veut gouverner,
00:31:23 c'est-à-dire appliquer
00:31:25 strictement les termes de la Constitution,
00:31:27 article 20, article 21.
00:31:29 Et bien à ce moment-là,
00:31:31 il empiète, j'allais dire,
00:31:33 sur le
00:31:35 domaine du chef de l'État
00:31:37 qui va au-delà du domaine réservé,
00:31:39 en réalité, qui est
00:31:41 lequel d'ailleurs n'est pas défini par la Constitution,
00:31:43 plutôt par la pratique.
00:31:45 Le Premier ministre se met à ce moment-là à vouloir
00:31:47 avoir les commandes,
00:31:49 ou en tous les cas la double commande.
00:31:51 Ça ne peut survenir, ce genre de situation,
00:31:53 qu'en cas de cohabitation.
00:31:55 Et donc, véritablement, un Premier ministre
00:31:57 qui gouverne et un président qui préside.
00:31:59 Alors, Mme Borne, effectivement,
00:32:01 elle a fait comme d'autres. Regardez Jacques Chaband-Helmas,
00:32:03 on parlait tout à l'heure
00:32:05 des Bordelais qui se retrouvent. Regardez Jacques Chaband-Helmas.
00:32:07 Quand il arrive à Matignon,
00:32:09 quand il arrive à Matignon,
00:32:11 en juin 69,
00:32:13 il n'a de cesse
00:32:15 de passer l'été
00:32:17 à fourbire un discours
00:32:19 qui est passé à la postérité,
00:32:21 qui est le fameux programme de la Nouvelle Société.
00:32:23 Et là, c'est le début du conflit
00:32:25 avec Georges Pompidou
00:32:27 à l'Élysée, dûment entretenu par
00:32:29 Pierre Julliet et Marie-France Garraud, c'est vrai.
00:32:31 Mais là, quelque part, Jacques Chaband-Helmas n'a pas compris
00:32:33 qu'il était un Premier ministre
00:32:35 de la Ve République et pas un président du Conseil
00:32:37 de la IVe. Donc, vous voyez bien,
00:32:39 je pense que Mme Borne n'avait pas pratiquement
00:32:41 d'autre solution que de faire croire
00:32:43 ou d'avoir un discours proactif,
00:32:45 performatif, faisant croire qu'elle allait rester
00:32:47 assez longtemps à Matignon.
00:32:49 - Virginie Calmels. - Non, je crois que
00:32:51 Emmanuel Macron avait la bonne intuition.
00:32:53 Il a été réélu,
00:32:55 il a vu qui l'avait élu, et notamment
00:32:57 Valérie Pécresse, je rappelle, a fait moins de 5%.
00:32:59 Il a été élu quand même
00:33:01 parce que la droite a voté pour lui
00:33:03 et d'autres, évidemment, mais face
00:33:05 à Le Pen. Et donc, c'était
00:33:07 quand même assez malin de sa part de vouloir
00:33:09 nommer Catherine Vautrin,
00:33:11 et je pense, c'est un pronostic,
00:33:13 et comme a dit Philippe, le pronostic c'est fait pour se tromper,
00:33:15 mais je pense que s'il l'avait fait,
00:33:17 il aurait eu une majorité à l'Assemblée nationale.
00:33:19 Alors qu'en étant quelqu'un qui venait de la gauche,
00:33:21 il a perturbé son électorat
00:33:23 de droite, qui du coup a
00:33:25 revoté aux législatives
00:33:27 pour donner un peu de droitisation,
00:33:29 et quelque part, la France
00:33:31 n'a pas voulu lui donner les pleins pouvoirs.
00:33:33 Parce qu'il y a ce rang de même temps
00:33:35 qui, à mon sens, a nuit
00:33:37 derrière à son opérationnalité.
00:33:39 - Je vais m'amuser toujours un peu sur cette expression
00:33:41 d'Elisabeth Borne, venant de la...
00:33:43 - Borne, pas de Borne. - C'est ce que j'ai dit.
00:33:45 Venant de la gauche,
00:33:47 à vous entendre, elle ferait le prochain discours à Fête de l'Humain.
00:33:49 - Normal de gagner un pas de droite,
00:33:51 on m'a vu. - Oui, mais bon,
00:33:53 elle a quand même un profil de
00:33:55 centre de centre.
00:33:57 - Centre de gauche. - Pour moi, le problème,
00:33:59 c'est qu'Emmanuel Macron
00:34:01 a voulu faire table rase de l'ancien
00:34:03 paysage politique, avec
00:34:05 les deux scud qu'ont reçus les deux parties
00:34:07 dites de gouvernement et d'alternance,
00:34:09 sans que l'ancien paysage n'ait été
00:34:11 remplacé par de nouvelles
00:34:13 lignes de force. Et on est
00:34:15 dans une
00:34:17 situation où une renaissance ne s'est
00:34:19 pas implantée dans les territoires,
00:34:21 où il y a un problème de bande de touche,
00:34:23 de ressources humaines pour faire monter,
00:34:25 j'ai envie de dire, de la densité politique,
00:34:27 et d'une certaine manière,
00:34:29 ce que Emmanuel Macron
00:34:31 a installé, on voit bien que ça a une
00:34:33 difficulté à cohabiter avec les institutions
00:34:35 telles qu'elles sont aujourd'hui. Parce que quand
00:34:37 Jean Bouteau parle des profils, il y avait
00:34:39 quand même du Chaban, il y avait du Chirac,
00:34:41 il y avait une épaisseur et une politique
00:34:43 et j'ai envie de dire des itinéraires
00:34:45 qui voulaient dire quelque chose.
00:34:47 - Que restera-t-il d'Emmanuel Macron ? C'est ça la question.
00:34:49 - Pascal, notre vraie voix du jour est avec
00:34:51 nous au 0826 300 300.
00:34:53 Alors Pascal, est-ce que vous pensez que
00:34:55 Emmanuel Macron, entrez l'Emmanuel
00:34:57 Macron, pardon, Elisabeth Borne, c'est bientôt fini ?
00:34:59 - Ah ah ah !
00:35:01 J'en rigole !
00:35:03 J'en rigole ! Mais de toute façon,
00:35:05 au mois de juillet, ça en va !
00:35:07 Puisque c'est, il me semble qu'elle est
00:35:09 née en juillet 61.
00:35:11 Donc euh...
00:35:13 - Ah !
00:35:15 - Elle est à retraite, voyons !
00:35:17 Elle va pas repousser, elle a suffisamment de trimestres.
00:35:19 - Bien vu, Pascal !
00:35:21 - Alors moi je suis désolé.
00:35:23 Nous les ouvriers, il faut qu'on aille plus loin
00:35:25 parce que si on a pas suffisamment de trimestres, mais ils en ont largement.
00:35:27 Donc moi je dis tout simplement,
00:35:29 c'est de la fanfaronnade,
00:35:31 leur façon de faire. Moi, ça me fait rire.
00:35:33 Enfin, ça me fait rire,
00:35:35 pas vraiment, parce que c'est pitoyable.
00:35:37 Même des réflexions comme elle a fait contre
00:35:39 le RN, c'est pitoyable.
00:35:41 On ne va pas regarder en arrière
00:35:43 ce qui s'est passé. Mes parents ont vécu la guerre.
00:35:45 Ma mère avait 17 ans, mon père était prisonnier de guerre.
00:35:47 On va pas regarder ce qui s'est passé
00:35:49 en arrière, en 39-40-45.
00:35:51 La consigne, tout ça, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:35:53 Vivons de notre temps et n'allons pas
00:35:55 s'occuper de ce qui s'est passé avant.
00:35:57 Bien sûr qu'il y a eu des choses qui étaient pas bien,
00:35:59 et elle avait pas besoin de remettre ça,
00:36:01 mais je pense que c'est une petite provocation.
00:36:03 - Oui, mais son passé fait que...
00:36:05 - Oui, oui. - Alors on n'explique rien.
00:36:07 - Je vais te dire quelque chose, la puce à l'oreille,
00:36:09 excusez-moi Pascal,
00:36:11 quand on entend Bruno Le Maire prendre la défense,
00:36:13 qui est quand même un des ministres
00:36:15 les plus importants, prendre la défense d'Elisabeth Borne
00:36:17 contre le président de la République,
00:36:19 Jean Petau, vous parlez de Pétaudière
00:36:21 dans l'interview que vous avez donnée
00:36:23 à Atlantico, ça me fait penser
00:36:25 à une citation de Jean-Pierre Chevènement,
00:36:27 "un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne,
00:36:29 surtout quand ça s'en prend à un président de la République, non ?"
00:36:31 - Oui, mais sauf quand il sera candidat
00:36:33 en 27. - Oui, mais là on a le temps, on est en 23.
00:36:35 - Oui, Jean Petau.
00:36:37 - Oui, non, c'est pas moi qui ai empris ce terme,
00:36:39 Pétaudière, c'est dans la question,
00:36:41 moi je n'empris pas le terme.
00:36:43 Non, je confirme que
00:36:45 il y a effectivement
00:36:47 comment dire,
00:36:49 de la friture
00:36:51 sur les lignes,
00:36:53 je dis aussi que
00:36:55 il ne fallait pas
00:36:57 répondre
00:36:59 ou en tout cas recadrer Elisabeth Borne
00:37:01 comme ça a sans doute été fait,
00:37:03 compte tenu
00:37:05 de l'histoire personnelle d'Elisabeth Borne,
00:37:07 qui mérite le plus profond respect.
00:37:09 Je le précise,
00:37:11 et moi je veux bien qu'on ne regarde pas
00:37:13 dans le passé, mais enfin quand on a vu
00:37:15 à l'âge de 11 ans son père se suicider
00:37:17 et se défenestrer
00:37:19 parce qu'il ne s'est jamais remis
00:37:21 de son retour d'Auschwitz, dans un
00:37:23 convoi où il y avait 1250
00:37:25 personnes, d'après Serge Tertfeld,
00:37:27 et où il y avait 6 survivants,
00:37:29 j'invite à relire Primo Levi,
00:37:31 si c'est un homme qui s'est lui aussi
00:37:33 suicidé.
00:37:35 C'est ça que j'ai voulu dire dans Atlantico,
00:37:37 je pense que c'était mal venu,
00:37:39 et c'était assez inacceptable
00:37:41 de reprendre Mme Borne,
00:37:43 à prendre en compte ce qu'on veut comme Premier Ministre,
00:37:45 on est d'accord ou pas d'accord avec sa politique,
00:37:47 il y a plein de choses à dire, mais on respecte
00:37:49 l'histoire personnelle des gens.
