• l’année dernière
Nolan Jalby avait choisi le ballon ovale... handicapé par une maladie dégénérative, il s'est jeté dans le grand bain du haut niveau, il cumule les récompenses... et se régale de ses mouvements infinis dans l'eau !
Soleil Rouge dessine des sourires, fait jaillir des rires, et crée des bulles de plaisir dans le quotidien des enfants hospitalisés. L'association lance un appel à bénévoles pour que les clowns gardent intact l'espoir de guérison.
Des clowns, des danseurs, des buffets, des marionnettes et même des drag-queens : le festival les Délices Perchés ose tout pour illuminer et régaler le week-end à notre-Dame de Mésage ! Et pour tous les publics...





Category

📺
TV
Transcription
00:00 ...
00:13 -Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé
00:16 pour regarder "Si on parlait".
00:18 ...
00:42 Bienvenue à tous.
00:43 Très heureuse de passer ce moment avec vous
00:46 et avec ceux qui font bouger les lignes,
00:48 comme celui qui fait bouger les lignes d'eau
00:50 de toutes ses forces.
00:51 Et dans les bassins du monde entier,
00:53 le grand espoir français de la natation,
00:55 dit sport, est grenoblois.
00:57 Ils apaisent les douleurs, ils boostent le moral
01:00 et ils font parfois reculer la maladie par le rire,
01:03 le rire des enfants plus précieux que jamais à l'hôpital.
01:06 Et ils font rire, danser, chanter, ils régalent,
01:09 ils colorent, ils font bouger tout un territoire
01:11 avec un festival complètement débridé, décalé,
01:14 poétique, tendre et audacieux.
01:17 Il s'appelle le Festival des Délices Perchées
01:20 que vous organisez, Alex.
01:21 Bienvenue.
01:22 - Bienvenue.
01:23 - Alex, c'est toute une équipe aussi, à la baguette.
01:26 - Oui, près de 70 bénévoles,
01:29 près d'une dizaine de bénévoles à l'année
01:31 pour organiser l'événement.
01:33 Mais voilà, je le répète, bénévoles.
01:34 - Bénévoles.
01:35 Et c'est à Notre-Dame-de-Mézages du 2 au 4 juin,
01:38 on fait un tour dans l'horizon en fin d'émission avec vous.
01:41 Christiane Meierpoula, bienvenue.
01:43 - Merci pour l'accueil.
01:44 - Avec grand plaisir.
01:46 Comme la couleur de votre veste l'indique,
01:48 vous êtes directrice de l'association Soleil Rouge
01:52 qui veut garder intacte l'espoir des enfants hospitalisés
01:55 grâce aux rires provoqués par les clowns de Soleil Rouge
01:59 qui sans cesse recherchent des bénévoles.
02:01 On en parle, nous aussi, dans un instant.
02:03 Et bienvenue, Nolan.
02:04 - Bonjour.
02:05 - Ça va ?
02:06 - Très bien et vous ?
02:07 - Très bien, merci.
02:08 Nolan Jalbi, champion de France Grand Bassin l'an dernier.
02:13 - Vice-champion de France.
02:14 - Vice-champion de France.
02:15 - Oui.
02:16 - OK. Champion de France maintenant ?
02:18 - Non, pas encore.
02:19 - C'est vrai ?
02:19 Alors, il faudra nous expliquer comment ça marche.
02:21 Les World Series dont vous venez de terminer 1er, 3e, 4e, 5e,
02:28 vous étiez aussi 5e et 7e aux Jeux Européens de la jeunesse en 2022
02:33 et donc vous revenez d'une compétition il y a quelques heures.
02:36 Ça place un peu l'athlète, là.
02:37 - Oui.
02:38 - Vous avez compris à qui on avait affaire.
02:40 Merci beaucoup d'être là.
02:41 - Merci à vous.
02:42 - Justement, après toutes ces belles performances,
02:44 on va revenir bien sûr sur cette magnifique épreuve.
02:47 Mais d'abord, on va se pencher un peu sur votre histoire.
02:49 Alors nous, on vous a découvert au trophée de l'OMS,
02:52 l'Office municipal des sports, il y a quelques mois.
02:55 L'OMS qui désigne désormais un para-athlète de l'année à Grenoble,
03:00 qu'il soit espoir ou confirmé.
03:02 C'est une chouette initiative de Pierre Arnaud et toute son équipe.
03:06 Et donc, on vous a vu devant le public, devant les projecteurs.
03:08 On a égrené votre palmarès.
03:10 Donc, on a fait votre connaissance.
03:12 Vous n'avez pas toujours fait de la natation.
03:14 Vous étiez rugbyman ?
03:15 - C'est ça, pendant 9 ans.
03:16 - Pendant 9 ans ?
03:17 Ici à Grenoble ?
03:18 - Oui, au rugby club, c'est ça.
03:20 - Ah, c'est ça.
03:21 Attention, hein.
03:22 Mais à Grenoble, il y a le FCG et tous les clubs,
03:25 tous les clubs alentours avec un rêve de devenir rugbyman pro.
03:28 - Oui, oui, bah, comme tout jeune.
03:31 - Pas seulement pour le plaisir, mais pour devenir un athlète.
03:34 - J'ai toujours été un grand sportif.
03:35 - Et qu'est-ce qui s'est passé petit à petit, alors ?
03:38 - Petit à petit, j'ai eu la maladie de charcot-marie-touffe,
03:40 qui est apparue au début du collège,
03:42 qui attaque les nerfs moteurs et sensitifs.
03:45 - Petit à petit, vous étiez fatigué ou...
03:47 - Fatigué, crise de crampes.
03:49 Le kiné de l'hôpital me demandait de faire 2 fois
03:52 une demi-heure d'étirement pendant l'entraînement,
03:54 ce qui était impossible à faire sans l'entraînement de 2 heures.
03:57 Du coup, j'ai dû abandonner mes rêves.
03:59 - Et elle a été diagnostiquée assez tôt, cette maladie ?
04:03 - J'avais 12 ans.
