Les invités de #90minutesInfoWE débattent de l'actualité le samedi et le dimanche.
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00:00:00 -Bonjour à tous, bonjour à toutes.
00:00:02 Bienvenue sur le plateau de 90 minutes Info Week-end.
00:00:05 Merci pour votre fidélité.
00:00:07 On se retrouve pour nos débats d'opinion avec nos invités.
00:00:10 Georges Fenech, soyez le bienvenu. Sabrina Medjaber est avec nous.
00:00:14 Et Ludovic Thoreau, bienvenue et bonjour.
00:00:17 -Bonjour.
00:00:18 -D'abord, les infos avant les débats avec Sandré Chambaud.
00:00:22 -Emmanuel Macron est arrivé en Mongolie ce dimanche,
00:00:27 une première pour un président français dans ce pays enclavé
00:00:30 entre la Chine et la Russie.
00:00:32 Il a rencontré son homologue mongol avec qui il a évoqué
00:00:35 la situation en Ukraine.
00:00:36 La France multiplie les efforts pour parler aux pays
00:00:39 qui n'ont pas clairement condamné la guerre menée par Moscou.
00:00:42 Trois morts dans une fusillade ce dimanche à Marseille.
00:00:45 Elle a eu lieu dans un quartier résidentiel du 11e arrondissement.
00:00:48 Des personnes circulant en voiture ont ouvert le feu
00:00:51 sur un autre véhicule à bord duquel se trouvaient 5 hommes.
00:00:54 Les agresseurs ont pris la fuite.
00:00:56 Le feu a été éteint peu après.
00:00:58 Fin du Tech Nival dans l'Inde.
00:00:59 Le nombre de participants refus depuis cette nuit.
00:01:02 Ils étaient moins de 25 000, encore présents sur le site
00:01:05 ce matin, selon la préfecture.
00:01:07 Elle évoque une ambiance calme et aucun incident majeur à déplorer.
00:01:10 Les Technivaliers se sont installés par surprise
00:01:13 sur un terrain privé jeudi dans un petit village.
00:01:15 -D'abord, vous l'avez vu dans l'actualité,
00:01:19 ce dramatique accident de la route à Villeneuve-Dasque
00:01:21 dans le Nord.
00:01:23 4 personnes, dont 3 policiers, sont mortes ce matin
00:01:25 sur un véhicule de la police nationale et une autre voiture.
00:01:28 Il s'agit de 3 fonctionnaires du commissariat de police de Roubaix.
00:01:32 Maxime Lavandier est sur place pour ces news.
00:01:35 Les policiers sont sous le choc.
00:01:36 Maxime, on va y revenir dans un instant.
00:01:38 Mais d'abord, les circonstances et les détails
00:01:40 sur cet accident ce matin, s'il vous plaît.
00:01:43 -Oui, Onnel, comme vous l'avez dit, ça s'est passé
00:01:48 près de Villeneuve-Dasque sur la route départementale 700.
00:01:52 3 policiers étaient en service et avaient dans leur véhicule
00:01:55 une jeune adolescente de 17 ans.
00:01:57 Cette dernière avait été victime de viol
00:01:59 et elle devait se rendre dans un hôpital
00:02:00 pour passer des analyses et attester de ce viol.
00:02:04 Quand, vers 7h du matin, au moment de l'amener à cet hôpital,
00:02:09 juste avant un rond-point,
00:02:10 ils ont aperçu une voiture de marque Alfa-Romeo
00:02:13 en train de conduire à contresens et à vive allure.
00:02:16 Cette dernière a donc percuté la voiture de police
00:02:19 qui s'est retrouvée dans le fossé.
00:02:20 Comme vous l'avez dit, 3 policiers sont décédés.
00:02:23 Ils étaient âgés de 2, de 25 ans,
00:02:25 et l'autre de 24 ans.
00:02:27 Également, le conducteur de l'Alfa-Romeo,
00:02:29 lui également, est décédé aussi.
00:02:31 Le passager, lui, était en urgence absolue
00:02:33 et il a pu être transféré au centre hospitalier de Lille
00:02:36 comme la jeune fille de 16 ans,
00:02:38 seule rescapée de ce drame.
00:02:42 Et pour finir, le parquet de Lille
00:02:46 a décidé d'ouvrir une enquête pour homicide involontaire.
00:02:49 - Évidemment, Maxime, une très, très vive émotion
00:02:51 au commissariat de Roubaix, où vous vous trouvez actuellement,
00:02:54 car ces policiers, ces fonctionnaires de police
00:02:56 appartenaient à ce commissariat.
00:02:58 - Oui, tout à fait. Ces 3 policiers étaient bien affiliés
00:03:03 au commissariat de Roubaix.
00:03:04 Et le commissariat de Roubaix, comme vous l'avez dit,
00:03:06 est sous le choc, mais pas que eux.
00:03:07 Les habitants également sont sous le choc.
00:03:09 Depuis ce matin, quelques-uns sont venus regarder
00:03:11 sur les images de Nicolas Winclair déposer des fleurs
00:03:14 pour rendre hommage à ces 3 policiers
00:03:16 qui étaient extrêmement jeunes.
00:03:18 Je le rappelle, les 2 avaient 25 ans
00:03:20 et le plus jeune, 24 ans.
00:03:22 C'est un deuil aussi partagé par la police nationale
00:03:24 qui, sur son compte Twitter, a changé sa photo de profil.
00:03:27 Normalement, c'était une photo de profil avec la Marianne
00:03:29 en bleu blanc rouge traditionnel.
00:03:31 Aujourd'hui, vous pourrez voir la Marianne en noir et blanc.
00:03:35 - Merci, Maxime Labandier. Merci pour ces précisions
00:03:38 dans ce drame absolu, en effet, aujourd'hui,
00:03:40 avec Nicolas Winclair pour les images.
00:03:42 Cette Marianne en noir, d'ailleurs, avec le commissariat de Roubaix,
00:03:44 on va pouvoir la voir, tout comme le tweet
00:03:47 du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:03:49 Gérald Darmanin, on le voit d'abord pour la police nationale,
00:03:52 qui est en deuil et qui exprime sa douleur.
00:03:54 Et Gérald Darmanin qui a transmis toutes ses pensées
00:03:56 aux familles des victimes à la suite de ce très grave accident
00:03:58 de la circulation, dit-il.
00:03:59 Lourd bilan, effectivement, que cet accident de la route.
00:04:02 Je ne ferai pas de débat, évidemment, aujourd'hui,
00:04:04 sur cette thématique, peut-être une réaction dans un instant.
00:04:07 Mais d'abord, on écoute aussi un témoin,
00:04:08 un journaliste de La Voix du Nord,
00:04:10 qui est arrivé assez rapidement ce matin
00:04:12 sur les lieux de l'accident. On l'écoute.
00:04:14 - En arrivant sur place, on ne voit pas forcément
00:04:17 tout de suite le véhicule de police qui était dans un fossé.
00:04:21 Et on voit simplement des camions qui entourent justement l'accident.
00:04:27 Et en attendant que, forcément, qu'ils enlèvent les corps,
00:04:32 la police nous demande d'être... de faire attention à ça.
00:04:34 Et les grutiers sont arrivés et ont enlevé les voitures accidentées.
00:04:39 Il y avait une première voiture, une voiture noire,
00:04:41 il n'y avait plus d'avant.
00:04:42 Et la deuxième voiture, c'était la voiture de police
00:04:45 qui était dans le fossé, donc ils ont été la chercher avec la grue.
00:04:48 Et pareil, la voiture de police, la même chose,
00:04:51 tout l'avant de la voiture était décapité, en fait,
00:04:55 il n'y avait plus de moteur.
00:04:56 - Voilà, des circonstances tragiques et ce drame absolu.
00:05:00 Et un lourd bilan pour cet accident de la route,
00:05:02 qui implique trois policiers, Georges Fenech.
00:05:05 - Oui, un accident, une séquence absolument tragique.
00:05:08 Quatre morts en tout.
00:05:09 Et aussi le chauffeur du véhicule en face,
00:05:11 qui apparemment, soyons prudents et responsables,
00:05:14 d'accident, puisqu'il roulait à contresens
00:05:16 et frontalement a heurté ce véhicule de police.
00:05:20 Maintenant, il est important de connaître
00:05:21 les circonstances précises de cet accident.
00:05:25 Il semblerait que ceux qui étaient dans le véhicule en face
00:05:29 étaient connus, semble-t-il, pour des questions de stupéfiants.
00:05:33 Donc, j'imagine qu'il y aura des analyses toxicologiques
00:05:36 sur le chauffeur, sur le corps du chauffeur,
00:05:40 pour savoir s'il ne conduisait pas sous l'emprise de produits stupéfiants.
00:05:44 Donc, il faut attendre évidemment les résultats de l'enquête,
00:05:47 mais ça nous rappelle cette affaire que la route tue,
00:05:51 que la question est toujours pendante sur comment criminaliser davantage
00:05:57 ce que le ministre d'Intérieur a appelé l'homicide routier.
00:06:00 Parce que là, on a des comportements qui sont absolument criminels,
00:06:04 on peut dire, de chauffeurs qui ne respectent strictement rien.
00:06:08 - Les comportements sur la route, d'ailleurs,
00:06:09 on en parlera à la toute fin de l'émission,
00:06:11 puisqu'il y a eu une étude, baromètre Vinci, qui vient de sortir,
00:06:14 avec un week-end de l'Ascension,
00:06:15 il y a beaucoup de monde sur la route en effet,
00:06:17 et c'est assez effarant, puisque les comportements,
00:06:19 notamment avec l'emprise de la drogue et de l'alcool,
00:06:21 lorsqu'on prend le volant, lorsque les Français prennent le volant,
00:06:24 a considérablement augmenté.
00:06:25 On en parlera évidemment pour détacher de ce drame,
00:06:28 cette actualité, cette information, en toute fin d'émission.
00:06:31 Mais d'abord, dans l'actualité,
00:06:32 trois hommes d'environ 25 ans ont trouvé la mort la nuit dernière
00:06:35 dans le 11e arrondissement de Marseille, dans le quartier de La Pomme,
00:06:38 c'est à l'est de la ville.
00:06:40 Ils ont été abattus vers 5 heures du matin de leur véhicule à la Kalachnikov.
00:06:43 Les victimes venaient de quitter une boîte de nuit
00:06:45 et ont été tués quelques centaines de mètres plus loin.
00:06:48 Bruno Bartocchetti, porte-parole Unité SGP Police Sud,
00:06:51 est en direct avec nous.
00:06:53 Peut-être des détails ou des développements depuis ce matin.
00:06:57 Est-ce qu'il s'agit, comme on peut l'imaginer,
00:07:00 encore d'un règlement de compte avec le trafic de drogue en fond ?
00:07:04 - Oui, bonjour.
00:07:05 Oui, on part sur un règlement de compte.
00:07:08 Permettez-moi de revenir un coup restant sur le message précédent
00:07:13 au nom de l'organisation syndicale que je représente.
00:07:15 Nous adressons toutes nos condoléances à l'endroit des familles
00:07:19 et de nos trois collègues et amis qui se sont fait tuer cette nuit
00:07:22 dans ce terrible accident.
00:07:23 Nous sommes vraiment très touchés et nous sommes vraiment dans l'émotion.
00:07:26 D'autres émotions viendront par la suite.
00:07:29 Ce sera certainement la colère quand on aura les circonstances exactes de ce drame.
00:07:32 Mais voilà, permettez-moi d'avoir cette pensée dans un premier temps à l'endroit de...
00:07:36 - Mais c'est une réaction qui vous honore, donc vous faites bien de le dire effectivement
00:07:39 et vous êtes en direct et l'antenne vous est ouverte pour cette réaction
00:07:42 que l'on a bien reçue et que l'on a bien compris en effet.
00:07:45 Concernant donc ce triple meurtre, on peut le dire,
00:07:48 ces trois personnes qui ont été abattues,
00:07:51 il s'agirait donc de règlements de compte avec le trafic de drogue en fond ?
00:07:55 - Oui, bien sûr, encore un règlement de compte.
00:07:57 Nous sommes à 21 victimes et encore, on ne parle pas des victimes collatérales
00:08:00 ainsi que des blessés depuis le début de l'année.
00:08:03 Pour vous donner un point de comparaison, et on ne va pas remonter jusqu'à la French Connection,
00:08:07 mais dans les années 2000 à 2010, vous aviez entre 8 et 12 victimes par an,
00:08:13 c'était déjà beaucoup, et là nous sommes à 21 victimes depuis le début de l'année,
00:08:16 donc on sait que ça va continuer, nous sommes dans des règlements de compte sans limite,
00:08:21 j'insiste bien, sans limite, parce que sous fond de stupes et de calages nicof,
00:08:25 c'est...
00:08:28 Voyez-vous, ils n'ont qu'une règle, ils sont prêts à tout pour montrer leur force,
00:08:33 pour régler leur compte, c'est le cas de le dire,
00:08:35 et ils n'ont pas peur ni des lois, ni de la police, ni de la justice.
00:08:37 Donc nous savons malheureusement que ça va aller crescendo,
00:08:40 que ça va continuer encore sous fond de stupes.
00:08:44 Oui, pardon ?
00:08:46 – Allez-y, allez-y, on vous écoute M. Barthautic, allez-y, vous pouvez prolonger.
00:08:50 – Oui, voilà, donc je n'ai pas de recette miracle pour bien sûr,
00:08:55 peut-être arrêter ce système-là,
00:08:57 mais je crois qu'aujourd'hui on a une société qui est bien malade,
00:09:00 avec beaucoup de consommateurs, on a des narcos-trafiquants
00:09:03 qui pilotent tout ceci de l'étranger,
00:09:06 et vous avez des meurtriers qui vendent de la drogue et des stupéfiants,
00:09:12 et pour eux il n'y a pas de limite.
00:09:13 Donc je crois humblement qu'il va falloir prendre le problème de l'intérieur,
00:09:18 c'est-à-dire au-delà de la présence policière,
00:09:20 au-delà aussi du travail de nos enquêteurs
00:09:22 qui sont submergés par les procédures,
00:09:24 parce que c'est ceux qu'il faut entendre également,
00:09:26 je crois qu'il va falloir à un moment donné entrer dans le cœur du sujet,
00:09:29 et lorsque vous avez un narco-trafiquant, un dealer qui touche le RSA
00:09:33 et qui roule avec une voiture de 100 000 euros,
00:09:35 il va falloir leur faire mal à ce niveau,
00:09:37 parce que ce n'est pas uniquement la présence policière
00:09:39 qui peut enrayer ce problème-là et stopper ce fléau national,
00:09:45 parce que même si on a beaucoup de règlements de comptes à Marseille,
00:09:47 même si ça tue beaucoup à Marseille,
00:09:49 on peut élargir le sujet sur toutes les villes de France,
00:09:52 et le monde rural n'est pas épargné,
00:09:54 nos gendarmes également, nos amis gendarmes
00:09:56 sont également concernés par les trafics de stupes,
00:09:59 donc je crois qu'il va falloir aller beaucoup plus loin
00:10:00 dans la guerre contre les narco-trafiquants.