00:37:51 - Jean Petaud, forcément quand
00:37:53 une Première Ministre ou un Premier Ministre est fragilisé,
00:37:55 derrière il y a des ambitions,
00:37:57 donc ça doit pousser aussi derrière,
00:37:59 dans l'oreille d'Emmanuel Macron, des ambitieux
00:38:01 qui aujourd'hui la fragilisent encore un peu plus.
00:38:03 - Oui, alors écoutez, c'est ça pas la
00:38:05 première fois qu'on verrait aussi le bal des
00:38:07 vaniteux, j'allais dire, s'effondrer
00:38:09 quelque part, parce que dans ces
00:38:11 cas-là, vous savez, les présidents sont
00:38:13 très cyniques la plupart du temps,
00:38:15 ils considèrent aussi qu'il y a une loi
00:38:17 qui est très subtile, qui consiste
00:38:19 à diviser pour mieux régner,
00:38:21 ou en tous les cas à faire croire
00:38:23 qu'il peut y avoir
00:38:25 plusieurs successeurs
00:38:27 potentiels pour un poste,
00:38:29 comme ça, les ambitions
00:38:31 quelque part se
00:38:33 neutralisent ou s'autobloquent.
00:38:35 Faut vraiment, je crois, essayer de
00:38:37 faire la part
00:38:39 d'un cynisme
00:38:41 qui est inhérent aux jeux
00:38:43 politiques, et puis d'une réalité
00:38:45 qui est
00:38:47 celle qu'elle est, c'est-à-dire,
00:38:49 il faut y revenir encore une fois, deux choses essentielles,
00:38:51 il n'y a pas de majorité
00:38:53 à l'Assemblée Nationale pour ce gouvernement,
00:38:55 et ce n'est pas une majorité
00:38:57 qui manque d'une dizaine
00:38:59 de voix, c'est beaucoup plus lourd que ça,
00:39:01 premièrement, et deuxième élément,
00:39:03 qu'est-ce qui se passe dans la tête
00:39:05 d'un président qui a su,
00:39:07 dès sa réélection, que de toute
00:39:09 façon son mandat était terminé,
00:39:11 puisque depuis 2008, il y a cette connerie
00:39:13 institutionnelle, je t'insiste
00:39:15 sur le mot, d'avoir
00:39:17 empêché un président d'avoir un troisième
00:39:19 mandat consécutif, ça je crois que ça
00:39:21 crée une configuration totalement
00:39:23 inconnue pour nous jusqu'à l'heure en France.
00:39:25 - Merci beaucoup,
00:39:27 Jean Petau, d'avoir été avec nous,
00:39:29 politologue, et puis vous avez dit un mot,
00:39:31 vous avez dit "chose essentielle", bah chez nous,
00:39:33 la chose essentielle, dans un instant, c'est le quiz
00:39:35 de l'actu ! - Le qui sait qui qui l'a dit !
00:39:37 - Merci d'avoir été avec nous, et puis on fait une petite pause,
00:39:39 on revient dans un instant, tout de suite.
00:39:41 Chers amis, vrais voix, vous qui nous
00:39:43 écoutez, avez-vous déjà joué au
00:39:45 au chaos,
00:39:47 comment ça s'appelle,
00:39:49 au chamboule-tout, là, vous savez quand vous jetez un truc
00:39:51 et que tout à coup ça part en vrille ?
00:39:53 - Le chamboule-tout ! - Le chamboule-tout, bah c'est ça,
00:39:55 le chamboule-tout, bah voilà, le quiz de l'actu,
00:39:57 c'est un peu le chamboule-tout, avec Philippe Bilger,
00:39:59 avec Virginie Calmel, qui était avec nous,
00:40:01 et avec, bien sûr, Olivier Dardigolle, et vous,
00:40:03 au 0826 300 300,
00:40:05 avec Pascal, qui va jouer avec nous,
00:40:07 dans quelques instants, et tout de suite, le quiz de l'actu, donc.
00:40:09 - Les vrais voix Sud Radio,
00:40:11 le quiz de l'actu. - Ce
00:40:13 chamboule-tout de l'actu, ce qui sait qui qui l'a
00:40:15 dit, mon cher Pascal, il va
00:40:17 falloir choisir votre adversaire, est-ce que c'est Virginie Calmel,
00:40:19 est-ce que c'est Philippe Bilger,
00:40:21 ou est-ce que c'est Olivier Dardigolle ?
00:40:23 - Ah, je vais pas aller contre
00:40:25 Monsieur Bilger, je vais plutôt vous
00:40:27 prendre l'autre collègue, j'ai pas bien...
00:40:29 - Olivier Dardigolle ! - Oulala, vous êtes courageux, là !
00:40:31 - Attention, parce qu'il est redoutable !
00:40:33 - On est ensemble,
00:40:35 on est ensemble. - Là, il a sorti son regard,
00:40:37 genre "Oh, il va pas me le faire, le petit !"
00:40:39 Je vous le dis tout de suite,
00:40:41 c'est un peu les tontons-flaggeurs,
00:40:43 à lui tout seul.
00:40:45 On y va, les amis !
00:40:47 Question "Qui sait qui qui l'a dit ?"
00:40:49 Quand on est Premier ministre, on ne se
00:40:51 comporte pas comme un chef de gang.
00:40:53 - Charles de Cousson. - Non.
00:40:55 - Marine Le Pen ?
00:40:57 - Non. - Bonne réponse
00:40:59 de Philippe Bilger ! - C'est effectivement
00:41:01 Jordan Barlès, là, deux points
00:41:03 du côté de notre ami Pascal, grâce à
00:41:05 Philippe Bilger. - Qui sait qui qui l'a dit ?
00:41:07 Qui sait qui qui l'a dit ? Vous n'arriverez
00:41:09 pas à faire croire à des millions de Français
00:41:11 qui ont voté pour l'extrême droite, vous le saurez pas,
00:41:13 Philippe Bilger, le plus rapide.
00:41:15 - J'ai violé la règle, ma chère
00:41:17 Cécile, que vous aviez écrite hier.
00:41:19 - Est-ce qu'il faut attendre la fin de la question ou pas ?
00:41:21 - Oui,
00:41:23 s'il reste un ou deux mots,
00:41:25 ça va, mais pas au milieu, pour que tout le monde puisse
00:41:27 se jouer. - Quand on a la compréhension rapide,
00:41:29 ma chère Cécile.
00:41:31 - En clair,
00:41:33 vous êtes un volant, vous allez d'accord avec moi.
00:41:35 - Car il a le cerveau lent. - Ami, ami,
00:41:37 ami, vraie voix, qui sait qui qui l'a dit sur les
00:41:39 propos d'Elisabeth Borne, qualifiant le RN d'héritier
00:41:41 de Pétain à une histoire
00:41:43 et la première ministre est parfaitement fondée
00:41:45 à Arnaud Le Maire. - Bonne réponse,
00:41:47 ça a été Olivier d'Artigolle, le plus rapide de peu.
00:41:49 - Pourtant, on a entendu
00:41:51 de façon intelligible, Djeli Khabib.
00:41:53 - La Var est ici.
00:41:55 - Il avait un quart de seconde d'avance.
00:41:57 - Quel escroc, Philippe David.
00:41:59 - Qui sait qui qui l'a dit, c'est extraordinaire
00:42:01 la capacité de la plupart des hommes politiques
00:42:03 de faire la morale plutôt que la politique,
00:42:05 ils ont loupé leur vocation,
00:42:07 ils auraient dû être curés plutôt que ministres.
00:42:09 - Marion Métallou.
00:42:11 - C'est pas loin, c'est de la même famille.
00:42:13 - Marion. - Bonne réponse,
00:42:15 Philippe Billiard, Marion Métallou.
00:42:17 - Marion Métallou.
00:42:19 - Mais là, c'est des...
00:42:21 Ils sont gentils.
00:42:23 - C'est une question "Qui sait qui qui l'a tweetée ?"
00:42:25 S'il y a
00:42:27 des civilisations, c'est celle du président.
00:42:29 - C'est un homme. - Certains disent
00:42:35 de lui que c'est le maillon faible.
00:42:37 - Il est chef de parti.
00:42:39 - Chaudi.
00:42:41 - Non. - Non, fort.
00:42:43 - Bonne réponse.
00:42:45 - Olivier, fort.
00:42:47 - Je suis pas bien, là.
00:42:49 - Il n'y a pas eu d'injustice du tout.
00:42:51 - Quelqu'un a eu une aspirine pour Olivier Dardigal ?
00:42:53 - Je suis pas bien, là.
00:42:55 - Qui sait qui qui l'a dit ?
00:42:57 Emmanuel Macron
00:42:59 banalise les idées du RN sans arrêt.
00:43:01 - Française Soumise.
00:43:05 - Presse. - Française Soumise.
00:43:07 - Cochrane. - Bonne réponse.
00:43:09 - Enfin.
00:43:11 Olivier Dardigal est de retour.
00:43:13 Les amis, "Qui sait qui qui l'a dit ?"
00:43:15 Dernière question avant de quitter la commission des affaires sociales.
00:43:17 Vous êtes un danger pour la démocratie.
00:43:19 - De Courson. - Non.
00:43:21 - Bonne réponse de
00:43:23 Mathilde Pannot.
00:43:25 Et j'ai envie de dire, Pascal, vous avez
00:43:27 largement remporté cette victoire.
00:43:29 - J'ai très largement perdu.
00:43:31 Ça faisait des mois que cela n'était
00:43:33 pas arrivé dans cette convention.
00:43:35 - Battre Olivier Dardigal à ce jeu,
00:43:37 c'est battre Nadal sur Carbatis.
00:43:39 - Mais c'est d'accord, Pascal, le contrôle antidoping de...
00:43:41 - Olivier était un peu...
00:43:43 - Amener le flacon à Philippe Bilger.
00:43:45 - Allez les amis, on fait une petite pause.
00:43:47 On revient dans quelques instants. Merci en tout cas d'être
00:43:49 avec nous dans un instant. Le retour
00:43:51 des vrais voix jusqu'à 19h avec le coup de gueule
00:43:53 de Philippe David. A tout de suite.
00:43:55 - Les vrais voix sur le radio, 17h-20h.
