Aujourd’hui c’est « le Cas Pucine », ventriloque et humoriste, qui est notre invitée ! Elle sera à La Nouvelle Seine les 27 et 28 mai à Paris.
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00:00 On peut vraiment dire d'elle qu'elle a trouvé sa voix.
00:03 Nous accueillons la jeune ventriloque, le Capucine.
00:05 Bonjour Capucine.
00:06 Bonjour.
00:07 Bonjour.
00:08 Et voilà, on allait dire bonjour Eliott.
00:11 Forcément, quand même.
00:12 Bien réveillée en ce dimanche matin Eliott.
00:14 Ce n'est pas mon moment préféré de la journée,
00:17 mais avec vous ce sera plus doux.
00:18 Oh que c'est gentil.
00:20 Alors vous pouvez aller applaudir Capucine et Eliott
00:23 à la nouvelle scène à Paris.
00:24 Les samedis et dimanches, c'est jusqu'au 28 mai.
00:26 Vous serez, on l'annonce au théâtre, le Paris Avignon
00:29 lors du Festival d'Avignon, donc du 7 juillet au 29 juillet
00:32 et en tournée dans toute la France.
00:34 À quoi ressemblent Capucine et Eliott sur scène ?
00:37 T'es prêt ? On voit des images Eliott ?
00:38 Envoie le pâté, vas-y.
00:40 Allez on y va.
00:41 C'est un pique, c'est un cap,
00:47 que dit-je, un cap, c'est une ténéissule.
00:49 Qu'est-ce que tu fais Eliott ?
00:51 Pardon mais quand je te vois de profil, c'est tout ce qui me vient.
00:53 [Rires]
01:00 Il est formidable ce nez.
01:02 [Rires]
01:04 T'arrives à se nisser la drogue dans les alices aussi ?
01:06 [Rires]
01:07 Allez Eliott, on te fait un petit bisou de rein du tout
01:08 puis c'est fini là.
01:09 [Rires]
01:17 Pourquoi tu penches comme ça ?
01:19 C'est pour hésiter ton nez.
01:20 [Rires]
01:23 Dis donc Eliott, t'es pas hyper sympa comme mec Capucine.
01:26 Ouais mais il faut dire la vérité,
01:27 quand on est assez proche de quelqu'un pour lui dire "il faut, il faut aider".
01:31 Bon Capucine, il y a une question évidemment qu'on se pose tous,
01:33 c'est est-ce qu'on peut tous devenir ventriloques
01:35 ou est-ce qu'il faut une prédisposition au départ ?
01:37 Un don.
01:38 Je suis très nulle pour répondre à cette question
01:39 parce que je n'ai pas pu en discuter avec d'autres ventriloques
01:42 mais c'est vrai que moi j'ai un parcours de chant lyrique
01:45 ou d'instruments avant comme la flûte réhearsière
01:47 et du coup c'est vrai que je pense que j'étais assez sensibilisée
01:50 à tout ce qui est diaphragme, gestion du souffle.
01:52 Donc peut-être que toutes les chanteuses lyriques
01:54 sont des ventriloques qui s'ignorent, peut-être en fait.
01:56 À voir quand même.
01:57 C'est quoi cette histoire de salle de bain Capucine ?
01:59 Tout est né là ?
02:00 Oh là là, tout est né là.
02:02 Ouais, j'avais 14 ans et puis par hasard
02:04 je me brosse les dents dans ma salle de bain
02:06 et c'est le moment où j'ai eu le déclic.
02:08 C'est pas une légende sinon j'en aurais inventé une.
02:10 Donc vous avez la brosse à dents dans la bouche.
02:12 Voilà et puis je me rends compte que je peux râler
02:16 sans mettre du dentifrice partout sur le miroir
02:18 et qu'en fait il se passe rien.
02:19 Et au début j'ai pas tilté tout de suite,
02:21 je me suis dit que c'était quelque chose comme
02:22 les gens qui sont hyper laxes du pouce,
02:24 enfin un truc qui sert à rien.
02:25 Et en fait je me suis aperçue que c'était ça la ventriloquie.
02:27 Et donc j'ai commencé à commencer.
02:30 Puis Elliot est arrivé assez rapidement dans ma vie.
02:32 Et nous voici !
02:33 Et c'est combien de cohabitation, combien d'années pour l'instant ?
02:36 Oh on est un vieux couple quand même,
02:38 depuis que t'es 14 ans et ça fait presque 9 ans.
02:40 Oh là là, ça nous rejoignit pas.
02:42 Déjà.
02:43 Ah non.
02:44 C'est quoi la plus grosse difficulté Capucine ?
