Chirurgie esthétique : les injections illégales explosent

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Parlons Vrai chez Bourdin avec Dr Isabelle Sarfati, chirurgienne plastique, experte en reconstruction mammaire et mastectomie pour les transgenres et auteure de “Histoires plastiques” (Editions Poche).  Retrouvez Parlons Vrai chez Bourdin du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos Parlons vrai chez Bourdin : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQkzX4JBcyhPDl9yzBynYbV  ##MIDI_ACTU-2023-05-23##

Transcript

00:00 - Jean-Jacques Bourdin. - La chirurgie esthétique.

00:03 Quand on prononce ces mots, alors il y a déjà débat.

00:08 En prononçant les mots, on provoque déjà le débat.

00:11 Il y a les pour, il y a les contre, mais on va essayer de dépasser le pour et le contre avec Isabelle Sarfati.

00:16 Histoire plastique, c'est votre livre réédité au livre de poche.

00:20 Bonjour Isabelle Sarfati.

00:22 - Bonjour Jean-Jacques Bourdin. - Merci d'être avec nous.

00:24 Vous êtes chirurgienne plasticienne.

00:26 Donc vous pratiquez la chirurgie esthétique depuis plusieurs années.

00:31 Vous écrivez "la chirurgie esthétique s'arrange avec la réalité".

00:37 La chirurgie esthétique s'arrange avec la réalité.

00:41 C'est bien cela le fond du problème ?

00:43 - La chirurgie esthétique négocie avec la réalité. - Négocie, oui.

00:46 Si on considère que la génétique et le temps qui passe sont des réalités,

00:52 la chirurgie esthétique est une marge de liberté vis-à-vis de la réalité.

00:57 C'est une marge de liberté. Alors nous allons parler de votre métier, vous allez nous raconter.

01:01 Est-ce que ce métier évolue ? Oui, j'imagine que ce métier évolue.

01:05 D'abord, la chirurgie esthétique aujourd'hui, comme hier, peut-être plus qu'hier, s'adresse à tous et toutes.

01:12 Je veux dire des hommes, des femmes et tous les âges.

01:16 Maintenant tous les âges.

01:19 Absolument, parce que l'offre crée la demande.

01:25 A partir du moment où quelque chose est possible, c'est là que les gens en ont envie.

01:31 Moi par exemple, j'aurais rêvé de mesurer 15 cm de plus.

01:35 Mais je n'ai pas été chercher quelqu'un pour m'opérer pour gagner de 15 cm de plus.

01:39 C'est impossible ça.

01:40 En tout cas c'est possible, mais ça ne concerne absolument pas les gens normaux.

01:44 Il est possible grâce à la chirurgie esthétique de grandir quelqu'un ?

01:49 Il y a de la chirurgie d'allongement de membres, qui est lourde, compliquée et ne s'adresse qu'à des pathologies.

01:56 La chirurgie esthétique, c'est quand on peut proposer des techniques qui ne sont ni lourdes, ni dangereuses, ni compliquées.

02:05 D'accord, ok j'ai compris.

02:07 Donc il y a une réalité, on s'arrange avec la réalité, mais on ne dépasse pas la réalité.

02:15 Il n'y a pas de fiction dans la chirurgie esthétique.

02:18 Il y a une fiction dans la chirurgie esthétique.

02:21 Il y a une fiction qui consiste à faire exister une réalité souhaitée par rapport à une réalité tangible.

02:32 Donc c'est une modification. La chirurgie esthétique change le destin.

02:37 Elle change le destin, elle change le caractère.

02:40 Elle change énormément de choses, la chirurgie esthétique.

02:45 Énormément de choses.

02:47 Vous allez nous raconter, parce qu'il y a plein d'anecdotes dans votre livre.

02:51 J'ai lu, encore une fois je disais tous âges.

02:55 Le client moyen de la chirurgie esthétique, le patient, à quel âge ?

03:02 Il a entre 35 et 50 ans ?

03:04 C'est difficile de faire le tri entre la chirurgie esthétique et la chirurgie réparatrice.