00:43:57 Philippe David, Cécile
00:43:59 de Ménibus. - On est encore là
00:44:01 pendant une heure avec Philippe Bilger,
00:44:03 avec Virginie Calmel, c'est avec Olivier
00:44:05 Dardigal. Vous avez le droit de choisir celui que vous
00:44:07 préférez. Tapez 1
00:44:09 pour Olivier Dardigal. Non, je plaisante.
00:44:11 Je plaisante. Oh, ça va, on peut rigoler quand même.
00:44:13 - On peut le faire pour les deux animateurs. - Oui, absolument pas.
00:44:15 Non, c'est absolument pas.
00:44:17 C'est-à-dire que nous, on est là, on est scellés dans le béton.
00:44:19 Voilà, c'est ça.
00:44:21 Et dans un instant... - Nous, on est dans la précarité permanente.
00:44:23 - Dans un instant, on fera le top click
00:44:27 avec Félix Mathieu et puis le tour de table
00:44:29 de nos vraies voix. Mais en attendant,
00:44:31 c'est le coup de gueule de Philippe David.
00:44:33 - Les vraies voix Sud Radio.
00:44:35 - Et le coup de gueule contre ceux qui veulent
00:44:37 nous empêcher de voyager.
00:44:39 - Une des choses que les jeunes peuvent très bien faire,
00:44:41 parce que quand je dis "cas de vol dans une vie", c'est pas zéro,
00:44:43 on pourrait très bien instaurer
00:44:45 un système dans lequel, quand on est jeune,
00:44:47 on a 2 des cas de vol pour aller
00:44:49 découvrir le monde. Et puis ensuite, quand on est plus
00:44:51 vieux, on part en vacances en Corrèze,
00:44:53 qui est un très beau département, ou on part
00:44:55 en vacances dans les Vosges, ou on part en vacances
00:44:57 en Corse, même, où on peut aller en bateau.
00:44:59 - Vous avez bien entendu, c'était hier
00:45:01 sur France Inter, Jean-Marc Jancovici,
00:45:03 ingénieur et apôtre de la
00:45:05 décroissance, nous dirait qu'on pourrait
00:45:07 faire 4 voyages en avion dans sa vie,
00:45:09 dont 2 quand on est jeune, et que,
00:45:11 passé un certain âge, on aura la Corrèze
00:45:13 plutôt que le Zambèze, pour citer
00:45:15 un certain Jacques Chirac. Et moi, je
00:45:17 n'en peux plus de ces apôtres de l'apocalypse
00:45:19 qui oublient que quand on bosse
00:45:21 beaucoup, qu'on a la chance de bien gagner
00:45:23 sa vie, on a le droit de faire ce qu'on veut de son argent,
00:45:25 y compris de voyager en avion.
00:45:27 Je n'en peux plus, non plus, de cette société
00:45:29 où les apôtres de la décroissance,
00:45:31 la décroissance, ce qui est au pouvoir d'achat
00:45:33 ce que l'arme nucléaire est à l'humanisme,
00:45:35 nous ont fait passer du "il est
00:45:37 interdit d'interdire" au "tout est interdit
00:45:39 au nom de l'environnement". Alors, d'accord,
00:45:41 on va aller en vacances dans les Vosges, en vélo,
00:45:43 pour ne pas polluer, de toute façon,
00:45:45 on n'aura plus les moyens de se payer une voiture
00:45:47 avec la décroissance, tandis que les
00:45:49 3 milliards de Chinois et d'Indiens,
00:45:51 qui s'enrichiront à notre place, prendront
00:45:53 massivement l'avion, des avions fabriqués
00:45:55 chez eux, puisqu'on ne le prendra plus
00:45:57 chez nous. Grâce à ces thèses, la planète
00:45:59 sera sauvée, alléluia !
00:46:01 Pour conclure, je vais me rapprocher de la Corrèze
00:46:03 en allant dans le Cotal, département
00:46:05 natal d'un ancien président de la République,
00:46:07 Georges Pompidou, à Montboudif.
00:46:09 Arrêtez d'emmerder les Français !
00:46:11 [Bruit d'explosion]
00:46:13 - Hum hum hum... On va se mettre
00:46:15 à dos une partie de l'après-midi.
00:46:17 - Ah bah ça me tombe bien, j'ai envie !
00:46:19 - Ah bah très bien, allez c'est parti ! - Philippe ?
00:46:21 - Si Pompidou revenait,
00:46:23 il serait peut-être étonné
00:46:25 que sa phrase la plus célèbre
00:46:27 soit celle-là, tout même !
00:46:29 - Petite réaction, non, sur...
00:46:31 - Non, moi je trouve que, alors on va faire
00:46:33 talerant pour pas faire Pompidou, tout ce qui
00:46:35 est excessif est insignifiant.
00:46:37 Je trouve un peu dommage que Jean Covici tombe
00:46:39 tout le temps dans ses travers
00:46:41 de l'outrance, parce que dire
00:46:43 quatre voyages par...
00:46:45 - Par vie ! - Par vie ! Parce qu'il y a même
00:46:47 des gens qui se sont dit que c'était quatre par an au début, mais non,
00:46:49 par vie ! On voit qu'il pousse le bouchon
00:46:51 tellement loin, à trop vouloir démontrer,
00:46:53 on démontre plus, ça montre qu'on est
00:46:55 dans un côté ayatollah.
00:46:57 Moi je trouve qu'il nuit, en étant aussi
00:46:59 excessif dans son propos, à ce qu'il
00:47:01 voudrait démontrer, c'est-à-dire que peut-être
00:47:03 effectivement il faudra un jour
00:47:05 penser à réduire sa consommation de kérosène.
00:47:07 - Une urgence climatique réelle,
00:47:09 mais là une proposition qui...
00:47:11 Oui, qui...
00:47:13 qui suscite polémique, parce que
00:47:15 elle est dans la provocation.
00:47:17 - Oui, il devrait regarder,
00:47:19 c'est mon expérience régulière,
00:47:21 par exemple,
00:47:23 le problème du ferroviaire dans notre pays.
00:47:25 Ce qui fait qu'il est parfois
00:47:27 meilleur marché de prendre un avion
00:47:29 pour faire par exemple de beau Paris,
00:47:31 que de prendre le train.
00:47:33 Le train est plus cher.
00:47:35 Et quand vous voulez prendre du Bordeaux-Paris,
00:47:37 souvent les trains sont
00:47:39 complets et l'offre ne correspond pas.
00:47:41 Donc voilà par exemple
00:47:43 quelque chose qu'il faudrait solutionner
00:47:45 dans la politique publique.
00:47:47 Qu'on ait la possibilité, comme cela se fait dans d'autres pays,
00:47:49 alors qu'on a un réseau ferroviaire
00:47:51 qui est tout simplement une pépite,
00:47:53 de pouvoir s'en occuper et permettre
00:47:55 les dépassements en train plutôt qu'en avion.
00:47:57 - C'est comme proposer d'imposer
00:47:59 les voitures électriques sans les bornes.
00:48:01 C'est comme donner un impôt dans la même...
00:48:03 - C'est la même mouture.
00:48:05 - Et tout de suite, le Top Clique avec Félix Mathieu.
00:48:07 - Les vraies voix Sud Radio,
00:48:09 c'est le Top Clique.
00:48:11 - Et une perquisition a eu lieu aujourd'hui à l'IHU de Marseille,
00:48:13 au ancien établissement de Didier Raoult.
00:48:15 - Et le hasard veut que le promoteur de l'hydroxychloroquine
00:48:17 se trouvait sur Sud Radio au moment
00:48:19 où on l'a appris dans l'émission d'André Bercoff.
00:48:21 - Et moi, il ne traîne pas, hein ?
00:48:23 - Ça n'a rien à voir à ma connaissance.
00:48:25 - Ah bon ? D'accord.
00:48:27 - Perquisition menée dans le cadre d'une enquête
00:48:29 du parquet de Marseille sur des soupçons
00:48:31 d'essais cliniques non autorisés,
00:48:33 mais qui ne concernent pas à ce stade le traitement du Covid-19.
00:48:35 L'information judiciaire avait été
00:48:37 ouverte en juillet de l'année dernière,
00:48:39 après des signalements de l'Agence nationale de sécurité
00:48:41 du médicament, suite à des révélations
00:48:43 notamment de L'Express et de Mediapart.
00:48:45 Dans une enquête portant sur ces faits
00:48:47 plus anciens que le Covid et ses polémiques
00:48:49 sur l'hydroxychloroquine,
00:48:51 l'Agence de sécurité du médicament
00:48:53 fustigeait des graves manquements au sein de l'IHU
00:48:55 de Marseille, selon l'Agence,
00:48:57 des essais auraient été engagés
00:48:59 sans l'avis obligatoire d'un comité indépendant
00:49:01 et même parfois sans le consentement
00:49:03 de tous les patients examinés.
00:49:05 Par exemple, pour des prélèvements recto
00:49:07 réalisés en 2010 sur des
00:49:09 enfants atteints de gastroentérite
00:49:11 sans le consentement de leurs parents.
00:49:13 Cette enquête
00:49:15 ne concerne donc pas la prise en charge
00:49:17 des patients Covid, même si
00:49:19 un rapport de l'Inspection générale des affaires
00:49:21 sociales et de la recherche considérait cet épisode
00:49:23 Covid comme susceptible
00:49:25 de constituer des recherches cliniques
00:49:27 non autorisées. C'est ce que rappelle le communiqué
00:49:29 du parquet. Ces faits
00:49:31 font l'objet d'une analyse complémentaire
00:49:33 en cours par le parquet de Marseille
00:49:35 au regard notamment des récents développements.
00:49:37 C'est-à-dire les récents
00:49:39 développements, la publication
00:49:41 par 16 sociétés
00:49:43 savantes de médecine d'une
00:49:45 tribune qui dénonçait il y a quelques jours
00:49:47 l'impunité de l'IHU pour
00:49:49 les traitements qualifiés de "plus grands
00:49:51 essais thérapeutiques sauvages
00:49:53 connus à ce jour". Et là, ça parlait bien du Covid.
00:49:55 Selon elle, les perquisitions d'hydroxychloroquine,
00:49:57 de zinc, d'ivermectine
00:49:59 ou encore d'azitromycine
00:50:01 ont été poursuivies pendant
00:50:03 plus d'un an après la démonstration
00:50:05 formelle de leur inefficacité, critique auquel
00:50:07 le professeur Raoult a répondu
00:50:09 tout à l'heure encore sur Sud Radio.