04:05 - Ah oui, 12 ans.
04:05 Donc, après, déjà, il y a une certaine pratique du sport
04:08 et des esports de haut niveau.
04:10 Maladie de charcot-marie-touffe,
04:11 c'est une forme de la maladie de charcot ?
04:14 - Non, c'est complètement différent.
04:16 - Et c'est une maladie neurodégénérative ?
04:19 - C'est ça.
04:20 - Qui, donc, affecte, effectivement, la mobilité,
04:23 donc les membres inférieurs, supérieurs ?
04:24 - Les membres supérieurs, inférieurs,
04:27 donc les jambes, les pieds, les bras,
04:29 et aussi les yeux.
04:30 Ça affecte aussi un peu les yeux.
04:32 - Et donc, au niveau de cette mobilité,
04:34 elle baisse la sensation, aussi ?
04:36 - La sensation, ou elle l'augmente, elle l'amplifie.
04:40 Et il y a une grosse fatigue qui est accumulée au fur et à mesure,
04:43 qui empêche de faire certains mouvements,
04:45 certaines choses, comme marcher.
04:47 C'est pour ça que, maintenant, je suis en fauteuil roulant.
04:49 - Et petit à petit, plus ça va, moins ça va,
04:53 mais avec le sport, on arrive, justement, à,
04:56 non pas à faire reculer,
04:57 mais à ralentir un peu la progression de la maladie ?
05:01 - Non, parce que depuis que je suis sportif de haut niveau,
05:02 depuis 2 ans, la maladie a fait chuter.
05:05 Mais bon, si j'étais pas sportif de haut niveau,
05:09 j'y verrais pas tout ce que je vis en ce moment,
05:10 donc c'est un compromis.
05:11 - Voilà, finalement, dans votre tête,
05:13 vous avez fait ce chemin-là, à un moment donné,
05:16 ou est-ce qu'à un moment donné,
05:17 vous n'arriviez plus vraiment à regarder à l'horizon,
05:20 tout simplement ?
05:22 - Bah non, j'ai regardé tout droit et j'ai avancé.
05:24 - Ouais, et votre sœur également, votre jeune sœur de 14 ans,
05:27 Lucie, qui, elle aussi...
05:29 - On a été atteinte en même temps.
05:31 On a 3 ans de l'écart, donc elle a été atteinte en primaire,
05:34 et elle a fait... On n'est pas atteints pareil.
05:37 Moi, je suis plus atteint des jambes.
05:38 Lucie est plus atteinte des bras et des mains.
05:41 - C'est une maladie d'origine génétique.
05:47 Forcément, vous n'avez pas renoncé à vos rêves d'être un sportif.
05:50 - Pas du tout.
05:51 - Donc le rugby, c'était plus compliqué.
05:53 Il y a aussi du rugby en disport.
05:56 Il y a du rugby fauteuil, il y a du quad rugby,
05:58 ça s'appelle aujourd'hui.
06:00 Vous avez compris que le rugby, c'était plus pour vous ?
06:02 - Je suis encore beaucoup le rugby.
06:05 Je fais du rugby un peu avec mes amis dans le Crépes, là où on vit,
06:10 en faisant des passes, etc.
06:12 Mais c'était dans la salle d'attente de l'hôpital
06:14 où il y avait une affiche pour faire de la natation.
06:16 Et ma sœur y a commencé.
06:18 Et puis je l'ai rejoint un an plus tard.
06:20 - Une affiche, tout simplement.
06:22 Sans avoir entendu parler de la natation en disport,
06:24 on a des beaux porte-drapeaux en France depuis quelques années.
06:28 Vous n'en aviez pas forcément entendu parler.
06:30 - Pas spécialement.
06:31 - Et c'est vraiment cette affiche qui vous a mobilisé ?
06:33 - C'est Lucie qui est allée en première.
06:35 Et puis après, je continuais le rugby en parallèle.
06:37 Et après, quand le rugby s'est arrêté,
06:39 j'ai dû me rediriger vers un sport,
06:41 parce que sinon, ce n'était pas possible.
06:43 - Avec le moral, on précise qu'il n'y a pas forcément de pronostic.
06:46 Il n'est pas beau, ce mot.
06:47 Mais en tout cas, vous allez vivre avec cette maladie.
06:50 Vous allez vivre avec ces symptômes.
06:52 - C'est ça.
06:53 - Et vous pouvez vivre des choses aussi longtemps que possible.
06:56 Il n'y a pas de...
06:57 On va dire, il n'y a pas de retard.
06:59 C'est toute la vie.
07:01 - Donc, ça vous a guidé dans les bassins.
07:04 Alors, on y retourne.
07:06 Là, en termes d'enregistrement pour nous,
07:08 la Télé Grenoble, ça, c'était il y a quelques heures.
07:10 Quelques heures.
07:11 Donc là, on est sur le 50 m.
07:13 Alors, votre catégorie, comment elle se nomme ?
07:15 - S9.
07:16 - Alors, S9...
07:17 - En fait, en disport, il y a 15 catégories.
07:19 De S1 à S10, ça correspond aux handicaps physiques,
07:22 sachant que S1 est le plus bas handicap.
07:25 De S11 à S13, nous avons les handicaps visuels.
07:28 S14, les handicaps mentaux.
07:30 Et S15, les handicaps sensoriels.
07:32 - Et là, dans votre catégorie, il y a des handicaps visuels également.
07:35 - Également.
07:36 Et en fait, après, il y a un partage de points
07:37 par rapport aux records du monde.
07:38 Et en fait, le temps est calculé par rapport aux points.
07:40 Et ensuite, ça fait une base de points.
07:42 Et celui qui a le plus de points gagne.
07:44 - D'accord.
07:45 Donc, c'est une forme de degré de handicap.
07:46 C'est pour ça qu'on voit certaines personnes qui sont amputées,
07:48 d'autres qui sont en fauteuil, d'autres...
07:52 Et donc, voilà, on parle de catégorie de handicap,
07:54 ce qui fait qu'en termes de performance,
07:56 normalement, il y a une certaine équité.
