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Tous les jours, du lundi au vendredi dans Saga, Solène Godin retrace la saga d'une entreprise française.
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Transcription
00:00 La France bouge, la saga du jour. C'est un film qui a inspiré la création d'une entreprise en
00:06 1963, les parapluies de Cherbourg. Avec Catherine Deneuve, réalisée par Jacques Demy, sort sur grand écran
00:13 20 ans plus tard, un photographe parisien décide de retourner dans sa Normandie natale pour créer une
00:19 manufacture de parapluies à Cherbourg Solène Godin. Oui bonjour Elisabeth, en
00:23 1986 Jean-Pierre Yvon ouvre un atelier en plein coeur de la ville. Son parapluie, il le veut élégant, fait à la main et ce
00:29 solide, l'anti bourrasque, celui qui se vend le plus, est d'ailleurs testé à l'institut aérotechnique
00:35 de Saint-Cyr-l'Ecole, face à un vent artificiel de
00:39 155 km/h. Mais surtout, ce parapluie est intemporel selon le fils du fondateur, Charles Yvon, président du parapluie de Cherbourg.
00:46 "On voit souvent en boutique, c'est que le parapluie se transmet de génération en génération, de la grand-mère à la petite-fille ou
00:51 du grand-père au fils. Ils ont vu leur maman tenir le parapluie au début comme parapluie, très élégante, et puis après comme canne. Quand
00:58 ils viennent le faire réparer, ils ont eu un aléa avec. On voit toute l'appartenance, toute l'affection qu'ils ont
01:03 à travers le produit." Il paraît même que les propriétaires de parapluie de Cherbourg se reconnaissent entre eux.
01:09 "Oui, trois détails permettent de le reconnaître, ce parapluie. Le blason de la marque est brodé sur la toile, il a deux lanières
01:15 et une petite plaque en forme de cône sur le haut.
01:18 Alors quand les initiés se croisent, ça donne lieu à cette scène. Charles Yvon se promenait dans une rue de Paris."
01:22 "Ils ont vu que j'avais un parapluie de Cherbourg.
01:24 Ils ont vu que j'ai vu qu'ils avaient un parapluie de Cherbourg, donc on s'est reconnus.
01:27 Et on s'est fait juste un léger sourire. On peut imaginer ce qu'on veut à travers le sourire. Moi j'ai imaginé 'oh quel beau parapluie'
01:32 et moi dans mon sourire ça veut dire 'quel beau parapluie aussi'."
01:34 Et ce parapluie se décline dans plusieurs versions dont une de sécurité. "Digne de la panoplie de James Bond."
01:41 "C'est plus qu'un parapluie, c'est une arme de défense. Il est utilisé par les gardes du corps des célébrités ou des chefs d'état."
01:50 Descriptions avec Charles Yvon. "Il a un grand pouvoir occultant pour les paparazzi. C'est un outil qui sert beaucoup en manifestation par exemple.
01:56 Ça résiste aux objets contendants, c'est-à-dire qu'on voit un pavé de 3,5 kg jeté sur le produit, il ne cassera pas.
02:01 Il résiste au feu, à l'acide et sa discrétion assure l'efficacité du produit aussi."
02:05 On retrouve le parapluie de Cherbourg dans plusieurs des films.
02:10 Oui, dans "Arsène Lupin", la série diffusée sur Netflix avec Omar Sy ou dans le film "Tempête" avec Pio Marmaille et Mélanie Laurent
02:16 ou encore dans le clip de la chanson "La pluie" de Stromae et Aurel Sanne.
02:20 "Dans leur clip, Aurel Sanne et Stromae dansent avec le parapluie de Cherbourg. Aurel Sanne a fait honneur à sa région.
02:27 On voit qu'il porte fièrement le parapluie, il adore la marque."
02:30 Qui sait, un jour peut-être comme les gants français de la maison Agnel porté par la chanteuse Rihanna,
02:36 le parapluie de Cherbourg montera sur la scène du Superbowl aux Etats-Unis.
02:39 *Musique*
02:47 Et là, on entend la chanson "Umbrella" de Rihanna, "Umbrella" en français qui signifie "Parapluie".
02:55 Merci Solène Godin pour cette très belle saga du jour, "Le parapluie de Cherbourg" qui existe depuis 1986.
03:02 Nous sommes toujours avec Sophie Grégoire, présidente de la maison Agnel avec Déborah Oana, fondatrice de Capuche
03:08 et Mathieu Pinon, le cofondateur de BISS, ces baskets recyclées, enfin des baskets à base de coupe-vent vintage.
03:17 Justement, Sophie Grégoire, vous chez Agnel, il y a une vingtaine de salariés.
03:23 - Oui.
03:24 - Comment vont-ils ?
03:25 - Alors écoutez...
03:26 - Entre Saint-Julien et Paris.