00:50:11 Moins de la moitié de morts si on utilise
00:50:13 l'hydroxychloroquine, c'est déjà, il ne faut pas nous dire
00:50:15 qu'ils étaient jeunes. La moyenne d'âge c'était 66 ans
00:50:17 et la mortalité c'est l'âge de 80 ans.
00:50:19 Maintenant, qu'est-ce qui reste ?
00:50:21 Il ne reste plus qu'à dire "mais vous n'aviez pas le droit de faire ça".
00:50:23 Mais c'est du soin courant ce qu'on a fait. On a soigné les gens
00:50:25 et donc on a expliqué comment on soignait
00:50:27 les gens. Et quant à l'usage de l'hydroxychloroquine,
00:50:29 écoute, encore
00:50:31 deux mois on a demandé au professeur
00:50:33 Salomon, le directeur général de la santé
00:50:35 si on pouvait toujours utiliser l'hydroxychloroquine
00:50:37 et il a répondu oui. Donc il faut
00:50:39 qu'il se mette d'accord entre la direction générale
00:50:41 de la santé et la NSM.
00:50:43 En tout cas, désormais professeur émérite, ce Didier
00:50:45 Raoult a été à remplacer la tête de l'IHU
00:50:47 mais il y vient encore de temps en temps selon
00:50:49 un porte-parole de l'institution.
00:50:51 Réaction, les vrais voix ?
00:50:53 Je trouvais que l'idolâtrie
00:50:55 pour ce professeur
00:50:57 à une certaine époque était délirante.
00:50:59 Je ne suis pas un spécialiste.
00:51:01 Maintenant, il y en a qui, parce qu'il
00:51:03 est quasiment à terre,
00:51:05 eh bien le crâne sur lui,
00:51:07 il y a peut-être un juste milieu.
00:51:09 Virginie Calmel. - Moi je me méfie
00:51:11 des chasse à l'homme. Je pense que cet homme
00:51:13 que je ne connais pas,
00:51:15 met un track record, pardon,
00:51:17 enfin une carrière en tout cas,
00:51:19 assez incroyable
00:51:21 quand on connaît un peu son passé
00:51:23 et je ne vois pas pourquoi
00:51:25 soudain il est à ce
00:51:27 point-là au nid.
00:51:29 Donc ça me met mal à l'aise,
00:51:31 sans connaître vraiment les tenants et les aboutissants.
00:51:33 Je ne suis pas sûre non plus qu'on ait eu
00:51:35 beaucoup de morts à cause de la chloroquine.
00:51:37 Donc je pense que quand même, moi il me semble qu'un médecin,
00:51:39 son serment d'hypocrate
00:51:41 c'est d'essayer de soigner.
00:51:43 Et là encore avec humilité,
00:51:45 je trouve qu'on a manqué d'humilité dans ce dossier
00:51:47 et beaucoup de médecins ont été
00:51:49 très péremptoires, ça ne leur a pas
00:51:51 empêché de dire des conneries et il n'y a pas eu que le professeur
00:51:53 Raoul Tzitanté qui se soit trompé
00:51:55 qui en a dit.
00:51:57 - Il y a des enquêtes en cours, mais je suis assez d'accord
00:51:59 avec ce qui a été dit, c'est-à-dire tout ce qui relève d'une
00:52:01 meute n'est pas acceptable.
00:52:03 Il est monté très haut médiatiquement,
00:52:05 une popularité, il est même devenu
00:52:07 un centaure provençal.
00:52:09 - Il est ami du sien.
00:52:11 - Sachant sur certains moments
00:52:13 médiatiques aussi se faire
00:52:15 détester.
00:52:17 Par des formules dont il a
00:52:19 usé, des jugements aussi à l'emporte-pièce
00:52:21 qu'il a pu avoir pour des confrères.
00:52:23 - Je crois qu'il se joue dans ce monde
00:52:25 des tréhors scientifiques, il ne faut pas oublier
00:52:27 qu'il n'est pas hors système,
00:52:29 il faisait partie du premier conseil scientifique.
00:52:31 Vous vous en souvenez ?
00:52:33 Je pense aussi qu'il doit se régler
00:52:35 des haines cuites et recuites qui nous échappent un peu.
00:52:37 - Merci beaucoup.
00:52:39 Restez avec nous dans un instant, la suite
00:52:41 des Vrais Voix avec Philippe Bilger,
00:52:43 Valérie, n'importe quoi,
00:52:45 Virginie Kallmels et Olivier D'Artigolle.
00:52:47 On se retrouve pour leur
00:52:49 actus du jour. A tout de suite.
00:52:51 Les Vrais Voix sur le radio,
00:52:53 17h-20h, Philippe David,
00:52:55 Cécile de Ménibus.
00:52:57 - Et elles ont des choses à dire, ces Vrais Voix,
00:52:59 chaque jour du lundi au vendredi,
00:53:01 de 17h à 19h
00:53:03 avec, bien entendu, Philippe David
00:53:05 et Philippe Bilger aujourd'hui,
00:53:07 Olivier D'Artigolle et Virginie Kallmels.
00:53:09 Et tout de suite, le tour de table de l'actu de nos Vrais Voix.
00:53:11 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités,
00:53:13 vous venez les voir dans la cabine.
00:53:15 - Je vais vous raconter une histoire pas mal.
00:53:17 - Et vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
00:53:19 - On a assez perdu le temps comme ça.
00:53:21 - Le tour de table. - De l'actualité.
00:53:23 - On adore, on adore.
00:53:25 - Et pour Philippe Bilger, pas si facile de claquer
00:53:27 la porte du Conseil des ministres,
00:53:29 ou de répliquer vivement devant eux au président.
00:53:31 - Oui, parce que j'ai entendu depuis hier
00:53:33 des gens qui ont du courage
00:53:35 par procuration.
00:53:37 Le monde politique
00:53:39 ne brille pas
00:53:41 par le courage, pas plus
00:53:43 que d'autres univers professionnels
00:53:45 à tel point que j'ai tout reconsterré
00:53:47 que la vertu
00:53:49 du courage était celle qui manquait
00:53:51 le plus dans notre monde actuel.
00:53:53 Mais à propos d'Elisabeth
00:53:55 Born, pardon,
00:53:57 j'ai entendu, j'espère qu'elle ne sera jamais
00:53:59 en Bern, mais...
00:54:01 - Vous dépassez les bornes.
00:54:03 - J'ai entendu dire, ici ou là,
00:54:05 qu'il aurait été si simple
00:54:07 de répliquer vertement hier
00:54:09 au président,
00:54:11 ou de claquer la porte du Conseil
00:54:13 des ministres. Je ne crois pas
00:54:15 qu'il y ait beaucoup de personnalités,
00:54:17 hommes ou femmes, dans notre monde politique,
00:54:19 de gauche ou de droite,
00:54:21 qui aient eu ce courage ou cette provocation.
00:54:23 Entendons-nous.
00:54:25 - Virginie ? - Je suis totalement
00:54:27 d'accord avec Philippe Bilger sur l'absence de courage.
00:54:29 Je pense que c'est une des vertus, malheureusement,
00:54:31 les moins partagées, alors que
00:54:33 dans ce type de fonction,
00:54:35 c'est ce qu'on attendrait le plus.
00:54:37 Et il me semble que, pour être courageux,
00:54:39 il faut être libre, et pour être libre,
00:54:41 il faut avoir un statut, qui fait que,
00:54:43 malheureusement, je crains que
00:54:45 beaucoup de gens soient emprisonnés, et du coup,
00:54:47 ils ne veulent pas se fâcher parce qu'ils ont peur
00:54:49 du vide, peur de ce qui va se passer après.
00:54:51 - Olivier Vertigole ? - Oui, mais comme on l'a
00:54:53 dit tout à l'heure, Elisabeth Borne,
00:54:55 qui a d'immenses qualités par ailleurs,
00:54:57 n'est pas un animal politique,
00:54:59 au sens où on a pu
00:55:01 évoquer d'anciens premiers ministres.
00:55:03 Et donc, c'est compliqué
00:55:05 pour une techno,
00:55:07 pour reprendre ce terme-là, et on a
00:55:09 besoin de techno dans notre administration,
00:55:11 d'avoir un acte
00:55:13 de très grande liberté
00:55:17 sur le plan politique. Elle n'a pas de parti,
00:55:19 elle n'a pas de soutien, tout ça est très difficile.
00:55:21 - Olivier Vertigole,
00:55:23 votre tour de table, on reste avec vous.
00:55:25 Une société de plus en plus connectée,
00:55:27 dans laquelle progresse la grande solitude, l'isolement
00:55:29 et la mort sociale. - Oui, chaque semaine,
00:55:31 on commente des faits d'actualité, parfois
00:55:33 on commente, dans nos grandes agglomérations,
00:55:35 le fait qu'on découvre
00:55:37 une personne morte,
00:55:39 sans que l'entourage,
00:55:41 on a l'impression qu'elle n'a pas de famille, qu'elle n'a pas de voisin,
00:55:43 qu'il n'y a pas de sociabilité autour d'elle.
00:55:45 11 millions de personnes
00:55:47 se sentent seules en France,
00:55:49 et j'ai retrouvé la définition
00:55:51 de l'isolement social.
00:55:53 La solitude,
00:55:55 cet isolement se mesure
00:55:57 à partir de 5 réseaux de sociabilité.
00:55:59 C'est bien de se le redire, la famille,
00:56:01 le travail, les amis,
00:56:03 le voisinage et le monde associatif.
00:56:05 Et une personne est statistiquement
00:56:07 isolée, dans les sciences sociales,
00:56:09 car elle n'a qu'un réseau par intermittence.
00:56:11 Et donc,
00:56:13 c'est souvent les gens dans la très grande précarité,
00:56:15 dans le chômage,
00:56:17 ça accentue l'isolement et la solitude,
00:56:19 et ce sentiment
00:56:21 de honte, elle n'en parle pas beaucoup.
00:56:23 Les associations agissent,
00:56:25 les élus locaux agissent,
00:56:27 c'est parfois d'ailleurs le dernier filet.
00:56:29 Je tiens d'ailleurs
00:56:31 à dire que la ville de Pau, François Bayrou,
00:56:33 a mis en place un plan
00:56:35 anti-solitude qui fonctionne bien.