00:10:03 – Ça veut dire quoi aller plus loin Bruno Bartocchetti ?
00:10:05 Vous le dites, la présence policière ne suffit pas,
00:10:08 et heureusement, on en parlera tout à l'heure d'ailleurs à Nancy,
00:10:11 il y a eu aussi des règlements de comptes,
00:10:12 mais là c'était sans doute pour de la vengeance,
00:10:16 plus que le trafic de drogue, mais à Marseille principalement,
00:10:19 cela veut dire quoi changer le logiciel et la présence policière ne suffit pas ?
00:10:25 – Oui, c'est-à-dire qu'en fait, même si on renforce le nombre d'enquêteurs,
00:10:28 même si on donne les moyens à la justice de sanctionner,
00:10:31 parce que souvent on s'exprime là-dessus en disant
00:10:33 que la justice sanctionne très fort, la justice chez eux c'est la peine de mort,
00:10:38 vous avez trois jeunes de 25 ans qui sont morts
00:10:40 et qui avaient une espérance de vie de 25-30 ans,
00:10:42 donc la peine de mort dans ce milieu-là n'existe pas,
00:10:44 donc vous imaginez les trois ans de prison, pour eux ça ne compte pas,
00:10:47 c'est même peut-être un plus dans leur CV.
00:10:49 Donc il va falloir vraiment aller plus loin,
00:10:51 comme je viens de le dire, dans le blanchiment d'argent,
00:10:54 lorsque vous avez, j'insiste bien là-dessus,
00:10:56 des narcotrafiquants qui ont beaucoup d'argent à leur possession,
00:11:00 il faut frapper fort à ce niveau, là ça peut faire mal,
00:11:03 et c'est comme ça qu'on peut gêner un peu plus,
00:11:06 on va dire, le trafic de stupéfiants,
00:11:08 et puis également travailler sur l'étranger,
00:11:10 on sait très bien que ces trafics de stupéfiants proviennent du Sénégal,
00:11:14 du Maroc, vous voyez, et c'est là où il va falloir se donner
00:11:17 beaucoup plus de moyens sur le travail des réseaux
00:11:20 narcotrafiquants étrangers pour enrayer ce problème-là.
00:11:23 Et, peut-être encore une fois, j'insiste bien,
00:11:26 peut-être aussi travailler sur un mal qui est profond,
00:11:28 c'est le consommateur.
00:11:29 Le consommateur qui ne réalise même pas aujourd'hui,
00:11:31 il va falloir faire beaucoup de pédagogie,
00:11:33 que lorsqu'il se fait un rail de cocaïne,
00:11:35 il s'envoie tous les poisons dans le nez qu'on peut imaginer,
00:11:38 donc il va falloir peut-être vraiment les empêcher de vendre,
00:11:41 et c'est peut-être, j'ai dit bien humblement,
00:11:43 des solutions aussi à développer dans notre travail au quotidien.
00:11:46 - Est-ce que vous confirmez, Bruno Bartocetti,
00:11:48 qu'il y a une nouvelle profession dans le milieu qui est née récemment,
00:11:52 c'est-à-dire le turagage, mais de jeunes turagages
00:11:55 qui ne sont pas des spécialistes,
00:11:58 mais qui ont peut-être l'inconscience ou le courage,
00:12:01 si on peut parler de courage, de prendre une arme
00:12:03 et d'aller tuer quelqu'un pour quelques centaines d'euros ?
00:12:06 Phénomène qui apparemment n'existait pas il y a encore quelques années
00:12:09 et qui semble nouveau et de plus en plus prégnant désormais.
00:12:13 - Oui, alors désolé pour la petite coupure,
00:12:16 je n'ai pas tout saisi, ne me le veuillez pas.
00:12:18 - Sur les jeunes tueurs à gage
00:12:19 qui pourraient circuler éventuellement à Marseille ?
00:12:22 - Oui, voilà.
00:12:23 Donc vous avez des jeunes aujourd'hui guetteurs
00:12:26 qui sont âgés de 10-12 ans et ont tiré le signal d'alarme
00:12:29 il y a une quinzaine d'années en disant
00:12:31 "vous avez des jeunes mineurs maintenant qui guettent",
00:12:33 aujourd'hui ce sont des jeunes mineurs de 12 ans.
00:12:35 Donc effectivement, vous avez un emploi, on va dire, chez ces jeunes-là,
00:12:39 mais un emploi qui est forcé parfois.
00:12:41 Vous avez des jeunes aujourd'hui qui n'ont pas le choix,
00:12:43 ils sont dans un système où on les oblige à guetter,
00:12:48 ils n'ont pas le choix, ils n'ont pas d'autre repère
00:12:50 que de rentrer dans cette spirale de vente,
00:12:53 et pour eux, leur seul repère, c'est de vendre de la coque.
00:12:58 Ils n'ont aucune valeur, ils ne comprennent même pas
00:13:01 ce qui les empêche justement d'évoluer dans ce milieu-là.
00:13:03 Donc vous imaginez le travail de fond qu'il y a à faire.
00:13:06 Vous savez, on a cru par le passé qu'on pouvait acheter la paix sociale,
00:13:10 on a cru qu'on pouvait, à travers la prévention et seulement la prévention,
00:13:13 repousser ce phénomène-là.
00:13:14 Il y a 20-25 ans, nous étions peut-être un peu légers sur ce sujet-là,
00:13:17 aujourd'hui, il faut avoir de l'avance,
00:13:20 il va falloir travailler sur les générations à venir,
00:13:22 car celle-ci, la génération actuelle,
00:13:25 celle en tout cas qui trempe le nez dans les stupes,
00:13:27 elle est, à mon sens, perdue.
00:13:29 Donc il va falloir vraiment anticiper, travailler pour les 20-30 années à venir.
00:13:32 - Merci, Bruno Bartocchetti, merci pour votre intervention
00:13:34 et pour ces précisions sur ce nouveau drame,
00:13:37 ce nouveau règlement de comptes, encore une fois à Marseille,
00:13:40 mais en effet, Georges Fenech, ce n'est pas que Marseille,
00:13:42 ce sont aussi les grandes villes, mais il faut reconnaître
00:13:44 que là, ça s'est déroulé à Marseille dans un quartier plutôt tranquille,
00:13:47 dans le 11e arrondissement, ce ne sont pas les quartiers Nord,
00:13:49 ce sont les quartiers Est, le quartier de la Pomme notamment,
00:13:52 mais cela veut dire aujourd'hui que tout le monde peut être concerné,
00:13:56 et même la population, les habitants de Marseille qui pourraient passer par là,
00:14:00 il y a eu d'ailleurs des victimes de balles perdues
00:14:02 il y a encore quelques semaines à Marseille.
00:14:04 - Oui, ce combat contre le trafic de drogue qui génère ces crimes,
00:14:08 ces règlements de comptes, est un combat très difficile.
00:14:12 Il ne faut pas croire que ça se réglera comme ça d'un coup de baguette magique.
00:14:18 Souvenez-vous, tous les ministres de l'Intérieur qui sont allés à Marseille,
00:14:22 qui ont amené avec eux du renfort en moyens, en personnel, en dispositifs,
00:14:29 avec des nouvelles brigades, je me souviens Nicolas Sarkozy,
00:14:32 Manuel Valls, aujourd'hui Gérald Darmanin, le président de la République lui-même,
00:14:36 souvenez-vous, sa visite à Marseille.
00:14:39 Donc moi, ce que je note à chaque fois, et je vous le redis à chaque fois,
00:14:43 et je le redirai à chaque fois que c'est nécessaire,
00:14:46 c'est que ces jeunes tueurs à gage et des victimes qui ont le même âge,
00:14:51 entre 18, 20, 25 ans, ils ont un parcours de jeunes délinquants,
00:14:58 mineurs, qu'on n'a pas été capable d'interrompre, voyez-vous.
00:15:01 Donc tant qu'on n'aura pas pris la mesure de ce que représente
00:15:05 pour un mineur de 14, 15, 16 ans de ne jamais être condamné
00:15:09 de manière lisible dans son esprit, c'est-à-dire le mettre vraiment
00:15:14 hors d'état de lueur pendant un certain temps pour lui faire comprendre
00:15:17 ce que d'autres législations font par ailleurs dans d'autres pays,
00:15:21 eh bien on aura des jeunes en perdition qui vont rentrer
00:15:24 dans la très très grande délinquance, voyez-vous.
00:15:27 Donc je pense que c'est là qu'il faut faire un effort,
00:15:30 les extraire de ces quartiers, vous pouvez le faire par une ordonnance
00:15:33 d'un jus des enfants, les extraire de ces quartiers et les mettre ailleurs,
00:15:37 dans d'autres établissements, d'autres villes,
00:15:39 de façon à les retirer de ces milieux criminogènes.
00:15:43 Si on ne prend pas ces mesures radicales, on continuera malheureusement
00:15:46 à avoir ces crimes abominables.
00:15:49 - Madame Edjaber, est-ce que c'est un scénario applicable ?
00:15:51 Est-ce que ce n'est pas un vœu pieux ?
00:15:52 Ce serait sans doute la bonne solution, mais est-ce que ce serait applicable
00:15:55 aujourd'hui en France et notamment dans des quartiers, à Marseille
00:15:58 ou ailleurs, qui sont devenus les fameux quartiers perdus de la République
00:16:01 ou des zones de non-droit aujourd'hui ?
00:16:03 Est-ce qu'il n'est pas trop tard en fait pour agir à la racine ?
00:16:06 - Alors, les territoires perdus de la République,
00:16:09 c'est plutôt les territoires perdus de la civilisation en réalité
00:16:12 et les territoires de l'octroi de la barbarie,
00:16:15 tel qu'on l'observe d'année en année, et notamment à travers
00:16:20 des épiphénomènes qui sont complètement banalisés.
00:16:23 C'est-à-dire que cette violence, on ne découvre pas le chaud.
00:16:26 Marseille, ça fait des années que c'est gangrené par l'islamisation,
00:16:30 par le trafic de stupéfiants qui créent des guerres ethnico-territoriales
00:16:36 où, quand je lis les zones de non-droit, ce ne sont pas des zones de non-droit,
00:16:41 ce sont des zones de leur droit.
00:16:43 Ce sont eux qui appliquent leur droit avec leurs habitus et leurs pratiquants sociaux.
00:16:47 Donc face à ça, quelles sont les réponses ?
00:16:49 La première, les réponses de l'État, avec comme principe organisateur
00:16:53 de la vie en société, l'autorité.
00:16:56 Que fait l'État ? Rien, puisque de toute façon,
00:16:58 ils ne peuvent même pas pénétrer ces territoires.
00:17:02 La police ne rentre plus dans ces territoires,
00:17:05 les médecins ne rentrent plus dans ces territoires,
00:17:07 les professeurs sont terrifiés à l'idée d'enseigner dans ces territoires.
00:17:10 Ils se font caillasser.
00:17:11 Absolument.
00:17:12 Donc, si vous voulez, tout ce qui est constitutif de l'organisation
00:17:16 régulatrice de la vie en société, elle disparaît complètement
00:17:20 lorsqu'on observe ce qui se passe à Marseille.
00:17:22 Mais j'aimerais ajouter, en corrélation avec ce qu'a dit M. Fenech,
00:17:27 par rapport à votre question sur comment faire,
00:17:30 notamment vis-à-vis des racines de ce problème.
00:17:34 Georges Fenech évoque effectivement les mineurs qui sont rapidement,
00:17:38 ou depuis leur plus jeune âge, ancrés dans la délinquance.
00:17:42 Moi, je lis le pédopsychiatre Maurice Berger,
00:17:45 qui a écrit un ouvrage qui s'appelle
00:17:47 "Analyse de la violence gratuite en France".
00:17:50 Ce pédopsychiatre, il enseigne à l'École nationale de la magistrature.
00:17:53 Donc, c'est quelqu'un qui, a priori, n'est pas susceptible
00:17:55 de faire le jeu de l'extrême droite.
00:17:57 Il dit dans son ouvrage que 80 % des jeunes qu'il reçoit
00:18:03 en centres d'éducation fermés, c'est-à-dire des centres d'éducation
00:18:06 qui concernent des jeunes qui sont beaucoup plus ancrés
00:18:09 dans la délinquance, sont d'origine maghrébine.
00:18:12 Moi, ce que j'aimerais dire, c'est que dans les racines du problème,
00:18:16 il y a également les violences intrafamiliales
00:18:19 qui sont à prendre en considération.
00:18:22 Si les parents n'ont pas le narratif de l'assimilation,
00:18:27 du respect de l'autre... -De l'éducation, tout simplement.
00:18:28 -Absolument, de l'éducation, du respect de l'autre,
00:18:31 du respect de la vie en société, du respect de l'égalité homme-femme,
00:18:35 du respect de l'altérité, du respect de la génération
00:18:38 qui est au-dessus de lui, comment voulez-vous que le jeune...
00:18:41 À quoi voulez-vous que le jeune s'identifie-t-il en plus de tout ça ?
00:18:45 Vous rajoutez l'inscription de ces jeunes-là
00:18:47 dans une logique groupale, clanique,
00:18:50 où justement, la prison est un gage d'honorabilité
00:18:54 parce que plus on commet de méfaits, plus on est respecté dans la cité.
00:18:57 Comment voulez-vous vous en sortir ?
00:19:00 -C'est la question que je pose à Ludovic Thoreau
00:19:02 parce qu'effectivement, j'ai l'impression qu'on a des réponses théoriques,
00:19:06 mais les réponses pratiques, applicables,
00:19:08 elles sont très compliquées, Ludovic Thoreau.
00:19:10 -Première chose, là, ça évolue, là, c'est des coups de Kalachnikov.
00:19:13 Comme on voyait, du temps de la prohibition aux Etats-Unis, en 1920,
00:19:16 en fait, ils passaient, ils tiraient et ils s'en allaient.
00:19:18 Alors, si vous venez de Kalachnikov à Marseille, ça se vend 800 euros.
00:19:21 Vous achetez une Kalachnikov à 800 euros.
00:19:22 Donc, ils ont tous des Kalachnikovs, d'accord ?