07:58 - Normalement, oui.
07:59 - Voilà.
08:00 Et là, vous vous éclatez, c'est le 50 mètres, c'est le sprint.
08:02 - C'est ma nage favorite.
08:04 C'est celle où on s'entraîne le plus.
08:06 Je m'entraîne parfois même avec des valides
08:08 pour booster mes capacités, etc.
08:10 Et là, c'était le 50 libres, là où j'ai fini premier.
08:14 Améliorer mon temps de 20 centièmes.
08:16 - Alors, bravo.
08:17 C'est magnifique parce que vous êtes premier,
08:19 mais il y a un coefficient après pour calculer justement...
08:22 - C'est ça.
08:23 Par exemple, il y en a deux autres qui finissent avant moi.
08:26 Mais du coup, vu que leur handicap est plus "léger",
08:29 le calcul des points fait que je passe devant.
08:32 - Donc, c'est le jeu ?
08:33 C'est la règle, on le sait ?
08:35 - C'est comme, par exemple, sur mon 400 mètres,
08:37 il y a un S6 qui nous est passé devant, un ami à moi,
08:40 qui a fait des points de plus.
08:42 - Donc, on connaît la règle du jeu.
08:45 Si on veut être premier, il faut aller encore plus vite
08:48 et aller battre toujours sans cesse ses records.
08:51 Ce sont des choses qui...
08:53 On vous voit hyper heureux aussi dans le bassin.
08:55 Ça fait un plaisir fou parce qu'on sait que nager, pour vous,
08:59 c'est le plaisir.
09:01 C'est-à-dire que l'eau a cet avantage de faire...
09:04 De rendre invisible, en tout cas, le handicap.
09:07 Et pour vous, de ne plus sentir, en fait,
09:09 de ne plus avoir le poids du handicap sur vous.
09:11 - Oui, c'est ça.
09:12 Parce que toute la journée, on est sur des fauteuils, etc.,
09:14 quand on est à l'école, etc.
09:16 Là, quand je vais à l'entraînement,
09:18 j'ai plus le fauteuil, je suis dans l'eau.
09:20 Je nage aussi pendant 2 heures et pendant 2 heures, je m'éclate.
09:22 Je souffre un peu aussi. - Bah oui.
09:24 - Et puis je vis et puis c'est ce qui me fait kiffer.
09:27 Et puis si, de toute façon, on ne peut pas...
09:30 On ne peut pas continuer le sport
09:32 si on ne s'éclate pas dans ce qu'on fait
09:34 et on ne peut pas continuer.
09:35 - La natation, vous en pratiquiez auparavant,
09:38 avant de souffrir des symptômes de cette maladie ?
09:41 - À part à l'école, le bébé nageur, jamais.
09:43 - Oui. Ce n'était pas quelque chose que vous aimiez en particulier ?
09:46 - J'ai toujours aimé l'eau, mais sans m'y intéresser à la compétition.
09:49 - Parce que c'est dur aussi, la natation.
09:51 Ça fait travailler beaucoup de...
09:53 - C'est tous les muscles du corps.
09:54 - Oui, oui, oui. Et rien ne vous arrête.
09:57 Donc vous avez dû apprendre aussi,
09:59 puisque ce n'est pas seulement de nager.
10:01 Il y a déjà la natation, ça reste aussi très technique.
10:03 Ça reste physique, évidemment, avec beaucoup d'endurance,
10:06 avec beaucoup de puissance, mais c'est aussi très technique.
10:08 - Je suis parti de zéro. Je suis parti de zéro il y a 2 ans.
10:12 Et puis mon coach, Fabien Maltrait, on a travaillé là pendant 2 ans
10:15 pour arriver là où on en est aujourd'hui.
10:16 Et puis il y a encore beaucoup de choses à apprendre
10:18 pour titouer les sommets.
10:21 - Ici à Grenoble ?
10:22 - Et à Vichy.
10:23 - Et à Vichy. Parce que Vichy, aujourd'hui,
10:25 vous êtes donc à cette académie Philippe Croizon,
10:27 du nom de son créateur, qui est amputé des quatre membres.
10:33 Et qui cumule toujours des records, toujours bien sympas aussi,
10:37 et qui a beaucoup d'humour et beaucoup d'esprit.
10:39 Mais depuis combien de temps vous êtes là-bas ?
10:44 Depuis à peu près 2 ans ?
10:45 - C'est ma deuxième année.
10:46 - À Grenoble, il n'y avait pas de structure suffisante ?
10:49 - Non, c'était que des structures valides.
10:51 L'académie Philippe Croizon, c'est le seul centre de formation en France
10:56 pour les sportifs nageurs handicapés.
10:58 - Donc il vous fallait justement un institut qui soit dédié spécialement.
11:02 On sait qu'ici à Grenoble, notamment à Échirol aussi,
11:05 on a l'exemple ici à Grenoble de David Spetanil
11:07 qui a cumulé beaucoup de victoires et de titres,
11:09 qui peut s'entraîner ici, près de chez lui.
11:13 Vous vouliez aller plus loin et vraiment dans une structure spécifiquement dédiée ?
11:17 - On ne connaissait pas beaucoup le NCALP à l'époque.
11:20 Et du coup, cette académie qu'on croisait pendant les compétitions,
11:23 on est allé les voir, etc.
11:25 Et on les a découverts, et puis on l'a essayé, et puis je suis allé.
11:30 - Et ça a bien fonctionné.
11:32 On parle toujours d'objectifs, on parlait d'horizon tout à l'heure.
11:35 Là, on vous voit sur le 400.
11:37 400, c'est long.
11:38 - Ah oui.
11:39 - Vous êtes plutôt, vous, dans la puissance et l'explosivité,
11:42 plutôt que dans l'endurance ?
11:44 - C'est ça.
11:45 L'endurance, elle fait partie des points noirs de la maladie.
11:49 On n'a pas beaucoup d'endurance, qui entraîne une fatigue.
11:51 C'est pour ça que le 400, c'est difficile.
