Avec Fabrice Bousteau, directeur de la rédaction de Beaux – Arts Magazine
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NewsTranscription
00:00 - Bonjour Gilles ! - Adio Valerie !
00:02 - Ah voilà, je savais que vous alliez me le faire !
00:04 - Kossianats !
00:06 Ça veut dire "bienvenue" en catalan, en occitan !
00:08 - En occitan ! Julien Cambredon, bonjour !
00:10 - Adio !
00:12 - Adissats !
00:14 - C'est juste ce qu'il a dit, Gilles ou pas ?
00:16 - Kossianats !
00:18 - Kossianats pour bien vous !
00:20 - Ah oui, oui, tout à fait, c'était parfait !
00:22 - Bonjour, vous êtes écrivain, scénariste,
00:24 et vous allez nous parler de la série A,
00:26 la première série en occitan.
00:28 Vous savez que celui de Radio est très écouté,
00:30 évidemment, en Occitanie,
00:32 et c'est France 3 Occitanie qui va diffuser,
00:34 qui diffuse cette première série,
00:36 qui est née de la rencontre
00:38 d'un réalisateur amoureux de sa région,
00:40 Amik Bedel,
00:42 et d'un écrivain tout aussi amoureux de sa région,
00:44 vous, Julien Cambredon,
00:46 on va en parler dans un instant,
00:48 c'est très réussi,
00:50 moi j'ai regardé les épisodes
00:52 sur le replay de France Télévisions,
00:54 et c'est très réussi,
00:56 on va en parler avec vous dans un instant,
00:58 et c'est vous qui m'avez contacté
01:00 pour m'alerter,
01:02 vous avez bien fait, parce qu'effectivement,
01:04 c'est plutôt intéressant de parler d'initiatives
01:06 comme la vôtre.
01:08 - Et puis les langues régionales, c'est vrai que les Français sont attachés
01:10 à leur langue régionale, et que c'est pas si simple,
01:12 on va en parler,
01:14 de faire un feuilleton en langue régionale,
01:16 à noter d'ailleurs que Patrick Roger
01:18 sera aussi à Toulouse, mercredi,
01:20 c'est la fête de l'Occitanie,
01:22 sur celui de Radio, il sera au marché
01:24 de la mine. - Absolument,
01:26 on commence avec le zapping.
01:28 - Sud Radio Média,
01:30 l'instant zapping. - Marché de mine,
01:32 j'ai dit mine, mais c'est mine, marché international,
01:34 d'intérêt national.
01:36 Samedi soir, Valérie, c'était le show Bruno Le Maire,
01:38 je sais pas si vous l'avez vu,
01:40 politique, psychologie,
01:42 on a eu le droit vraiment à un ministre
01:44 décomplexé, comme cette séquence
01:46 où il expliquait pourquoi il aimait bien Edouard Philippe,
01:48 décomplexé vous dis-je.
01:50 - Edouard Philippe !
01:52 - On se voit quand ? Ça fait
01:54 quelques semaines que je ne l'ai pas vu. - Il vous manque ?
01:56 - Oui j'aime bien le voir, j'aime beaucoup discuter avec lui.
01:58 - François ? - Et en plus, c'est quelqu'un qui boit bien.
02:00 (rires)
02:02 - Bonne info !
02:04 - Ah oui, c'est gratuit ! - Non mais il a une bonne descente,
02:06 et nous avons tous les deux une bonne descente. - Vous avez une bonne descente
02:08 vous aussi ? - Donc le tarif,
02:10 c'est à peu près la bouteille
02:12 quand nous déjeunons. - La bouteille à deux
02:14 à déjeuner. - A déjeuner ? - A dîner.
02:16 - A déjeuner, non il a dit déjeuner, là déjeuner.
02:18 - Non mais Bruno Le Maire, il a une descente, on la fait pas
02:20 à vélo.
02:22 - Voilà, c'était Bruno Le Maire,
02:24 star de Star Wars, d'Indiana Jones
02:26 ou de Blade Runner.
02:28 La superstar Harrison Ford était sur
02:30 les marches de Cannes ce week-end, on n'a vu que lui.
02:32 Face à Laurent Delahousse,
02:34 il a poussé un coup de gueule sur la perte
02:36 de confiance qu'on a dans la science.
02:38 - Avec le dénigrement de la science,
02:40 et ça ne sert en rien,
02:42 notre survie sur cette planète.