03:12 Donc on va considérer que esthétique au sens commun du terme,

03:18 ce qui ne touche pas une pathologie avérée.

03:23 On peut considérer qu'une fille de 20 ans qui se fait opérer parce qu'elle a de trop gros seins,

03:30 c'est de la chirurgie esthétique.

03:33 Même si c'est pris en charge par la Sécurité sociale,

03:35 ça veut dire qu'il n'est pas pathologique de faire un bonnet D ou un bonnet E,

03:40 il y en a plein, mais c'est encombrant.

03:42 À partir de ce moment-là, ce n'est pas vital de se faire opérer,

03:46 mais on peut considérer qu'on vit une meilleure vie avec des seins moins lourds, etc.

03:51 La chirurgie esthétique, ça commence très très tôt,

03:57 on va dire 18 ans pour être très correct.

03:59 Pour être très correct, je vais y revenir là-dessus.

04:02 Ne vous doutez pas.

04:04 Et puis, moi j'ai des patientes qui viennent faire de la chirurgie esthétique à 87 ans, 90 ans.

04:11 À 90 ans ?

04:13 Merveilleuse. En général, je m'adresse souvent aux femmes parce que je fais essentiellement de la chirurgie du sein.

04:19 Mais les gens qui se font opérer âgés,

04:22 à 85 ou 90 ans, il y en a,

04:25 à 85 ou 90 ans,

04:27 se font refaire une poitrine avec laquelle elles seront plus à l'aise,

04:35 plus heureuses.

04:37 Et à ce moment-là, c'est des femmes qui ont une énorme vitalité,

04:43 souvent, donc très séduisantes.

04:45 Oui, à 85-90 ans, bien oui, bien sûr.

04:48 Mais bien sûr, bien sûr.

04:50 Parlons des plus jeunes.

04:53 Puis comme ça, parce que c'est un sujet d'actualité, évidemment,

04:57 on parle beaucoup de ces jeunes garçons ou filles qui veulent changer de sexe.

05:02 Qui sont transgenres.

05:04 Vous vous en croisez dans votre cabinet ?

05:06 Ça vous arrive d'être sollicité ?

05:08 Oui, parce que je fais de la chirurgie du sein.

05:10 Donc on enlève les seins ?

05:12 Vous parlez des trans...

05:14 Des trans ?

05:15 Hommes.

05:16 Oui, mais on rajoute des seins aux trans femmes.

05:19 Et on rajoute des seins aux trans femmes.

05:21 Parce que l'organe emblématique de la féminité, c'est les seins.

05:26 La question c'est en avoir ou pas.

05:28 Si on n'en a pas, on est plutôt un homme.

05:31 Et si on a, on est plutôt une femme.

05:33 Donc pour un trans, c'est un signe extérieur d'un genre,

05:40 et un organe qui n'est pas fondamental ou indispensable.

05:45 Il est très fréquent que les gens qui se sentent trans

05:49 fassent de la chirurgie des seins.

05:51 De la chirurgie des seins.

05:53 Le plus jeune patient ou la plus jeune patiente que vous avez reçu ?

05:57 Alors...

05:59 On n'opère pas de patients mineurs en chirurgie en France.

06:07 Globalement.

06:09 On le fait pas parce que c'est interdit,

06:11 ou on le fait pas parce que l'éthique du chirurgien

06:14 veut qu'on ne le fasse pas.

06:16 C'est pas officiellement interdit.

06:19 Oui.

06:20 Globalement...

06:21 Si accordé par un, évidemment.

06:23 Évidemment.

06:24 Globalement, c'est pas très tentant,

06:29 à une période assez bouleversante pour tout le monde

06:34 qui est l'adolescence, de faire ce type de choix.

06:37 Mais vous avez des demandes dans ce sens ?

06:39 Oui, on a des demandes dans ce sens.

06:42 Mais en fait, les choses se jugent pas de façon théorique ou morale.

06:48 Elles se jugent entre un petit nombre de personnes,

06:52 dans une enceinte fermée d'un cabinet médical,

06:56 où on discute.