11:53 - Mais là, sur celui-ci, vous en êtes super bien sorti.
11:56 Vous l'avez remporté d'ailleurs sur la ligne,
11:58 alors que vous étiez toujours devancé par un de vos compatriotes.
12:01 D'ailleurs, aussi.
12:02 Donc, le mental joue énormément, j'imagine.
12:04 - Ah oui.
12:05 Surtout qu'à chaque fois qu'on faisait la culbute,
12:08 c'est le virage à chaque mur,
12:10 il avait 2 mètres avant moi et j'arrivais toujours à chaque fois le remonter, etc.
12:14 Et puis, il y avait une ambiance.
12:15 Je pense que c'est la meilleure course que j'ai faite dans le week-end.
12:18 - C'était à Limoges, hein ?
12:19 - C'était à Limoges, c'est ça.
12:20 - Et avec...
12:21 Sur la ligne, finalement, vous l'avez quoi fait ?
12:23 - Ah oui, ça s'est joué à 10 centièmes.
12:26 - Donc, ça vous apprend beaucoup de choses aussi sur l'avenir.
12:29 Tout est toujours bon à prendre.
12:32 Ça veut dire que Paris, c'est en 2024, c'est l'an prochain.
12:34 Vous aurez 18 ans.
12:35 - C'est ça.
12:36 - C'est jouable ?
12:37 - Ça va être compliqué parce qu'on met 4, 5 ans, voire 8 ans à former un athlète de haut niveau.
12:42 Mais rien n'est impossible.
12:43 - Ah ben, certains, parfois, créent bien des surprises aussi
12:48 et vont toujours un peu plus vite que la musique.
12:50 Ça veut dire que vous partagez vos études, la natation, la préparation physique, mentale aussi.
12:55 Tout est prévu dans cette année.
12:57 - On a un emploi étant très chargé.
12:58 Déjà 16 heures d'entraînement par semaine, avec 2 heures de musculation comprise.
13:03 Et on a entraînement de 7h à 9h.
13:06 On a la journée de cours lambda.
13:09 On termine à 15h.
13:10 Et à 15h30 jusqu'à 16h30, on a 2 heures de natation encore.
13:14 Et puis ensuite, on a l'étude, l'école, le soutien, tout ce qu'il faut pour mener à bien le double projet.
13:19 - Et ça se passe bien.
13:21 Vous espérez être...
13:22 On n'est pas professionnels de la natation.
13:24 Aujourd'hui, est-ce que vous envisagez quoi comme métier ?
13:27 C'est quoi votre rêve ?
13:28 - Plus tard, je voudrais devenir journaliste sportif.
13:30 - Bien.
13:31 On reste en contact ?
13:32 - Bien sûr.
13:33 - C'est chouette ici.
13:34 Franchement.
13:35 - Vous avez aimé le ciel, le soleil rouge, alors ou pas ?
13:36 - Bien sûr.
13:37 - Oui ? Vous avez eu à faire assez...
13:39 - Oui, déjà quand j'étais au rugby et quand je me blessais souvent, le soir aux urgences, je les voyais beaucoup.
13:44 Mais c'est plus ma sœur qui a eu à faire.
13:46 - Vous aviez eu des blessures graves au rugby ?
13:49 - Des blessures...
13:50 Des petites blessures.
13:51 - Oui, mais quand même, il n'y a pas de...
13:53 - La clavicule.
13:54 - Eh oui.
13:55 Et quand on est petit, c'est vrai que c'est important d'avoir un soutien aussi comme le vôtre.
14:00 Et puis d'avoir des rêves.
14:01 Alors moi, par exemple, je rêve aussi d'aller à Tahiti.
14:04 Mais j'ai encore jamais eu ce bonheur.
14:07 Vous, c'est fait.
14:08 Alors pas de la manière la plus reposante.
14:10 Vous avez relié Tahiti à Morea, qui est probablement une des plus belles îles de l'archipel.
14:16 Ça représente combien de kilomètres ?
14:19 - 27 kilomètres.
14:20 En 7h37, avec des relais d'une demi-heure chacun.
14:22 - Une demi-heure.
14:23 Un souvenir fabuleux ou éprouvant ?
14:27 - Ah oui, c'était incroyable.
14:28 Les deux.
14:29 C'était vraiment incroyable.
14:30 On faisait des relais à deux.
14:34 On avait des nageurs valides tahitiens avec nous.
14:36 On avait tout un encadrement.
14:39 C'était vraiment incroyable.
14:41 - Et comme vous le disiez, le sport et la natation, on dit sport, vous permettent cette vie,
14:48 cette vie nouvelle qui n'aurait peut-être pas été cette vie sans la maladie.
14:52 Finalement, vous transformez cette maladie en opportunité de vivre des choses plus intensément ?
14:57 - Je n'aurais jamais vécu ça si je n'étais pas tombé malade, c'est sûr.
15:00 J'aurais peut-être vécu dans le rugby, mais pas autant.
15:03 Je ne serais pas parti à Tahiti, ça, c'est sûr.
15:05 - Et le sport vous aide aussi dans le quotidien ?
15:07 - Ça forge le mental.
15:08 C'est l'école de la vie.
15:10 - C'est sûr.
15:11 On vous retrouvera sur des Olympiades.
15:12 Allez, Los Angeles tous les deux, avec Lucie, avec votre sœur ?
15:15 - Ah oui.
15:16 Los Angeles et l'Inde-Mire.
15:17 - Oui.
15:18 On fait un coucou à votre maman.
15:19 Elle est derrière vous.
15:20 Hein ?
15:21 Hein ?
15:22 Voilà.
15:23 Céline, bravo.
15:24 Le meilleur est à venir, évidemment, avec vos enfants.
15:26 Merci beaucoup, Nolan.
15:27 - Merci à vous.
15:28 - On va rire encore un peu parce qu'on sait que c'est important quand même.
15:31 Hein ?
15:32 Il faut bien écouter aussi Alex qui organise un festival qui vise à faire rire aussi,
15:44 et pas seulement.