00:19:24 Maintenant, la problématique, et je suis d'accord qu'il faut durcir,
00:19:27 mais n'oublions pas, c'est 800 000 consommateurs quotidiens de cannabis.
00:19:31 800 000.
00:19:33 Donc, où est...
00:19:34 Je ne vois pas les campagnes, franchement, du ministère de la Santé,
00:19:38 où on dit "les dangers du cannabis", ils ont arrêté.
00:19:41 Alors, évidemment, il faut durcir, il faut emprisonner,
00:19:44 mais c'est d'un autre côté, vous expliquez pas aux jeunes,
00:19:46 ou quand aujourd'hui, il y a un lycéen sur deux qui fume du cannabis
00:19:48 et un collégien sur trois qu'il faut faire attention
00:19:51 parce qu'à 40 ans, vous ne saurez même pas reconnaître vos parents
00:19:53 tellement vous aurez fumé, excusez-moi,
00:19:55 il n'y a aucune campagne de prévention.
00:19:57 Parce que le cannabis, tout vient de la drogue, on est bien d'accord,
00:20:01 quand il parlait, le policier, des voitures à 200 000 euros,
00:20:03 c'était une idée de Nicolas Sarkozy,
00:20:04 si on pouvait au moins contrôler comment quelqu'un qui touche à un faible salaire
00:20:08 peut se payer une voiture à 200 000 euros,
00:20:10 et on les voit tous passer devant nous, c'est énervant, à un moment.
00:20:13 Alors, peut-être qu'il paye en liquide, je ne sais pas comment il paye,
00:20:15 mais de toute façon, celui qui reçoit ça, il aura une grosse somme.
00:20:18 Je dis aujourd'hui qu'il faut quand même avancer un peu,
00:20:21 et la prévention est importante.
00:20:22 Mais quand vous n'avez plus de médecins,
00:20:24 quand vous n'avez plus d'infirmières scolaires,
00:20:25 comment on fait de la prévention ?
00:20:26 C'est peut-être au ministre de la Santé, M. Braun,
00:20:28 de faire comprendre et faire des campagnes contre le cannabis.
00:20:30 C'est 4,2 milliards dans notre France.
00:20:33 4,2 milliards, c'est ce qui rentre en PIB dans la vente de drogue en France.
00:20:38 - Et c'est quelque part l'État aussi qui n'est pas respecté.
00:20:40 Dans la même veine d'ailleurs, un autre fait divers,
00:20:42 mais trois jeunes hommes ont été blessés par un mot blanche hier à Nancy,
00:20:44 sur fond de règlement de compte.
00:20:46 Quatre Tchétchènes ont été placés en garde à vue,
00:20:48 une quinzaine de véhicules, une quarantaine de personnes
00:20:50 de la communauté tchétchène ont fait irruption
00:20:52 dans le quartier sensible du Haut-du-Lièvre,
00:20:54 avec la volonté d'en découvrir.
00:20:55 Ils s'en sont pris d'ailleurs à des jeunes au hasard,
00:20:58 notamment à des habitants de cette cité.
00:21:01 Et les violences auraient pu être beaucoup plus dures encore
00:21:04 si la police n'avait pas intervenu assez rapidement.
00:21:07 Et pour rappel, d'ailleurs, on va vous remontrer les images.
00:21:09 La communauté tchétchène avait déjà fait parler d'elle en 2020 à Dijon,
00:21:12 vous vous en souvenez, avec des images qui étaient,
00:21:14 vous le voyez, à peine croyables,
00:21:15 sur lesquelles on voit des affrontements
00:21:17 entre des gens issus de cette communauté et des jeunes Dijonnais.
00:21:21 Il y a eu 200 tchétchènes qui avaient déboulé dans la ville,
00:21:24 dans le quartier des Grésilles notamment, à l'époque.
00:21:27 En fait, ce sont des scènes désormais, Georges Fenech,
00:21:29 auxquelles on est habitué.
00:21:31 Et c'est la réalité, c'est la vie, ce n'est pas une série télé.
00:21:35 C'est notre quotidien.
00:21:36 Non, non, on ne les invente pas.
00:21:38 On met un focus et c'est normal.
00:21:39 Il faut traiter cette information qui n'est pas uniquement un fait divers.
00:21:44 Je dirais que c'est malheureusement un fait de société
00:21:47 de voir cette violence qui se répand dans tous les milieux.
00:21:51 La communauté tchétchène, vous l'avez rappelé,
00:21:53 nous avait particulièrement stupéfaits à Dijon,
00:21:57 en venant en découdre, mais les tchétchènes qui venaient de toute l'Europe.
00:22:00 C'était extraordinaire, cette histoire.
00:22:02 Et au nez et à la barbe des forces de l'ordre de police françaises.
00:22:06 C'était quand même assez étonnant.
00:22:08 Aujourd'hui, je pense qu'on a pris la mesure maintenant
00:22:10 de ce que ça peut générer comme drame.
00:22:13 Et je suis certain qu'il va y avoir des mesures de prévention très importantes,
00:22:18 parce que ce genre de règlement, ça peut générer d'autres réactions punitives.
00:22:25 Donc, il faut immédiatement arrêter cette confrontation entre bandes,
00:22:29 entre ethnies aussi.
00:22:31 - Et c'est incitatif.
00:22:32 En plus, ça circule sur les réseaux sociaux.
00:22:33 Donc, forcément, chaque bande se passe le mot
00:22:36 et ça devient très, très embarrassant.
00:22:38 - En effet, vous vous souvenez de ce qu'avaient dit les tchétchènes de l'époque ?
00:22:40 Ils avaient dit "on est intervenu parce que la police française,
00:22:43 la justice ne fait pas son travail".
00:22:45 Vous vous rendez compte ?
00:22:46 Les tchétchènes venaient de donner des leçons
00:22:48 pour rétablir l'autorité.
00:22:49 On n'a pas confiance dans vos services.
00:22:50 C'est nous qui venons faire respecter la loi.
00:22:52 - Bien sûr.
00:22:54 Et ça coïncide peut-être avec notre dernier sujet.
00:22:55 Il nous reste trois minutes avant la pause,
00:22:57 mais je ferai réagir Ludovic Thoreau,
00:22:59 maire d'une commune dans quelques instants,
00:23:00 pour évoquer le ras-le-bol des élus.
00:23:02 Parce que dans ce climat de violence...
00:23:03 - En combien de minutes, là ?
00:23:04 - Vous dites, pardon ?
00:23:05 - En combien de minutes ?
00:23:06 - Non, vous aurez assez peu de temps, mais vous aurez un petit mot.
00:23:08 Vous pourrez faire un petit édito, Ludovic Thoreau.
00:23:09 On en parle assez régulièrement.
00:23:10 On le fait d'ailleurs avec vous.
00:23:11 Notamment les attaques à répétition,
00:23:12 dont les maires sont victimes.
00:23:14 L'abstention, le mécontentement, la réforme des retraites,
00:23:16 les menaces grandissantes sur les réseaux sociaux.
00:23:18 De plus en plus de maires démissionnent de leurs fonctions.
00:23:20 C'est un phénomène qui est inquiétant, évidemment, pour la démocratie.
00:23:22 Explication de Mathilde Couvillier-Flornois.
00:23:25 - Ils sont en première ligne sur le terrain.
00:23:28 Les maires éprouvent de plus en plus de difficultés
00:23:30 à exercer leurs fonctions.
00:23:31 Et les causes sont nombreuses, selon Ludovic Rochette,
00:23:33 président de l'Association des maires de la Côte d'Or.
00:23:36 - La gestion d'une commune devient de plus en plus compliquée,
00:23:40 financièrement, par l'addition de normes.
00:23:43 Et puis les agressions se succèdent.
00:23:46 C'est une fonction qui est passionnante,
00:23:47 mais qui est de plus en plus compliquée.
00:23:50 - Les agressions envers les élus se multiplient.
00:23:52 Dernièrement, Yannick Moraise, maire de Saint-Brévin-les-Pins,
00:23:54 a vu son logement incendié et a par la suite démissionné.
00:23:57 Selon l'Association des maires de France,
00:23:59 les agressions envers les maires sont en hausse de 15 % en 2022.
00:24:03 - Les maires, ce qu'ils demandent, c'est bien sûr,
00:24:05 des peines sévères, des peines qui sont prononcées
00:24:08 sûrement plus rapidement.
00:24:10 Les maires sont aussi en attente d'une discussion franche
00:24:15 avec l'Etat pour qu'on puisse sereinement être maire aujourd'hui,
00:24:21 ce qui n'est pas le cas.
00:24:22 - Pour Ludovic Rochette, ces démissions à répétition
00:24:24 doivent nous alerter.
00:24:25 - Là, en 2026, la situation peut être beaucoup plus compliquée.
00:24:28 Et s'il n'y a pas cette appétence à devenir maire en France,
00:24:34 c'est notre édifice qui est quand même aujourd'hui remis en cause.
00:24:37 - Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,
00:24:39 depuis 2020, 1 293 maires ont raccroché leur écharpe à mi-mandat.
00:24:44 - Une minute pour convaincre Ludovic Thoreau.
00:24:46 En avez-vous vraiment besoin ?
00:24:48 - Je vais peut-être convaincre Dominique Faure,
00:24:50 la ministre des Légaux, collectivités territoriales,
00:24:52 qu'il va falloir bouger un tout petit peu, d'accord ?
00:24:54 Parce que les maires, ils ont plusieurs problèmes.
00:24:56 Un, évidemment, ils sont les plus projets citoyens.
00:24:59 Donc les citoyens pensent qu'ils ont toutes les capacités
00:25:01 et en fait, ils ont pu qu'on les enlève de plus en plus.
00:25:03 Et deux, on leur donne plus d'argent à chercher de l'argent.
00:25:05 On donne plus d'argent aux maires. Ils en ont marre, les maires.
00:25:07 Moi, j'en ai marre de pleurer partout pour juste mettre
00:25:10 un peu de goudron dans ma route.
00:25:11 C'est ça, on est à l'agonie totale avec des dotations globales
00:25:14 de fonctionnement qui se cassent la figure.
00:25:16 Et aujourd'hui, ces agressions, parce qu'en fait,
00:25:18 c'est ce monde qui est agressif, c'est ce pays qui est agressif,
00:25:21 et on ne respecte plus personne, ni les médecins,
00:25:23 ni les pompiers, ni personne.
00:25:24 Donc forcément, celui qui détient l'autorité,
00:25:26 on doit le casser.
00:25:27 Et ces attaques, je les comprends.
00:25:29 Je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi,
00:25:31 je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi,
00:25:33 je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi.
00:25:35 Je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi.
00:25:37 Je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi.
00:25:40 Je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi.
00:25:42 Je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi.
00:25:44 Je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi.
00:25:46 Je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi.
00:25:48 Je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi.
00:25:51 Je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi.
00:25:53 Je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi.
00:25:55 Je vais pas rester chez moi, je vais pas rester chez moi.
00:25:57 On a tout supprimé, c'est-à-dire qu'on a plus rien.
00:25:59 Vous savez quoi ?
00:26:01 Avec cette centralisation et l'argent qui part vers le haut,
00:26:03 on doit être pris tous les jours, nous.
00:26:05 Monsieur le préfet, vous avez pas un petit billet pour moi ?
00:26:08 Monsieur le ministre, vous avez pas un petit billet pour moi ?
00:26:10 Juste pour mettre un peu de goudron dans les routes
00:26:12 et mettre des rideaux antifeu dans les écoles.
00:26:14 - On marque une pause.
00:26:15 Les propos très sincères et chocs de Ludovic Thoreau
00:26:19 par rapport à cette actualité.
00:26:21 Dans un instant, les LR vont déposer deux propositions
00:26:23 sur la loi immigration.
00:26:25 A tout de suite sur C News.
00:26:27 La deuxième partie des débats de 90 minutes info,
00:26:29 week-end dans un instant.
00:26:31 Mais d'abord, un point sur l'actualité.
00:26:32 Sandra Thiombeau.
00:26:33 - La police nationale est en deuil.
00:26:36 Un grave accident de la route à côté la vie à 4 personnes,
00:26:39 dont 3 policiers ce matin près de Lille.
00:26:42 Dans un message sur Twitter, elle exprime une très grande douleur.
00:26:45 Le véhicule des forces de l'ordre est entré en collision
00:26:47 avec un autre dans lequel se trouvaient 2 individus
00:26:49 connus des services de police.
00:26:51 Les causes de l'accident sont bien plus graves.
00:26:54 - On a une nouvelle nouvelle.
00:26:55 - Les causes de l'accident sont encore à déterminer.
00:26:57 3 morts dans une nouvelle fusillade tôt ce dimanche à Marseille.
00:27:00 Elle a eu lieu dans un quartier résidentiel
00:27:02 du 11e arrondissement.
00:27:04 Des personnes circulant en voiture ont ouvert le feu
00:27:06 sur un autre véhicule à bord duquel se trouvaient 5 hommes.
00:27:08 Les agresseurs ont pris la fuite.
00:27:10 Leur véhicule a été retrouvé incendié peu après.
00:27:12 Manifestation en marche du festival de Cannes.
00:27:16 Près de 300 personnes selon la préfecture,
00:27:18 500 selon la CGT se sont rassemblées ce dimanche
00:27:21 au centre de leur revendication, la réforme des retraites.
00:27:24 La préfecture a autorisé la surveillance de la manifestation
00:27:27 par des drones.
00:27:29 - Nos débats politiques avec nos invités.
00:27:32 Gautier Lebrecht nous a rejoint de la rédaction
00:27:35 Service politique de CNews.
00:27:36 - Bonjour Yannick.
00:27:37 - Bienvenue Gautier.
00:27:39 LR va déposer 2 propositions de loi sur l'immigration,
00:27:41 dont une qui va permettre la tenue d'un référendum.
00:27:43 Je crois qu'on va beaucoup en parler.
00:27:44 C'était un entretien croisé dans le JDD aujourd'hui
00:27:46 avec Eric Ciotti, Bruno Rotailleau, Olivier Marlex
00:27:50 qui veulent montrer qu'ils ont toujours été unis
00:27:52 sur le sujet de l'immigration.
00:27:53 Apparemment, que faut-il retenir de cet entretien ?
00:27:56 - Si je faisais du mauvais esprit, je dirais que Marine Le Pen
00:27:58 pourrait les attaquer pour plagiat.
00:28:00 Mais vu que je ne fais pas de mauvais esprit,
00:28:01 je rappellerais que de nombreuses propositions
00:28:03 que font aujourd'hui les 3 hommes ont été des propositions
00:28:06 notamment de Valérie Pécresse.
