Reda Kateb et Benoît Magimel présentent "Omar la fraise" à Cannes. Ils racontent leur envie de faire un film ensemble et comment leur amitié et leur complicité a impacté ce film fou.
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Court métrageTranscription
00:00 Lui, c'est Reda Kateb.
00:01 Et lui, c'est Benoît Majimel.
00:02 Il joue dans Omar la fraise, un film fou présenté au festival de Cannes en séance de minuit.
00:06 Et il nous parle de leur duo hilarant.
00:08 La plus grande partie du chemin, c'était vraiment l'envie qu'on avait de jouer ensemble.
00:12 Au-delà de l'histoire, au-delà de nos personnages,
00:14 c'était l'envie de se plonger totalement dans cette rencontre.
00:17 Et ça a été le cas, on a vécu ce voyage vraiment ensemble.
00:20 Après, il y a un scénario, et puis après, il faut que le film décolle,
00:23 il faut que le film existe, et on s'y a attelé du mieux qu'on a pu.
00:29 T'as pris 20 ans ce matin à Paris, par défaut.
00:31 T'as une bonne nouvelle ?
00:33 C'est une évidence l'amitié.
00:35 Le rapport qu'on a eu avec Reda, c'est qu'on se connaissait,
00:37 on est dans les différences que ça marche.
00:40 Et dans nos différences, on avait aussi une sensibilité, je pense, commune.
00:44 Et c'est comme ça que les choses se sont installées.
00:46 Après, il y a des situations qu'on a améliorées en travaillant.
00:49 Et puis, il y a aussi des improvisations, parfois,
00:52 qui sont liées justement au fait de connaître très bien Roger et Omar.
00:56 Roger est un peu plus protecteur,
00:58 parce qu'il sait que son ami, c'est un être libre.
01:01 Il peut déraper à tout moment.
01:03 Pour moi, Omar, c'est quelqu'un qui porte en lui de l'humanisme.
01:07 Sans volonté, achéco.
01:09 De la joie de vivre.
01:11 Je suis qui je suis, t'appuies sur moi.
01:12 Il tombe sur quelqu'un avec ce personnage rubérien
01:14 qui est plus solide, qui est plus fort et qui a tout compris, malgré tout.
01:18 Roger, il a compris que cette femme, c'était quelque chose de...
01:20 Pour lui, c'était une bouée de sauvetage.
01:22 C'est à travers elle, il allait forcément le transformer, le changer.
01:27 Et donc, il essaye déjà de tout faire pour les rapprocher.
01:31 Roger veille toujours sur lui à tout moment.
01:33 Et bien, ça ne les empêche pas de se marier.
01:34 Ils se connaissent tellement bien.
01:36 Omar, Roger,
01:37 Ola, vous êtes deux légendes.
01:39 Pourquoi tu me fais des clins d'oeil quand tu me parles ?
01:41 Tu veux me baiser ?
01:42 Tu veux me baiser ?
01:42 Ils se sont connus, gamin.
01:44 Donc, finalement, même s'il y a peu d'années d'écart entre eux,
01:47 depuis leurs 12 ans et 16 ans, il y a quelque chose de grand.
01:51 Il dit ça parce qu'il ne sait pas ce que c'est.
01:52 Ouais, c'est l'ancien.
01:54 49, 46.
01:55 Alors que ça ne se voit pas.
01:56 C'est comme s'il ne pouvait pas le voir.
01:57 Pour un dernier jour.
01:58 Non, mais c'est abusé de faire ça.
01:59 Tu aurais pu éviter de dire "ouais, ils ont quelques années d'écart".
02:02 Tellement peu, tellement peu.
02:04 Non, mais voilà.
02:05 Mais en tout cas, ça fait, en tout cas, quand on les retrouve dans le film,
02:08 dans leur trentaine, bien passé, on va dire,
02:11 ça fait longtemps qu'ils sont dans ce rapport-là.
02:12 C'est aussi sécurisant d'avoir un grand frère.
02:15 Moi, je n'ai jamais eu de grand frère.
02:17 Mais d'avoir un ami qui a cette posture-là de grand frère,
02:19 il y a quelque chose d'extrêmement sécurisant
02:21 pour Omar qui est plongé dans un pays où rien n'est sécurisant pour lui.
02:25 Eh frérot, la vie est la mort.
02:27 Bon, le réalisateur est assez pudique,
02:29 mais à son point de vue, c'est son grand frère.
02:31 J'ai aimé cette relation.
02:32 Moi, j'ai besoin de savoir, comme c'est un premier film,
02:35 qu'est-ce qui est personnel à l'histoire.
02:37 Il faut que ça soit viscéral, ça sorte du ventre,
02:39 que ce soit nécessaire.
02:40 Tout d'un coup, je vois ce grand frère et son petit,
02:43 et j'ai vu quelque chose de beau.
02:45 Après, j'ai vu le père.
02:46 Et petit à petit, on se dit, on est dans le vrai,
02:48 on est dans une vraie histoire.
02:49 Il y a quelque chose qui les relie.
02:51 C'est vrai qu'on avait deux frères en face à face,
02:54 avec les deux frères qu'on joue.
02:56 Ça, ça donne envie, parce que c'est beau,
03:00 parce que c'est émouvant, c'est touchant.
03:02 On parle de jeunesse, on parle de liberté,
03:05 on parle de racines.
03:06 En très peu de temps, on peut voir justement
03:10 ce qui est nécessaire ou pas.
03:12 Et ce n'est pas le hasard, si Reda est dans le film.
03:14 Moi, j'ai tout ton jeu.
03:16 Toi aussi, tu as tout ton jeu.
03:18 Bien sûr.
03:20 En mini !
03:21 Sous-titrage ST' 501
03:24 *Musique*