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00:00 - Il est 7h15, c'est le dernier jour aujourd'hui des rencontres made in Viande. Les professionnels du secteur ouvrent leurs portes au grand public
00:07 et plusieurs centaines d'événements ont lieu partout en France. C'était le cas avant-hier de l'abattoir de Bègle
00:12 dont nous recevons ce matin dans la Nouvelle Éco le directeur général Thomas Coignac. - Bonjour Philippe Nompex.
00:17 - Bonjour. - Qu'est-ce que vous avez voulu montrer alors avant-hier en ouvrant les portes de l'abattoir ?
00:22 - D'abord on cherche la transparence sur ce que l'on fait
00:26 et la meilleure communication possible pour faire voir ce qu'est un abattoir.
00:30 Bien sûr qu'il n'est pas en fonctionnement ce jour-là, mais faire voir toutes les méthodes de travail que l'on a, le savoir-faire que l'on a
00:37 et
00:39 présenter un outil moderne, rationnel et qui nous permet notamment d'assurer la bientraitance animale au moment de l'abattage.
00:47 - Pourquoi c'est important la transparence dans ce genre de milieu ?
00:50 - On l'a vu il y a eu pas mal de scandales dans les abattoirs ces dernières années et aujourd'hui on ouvre les portes.
00:55 C'est l'association L214 qui a fait souvent des vidéos et qui ont fait d'ailleurs apparaître certains dysfonctionnements.
01:02 Donc je pense qu'avec l'abattoir modèle qu'on a souhaité mettre en place, qui est un abattoir de producteurs,
01:07 il faut ouvrir les portes à un moment donné pour permettre au grand public, aux consommateurs, aux élus, aux professionnels
01:13 de venir voir comment on travaille avec des animaux qui sont élevés à proximité,
01:18 qui répondent dans les viandes, répondent à toutes les attentes sociétales, limitation de la durée des transports,
01:24 diminution de l'empreinte carbone et bien de traitance animale.
01:26 Donc c'est important de faire voir ce qu'on est capable de faire au niveau local, ce que seront capables de faire les producteurs.
01:32 - Oui parce que sur les transports par exemple, on va pas refaire toute l'histoire,
01:35 mais les abattoirs de Bordeaux ont été fermés en 2011, à ce moment là il fallait aller abattre les bêtes à Bergerac
01:40 et c'est là que vous avez eu l'idée, vous, groupement des éleveurs girondins,
01:43 d'ouvrir ces abattoirs à Bègle en 2019. Il y a eu une autre période de fermeture
01:47 après une malfaçon, mais depuis ça y est vous avez vraiment trouvé le rythme ?
01:51 - Oui on a trouvé le rythme, on a réouvert vraiment depuis le mois d'avril 2021, donc aujourd'hui on monte en puissance,
01:57 on n'est pas loin de nos objectifs de tonnage d'équilibre,
02:01 aujourd'hui nous avons 850 tonnes annuelles, donc
02:04 voilà tout va bien et on va continuer à poursuivre
02:09 notre travail afin de développer notre activité commerciale auprès de tous les artisans bouchers de la Gironde,
02:16 des grands, des moyennes surfaces, des superettes et aujourd'hui beaucoup aussi de la restauration collective.
02:20 - 7h18 sur France Bleu Gire, on est sur France 3 à Quyten,
02:23 le directeur général de l'abattoir de Bègle, Philippe Lompex, c'est notre invité ce matin.
02:28 - Vous parliez d'augmentation du nombre d'animaux abattus, de tonnes de viande qui sortent, 850 vous le disiez,
02:33 il y avait l'objectif de 1000 qui était annoncé, est-ce que c'est possible de vouloir à la fois
02:37 augmenter la quantité et à la fois continuer de préserver le bien-être des animaux ?
02:43 - Oui ce qu'il faut dire aujourd'hui c'est qu'on abat sur trois jours par semaine seulement,
02:48 donc on a la capacité de faire monter cet outil qui peut atteindre jusqu'à 1300 tonnes,
02:53 c'est pas forcément notre objectif puisque nous c'est d'atteindre les 850 tonnes et si on va à 1000 tonnes c'est bien.
03:00 Mais donc en n'abattant que sur trois jours par semaine, on a des cadences qui en plus sont très très réduites
03:05 et on peut augmenter sans problème les tonnages.
03:08 Aujourd'hui atteindre nos objectifs c'est abattre 7 bovins de plus par semaine,
03:12 c'est deux heures de travail de plus par semaine, donc vous voyez on peut continuer à travailler.
03:17 Sur des cadences hyper réduites comme l'on a de 3-4 bovins à l'heure.
03:20 - Parce que vous vous présentez comme un abattoir éthique avec des éleveurs qui accompagnent leurs bêtes jusqu'au bout,
03:25 des lieux adaptés au gabarit des bêtes et même de la musique au moment de l'abattage, ça marche ça ?
03:30 - Ah ben ça marche de toute façon, la musique, des chants d'oiseaux aussi,
03:33 de façon à ce que les animaux puissent se retrouver dans leur milieu naturel,
03:36 donc la musique adoucit les moeurs, et les chants d'oiseaux ce sont des choses qui permettent aux animaux
03:44 de se sentir en meilleure condition au moment de l'abattage, de pouvoir se reposer,
03:50 d'attendre ce moment malgré tout crucial, fatidique, donc dans les meilleures conditions possibles,
03:57 et ça joue effectivement sur leur caractère, sur leur calme à ce moment là.
04:01 - Et 120 éleveurs qui viennent abattre leurs bêtes à Bègle, ils viennent de Gironde, de partout dans le département ?
04:06 - Oui, c'est la coopérative qui est chargée de mettre en marché tous les animaux,
04:11 donc c'est principalement le département de la Gironde, et aussi les zones limitrophes,
04:15 des départements limitrophes de Charente, Charente-Maritime, Dordogne, Lottega Ronneland.
04:19 - Et merci Philippe Nompex d'être venu nous en parler, on rappelle que vous êtes directeur général de cet abattoir de Bègle
04:24 qui a fait sa journée porte ouverte avant-hier, bonne journée à vous !
04:27 - Merci à vous !
04:28 - 17h20 sur France Bleu, Jérôme.