02:44 La science, c'est la science.
02:46 C'est basé dans les faits.
02:48 Ce n'est pas un avis.
02:50 Là, il faut
02:52 respecter la science.
02:54 Ça nous a emmené des médicaments,
02:56 la médecine, l'espace,
02:58 ça nous donne
03:00 la richesse.
03:02 Écoutons la science.
03:04 Écoutons ce que nous dit
03:06 le monde.
03:08 - C'est bien d'écouter la science parfois.
03:10 Julien Comprodon,
03:12 vous qui êtes à Toulouse,
03:14 vous connaissez sûrement
03:16 le groupe Toulousain Funky Family.
03:18 - Je les connais,
03:20 mais je ne les écoute pas.
03:22 Je les connais de nom, mais je ne les ai
03:24 jamais écoutés. - Dans quelle époque
03:26 le Toulousain de Funky Family, qui s'appelle Paune,
03:28 a la maladie de Charcot.
03:30 Quand on a la maladie de Charcot,
03:32 on ne peut pas parler.
03:34 On ne parle qu'avec ses yeux.
03:36 Grâce à l'intelligence artificielle,
03:38 il peut parler, écouter cette interview
03:40 étonnante qui a été faite par Léa Salamé
03:42 en direct, dans quelle époque
03:44 il a pu lui parler.
03:46 - Vous dites que vous n'avez plus que vos yeux
03:48 pour communiquer. Avec Charcot,
03:50 tout le corps s'arrête. Il faut vraiment savoir que tout le corps
03:52 s'arrête. Mais il reste l'essentiel.
03:54 Il reste la tête et il reste le cœur.
03:56 - C'est exact.
03:58 On a la chance, dans cette
04:00 pathologie, de garder ceci intact.
04:02 C'est notamment pour cela
04:04 que je ne considère pas qu'écrire un livre
04:06 soit un exploit. Je suis à armes
04:08 égales avec n'importe qui sur ce plan.
04:10 Avec les mêmes difficultés
04:12 d'un premier livre. Mais si
04:14 j'avais su que pour faire un carton,
04:16 il fallait parler de glam-move comme Bruno
04:18 Lemaire, j'aurais fait un livre d'occul...
04:20 - Ça fait bizarre
04:22 de faire de l'humour avec une voix qui ne rigole pas.
04:24 Ça fait bizarre
04:26 ce genre d'interview.
04:28 Mais au moins, il peut s'exprimer et se faire entendre
04:30 et comprendre ce qui n'était pas le cas avant
04:32 avec la maladie de Charcot.
04:34 A Cannes, Juliette Armanet se réjouissait
04:36 de chanter en live dans ses tavous.
04:38 La pauvre, elle a oublié que ce n'est plus
04:40 les équipes de Canal+ qui gèrent le festival de Cannes
04:42 mais celles de France Télé alors évidemment...
04:44 - Que portent-ils tout
04:46 entre nos sangs de flamme ?
04:48 Que portent-ils tout
04:50 nos métages nous ?
04:52 - Attendez, excusez-moi.
04:54 Je suis désolée, c'est un direct, mais je n'ai pas de piano.
04:56 Est-ce que je peux avoir du piano ?
04:58 Oui. Désolée, mais je joue.
05:00 Je joue sans piano.
05:02 Est-ce que vous l'entendez mon piano ?
05:04 - À qui je dois demander le piano ?
05:06 - Vous, vous l'entendez ?
05:08 - Le son est prévenu. Vous l'entendez ?
05:10 - Moi, je n'entends pas. Je suis désolée.
05:12 - C'est pas grave. - Je suis obligée. Je ne peux pas.
05:14 - Est-ce que... Juliette ?
05:16 - Non, personne... Bon, je vais bien l'entendre.
05:18 - Non, non, non. Attendez un signe.
05:20 Est-ce que vous permettez... - Je ne vous entends pas non plus.
05:22 - Elle n'entendait personne.
05:24 Qui dit samedi dit...
05:26 "Aller rue,
05:28 au bout de six ans,
05:30 The Voice". - The Voice, oui.
05:32 - Eh bien oui, mon son musical. Alors, avec une des révélations
05:34 mais ça va vous plaire.
05:36 Anna qui a bluffé tout le monde parce qu'elle a
05:38 fait une reprise du tube de Michel Jonas.