15:45 Alors, on sait que le rire pour nous, c'est un plaisir.
15:48 Il procure un bien-être.
15:49 Il procure...
15:50 Il donne le moral.
15:51 Il nous fait passer des bons moments ensemble.
15:53 On crée des liens.
15:54 On ignore encore, hein, beaucoup ignore que...
15:56 Alors, le rire oxygène l'organisme.
15:59 Il apaise, il réduit les tensions musculaires.
16:03 Il masse les côtes et il fait travailler le diaphragme, ce qui permet aussi de purifier
16:08 un peu, d'évacuer ce qu'on a dans les poumons.
16:11 Et bien sûr, il donne...
16:14 Il donne le moral.
16:16 Il rend le moral.
16:17 Il apaise les angoisses.
16:18 Et ça, c'est très important.
16:19 Dans la mesure où il apaise aussi la douleur physique, psychique, il contribue effectivement
16:25 à ce qu'on puisse voir la vie en rose au moins le temps du rire.
16:28 Et c'est la raison d'être des clowns professionnels qui interviennent en pédiatrie à Soleil Rouge.
16:34 Oui, parce que nous, on parle de nous, mais pour les enfants, c'est encore plus important.
16:38 Ils interviennent exclusivement à l'hôpital Couple Enfant, donc en pédiatrie au CHU Grenoble-Alpes.
16:45 Et peu de gens savent qu'il y a plus de 9300 enfants qui sont hospitalisés en pédiatrie
16:53 chaque année, court, moyen et long séjour.
16:55 Et les clous d'hospitalier de Soleil Rouge sont formés.
16:58 Ils s'entraînent régulièrement toute l'année pour être au top de leur performance, dans
17:04 la mesure où ils s'adaptent à la fois à la relation tripartite, enfants, donc enfants
17:09 patients, les parents, les proches qui sont présents au moment des soins et les soignants.
17:16 Ils permettent à ce triptyque de se ressourcer dans les moments de tension, de douleur psychique
17:27 ou physique et puis de fatigue.
17:29 D'ailleurs, cela a permis d'alimenter notre crédo qui est un enfant qui rit augmente
17:36 ses chances de guérison et certaines études scientifiques et médicales peuvent attester,
17:41 mesurer et conforter, mesurer le poids du rire, du moral, de la santé mentale sur le
17:50 process de guérison et la volonté de vouloir guérir.
17:53 Et rire c'est aussi dédramatiser, même au quotidien, dans une situation difficile.
17:58 Le rire apaise les tensions, même et pas seulement les tensions physiques, apaisent
18:02 les tensions et lorsqu'on est atteint d'une maladie dont on peut parfois succomber,
18:09 quand il faut se battre, c'est un séisme intérieur, un séisme pour l'enfant, pour
18:15 la famille et la présence d'un clown vient dédramatiser cette situation et aérer les
18:22 esprits, c'est aussi ça.
18:24 La grande puissance du clown, certains l'associent à un certain pouvoir magique, mais il n'y
18:29 a plus de magie que la puissance de la compréhension, que chaque instant, tant qu'il y a de la
18:34 vie, les clowns se plaisent à le dire, tant qu'il y a de la vie, eh bien il faut profiter
18:41 au maximum de chaque instant de vie.
18:44 Donc jusqu'à la fin de vie, ils arrivent à trouver un interstice où il y a encore
18:49 de la poésie, une source d'émerveillement, de joie et ils s'adaptent, que ce soit avec
18:54 un bébé en réanimation, un prématuré, un enfant dont le pronostic vital est engagé,
19:01 un enfant qui va subir des soins intrusifs, douloureux, ils arrivent à trouver le moyen
19:08 d'entrer en relation avec cet enfant, avec le soignant qui est le proche, avec les parents
19:14 qui sont là, pour instaurer une improvisation, un spectacle, une performance sur mesure,
19:21 qui par la voix, par la gestuelle ou simplement par le regard, en fonction de l'état de fatigue
19:27 et de la pathologie de l'enfant concerné, ils arrivent à instaurer un système de communication
19:32 qui fait qu'ils créent de l'évasion.
19:34 Et c'est par cette source d'évasion, d'émerveillement, qu'ils arrivent à mener le patient vers le
19:41 rire, vers...
19:45 On n'a plus peur, on n'a plus peur de ce douleur.
19:48 On a décidé de l'éloigner de la douleur et de l'inquiétude et de l'angoisse.
19:52 Oui, puisque la couleur, le côté loufoque et cocasse va complètement...
19:59 va transformer ce lieu, cette chambre d'hôpital, va transformer le rôle du docteur aussi.
20:05 Finalement, c'est tout un imaginaire que les enfants, les très jeunes enfants, se créent
20:09 grâce à ces clowns.
20:10 La puissance du clown professionnel, c'est qu'il considère l'enfant patient comme un
20:15 enfant tout simplement, que l'enfant soit malade, en situation de handicap, qu'il sorte
20:20 du plaque opératoire ou qu'il soit en salle d'attente préopératoire.
20:24 Il considère, il ne s'intéresse pas au patient, il s'intéresse à l'enfant à part entière.
20:29 Il sait que l'enfant, quand il est face au clown, c'est le seul moment où il a l'autorisation
20:35 de dire non.
20:36 Donc l'enfant peut s'amuser à dire non, je ne veux pas te voir, peut-être pas maintenant,
20:40 pas tout de suite.
20:42 Et cette puissance de l'instant toujours, cette puissance de la relation où l'enfant
20:48 redevient enfant le temps de l'interface avec le clown, c'est ce qui fait toute la magie
20:53 de leur interaction et des bénéfices de leur intervention.
20:57 Oui, et donne aussi un but pour les jours qui arrivent souvent.
21:03 On va créer de l'attente quand on a créé ce moment, et ce moment qui est délicieux
21:08 à vivre avec les clowns.
21:09 Voilà, il y a aussi cette hâte du lendemain qui est très importante pour eux.