00:56:37 Je termine par un témoignage d'une personne.
00:56:39 Ce plan anti-solitude
00:56:41 fait que des personnes viennent
00:56:43 du monde associatif chercher des gens
00:56:45 isolés, en leur faisant la surprise.
00:56:47 Et cette personne disait "on est venu me chercher
00:56:49 et je suis allé au théâtre". Et qu'est-ce que c'est
00:56:51 formidable d'être allé au théâtre,
00:56:53 et j'étais accompagné.
00:56:55 Et j'étais très ému d'aller au théâtre,
00:56:57 je n'y étais plus allé depuis des années,
00:56:59 et j'étais avec des personnes
00:57:01 dont j'ai pu faire la connaissance. Je trouve que
00:57:03 le plan anti-solitude de Pau,
00:57:05 pour ce qu'il réalise, est une bonne chose.
00:57:07 - Comme une surprise, c'est super.
00:57:09 Ça me fait penser un peu,
00:57:11 Olivier, à ce que vous dites au grand livre
00:57:13 de, je crois que c'était,
00:57:15 David Riesman, "La foule solitaire".
00:57:17 Il y a un peu de ça tout de même.
00:57:19 Virginie Calmel ?
00:57:21 - J'aime bien cette petite connotation
00:57:23 très humaniste d'Olivier ce soir.
00:57:25 C'est qu'on vit dans un monde
00:57:27 où effectivement on a le sentiment
00:57:29 d'être de plus en plus
00:57:31 indifférents aux autres.
00:57:33 Et je trouve que c'est bien de rappeler
00:57:35 qu'il y a des actions à mener,
00:57:37 et que chacun aussi balaye devant sa porte
00:57:39 vis-à-vis de ses proches,
00:57:41 et vis-à-vis de ses proches aussi,
00:57:43 ses voisins parfois.
00:57:45 - Vous parliez de solitude, et il y a la solitude
00:57:47 de ces enfants harcelés,
00:57:49 Virginie Calmel, l'avancée de l'affaire
00:57:51 de harcèlement scolaire avec le suicide
00:57:53 de la petite Lindsay. - Oui, je voulais revenir
00:57:55 sur ce sujet pour deux raisons. La première,
00:57:57 c'est parce que je pensais toujours bien de mettre en lumière
00:57:59 un vrai phénomène de société.
00:58:01 On est en train de parler de 800 000
00:58:03 à 1 million de cas
00:58:05 par an de harcèlement scolaire.
00:58:07 Donc c'est vraiment quelque chose
00:58:09 d'énorme qui doit tous nous interroger
00:58:11 parce que c'est aussi... - Pour ceux qu'on connaît.
00:58:13 - Voilà, et qui sont effectivement,
00:58:15 Cécile, il y a sans doute ce qu'on ne sait pas.
00:58:17 Et ça nous interroge à la fois
00:58:19 vis-à-vis de nos enfants, mais vis-à-vis aussi
00:58:21 de ceux qui pourraient être des harceleurs
00:58:23 potentiels, c'est-à-dire de bien
00:58:25 rentrer dans cette pédagogie. Donc je trouve
00:58:27 toujours intéressant de remettre en perspective
00:58:29 des faits divers avec
00:58:31 quelque chose qui va bien au-delà, qui est pour moi
00:58:33 un phénomène de société, et qui va
00:58:35 un peu aussi avec ce qu'a dit
00:58:37 Olivier tout à l'heure, c'est-à-dire
00:58:39 une forme d'isolement parfois de certains
00:58:41 enfants. Et puis le deuxième point,
00:58:43 pardon, mais j'ai été ultra choqué
00:58:45 des propos du proviseur
00:58:47 qui a expliqué qu'au fond,
00:58:49 le harcèlement n'avait pas lieu au sein de l'établissement,
00:58:51 mais à l'extérieur
00:58:53 de l'établissement.
00:58:55 Là, pardon, pour revenir
00:58:57 à l'instant à ce que disait Olivier Artigolle,
00:58:59 mais on se dit "mais il n'y a plus d'humanité
00:59:01 en fait, on est en train de perdre
00:59:03 nos fondamentaux".
00:59:05 C'est une réponse qui me semble
00:59:07 terrifiante. Alors, je pense
00:59:09 qu'on ne peut pas s'exonérer de responsabilité,
00:59:11 et Dieu sait que
00:59:13 aujourd'hui on n'est plus très responsable de grand chose,
00:59:15 mais vouloir à ce point-là se dédouaner
00:59:17 alors que, mine de rien,
00:59:19 il n'y a pas que l'environnement scolaire, c'est un tout,
00:59:21 j'ai trouvé que c'était
00:59:23 tellement incroyable
00:59:25 que j'avais envie de...
00:59:27 - Silence du proviseur,
00:59:29 l'établissement n'était pas
00:59:31 représenté à la marche blanche,
00:59:33 silence du ministre de l'éducation nationale,
00:59:35 et le drame continue
00:59:37 puisque une amie de l'INSEE
00:59:39 est à son tour, elle, harcelée,
00:59:41 avec des messages "tu vas aller la rejoindre",
00:59:43 y compris des menaces
00:59:45 d'actes
00:59:47 à la con, désolé, sur la tombe
00:59:49 de la jeune adolescente. Donc c'est l'enfer.
00:59:51 Où sont les adultes
00:59:53 dans ce moment-là ?
00:59:55 - Où sont les parents ?
00:59:57 - Le fait que mon père voit l'INSEE
00:59:59 qui est frappée violemment,
01:00:01 et le proviseur est là, il lui demande
01:00:03 d'intervenir, et le proviseur dit
01:00:05 "mais on n'est pas dans le milieu".
01:00:07 - Franchement, là, le ministre de l'éducation...
01:00:09 - Est-ce qu'il n'y a pas de non-assistance à personne en danger ?
01:00:11 - Le ministre de l'éducation,
01:00:13 pardon, mais là, ne brille pas,
01:00:15 encore une fois, vous allez dire que je suis obsédé,
01:00:17 cherchez des primes, mais honnêtement,
01:00:19 le ministre de l'éducation, je trouve qu'il
01:00:21 enchaîne des boulettes, des vraies boulettes.
01:00:23 - Ce n'est plus de la politique, c'est de l'humain.
01:00:25 - Oui, c'est ça, c'est de l'humain,
01:00:27 et il pouvait au moins faire ça bien.
01:00:29 - En même temps, Virginie, il a dit qu'il voulait faire dans la discrétion,
01:00:31 ça on peut dire que...
01:00:33 - En tout cas,
01:00:35 il y a bien un sujet qui n'est pas
01:00:37 très discret, c'est le rejet de l'article 1
01:00:39 du groupe Lyot,
01:00:41 "les manœuvres à l'Assemblée nationale peuvent-elles
01:00:43 mettre le feu ou poudre ?" Pour l'instant, vous dites
01:00:45 oui à 88%, c'est notre
01:00:47 question du jour pour notre débat dans quelques
01:00:49 instants, à tout de suite.
01:00:51 - Radio 17h20,
01:00:53 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:00:55 - Ce sont les vrais voix
01:00:57 jusqu'à 19h, on vous souhaite
01:00:59 la bienvenue si vous venez de nous
01:01:01 rejoindre, et vous les entendez derrière moi,
01:01:03 est-ce que vous pouvez vous taire, Virginie Calmels ?
01:01:05 - Oh, pardon. - Elle est quand même
01:01:07 pourtant du nicole, et elle parle pendant
01:01:09 que je parle. - C'est difficile. - Pardon, j'avais pas entendu
01:01:11 quand elle a érobé. - Oui, bien sûr, c'est ça.
01:01:13 Non, c'est pas moi, c'est mon voisin, je suis...
01:01:15 En CM2, on faisait déjà cette blague.
01:01:17 Philippe Bilger est avec nous,
01:01:19 Julie D'Artigolle est avec nous, et Virginie Calmels,
01:01:21 bien entendu, et tout de suite,
01:01:23 c'est le coup de projecteur des vraies voix.
01:01:25 - Les vraies voix Sud Radio,
01:01:27 le coup de projecteur des vraies voix.
01:01:29 - Pour 38,
01:01:31 contre 34,
01:01:33 abstention 1,
01:01:35 et donc les amendements de suppression
01:01:37 sont adoptés, en conséquence l'article
01:01:39 1er est supprimé. - Et les députés
01:01:41 de la commission des affaires sociales ont rejeté donc ce matin
01:01:43 l'article 1 de la proposition de loi du groupe
01:01:45 Liott, qui vise à abroger
01:01:47 le visage légal de départ à la retraite à 64 ans.
01:01:49 Une victoire d'Etat pour le camp présidentiel
01:01:51 face à une opposition
01:01:53 qui essaye de contre-attaquer.
01:01:55 En tout cas, ils ont quitté les débats.
01:01:57 - Oui, pour la lupesse, en déposant
01:01:59 des milliers d'amendements pour empêcher les débats d'aller à leur terme
01:02:01 et faire revenir le texte à l'Assemblée, dans son état
01:02:03 initial, des amendements finalement supprimés
01:02:05 par la présidente de la commission, provoquant
01:02:07 la colère de l'opposition,
01:02:09 qui a dénoncé, je cite, "un déni de démocratie"
01:02:11 de la part du gouvernement.
01:02:13 Alors, est-ce que pour vous, les manœuvres
01:02:15 à l'Assemblée nationale peuvent mettre le feu aux poudres ?
01:02:17 On va revenir dessus, par exemple,
01:02:19 les deux députés LR qui étaient
01:02:21 contre le projet de loi, qui ont été
01:02:23 remplacés, et...
01:02:25 38 - 2, ça faisait 36, et 34 + 2,
01:02:27 ça faisait 36. On aurait eu un match
01:02:29 nul. Est-ce que pour vous,
01:02:31 ce sont des manœuvres, des magouilles de la
01:02:33 base politique ? Venez nous le dire,
01:02:35 au 0826 300 300. - Et donc, à cette
01:02:37 question, les manœuvres à l'Assemblée nationale peuvent-elles mettre
01:02:39 le feu aux poudres ? Vous dites oui, à 88%.
01:02:41 Avec Laurent Mignot qui nous dit, par exemple,
01:02:43 "Ce n'est plus un feu, c'est un incendie
01:02:45 généralisé de nos institutions". On va en parler
01:02:47 avec notre invité Nicolas Corato,
01:02:49 qui est avec nous. Bonsoir, merci d'être avec nous. - Bonsoir à toutes et à tous.