00:28:07 Mais il y a des points communs très clairs
00:28:09 entre l'ERN et les Républicains.
00:28:10 Déjà, effectivement, ne serait-ce que sur le référendum,
00:28:13 mais on va y revenir dans un instant
00:28:14 parce que pour le moment, un référendum sur l'immigration
00:28:16 n'est pas permis par la Constitution.
00:28:18 Donc, l'LR propose de changer la Constitution
00:28:21 parce que l'article 11 qui permet de déclencher un référendum
00:28:24 ne permet pas que ce soit sur le sujet de l'immigration.
00:28:27 Donc, c'est pour ça qu'ils veulent une modification de la Constitution.
00:28:31 Mais alors, paradoxalement, ils s'affichent unis,
00:28:33 ils disent qu'ils sont unis.
00:28:35 Mais qui s'oppose à ce qu'on change l'article 11 ?
00:28:37 Gérard Larcher, président du Sénat,
00:28:39 il y a à peine quelques jours dans les colonnes d'un autre quotidien.
00:28:43 Donc, s'il voulait, il y a quand même des divisions.
00:28:45 Et puis, en fin d'interview, Bruno Retailleau
00:28:47 envoie une petite flèche à Aurélien Pradié.
00:28:49 On sait que les deux hommes s'entendent mal.
00:28:51 Aurélien Pradié qui a été vecteur de division chez l'LR
00:28:53 pendant la réforme des retraites
00:28:55 et qui voulait un référendum d'initiative partagée
00:28:57 au moment où le Conseil constitutionnel
00:28:59 a retoqué deux référendums d'initiative partagée
00:29:01 sur la réforme des retraites.
00:29:03 Alors, les points communs entre l'LR et le Rassemblement national,
00:29:06 donc le référendum, la réforme de l'AME,
00:29:09 on en parlait hier, l'aide médicale d'État,
00:29:11 les Républicains veulent transformer cette aide médicale d'État
00:29:14 et la réduire comme peau de chagrin
00:29:15 pour en faire une aide médicale d'urgence
00:29:17 parce que ça coûte plus d'un milliard par an.
00:29:19 Et dans le programme de Valérie Pécresse,
00:29:21 avec cette transformation,
00:29:22 elle jugeait, la candidate LR à l'époque,
00:29:24 que ça permettait de faire 700 millions d'euros d'économie.
00:29:27 Alors aussi, vous travaillez cinq ans
00:29:29 avant de toucher les prestations sociales, pas avant.
00:29:32 Il y a le fameux test osseux.
00:29:33 Vous savez, quand vous avez un mineur isolé,
00:29:34 enfin plutôt quelqu'un qui dit qu'il est mineur isolé,
00:29:36 comment le vérifier en lui proposant un test osseux ?
00:29:38 -Définir son âge. -S'il refuse,
00:29:40 eh bien, ce mineur isolé présomption de majorité,
00:29:43 donc on le considère comme un majeur.
00:29:45 Et puis, et ça, c'est vraiment le grand changement chez les Républicains,
00:29:48 qui avait plutôt une fibre européenne,
00:29:50 faire primer le droit national sur le droit européen,
00:29:53 par rapport notamment à la CEDH,
00:29:55 pour permettre, par exemple, plus facilement d'expulser.
00:29:58 -Alors, on va en parler, on va décortiquer ces mesures,
00:30:00 ces propositions, mais Georges Fénix,
00:30:02 peut-être que vous voulez réagir sur les accords ou les désaccords
00:30:05 au sein de LR, c'est cela ?
00:30:06 -Non, juste un petit mot, si me le permet, à Gauthier Lebret,
00:30:09 qui a parfaitement résumé le projet.
00:30:11 Là où je mettrais un bémol,
00:30:14 c'est que je ne vois pas pourquoi vous voulez absolument
00:30:18 mettre en lien les LR et le Rassemblement national,
00:30:23 en parlant même de plagiat.
00:30:25 Moi, ce que je peux vous dire, cher Gauthier Lebret,
00:30:27 c'est que toutes ces questions d'immigration,
00:30:29 elles sont très anciennes.
00:30:31 Et vous avez parlé de Valérie Pécresse,
00:30:32 mais je peux remonter au programme de François Fillon
00:30:35 et au programme de Nicolas Sarkozy,
00:30:36 il y a très longtemps, effectivement,
00:30:38 on préconise ce genre de...
00:30:41 Donc, laisser vivre les LR leur propre vie politique
00:30:44 sans avoir à savoir qui est l'auteur, qui a des droits d'auteur,
00:30:48 parce que les LR ont toujours eu cette fibre
00:30:50 pour lutter contre l'immigration.
00:30:51 Ont-ils été efficaces ? C'est une autre chose.
00:30:53 Mais encore une fois, on ne va pas chercher...
00:30:55 -Un exemple, Georges, pour vous répondre.
00:30:56 -On ne va pas piocher dans le programme de Marine Le Pen
00:30:58 ou des résidus.
00:30:59 -Un exemple pour vous répondre.
00:31:00 La double peine aménagée par Nicolas Sarkozy,
00:31:02 sous Nicolas Sarkozy,
00:31:04 qui a réduit considérablement son implication.
00:31:06 -Ce n'était pas une bonne chose.
00:31:07 -Et aujourd'hui, les Républicains veulent le retour de la double peine.
00:31:10 -Comme Darmanin, d'ailleurs, comme la majorité de Macron,
00:31:13 a annoncé que c'était la fin de la double peine.
00:31:17 Donc, moi, je crois qu'il faut laisser vivre les partis.
00:31:19 Chacun dans leur couloir.
00:31:20 -Ce sont des mesures de droite ou des mesures d'extrême droite
00:31:22 que proposent les Républicains ?
00:31:24 -Ce sont des mesures de droite.
00:31:25 -Mais absolument.
00:31:26 -C'est notre rôle d'observateur de juger que les mesures...
00:31:28 -Il aurait pu ajouter aussi les demandes d'asile à l'extérieur.
00:31:31 -Si c'est bien ou mal.
00:31:33 -La politique des cotas, la non-régularisation...
00:31:35 -Ca, c'est une vraie différence avec le RN.
00:31:37 -Arrêtez de comparer.
00:31:38 -On ne pourrait pas comparer.
00:31:40 -On a aujourd'hui un programme LR qui est très fort.
00:31:42 -Pourquoi on ne pourrait pas comparer ?
00:31:43 -Mais parce que les LR sont indépendants.
00:31:45 C'est un groupe indépendant.
00:31:47 -Il ne va pas chercher ailleurs.
00:31:48 -On peut regarder en miroir ce que posent les partis.
00:31:49 -Ce débat est intéressant sur la paternité de ces idées, notamment,
00:31:52 puisque, en effet, vous évoquez Marine Le Pen à juste titre,
00:31:55 le FN, le RN.
00:31:56 Vous évoquez LR et l'histoire du parti, l'UFP ou même le PRR.
00:32:01 Mais Éric Zemmour, qui s'est exprimé sur RTL aujourd'hui,
00:32:04 lui aussi, il a eu les idées avant les autres.
00:32:05 Écoutez.
00:32:07 -Il faut, oui, un référendum
00:32:09 et des réformes constitutionnelles,
00:32:10 j'en avais parlé dans ma campagne présidentielle,
00:32:12 vous vous souvenez,
00:32:13 pour régler cette question.
00:32:15 Il y a des points très positifs avec lesquels je suis d'accord,
00:32:18 ou ils sont d'accord avec moi, mais peu importe.
00:32:20 Ils disent, par exemple, qu'il faut que les demandes d'asile
00:32:23 soient déposées à l'extérieur de notre pays.
00:32:26 J'avais demandé la même chose.
00:32:28 Ils proposent d'autres choses avec lesquelles je suis d'accord,
00:32:30 l'expulsion des délinquants, par exemple.
00:32:32 LR, comme d'habitude et comme toujours depuis 30 ans, voire 40 ans,
00:32:36 habille de pseudo-réalisme ses renoncements.
00:32:41 -Et Jean-Jacques Méloni.
00:32:42 -Donc, comme il y a les élections dans un an, je le répète,
00:32:44 ils veulent montrer qu'ils font quelque chose, qu'ils sont fermes,
00:32:46 ils ne veulent pas que tous leurs électeurs
00:32:50 arrivent chez Reconquête, je les comprends.
00:32:52 -Voilà, on fait de la politique, de la politique politicienne,
00:32:56 Sabrina Mejaber,
00:32:57 qu'elle soit de droite, d'extrême droite,
00:32:59 du Rassemblement national ou d'ailleurs, ses idées,
00:33:01 si elles sont bonnes, il faut les appliquer,
00:33:03 mais sont-elles bonnes, justement, les propositions d'LR ?
00:33:06 -Moi, les pratiques politiciennes des différents partis
00:33:08 depuis 40 ans, c'est un sujet que j'observe de loin,
00:33:11 mais dont je ne connais pas précisément les principes précis,
00:33:16 comme par exemple M. Fenech.
00:33:18 Moi, j'observe les chiffres, les chiffres des résultats, en fait,
00:33:22 de l'immigration sur notre sol,
00:33:26 qui est en fait une véritable hémorragie.
00:33:28 Lorsque Laurent Nunez, qui est préfet de police de Paris,
00:33:31 enseignement préfet des Bouches-du-Rhône,
00:33:33 qui n'est encore une fois pas un idéologue
00:33:35 susceptible de faire le jeu de l'extrême droite,
00:33:37 précise que 48 % des agressions à Paris sont le fait d'étrangers,
00:33:43 93 % des agressions dans les transports sont le fait d'étrangers,
00:33:48 92 % des agressions sexuelles dans les transports parisiens
00:33:51 sont le fait d'étrangers, et la question,
00:33:53 ce n'est pas le problème de l'immigration,
00:33:56 ça, c'est le sous-bassement.
00:33:57 Ce qu'il faudrait faire, c'est plaider et appuyer et appliquer
00:34:02 ce qui est notre tradition,
00:34:04 ce qui fonde notre concorde républicaine,
00:34:05 c'est-à-dire l'assimilation.
00:34:07 Lorsqu'on importe des personnes à majorité masculine
00:34:11 sur notre territoire, dont la matrice anthropologique
00:34:15 s'articule autour de l'antisémitisme, de la misogynie
00:34:19 et de la haine de notre civilisation,
00:34:21 il n'y a pas besoin de faire s'insire pour comprendre
00:34:23 qu'on prend un risque à la fois sécuritaire
00:34:26 et à la fois culturel, dangereux pour notre pays.
00:34:28 Le problème, ce n'est pas l'immigration ou les quotas
00:34:31 ou les différentes réformes ou les différents paramètres,
00:34:34 le problème, c'est comment est-ce qu'on peut assimiler
00:34:38 ces populations venues d'ailleurs ?
00:34:40 Ça n'est pas par rapport à une constitution
00:34:42 ou par rapport à un régime politique
00:34:44 comme le préconise Emmanuel Macron
00:34:45 dans son entretien à l'Express en 2020,
00:34:47 où il concevait une expression plus libérale
00:34:52 de l'intégration vers l'inclusion.
00:34:54 On ne s'assimile pas à un régime politique,
00:34:56 on s'assimile à des similitudes culturelles.
00:34:59 Et pour ça, il faut que l'État fasse son devoir.
00:35:01 - L'assimilation, c'est l'un des points importants
00:35:05 d'ailleurs des propositions de l'ALER.
00:35:07 - Revenons un peu à la paternité,
00:35:08 tant qu'il n'y aura pas d'enfants qui sortent,
00:35:09 on n'en a rien à faire de la paternité et de la maternité.
00:35:11 Ce que je veux dire par là, c'est qu'ils ont déclaré
00:35:13 tous les trois, les trois mousquetaires,
00:35:14 20 ans d'inaction, d'impuissance.
00:35:16 Ils ont oublié la présidence de Nicolas Sarkozy.
00:35:19 Ils ont oublié qu'ils étaient dedans.
00:35:20 Retailleau, 20 ans sénateur, Xioti, 15 ans député
00:35:24 et Marleix, conseiller technique de Nicolas Sarkozy,
00:35:26 quand il était président de la République.
00:35:28 Et maintenant, il dit qu'on a...
00:35:29 Mais ils étaient au pouvoir.
00:35:30 Alors maintenant, on peut dire qu'on doit changer,
00:35:31 mais où sont les amis ?
00:35:33 - Et ils estiment, je précise, qu'il y a eu une inaction
00:35:34 pendant 20 ans, au moment où ils étaient au pouvoir.
00:35:36 C'est ce que vous êtes en train de dire, Ludovic Thoreau.
00:35:38 - Donc autant qu'ils disent "on n'a pas réussi",
00:35:41 "on a fait ci, ça", mais non, là, on dirait qu'ils sortent,
00:35:43 qu'ils n'ont jamais... et qu'ils proposent quelque chose.
00:35:45 Mais là encore, il y a des choses qui sont logiques dans tout ça.
00:35:48 Mais attendez, il y a des choses très logiques dans tout ça.
00:35:50 Qu'on ne fonde une demande dans le BI, ça me paraît très bien.
00:35:52 Il y a des choses qui sont totalement logiques et qui sont humaines,
00:35:56 qui dépassent le côté politicien.
00:35:58 Voilà. Maintenant, on verra si c'est appliqué.
00:35:59 Le référendum, vous avez expliqué que ce n'est pas possible,
00:36:02 que ça ne se fera pas. Ne proposons pas...
00:36:03 Ne faisons pas de politique politicienne.
00:36:05 - À moins de changer la constitution, si j'ai bien compris, Ludovic Thoreau.
00:36:08 - Je vous rappelle quand même qu'ils sont un peu gonflés de dire
00:36:10 qu'on ne va pas respecter l'Europe, qu'elle était la première à les porter.
00:36:12 - Alors on va en parler du référendum.
00:36:13 - Je ne sais pas, ils étaient là à cette époque-là.
00:36:14 - D'abord une réaction de Georges Fenech et après on parlera de ce fameux référendum.
00:36:18 - Vraiment, la grande nouveauté dans ce que proposent les LR aujourd'hui,
00:36:22 c'est effectivement de se libérer du carcan international,
00:36:26 c'est-à-dire des conventions européennes, des grandes directives européennes,
00:36:30 d'une certaine jurisprudence aussi du Conseil constitutionnel et du Conseil d'État,
00:36:35 de façon à ce qu'on retrouve la maîtrise politique de la politique migratoire.