21:13 À tel point que les parents qui accompagnent les enfants, en soins courts, moyens ou longue
21:20 durée, savent que tous les mardis, tous les jeudis, 52 semaines par an, à l'hôpital
21:25 couple enfant, les clowns sont là.
21:27 D'ailleurs, leurs programmes d'intervention sont inscrits.
21:30 On sait exactement dans quels services ils vont pouvoir intervenir.
21:34 Et les parents, ils disent plus aux enfants, viens, on va à l'hôpital mardi.
21:40 Ils disent, on va voir les clowns.
21:41 Ça change toute l'approche, forcément.
21:44 Et voilà.
21:45 Nolan, vous vous en souvenez de ça, de cette approche que vous aviez ?
21:50 Quels souvenirs ça évoque ? C'était quoi pour vous, ces clowns ?
21:54 Je me rappelle qu'ils faisaient des tours de magie.
21:56 Puis c'est tout.
21:57 Il me semble que je ne les avais eus qu'une fois.
21:59 C'était aux urgences.
22:00 Ils faisaient des tours de magie avec des gobelets.
22:02 Et après quatre heures d'attente aux urgences, ça faisait du bien.
22:06 Oui, parce que certains sont dans un état psychique tellement affecté,
22:15 tellement atteint que peut-être qu'on n'a même pas envie de se faire embêter.
22:20 Petit à petit, aussi, ils arrivent à se faire accepter, voire aimer.
22:24 Et beaucoup d'enfants qui sont régulièrement à l'hôpital ont la carte postale
22:29 avec le portrait de leur clown préféré et disent "moi, c'est Pépita que je veux voir".
22:35 Oui, alors une carte postale peut-être pour Nolan, une nouvelle.
22:40 Je ne sais pas si vous aimez le foot ?
22:41 Oui, j'aime le sport.
22:43 Parce que vous avez un ambassadeur qui vous a beaucoup soutenu.
22:46 Regardez, écoutez-le.
22:48 Je soutiens cette association parce que ces clowns contribuent
22:55 à améliorer le quotidien des enfants, à les faire rire.
22:59 Et on sait qu'un enfant qui rit améliore ses chances de guérison.
23:04 Et puis le rire aussi permet d'atténuer parfois la douleur et les angoisses.
23:11 Ça, c'est vraiment un magnifique ambassadeur qui vous a donc soutenu.
23:17 Alors que vous avez lancé un appel à bénévoles, vous multipliez les manifestations.
23:21 Olivier Giroud est venu de vous, champion du monde en 2018,
23:25 avec évidemment les Bleus, finaliste il y a quelques mois.
23:28 Comment vous avez fait pour avoir son soutien ?
23:31 En fait, c'est un travail de très longue haleine.
23:33 Et grâce à notre réseau relationnel, j'ai réussi à approcher son frère Romain,
23:40 Olivier lui-même, et il a accepté de faire don de trois lots
23:45 qui sont dédicacés, des crampons, un t-shirt du Milan AC.
23:50 Et on a aussi un maillot des joueurs du GF38 qui est dédicacé.
24:00 Et cela a permis d'alimenter notre Tombola solidaire.
24:03 Et on va bientôt remettre, fêter la remise des prix aux trois gagnants de cette Tombola solidaire.
24:09 Il faut savoir que plus de 80% des ressources de Soleil Rouge proviennent de dons privés,
24:14 notamment du grand public, de mécènes, de partenaires.
24:18 On peut donner sur Internet, sur votre site Internet ?
24:22 Sur le site de Soleil Rouge, les dons sont les bienvenus.
24:26 Soleil Rouge étant reconnu d'intérêt général, par exemple un don de 15 euros coûte 5,40 euros après réduction fiscale.
24:33 Et effectivement, les dons en provenance du grand public sont vraiment essentiels.
24:40 Ils proviennent soit de notre plateforme Hello Asso, reliée à notre site web,
24:46 soit d'événements caritatifs que nous organisons grâce aux bénévoles,
24:52 soit des tirelires qui sont déposés dans de nombreux commerces de l'agglomération.
24:58 Et 1000 tirelires en liserre, c'est l'opération 2023.
25:01 Et grâce à ces tirelires, on recueille des dons qui sont fondamentaux pour rémunérer les clowns,
25:07 permettre la rétribution de leur supervision par un psychologue chaque mois,
25:11 et puis de rétribuer leur entraînement, leur répétition et leur salaire.
25:16 Parce qu'ils sont formés ?
25:18 Ils sont exclusivement professionnels, formés sur des années.
25:21 Et c'est un métier à part entière, le métier de clown hospitalier.
25:24 Et qui peut être bénévole ? Est-ce qu'on peut vous rejoindre pour se former aussi, pour être clown ?
25:29 Vous êtes dans l'attente, quels sont les bénévoles dont vous avez besoin aujourd'hui ?
25:33 Les bénévoles dont on a besoin sont des personnes qui aiment partager,
25:37 qui aiment vivre, travailler dans la bonne humeur en équipe,
25:41 et qui, par exemple, pour un concert, qui veulent participer à l'organisation d'un événement,
25:46 que ce soit un concert, que ce soit, par exemple, bientôt, il va y avoir la montée des rêves,
25:54 la course des supercars chanrousses, les voitures de prestige McLaren, Porsche et Lamborghini.
26:02 Et on a besoin de bénévoles qui nous aident à être présents sur cet événement,
26:06 à être à la billetterie, à promouvoir l'association.
26:09 On a plusieurs concerts qui vont être organisés au bénéfice de Soleil Rouge,
26:13 et de très grande envergure.
26:16 Et on a besoin de personnes qui travaillent en équipe pour que ces concerts,
26:20 et ces événements soient de belles manifestations à l'honneur des clowns,
26:26 à l'honneur de l'association, et permettent de recueillir des dons.
26:30 Et les tâches, les missions sont très variées, elles peuvent être extrêmement ponctuelles,
26:34 une heure perci, deux heures par là.
