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Depuis 2016, des enseignants-chercheurs de l'université de Montpellier mettent en place un outil numérique pour les collégiens et lycéens. Le logiciel AREN, permet d'aider les élèves à développer leur esprit critique lors de débats en classe.
Manuel Bätchold, co concepteur du logiciel AREN, était l'invité de la Nouvelle Eco ce mercredi matin.

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Transcription
00:00 Non seulement ils ont des bonnes idées mais en plus de ça ils font bouger l'économie de notre département dans notre région.
00:04 Donc franchement ce sont que des gens bien qui viennent nous voir dans la Nouvelle Éco à 7h15 chaque matin Guillaume.
00:09 - Bonjour Manuel Batschold. - Bonjour.
00:11 - Vous êtes, pardon, maître de conférences et chercheur à la faculté de Montpellier.
00:16 Vous venez de développer un logiciel qui s'appelle AREN.
00:19 Il s'agit d'un logiciel qui aide les élèves à mieux argumenter, c'est ça ?
00:24 - Oui exactement. Donc alors je rectifie, je ne suis pas le concepteur.
00:28 - Développeur. - Développeur.
00:31 Je suis chercheur en éducation pour expérimenter cette plateforme.
00:36 Donc c'est une plateforme numérique pour débattre effectivement.
00:39 - Co-concepteur alors. Parce que l'idée ne vient pas de vous je crois Manuel me semble-t-il.
00:43 - Non ça vient d'une enseignante de philosophie de SET, Véronique Pinet et Jean Salentin, chercheur au LIRM
00:50 qui ont fait une première version du logiciel qu'on a ensuite exploré dans le cadre d'un projet de recherche
00:58 sur plusieurs années, d'abord au lycée puis maintenant au collège.
01:01 - L'idée c'était quoi ? Quelle était l'idée de cette enseignante cetoise ?
01:06 Elle se rendait compte j'imagine en classe que les élèves avaient du mal ou à prendre la parole ou à argumenter surtout.
01:12 Et elle s'est dit que le numérique pouvait les aider à le faire ?
01:17 - Oui. Alors en fait l'idée principale c'est que les élèves prennent davantage en compte les idées des autres,
01:25 le point de vue d'autrui. Donc la plateforme elle demande aux élèves d'abord de reformuler ce que disent les autres
01:32 avant d'intervenir et d'argumenter soi-même.
01:35 - Alors c'est pas quelque chose qui se fait à la maison en distanciel ou dans sa chambre de lycéen.
01:43 C'est quelque chose qui se fait, l'utilisation de ce logiciel, AREN, se fait en groupe dans la classe. C'est ça en fait ?
01:53 - Alors il y a plusieurs modalités pour l'utiliser. On peut l'utiliser à la maison, à distance,
01:59 mais ce que nous on propose c'est effectivement un usage dans la classe.
02:03 Tous les élèves ont un ordinateur et au lieu d'interagir ensemble à l'oral,
02:07 ils interagissent tous ensemble derrière leur ordinateur dans une heure de cours.
02:11 - Parce que le faire derrière un ordi c'est plus facile que de le faire à l'oral dans un premier temps ? C'est ça l'idée aussi ?
02:17 - Alors habituellement lorsqu'on fait un débat à l'oral, il y a peu d'élèves qui participent.
02:22 4 ou 5 élèves généralement. C'est souvent l'enseignant. L'enseignant prend beaucoup de place.
02:28 Là dans le cas d'un débat avec l'outil numérique, l'enseignant est vraiment en retrait.
02:33 C'est pas lui qui participe directement. Il est là pour installer le débat.
02:37 Et ensuite avec le débat numérique, tous les élèves participent.
02:41 De fait tous les élèves participent au moins 4, 5 jusqu'à une dizaine de fois.
02:48 - Chacun ? - Chacun.
02:50 Alors en fait le point de départ du débat c'est pas une question aussi, ça a une autre spécificité,
02:55 mais un texte, typiquement un article de presse.
02:58 - Sur le développement durable par exemple, le glyphosate dans l'agriculture ?
03:03 - C'est ça. Sur l'énergie nucléaire, sur les modèles que l'on veut.
03:08 - Donc tout le monde est connecté, le texte est affiché et tout le monde interagit en fait, c'est ça ?
03:14 - Voilà, le point de départ c'est le texte. Chacun peut choisir des idées qui l'intéressent du texte,
03:19 donner son point de vue, argumenter, et à partir de là les autres élèves peuvent soit réagir de nouveau par rapport au texte,
03:27 soit par rapport aux autres élèves, et ainsi de suite.
