"Trois grands copains", Olivier Tallec se met en 4

  • l’année dernière
Le dessinateur publie chez Flammarion jeunesse un livre avec Nadine Brun-Cosme. L'histoire de trois grands amis qui font presque tout ensemble et qui découvrent qu'ils ont un jardin secret...

ITW : Anne Douhaire-Kerdoncuff
Image et son Maxime Goudard et Julien Michel
montage : Noémie Sudre

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Transcript
00:00 Monsieur Oli est à l'aile et nous sommes sur France Inter.
00:02 En fait, quand on dessine un personnage, j'ai l'impression qu'il faut un peu se mettre
00:07 à la place du personnage.
00:09 Il faut un peu être un ours en fait.
00:10 On sait comment il va se déplacer, on sait comment il va bouger, cet ours avec ses fesses
00:15 un peu en arrière, comme ça, et selon...
00:17 En même temps, un côté un peu lourdeau et puis pas que, parce qu'il est un peu souvent
00:22 sur la pointe des pieds, comme ça.
00:24 Alors, ce qui est important, c'est le regard aussi.
00:26 Donc moi, souvent, je commence toujours par l'endroit où il regarde.
00:29 J'ai fait peu de dessins préparatoires en fait pour ce personnage.
00:32 Il est arrivé un peu tout seul.
00:34 Je n'ai pas forcément pensé que je suis au moment des ours en particulier.
00:37 Alors habituellement, je travaille à l'acrylique.
00:40 Là, on a peu de temps.
00:41 C'est plus un croquis.
00:42 Un peu de décor.
00:43 Trois grands copains, c'est un texte de Naline Brinco.
00:53 C'est donc l'histoire de trois copains.
00:55 Il y a un ours, un canard et un lapin qui font tout ensemble dans la forêt.
00:59 Et un jour, il y a un petit incident et le lapin se perd et se rend compte que finalement,
01:05 il peut aussi vivre des choses seul.
01:07 Donc, le grand thème, c'est sur l'importance de vivre des choses par soi-même au sein
01:11 du groupe.
01:12 Et en même temps aussi sur la jalousie, parce que c'est le petit lapin qui trouve un endroit
01:15 où il a l'impression de découvrir seul.
01:17 En fait, il se rend compte que finalement, ses copains, ils sont déjà allés.
01:20 Donc, il y a aussi ces sentiments qu'on a connus en enfance, qu'on retrouve dans ce
01:24 texte de Naline.
01:25 C'était vraiment les classiques.
01:28 Et puis, il y a eu un héros dont je me dis, en regardant un peu en arrière, je me dis
01:34 mais comment tu as pu aimer ce personnage qui était Rahan.
01:38 Rahan, c'était une espèce de caricature de la virilité avec ce personnage hyper musclé
01:44 et qui vivait dans une espèce de préhistoire totalement fantasmée.
01:48 Je vais l'interpréter un peu.
01:49 Parce qu'on dit souvent, oui, les petites filles, elles avaient comme modèle les princesses
01:53 et les licornes et les dauphins.
01:55 Mais les petits garçons, ils avaient quand même ce genre de personnage aussi hyper viriliste
01:59 fin des années 60, je crois, dans Peave Gadget.
02:02 Et qui finalement a eu une vie en plus assez longue.
02:06 Et je me souviens avoir eu, comme beaucoup de petits garçons, le couteau en plastique
02:11 dans Peave Gadget de Rahan.
02:12 Et donc, j'étais hyper fier.
02:14 Et j'adorais ce personnage en fait.
02:15 Il poussait un cri en plus après.
02:17 En général, quand il étranglait des crocodiles à main nue, il vivait de chasse, il vivait
02:21 dans la nature.
02:22 Il y avait aussi tout ce côté presque survivaliste du personnage.
02:26 Il y avait quand même quelque chose d'assez fascinant chez ce personnage.
02:29 Donc son collier, avec toutes ses dents.
02:33 Et puis son couteau en ivoire.
02:36 Et il avait une espèce de chevelure blonde.
02:41 Et alors il poussait un petit cri, je crois que c'était "Raaah", un truc comme ça.
02:44 Après chaque action, voilà.
02:46 Le nouveau Rahan.
02:48 Ma première référence en littérature jeunesse, j'ai envie de dire que c'est l'Obel.
02:53 Il y a une finesse et d'écriture et de dessin.
02:56 Il y a un esprit absolument génial.
02:59 Ma deuxième référence, je dirais que c'est Calvin et Hobbes.
03:02 Comme c'est en plus des strips, je veux dire en trois cases, il y a des expressions absolument
03:06 incroyables des personnages.
03:07 Avec l'idée géniale de ce personnage du tigre qui est le compagnon imaginaire de ce
03:12 petit garçon de Calvin.
03:14 Une autre référence qui serait donc la troisième, c'est l'art brut.
03:17 On parle souvent de l'art des fous, mais c'est plus large que ça.
03:20 Ce sont des gens qui ont réussi à avoir une œuvre sans avoir énormément de références,
03:25 voire pas du tout.
03:26 L'art brut, ça me touche parce que déjà, ce sont des gens qui vivaient hors société
03:30 et qui ont réussi à créer des choses incroyables.
03:32 Par exemple, si on prend une des œuvres les plus connues qui est le "Valet du facteur
03:36 cheval", je dirais créer ça sans aucune référence artistique.
03:40 Dans son coin, il y a une force artistique importante.
03:44 Et en même temps, il y a quelque chose d'extrêmement fragile aussi.
03:46 Une quatrième référence, je prendrais Léopold Chauveau, qui est encore un dessinateur, mais
03:51 qui était à la base chirurgien et qui dessinait des espèces de monstres gentils.
03:55 Il y en a un en particulier auquel je pense.
03:58 On a l'impression de voir E.T.
03:59 alors que c'est un dessin qui a été fait début 20e.
04:02 Ça se rapproche également de l'art brut aussi.
04:05 Hein ?
04:07 Sous-titrage Société Radio-Canada
04:09 © Sous-titrage Société Radio-Canada
04:11 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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