26:37 On est très vigilants à ce que les bénévoles aiment faire,
26:40 et on a vraiment besoin de tout type de compétences, y compris, par exemple,
26:44 bénévoles qui voudraient nous aider à être encore plus performants sur les réseaux sociaux,
26:48 puisqu'on est présents sur différents réseaux, Facebook, LinkedIn, Instagram.
26:52 - Vous étiez dans la gouvernance aussi, c'est ça ?
26:54 - Voilà, et dans la gouvernance, on a déjà une belle palette de bénévoles,
26:58 dont France Lamotte, qui est présente ici.
27:00 Donc ce sont des bénévoles France et une ancienne DRH de l'hôpital Grenoble-Alpes,
27:05 elle est référente RH, et on a des représentants de l'hôpital,
27:10 puisqu'on travaille la caution médicale et scientifique dans le métier du clown hospitalier,
27:15 et on a besoin de bénévoles pour aider aussi, par exemple, notre trésorier,
27:19 qui est très impliqué et qui a besoin de dormir et de se détendre aussi.
27:23 - Bien sûr.
27:24 - Donc les missions sont très variées.
27:26 - Voilà, merci à vous d'ailleurs pour votre venue ici aujourd'hui.
27:30 On a tout saisi, merci beaucoup, bonne chance.
27:35 On a compris que le rire était bien plus qu'un petit moment à passer,
27:40 c'est un symbole d'espoir, de guérison et de bien-être physique,
27:44 et ça représente beaucoup pour ces petits hospitalisés à l'hôpital couple enfant.
27:49 Merci beaucoup.
27:51 On continue de rire encore un petit peu avec vous, tout de suite.
27:55 (Musique)
28:03 - On ne fait pas que rire d'ailleurs au festival des délices perchés,
28:06 perchés parce que perchés, un peu perchés quand même, oui.
28:09 - Vous pouvez l'entendre comme vous voulez, on ne met pas de limite à ce terme-là.
28:13 On n'est pas si perchés que ça, mais on essaie de proposer des idées farfelues, on va dire.
28:17 - Alors des clowns, des danseurs, des buffets, des marionnettes et même des drag queens.
28:22 C'est le festival des délices perchés, donc qui ose tout pour illuminer,
28:26 pour régaler le week-end à Notre-Dame-de-Mesdames pour tous les publics depuis la quatrième édition.
28:37 - Quatrième édition, et ça s'adresse à des...
28:39 - La crise sanitaire est passée par là, c'est ça.
28:41 - La crise sanitaire est passée par là, on s'est posé la question de savoir si on allait reprendre,
28:44 parce qu'évidemment les énergies bénévoles, on sait bien à quel point elles peuvent être fragiles,
28:49 mais on est encore là, pour combien de temps on ne sait pas, alors profitons-en.
28:53 - Oui, alors l'idée c'est d'en profiter dans la journée, parce que ça commence à 10h et ça finit très très tard dans la nuit,
29:01 et ça continue déjà le vendredi, le samedi, le dimanche, avec un festival pour tous, on vient rire, on vient manger.
29:09 Quel est le principe en fait de ce rendez-vous ?
29:12 - Le principe il est de se retrouver autour d'un lieu qui est celui d'une chapelle du XIIe siècle,
29:17 une chapelle désacralisée, et qui nous offre déjà un décor naturel qui est complètement magique.
29:22 Donc c'est à Notre-Dame-de-Mézages, à côté de Vizy, à peine 2 minutes, 5 minutes en voiture.
29:27 Et voilà, ce cadre-là, il nous offre la possibilité de nous poser le temps d'un week-end.
29:32 Nous, notre volonté, elle est simplement que les gens puissent se croiser, et puis finalement,
29:36 un petit peu comme tous autour de cette table, je crois qu'on est un peu tous maintenant dans des recherches de bonheur,
29:42 au quotidien, dans nos vies, et on essaie, à travers cet humble événement, de pouvoir apporter ça,
29:48 le temps d'un spectacle, le temps d'une rencontre, le temps d'un lâcher-prise, et bien de créer ce moment-là.
29:57 Donc ça démarre le vendredi avec un cabaret spectacle et un repas spectacle même,
30:04 c'est-à-dire que les gens seront invités à venir prendre un repas en découvrant un spectacle,
30:09 et puis on enchaîne avec le samedi et le dimanche des spectacles et des concerts un petit peu tout le temps.
30:14 Et pour faire du bien, et se faire du bien, quelles que soient les générations,
30:17 il y a beaucoup de poésie qui est apportée dans la programmation, ici, cette année, avec "Arpe volante", par exemple.
30:23 C'est lourde, une harpe, celle-ci, elle vole.
30:26 On voit aussi des dessins qui s'animent un petit peu sur le principe des ombres,
30:32 vraiment beaucoup de poésie, ça, c'était important aussi ?
30:35 C'est hyper important, on a cette sensibilité.
30:38 Il faut savoir que nous, on apporte vraiment beaucoup d'importance à la qualité des spectacles.
30:43 Ce qu'on souhaite, c'est pouvoir créer chez le spectateur une émotion.
30:47 Alors la poésie, ça en est une parmi tant d'autres.
30:50 Vous pouvez aussi peut-être vivre des moments de peur, des moments de rire, importants,
30:55 mais en tout cas, ce qui nous importe, c'est de ne pas rester figé face à une émotion qu'on essaie de faire émerger.
31:04 Le burlesque, il n'y a pas forcément la peur, mais il y a forcément de la tristesse.
31:09 Le burlesque, on rit d'une situation un peu loufoque.
31:13 Là, vous avez un clown qui se fait mal.
31:15 On parle des clowns quand même.
31:17 Certains ont aussi peur des clowns, une peur qui a été amplifiée par toute l'imagination des réalisateurs et des scénaristes
31:23 qui ont voulu justement créer la peur autour de cette vieille tradition qui est faite pour faire rire aussi.
31:29 On se moque, mais on rit.
31:31 Vous, c'est le clown marron.
31:33 À qui il arrive des trucs pas marrons ?
31:36 Nous, le clown qu'on accueille cette année, il s'appelle Tiffus Brong.
