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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:04 Les très chers Jeux Olympiques de Paris 2024.
00:00:08 Rendez-vous compte, 2700 euros pour assister à la cérémonie d'ouverture,
00:00:12 980 euros pour assister aux épreuves de natation,
00:00:16 630 euros pour celle de gymnastique artistique.
00:00:20 Des jeux au pas très grand public qui suscitent la polémique.
00:00:23 Les classes moyennes françaises, objets de toutes les attentions et de toutes les convoitises,
00:00:28 Emmanuel Macron promet des baisses d'impôts.
00:00:30 Mais qui sont ces classes moyennes ?
00:00:31 Pour le géographe Christophe Guilloui, ce sont surtout les vrais, des possédés.
00:00:37 « Je suis une femme de gauche, coming out politique »,
00:00:41 cette phrase est de Nadine Morano, ancienne ministre sarkoziste,
00:00:44 eurodéputée LR courtisée par l'ERN.
00:00:47 Donc Mme Morano est une femme de gauche, mais attendez, vue depuis le Danemark,
00:00:52 ce petit pays gouverné par des sociodémocrates
00:00:54 qui a adopté des mesures très fortes sur l'immigration.
00:00:57 Alors modèle ou exemple pour la France ? On va en parler.
00:01:01 Et tout d'abord, avant de présenter nos invités, le journal.
00:01:04 Bonjour à vous, Michael.
00:01:06 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:07 Les syndicats reçus à Matignon aujourd'hui et demain,
00:01:11 pour la première fois depuis que la réforme des retraites a été promulguée.
00:01:14 Après une rencontre avec l'intersyndical qui avait tourné court début avril,
00:01:17 Elisabeth Borne reçoit cette fois chacune des cinq organisations représentatives.
00:01:22 Elle s'entretiendra en fin d'après-midi avec FO et la CFDT.
00:01:26 Elisabeth Borne qui souffle aujourd'hui, sa première bougie à Matignon.
00:01:30 En interview hier dans le 20h de TF1, Emmanuel Macron a salué le travail de sa première ministre.
00:01:36 « Je suis très fier d'avoir nommé Elisabeth Borne il y a un an », a-t-il dit.
00:01:40 « À mes côtés, elle agit avec force, détermination et courage ».
00:01:46 Emmanuel Macron qui a également annoncé vouloir baisser les impôts des classes moyennes.
00:01:50 Il souhaite leur concentrer 2 milliards d'euros de baisse d'impôts d'ici à 2027.
00:01:56 « J'ai demandé au gouvernement de me faire des propositions », a ajouté le chef de l'État.
00:02:00 Écoutez les précisions du ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.
00:02:03 Il était l'invité de CNews ce matin.
00:02:06 « Il y a plusieurs leviers qui sont possibles.
00:02:08 Il y a l'impôt sur le revenu, il y a les cotisations salariales,
00:02:11 c'est-à-dire la différence entre le brut et le net sur la fiche de paye pour le salarié.
00:02:14 Il y a différentes pistes qui sont possibles.
00:02:16 L'intérêt c'est quoi ? C'est de se dire qu'il faut que les Français,
00:02:18 et notamment la classe moyenne, ils en aient pour leurs impôts et pour leur travail.
00:02:21 C'est ça ma préoccupation.
00:02:23 L'objectif c'est qu'ils aient davantage d'oxygène, ils bossent,
00:02:26 ils ont le sentiment de financer un modèle qui parfois permet à certains de ne pas travailler,
00:02:30 un modèle social dont ils bénéficient peu eux en termes d'aide,
00:02:33 même si en réalité il y a tout ce qui est possible en matière de santé, etc.
00:02:37 Ils payent des impôts pour des services publics dont ils peuvent avoir le sentiment qu'ils se dégradent.
00:02:41 Et ils attendent aussi qu'on lutte contre la fraude, toutes les fraudes,
00:02:44 qu'elles soient fiscales, sociales et douanières,
00:02:46 parce que c'est de l'argent qui manque aussi aux services publics,
00:02:48 alors qu'eux-mêmes ils respectent les règles et ils payent les impôts. »
00:02:51 Dans l'actualité également, les parents du jeune Maël, reçus hier par Brigitte Macron.
00:02:55 L'élève de CM2 avait, souvenez-vous, dû être déscolarisé en raison du harcèlement quasi quotidien
00:03:01 qu'il subissait de la part de l'un de ses camarades de classe.
00:03:03 Après un long combat, l'élève mis en cause a finalement changé d'école.
00:03:06 Écoutez le papa de Maël, il était l'invité de Pascal Praud ce matin sur CNews.
00:03:11 « Ils n'avaient jamais rien vu.
00:03:14 Ils ne voyaient jamais rien.
00:03:14 A chaque fois c'était ça, quand on remontait quelque chose,
00:03:18 parce qu'on a remonté, on a fait des dizaines et des dizaines de mails à l'éducation nationale,
00:03:23 donc à l'inspectrice et à l'école,
00:03:25 et à chaque fois ils reprenaient l'autre enfant pour voir sa version.
00:03:29 Ce n'était jamais la même que notre vie. »
00:03:31 Des églises vandalisées en Gironde, dans plusieurs villages du département,
00:03:36 un réseau de cambrioleurs vole les gouttières en cuivre des édifices religieux
00:03:40 pour les revendre sur le marché noir des infractions qui coûtent cher aux collectivités.
00:03:44 Comme l'explique Hubert Laporte, il est maire de Saint-Eulalie.
00:03:48 « On est sur à peu près 10 000 euros pour la remise en état.
00:03:51 Pour un préjudice, un vol qui va leur apporter entre 450 et 500 euros.
00:03:57 Pour une misère en fait.
00:03:59 C'est pour ça que c'est presque du vandalisme en fait.
00:04:02 Effectivement, on touche à notre église, ce n'est pas un bâtiment comme les autres.
00:04:06 Ils remplissent des camions et ils vont vivre dans l'Espagne où ils sont payés en liquide. »
00:04:10 Direction la Croisette pour terminer, coup d'envoi du 76e Festival de Cannes.
00:04:16 Comme chaque année, une poignée d'amateurs s'installent au pied des marches du Palais
00:04:19 pour prendre les meilleurs clichés de stars.
00:04:21 On les appelle le gang des escabeaux.
00:04:23 Petit tour près du tapis rouge avec Marine Savoie.
00:04:26 Ils ne cèderaient leur place pour rien au monde.
00:04:30 Leurs escabeaux et leurs sièges pliants sont installés pour ne rien rater du tapis rouge.
00:04:35 Discipline et rigueur sont de mise pour le gang des escabeaux,
00:04:38 à l'instar de Tania qui vient ici depuis plusieurs années avec sa famille.
00:04:42 « On les attache entre eux, par groupe, et aussi avec les voisins,
00:04:46 pour éviter qu'ils bougent.