06:57 Je vous donne un exemple, par exemple,

06:59 où je peux être amené à opérer un patient mineur.

07:01 Allez.

07:02 Imaginons quelqu'un qui se sente masculin,

07:08 et qui soit une fille.

07:10 Oui.

07:11 Imaginons qu'à 14 ans, elle fasse un bonnet E.

07:15 Oui.

07:16 La personne fasse un bonnet E.

07:18 Ça aurait été une fille, on l'aurait opéré.

07:22 Oui.

07:23 Parce qu'il n'y a pas de chance que ça diminue,

07:25 et que si quelqu'un qui mesure par exemple 1,60 m

07:28 et qui pèserait 50 kg, avoir un bonnet E,

07:31 c'est trop invalidant.

07:33 C'est de la chirurgie réparatrice.

07:35 Oui.

07:36 Si la personne ne se sent pas du genre féminin,

07:41 c'est encore plus invalidant.

07:43 On ne fera jamais une chirurgie radicale sur un mineur,

07:46 mais on peut faire une réduction mammaire sur un mineur,

07:49 qui non seulement a trop gros sein,

07:52 mais en plus ne se sent pas dans le bon genre.

07:54 Donc il peut arriver qu'on fasse de la chirurgie sur des mineurs.

07:58 C'est infinitésimal,

08:00 mais même la demande est infinitésimale.

08:02 La majorité des gens qui viennent consulter sont majeurs.

08:05 Je dis ça parce qu'on parle partout dans les médias du transgenrisme,

08:09 et de cette volonté pour certains,

08:13 de plus en plus jeunes, de changer de sexe.

08:15 Sentir plus femme ou plus homme.

08:19 Plus femme si on est un homme, et plus homme si on est une femme.

08:22 C'est vrai, mais le débat qui se pose actuellement

08:27 sur ces personnes mineures,

08:29 est un débat qui concerne le traitement hormonal.

08:32 Oui, c'est vrai.

08:33 La question qui se pose, c'est devant quelqu'un qui est transgenre,

08:41 qui voit arriver la puberté comme quelque chose de terrifiant,

08:47 parce que c'est ça qui va le faire,

08:49 qui va faire évoluer son corps vers le genre qu'il ne veut pas habiter.

08:55 La question se pose de faire un traitement hormonal.

08:59 Je ne suis pas capable d'en juger,

09:01 ce n'est absolument pas ma spécialité,

09:03 mais c'est vraiment un débat d'experts,

09:06 qui met en jeu les psychiatres et les endocrinologues,

09:11 et qui se discute au coup par coup, on ne peut pas être contre.

09:16 Évidemment, évidemment.

09:18 La chirurgie esthétique aujourd'hui est passée dans les mœurs.

09:21 Tout le monde y pense, un moment donné ou un autre de sa vie.

09:26 Tout le monde pense avoir recours un jour à la chirurgie esthétique.

09:30 On en a besoin, on sent qu'on en a besoin ou pas.

09:33 D'abord, que les choses soient claires, il faut sentir qu'on a un besoin.

09:38 - Besoin ou envie ? - Ou envie, oui.

09:40 - Envie ? - Envie, oui.

09:42 - Tout le monde valorise la souffrance.

09:44 C'est-à-dire, je me fais opérer parce que je souffre,

09:47 je ne sais pas, prenons quelque chose qui est facilement choquante,

09:54 je souffre du vieillissement.

09:58 Ça arrive à tout le monde, tout le monde vieillit,

10:01 c'est même le meilleur scénario possible pour quelqu'un,

10:03 parce que sinon il meurt.

10:05 Donc, on se fait opérer d'un lifting parce qu'on souffre

10:11 de se trouver moche dans le miroir,

10:13 mais on peut aussi simplement se faire opérer d'un lifting

10:15 parce qu'on a envie de récupérer un ovale du visage plus net

10:20 et qu'on a envie de se sentir mieux dans la peau,

10:22 il n'y a pas que la souffrance.