05:40 Je suis venu te dire que je m'en vais.
05:42 Une voix cristalline.
05:44 - C'est pas Michel Jonas. - Que je t'attends.
05:46 - J'aimerais mon coeur
05:48 dans du papier d'argent.
05:50 Mon numéro d'appel
05:54 aux abonnés
05:56 absents.
05:58 Mes chansons d'amour
06:02 resteront
06:04 là dans mon piano.
06:06 J'aurais jeté la clé
06:10 du piano
06:12 dans l'eau.
06:14 - Ça ne vous plaît pas ? - Si, si, si.
06:16 Non, non, c'est bien.
06:18 Stéphane, un auditeur, nous dit "Ce n'est pas
06:20 de l'intelligence artificielle, Gilles,
06:22 c'est un interface
06:24 homme-machine". C'est assez
06:26 effectivement différent. - Ah bon ?
06:28 - Oui, oui. Ça existait... Enfin, il y avait déjà eu...
06:30 - Parce que dans un article
06:32 qui a repris ce son-là,
06:34 il avait écrit que c'était
06:36 "l'intelligence artificielle". Voilà pourquoi
06:38 je ne suis pas permis de dire ça. - On va demander à Gilles de le vérifier.
06:40 - Mais en effet, de toute façon, c'est une interface
06:42 qui traduit, quoi qu'il arrive,
06:44 ces signes
06:46 pour les rendre, en effet,
06:48 intelligibles. Mais évidemment,
06:50 si l'auditeur et les auditeurs
06:52 ont toujours raison, si je me suis
06:54 trompé, je fais mon mea culpa
06:56 à notre auditeur. - Allez, on se retrouve
06:58 dans un instant avec Julien Campredon,
07:00 la série A, la première série
07:02 en Occitan. Et puis,
07:04 c'est également la dernière
07:06 fois que Michel Cord
07:08 a joué dans une série.
07:10 - Oui, notre Roland Marsi, naturellement.
07:12 - On va y revenir dans un instant avec vous,
07:14 Julien Campredon. A tout de suite.
07:16 - L'invité du jour, c'est Julien Campredon.
07:24 Bonjour... Re-bonjour, pardon.
07:26 - Bonjour à tous les écrivains, scénaristes.
07:28 Et avec vous, on va parler de la série A,
07:30 la première série en Occitan.
07:32 C'est diffusé sur France 3 Occitanie,
07:34 mais c'est accessible pour tous sur le replay
07:36 de France Télévisions.
07:38 Racontez-nous un petit peu comment est née
07:40 cette série. C'est la première fois,
07:42 et c'est une très, très bonne idée,
07:44 que c'est la première fois
07:46 qu'une série est réalisée comme ça,
07:48 avec des dialogues en Occitan.
07:50 - En fait,
07:52 c'était d'abord
07:54 une rencontre avec le réalisateur.
07:56 Et donc,
07:58 lui, Amik Bedel,
08:00 a toujours travaillé sur l'Occitan.
08:02 Il a fait beaucoup de reportages,
08:04 de collectages autour de l'Occitan
08:06 depuis très jeune.
08:08 Et du coup, quand on s'est rencontrés,
08:10 on s'est dit que ça serait bien de faire quelque chose.
08:12 Très vite, l'idée de la série
08:14 s'est imposée. Et avec Amik Bedel,
08:16 on ne pouvait pas faire autrement que de partir
08:18 sur un projet en Occitan.
08:20 Et moi,
08:22 mon travail, ça a justement été
08:24 d'apporter une fiction
08:26 à ce patrimoine
08:28 qu'on a collecté et qui existe encore,
08:30 mais qui est un peu exclu, justement,
08:32 de cette part de l'audiovisuel.
08:34 C'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'Occitan
08:36 dans beaucoup de groupes, de très bons groupes de musique,
08:38 mais au niveau de la fiction,
08:40 la dernière importante remonte
08:42 aux années 90.
08:44 - Oui, oui. Donc, c'est
08:46 quelque chose d'assez
08:48 nouveau
08:50 tout de même, de vouloir remettre
08:52 à l'honneur
08:54 les langues régionales, parce qu'on ne parle pas que de l'Occitan,
08:56 évidemment, dans cette série.