00:04:47 Et comme chacun a sa place,
00:04:50 tout ici on a tous les noms pour que ça corresponde bien et que ça ne bouge pas,
00:04:53 que ça reste fixe. »
00:04:54 Les plus anciens collectionnent autographes et photos depuis plus de 35 ans
00:04:58 et toujours avec la même ferveur.
00:05:00 « C'est mon 37e festival, je suis le plus ancien.
00:05:04 Et comme nous sommes cinéphiles, on va aussi les marquer.
00:05:07 Parce qu'au départ, on est cinéphiles quand même. »
00:05:09 Des chasseurs de stars toujours plus nombreux,
00:05:11 mais une ambiance toujours aussi festive.
00:05:14 Ils ne seront pas moins de 130 photographes amateurs lors de ces 12 jours de festival.
00:05:19 12 jours pendant lesquels la Croisette devient le centre du monde du cinéma.
00:05:24 « Voilà pour l'actualité Sonia, j'espère que vous avez pensé à votre escabeau. »
00:05:28 « On pourrait avoir plein de paillettes dans la vie, dans les yeux, en regardant les stars.
00:05:31 Merci Michael.
00:05:32 Mais nous en avons des stars ici.
00:05:34 Je voyais le titre, le grand soir, Festival de Cannes.
00:05:37 Hier, ce n'était pas vraiment le grand soir pour Emmanuel Macron.
00:05:39 Audience quand même un peu rikiki.
00:05:42 Bonjour à vous, Philippe Doucet.
00:05:44 Bonjour.
00:05:44 Vous allez bien ?
00:05:45 Très bien et vous ?
00:05:45 Merci de votre présence.
00:05:46 Je salue également Eugénie Bastier.
00:05:48 Bonjour.
00:05:49 Maître Pierre Gentier nous accompagne.
00:05:51 Merci d'être là.
00:05:52 Nous avons également à nos côtés Régis Le Saumier,
00:05:55 directeur de la rédaction d'Omerta.
00:05:56 Bonjour Régis.
00:05:57 Bonjour Sonia.
00:05:57 Merci de votre présence.
00:05:58 Et Jérôme Jiménez que je salue également.
00:06:00 Bonjour.
00:06:01 Portes-parole, IDF, UNSA, police.
00:06:03 Beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:06:05 Et puis cette phrase pour commencer.
00:06:08 J'ai vu que vous avez fait des grands yeux quand j'ai dit
00:06:09 "je suis une femme de gauche".
00:06:11 Je ne sais pas pourquoi ça vous a surpris.
00:06:12 J'aurais pu parler de moi, mais cette phrase n'est pas de moi.
00:06:14 Elle est de Nadine Morano, ancienne ministre sarkoziste,
00:06:17 eurodéputée LR, courtisée par l'ORN.
00:06:20 Écoutons-la ce matin sur Europe 1.
00:06:22 Danemark reste le Danemark parce que vous le disiez,
00:06:28 c'est un gouvernement social-démocrate.
00:06:32 Donc là-bas, c'est-à-dire que ici,
00:06:35 certains observateurs me qualifient de droite dure,
00:06:37 là-bas, je suis quasiment de gauche.
00:06:39 En fait...
00:06:40 Attendez, pardonnez-moi.
00:06:41 Nadine Morano ce matin sur Europe 1,
00:06:42 vous nous dites que vous êtes de gauche.
00:06:44 C'est un sacré coming-out politique.
00:06:47 Non, non, moi je ne suis pas du tout de gauche,
00:06:48 mais au Danemark, je suis vue comme quelqu'un de très modéré.
00:06:50 Vous êtes perçue comme étant modérée.
00:06:52 De très modérée.
00:06:53 Par un gouvernement social-démocrate.
00:06:54 Bien sûr, malgré le fait,
00:06:56 et surtout parce qu'il met en place une politique
00:06:59 de lutte contre l'immigration illégale,
00:07:01 très ferme, très ferme, mais très efficace.
00:07:04 Alors on parlera tout à l'heure du fond,
00:07:06 c'est-à-dire au Joli Basté, de la politique ou du modèle danois
00:07:09 sur ce que dit Nadine Morano,
00:07:11 c'est-à-dire finalement que vu du Danemark,
00:07:14 c'est mou ce qu'elle dit.
00:07:16 Oui, alors le Danemark est une exception.
00:07:18 C'est quand même un des rares pays,
00:07:19 voire même le seul pays d'Europe
00:07:21 où la gauche a accompli une mutation
00:07:23 sur la question de l'immigration ces dernières années,
00:07:26 puisque la gauche s'est convertie à la fermeture migratoire.
00:07:29 Mais c'est plus une exception que la règle.
00:07:30 Donc effectivement, il n'y a peut-être qu'au Danemark
00:07:32 qu'elle est venue Morano.
00:07:34 Et c'est d'ailleurs bien dommage.
00:07:35 Et je...
00:07:37 Alors les choses bougent.
00:07:38 Il y a une partie de la gauche,
00:07:39 vous savez, on a publié une interview
00:07:40 de Manuel Valls lundi dans le Figaro,
00:07:41 qui disait justement,
00:07:42 il faut suivre l'exemple danois,
00:07:44 avoir du courage sur l'immigration.
00:07:46 Qui prenait en exemple,
00:07:47 on a eu Olivier Véran, le ministre en France,
00:07:50 qui est allé au Danemark lui-même
00:07:51 et qui a dit qu'il voulait s'en inspirer.
00:07:53 Bon, on attend les actes.
00:07:56 Mais disons que ça montre d'ailleurs
00:07:58 un certain suivisme de notre classe politique.
00:08:00 Parce que pourquoi il faut attendre
00:08:01 que le Danemark s'y mette ?
00:08:03 Un tout petit pays où effectivement
00:08:04 la gauche s'est convertie pour que la gauche
00:08:05 prenne conscience et franchisse le pas.
00:08:08 Ça fait des années, effectivement,
00:08:10 que les signaux sont là.
00:08:11 Et il est un peu dommage qu'il faille
00:08:13 qu'un petit pays du Nord de l'Europe
00:08:16 s'y mette pour qu'enfin la gauche française se réveille.
00:08:19 La gauche française et puis la droite.
00:08:21 Et puis je vais dire à la droite de la droite,
00:08:22 puisque la question se pose autour de ce cordon sanitaire
00:08:25 entre l'ELR et le RN.
00:08:28 La question a été aussi posée ce matin
00:08:30 à Nadine Morano, qui est au centre des convoitises,
00:08:33 puisque Jordane Bardella aimerait bien,
00:08:35 dit-on qu'elle soit sur liste aux Européennes,
00:08:38 pour le RN, sa réponse.
00:08:41 Moi, je me réjouis de voir que quand nous déposons
00:08:43 des amendements au Parlement européen,
00:08:47 au nom de notre famille politique,
00:08:48 avec François-Xavier Bellamy,
00:08:50 le RN les vote.
00:08:52 Et je vais vous dire vice versa.
00:08:54 Pourquoi ? Parce que moi, je ne travaille pas
00:08:55 avec un cordon sanitaire.