10:23 - Et puis peut-être parce qu'on a rencontré quelqu'un,

10:25 peut-être parce que... Enfin, ce sont les aléas de la vie,

10:29 si je puis dire, qui souvent guident les personnes vers votre cabinet.

10:34 - Absolument.

10:35 - Les aléas, ça c'est évidemment,

10:38 l'aspect psychologique est...

10:40 - Parce qu'on a rencontré quelqu'un ou parce qu'on a quitté quelqu'un.

10:42 - Ou parce qu'on a quitté quelqu'un, vous avez raison.

10:44 - Et qu'on a envie de faire une espèce de recette de soi,

10:50 de se sentir séduisant.

10:51 - Et puis parfois aussi parce qu'il y a une réconciliation personnelle aussi.

10:53 La chirurgie esthétique permet la réconciliation personnelle.

10:56 - C'est exact.

10:57 - C'est important ça.

10:58 - C'est très important.

10:59 - C'est très important.

11:00 Transformation, réparation, réconciliation personnelle.

11:04 J'ai été amusé de voir qu'un jour,

11:08 c'est un joueur de poker, vous racontez,

11:11 un joueur de poker professionnel qui a choisi d'avoir quatre testicules.

11:14 - Oui, alors ça c'était très mystérieux pour moi

11:19 parce que c'est une fille.

11:20 - Un jour je rentre dans le bloc opératoire d'un chirurgien

11:23 et je le vois rajouter des prothèses de testicules

11:29 à quelqu'un qui avait déjà des testicules qui moi me semblaient très très très normales.

11:34 Je me dis "mais pourquoi on fait ça ?"

11:36 Il me dit "parce qu'il veut sentir qu'il en a des grosses".

11:38 Mais on comprend parce que c'est des associations.

11:42 Je me dis "mais pourquoi il veut sentir qu'il en a des grosses ?"

11:45 Parce que franchement, moi je peux lui dire

11:46 "les filles n'en ont rien à faire de la taille des testicules,

11:50 j'en ai jamais vu une qui m'a dit qu'il avait des super testicules,

11:53 ça n'a aucun sens".

11:55 Il m'a dit "parce que c'est un joueur de poker et quand il bluffe,

11:58 il aime bien sentir qu'il en a des grosses".

12:01 - Ça va lui porter chance.

12:04 - Voilà.

12:05 - Non mais c'est...

12:06 - En même temps !

12:07 - C'est donc invraisemblable la chirurgie esthétique parfois.

12:10 Parfois vous touchez l'improbable.

12:13 - Les frontières de tout sont invraisemblables.

12:15 - Oui, ça c'est vrai.

12:16 - Les frontières de la chirurgie esthétique aussi.

12:18 - Non, non, mais vous avez raison.

12:19 L'éthique, est-ce que le métier a changé ?

12:22 Votre métier, métier que vous pratiquez avec passion

12:24 depuis plusieurs années maintenant,

12:27 est-ce qu'aujourd'hui les chirurgiens esthétiques

12:31 ont moins d'éthique qu'avant ?

12:34 Ou pas ?

12:35 - Non, je pense pas.

12:36 - Non ?

12:37 - Je pense pas.

12:38 - Non, je vous dis ça parce qu'avec les réseaux sociaux,

12:39 avec l'esthétique en provenance de l'étranger,

12:42 c'est-à-dire qu'il y a une attirance.

12:44 C'est-à-dire qu'aujourd'hui vous avez des publicités,

12:46 la Tunisie, la Turquie, d'autres pays de l'Est,

12:49 d'ailleurs la Thaïlande, on peut aller se faire opérer partout.

12:54 - Oui, on peut aller se faire opérer partout.

12:57 C'est pas très tentant.

12:59 Moi déjà, si on propose d'aller me faire opérer

13:02 à 200 km de là où j'habite,

13:05 je trouve que c'est compliqué.

13:07 Alors c'est pas forcément très tentant

13:09 de se faire opérer ailleurs.

13:10 - Oui, mais c'est moins cher.

13:11 - C'est moins cher, c'est une bonne raison.