08:58 - Mais à ce jour, si je me balade dans les rues de Toulouse,
09:00 qui sait encore parler l'Occitan ?
09:02 - Déjà, la voix du métro.
09:04 - Ah oui. - Si vous prenez le métro à Toulouse,
09:06 vous avez les annonces qui sont faites en Occitan.
09:08 Ensuite,
09:10 à Toulouse,
09:12 c'est un peu un voyage sur place.
09:14 C'est-à-dire que si vous ne vous intéressez pas
09:16 à l'Occitan, vous avez l'impression que ça n'existe pas.
09:18 Et après, quand vous rentrez dans les maisons,
09:20 dans les familles, il y a soit des expressions,
09:22 soit des gens qui parlent encore Occitan.
09:24 Et puis, il y a aussi
09:26 les écoles bilingues, les calendrettes
09:28 qui font qu'on se retrouve avec des enfants
09:30 qui parlent aussi la langue.
09:32 Mais nous, notre ambition était
09:34 vraiment à la fois de parler de notre région,
09:36 de parler d'un territoire
09:38 en fait, à notre sens.
09:40 On peut difficilement comprendre
09:42 si on fait abstraction de la langue qui est sous-jacente.
09:44 C'est-à-dire, c'est la toponymie,
09:46 c'est les expressions,
09:48 c'est la façon de vivre.
09:50 Donc, ça nous semblait viscéral
09:52 et pour être juste,
09:54 il nous semblait qu'on ne pouvait pas faire abstraction
09:56 de l'Occitan.
09:58 Sachant que pour nous, c'est clair que c'est un projet
10:00 à 200%, c'est-à-dire qu'on a fait une série
10:02 à 100% et on a fait le volet Occitan
10:04 à 100%.
10:06 Il faut dire que c'est sous-titré,
10:08 qu'il y a des personnages qui parlent
10:10 en français,
10:12 donc c'est tout à fait compréhensible.
10:14 - Et puis c'est rigolo ! - Et puis c'est très marrant,
10:16 c'est complètement déjanté parce que là,
10:18 on est un peu sérieux, l'Occitan, les langues,
10:20 mais la série, elle est délirante.
10:22 Elle est très très drôle,
10:24 c'est burlesque, on éclate de rire
10:26 très très souvent,
10:28 c'est très très réussi d'un point de vue fiction.
10:30 - Oui, puis c'est décalé,
10:32 c'est très drôle, comment vous avez fait pour trouver
10:34 des comédiens qui parlaient Occitan ?
10:36 C'était simple à faire comme casting, ils sont formidables.
10:38 Les deux
10:40 rôles principaux
10:42 sont vraiment formidables.
10:44 - Autant il y a des personnages,
10:46 des acteurs qu'on connaissait,
10:48 qu'on voyait sur certains
10:50 rôles, autant les deux personnages
10:52 principaux, ça a vraiment été un casting
10:54 qui a été organisé et qui nous a
10:56 permis de les rencontrer.
10:58 - Oui.
11:00 - Et il se trouve que justement, ils correspondent
11:02 aux deux archétypes, c'est-à-dire qu'il y en a un
11:04 qui l'a appris à l'université
11:06 et l'autre qui parle la langue
11:08 à la maison, et d'ailleurs c'est son outil de travail
11:10 puisqu'il est présentateur dans l'émission
11:12 Occitane sur France 3 Occitanie.
11:14 - Michel Kord, donc je disais
11:16 tout à l'heure, a tourné
11:18 avec vous, comment ça s'est passé ?
11:20 Comment ça s'est passé ?
11:22 Comment vous avez eu l'idée
11:24 de le faire tourner et comment
11:26 s'est passé ce tournage ?
11:28 - Alors, bon, vraiment
11:30 je suis désolé d'en parler dans
11:32 ces conditions, j'aurais préféré que vous me disiez
11:34 que c'était sa meilleure apparition
11:36 et qu'on attendait la suivante.
11:38 Alors en fait,
11:40 Michel, il se trouve que son père
11:42 était un poète occitan
11:44 qui était reconnu,
11:46 Léon Kord, et que lui-même
11:48 a fait des pièces
11:50 en occitan, il a eu une vie
11:52 avant "Plus belle la vie"
11:54 et donc on savait que c'était
11:56 un très bon locuteur, il se trouve que c'est aussi
11:58 un comédien
12:00 de talent et très connu
12:02 donc on lui a fait la proposition
12:04 et du coup comme il a accepté
12:06 et que dans notre fiction
12:08 il y avait un personnage qui
12:10 était fan d'une série qui ressemblait à "Plus belle la vie"
12:12 on s'est dit "bon ben on va faire rentrer Michel Kord
12:14 et lui faire jouer son propre rôle".