01:02:51 - Président du Syntang
01:02:53 Place de la République.
01:02:55 D'abord, Philippe Bilger.
01:02:57 On n'arrête pas de dire qu'on en apprend
01:02:59 de plus en plus sur la Constitution. On devient
01:03:01 tous un peu constitutionnalistes.
01:03:03 Mais où est-ce qu'on va s'arrêter, en fait ?
01:03:05 - Moi, je suis frappé de voir,
01:03:07 et j'ai scrupule à parler
01:03:09 de la République devant quelqu'un
01:03:11 qui dirige Place de la République,
01:03:13 si bien connu, mais
01:03:15 on peut avoir des processus
01:03:17 parfaitement constitutionnels,
01:03:19 en apparence.
01:03:21 Je ne crois pas, mais sous le contrôle
01:03:23 de ceux qui savent, dans ce domaine,
01:03:25 qu'il y ait eu quoi que ce soit
01:03:27 d'inconstitutionnel
01:03:29 depuis le début.
01:03:31 En revanche,
01:03:33 il y a parfois de l'indécence,
01:03:35 me semble-t-il,
01:03:37 à abuser de certains processus
01:03:39 constitutionnels
01:03:41 légitimes
01:03:43 dans des situations normales,
01:03:45 mais qui perdent leur sens
01:03:47 par exemple au sujet
01:03:49 des retraites. Donc, je
01:03:51 distinguerais les deux.
01:03:53 Le gouvernement,
01:03:55 notamment, n'a pas compris que
01:03:57 la constitutionnalité n'était pas
01:03:59 tout, qu'il fallait aussi
01:04:01 une forme de décence dans l'application
01:04:03 des mécanismes. - Virginie Calmel.
01:04:05 - Je reviendrai sur ce que j'ai dit tout à l'heure.
01:04:07 C'est-à-dire qu'il faut quand même que la Macronie
01:04:09 reconnaisse qu'elle n'a pas la majorité absolue
01:04:11 et qu'elle ne peut pas se comporter
01:04:13 comme si elle l'avait. Par ailleurs, je trouve
01:04:15 que les LR, une fois de plus,
01:04:17 ne sont pas tellement...
01:04:19 Comment on va dire ? Ils n'ont pas été très brillants
01:04:21 dans cette épreuve
01:04:23 parce que, pour moi,
01:04:25 ils font toujours le mauvais choix. C'est-à-dire, soit
01:04:27 ils décident, et moi j'étais plutôt
01:04:29 favorable à ça pour éviter d'avoir quatre ans pour rien,
01:04:31 de soutenir le gouvernement.
01:04:33 Mais c'est un accord de gouvernement
01:04:35 qui est en droitisant la politique d'Emmanuel Macron
01:04:37 et à ce moment-là,
01:04:39 il vote ses textes.
01:04:41 Soit ils sont dans l'opposition. Mais alors, jouer un jeu !
01:04:43 Ou ils sont dans l'opposition. Ils critiquent
01:04:45 le lundi. Ils ont tout
01:04:47 critiqué sur un grand nombre de sujets.
01:04:49 Mais finalement, on vire
01:04:51 deux personnes de la commission qui auraient
01:04:53 pu s'exprimer librement
01:04:55 contre. Pour moi,
01:04:57 LR, encore une fois, dans cette
01:04:59 épopée, ne
01:05:01 brille pas et ne clarifie
01:05:03 pas sa position. Moi, je crois que soit
01:05:05 ils font un accord de gouvernement avec Emmanuel Macron,
01:05:07 soit ils sont dans l'opposition. L'entre-deux
01:05:09 me semble totalement mortifère et incompréhensible.
01:05:11 - Donc c'est LR mais R-E-R-E,
01:05:13 c'est ça ?
01:05:15 - Non, mais ce qui... Aujourd'hui, on est...
01:05:17 Il y a une nouvelle étape qui est franchie,
01:05:19 indiscutablement. On peut commenter
01:05:21 les poisons et délices du
01:05:23 parlementarisme, passer en revue
01:05:25 l'ensemble des outils constitutionnels.
01:05:27 Là, ce qui se passe, c'est que
01:05:29 un député s'inscrit dans
01:05:31 une commission. On dit qu'il est donc commissaire
01:05:33 aux finances, aux affaires sociales.
01:05:35 Changer
01:05:37 aujourd'hui la composition de la commission
01:05:39 pour s'assurer le vote
01:05:41 en faisant ce jeu de chaise musicale,
01:05:43 moi, j'en ai pas le souvenir.
01:05:45 S'attaquer
01:05:47 d'une manière aussi
01:05:49 radicale aux droits
01:05:51 d'amendement, qui est
01:05:53 consubstantiel à l'activité
01:05:55 de parlementaire. Le parlementaire,
01:05:57 il contrôle l'exécutif et il
01:05:59 fabrique la loi. Et donc, il doit pouvoir
01:06:01 exercer son mandat
01:06:03 avec ce droit d'amendement.
01:06:05 Après, au final, il restera une chose.
01:06:07 Sur un texte
01:06:09 aussi important,
01:06:11 quoi qu'on pense de la réforme,
01:06:13 qui est d'ajouter deux ans
01:06:15 au travail.
01:06:17 Le fait que les députés ne
01:06:19 puissent jamais voter sur les
01:06:21 64 ans est véritablement
01:06:23 quelque chose où,
01:06:25 dans le pays, tout le monde sent bien que
01:06:27 ça ne va pas. Que les députés
01:06:29 doivent pouvoir voter.
01:06:31 Et après, Virginie Calmel, ça a raison.
01:06:33 L'exécutif
01:06:35 n'a pas de majorité. Il a pas de majorité.
01:06:37 Il faut qu'il assume ce moment politique.
01:06:39 Il aura une majorité au Sénat.
01:06:41 On sait comment, sans trop rentrer en technique,
01:06:43 ça pourrait se passer en commission mixte
01:06:45 paritaire. Mais qu'il assume
01:06:47 le fait politique, la réalité politique
01:06:49 à l'Assemblée nationale. - Vous pensez que
01:06:51 c'est un scandale que le changement d'âge
01:06:53 de la retraite pour passer à 64 ans n'ait jamais
01:06:55 été voté ? Venez nous le dire au 0826 300 300.
01:06:57 - Nicolas Coratau,
01:06:59 on appelle ça du...
01:07:01 On souhaitait le bon sens politique.
01:07:03 Là, on est à l'opposé, en fait.
01:07:05 - Oui, on est à l'opposé.
01:07:07 On est peut-être à l'opposé de
01:07:09 l'esprit des institutions. Et votre débat est intéressant
01:07:11 parce qu'on voit bien qu'il y a deux camps qui
01:07:13 s'affrontent. La majorité présidentielle
01:07:15 qui fait du juridisme à outrance
01:07:17 et qui en appelle au texte
01:07:19 de la Constitution. Et puis,
01:07:21 les oppositions diverses et variées, mais rassemblées
01:07:23 sur la loi Lyot,
01:07:25 cette fameuse loi, qui eux,
01:07:27 invoquent l'esprit des institutions et l'usage
01:07:29 parlementaire. Et en fait, tout ça nous ramène,
01:07:31 ce que vous disiez, Olivier, très très juste,
01:07:33 au péché originel. Le péché originel,
01:07:35 c'est qu'on a empêché
01:07:37 les députés de voter.
01:07:39 Et qu'il est tout à fait naturel que des députés
01:07:41 qui sont élus pour ça, réclament
01:07:43 de pouvoir voter. D'ailleurs, Charles de Courson,
01:07:45 qui est le député qui porte cette proposition
01:07:47 de loi, rappelait l'existence
01:07:49 oubliée par certains de l'article 24 de la Constitution,
01:07:51 dont on parle moins que d'autres,
01:07:53 et l'article 24 commence par "le Parlement
01:07:55 vote la loi".
01:07:57 Et ce que veulent faire les parlementaires, et on ne peut pas
01:07:59 leur tenir rigueur, c'est de voter
01:08:01 sur un sujet qu'ils estiment aussi important
01:08:03 et on peut imaginer qu'il le soit,
01:08:05 sur ce sujet. Deuxième point, quand même,
01:08:07 important, c'est
01:08:09 le choc institutionnel auquel on est en train
01:08:11 d'assister.
01:08:13 Il y a une crise institutionnelle entre l'exécutif
01:08:15 et le législatif. Ça fait longtemps
01:08:17 que ça n'est pas arrivé dans notre pays. On a une histoire
01:08:19 très riche sur le sujet, mais on y est.
01:08:21 - Depuis la quatrième République, ce n'est plus arrivé.
01:08:23 - Je précise pour les républicains, parce que dans ce choc institutionnel,
01:08:25 il y a un truc un peu paradoxal
01:08:27 qui est intéressant,
01:08:29 c'est que d'où ça vient, ce choc institutionnel ?
01:08:31 D'une réforme constitutionnelle
01:08:33 votée,
01:08:35 présentée par le président Nicolas Sarkozy
01:08:37 en 2008, qui a permis
01:08:39 aux oppositions parlementaires
01:08:41 de déposer des propositions de loi et de
01:08:43 reprendre l'initiative
01:08:45 parlementaire. C'était une avancée considérable.
01:08:47 Ce sont les républicains
01:08:49 qui en sont à l'origine.
01:08:51 Et qui est aujourd'hui en train, non pas de saboter,
01:08:53 mais de détourner l'esprit
01:08:55 de cette réforme constitutionnelle de Nicolas Sarkozy ?
01:08:57 Les mêmes députés républicains qui sont en train
01:08:59 de vous expliquer que, finalement, la dernière
01:09:01 grande phase idyllique de la politique
01:09:03 en France, c'était le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
01:09:05 Il y a là, je pense, une rupture aussi
01:09:07 idéologique des républicains
01:09:09 par rapport à l'esprit de cette réforme.
01:09:11 L'esprit de cette réforme, c'est que les oppositions
01:09:13 ont le droit de porter des propositions de loi
01:09:15 et que ces propositions de loi soient
01:09:17 votées. - Je pense que Philippe Giger va vous répondre.
01:09:19 - Oui. J'ai...
01:09:21 J'ai envie de défendre
01:09:23 un petit peu les républicains.
01:09:25 - Un petit peu Nicolas Sarkozy.