02:46 C'est de prendre soin de sa voix, qu'est-ce qu'il faut faire ?
02:49 Alors je pense que la plus grande difficulté au début,
02:52 quand on apprend en tout cas,
02:53 je pense que c'est l'aspect de dissociation.
02:55 Ah oui.
02:56 C'est-à-dire Elliot, c'est vrai que maintenant quand t'es avec moi,
02:58 je ne réfléchis plus du tout à ce que tu fais.
02:59 Oui, je suis totalement libre.
03:01 Donc c'est ça, un peu scinder nos vies parallèles.
03:04 Chacun son intimité quoi.
03:06 Voilà, c'est ça.
03:07 Et puis ensuite, je dirais que c'est physiquement.
03:11 Ouais.
03:12 Tous les marionnettistes, donc aussi ventriloques,
03:14 il y a beaucoup de tendinite, il y a beaucoup de...
03:16 Oui.
03:17 Oui, et puis quand vous êtes sur scène ensemble,
03:19 c'est quoi, une heure et quart le spectacle ?
03:20 Oui, une heure et quart.
03:21 Une heure et quart, c'est-à-dire que évidemment...
03:22 Ah, tu ne respires pas beaucoup.
03:24 Vous n'arrêtez pas, c'est ça.
03:25 Non seulement vous ne quittez pas la scène et vous n'arrêtez pas.
03:27 Alors, vous êtes la seule femme, Capucine,
03:29 sur le créneau de la ventriloquie.
03:31 De tout temps, ce sont des hommes qui ont été ventriloques.
03:34 Ah, dans la moustache, c'est plus facile, c'est sûr.
03:37 Tu vas voir Elliot, oui, mais là on a retrouvé...
03:39 Alors, je ne le connaissais pas, celui-ci s'appelle Jacques Courtois.
03:41 Ah oui.
03:42 Vous le connaissez ?
03:42 Oui.
03:43 Voilà, c'est un des premiers ventriloques.
03:45 Nous sommes en 1958, sa marionnette s'appelle Omer.
03:48 Alors, il n'a pas de moustache, mais il a une pipe.
03:50 Et je pense que le fait d'avoir une pipe,
03:51 c'est pour peut-être insister sur le fait que la bouche ne bouge pas du tout.
03:55 Regardez, archive 1958.
03:57 Alors, c'est la campagne de la pauvreté ?
04:00 Ah oui, alors, et ça marche très bien.
04:03 J'ai lavé le chat.
04:04 Tu as lavé le chat ?
04:05 Oui, et il est mort.
04:07 C'est bien fait pour toi, on ne lave pas un chat.
04:10 Oui, mais c'est quand l'avent, il est mort.
04:12 Ah bon ?
04:12 C'est quand je l'ai essoré, alors.
04:15 C'est malin, ça.
04:16 Un petit peu pas.
04:17 Là, c'était un peu violent au niveau de la vanne.
04:19 Le chat qui est mort en étant essoré.
04:21 Ah, c'est l'époque.
04:22 Ce qui est marrant aussi, c'est que l'aventriloquis a toujours eu une image un petit peu désuète.
04:26 Vous et Jeff Panaloc, vous êtes un peu les plus panaclocs dans le domaine.
04:30 Vous avez un peu rajeuni tout ça.
04:32 Vous aviez quelle image, vous, de ce milieu avant de vous y mettre ?
04:35 C'est vrai que, bizarrement, moi, l'aventriloquis ne m'a jamais spécialement attirée.
04:41 Mais la marionnette, par contre, j'ai toujours adoré les marionnettes.
04:44 Vous avez vu, il a eu peur, Eliott.
04:45 Ah ouais, quand même, on reste poli, quand même.
04:47 Non, mais j'ai toujours adoré les marionnettes et je trouve que l'aventriloquis, c'est un outil,
04:52 un moyen formidable de cohabiter avec une marionnette de façon très fluide.
04:56 Et Eliott, de toi à moi, je peux te tutoyer.
04:59 Oui.
05:00 On est d'accord que c'est bien pratique parce que toi, tu dis plein d'horreurs que Capucine n'a pas à dire.
05:04 Mais attends, je dis plein de horreurs.
05:06 Je dis aussi des trucs sympas, des trucs…
05:08 J'ai pas de filtre, donc je suis très spontanée, alors je dis ce que je veux.
05:12 On peut dire que tu es taquin, Eliott.
05:14 Taquin, si tu veux.
05:15 Taquin, c'est bien pour te définir.
05:17 Oui, ça va, je suis malicieux, quoi.
05:19 Exactement, tu es malicieux.