13:13 C'est moins cher, mais il y a un suivi qui est plus compliqué.

13:17 Enfin, ça se paye quelque part.

13:19 Néanmoins, les autres pays sont souvent relativement performants.

13:24 - Est-ce que les autres pays ont moins d'éthique que nous ?

13:26 - Non, ils sont moins chers.

13:28 Ils ont moins de charges, moins de frais.

13:30 - Simplement, ils sont moins chers, c'est tout.

13:31 - Ils sont moins chers.

13:32 - C'est pas une question d'éthique.

13:33 - Je pense que quand on opère des personnes

13:39 qui repartent une semaine après à l'autre bout du monde,

13:43 on n'a pas la même sensation de suivi

13:47 et de devoir rendre des comptes

13:49 que quand on opère quelqu'un

13:51 qu'on va revoir en post-op régulièrement.

13:54 Moi, si j'ai un petit bec quelque part,

13:57 un petit machin, je vais le voir,

13:59 on va venir me voir, je vais le corriger.

14:01 - Bien sûr.

14:02 - Pas pareil.

14:03 - Bien sûr, bien sûr.

14:04 Alors il y a des échecs aussi.

14:05 - Bien sûr.

14:06 - Il y a des échecs.

14:08 Ça doit être difficile pour vous.

14:11 Lorsque vous recevez quelqu'un,

14:14 il vous est arrivé de rater une opération ?

14:16 Rater ?

14:19 - Alors, échec, complication et rater quelque chose,

14:26 c'est pas exactement la même chose.

14:28 - C'est pas tout à fait la même chose, vous avez raison.

14:29 - Rater une intervention, ça veut dire que j'ai fait une faute.

14:32 - Je me suis trompé.

14:33 - Je me suis trompé.

14:34 - Oui.

14:35 - J'ai mis le sillon sous ma mère trop haut, trop bas,

14:40 j'ai fait quelque chose.

14:41 - On peut se tromper aussi en suivant la demande du patient.

14:46 Je veux dire, par là, qu'une femme qui demande

14:48 des prothèses mammaires très importantes,

14:51 vous dites "bon, je vais les lui faire"

14:54 et puis après, le résultat n'est pas...

14:57 - Oui, en même temps, c'est réversible.

14:59 - En même temps, c'est réversible.

15:00 - Pour des prothèses mammaires.

15:01 Dans l'exemple précis que vous avez utilisé,

15:04 c'est réversible.

15:05 Oui, le patient peut se tromper sur la demande.

15:09 - Je vous dis ça parce qu'il y a des patients ou des patientes

15:12 qui ont des demandes exagérées.

15:15 Invraisemblables.

15:18 - Mais, il faut...

15:21 Je dirais deux choses contradictoires par rapport à ça.

15:24 Quand quelqu'un vient me voir avec une demande invraisemblable,

15:28 je peux lui dire que moi, à sa place, je ne le ferai pas.

15:33 Je peux même être choquante.

15:35 Pour être sûre que la personne veut ce qu'elle veut,

15:39 je dis "vous voulez ressembler à une bande dessinée.

15:42 Vous voulez ressembler à une parodie de femme, on va être clair".

15:46 Mais, je ne suis pas arbitre du bon goût.

15:49 Ce n'est pas à moi de dire que les seins des femmes doivent mesurer ça et ça.

15:55 C'est elle qui vit avec son corps.

15:57 Ce serait affreux si je mettais tout le monde au carré.

15:59 - Bien sûr.

16:00 Merci Isabelle Sarfati.

16:02 "Histoire plastique".

16:04 A lire parce que c'est très concret.

16:06 Je le dis, c'est très concret.

16:08 Ça se lit vraiment très facilement.

16:10 Merci beaucoup.

16:12 En plus, vous parlez de vous.

16:14 De ce que vous avez aimé faire sur votre corps.

16:18 Et des changements que vous avez faits, pratiqués par d'autres chirurgiens.

16:22 Bien, merci. 12h27.

16:25 C'est au Livre de Poche, 12h27.

16:27 André Bercoff.

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