00:08:57 Moi, ce qui m'intéresse, c'est l'intérêt des Français.
00:09:00 Et lorsque nous avons à voter des textes
00:09:02 qui vont dans l'intérêt des Français
00:09:04 et quand ensemble, nous sommes plus forts,
00:09:06 eh bien tant mieux.
00:09:08 Oui, alors, la droite et la gauche,
00:09:09 mais elles ne travaillent pas avec un cordon sanitaire pour le RN.
00:09:11 Est-ce qu'il y a une rupture, Philippe Dousset,
00:09:13 de votre point de vue ?
00:09:15 Ou est-ce que de la part de Nadine Morano, c'est attendu ?
00:09:18 Non, mais je pense que la puissance politique,
00:09:21 idéologique, culturelle du RN est en train de mettre pression,
00:09:24 la vue au moment d'un vote,
00:09:26 un certain nombre de la motion de censure du RN,
00:09:29 où cinq ou six députés LR avaient voté avec.
00:09:33 Parce qu'il y a un certain nombre de territoires
00:09:34 où aujourd'hui, le RN est nettement surpuissant
00:09:38 par rapport au LR.
00:09:39 Disons qu'à la fin, la puissance fait que,
00:09:41 pour des gens qui sont, dont la ligne politique
00:09:44 est aujourd'hui pas très loin du RN,
00:09:47 le cordon a sauté depuis longtemps.
00:09:49 Juste peut-être un mot sur le Danemark.
00:09:51 Ce qui me fait toujours sourire,
00:09:52 parce qu'on parle de l'hiver migratoire,
00:09:53 mais il y a une autre composante qu'on oublie
00:09:55 dans la politique des sociodémocrates au Danemark,
00:09:57 qui est de casser les ghettos,
00:09:59 et donc d'appliquer ce qu'en France,
00:10:01 on a dû mal appliquer, la loi SRU.
00:10:02 On va encore sur ce sujet, puis on reviendra au Danemark.
00:10:05 Sur Nadine Morano, ce qui est quand même,
00:10:06 on a un peu oublié qu'aux dernières élections,
00:10:08 elle était quand même très, très proche de Marine Le Pen.
00:10:10 Enfin, elle avait eu des pro...
00:10:12 Alors aujourd'hui, ça en fait, à mon sens,
00:10:15 au niveau des Républicains, le maillon faible.
00:10:18 C'est un peu celle qu'on va essayer.
00:10:20 Donc, ce n'est pas étonnant que Jordan Bardella
00:10:22 tente en effet de la séduire,
00:10:23 parce que si la digue cède,
00:10:25 parce qu'elle a beau parler
00:10:27 qu'il n'y a pas de cordon sanitaire,
00:10:28 il en reste quand même un.
00:10:30 Mais si ce cordon finit par ne plus exister,
00:10:33 ce sera à mon avis, par Nadine Morano, que ça arrivera.
00:10:36 Donc, par elle, que l'union des droites pourrait,
00:10:39 enfin individuellement en tous les cas,
00:10:41 se faire selon vous ?
00:10:43 C'est une personnalité.
00:10:44 Elle a été ministre de Nicolas Sarkozy.
00:10:46 Donc, évidemment, c'est quand même quelqu'un à droite.
00:10:49 Ensuite, j'ai envie de vous dire, à LR,
00:10:50 il reste tellement peu de personnes aussi
00:10:52 qu'il faut voir avec ce qu'on a.
00:10:53 Et je pense que ça, ce n'est peut-être pas étranger
00:10:55 non plus au propos de Nadine Morano.
00:10:57 Il faut quand même replacer un petit peu
00:11:00 le contexte de la droite.
00:11:01 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les Républicains,
00:11:02 ça pèse 5%.
00:11:04 Nous avons des élections européennes qui vont arriver.
00:11:05 Ces élections européennes sont sur un scrutin de liste
00:11:08 et il faut au moins faire 5% pour passer au moins 4,
00:11:11 voire 5 députés.
00:11:13 Donc, on peut voir peut-être un rapprochement de Nadine Morano,
00:11:17 mais on peut aussi voir une manière de faire monter les enchères
00:11:21 et envoyer un signal à LR en disant "attention, attention,
00:11:25 accordez-moi toujours une bonne place".
00:11:26 Est-ce que vous pouvez me citer une différence notable,
00:11:29 importante entre Jordane Bardella et Nadine Morano ?
00:11:32 Qu'une ? Qu'une ?
00:11:33 Qu'une ? Qu'une ?
00:11:34 LR n'a pas intégré dans son idée de vie...
00:11:37 C'est un réforme de la retraite ?
00:11:38 Non mais, oui, voilà.
00:11:40 Sur le fond politique, LR n'a pas intégré
00:11:43 la préférence nationale,
00:11:44 qui est vraiment structurante de son programme politique,
00:11:46 ce qui reste quand même l'alpha et l'oméga du RN.
00:11:49 Puis pardon, on peut aussi avoir des nuances en politique,
00:11:52 on n'est pas obligé d'avoir effectivement
00:11:54 que deux grands blocs ou trois grands blocs politiques,
00:11:57 il peut peut-être aussi exister une palette de nuances.
00:11:59 Et sachant que, en fait, le pari que fait LR,
00:12:02 c'est que 2027 sera différent de 2022,
00:12:04 tout simplement parce qu'il n'y aura pas Emmanuel Macron.
00:12:06 Et qu'on ne peut pas raisonner toute chose par ailleurs.
00:12:09 Oui, mais il y aura Edouard Philippe ou il y aura quelqu'un d'autre,
00:12:11 on ne sait pas.
00:12:12 Donc, une manière pour LR de trouver un nouveau candidat.
00:12:14 Oui, et donc, étant donné que le pénisme et le macronisme
00:12:19 ont sort lié, ils espèrent en tout cas qu'il y ait
00:12:22 une ouverture possible en 2027.
00:12:25 Je me dis peut-être que le RN devrait ressusciter
00:12:27 ce vieux concept communiste des compagnons de route.
00:12:29 C'est-à-dire des gens qui n'étaient pas tout à fait
00:12:31 au Parti communiste, mais qui en fait,
00:12:33 et quelque part, Mnadi Morano, quand on voit ce qu'elle exprime,
00:12:36 on ne voit vraiment pas la différence.
00:12:37 Il n'y a pas une feuille de papier entre ce que dit le RN
00:12:39 et ce que dit Mnadi Morano politiquement,
00:12:41 qui les différencie.
00:12:42 En tout cas, ils sont d'accord pour prendre comme modèle,
00:12:45 comme exemple, le Danemark.
00:12:46 Alors, c'est vraiment devenu l'exemple qui est cité
00:12:49 par différents responsables politiques français.
00:12:51 Vous avez parlé de l'ancien Premier ministre Manuel Valls,
00:12:53 qui a effectivement dit qu'il fallait appuyer sur le bouton
00:12:55 stop pour l'immigration et qui tourne son regard vers,
00:12:59 justement, alors ce petit pays qui a adopté des mesures
00:13:03 très fortes sur l'immigration.