03:31 Et donc il y a tout un ensemble de fils de discussion qui peuvent se développer un peu sous forme arborescente.
03:37 - Est-ce qu'au bout d'un moment l'oralité, l'oral prend le pas sur le numérique du coup ?
03:42 - Je dirais que le débat à l'oral et le débat numérique, qui est donc sous forme écrite, sont deux modalités complémentaires du débat.
03:51 L'idée c'est de multiplier les occasions, les opportunités pour les élèves de pratiquer l'argumentation, de pratiquer le débat,
03:59 parce que ça se développe pas juste en faisant un débat dans la classe, il faut multiplier les occasions.
04:04 - Alors, vous travaillez pour l'université de Montpellier, ce logiciel est développé par l'université de Montpellier,
04:11 mais il est utilisé principalement et exclusivement dans les collèges et les lycées. Enfin les lycées d'abord, et puis ça est en train de s'étendre au collège, c'est ça ?
04:19 - Dans une première phase, on a eu un projet de 2016 à 2021, où on a effectivement expérimenté au niveau du lycée, dans l'académie de Montpellier.
04:28 Donc il y a un peu plus de 2000 lycéens qui ont utilisé la plateforme, et depuis cette année, on déploie l'expérimentation au niveau du collège,
04:38 cette fois-ci dans trois académies, avec l'académie de Toulouse et l'académie de Reims également.
04:43 - Avec pour objectif peut-être que ce soit utilisé sur l'ensemble du territoire français, je sais pas si le ministre de l'éducation, Pape Ndiaye, nous écoute.
04:51 Depuis qu'il est né dans ce studio, il nous écoute tous les jours je crois. - Oui, oui, j'ai les infos, il nous écoute, donc faites attention.
04:56 - Mais ça, ce serait intéressant effectivement que le système soit développé sur l'ensemble du territoire.
05:00 - Effectivement, alors ce qui est important pour nous, c'est que le code du logiciel soit versé au livre, donc la première version qui a déjà été versée au livre,
05:09 et donc c'est l'idée de mettre à disposition de tous les enseignants qui sont intéressés le logiciel.
05:15 - Alors justement, un enseignant qui nous écoute ou qui nous regarde ce matin, il dit "ah tiens, ça c'est super, ça pour mon cours sur je sais pas quoi, peu importe,
05:23 comment il fait ? Est-ce qu'il faut que ça soit validé par la direction de son établissement ou il peut prendre l'initiative de l'utiliser lui-même du jour au lendemain ?
05:31 - Ah tout à fait, il peut l'utiliser. Alors maintenant dans un premier temps, c'est mieux de nous contacter pour une prise en main et avoir aussi des conseils.
05:39 Et on est encore dans une phase de développement où on apporte des améliorations à ce logiciel, donc la version finale n'est pas encore tout à fait prête.
05:50 - Et on vous contacte comment ? Quel est le plus simple ? - Par mail par exemple.
05:54 - Mais à l'université de Montpellier, il y a une adresse, quelque chose ? Parce que bon, on va sur le site de l'université, on n'est pas rendu j'imagine.
06:02 Il y a beaucoup d'entrées, il y a beaucoup d'occurrences. - Alors bon, il y a deux sites pour AREN et ARENDIA qui sont d'ailleurs sur un site ministériel, éducation.gouv.
06:12 On tape AREN ou ARENDIA, ça s'écrit A-R-E-N-DIA. - Il n'y a pas Pendiaï qui nous dit "je peux transmettre, donnez mon numéro à l'antenne". Alors c'est le 06.
06:24 - Alors vous notez tous, le numéro du ministre de l'éducation nationale, ça commence par un 06. - Oui ça commence par un 06, il n'est pas si jeune.
06:30 - Il n'est pas 07 lui, il est 06. Bon allez, on arrête de plaisanter. Merci beaucoup Manuel Batschold d'être venu nous parler de ce logiciel ARENDIA
06:38 donc pour développer l'argumentaire et puis effectivement pouvoir s'exprimer un peu plus facilement en classe. Merci à vous, bonne journée.
06:47 - Merci. - Merci.
06:47 Pour retrouver toutes ces infos concernant cette nouvelle écho, allons sur notre site internet francebleu.fr.
06:53 Une bonne adresse, une balade, une eau touristique parce que c'est la saison. C'est dans quelques minutes sur France Bleu et Roi après avoir écouté
06:59 celui qui sera en concert au prochain festival "Quand je pense à Fernande" le 26 juin. Donc dans quoi ? 27 jours ? Bah oui, à 7 au Théâtre de la Mer.
07:07 Voici Christophe Mey avec On s'attache.
07:09 J'ai pas de style

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