03:27 - Oui, alors Saint-Julien est à côté de Limoges, donc en limousin.
03:31 Bah écoutez, j'espère qu'ils vont bien.
03:34 - Est-ce que vous avez mis en place des choses particulières justement ?
03:36 Est-ce que vous avez accompagné, c'est une maison qui existe depuis 1937, donc avec des habitudes, avec des savoir-faire,
03:42 est-ce que vous, vous avez mis en place des initiatives pour les accompagner ?
03:46 Parce que 20 salariés, on a le temps de les connaître.
03:49 - Alors...
03:50 - De savoir qui ils sont et leurs besoins.
03:52 - Oui, alors j'attache beaucoup d'importance à l'organisation de leur vie.
03:58 Les femmes, je me suis rendu compte par exemple qu'en commençant à travailler à 8h du matin,
04:04 on était obligé de mettre son bébé pendant une demi-heure chez une gardienne pour aller après à la crèche.
04:10 Et quand j'ai découvert ça, j'étais folle.
04:12 En fait, oui, on peut arriver à 9h du matin, aménager son temps de travail,
04:18 pouvoir s'absenter une heure au milieu de la journée pour aller voir un médecin.
04:23 Ça c'est vraiment, je trouve, quelque chose...
04:26 - Vous y attachez une importance particulière ?
04:28 - Oui, très, très...
04:30 C'est vraiment très important pour nous tous.
04:33 Quand on a des projets pour la couture, pour ce dont on a parlé tout à l'heure,
04:39 c'est vraiment important d'être là.
04:40 On nous demande d'être là, de fabriquer des gants à minuit pour qu'à 5h le gant puisse partir
04:48 et aller prendre un avion pour l'autre bout de la Terre.
04:51 En fait, c'est jamais un problème parce que je crois qu'on a une espèce d'équilibre
04:56 entre les besoins de l'entreprise et les besoins privés, personnels.
05:01 Et c'est formidable.
05:03 - Vous avez des demandes comme ça, spéciales, où il faut que le gant soit prêt pour 5h du matin ?
05:07 - Oui, ça nous est arrivé.
05:09 Alors c'était pour un défilé pour Vuitton, où il a fallu revenir à 2h du matin,
05:16 fabriquer... et le défilé avait lieu le lendemain.
05:21 Et donc, entre la matière, le brodeur...
05:23 Le brodeur avait dû faire les choses en fin de soirée,
05:28 et puis nous on avait juste la nuit pour monter le gant.
05:31 Et c'est arrivé à 10h à Paris, et le défilé a eu lieu à 10h30.
05:35 - Et vos équipes répondent présents quand vous leur dites "il faut terminer ce gant pour 5h du matin" ?
05:39 Elles sont là ?
05:40 - Oui, c'est très naturel.
05:42 - C'est très naturel.
05:43 - C'est très naturel. Mais c'est vraiment une famille.
05:45 Donc j'ai l'impression que tout le monde se sent à la maison,
05:49 et on fait ça comme on le ferait pour un an.
05:52 - Ils vous les mettaient à l'aise et ils sont heureux.
05:53 Mathieu, vous, chez BISS, il y a combien de salariés ?
05:55 - On est 8.
05:57 - 8. Et bon, ça démarre, ça fait un an que le projet est en cours,
06:01 mais est-ce que vous aussi vous avez mis en place des choses particulières pour le bien-être au travail,
06:04 qui est une question majeure aujourd'hui ?
06:06 - On est à l'écoute de nos salariés.
06:12 On leur donne de plus en plus d'autonomie.
06:16 On a une moyenne d'âge chez nous qui n'est pas très élevée,
06:19 et de plus en plus il y a une demande de télétravail,
06:21 chose qu'on fait de plus en plus, et ça rentre un peu dans les mentalités.
06:26 Beaucoup de formation, dans le sens même une community manager chez nous
06:30 viendra en usine pour découvrir comment on fait une chaussure,
06:33 comprendre de quoi on parle,
06:35 donc des voyages, des investissements pour aller découvrir un peu notre métier
06:39 et savoir en parler correctement.
06:40 - Et vous, Déborah, chez Capuche, il y a des salariés ?
06:42 - Oui, on est une petite équipe,
06:45 on est une petite dizaine de personnes, pas toutes salariées,
06:48 et en effet la communication est un point clé entre nous,
06:54 et on se sent de faire partie d'une équipe.
06:57 Moi je trouve beaucoup d'énergie dans le fait de sentir l'implication
07:01 des personnes avec qui on travaille,
07:03 et la stimulation, s'autoriser à avoir des idées,
07:07 se contredire, débattre, c'est vraiment quelque chose d'important.
07:10 - Donc vous leur parlez, vous êtes très proche d'eux ?
07:12 - Oui.
07:13 - C'est important. Merci à vous trois.

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