00:13:05 C'est un modèle pour vous, aujourd'hui, le Danemark.
00:13:08 Je vais rappeler quelques mesures quand même.
00:13:10 Alors, il y a des mesures de mise à l'épreuve, des sanctions,
00:13:13 évaluation d'épreuves, d'attachement linguistique
00:13:16 et cultural.
00:13:17 Sinon, vous ne restez pas sur le territoire.
00:13:20 Oui, mais par exemple, dans cette composante,
00:13:22 je le disais à l'instant, il y a la question migratoire.
00:13:24 Il y a aussi la question de casser des gâteaux.
00:13:26 Donc, ils ont permis de...
00:13:29 Je vous pose l'exemple sur quelque chose, vous me répondez.
00:13:30 Non, non, mais quand on regarde...
00:13:34 Casser des gâteaux avec des quotas et des statistiques.
00:13:37 Avec aussi des transferts dans d'autres quartiers des habitants.
00:13:41 Ça veut dire que c'est appliqué de manière très forte,
00:13:43 la loi sur la solidarité urbaine avec les 25 % de logements sociaux
00:13:47 qu'en France, on n'applique pas dans les faits,
00:13:48 parce que plein d'élus, plein de territoires.
00:13:50 Donc, si en France, Nadine Morano est d'accord pour qu'un certain
00:13:53 nombre de quartiers issus d'immigration en Seine-Saint-Denis
00:13:55 bascultent dans les Yvelines, à ce moment-là,
00:13:57 elle sera vraiment de gauche.
00:13:58 Bon, vous voyez bien que tout ça est lié aussi à une logique
00:14:00 qui est anodine.
00:14:01 Ce qui est intéressant, c'est qu'il faut, le Danemark,
00:14:03 réfléchir sur quelque chose qui est comment, aujourd'hui,
00:14:06 on peut être, leur réflexion, c'est comment on maintient
00:14:09 un état de providence avec une question de nationalité.
00:14:12 C'est ça leur cœur de leur système.
00:14:14 Ils disent qu'on ne peut pas maintenir l'état de providence.
00:14:16 C'est une réflexion, tout à fait.
00:14:18 Le Danemark va très loin.
00:14:20 Il y a un exemple qui était cité dans un reportage du JDD
00:14:24 en mars dernier, où il y avait notamment un jeune homme
00:14:28 qui faisait ses études, qui était né au Danemark,
00:14:30 qui s'appelait Slimane, qui a simplement,
00:14:33 il y a pendant un an, on ne sait pas où il est,
00:14:36 il a arrêté ses études pendant un an.
00:14:37 Ça lui a été reproché, il a été expulsé.
00:14:39 Il était d'origine somalienne.
00:14:41 Il s'est retrouvé à Mogadiscio et il a disparu à Mogadiscio
00:14:44 parce qu'il n'avait aucun contact.
00:14:46 Mogadiscio, aujourd'hui, c'est un espèce de cloaque islamiste.
00:14:50 Et ce jeune homme, en fait, a disparu.
00:14:53 Donc, ça veut dire que quand il y a, vous savez, en France,
00:14:56 on est toujours là à dire, quand il y a des OQTF,
00:14:58 ah oui, mais on ne peut pas les appliquer parce qu'on ne peut pas
00:15:00 renvoyer ces gens dans des pays où leur sécurité,
00:15:04 où ils vont être persécutés à nouveau.
00:15:06 En réalité, le Danemark, lui, s'embarrasse très peu.
00:15:09 Et pour des prétextes, le moins qu'on prétexte,
00:15:12 parce qu'il n'avait commis aucune infraction.
00:15:13 D'accord, mais il n'y a pas de, comment dire,
00:15:16 ils ne sont pas soumis à un conseil d'État,
00:15:18 à un conseil constitutionnel, à une Cour européenne des droits de l'homme ?
00:15:20 C'est très simple.
00:15:20 Ils ont négocié une série de ce qu'on appelle les opt-out
00:15:23 des traités européens, c'est-à-dire des dérogations
00:15:25 par rapport notamment à la CEDH.
00:15:27 Et ils ont négocié ça avant de rentrer
00:15:30 dans l'Union européenne.
00:15:31 Et donc, ils ont un certain nombre de dérogations
00:15:32 qui leur permettent d'appliquer des lois
00:15:35 qui, chez nous, seraient retoquées immédiatement
00:15:37 par les instances et les cours sur prême.
00:15:38 C'est le nid du problème.
00:15:40 Je voudrais revenir quand même sur la question
00:15:41 de l'État-providence et de l'homogénéité culturelle,
00:15:44 parce que ce n'est pas pour rien que c'est la gauche danoise
00:15:47 qui change d'avis sur ce sujet-là,
00:15:49 parce que le Danemark, c'est le modèle par excellence
00:15:52 de l'État-providence.
00:15:53 Et en fait, ils se sont rendus compte qu'il y avait un lien
00:15:57 entre homogénéité culturelle et État-providence
00:15:58 parce que tout simplement, on ne pouvait pas demander
00:15:59 aux gens de contribuer par leurs impôts
00:16:01 pour payer des prestations sociales ou un État-providence
00:16:05 pour des gens avec qui ils ne partagent pas
00:16:06 un certain nombre de points communs culturels.
00:16:08 C'est-à-dire la raison pour laquelle, aux États-Unis,
00:16:10 vous n'avez pas d'État-providence.
00:16:12 Le multiculturalisme fait que les communautés
00:16:15 n'ont pas envie, une communauté n'a pas envie de payer
00:16:16 pour une autre communauté,
00:16:17 et donc, vous avez le multiculturalisme
00:16:19 et vous n'avez pas d'État-providence.
00:16:21 Au Danemark, vous avez l'État-providence,
00:16:22 et donc, ils ont considéré que ce n'est pas possible
00:16:25 de mettre en œuvre une société multiculturelle.
00:16:27 Et donc, ils ont fait ce choix-là,
00:16:28 un choix qu'ils ont fait au nom justement du social
00:16:30 et de la gauche.
00:16:31 Mais comment vous expliquez qu'il y ait eu une adhésion
00:16:33 par rapport à cela, une adhésion politique,
00:16:35 même médiatique, culturelle, etc.
00:16:38 alors qu'ici, il y aurait eu plus que des résistances ?
00:16:40 Parce que c'est un pays qui a été longtemps très homogène
00:16:44 en termes de population et de culture.
00:16:46 C'est-à-dire que c'est un pays qui n'a pas eu...
00:16:47 C'est pas un pays qui a eu 6 millions d'habitants.
00:16:49 D'une part, c'est un pays qui n'a pas eu d'empire colonial,
00:16:51 c'est un pays qui ne s'est pas projeté au niveau...
00:16:53 80-90 ?
00:16:54 Par le Groenland, donc...
00:16:56 D'accord, mais en attendant, il n'y a pas la même histoire
00:16:58 d'ouverture au monde que par exemple,
00:17:00 par un pays comme la France.