00:36:40 Aujourd'hui, à la "décharge" de ceux qui ont été au pouvoir ces dernières années,
00:36:45 c'est qu'on était liés, c'est pour ça qu'au fond,
00:36:50 la principale nouveauté qui a été annoncée, c'est de faire ce référendum.
00:36:54 C'est donc d'abord une réforme constitutionnelle qui nous permet de faire un référendum
00:36:58 qui sera au-dessus de toutes les autres dispositions,
00:37:02 uniquement et également pour les lois organiques.
00:37:04 Ils nous permettront par exemple de restreindre la question du regroupement familial.
00:37:09 Aujourd'hui, on ne peut pas, l'article 8 de la Convention européenne des droits d'hommes,
00:37:12 la Danemark a bien négocié tout cela.
00:37:15 Et d'ailleurs, les Allers vont se déplacer au Danemark pour rencontrer les responsables politiques.
00:37:18 Ils ont fait chuter leur immigration, notamment irrégulière, mais aussi légale.
00:37:23 – On va parler de l'exemple danois dans quelques instants.
00:37:25 – Ça c'est le programme de Marine Le Pen.
00:37:27 Après je ne dis pas si c'est bien ou si c'est mal, mais c'est factuel.
00:37:31 Le fait de faire cliver le droit national sur le droit européen, exemple.
00:37:36 – Quand on a eu par exemple Michel Barnier, je sais qu'il a changé de discours
00:37:39 quand il était candidat à la primaire, mais Michel Barnier, commissaire par deux fois,
00:37:43 avec un discours pro-européen très infirmé par exemple pour Alain Juppé,
00:37:47 mais même pour Nicolas Sarkozy, sans doute moins lors de sa deuxième campagne.
00:37:51 Mais quand on a eu ce discours-là, il faut noter que c'est juste un changement de discours
00:37:55 par rapport aux années précédentes, effectivement.
00:37:56 Ils étaient favorables au tournée de match triste.
00:37:58 On se souvient que Nicolas Sarkozy posait à la une avec François Hollande
00:38:02 à la une de Paris Match lors du dernier référendum,
00:38:05 d'ailleurs où l'avis des Français n'a pas été respecté puisqu'en 2005 ils ont voté non.
00:38:08 Donc quand même, il y a un changement de ton et toutes ces mesures,
00:38:11 c'est pas moi qui les invente, étaient dans le programme de Marine Le Pen.
00:38:13 Après il n'y a pas de juge de valeur de ma part.
00:38:14 – Mais il y a tellement une différence entre le Sénat et l'Assemblée nationale,
00:38:18 c'est comment ils vont se mettre d'accord ?
00:38:20 – Là ils sont tous les trois pour le coup, il y a le Sénat et l'Assemblée nationale
00:38:23 représentés à la une du JDD.
00:38:25 Mais j'ai hâte d'entendre Gérard Larcher sur l'article 11 et le référendum
00:38:28 parce qu'il y a été opposé il y a encore quelques jours.
00:38:30 – Alors il y a peut-être une question de timing aussi parce que l'exécutif
00:38:33 semble tergiverser un tout petit peu sur la date à laquelle,
00:38:36 c'est un euphémisme si vous voulez, ces propos vous appartiennent,
00:38:40 mais en tout cas voilà, sur la date, vous pouvez les partager,
00:38:43 tout est possible ici sur ce plateau.
00:38:45 – En juillet.
00:38:46 – Oui voilà, ça va arriver plus tôt que prévu, il y a eu quelques tergiversations en effet.
00:38:50 – Mais ce ne sont pas des tergiversations.
00:38:52 – On essaie de récupérer le lead sur le timing, mais on a posé la question ce matin à l'invité
00:38:58 du grand rendez-vous CNews Europe en Les Echos qui est la ministre
00:39:00 de la Transition énergétique Agnès Pannier-Renacher, voilà ce qu'elle en pense.
00:39:05 – La Première Ministre a été très claire sur le sujet,
00:39:08 et le Président de la République également,
00:39:10 et vous savez que le ministre de l'Intérieur travaille à une loi qui soit équilibrée
00:39:14 et qui permette à la fois, comme il le dit, d'être dur avec les passeurs
00:39:20 et l'immigration illégale, et de faire en sorte aussi d'avoir des conditions d'accueil
00:39:25 et de réponse aux demandeurs d'asile, il faut surtout la rapidité aujourd'hui,
00:39:29 ne pas laisser les gens entre deux eaux pendant des mois,
00:39:33 c'est inacceptable d'un point de vue je dirais humaniste,
00:39:36 et c'est inacceptable aussi en termes d'organisation du service public.
00:39:40 – Il est encore question de timing, vous l'avez constaté Gautier Lebrun.
00:39:44 – Oui, elle dit que la Première Ministre et Gérald Darmanin ont été très clairs,
00:39:47 non, pas du tout, c'est exactement le contraire, c'est-à-dire que dans un premier temps,
00:39:51 à la demande de la Première Ministre, Gérald Darmanin recule,
00:39:54 puis finalement il revient, c'est présenté en Conseil des ministres,
00:39:57 ça va au Sénat, ça sort de la commission, 49.3 sur la réforme des retraites,
00:40:01 il n'y a pas de majorité pour voter ce texte, on recule,
00:40:03 on décide de découper le texte pour essayer d'aller voter avec la gauche
00:40:06 les mesures de gauche et avec la droite les mesures de droite,
00:40:09 interview du chef de l'État, non, finalement on rassemble ce qui a été découpé,
00:40:12 et puis on recule une nouvelle fois, en repoussant à l'automne
00:40:16 la présentation du projet de loi, et là les Républicains sortent
00:40:19 deux propositions de loi du chapeau, donc on réaccélère,
00:40:22 et résultat des courses, présentation en Conseil des ministres en juillet,
00:40:26 et au Parlement à l'automne, mais il n'y a pas de majorité pour voter ce texte.
00:40:30 Les LR, dans le JDD aujourd'hui, expliquent que c'est soit leur projet, soit rien,
00:40:36 et Olivier Marlex va même plus loin, président du groupe LR à l'Assemblée,
00:40:39 il dit que cette fois, si le gouvernement passe en 49.3,
00:40:43 ce qu'il serait obligé de faire puisqu'il n'a pas de majorité
00:40:45 pour voter son projet de loi immigration, les Républicains déposent une motion de censure,
00:40:49 donc là si vous avez la NUPES, le RN et les LR qui votent la même motion de censure,
00:40:53 le gouvernement tombe, donc il a échappé à 9 voix de la chute lors de la réforme des retraites,
00:40:58 il ne faudrait pas qu'il chute sur le sujet de l'immigration,
00:41:01 et c'est vraisemblablement possible, alors on se parle.
00:41:03 Sabrina Medjaber, est-ce que le sujet de l'immigration est plus important
00:41:06 pour les Français, pour la population, et pas uniquement pour les politiques,
00:41:09 qui peut-être se déchirent sur la paternité de propositions ou de lois,
00:41:12 plus important encore que la réforme des retraites,
00:41:15 qui a mis le pays à bas pendant des mois et cela continue ?
00:41:19 Oui, évidemment, les sondages l'indiquent depuis de nombreuses années,
00:41:22 on est entre 60 et 80% des Français qui sont à la fois pour un référendum sur l'immigration
00:41:26 et qui considèrent que l'immigration est un danger pour la société, bien sûr.
00:41:30 Cela veut dire que les Français doivent choisir quels étrangers doivent venir sur leur sol ?
00:41:35 Alors non, ce n'est pas vrai.
00:41:36 En gros, c'est ce que je comprends dans les propositions des Républicains.
00:41:38 Alors si, un référendum, oui c'est ça, effectivement,
00:41:40 mais je ne pense pas de toute façon qu'il y ait possibilité d'avoir un référendum sur cette question,
00:41:46 tellement hémorragique sur le plan sociétal,
00:41:49 que je ne pense pas qu'on donne la parole aux Français pour s'exprimer sur cette question.
00:41:52 Ce serait la Révolution si les Français décidaient "je ne veux pas de telle ou telle théorie".
00:41:56 Ce serait discriminant à plein de personnes.
00:41:59 George Fenech, la parole aux Français c'est compliqué,
00:42:02 mais directement je veux dire, encore qu'il ne faut pas avoir peur de la parole des Français,
00:42:05 quand on est un Républicain démocrate,
00:42:07 mais il faudrait au moins qu'il y ait un débat, par exemple annuel, au Parlement,
00:42:13 où on interroge la représentation nationale sur une politique migratoire,
00:42:16 sur les nombres de quotas par exemple,
00:42:19 tout ça doit pouvoir être soumis à l'Assemblée nationale.
00:42:22 Moi ce que j'ai relevé de ce qu'a dit Mme Agnès Péniure-Hachet,
00:42:26 c'est qu'elle parle de l'immigration irrégulière,
00:42:30 elle parle du droit d'asile, mais elle oublie une grande catégorie d'immigration,
00:42:35 c'est l'immigration régulière qui est massive encore dans notre pays aujourd'hui,
00:42:39 c'est à peu près 200 000 par an.
00:42:42 Et là on n'en parle pas, c'est là-dessus aussi qu'il faudra porter un effort,
00:42:45 et ça, ça passe par une politique migratoire,
00:42:47 c'est-à-dire quels sont ceux qui peuvent venir effectivement,
00:42:51 dans quelles conditions, les règles d'assimilation dont vous parlez,
00:42:54 c'est de tout ça, il ne faut pas négliger l'ensemble.
00:42:57 Parce que Ludo Victor, il faut bien expliquer en effet que la France a besoin d'immigrés.
00:43:02 Si on est dans une immigration choisie et qu'il faut accueillir dans une certaine partie des immigrés,
00:43:07 est-ce qu'on a besoin d'étrangers ?
00:43:11 Je pense à ce référendum, on va dire qu'on n'en veut plus,
00:43:13 mais comment on fait ?
00:43:15 Puisque aujourd'hui on n'arrive pas à les bloquer.
00:43:16 Le problème ce n'est pas si on veut ou pas,
00:43:18 aujourd'hui il y en a plein qui rentrent d'une façon illégale,
00:43:20 on ne les bloque pas, même si les Français disent qu'on n'en veut pas.
00:43:23 Mais qu'est-ce qu'on fait de plus ?
00:43:24 Où sont les solutions ?
00:43:25 Une fois que les Français auront dit, on stoppe.
00:43:27 Écoutez, aujourd'hui on doit appliquer la loi, qu'est-ce qu'on fait de plus ?
00:43:29 Aujourd'hui ils n'ont pas…
00:43:30 Ce qu'il faut faire c'est dire comment on la bloque, c'est ça qu'il faut faire.
00:43:34 Tout le monde évidemment ne veut plus d'immigration clandestine et tout ça,
00:43:37 et choisir ou pas choisir.
00:43:39 Quand on a parlé des médecins, c'est une vraie catastrophe
00:43:41 parce que vous enlevez les médecins de pays qu'on a besoin
00:43:43 et vous les amenez chez nous.
00:43:45 C'est ça la solution, ça s'appelle du néocolonialisme, ça ne sert à rien.
00:43:48 Si vous allez depecer un pays de ses valeurs ajoutées par ses spécialistes,
00:43:52 vous les mettez encore plus bas, ce n'est pas ça la solution.
00:43:54 Mais Ludovic Thoreau, si ces médecins viennent chez nous et trouvent du travail,
00:43:57 ça veut dire qu'il y a un manque patent de médecins français.
00:43:59 Mais bien sûr qu'il y a un manque patent.
00:44:02 Parce qu'on est dans l'échec, oui vous avez raison.
00:44:03 Alors je vais répondre, parce qu'on est dans l'échec,
00:44:05 parce que tous ces ministres de la Santé ont été dans l'échec depuis 30 ans,
00:44:08 on doit faire payer ça par des pays qui auraient besoin de santé et de médecins.
00:44:11 Je suis désolé, ce n'est pas comme ça que ça marche.
00:44:13 Sinon c'est du néocolonialisme, tout simplement.
00:44:15 – Georges Fenech ?
00:44:16 – Alors, pour revenir à Gautier Lebrecht tout à l'heure sur LR, Rassemble nationale,
00:44:22 voilà au moins une distinction, je pense, entre les deux déjà,
00:44:25 c'est que les LR dans ce qu'ils proposent aujourd'hui,
00:44:27 ça n'est pas démagogique, ils ne disent pas immigration zéro,
00:44:31 ils ne disent pas on stoppe l'immigration, personne n'a dit ça,
00:44:34 ça ne serait pas ni raisonnable, ni souhaitable.
00:44:38 Il y a une immigration qui est bonne, qui est souhaitable,
00:44:41 qui existera toujours et heureusement d'ailleurs,
00:44:44 mais pour autant si vous voulez, il faut la maîtriser,
00:44:47 c'est ce qu'on fait de Danemark.
00:44:49 – Sabrina Medjaber, et après on va parler du modèle danois effectivement,
00:44:52 qui prône quasiment l'immigration zéro,
00:44:54 même si c'est une immigration choisie, sélectionnée et presque triée sur le volet.
00:44:59 – Le problème c'est quand on observe qu'il y a 90% des OQTF qui sont non-exécutés,
00:45:06 que peut-on faire ?
00:45:08 – Il y a eu récemment dans l'article, les LR ont proposé,
00:45:13 et c'est ce que je dis tout le temps, de restaurer le délit de séjour irrégulier.
00:45:19 – Oui, le délit de clandestinité qui a été supprimé en 2012 par Manuel Valls.
00:45:23 – Non mais il y a aussi le problème des laissés-passer consulaires,
00:45:25 vous savez bien que les pays d'origine ne délivrent pas les laissés-passer consulaires.
00:45:28 – Absolument, l'Algérie par exemple, elle a gelé depuis trois mois
00:45:31 la délivrance des visas et les laissés-passer consulaires.
00:45:34 Donc comment on fait ?
00:45:35 Lorsqu'il y a une jeune, je me trompe complètement,
00:45:38 une vieille personne de 83 ans qui se fait violer dans son territoire
00:45:42 qui avait été préalablement squatté par deux Algériens sous l'empire d'OQTF,
00:45:48 et que cette personne elle est absolument traumatisée,
00:45:50 que c'est absolument ignominieux, que fait-on ?
00:45:53 – Le Danemark a proposé, d'ailleurs comme la Grande-Bretagne l'avait fait,
00:45:57 d'avoir des pays tiers, c'est le Rwanda par exemple,
00:46:01 mais ils ne sont pas arrivés encore, mais c'est toujours dans les cartons,
00:46:04 c'est toujours dans les projets.
00:46:05 – Après voilà, se joue le conflit diplomatique entre les pays…
00:46:07 – On est dans ces pays tiers, effectivement, à gérer cette immigration
00:46:10 et ensuite à faire la loi.