31:39 C'est un petit peu un clown dont on entend de plus en plus parler en France ces dernières années.
31:44 Il fait complet partout où il joue.
31:47 Et en fait, lui, il dit "spectacle à partir de 10 ans, enfin, je crois".
31:53 Et c'est vrai que son spectacle, il n'est pas tout public.
31:57 Il faut être clair avec ça.
31:59 C'est un clown qui fait rire, mais aussi qui va chercher les failles de l'être humain.
32:04 Et parfois, selon où on se situe, ça peut remuer.
32:09 C'est un clown qui n'a pas la seule fonction qui est celle de faire rire,
32:13 mais il a aussi la fonction qui est celle de faire réfléchir, philosopher, peut-être se remettre en question, peut-être débattre.
32:19 Il fait moins peur que certains qui sont là pour faire peur.
32:22 Tout à fait.
32:23 Voilà, ça c'est sûr.
32:25 Et puis beaucoup de musique aussi.
32:27 Il y en a vraiment pour tous les âges.
32:29 On aime dire que ce n'est pas un festival forcément familial, c'est un festival pour les enfants.
32:33 Donc à partir de 3 ans, on a des spectacles, on a même des animations pour les plus petits.
32:37 Mais on a de la musique et notamment une programmation qui va aller du familial jusque vraiment à l'adulte le samedi soir.
32:44 Donc on va commencer avec une fanfare bien connue à Grenoble, c'est les Pink in Black.
32:48 Voilà la fanfare en jaune et noir.
32:51 En rose et noir, pardon.
32:53 Et donc là, on va être vraiment sur du festif tout public.
32:58 Et puis petit à petit, on va aller vers la musique un peu plus pointue avec l'orchestre tout puissant de Marcel Duchamp,
33:04 qui est vraiment du jazz, rock, une musique énergique, mais aussi extrêmement pointue, qualitative en termes instrumentaux.
33:11 Il commence à bien tourner aussi depuis une dizaine d'années déjà.
33:13 Oui, tout à fait. On les a eus à Mince, dans le Trièvre, dans des festivals de jazz.
33:18 Et puis ça va terminer avec Masalda, qui est un groupe aussi qui a eu son histoire à Grenoble.
33:24 Les trentenaires, les quarantenaires ont déjà entendu parler de Masalda et qui vont revenir jouer,
33:30 qui sortent un nouvel album après des années et des années d'absence et ils finiront la journée du samedi soir.
33:36 D'accord. Et le vendredi soir, on en parle des 12 travelos d'Hercule. C'est tout public.
33:41 Les 12 travelos d'Hercule, c'est tout public.
33:43 Et oui, ce sont des drag queens parce que pourquoi les drag queens ne pourraient pas être tout public ?
33:47 Les enfants adorent ça en plus.
33:49 Oui, c'est tout public et ce n'est pas la première année.
33:52 Bien sûr, quand on les retrouve, c'est très burlesque et c'est très joyeux. Ils ne se prennent pas au sérieux.
33:57 Complètement, complètement. Les 12 travelos, c'est à la fois du playback, de la comédie, de la danse, du jeu.
34:05 Voilà, c'est une bande de garçons ou de filles, je dirais, qui viennent.
34:11 Ce n'est pas le but d'ailleurs.
34:13 Ce n'est pas le but d'ailleurs, qui viendront simplement ambiancer la soirée.
34:16 C'est un cabaret qui dure près de deux heures et demie où ils vont nous compter, nous chanter, tout plein de choses
34:21 et qui vont passer leur temps à se transformer.
34:24 Voilà, et ce spectacle, il y a quelques surprises qui vont l'accompagner.
34:29 Un repas déjà confectionné par les bénévoles des délits sperchés.
34:34 Donc vous venez, vous vous installez, on vous sert le repas.
34:38 Vous avez la possibilité de rêver avec les 12 travelos d'Hercule qui vont nous enchanter toute la soirée.
34:43 Et puis il y aura aussi des surprises, peut-être de la magie, peut-être du cirque qui vont venir montrer tout ça.
34:48 Il ne faut pas trop en dire. Mais on mange, et on mange bien ça aussi, ça fait partie intégrante de ce festival.
34:53 Oui, complètement. On essaie vraiment, ça s'appelle les délits sperchés.
34:57 C'est aussi l'idée de pouvoir être gourmand et de pouvoir proposer des saveurs avec des produits locaux.
35:04 Donc tout ce que vous pourrez trouver sur le site vienne de producteurs locaux.
35:08 Donc ça, c'est effectivement très important.
35:11 C'est quand même beaucoup de boulot pour animer ce site.
35:15 On a compris que c'est un site aussi patrimonial et qui va complètement se transformer et se colorer à votre initiative.
35:21 Rappelez-nous combien de bénévoles vous êtes ?
35:23 On est près de 70 bénévoles.
35:25 70 bénévoles, et peut-être d'autres aussi qui vont vous rejoindre à notre appel.
35:29 Donc c'est vendredi, samedi, dimanche, du 2 au 4 juin et l'année suivante, bien sûr.
35:35 On l'espère.
35:36 On l'espère, rien n'est jamais sûr. En tout cas, merci aussi de faire du bien.
35:40 C'était une émission qui était vraiment dédiée aux rires et aux abdos qui travaillent fort.
35:45 Le rire fait travailler les abdos, Nolan ? Bien sûr.
35:48 En tout cas, un grand merci. Et puis on touche du bois pour l'an prochain.
35:53 Et puis pour Los Angeles aussi dans cinq ans, ça arrive vite.
35:56 Merci beaucoup Nolan Jaby, merci beaucoup Christiane et merci Alex.
36:02 Merci encore à vous tous de votre fidélité et à très vite.
36:05 [Musique]
36:15 Vous avez profité de "Si on parlait" avec Gilles Trignan Résidence.
36:19 [Musique]
36:23 L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moirant et chez Rolls-Comboire, Saint-Martin d'Air,
36:28 vous a présenté "Si on parlait". L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change tout.
36:33 [Musique]

Recommandations