00:17:01 Il n'y a pas eu d'empire colonial.
00:17:03 Il n'y a plus d'immigrés venus de Turquie,
00:17:05 d'Aix-sur-Côte d'Avis, du Pakistan.
00:17:07 Il y a des raisons politiques.
00:17:09 Il y a aussi des raisons politiques inhérentes au Danemark
00:17:11 et aussi de manière générale,
00:17:12 il faut regarder la Scandinavie, pardon.
00:17:14 Parce que le Danemark,
00:17:15 effectivement, vous l'avez dit à la différence de la France,
00:17:17 n'a pas eu un empire colonial en Afrique.
00:17:18 D'accord ? Parce que les grandes vagues nous viennent
00:17:20 quand même essentiellement du Sud.
00:17:21 Mais il y a des voisins, des voisins au Danemark,
00:17:24 je pense en particulier à la Suède,
00:17:25 qui n'ont pas appliqué cette politique-là
00:17:27 et qui en sont aujourd'hui à des conséquences telles
00:17:29 qu'ils font marche arrière, je pense à la Suède,
00:17:31 sur leur politique d'immigration.
00:17:33 Eh bien, justement, peut-être que le Danemark,
00:17:34 regardant son voisin suédois, s'est dit,
00:17:37 et en particulier la gauche,
00:17:38 puisqu'on parle quand même ici des sociodémocrates,
00:17:40 c'est un comble, s'est dit que justement,
00:17:42 il fallait peut-être éviter à la fois d'en arriver
00:17:45 à la situation migratoire suédoise et aussi,
00:17:47 et aussi, on ne le dit pas, mais à la situation politique,
00:17:49 puisqu'il y a, je vous le rappelle,
00:17:50 un parti politique en Suède,
00:17:52 un parti politique qui fait aux alentours de 20%
00:17:54 et qui est considéré par les observateurs
00:17:56 bien-pensants comme d'extrême droite.
00:17:57 Mais on dit modèle exemplatif,
00:17:59 mais nous avons aujourd'hui...
00:18:00 Oui, l'exemple, c'est qu'au Danemark,
00:18:02 il y a en fait relativement peu de personnes.
00:18:04 Donc, le modèle social, à la base,
00:18:06 est extrêmement généreux et plus facile à appliquer.
00:18:08 Mais il y a chez ces peuples du Nord...
00:18:11 Oui, il y a...
00:18:12 Il y a un taux d'imposition plus élevé que chez nous,
00:18:13 une sécurité sociale plus puissante.
00:18:15 Voilà, mais il y a chez ces peuples du Nord
00:18:17 une exigence de respect et de conformité à la loi
00:18:19 qui est absolue.
00:18:21 C'est-à-dire qu'en fait,
00:18:22 vous avez parlé de ces séries,
00:18:24 de ces vagues migratoires qu'ont subi ces pays.
00:18:27 Mais voilà, il y a une vraie...
00:18:29 En fait, c'est "intégrez-vous"
00:18:31 ou "devenez Danois", quoi.
00:18:33 Vraiment, c'est pas la tolérance
00:18:35 ou le "laissez-aller à la française"
00:18:38 où finalement, on accepte n'importe qui.
00:18:40 Là-bas, il y a une vraie exigence.
00:18:41 Et l'exemple que je vous donnais tout à l'heure
00:18:43 est encore, en fait,
00:18:44 paraît logique au niveau des Danois.
00:18:46 C'est-à-dire, oui, on ne respecte pas.
00:18:47 Eh bien, dans ce cas-là, on part.
00:18:50 On s'en va.
00:18:51 Donc, c'est un peu...
00:18:52 Ça paraît radical.
00:18:53 Mais en tout cas, ça correspond tout à fait
00:18:55 au modèle de vie.
00:18:56 Et surtout, ils sont très sourcieux
00:18:58 de préserver leur modèle de vie.
00:18:59 Je parle de tous ces pays scandinaves.
00:19:01 Regardez, la Norvège le fait avec un PIB
00:19:05 extrêmement élevé.
00:19:07 Ils ont de l'argent, donc ils peuvent...
00:19:09 Ça peut... Ça leur garantit, finalement.
00:19:11 Donc, c'est difficilement transposable en France.
00:19:14 J'ajoute quand même que c'est l'Europe
00:19:15 qui a inventé l'état provident.
00:19:16 C'est ce qui la différencie, par exemple,
00:19:17 de l'Amérique du Nord,
00:19:18 où la question multiculturelle
00:19:20 se pose beaucoup moins,
00:19:21 puisqu'en fait, ils ont accepté de facto
00:19:23 qu'ils avaient un multiculturalisme de fait,
00:19:25 et notamment parce qu'ils n'ont pas
00:19:26 d'état provident.
00:19:27 Nous, nous avons un état provident,
00:19:28 ce qui fait que d'ailleurs, nous attirons
00:19:30 une certaine immigration,
00:19:31 qui est une immigration
00:19:32 qui n'est pas forcément la plus performante,
00:19:34 mais qui vient pour toucher des aides sociales.
00:19:36 Et en plus, cette immigration, donc,
00:19:38 remet en question ce modèle-là.
00:19:40 Et donc, je pense qu'il va y avoir
00:19:40 une divergence croissante des modèles
00:19:42 entre l'Amérique du Nord d'un côté
00:19:43 et l'Europe, qui, parce qu'elle veut protéger
00:19:45 ce modèle-là, dont elle est quasiment
00:19:47 le seul au monde à pouvoir offrir,
00:19:49 va devoir progressivement
00:19:50 fermer ses frontières.
00:19:51 Alors, un exemple pour vous,
00:19:52 Jérôme Geminez, est-ce que c'est
00:19:53 la radicalité ou la lucidité,
00:19:55 tout simplement, d'aller vers...
00:19:56 Ce sont vraiment, quand on dit
00:19:57 des mesures très, très fortes,
00:19:58 vous l'avez dit, c'est-à-dire,
00:20:00 on a l'impression qu'il y a un véritable...
00:20:02 On ne peut pas dire qu'on est pisté,
00:20:04 mais véritablement, il y a des mises à l'épreuve
00:20:06 qui sont régulières.
00:20:07 Et si vous donnez un coup de canif
00:20:08 dans le contrat, mais un coup de canif
00:20:09 même au niveau d'un manque d'adhésion
00:20:12 culturelle ou linguistique,
00:20:13 vous êtes certain ?
00:20:14 Non, mais on voit que c'est intéressant.
00:20:15 Le Danemark applique une politique
00:20:17 de réduction massive des flux migratoires.
00:20:21 Et quand on sait, nous,
00:20:22 je parlais de la plaque parisienne,
00:20:23 qu'entre 75 % et 80 % des mineurs
00:20:26 qui sont déférés au parquet de Paris
00:20:29 sont des mineurs étrangers, isolés,
00:20:32 ça pose des questions.
