Maud Bregeon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, s'exprime sur le projet de loi "immigration" du gouvernement.
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00:00 Quel est l'essence de celui-là ? À quoi il sert ? Parce que là on a l'impression que c'est le plus ferme possible.
00:04 Je crois que Gérald Darmanin l'explique bien. Il dit d'ailleurs que c'est le texte le plus ferme depuis les 20 dernières années.
00:09 Il le revendique presque.
00:10 Donc oui, il faut reconduire davantage à la frontière. Oui, il faut reconduire davantage, notamment ceux qui ne respectent pas nos lois et nos valeurs.
00:16 Et au fond, je crois que c'est d'ailleurs un sondage sur BFM TV il y a quelques jours de ça, montrait qu'une large majorité des Français souhaitait ça.
00:23 Et c'est aussi pour ça qu'on le fait.
00:24 Maintenant, je voudrais revenir sur la question de la régularisation. Il ne faut pas tomber dans un fantasme. On ne va pas faire de régularisation massive.
00:30 En revanche, chacun comprend qu'aujourd'hui, il y a un certain nombre de secteurs dans lesquels travaillent des gens depuis des années et des années,
00:37 qui respectent nos lois, qui sont intégrés en France. Et donc, il est légitime que de notre côté, on les intègre aussi.
00:43 Au fond, ce n'est pas une histoire de droite-gauche. C'est une histoire de bon sens.
00:47 Qui fait la plonge dans les restaurants dans lesquels Othmane Nassrouf va manger à Paris ?
00:51 Ce n'est généralement pas des Français. Et tout le monde le sait bien.
00:53 Comment est-ce qu'aujourd'hui, on fait les vendanges ? Comment est-ce que travaillent les agriculteurs s'il n'y a pas une main-d'oeuvre issue de l'immigration ?
00:58 En fait, ils ne les font pas. Donc, encore une fois, soyons cohérents.
01:01 Les gens qui veulent venir, qui veulent s'intégrer, qui parlent français, qui respectent nos lois, qui respectent les valeurs de la République, qui respectent la laïcité,
01:08 oui, ils ont leur place s'ils ne peuvent pas vivre chez eux pour des questions, par exemple, de guerre.
01:12 Le reste, évidemment, doit être reconduit à la frontière. Et c'est ça l'essence de ce texte. C'est ça qu'attendent les Français.
01:18 Donc maintenant, il faut qu'on arrive à travailler avec les Républicains parce que moi, je ne compte pas travailler ni avec le RN ni avec la France insoumise sur ces questions-là.
01:26 – Pourtant, le RN, excusez-moi, Maude Bréjon, le RN considère que vous ralliez à ses idées.
01:31 – Le RN considère que les Républicains, en proposant un Frexit migratoire, se rallient à leurs idées.
01:38 Et ce n'est pas à moi d'y répondre. Je laisserai au LR le soin de le faire.
01:41 Ce que je pense, en revanche, c'est que vous ne pouvez pas arriver en disant
01:45 "voici toutes nos conditions, c'est ça ou rien et on ne veut pas discuter".
01:48 Vous disiez tout à l'heure, il y a un certain nombre de points qui n'étaient pas dans le texte du gouvernement.
01:52 Tout à fait, parce qu'en fait, précisément, on est d'accord pour discuter.
01:56 Et moi, je trouve ça sain qu'on arrive à discuter.
01:58 Vous savez, je suis députée depuis un an maintenant.
02:00 Je vois que sur un certain nombre de textes, en fait, on a discuté avec les Républicains.
02:04 Vous avez fait des propositions qui étaient des bonnes propositions, qui allaient dans le bon sens.
02:07 Et ça a permis de faire avancer les choses dans le sens de l'intérêt général.
02:11 C'est au fond cette direction qu'on doit prendre sur l'immigration comme sur le reste.