01:09:27 - Là, ne craignez rien pour cher Nicolas.
01:09:29 - Pour une fois que je fais un hommage à Nicolas Sarkozy,
01:09:31 devant vous, Philippe. - N'en amusez pas, tout de même.
01:09:33 Mais le... Mais j'ai
01:09:35 connu des causes moins désespérées.
01:09:37 Mais je voudrais répondre un peu à
01:09:39 Virginie et à vous, Nicolas.
01:09:41 Certes, les républicains,
01:09:43 avec cette substitution
01:09:45 de commissaire dont je ne savais pas
01:09:47 qu'elle était licite,
01:09:49 je ne savais pas qu'on avait le droit
01:09:51 de procéder à une telle aberration.
01:09:53 Tout de même, les républicains
01:09:55 ont le droit de considérer
01:09:57 que la retraite,
01:09:59 les retraites, c'était
01:10:01 un domaine capital
01:10:03 pour la France.
01:10:05 Et donc, ça peut expliquer
01:10:07 une forme de rigidité,
01:10:09 voire de dureté
01:10:11 dans leur attitude
01:10:13 et l'administration qu'ils ont eue.
01:10:15 Ça n'est pas complètement honteux.
01:10:17 - Je vous préfère comme procureur, Philippe.
01:10:19 - Oui. - Plus comme avocat.
01:10:21 - Non mais...
01:10:23 Est-ce que c'est faux, Nicolas, ce que je dis ?
01:10:25 Est-ce que c'était pas central
01:10:27 pour eux, Virginie ? - Vous avez raison, mais
01:10:29 qu'est-ce que ça leur coûtait d'aller au vote ?
01:10:31 - Oui, c'était pas la même réforme. La droite portait
01:10:33 une autre réforme. Donc là, pour le coup,
01:10:35 il y a un moment donné, c'est aussi la droite
01:10:37 qui, à force
01:10:39 d'amendements, a fait que
01:10:41 ça coûte encore plus cher, cette réforme des retraites,
01:10:43 donc quelque part, là aussi, vidé de sa substance.
01:10:45 Pour moi, la droite a eu un
01:10:47 comportement qui est complètement
01:10:49 incompréhensible. C'est-à-dire, soit, ils s'arc-boutaient
01:10:51 sur "on a voulu la réforme à 65 ans",
01:10:53 "on veut l'allongement",
01:10:55 "mais pourquoi pas une dose de capitalisation ?"
01:10:57 "Pourquoi pas apporter d'autres
01:10:59 propositions ?"
01:11:01 Et on n'est pas d'accord. Ou alors, on est d'accord
01:11:03 avec Emmanuel Macron, mais pourquoi pas faire un accord
01:11:05 de gouvernement, à ce moment-là ? Mais c'est
01:11:07 entre deux. Du un coup, je suis d'accord, je suis pas d'accord.
01:11:09 Moi, pardon, Philippe, je crois que
01:11:11 les gens ne comprennent plus
01:11:13 le cap de la droite.
01:11:15 Et j'en suis la première triste, hein, car je reste
01:11:17 une femme de droite, comme vous le savez.
01:11:19 - J'ai bien aimé... Ah bon ?
01:11:21 (Rires)
01:11:23 J'ai bien aimé le retour par 2008,
01:11:25 parce que,
01:11:27 dans 2008, il y a aussi le référendum
01:11:29 d'initiative partagée,
01:11:31 dont on a mesuré, au cours des dernières
01:11:33 semaines, qu'au final, on ne pouvait pas
01:11:35 l'enclencher, que les conditions pour
01:11:37 l'obtenir étaient inaccessibles.
01:11:39 Dans la réforme de 2008, il me semble qu'il y a
01:11:41 aussi la présidence
01:11:43 pour l'opposition de la commission des finances,
01:11:45 dont on voit aujourd'hui que
01:11:47 Éric Ocrel est sur un siège éjectable.
01:11:49 Donc, ça veut dire que cette
01:11:51 tentation, cet essai
01:11:53 de faire respirer
01:11:55 nos institutions, qui en ont bien besoin,
01:11:57 est aujourd'hui avortée. - Et je voudrais
01:11:59 vous poser une question, ça va faire plaisir à notre ami
01:12:01 Olivier Dardigolle. La une de l'humanité
01:12:03 quand la Constitution de
01:12:05 1958 a été adoptée, c'était la Constitution
01:12:07 monarchique adoptée.
01:12:09 Est-ce que, quelque part, aujourd'hui, en jouant
01:12:11 sur l'article 40, le 49.3, le
01:12:13 47.1, tous les articles,
01:12:15 est-ce que, quelque part, ça ne prouve pas que ces institutions,
01:12:17 même avec une majorité
01:12:19 très relative, on peut arriver à
01:12:21 gouverner ? - C'est en 1958. - C'est en 1958. - Donc c'était
01:12:23 en 1962, le suffrage universel direct.
01:12:25 - Absolument. - Mais on en est bien là, et le sujet,
01:12:27 aujourd'hui, c'est le sujet de l'initiative parlementaire
01:12:29 qui prend l'initiative de proposer
01:12:31 une loi au Parlement. C'est même pas la question
01:12:33 de la voter ou pas. Et ce qui était en train
01:12:35 de dénier l'exécutif au législatif, c'est
01:12:37 cette capacité même de proposer simplement
01:12:39 qu'une loi soit votée et portée au vote.
01:12:41 Donc, je dirais pas...
01:12:43 Moi, j'aime beaucoup les lunes de l'humanité.
01:12:45 Je suis pas
01:12:47 persuadé que...
01:12:49 Ce régime est devenu hyper présidentiel.
01:12:51 Il a un problème de relation au Parlement
01:12:53 et aux faits parlementaires. Il a un problème avec
01:12:55 le débat. Il a un problème avec l'initiative
01:12:57 qui ne viendrait pas de son camp.
01:12:59 Mais je pense qu'effectivement, que la majorité soit relative
01:13:01 ou très forte, l'exécutif agira
01:13:03 de la même manière, voire même qu'il sera beaucoup
01:13:05 plus violent avec le Parlement
01:13:07 au fur et à mesure que sa majorité sera relative.
01:13:09 Et c'est ce qu'on voit aujourd'hui. - Est-ce que l'attitude
01:13:11 de la France insoumise, finalement, est la bonne
01:13:13 aujourd'hui ? La bonne attitude
01:13:15 justement d'empêcher
01:13:17 en mettant en place
01:13:19 des amendements ?
01:13:21 - Aujourd'hui, la France insoumise...
01:13:23 Enfin, moi, je catégoriserais pas
01:13:25 la France insoumise par... Il y a des oppositions
01:13:27 qui se sont reliées, il faut le voir,
01:13:29 dans un même mouvement
01:13:31 pour arriver au vote. - Oui, la NUPES.
01:13:33 - Mais même pas la NUPES ! - Non, c'est Charles de Courson.
01:13:35 - La NUPES, le Rassemblement National,
01:13:37 l'IOT,
01:13:39 et on a trouvé cette figure de
01:13:41 Charles de Courson, qui est suffisamment plastique...
01:13:43 Bon, il aimerait pas qu'on dise ça,
01:13:45 parce qu'il a quand même des idées... - Évolutives !
01:13:47 - Évolutives !
01:13:49 Mais on a trouvé cette figure qui emmène...
01:13:51 Qui emmène quoi, en fait ? Non pas
01:13:53 une position sur le fond du débat,
01:13:55 mais sur le principe même
01:13:57 de l'exercice du pouvoir législatif.
01:13:59 Et c'est pour ça que je dis qu'on n'est pas très loin
01:14:01 de la crise institutionnelle.
01:14:03 Moi, je ne sais pas ce qui se passera
01:14:05 si la présidente de l'Assemblée Nationale
01:14:07 impose l'application de l'article 40.
01:14:09 Est-ce que les députés
01:14:11 voudront continuer à siéger ?
01:14:13 Vous savez, on est dans des moments institutionnels
01:14:15 où tout peut basculer à un moment ou à un autre.
01:14:17 Imaginons que des députés ne veulent pas
01:14:19 quitter l'hémicycle parce qu'ils voudraient aller jusqu'au vote.
01:14:21 Qu'est-ce qui se passe ?
01:14:23 On part au 0826 300 300.
01:14:25 Notre auditeur du jour,
01:14:27 Rebonsoir Pascal.
01:14:29 Rebonsoir à toute l'équipe.
01:14:31 Écoutez, c'est vraiment désolant.
01:14:33 On s'aperçoit que les députés
01:14:35 de droite et de l'air
01:14:37 retournent dans leur veste,
01:14:39 comme la chanson de Jacques Dutronc, malheureusement.
01:14:41 Mais c'est désolant pour le pays.
01:14:43 Moi, je suis à la retraite depuis peu.
01:14:45 Je plains ceux qui vont aller
01:14:47 jusqu'à 64 ans dans le transport,
01:14:49 dans les métiers du bâtiment et autres,
01:14:51 dans les métiers des ADMR
01:14:53 comme mon épouse.
01:14:55 Je pense que là,
01:14:57 on est arrivé dans un cycle
01:14:59 où tout va se chambouler.
01:15:01 Mais comment ?
01:15:03 Parce qu'on sait très bien que de toute façon,
01:15:05 les retraites ont été mises d'office.
01:15:07 On pourra faire ce qu'on veut.
01:15:09 Les parlementaires pourront faire ce qu'ils veulent.
01:15:11 L'Europe est derrière. On a imposé
01:15:13 à notre cher président
01:15:15 que je n'ai pas voté,
01:15:17 heureusement pour moi.
01:15:19 On lui a imposé.
01:15:21 Il ne peut pas faire autrement.
01:15:23 C'est la marionnette de l'Europe.
01:15:25 On lui impose et il va aller jusqu'au bout.
01:15:27 Autrement, la France n'aurait pas les aides.
01:15:29 Elle aurait des aides financières,
01:15:31 avec des taux d'intérêt beaucoup plus
01:15:33 importants sur le marché financier.
01:15:35 - Le marché financier.
01:15:37 - Oui, le marché financier.
01:15:39 Moi, personnellement, je n'ai pas voulu aller manifester.
01:15:41 Je me suis dit que c'était peine perdue.
01:15:43 Ce n'est peut-être pas bien de penser ça.
01:15:45 Mais on a pu, les députés,
01:15:47 comme on avait dans le temps,
01:15:49 on avait des députés qui se battaient,
01:15:51 qui n'avaient pas peur de se lever,
01:15:53 de quitter l'hémicycle.