00:20:34 Donc, est-ce qu'il ne faudrait pas
00:20:35 passer par une politique
00:20:36 beaucoup plus ferme sur les flux migratoires
00:20:38 pour ne pas se retrouver
00:20:39 avec ces problèmes d'insécurité
00:20:40 et de délinquance, notamment celle
00:20:41 des mineurs sur la capitale ?
00:20:44 Mais en posant la question,
00:20:46 la réponse est conçue
00:20:48 dans votre interrogation.
00:20:49 Pour donner un exemple des mesures,
00:20:50 la radicalité des mesures au Danemark,
00:20:51 vous avez ce qu'on appelle
00:20:52 le Jewelry Act, qui est un acte
00:20:54 sur la bijou, enfin une loi sur les bijoux,
00:20:57 en fait, qui saisit tous les objets précieux
00:21:00 dont sont déposités les migrants
00:21:01 quand ils arrivent sur le territoire
00:21:03 et qui s'en servent pour financer
00:21:04 l'accueil des migrants.
00:21:06 Donc, on voit bien qu'une telle mesure
00:21:07 en France, même Marine Le Pen
00:21:10 ne le propose pas.
00:21:11 Mais le début de cette mesure
00:21:12 en France ne pourrait pas passer.
00:21:13 Alors, je voudrais qu'on revienne.
00:21:14 C'est un sujet qu'on a évoqué hier,
00:21:15 mais on a appris depuis hier,
00:21:18 j'allais dire le CV, le, comment dire,
00:21:21 le palmarès impressionnant de ce suspect.
00:21:24 C'est le principal suspect
00:21:25 de la fusillade à Villerupe.
00:21:28 Alors, je dis CV, palmarès,
00:21:29 je ne sais pas quoi dire,
00:21:30 parce que c'est tellement impressionnant,
00:21:31 impressionnant dans ce côté malfrat.
00:21:34 Évidemment, il faut vraiment
00:21:35 s'accrocher pour le croire.
00:21:36 Et tout cela est résumé, regardez,
00:21:38 par Adrien Spiteri.
00:21:40 Depuis ses 16 ans,
00:21:46 il multiplie les allers-retours en prison.
00:21:49 Né en 1985, Abdelkrimbe est connu
00:21:52 de la police pour 140 faits,
00:21:55 condamné des dizaines de fois
00:21:57 pour violences aggravées,
00:21:58 vols aggravés ou encore
00:22:00 détention de stupéfiants.
00:22:02 En octobre dernier,
00:22:03 il percute un véhicule de la section
00:22:05 d'intervention de Metz.
00:22:07 Après un refus d'obtempérer,
00:22:09 il est condamné à de la prison ferme.
00:22:11 Libre depuis mi-avril,
00:22:13 il est désormais le principal suspect
00:22:15 de la fusillade de Villerupe,
00:22:16 probablement lié à des trafics de stupéfiants.
00:22:19 Les enquêteurs cherchent désormais
00:22:21 à savoir s'il agit seul.
00:22:23 Quatre de ses frères
00:22:24 sont connus des autorités.
00:22:26 À Metz, sa garde à vue doit se poursuivre
00:22:28 jusqu'à mercredi.
00:22:30 Il y a une seule question quand on voit ça,
00:22:32 mais qu'est-ce qu'on attend ?
00:22:33 Qu'est-ce qu'on attend ?
00:22:34 140 fois cités quand on découvre ça,
00:22:37 ce n'est pas possible.
00:22:38 Je me demande ce que pensent,
00:22:40 comme nous tous d'ailleurs,
00:22:40 ceux qui nous regardent,
00:22:41 les citoyens géorgiens.
00:22:42 Alors pour vous,
00:22:44 c'est bien évidemment étonnant.
00:22:45 Bon, 140, on est quand même sur du...
00:22:46 Pour vous, ça devient...
00:22:47 Oui.
00:22:48 Mais 50, 60, 70 faits,
00:22:51 c'est le quotidien des policiers.
00:22:53 De faits connus,
00:22:54 otages, au traitement des antécédents judiciaires,
00:22:56 pour nous, c'est une habitude.
00:22:59 Donc on n'est même pas surpris d'avoir...
00:23:02 C'est vrai que ça interroge,
00:23:03 quand on voit le parcours judiciaire de cet homme
00:23:05 et le fait qu'il soit en liberté,
00:23:07 c'est complètement incompréhensible.
00:23:09 Mais quelque part,
00:23:09 nous, on l'a alerté plusieurs fois,
00:23:11 les policiers,
00:23:12 puisqu'on est bien évidemment
00:23:15 régulièrement confrontés à ces délinquants.
00:23:17 Et nous, on n'est pas surpris.
00:23:20 Il y a une question,
00:23:21 après je vais vous laisser débattre.
00:23:22 Est-ce qu'un tel individu,
00:23:24 avec vraiment ce pédigré-là,
00:23:27 est-ce qu'il est encore récupérable ?
00:23:29 Oui, je ne crois pas,
00:23:30 parce qu'en fait,
00:23:31 on voit depuis son âge de 16 ans,
00:23:33 c'est sa première incarcération en prison,
00:23:36 en fait, depuis,
00:23:36 c'est ce qu'on appelle véritablement
00:23:37 un touriste carcéral,
00:23:38 c'est-à-dire quelqu'un qui vient,
00:23:40 qui sort, qui est condamné,
00:23:42 qui a des aménagements de peine, etc.
00:23:44 Et puis, ça aboutit à 140 faits à la fin.
00:23:47 Je crois qu'il est assez symptomatique,
00:23:48 parce que le problème,
00:23:50 quand un individu comme ça est interpellé
00:23:52 ou quand un individu comme ça,
00:23:53 quand on déroule son CV de malfaiteur,
00:23:57 eh bien, on se rend compte qu'en fait,
00:23:59 on ne parle pas des autres,
00:24:00 mais en fait, il appartient à,
00:24:02 véritablement, un écosystème.
00:24:04 Il n'est pas tout seul.
00:24:05 Il a des complices.
00:24:06 Oui, c'est une mafia.
00:24:07 Mais bien sûr, mais ça prouve
00:24:09 que c'est installé en France.
00:24:10 Le comportement de cet individu
00:24:13 qui commet une fusillade
00:24:15 après avoir été interpellé
00:24:17 pour 140 faits,
00:24:18 en fait, de voix de fait,
00:24:21 depuis son âge de 16 ans,
00:24:23 eh bien, c'est un individu
00:24:24 qui vit dans une société parallèle.
00:24:25 Alors, il n'est pas la vôtre,
00:24:26 il n'est pas la mienne.
00:24:27 Est-ce que l'exécutif
00:24:28 au reste de la société,
00:24:29 est-ce qu'il vit aussi
00:24:30 dans une société parallèle ?
00:24:31 Je voudrais qu'on écoute
00:24:32 ce matin Gabriel Attal,
00:24:33 parce qu'on fait quand même réagir
00:24:35 les représentants de ce gouvernement.
00:24:37 Écoutez ce qu'il a dit.