12:16 - Est-ce que vous avez senti que
12:18 Michel Kord était dépressif
12:20 et qu'il n'allait plus très bien depuis
12:22 l'arrêt de "Plus belle la vie"
12:24 ou c'est quelqu'un que
12:26 vous n'avez pas pu
12:28 imaginer qu'il allait se suicider
12:30 l'année suivante ? Ca a été tourné
12:32 il y a un an, c'est ça ?
12:34 - Oui, j'étais pas assez intime
12:36 pour aller jusque là
12:38 mais ce que je dirais c'est que
12:40 quand il est venu déjà c'était quelqu'un de très gentil
12:42 de très simple, qui n'était pas du tout
12:44 une super star, il est
12:46 très accessible et ce qu'il m'a raconté
12:48 parce que j'étais là moi sur le tournage
12:50 de cette scène et ce qu'il m'a dit
12:52 c'est que "Plus belle la vie"
12:54 effectivement ça avait été
12:56 un tremplin parce qu'avant
12:58 il avait galéré mais qu'effectivement
13:00 ça avait été aussi une prison dorée parce que après
13:02 il avait pas réussi
13:04 les autres castings, à chaque fois il était bloqué
13:06 par son personnage qui était
13:08 trop fort. Donc ça c'est vrai que
13:10 c'était une blessure qu'il avait
13:12 mais de là à...
13:14 - Vous imaginez ce qui s'est passé ?
13:16 - Voilà, non.
13:18 - Donc on va le retrouver évidemment.
13:20 - Oui, c'est plutôt rigolo.
13:22 Est-ce que vous regrettez que votre série ne soit pas en national ?
13:24 Ca veut dire qu'on l'a
13:26 laissé sur France 3 Occitanie
13:28 et sur évidemment en national
13:30 via le site internet mais est-ce que vous auriez aimé
13:32 qu'elle soit diffusée un dimanche
13:34 sur France 3 ?
13:36 On peut trouver des cas quand même pour le diffuser
13:38 même en deuxième partie de soirée
13:40 ou en troisième partie de soirée
13:42 ça aurait fait l'honneur de France 3
13:44 je trouve.
13:46 - Je vous rejoins entièrement. En attendant
13:48 je pense que rien n'est écrit puisque de toute façon
13:50 on parle d'une projection sur
13:52 France 3 Occitanie à la rentrée
13:54 il faut savoir que la série
13:56 en sélection officielle au festival
13:58 de série internationale de Barcelone
14:00 et que effectivement
14:02 dès qu'on est en France on parle
14:04 Occitan, ça fait langue régionale, régionale ça fait région
14:06 donc ça fait petit
14:08 mais dès qu'on sort des frontières en fait
14:10 ça n'existe plus ce critère
14:12 de langue régionale et j'en veux pour preuve
14:14 le catalan, c'est-à-dire que
14:16 un catalan qui parle catalan
14:18 à Perpignan parle pas toi
14:20 un web designer qui parle
14:22 catalan au travail à Barcelone
14:24 il fait simplement son travail.
14:26 - Mais il comprend l'occitan
14:28 et le catalan c'est relativement proche ?
14:30 - Alors c'est ce qu'on a voulu jouer
14:32 dans la série mais on est un peu limité
14:34 en temps donc on n'a pas pu aller jusqu'au bout
14:36 c'est-à-dire que c'est une
14:38 interpré... compréhension
14:40 qui est relative, c'est-à-dire
14:42 qu'en fait on a des langues qui sont
14:44 très proches, qui se sont séparées tardivement
14:46 et qui pour
14:48 le catalan espagnol et
14:50 l'occitan en fait sont sous influence
14:52 d'une autre langue, donc en fait
14:54 quand on a des choix de mots modernes
14:56 les catalans vont prendre le mot espagnol
14:58 et nous le mot français
15:00 mais dans l'ensemble
15:02 si on comprend l'accent
15:04 des uns des autres, on arrive quand même
15:06 à plutôt vite
15:08 rentrer dans l'idiome de l'autre.