01:15:55 - Là, ça a été le cas, Pascal.
01:15:57 - Il y a rien qui l'ont fait.
01:15:59 - Justement, restez avec nous, Nicolas Corrato.
01:16:01 Est-ce qu'on peut, à un moment donné,
01:16:03 se dire que derrière, ça va être encore
01:16:05 des manifestations, ou finalement
01:16:07 ça va passer crème ?
01:16:09 - C'est la question que je posais à Philippe David
01:16:11 de Medzavodsché tout à l'heure,
01:16:13 de savoir si les auditeurs avaient décroché
01:16:15 ou pas de ce sujet, parce que c'est des sujets
01:16:17 qu'il faut suivre quasiment à la minute
01:16:19 pour comprendre ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
01:16:21 Mais moi, je pense qu'il y a une incompréhension
01:16:23 dans le pays. C'est une question de pacte social.
01:16:25 Il y a un moment, quand le Parlement
01:16:27 n'est pas en capacité de dire oui ou non,
01:16:29 et après tout, qu'ils disent oui ou qu'ils disent non,
01:16:31 c'est la volonté publique
01:16:33 et la volonté commune qui s'appliquent,
01:16:35 je comprends que les citoyens n'acceptent pas.
01:16:37 Et je dirais que ce qui est intéressant
01:16:39 dans les études d'opinion, c'est pas tant
01:16:41 de voir l'opinion des citoyens
01:16:43 qui ont voté LFI ou RN,
01:16:45 c'est de voir aussi l'opinion des électeurs
01:16:47 d'Emmanuel Macron au premier tour,
01:16:49 qui sont dans la même incompréhension,
01:16:51 qui comprennent bien que cette réforme
01:16:53 pour laquelle ils sont peut-être très favorables,
01:16:55 a très peu de chances, en fait,
01:16:57 de passer, non pas de passer dans les faits,
01:16:59 mais de passer dans les mœurs,
01:17:01 si jamais, effectivement, le Parlement n'est pas associé.
01:17:03 C'est vraiment le sujet.
01:17:05 Emmanuel Macron aurait très bien pu s'en sortir,
01:17:07 finalement, avec une
01:17:09 première réforme rejetée,
01:17:11 et puis revenir avec un autre projet.
01:17:13 Il a 4 ans, hein ? Il est qu'au début
01:17:15 de son quinquennat. Rien n'interdisait
01:17:17 le gouvernement de revoir sa copie
01:17:19 et de repasser par le Parlement,
01:17:21 quitte à faire l'accord
01:17:23 de gouvernement dont vous parliez.
01:17:25 Il y avait d'autres possibilités que
01:17:27 d'esquiver ou d'escamoter le débat au Parlement.
01:17:29 Et ça, je pense que les Français
01:17:31 sont très attachés au Parlement.
01:17:33 Je pense que, contrairement à ce qu'on dit,
01:17:35 et contrairement à la réputation des élus,
01:17:37 les Français sont attachés au droit du Parlement.
01:17:39 - Avec nous, Nicolas Corato, on va faire une petite pause
01:17:41 et on va rester ensemble jusqu'à 19h.
01:17:43 0826 300 300
01:17:45 voulait réagir sur ce sujet,
01:17:47 à notre question du jour.
01:17:49 Est-ce que, finalement, les manœuvres à l'Assemblée nationale
01:17:51 peuvent encore mettre le feu aux poudres ?
01:17:53 Pour l'instant, c'est un large oui à 88%.
01:17:55 Et les vos messages sur notre compte Twitter
01:17:57 nous le prouvent. A tout de suite.
01:17:59 Au sujet de cette question, les manœuvres à l'Assemblée nationale
01:18:01 peuvent-elles mettre le feu aux poudres ?
01:18:03 Pour l'instant, vous dites oui à 88%.
01:18:05 Et on a gardé Nicolas Corato, président
01:18:07 du think tank Place de la République,
01:18:09 et puis Philippe Bidjerre, et puis bien sûr
01:18:11 Virginie Calmel et Olivier
01:18:13 d'Artigolles, avec une réaction
01:18:15 0826 300 300 qui vient de Nîmes
01:18:17 avec Fred. Bonjour Fred. - Bonsoir Fred.
01:18:19 - Bonsoir, bonsoir.
01:18:21 Je suis à Nîmes, Saint-Jean-de-Lacquerre.
01:18:23 Je fais le chemin des femmes de Compostelle.
01:18:25 - Très bien, très bien. - C'est avec grand plaisir
01:18:27 que je réponds
01:18:29 quand j'appelle Russia Radio.
01:18:31 Oui, c'est ce sujet qui est atroce.
01:18:33 Aujourd'hui, on n'est plus à démocratie,
01:18:35 il faut le dire, et il faut arrêter
01:18:37 de faire du blabla.
01:18:39 Aujourd'hui, si ça ne tue rien de voter,
01:18:41 ils font ce qu'ils veulent. Ils font du 49.3,
01:18:43 oui c'est légal, oui c'est comme ça.
01:18:45 On fait ce qu'on veut, c'est légal mais pas moral.
01:18:47 Donc voilà. Aujourd'hui,
01:18:49 moi j'aimerais que les Français arrêtent
01:18:51 de voter, comme je fais depuis des années,
01:18:53 parce que ça ne sert strictement à rien.
01:18:55 Les banquiers élisent
01:18:57 des petits candidats,
01:18:59 la presse est détenue par des
01:19:01 milliardaires.
01:19:03 Les politiques, c'est pareil, c'est des directeurs
01:19:05 qui sont nommés par les mêmes politiques
01:19:07 qui sont élis.
01:19:09 C'est du n'importe quoi maintenant.
01:19:11 Donc aujourd'hui, il faut que, je ne sais pas
01:19:13 ce qu'il faut faire, mais dans la paix
01:19:15 et se libérer de ces
01:19:17 fous furieux qui nous dirigent.
01:19:19 - Frédéric, je vais rebondir
01:19:21 sur ce que vous dites,
01:19:23 sur le fait que ce ne soit pas moral,
01:19:25 Philippe Biggère. C'est très fort ce qu'il dit.
01:19:27 - Je n'osais pas le dire tout à l'heure
01:19:29 avec la parlez-vrai
01:19:31 de notre auditeur.
01:19:33 C'est vrai qu'on peut avoir le
01:19:35 sentiment que les choses sont légales
01:19:37 et encore une fois, personne n'a
01:19:39 réussi à démontrer que tout ce
01:19:41 qui est mis en oeuvre depuis
01:19:43 maintenant plus quelques mois
01:19:45 est inconstitutionnel.
01:19:47 Mais ce que l'auditeur appelle non moral,
01:19:49 moi je l'appelais non décent.
01:19:51 Il y a des manières
01:19:53 de violer,
01:19:55 je dirais, une loi
01:19:57 qu'on feint de respecter.
01:19:59 Et là, vous l'avez tous dit,
01:20:01 les droits du Parlement sont
01:20:03 véritablement saccagés et bafoués.
01:20:05 - Est-ce que ce n'est pas un peu du parlementarisme ?
01:20:07 Vous me passerez l'expression à la USARD, Nicolas Corato.
01:20:09 - C'est de l'exécutif
01:20:11 à la USARD, plutôt.
01:20:13 C'est l'exécutif qui...
01:20:15 C'est l'exécutif qui charge à la USARD.
01:20:17 Mais votre auditeur a tout à fait raison.
01:20:19 Tout ce qui est légal
01:20:21 n'est pas nécessairement moral. Vous avez trois heures.
01:20:23 C'est un joli sujet de philo.
01:20:25 Mais on en revient à ce que je disais
01:20:27 sur l'esprit versus le texte.
01:20:29 Tout ce que fait le gouvernement
01:20:31 est conforme à la Constitution.
01:20:33 C'est constitutionnel. D'ailleurs, le Conseil constitutionnel l'a reconnu.
01:20:35 Mais est-ce que c'est conforme à l'esprit
01:20:37 de nos institutions ? Manifestement,
01:20:39 les Français pensent que non.
01:20:41 Et ont certainement raison de penser
01:20:43 ce qu'ils pensent. Et là où on a un problème,
01:20:45 c'est que, vous le disiez, dans le passé,
01:20:47 l'exécutif en a tiré
01:20:49 des conséquences. La cohabitation,
01:20:51 parfois des coalitions, parfois des
01:20:53 dissolutions, des remaniements.
01:20:55 Vous vous rendez compte qu'on a utilisé le 49-3
01:20:57 quasiment une dizaine de fois
01:20:59 en six mois ? Pas un seul remaniement.
01:21:01 Il n'y a aucune
01:21:03 conséquence politique de ce qui
01:21:05 se passe dans l'esprit
01:21:07 des institutions. Et donc, ce gouvernement,
01:21:09 finalement, est un gouvernement légaliste,
01:21:11 mais peut-être qu'il devrait s'interroger
01:21:13 sur l'esprit et sur sa morale.
01:21:15 - Et on a le temps ?
01:21:17 - 30 secondes. - En même temps, Nicolas,
01:21:19 ce gouvernement se vante d'avoir
01:21:21 fait voter un grand nombre de lois avec
01:21:23 ce système. - Il ne devrait pas se vanter.
01:21:25 - Mais la coalition, on ne l'a pas testée, je crois que
01:21:27 c'est le moment. - C'est le moment.
01:21:29 - On a compris que vous aviez très
01:21:31 envie de tester la coalition.
01:21:33 - Je pense qu'il n'y a pas d'autre choix. - Allez, ce sera le mot
01:21:35 de la fin. Merci beaucoup Nicolas Corato
01:21:37 d'avoir été avec nous. Merci beaucoup
01:21:39 Philippe Bilger, merci beaucoup Virginie Kelmels,
01:21:41 merci beaucoup Olivier Dardigolle pour ce joli moment avec
01:21:43 vous. Dans un instant, on fera le point
01:21:45 sur les pompiers, vous savez, sur les feux,
01:21:47 sur les pompiers, sur la loi, justement, incendie,
01:21:49 sur ce qu'il faut faire, ne pas faire,
01:21:51 et sur la prévention face aux incendies
01:21:53 prévus cet été. Restez avec
01:21:55 nous, on est ensemble avec Philippe David jusqu'à
01:21:57 20h. A tout à l'heure.