00:24:38 J'ai vu que dans le cas
00:24:41 de la personne concernée,
00:24:42 les premières inscriptions
00:24:43 aux casiers judiciaires,
00:24:44 en tout cas, les premiers faits,
00:24:45 dataient de ses 16 ans.
00:24:46 On a fait une réforme
00:24:47 ces dernières années
00:24:48 qui me semble très importante,
00:24:49 qui est celle du Code de justice
00:24:50 des mineurs.
00:24:51 Avant, il fallait deux ans,
00:24:52 voire trois ans pour juger un mineur,
00:24:54 qui est souvent d'ailleurs
00:24:55 devenu majeur entre temps.
00:24:57 On a mis en place une réforme
00:24:58 pour réduire très fortement
00:24:59 les délais pour passer
00:25:00 à six mois maximum.
00:25:02 Quand je vois ce type de trajectoire,
00:25:03 je me dis toujours
00:25:04 s'il y avait une réponse
00:25:05 extrêmement ferme,
00:25:05 extrêmement rapide,
00:25:06 extrêmement efficace très tôt,
00:25:08 peut-être que ça aurait changé
00:25:09 cette trajectoire.
00:25:10 Deuxième chose, le budget,
00:25:11 parce que ça compte quand même
00:25:12 et que la justice,
00:25:13 elle a besoin aussi de moyens
00:25:14 pour pouvoir répondre
00:25:15 rapidement, efficacement.
00:25:16 Il n'y a rien de pire
00:25:17 qu'une personne qui est interpellée
00:25:18 et qui se retrouve le lendemain
00:25:20 dans la même rue,
00:25:20 sur le même trottoir,
00:25:21 dehors, à faire les mêmes choses
00:25:22 parce que la justice
00:25:23 ne répond pas assez rapidement.
00:25:25 Alors là, il y a des contre-vérités.
00:25:27 On va y venir, on va marquer la pause.
00:25:28 Mais quand il dit
00:25:28 la justice des mineurs a été réformée,
00:25:30 c'est plus rapide, oui.
00:25:31 Mais ce qu'il ne dit pas,
00:25:32 c'est qu'ensuite,
00:25:33 les audiences sont scindées.
00:25:34 Il y a deux temps maintenant
00:25:35 pour la justice des mineurs
00:25:36 et beaucoup de magistrats
00:25:37 vous disent qu'on a reculé
00:25:38 en réalité sur cette justice-là
00:25:41 et puis dire que si ça va plus vite,
00:25:42 il y aurait un autre parcours,
00:25:43 le jeune homme.
00:25:45 On peut en douter,
00:25:46 mais bon, l'espoir est...
00:25:48 Il faut, il faut.
00:25:49 L'espoir est permis, la pause.
00:25:51 Et on en débat.
00:25:51 A tout de suite.
00:25:53 Toujours.
00:25:54 A tout de suite.
00:25:56 Vous suivez Midi News
00:25:58 et je vous en remercie
00:25:59 avec nos invités.
00:26:00 On va poursuivre le débat
00:26:01 dans quelques instants
00:26:03 avec des bonnes nouvelles
00:26:04 sur la lecture pour les petits écoliers.
00:26:07 Ça n'a pas l'air de vous convaincre.
00:26:09 Non, parce que ça me désole tellement.
00:26:10 On est tellement loin.
00:26:11 Là, je vois le décroche.
00:26:12 Oui, j'espère que ça remonte.
00:26:14 Quand Audrey en parle,
00:26:15 vous la croyez.
00:26:16 Point à la ligne.
00:26:19 À vous, chère Audrey.
00:26:20 C'est News, Info, les titres.
00:26:21 Insulte, crachat,
00:26:25 discrimination ou encore
00:26:27 violence physique.
00:26:28 La haine contre les personnes LGBT+
00:26:30 reste ancrée dans la société française.
00:26:32 C'est ce que dévoile un rapport
00:26:33 de l'association SOS Homophobie.
00:26:35 À la sortie du Conseil des ministres,
00:26:37 Olivier Véran vient d'annoncer
00:26:39 qu'une cartographie des zones
00:26:40 les plus criminogènes sera mise en place
00:26:42 pour y renforcer les dispositifs de protection.
00:26:44 En France, une agression a lieu
00:26:46 tous les deux jours.
00:26:47 Un nouveau refus d'optempérer.
00:26:49 Les faits ont débuté
00:26:50 près des Champs-Elysées à Paris.
00:26:51 Un automobiliste a refusé de s'arrêter
00:26:53 à la demande des forces de l'ordre.
00:26:54 Une course-poursuite a alors débuté
00:26:56 avant que l'homme fonce
00:26:58 sur des policiers municipaux à Saint-Denis.
00:27:00 Les policiers ont alors ouvert le feu.
00:27:01 Le blessant, un policier,
00:27:03 a également été blessé.
00:27:05 Et donc, vous le disiez Sonia,
00:27:06 après 15 ans de baisse continue,
00:27:08 le niveau de lecture des écoliers français
00:27:09 se stabilise mais reste tout de même
00:27:11 sous la moyenne européenne.
00:27:12 C'est ce que révèle une étude internationale.
00:27:15 21 pays obtiennent un score supérieur
00:27:17 à celui de la France.
00:27:18 Singapour, Hong Kong ou la Russie,
00:27:20 par exemple.
00:27:21 En Europe, c'est la Finlande et la Pologne
00:27:23 qui arrivent en tête.
00:27:24 La Finlande et la Pologne en tête.
00:27:27 Merci Audrey.
00:27:28 Oui, on va un petit peu,
00:27:29 on va calmer nos ardeurs, effectivement.
00:27:31 On va en parler dans quelques instants.
00:27:33 Audrey qui a aussi parlé
00:27:34 dans son rappel des titres
00:27:36 sur les refus d'obtempérer.
00:27:38 Et justement, il y a un lien
00:27:39 avec le suspect dont on parle
00:27:42 à Villerupe, Jérôme Jiménez.
00:27:44 Il avait été arrêté
00:27:45 pour un refus d'obtempérer.
00:27:46 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:27:47 Exactement, en octobre dernier,
00:27:50 cette personne a été interpellée
00:27:51 par les gendarmes.
00:27:52 Il a occasionné un refus d'obtempérer.
00:27:55 On imagine,
00:27:56 moi je n'ai pas lecture du dossier,
00:27:58 qu'il a dû aller faire
00:27:59 une petite peine en prison.
00:28:01 Et puis il est ressorti.
00:28:02 Et voilà, comme vous me disiez
00:28:04 tout à l'heure, 140 faits,
00:28:06 c'est l'incompréhension.
00:28:07 Comment on peut être dehors
00:28:08 après 140 faits ?
00:28:09 C'est incompréhensible.
00:28:12 Je dis l'oral bol des habitants,
00:28:13 mais c'est bien au-delà.
00:28:15 On va les écouter parce que
00:28:16 nous sommes quatre, cinq jours
00:28:18 après une fusillade
00:28:19 qui a fait des blessés,
00:28:20 dont certains graves.