00:46:11 – Tant qu'on n'aura pas réglé les OQTF, on n'avancera pas,
00:46:13 on aura pas pu faire des paternités, des maternités.
00:46:15 – Les OQTF on ne pourra jamais les régler.
00:46:16 – Et bien dans ces cas-là, ça veut dire qu'on baisse les bras
00:46:18 et qu'on part envoyer des gens qui n'ont rien à faire dans le pays.
00:46:20 – Peut-être faut-il s'inspirer du modèle danois, effectivement,
00:46:22 on a prononcé le nom du Danemark depuis le début de cette émission,
00:46:26 en tout cas de cette partie consacrée à la loi immigration
00:46:28 et les propositions de LR, ce qu'il faut s'en inspirer,
00:46:30 puisque le modèle danois prône quasiment l'immigration zéro,
00:46:32 avec une méthode éprouvée, les explications d'Anne-Elisabeth Tollé.
00:46:36 – Depuis 20 ans, le Danemark applique l'une des politiques
00:46:39 les plus dures d'Europe, avec l'objectif affiché de zéro réfugié.
00:46:43 Si l'on compare avec la France, qui a une approche plus ouverte
00:46:45 et humanitaire, avec une longue tradition de terre d'accueil,
00:46:48 on se rend compte que les proportions de l'immigration
00:46:51 sont paradoxalement identiques.
00:46:53 Sur 67 millions de Français en 2021, 7 millions étaient immigrés,
00:46:57 ce qui représente 10,3% de sa population.
00:47:00 D'après l'Institut Statistique National Danois,
00:47:02 sur les 5,8 millions d'habitants, 11% de la population danoise
00:47:07 est d'origine étrangère.
00:47:09 Mais si on regarde d'un peu plus près,
00:47:11 le Danemark a divisé sa demande d'asile par 10.
00:47:14 Entre 2014 et 2021, le nombre de demandeurs d'asile a chuté de 82%,
00:47:19 passant de 147 092 à 2080 demandeurs d'asile,
00:47:24 alors qu'en France, on estime à 137 046 les premières demandes d'asile formulées,
00:47:29 soit une hausse significative de 31% depuis l'année dernière.
00:47:34 Le Danemark accueille peu et expulse beaucoup, et voici pourquoi.
00:47:38 Dès le dépôt de la demande d'asile, l'Etat commence une guerre d'usure
00:47:42 avec des aides sociales conditionnées,
00:47:44 au suivi de cours de langue et d'acceptation d'offres d'emploi.
00:47:47 La question de prison, même du sursis,
00:47:49 empêche définitivement l'accès à la nationalité danoise,
00:47:52 à noter aussi un durcissement de la politique du regroupement familial
00:47:56 qui n'est plus automatique.
00:47:58 Autre particularité danoise,
00:48:00 alors que 90% des OQTF en France sont non-exécutés,
00:48:03 le Danemark encourage tout étranger dépourvu de titres de séjour
00:48:07 à quitter le pays en bénéficiant d'une aide financière de 4000 euros,
00:48:10 et c'est efficace.
00:48:12 En 2022, 94% des étrangers opèrent un retour volontaire
00:48:16 contre seulement 6% de départs forcés.
00:48:19 Le gouvernement social, démocrate,
00:48:21 qui applique cette politique migratoire stricte,
00:48:24 voudrait à l'avenir délocaliser la gestion des demandeurs d'asile
00:48:27 à l'étranger, comme au Rwanda,
00:48:29 mais le Haut commissariat réfugié de l'ONU condamne fermement ce projet.
00:48:33 - Annisabelle Tellet, pour les explications sur le modèle danois,
00:48:37 dont il faudrait s'inspirer selon vous, Georges Pédé,
00:48:40 parce que c'est beaucoup de mise à l'épreuve,
00:48:42 tout de même, pour ceux qui tapent à la porte du Danemark.
00:48:45 Il y a beaucoup moins de personnes intéressées pour y vivre.
00:48:48 - Je voudrais rappeler que le Danemark,
00:48:50 ce n'est pas le pays le plus intolérant du monde, bien au contraire.
00:48:53 On parle souvent de la social-démocratie,
00:48:55 on donne un exemple de la Suède, du Danemark.
00:48:58 Mais sur cette question-là, il y a eu une union nationale
00:49:02 qui va même jusqu'à l'extrême droite, dans ce pays-là,
00:49:05 où tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut sauver notre modèle culturel.
00:49:08 - Mais il n'y a plus d'extrême droite au Danemark, quasiment plus.
00:49:10 Il y en présente 2%. - Et pourquoi ?
00:49:12 Parce que les politiques en place, ils ont le centre,
00:49:15 le centre sociodémocrate, a tenu compte de l'aspiration du peuple danois,
00:49:19 c'est-à-dire préservons notre identité, préservons notre vie culturelle
00:49:23 et notre sécurité aussi.
00:49:25 Et donc c'est un discours qui a été entendu
00:49:27 et ce n'est pas un discours d'extrême droite,
00:49:29 c'est un discours naturel.
00:49:31 Je crois que quand on vit dans un pays,
00:49:33 on a besoin de continuer à vivre comme on l'entend,
00:49:35 c'est-à-dire suivant nos us et coutumes, et en toute sécurité.
00:49:38 Donc le Danemark, c'est un exemple dont nous devons nous inspirer.
00:49:41 Ils ont renégocié des traités internationaux,
00:49:43 ils ont réussi à le faire, ils ont assoupli en ce qui les concerne.
00:49:46 Ce qu'ont fait les Danois, on doit pouvoir le faire,
00:49:48 mais il faut une volonté politique.
00:49:49 - Alors une volonté politique et puis peut-être une adaptation,
00:49:51 parce que le Danemark est un pays qui est peut-être un peu différent
00:49:55 de la France, si on s'en réfère à la théorie des climats,
00:50:00 notamment de Montesquieu, à l'histoire de ces 2 pays,
00:50:03 la population aussi, les Danois sont sans doute moins nombreux.
00:50:07 - Il y a moins... - Les frontières également.
00:50:09 - Les frontières sont différentes, elles sont moins accessibles,
00:50:12 parce qu'il n'y a pas d'amérique méditerranéenne
00:50:13 qui nous sépare par exemple du Maghreb.
00:50:15 Il y a beaucoup plus d'homogénéité culturelle,
00:50:18 donc beaucoup moins évidemment de conflictualité ethnico-sociale
00:50:21 qui engraine le pays, comme c'est le cas en France.
00:50:24 Après, l'exemple du Danemark, il est évidemment à prendre en compte,
00:50:28 puisque ça n'est pas jeter l'opprobre sur l'immigration,
00:50:32 c'est ce que dit Georges, c'est-à-dire que chaque peuple
00:50:35 et fort heureusement aspire à préserver son identité
00:50:39 et la sauvegarde de sa civilisation.
00:50:41 Je rappelle qu'à titre d'exemple, le président tunisien,
00:50:44 pour ne pas le taxer lui de raciste, il me semble bien qu'il y a quelques mois,
00:50:48 avait refusé l'entrée d'étrangers subsahariens
00:50:51 du fait justement du risque de conflictualité ethnique,
00:50:57 d'attaque aux femmes, de criminalisation de la société, etc.
00:51:01 Et c'est pour grossièrement dire que c'est finalement la théorie
00:51:05 du grand remplacement que le ministre tunisien évoque
00:51:08 pour justement préciser son ambition de protéger son pays.
00:51:12 Donc ça n'est pas encore une fois l'aspect zénophobe,
00:51:16 raciste ou islamophobe que de refuser l'immigration,
00:51:20 c'est simplement vouloir la contrôler, ça ne veut pas dire la réfuter entièrement,
00:51:25 c'est contrôler nos flux migratoires afin de préserver notre identité.
00:51:29 Il n'y a rien de raciste dans ce que je dis ou dans ce que d'autres personnes peuvent dire.
00:51:33 C'est quand même un ministre socialiste devenu macroniste de gauche,
00:51:38 donc Gérard Collomb, des ministres intérieurs, qui avait dit
00:51:42 "les étrangers viennent faire leur benchmarking en France,
00:51:46 ils constatent qu'il y a des avantages sociaux, il y a des soins gratuits,
00:51:51 il y a toutes sortes d'assistance qui fait qu'ils sont attirés".
00:51:55 Donc c'est ce qu'on fait le Danemark, le Danemark a réduit drastiquement
00:51:59 - C'est une taposilence, oui. - Il faut revoir, vous savez...
00:52:02 Mais ce que fait le Danemark c'est une logique humaine,
00:52:05 quand vous invitez quelqu'un chez vous, au mieux qu'il parle votre langue,
00:52:08 au mieux qu'il ne casse pas les verres, qu'il fasse tout ça,
00:52:11 appliquons une logique, et moi ce que fait le Danemark ça me va totalement,
00:52:14 la seule problématique qu'il y a c'est qu'au niveau géolocalisation,
00:52:17 c'est pas pareil, parce que les portes d'entrée sont par l'Espagne, l'Italie,
00:52:20 ils n'arrivent pas tous par le Danemark, donc nous on est quand même
00:52:23 un passage important vers l'Allemagne et aussi vers l'Angleterre,
00:52:26 il y a moins de migrants qui vont au Danemark pour des raisons géographiques.
00:52:30 - Et on leur a besoin de l'Europe. - Oui, très vraisemblablement.
00:52:33 Et il faut négocier, on le disait tout à l'heure, négocions comment fait le Danemark,
00:52:36 pourquoi eux pourraient et pas nous ?
00:52:38 Y a-t-il un coin particulier dans les propositions de DLR sur la politique de quotas ?
00:52:43 C'est ce qu'on disait tout à l'heure, oui, ils sont pour des quotas,
00:52:46 renégocier avec l'Assemblée Nationale tous les ans,
00:52:49 et ça pour le coup effectivement, en George c'est une grande différence
00:52:52 avec Marine Le Pen et le Rassemblement National,
00:52:54 ils veulent pas de quotas du tout puisqu'ils ambitionnent une immigration réduite
00:52:58 comme peau de chagrin, donc les Républicains effectivement sont favorables aux quotas,
00:53:01 mais ils sont opposés à la régularisation des travailleurs sans-papiers
00:53:04 dans les métiers en tension, mesure qui tient au gouvernement,
00:53:08 et donc c'est l'une de ces mesures qui les empêchera de voter la réforme du gouvernement,
00:53:14 sauf que Gérald Darmanin peut pas tellement lâcher de l'aise sur cette mesure-là
00:53:17 parce qu'il a son aile gauche, il a Sacha Houllier, président de la Commission des Lois,
00:53:20 qui tient à cette mesure, et donc si le gouvernement donne raison à LR
00:53:24 sur ce point, la majorité se fracturerait, vous pouvez pas fracturer une majorité relative en plus.
00:53:29 Merci Gautier Lebret pour toutes ces précisions, on marque une pause,
00:53:32 on se retrouve dans quelques instants, 3ème et dernière partie de 90 minutes Info Week-end
00:53:35 avec nos invités, et l'actualité notamment au Japon avec le G7 autour du conflit en Ukraine.
00:53:41 A tout de suite.
00:53:42 On se retrouve en direct pour nos débats dans la 3ème partie de 90 minutes Info Week-end
00:53:50 avec nos invités Georges Fenex, Sabrina Medjéber, Ludo Victorou,
00:53:53 Harold Imane qui nous a rejoints, puisqu'on va parler d'actualité internationale dans quelques instants,
00:53:56 à venir aussi le comportement des automobilistes français qui se dégrade,
00:53:59 mais d'abord un point sur l'actualité, Sandra Chiombo.
00:54:02 Gérald Darmanin attendu au commissariat de Roubaix,
00:54:08 demain il va rendre visite aux collègues des trois policiers tués dans un accident de la route ce matin près de Lille.
00:54:14 Une collision a eu lieu entre leur véhicule et un autre dans lequel se trouvaient deux individus connus des services de police.
00:54:20 Le conducteur est également décédé, les causes de l'accident sont encore à déterminer.
00:54:25 Des militants écologistes ont coloré en noir le bassin de la célèbre fontaine de Trevi à Rome.
00:54:30 Ils sont sortis escortés par la police et sous les huées des touristes ce dimanche.
00:54:35 Selon les militants, le décès de 14 personnes dans les inondations cette semaine dans le nord-est de l'Italie
00:54:40 est un avertissement face au changement climatique.
00:54:43 Bousculades meurtrières dans un stade de football dans la capitale du Salvador
00:54:48 bilan au moins 12 morts parmi les supporters.
00:54:51 Plus de 500 personnes ont été prises en charge par les services hospitaliers d'urgence.
00:54:55 Le drame est survenu hier quand certains d'entre eux ont essayé d'entrer dans le stade avant un match de première division.
00:55:02 La dernière partie de 90 minutes info week-end sur notre plateau avec nos invités.
00:55:08 Harold Eman nous rejoint, le point sur le sommet du G7 au Japon à Hiroshima.
00:55:12 En présence de Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, ce qui n'est pas anodin en effet.
00:55:16 Que pouvez-vous nous dire, si on peut, de faire le point sur ce qu'il s'est passé ces dernières heures à Harold Eman ?
00:55:22 Dans ces dernières heures, il est devenu clair que le président Joe Biden
00:55:28 allait permettre la fourniture en avion de combat F-16 à l'armée ukrainienne.
00:55:35 Ces F-16 sont détenus par tous les pays que vous voudrez, sauf les Etats-Unis.
00:55:40 Eux ne vont pas s'en départir.
00:55:42 C'est un avion qu'on appelle de quatrième génération qui est en train d'être remplacé un peu partout par le F-35,
00:55:48 mais qui est encore très performant et très supérieur à tout ce que les Ukrainiens ont pu déployer jusqu'à présent.
00:55:55 Et donc, il a donné ce feu vert, mais il faudra former les Ukrainiens pendant de nombreux mois, minimum un an.
00:56:04 Déjà, certains sont en train d'être formés et ça, ça va venir changer un peu la donne,
00:56:11 mais ce n'est pas très clair à quel moment ça pourra vraiment faire une différence
00:56:17 et accompagner une éventuelle contre-offensive massive ukrainienne.
00:56:21 Après avoir annoncé la perte de Barkhmout hier notamment, c'est quasiment dans le même timing,
00:56:28 il semble finalement que les Ukrainiens maîtrisent toujours Barkhmout,
00:56:33 même si les troupes russes sont à l'intérieur de la ville, il y a toujours des affrontements, c'est ce qui se dit.