15:10 - On peut écouter un extrait peut-être ?
15:12 - Oui mais justement on est d'accord que mail et internet
15:14 ça existe pas en Languedoc
15:16 ni en Occitan, est-ce qu'elle est vosie cette langue ?
15:18 Vous avez compris ma question en fait derrière ça.
15:20 - Oui, oui, alors bon il faut savoir
15:22 qu'il y a des gens qui y réfléchissent
15:24 mais on a la chance d'avoir
15:26 une langue latine. Donc j'ai entendu
15:28 des Alsaciens au téléphone
15:30 et vous entendez une langue allemanique avec
15:32 quelqu'un qui tout d'un coup dit "four micro-onde"
15:34 en français et c'est très bizarre
15:36 alors que si je parle en Occitan et qu'à un moment
15:38 je vais dire "four micro-onde"
15:40 ça passe parce que j'ai juste
15:42 latinisé en fait le mot qui lui-même
15:44 était d'origine latine.
15:46 - Donc ça passe, il y a Stéphane un auditeur
15:48 qui dit "ce serait drôle un crossover avec
15:50 le Breton et Alexandre Astier"
15:52 on pourrait peut-être y penser, on va écouter
15:54 un extrait de la série.
15:56 - Pour le mettre c'est une jeune fille
15:58 qui arrive et qui découvre
16:00 dans la première partie une famille qui parle
16:02 - Une famille qui est à table, elle arrive dans un repas
16:04 - Qui parle en Occitan et elle va en déduire
16:06 quelque chose qui n'est pas la bonne réponse.
16:08 - Mais tu sors avec Mathieu ?
16:10 - Ah non, je le connais depuis une semaine
16:12 quand il me fait jouer dans ses films.
16:14 - Eh yo Mathieu, yo !
16:16 Eh !
16:18 - Ah !
16:20 - Vous êtes partillé ?
16:26 - Ah non !
16:28 - Un peu de café Vénoselle ?
16:30 - Obrigado !
16:32 - Euh, je vais chercher du sucre.
16:34 - Todo bien !
16:40 - Eh ! Cocina !
16:42 - Cocina !
16:44 - C'est vraiment très très drôle, moi pour tout vous dire
16:46 les premières images c'est une publicité
16:48 pour une entreprise de pompes funèbres
16:50 j'ai même cru que c'était une vraie publicité
16:52 mais en fait effectivement
16:54 c'est une famille qui est dans les pompes funèbres
16:56 c'est complètement...
16:58 - Lui il a réinventé, on fait des films de mariage
17:00 il a des idées de faire des films d'enterrement
17:02 - Bah oui mais pourquoi pas, ça existe aux Etats-Unis
17:04 ce genre de choses
17:06 comment vous avez travaillé justement
17:08 sur le scénario ?
17:10 Vous vous connaissiez au départ ?
17:12 - Non, pas du tout
17:14 - Non ?
17:16 - Pas du tout, on se connaissait pas
17:18 on s'est rencontrés et puis après
17:20 l'idée de travailler ensemble est venue
17:22 donc
17:24 une fois qu'on a acté l'idée de travailler
17:26 sur une série, j'ai apporté l'idée
17:28 de cette série dans la série
17:30 et du coup
17:32 des créateurs de la série
17:34 et avec cette
17:36 quête d'absolu et ensuite
17:38 on s'est assis à une table et on a vraiment réfléchi
17:40 à ce qu'on voulait mettre dedans
17:42 le rapport entre les langues
17:44 le fait que ça se passe, c'est la modernité
17:46 qu'il y a quand même du français
17:48 parce que sinon
17:50 ça aurait pas été juste
17:52 les gens parlent français en vrai dans la rue
17:54 donc si tout le monde qui se met à parler du jour au lendemain en Occitanie
17:56 ça n'aurait pas marché
17:58 et on a vraiment
18:00 travaillé après sur ce rapport
18:02 après au réel, c'est à dire que
18:04 le personnage principal, Thomas Lebouli
18:06 c'est quelqu'un qui pense qu'il peut changer le monde
18:08 et il y arrive un peu
18:10 un personnage qui est formidable
18:12 et d'un autre côté, il se fait rattraper par le réel
18:14 et c'est ça qui est drôle aussi
18:16 - Donc il y a effectivement, on se balade
18:18 en Occitanie