00:56:38 Il y a aussi une guerre de la communication.
00:56:40 Voilà pourquoi lors de ce sommet du G7, le président Zelensky a tenu à s'exprimer
00:56:45 et finalement à se contredire à quelques heures près sur le sujet de cette ville-là.
00:56:49 Écoutez.
00:56:50 Nos soldats accomplissent une mission très importante, ils sont toujours à Barkhmout.
00:56:55 Je ne partagerai pas où exactement, mais cela montre que Barkhmout n'est pas occupé par la Fédération de Russie à ce jour.
00:57:02 Il n'y a pas deux ou trois autres interprétations.
00:57:06 Difficile de savoir la vérité.
00:57:08 Oui, mais là, c'est un petit combat de sémantique sur les mots.
00:57:14 Car un journaliste lui a demandé, est-ce que l'Ukraine tient encore Barkhmout
00:57:20 et est-ce que les Russes ont pris Barkhmout ?
00:57:24 Et il a dit non.
00:57:26 Alors on ne sait pas ce que c'est non, les Russes n'ont pas pris ou non, les Ukrainiens ne tiennent pas.
00:57:32 Là, il dit qu'il y a encore des combats.
00:57:34 Donc, s'il y a encore des combats, Barkhmout n'est pas totalement aux mains des Russes.
00:57:38 Moi, je le comprends comme ça, même si c'est de la sémantique.
00:57:41 C'est juste.
00:57:42 Le petit jeu, parce qu'il y a toutes les phrases qui venaient avant, qui sont très alambiquées,
00:57:47 c'est qu'il y a encore une présence militaire, ce n'est pas une déroute
00:57:52 et les forces sur place ont dicté plus ou moins à Zelensky le rythme qu'il fallait employer pour se retirer.
00:58:00 Ce n'est pas comme Mariupol, où on s'est enfermé dans une prison,
00:58:04 enfin une usine, pour se défendre jusqu'au dernier.
00:58:09 Ça ne s'est pas du tout produit de cette façon.
00:58:11 Donc, s'ils tiennent un petit bout de banlieue pour l'instant, ils sont contents avec ça.
00:58:16 Est-ce que le fait militaire le plus important n'est pas, Sherarol, le fait que,
00:58:21 même si les Ukrainiens tiennent peut-être encore une toute petite poche,
00:58:25 la ville est entièrement détruite de toute manière,
00:58:28 c'est tout, les Ukrainiens, et ça ils le disent assez clairement,
00:58:31 ils progressent sur les côtés nord et sud
00:58:34 et qu'on peut peut-être espérer du côté ukrainien qu'il y ait une espèce de nasse
00:58:39 et d'encerclement des troupes russes qui sont actuellement dans le centre-ville.
00:58:42 C'est ça, je crois, la stratégie militaire qui est aujourd'hui attendue.
00:58:46 C'est ce qu'il paraît, parce qu'ils auraient pris quelques kilomètres carrés au nord et au sud,
00:58:52 donc ils pourraient commencer à faire un encerclement à leur tour
00:58:57 des troupes russes entrées, enfin des troupes de Wagner,
00:59:00 qui sont les mercenaires d'Evgeny Prigojin,
00:59:05 qui sont maintenant à l'intérieur de, disons-le, la plus grande partie de Bakhmout,
00:59:11 qui est essentiellement un champ de ruines sans population.
00:59:14 C'est ça, ils se battent en fait, quand on voit les photos, il n'y a plus rien.
00:59:18 C'est un symbole, parce que c'est sur le Donbass, donc c'est important,
00:59:22 mais c'est la première fois aussi que Vladimir Poutine félicite Wagner.
00:59:26 Parce qu'jusqu'à présent, il n'existait pas les mercenaires de Wagner, tous ces prisonniers.
00:59:29 - C'est Wagner qui a revendiqué hier la prise et la capitulation de Bakhmout.
00:59:34 - Oui, mais il a cité et a remercié pour cette prise les mercenaires de Wagner.
00:59:37 C'est la première fois.
00:59:39 - Oui, parce que Wagner constituait une espèce de force
00:59:43 derrière laquelle on pouvait se cacher innocemment.
00:59:46 - Ah, ce n'est pas nous au Mali, c'est Wagner, compagnie privée.
00:59:50 C'est comme la Brinks ou quelque chose comme ça.
00:59:54 Ce n'est pas nous au Burkina Faso, ce n'est pas nous en Centrafrique, etc.
01:00:00 Maintenant, la fiction est complètement éventée et ils ont enfin été remerciés.
01:00:07 Mais ils se sont battus avec de l'appui d'artillerie russe,
01:00:12 mais quelques forces spéciales quand même russes sont venues,
01:00:15 mais essentiellement c'était leur bataille.
01:00:18 Les soldats que vous voyez derrière représentent essentiellement
01:00:21 des prisonniers de droit commun qui ont été relâchés.
01:00:24 Ce sont des bataillons disciplinaires, on aurait dit, à une autre époque.
01:00:27 - On est aussi dans un conflit, dans une guerre de l'image,
01:00:29 une guerre de la communication.
01:00:31 En effet, voilà pourquoi aussi Moscou,
01:00:33 pour critiquer la présence de Volodymyr Zelensky à Hiroshima,
01:00:39 a parlé de show de propagande.
01:00:41 Le président ukrainien qui lui a comparé Bakhmout à Hiroshima.
01:00:44 Alors évidemment, ça se déroule là-bas au Japon, ce sommet du G7,
01:00:48 mais il estime que les destructions causées par les combats à Bakhmout
01:00:52 s'apparentent à celles du bombardement atomique d'Hiroshima
01:00:55 par les États-Unis en 1945.
01:00:58 Il parle d'une destruction absolue et totale.
01:01:01 On va faire un tour de table sur ce sujet parce que j'aimerais avoir votre regard,
01:01:04 mais d'abord votre analyse sur cette déclaration,
01:01:07 qui est une déclaration forte à Hiroshima.
01:01:09 Comparer déjà deux conflits et puis la bombe atomique
01:01:13 avec des guerres de terrain, peut-être que c'est un petit peu osé ?
01:01:17 C'est un peu osé, mais mettons-nous à sa place.
01:01:20 Il est au Japon en train de faire le tour du musée d'Hiroshima
01:01:24 avec le directeur du musée.
01:01:26 Et il paraît que ce musée d'Hiroshima, que je ne connais pas,
01:01:29 est particulièrement poignant avec les photos des immeubles pulvérisés
01:01:34 et des jouets d'enfants calcinés, etc.
01:01:37 Donc en sortant, il a dit que cette destruction, c'est celle de Bakhmout.
01:01:42 Il n'a pas tout à fait dit que c'est la même tragédie
01:01:45 parce que les habitants de Bakhmout se sont essentiellement sauvés.
01:01:50 Ils ont été évacués.
01:01:52 Ceux d'Hiroshima ont été vaporisés ou irradiés.
01:01:57 Donc on n'a pas eu la même chose.
01:01:59 Donc là, il y a peut-être un glissement.
01:02:02 Mais il est au Japon, il va recueillir un peu de sympathie
01:02:05 sans vraiment violer ses propres principes.
01:02:10 Va-t-il trop loin selon vous dans ses déclarations
01:02:12 en comparant les conflits devant ce musée d'Hiroshima ?
01:02:16 Non, je ne pense pas qu'il aille trop loin.
01:02:18 Alors effectivement, il n'y a jamais eu de bombe nucléaire sur Bakhmout.
01:02:20 Mais c'est quand même la Bérezina lorsqu'on observe les images.
01:02:23 Vous voyez bien que c'est totalement détruit,
01:02:25 c'est complètement déshumanisé, c'est désincarné.
01:02:27 Ça ne veut plus rien dire du tout.
01:02:29 Mais moi, ce qui m'intéresse dans cette guerre
01:02:32 et de ce que j'en suis, parce que je ne suis pas une géopoliticienne,
01:02:35 c'est ce dont on parle en ce moment,
01:02:37 c'est la livraison des F-16 et la formation des pilotes
01:02:40 promises par Emmanuel Macron
01:02:42 pour que le peuple ukrainien puisse enfin se défendre
01:02:45 entre guillemets comme il se doit.
01:02:47 Et je m'adresse là à l'expert que vous êtes.
01:02:50 Combien de temps faudrait-il par exemple
01:02:52 pour former les pilotes ukrainiens ?
01:02:54 Comment cela se passera-t-il en termes de logistique
01:02:57 lorsqu'on livre des F-16 ?
01:02:59 C'est-à-dire par rapport aux pistes d'atterrissage,
01:03:01 certainement en Pologne, puisque la Pologne fait partie de l'OTAN.
01:03:04 Comment est-ce que tout cela peut permettre enfin,
01:03:07 logistiquement et dans un court et moyen terme,
01:03:10 aux Ukrainiens de pouvoir se doter d'infrastructures
01:03:15 qui leur permettent de se défendre davantage ?
01:03:18 Puisque là, on est dans une...
01:03:20 Je pense qu'on tend, il me semble bien,
01:03:22 vers une escalade qui risque de s'aggraver de jour en jour
01:03:26 et on se demande tous, finalement,
01:03:28 quand est-ce que cette guerre va finir ?
01:03:30 - La réponse d'Aroldi Mal.
01:03:32 - Oui, pardon.
01:03:34 - C'est de la question qui apprendra.
01:03:36 Tu réponds à la dernière.
01:03:38 - Allez, réponds.
01:03:40 Débrouille-vous avec ça, Aroldi Mal.
01:03:42 - Alors les F-16, si vous êtes déjà pilote de chasse,
01:03:44 ça va beaucoup plus vite que les 5 ans réglementaires.
01:03:46 Donc ça peut aller aussi vite qu'un an, c'est ce qu'on dit.
01:03:49 D'après moi, ils sont déjà en train d'être formés
01:03:52 à divers endroits.
01:03:54 Donc on en verra apparaître dans le ciel
01:03:56 beaucoup plus vite qu'un an.
01:03:58 Maintenant, le F-16 était une ligne rouge,
01:04:01 selon le Kremlin, mais les Patriotes aussi,
01:04:03 les missiles, anti-missiles,
01:04:05 et on les tire tous les soirs au-dessus de Kiev,
01:04:07 ce qui fait que Kiev n'est pas pulvérisé
01:04:09 parce que la Russie tire ses meilleurs missiles
01:04:11 sur Kiev depuis 10 jours,
01:04:14 jusqu'à 60 par nuit.
01:04:16 Donc les lignes rouges, ça bouge
01:04:19 et ça ne fait que bouger dans cette guerre.
01:04:22 - Pour répondre à votre question sur la comparaison Hiroshima,
01:04:26 que fait Zelensky, vous avez remarqué,
01:04:28 comme tout le monde, les talents de communicants,
01:04:31 si je puis me permettre, de Zelensky,
01:04:33 il a toujours pris le soin, partout où il se déplaçait,
01:04:37 de faire un rapprochement avec ce que le pays a vécu.
01:04:39 Quand il est venu en France, il a parlé de Verdun.
01:04:41 Quand il est allé à Londres, il a parlé des bombardements.
01:04:43 Quand il est allé en Italie, il a parlé du fascisme.
01:04:46 Partout où il va, il fait des rapprochements
01:04:48 avec ce qui nous a causé beaucoup de préjudices
01:04:52 et de drames et de douleurs.
01:04:54 Ça, c'est très habile de sa part.
01:04:56 Il est évident qu'en étant à Hiroshima,
01:04:58 tout le monde a en tête le nucléaire
01:05:00 et il insiste beaucoup là-dessus.
01:05:03 - Sans que ce soit péjoratif, c'est un très bon VRP de son confiant.
01:05:06 - Je ne voulais pas le dire.
01:05:08 - Et moi non plus.
01:05:10 - Hiroshima et Nagasaki, ça a voulu dire la rédition du Japon.
01:05:13 - Il a une image très travaillée, des propos qui sont très réfléchis.
01:05:15 - La comparaison, il faut l'arrêter là.
01:05:17 Hiroshima et Nagasaki, c'était quelques temps après le Japon
01:05:19 qui s'est mis à sa rédition.
01:05:21 Il y a aussi quelque chose d'important.
01:05:23 Sur cette autorisation, sur les FSA,
01:05:25 c'est quand même l'Amérique qui a dit "Oui, l'Europe, vous pouvez y aller".
01:05:28 C'est-à-dire qu'on n'a pas une dépendance totale.
01:05:30 Il a autorisé les F-16 européens à pouvoir aller.
01:05:34 - À être livrés par les Européens.
01:05:36 - Sinon, on n'aurait pas pu le faire.
01:05:38 Donc quelque part, notre indépendance qu'on veut tant
01:05:40 au point de vue militaire, là, elle est mise très clairement en question.
01:05:44 - Autre question que j'aimerais vous poser
01:05:46 par rapport toujours au président Volodymyr Zelensky,
01:05:49 le président ukrainien, qui s'est rendu notamment au G7,
01:05:52 mais il a fait d'autres déplacements, avec un avion français.
01:05:55 La question a été posée à Emmanuel Macron
01:05:57 pour lui justifier, écoutez.
01:05:59 - Je pense que c'est l'honneur de la France d'avoir fait cela
01:06:02 et je pense que c'est tout à fait cohérent
01:06:04 avec notre politique de soutien dès le 1er jour.
01:06:07 Et c'est aussi la France bâtissant la paix, cherchant des solutions.
01:06:12 La France est une puissance de solution
01:06:15 en permettant au président Zelensky de se rendre devant la Ligue arabe,
01:06:19 de parler très directement avec ces derniers,
01:06:21 d'avoir un soutien très clair de la part de l'Arabie saoudite
01:06:24 et de plusieurs puissances de la région,
01:06:26 c'est très tournant.
01:06:27 Et de venir ici pour pouvoir s'exprimer dans quelques instants
01:06:31 devant les membres du G7,
01:06:32 obtenir des clarifications parfois sur les soutiens
01:06:35 et plaider devant la troïka des présidences du G20,
01:06:40 c'est une manière de bâtir la paix.
01:06:43 - Le président Zelensky qui se déplace sous bannière française.
01:06:46 - Oui, et ça a été préparé depuis quelques semaines
01:06:50 lorsqu'il a dit qu'il voulait aller au G7
01:06:53 et donc il a demandé à Emmanuel Macron
01:06:56 "Est-ce que vous pouvez le faire pour moi
01:06:58 parce que la flotte ukrainienne protocolaire ne décolle pas ?"
01:07:03 Et donc il fallait aller en Pologne en train
01:07:05 et ensuite prendre l'avion d'un allié.