18:20 on voit aussi la Provence, Barcelone
18:22 on va même jusqu'au
18:24 baléar
18:26 et la série a été tournée
18:28 sur une très longue durée, c'est ce que j'ai lu
18:30 c'est à dire que vous avez mis 6 ans
18:32 pour tourner les épisodes
18:34 qui suivaient le premier épisode
18:38 - Oui, en fait, c'est que pour pouvoir faire une série
18:40 il faut 3 éléments clés
18:42 en fait, c'est d'abord
18:44 il faut l'idée, il faut un réalisateur
18:46 et puis il faut de l'argent
18:48 donc pour pouvoir réussir
18:50 à monter le projet, on a
18:52 fait les pilotes avec les moyens du bord
18:54 qui ont donné le premier épisode
18:56 et puis après, on a pris notre bâton de pèlerin
18:58 et ça n'a pas été forcément évident
19:00 la preuve, c'est
19:02 on a été bien accueilli à Arte
19:04 on a été reçu, on nous a dit que c'était formidable
19:06 mais trop sud
19:08 et donc voilà, il nous a fallu du temps pour convaincre
19:10 et là, on a rencontré
19:12 des amis fidèles maintenant
19:14 c'est les producteurs de Andera Andera
19:16 c'est une société de production qui est basée
19:18 dans l'Aveyron, qui s'était fait
19:20 repérer avec Mortus Corporatus
19:22 et avec eux, après, on est
19:26 passés sur France 3
19:28 et puis l'histoire a repris
19:30 et le tournage est arrivé plus tard
19:32 la deuxième partie. - Il y aura une saison 2 ?
19:34 - Alors là,
19:36 je ne peux pas encore vous dire
19:38 mais ça, ça dépend
19:40 des auditeurs, ça dépend des téléspectateurs
19:42 - Delfine Ernotte
19:44 elle qui veut
19:46 mettre en avant les régions
19:48 avec France Bleu
19:50 qui est maintenant diffusée également tous les matins
19:52 allons jusqu'au bout des régions
19:54 et diffusons les langues régionales
19:56 et ce genre... en plus
19:58 la série est vraiment très bien
20:00 c'est très drôle, c'est très motivant
20:02 - C'est très drôle, absolument
20:04 - Donc mettez-la en deuxième partie de soirée ou en troisième partie de soirée
20:06 on verra les audiences
20:08 et puis c'est déjà produit, donc ça coûte rien
20:10 - C'est ça, et ça sort
20:12 de la carte postale, pour le coup, je pense
20:14 que tu le sens le midi différemment
20:16 - Absolument, non, non
20:18 il y a un côté déjanté qui est vraiment
20:20 très drôle et les auditeurs
20:22 demandent où on peut la voir
20:24 - France.tv
20:26 - Vous faites comme moi, France.tv, vous allez dans
20:28 la recherche et vous tapez la série A
20:30 - Moi j'ai juste tapé la série A, France.tv
20:32 et je suis tombée dessus
20:34 - Ah, bravo madame - Voilà, ça va encore plus vite parce que parfois
20:36 c'est un peu une usine à gaz, le site de France.tv
20:38 mais je l'ai vue hier, sans problème
20:40 et je ne suis pas douée, donc
20:42 la série A, première série produite
20:44 par François Occitanie
20:46 Julien Campredon, merci d'avoir été avec nous
20:48 co-auteur, avec
20:50 Amik Bedel qui lui est le réalisateur
20:52 et puis bravo parce que vous avez
20:54 fondé la maison, l'excellente
20:56 maison d'édition Toussaint l'Ouverture
20:58 dont on parle régulièrement dans le coup de cœur des
21:00 libraires et bravo
21:02 déjà pour
21:04 cela, pour cette... Mais vous
21:06 vous en occupez encore ou pas ?
21:08 - Non, non, moi j'étais vraiment au lancement
21:10 au début dans les années 2010
21:12 mais en fait
21:14 je trouve qu'il y a de très
21:16 bons éditeurs, mais moi je ne suis pas éditeur
21:18 donc après j'ai poursuivi - Vous avez laissé
21:20 Merci à vous en tout cas et puis
21:22 bonne chance pour
21:24 la saison 2 et nous on se retrouve
21:26 Demain, tout de suite, c'est Jean-Jacques Bourdin.