01:07:07 Et donc il se trouve que nous étions l'allié choisi
01:07:10 et ça s'est déjà fait dans l'histoire
01:07:13 de transporter des chefs d'État qui sont dans un état de guerre dans leur pays.
01:07:17 Quand on pense à l'ambassadeur de France à Kaboul,
01:07:19 il a été évacué par un hélicoptère américain.
01:07:22 Entre alliés, on se fait ce genre de choses.
01:07:24 Donc ce n'est pas si exceptionnel.
01:07:27 Cependant l'image de République française
01:07:29 sur le tarmac d'Hiroshima est quand même très très poignante.
01:07:33 - Ça ne vous gêne pas Ludovic Thoreau ?
01:07:34 - Excusez-moi.
01:07:35 - On prête un avion.
01:07:36 - C'est bien, c'est de la com' il aurait pu trouver un autre avion.
01:07:39 Maintenant quand M. Macron dit que la France est une puissance de solution,
01:07:42 il ne pourrait pas le faire un peu dans notre pays aussi,
01:07:44 les puissances de solution ?
01:07:46 Maintenant il faut être modeste,
01:07:47 ce n'est pas grâce à cet avion que ça va bouger les choses.
01:07:50 C'est une image pour la France,
01:07:52 c'est bien de ne pas avoir d'avion, mais il y aurait eu un autre avion.
01:07:54 - Mais personne ne pouvait détourner un avion français.
01:07:58 Il y a quand même ça.
01:08:00 Parce que quand ils longent la Syrie pour aller à Jeddah,
01:08:02 là dans le ciel il y a des avions russes.
01:08:04 Donc ils ne vont pas tirer sur un avion français.
01:08:07 - Les avions français.
01:08:08 - Mais je n'ai pas la confirmation.
01:08:09 Je la cherche, je l'obtiendrai.
01:08:11 - Vous l'aurez demain ?
01:08:12 - J'espère.
01:08:14 - Est-ce qu'ils pourraient tirer sur un autre avion européen ?
01:08:16 - Un avion privé, ils pourraient.
01:08:19 - Le reforçage se posait.
01:08:21 - Si c'était un autre pays européen qui donnait un avion,
01:08:23 il n'aurait pas été tiré non plus.
01:08:25 - S'ils savaient qu'il était dedans, qu'est-ce qu'on peut savoir ?
01:08:28 - Pour en revenir au G7,
01:08:30 c'est un coup de maître qu'a réalisé Zelensky.
01:08:34 Cette photo où vous avez tous les chefs d'État,
01:08:36 le Premier ministre de l'OTAN, des pays européens, des États-Unis,
01:08:40 et Zelensky alors qu'autrefois c'était Poutine,
01:08:43 c'est un coup de maître.
01:08:44 Le seul échec, malheureusement, il faut le reconnaître,
01:08:46 c'est qu'il n'a pas pu convaincre et avoir d'entretien
01:08:49 avec le président Lula, qui lui représente quelque chose
01:08:51 en termes de pays, je dirais, du Sud.
01:08:55 Et ça c'est parce que le Brésil ne condamne toujours pas
01:08:59 l'agression russe.
01:09:01 - En termes très alambiqués.
01:09:02 - Ou en termes très alambiqués.
01:09:03 Ça c'est le seul point de regret qu'on puisse avoir.
01:09:06 - Tout autre chose, et peut-être en lien direct ou indirect
01:09:09 avec l'actualité, la triste actualité de ce début d'émission,
01:09:12 et notamment cet accident qui a causé la mort de quatre personnes
01:09:18 dont trois policiers à Villeneuve d'Ascq.
01:09:19 Vous savez, on est en plein cœur de l'ascension,
01:09:21 il y a beaucoup de monde sur les routes.
01:09:23 La fondation Vinci Autoroute a publié le résultat
01:09:25 du 13e baromètre de la conduite responsable.
01:09:28 Smartphone, alcool, drogue, toutes les conduites à risque
01:09:32 se multiplient chez les jeunes, notamment de moins de 35 ans,
01:09:35 en particulier chez les hommes.
01:09:37 On va en parler ensemble et avec un expert,
01:09:38 mais d'abord les détails avec Laura Lestrade et Clémence Barbier.
01:09:41 - Répondre à un SMS ou consulter son GPA sur son smartphone
01:09:47 en conduisant, les automobilistes rencontrés l'assument
01:09:49 malgré le risque encouru.
01:09:51 - Que vous, vous êtes des usagers du téléphone au volant ?
01:09:54 - Personnellement, oui.
01:09:55 Justement, c'est pour regarder le GPS.
01:09:57 Et puis si jamais il y a une urgence, oui, je réponds au téléphone.
01:10:01 - Ça m'arrive, mais j'essaye quand même au feu rouge
01:10:04 ou quand je suis à l'arène.
01:10:05 - Oui, comme tout le monde, sur les SMS, il faut être honnête.
01:10:07 - Selon le dernier baromètre de la fondation Vinci Autoroute,
01:10:10 l'usage du téléphone au volant est en augmentation,
01:10:13 principalement chez les jeunes.
01:10:16 - On en voit beaucoup.
01:10:16 C'est vraiment hyper dangereux.
01:10:18 - Ça m'intriquette un petit peu aussi, parce que nous,
01:10:21 on se dit qu'on a des enfants dans la voiture.
01:10:23 - Plus alarmant, 23% des moins de 35 ans avouent même regarder
01:10:26 des films ou des vidéos en conduisant.
01:10:28 Autre phénomène inquiétant, 19% des hommes de moins de 35 ans
01:10:32 conduisent en ayant consommé des drogues et 15% des moins de 35 ans
01:10:37 prennent le volant en état d'ébriété.
01:10:39 Des conducteurs également plus tendus, 89% des personnes
01:10:44 interrogées disent avoir déjà eu peur du comportement agressif
01:10:47 des autres conducteurs, un niveau record depuis la création
01:10:51 du baromètre.
01:10:52 - Prudence au volant avec beaucoup de bouchons,
01:10:55 près de 900 km de bouchons aujourd'hui partout en France
01:10:58 avec ce retour de week-end de l'Ascension notamment.
01:11:01 Pierre Lagache, le vice-président de la Ligue contre la violence routière
01:11:04 est en direct avec nous.
01:11:05 C'est vrai, Pierre Lagache, que la société évolue,
01:11:07 mais que ce n'est pas compatible avec la conduite parce qu'il y a,
01:11:10 on l'a vu dans notre sujet, de nouveaux dangers,
01:11:13 des éléments en tout cas de dangerosité pour les conducteurs.
01:11:17 - Oui, tout à fait.
01:11:19 Je pense notamment au téléphone au volant dont le niveau de risque
01:11:22 est très souvent sous-estimé.
01:11:25 Ça rappelle un peu ce qui s'est passé dans les années 70-80
01:11:29 avec l'alcool, si vous voulez.
01:11:30 Il a fallu du temps pour que ce facteur de risque
01:11:32 soit vraiment conscientisé.
01:11:35 Aujourd'hui, une conversation au téléphone en conduisant,
01:11:39 c'est un risque qui est tout à fait comparable à une conduite alcoolisée
01:11:43 puisqu'on est sur un risque multiplié par 3 ou 5,
01:11:46 donc l'équivalent d'une alcoolémie entre 0,5 et 0,8 g.
01:11:50 Mais c'est largement sous-estimé.
01:11:52 - Sur les comportements, Pierre Lagache,
01:11:54 le téléphone, ce n'est pas uniquement parler au téléphone, communiquer,
01:11:58 puisqu'il y a les systèmes Bluetooth notamment pour le faire,
01:12:01 encore que ce n'est pas conseillé.
01:12:02 C'est surtout que désormais, les conducteurs sont le nez dans le téléphone,
01:12:06 comme nous le sommes tous d'ailleurs dans notre quotidien,
01:12:08 mais quand on est assis dans le salon ou quand on est dans la rue.
01:12:11 On est le nez dans le téléphone pour répondre à des SMS
01:12:13 ou consulter les messages sur les réseaux sociaux.
01:12:15 - Vous avez raison d'évoquer la question du Bluetooth.
01:12:20 La conversation au téléphone par Bluetooth est autorisée.
01:12:24 Il n'en reste pas moins que le problème, si vous voulez,
01:12:27 du risque du téléphone au volant, c'est la conversation.
01:12:30 Le Bluetooth ne règle en rien ce niveau de risque
01:12:35 et on a un niveau de risque qui est tout à fait identique,
01:12:38 qu'on ait le téléphone à la main ou pas.
01:12:40 - Concernant les SMS, on est vraiment là dans un risque extrêmement important
01:12:46 puisque les experts estiment que ce risque d'accident grave
01:12:50 est multiplié par 23 pour une simple raison,
01:12:55 c'est le fait qu'on quitte les yeux de la route
01:12:57 et le fait de quitter la route des yeux
01:13:01 crée bien évidemment un niveau de risque très important.
01:13:04 - Le téléphone en tête parmi les fléaux de la conduite
01:13:08 ou des dangers en tout cas pour les conducteurs,
01:13:10 mais arrive très proche apparemment,
01:13:12 on l'a vu dans le sujet et notamment chez les populations jeunes,
01:13:16 la drogue, les stupéfiants.
01:13:18 - Oui, alors ce qu'on observe c'est une corrélation
01:13:23 entre l'augmentation des consommations
01:13:25 et bien évidemment l'impact en matière de sécurité routière.
01:13:29 L'accident Palmad a marqué les esprits
01:13:34 et là aussi on est, comme pour le téléphone,
01:13:37 très souvent sur une sous-estimation du risque.
01:13:40 Pour intervenir en matière de sensibilisation auprès des jeunes,
01:13:43 ils sont souvent assez surpris du niveau de risque,
01:13:47 notamment quand l'alcool est également présent.
01:13:51 Donc drogue plus alcool,
01:13:52 là aussi on est sur un niveau de risque très important.
01:13:55 - Autre aspect assez étonnant Pierre Lagage,
01:13:57 c'est le port de la ceinture.
01:13:58 De plus en plus de conducteurs apparemment
01:14:01 essaient de décrocher la ceinture ou trouvent des subterfuges
01:14:04 pour laisser apparaître une ceinture
01:14:06 qui ne serait pas enclenchée.
01:14:07 Moi j'avais le sentiment que c'était vraiment entré dans les mœurs
01:14:10 et qu'aujourd'hui c'est un réflexe pavlovien que de mettre sa ceinture
01:14:13 quand on monte à l'arrière d'une voiture
01:14:15 ou quand on est prêt à la conduire ou à la piloter.
01:14:18 - Oui, ça peut paraître étonnant,
01:14:21 mais voilà, les déclarations sont là
01:14:25 et effectivement c'est un réflexe
01:14:28 qui n'est pas tant pavlovien que cela
01:14:31 et il est très très important de rappeler
01:14:34 l'importance du port de la ceinture.
01:14:38 Cette ceinture de sécurité a sauvé des milliers de vies
01:14:41 depuis qu'elle a été instaurée.
01:14:44 C'est quelque chose qui est enseigné bien évidemment
01:14:47 dans le cadre des écoles de conduite.
01:14:51 Il faut le rappeler et peut-être renforcer la pression de contrôle
01:14:54 parce qu'on est dans une situation aussi
01:14:57 où les contrôles routiers au bord des routes
01:15:00 sont plutôt en baisse au niveau des contrôles physiques,
01:15:04 et donc c'est sans doute cette question du contrôle
01:15:07 qu'il faut réactiver sur ce sujet de la ceinture de sécurité.
01:15:12 - Merci. Un conducteur sur trois, un automobiliste sur trois
01:15:15 qui conduit sans sa ceinture de sécurité aujourd'hui, c'est très étonnant.
01:15:17 Merci pour ces précisions Pierre Lagache.
01:15:19 A bientôt sur l'antenne de CNews.
01:15:21 Il faut plus de prévention selon vous aussi pour les conducteurs
01:15:24 et pour les plus jeunes apparemment.
01:15:26 Cela semble être la population jeune,
01:15:28 les moins de 35 ans qui sont touchés,
01:15:30 les jeunes conducteurs en fait.
01:15:32 - Moi, à mon époque, je suis plus vieux que vous,
01:15:35 quand il y avait un accident, on mettait les gens qui dormaient
01:15:37 et les gens qui buvaient.
01:15:38 Après on en rajoute ceux qui se droguaient.
01:15:40 Et maintenant il y a ceux qui regardent leur téléphone.
01:15:42 Ça veut dire qu'il y a de plus en plus de dangerosité à conduire.
01:15:45 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, conduire, c'est voilà.
01:15:47 De toute façon, attendez, je vais rentrer par le périphérique,
01:15:49 vous regardez de chaque côté, chacun prend son téléphone
01:15:51 et il tape des messages.
01:15:53 Quoi ? Non, non.
01:15:55 - Pas vous. - Non, non.
01:15:56 - Pas Georges Fenech. - C'est pas Georges.
01:15:58 - Non, non, non. - Non, non, non.
01:15:59 - Vous savez que deux secondes, vous regardez deux secondes votre téléphone,
01:16:02 on a fait le calcul, c'est 72 mètres de conduite à l'aveugle.
01:16:05 62 secondes, c'est 72 mètres.
01:16:08 - Mais ils le font.
01:16:09 Quand vous conduisez, vous regardez de chaque côté,
01:16:11 vous verrez bien qu'il y a des gens qui prennent leur téléphone
01:16:13 et qui tapent, mais même qui regardent des films.
01:16:15 Excusez-moi, il y en a qui regardent des films, on marche sur la tête.
01:16:17 Donc il y a quatre facteurs de dangerosité.
01:16:19 Comment échapper à des accidents dans ces cas-là ?
01:16:22 - Vous portez tous votre ceinture quand vous conduisez.
01:16:24 - Oui, ça fait trop de bruit.
01:16:25 - Non, bien sûr, moi j'ai été très étonné par le fait que 1 sur 3
01:16:28 ne porte pas la ceinture dans ses conduités.
01:16:30 - Alors la ceinture, ce n'est pas une cause d'accident.
01:16:32 - D'accord, mais ça peut sauver des vies.
01:16:34 - Bien sûr.
01:16:35 - Mais voilà, c'est ça.
01:16:36 - On les connaît, la vitesse, l'alcool et le téléphone.
01:16:39 - Aujourd'hui, c'est le mal de notre siècle, de notre période.
01:16:42 - Merci de nous avoir accompagnés, merci d'avoir participé à cette émission.
01:16:46 Eliott Deval dans un instant pour Punchline
01:16:49 et on se retrouve bien sûr sur cnews.fr.
01:16:52 ...