00:28:22 Et les habitants du quartier
00:28:23 déplorent bien sûr l'insécurité,
00:28:26 mais bien au-delà,
00:28:26 vous allez entendre,
00:28:27 certains se disent,
00:28:28 mais pourquoi ce sujet
00:28:29 n'intéresse pas, entre guillemets,
00:28:31 les élites qui nous gouvernent ?
00:28:33 Écoutez-les.
00:28:34 Deux faiblesses, il s'est mis
00:28:36 tout seul contre le mur.
00:28:37 Guy est encore sous le choc,
00:28:40 après avoir vu un individu
00:28:41 blessé lors de la fusillade
00:28:43 qui a éclaté aux alentours
00:28:44 de 18h30 samedi.
00:28:46 Un homme en cagoulé a ouvert le feu
00:28:48 dans cette commune de 10 000 habitants,
00:28:50 de nombreux tirs ont éclaté
00:28:51 à quelques mètres à peine
00:28:52 de son café, et pris de panique,
00:28:54 une quinzaine d'habitants
00:28:56 est venue se réfugier
00:28:57 dans son établissement.
00:28:58 Tout le monde hurlait
00:28:59 dans tous les sens.
00:29:00 Une dame a demandé
00:29:01 à ce qu'on appelle
00:29:02 les secours immédiatement.
00:29:03 Moi, je suis sorti pour voir
00:29:04 ce qui se passait,
00:29:05 et j'ai vu un monsieur
00:29:05 qui courait, qui s'est mis
00:29:08 le long du mur, à côté du café,
00:29:11 et il avait du sang
00:29:11 qui sortait de son épaule.
00:29:13 Une fusillade certainement liée
00:29:14 à des trafics de stupéfiants
00:29:16 et une lutte entre deux bandes rivales.
00:29:18 Devant ce bâtiment,
00:29:19 les stigmates sont encore visibles.
00:29:21 Selon cet habitant,
00:29:22 le pied de son immeuble
00:29:23 s'est transformé en point de deal.
00:29:26 Regardez les inscriptions qu'il y a.
00:29:29 Ça, c'est fait six mois
00:29:30 que c'est comme ça.
00:29:31 Moi, j'en peux plus.
00:29:33 Moi, je suis pratiquement le seul ici
00:29:34 à gérer tout.
00:29:37 Une situation devenue insupportable
00:29:39 pour ces riverains.
00:29:40 On a peur, même quand on traverse
00:29:42 et qu'on va chercher notre voiture
00:29:43 pour partir.
00:29:45 Des fois, moi, je vais avec ma poubelle,
00:29:46 je dois passer au milieu d'eux
00:29:48 parce qu'ils sont là dans le sens,
00:29:50 ils ne bougent pas.
00:29:52 Face à l'insécurité de leur quartier,
00:29:53 les habitants espèrent de nombreux renforts
00:29:56 de police et de gendarmerie.
00:29:58 En réalité, ça n'intéresse pas,
00:30:00 je ne dis pas ce gouvernement,
00:30:02 mais ça n'intéresse pas
00:30:03 ceux qui gouvernent, ce n'est pas possible.
00:30:05 D'ailleurs, Emmanuel Macron
00:30:06 n'a très peu parlé hier
00:30:07 de ces sujets-là,
00:30:08 comme s'il y ait un problème.
00:30:10 Si je peux me permettre,
00:30:11 il faut se mettre à la place
00:30:12 de ces gens, en vrai.
00:30:14 Petite commune,
00:30:15 on a quand même une scène criminelle,
00:30:18 puisqu'il y a une vingtaine d'étuis
00:30:20 qui ont été retrouvés sur le lieu des faits.
00:30:22 On a un véhicule de fuite calciné
00:30:24 qui est en cours d'analyse.
00:30:27 Comment voulez-vous
00:30:29 que dans l'esprit des gens,
00:30:30 avec en plus un point de deal
00:30:31 à ciel ouvert pour tous les riverains,
00:30:34 que ces personnes ne soient pas
00:30:35 dans l'inquiétude pleine ?
00:30:38 Je me mets à leur place,
00:30:39 c'est franchement plus qu'intolérable.
00:30:41 Mais alors, tout à l'heure,
00:30:42 je vous ai posé la question,
00:30:43 est-ce qu'il est encore récupérable
00:30:45 ce suspect avec ses 140 citations
00:30:48 dans des affaires ?
00:30:48 Vous m'avez dit non,
00:30:49 mais alors qu'est-ce qu'on en fait,
00:30:49 pardonnez-moi, dans ces cas-là ?
00:30:51 Si la prison, qui est quand même
00:30:55 l'ultime moyen de protéger
00:30:56 la société de ces malfrates,
00:30:57 ces individus, n'est plus la solution,
00:30:59 qu'est-ce qu'il reste ?
00:31:00 Pas grand-chose, malheureusement.
00:31:02 Le problème, c'est qu'à part,
00:31:03 en effet, le faire circuler
00:31:05 dans les différents centres pénitentiaires
00:31:08 où il a dû déjà aller
00:31:09 et où il a déjà ses marques,
00:31:12 c'est-à-dire qu'en fait,
00:31:13 ce type d'individu-là,
00:31:14 dès qu'il arrive dans une prison,
00:31:15 est déjà connu.
00:31:16 Il y a une hiérarchie,
00:31:17 vous savez, en prison,
00:31:18 c'est quelque chose...
00:31:19 Il y a un écosystème aussi
00:31:21 qui permet à ces individus
00:31:23 d'être relativement à l'aise
00:31:24 et de continuer d'ailleurs
00:31:25 à régenter leur trafic de drogue
00:31:29 depuis la prison.
00:31:30 Il y a des téléphones portables,
00:31:33 il y a tout.
00:31:33 On va prendre vraiment les pays,
00:31:35 enfin je veux dire les cas extrêmes,
00:31:36 si je puis dire,
00:31:37 mais comme en France,
00:31:38 il y a une avalanche
00:31:39 de ces trafics aujourd'hui,
00:31:41 malheureusement, on peut comparer,
00:31:42 pas au même niveau.
00:31:43 Mais je prends l'exemple du Mexique
00:31:44 et de la Colombie.
00:31:45 Il faut...
00:31:46 Non, mais il y a des méthodes
00:31:47 extrêmement radicales
00:31:48 et pourtant, ça perdure.
00:31:50 Et pourtant, ce n'est pas réglé.
00:31:52 Donc même, je veux dire,
00:31:53 l'extrême fermeté,
00:31:54 la tolérance zéro
00:31:55 ne marche pas face à un business...
00:31:57 Mais on n'applique pas
00:31:58 la tolérance zéro, pardon.
00:31:59 Oui, en France, mais là-bas...
00:32:01 Oui, mais il y a des pays
00:32:02 où alors effectivement,
00:32:03 on va beaucoup plus loin.
00:32:04 Mais en France, le problème,
00:32:05 c'est qu'on va nulle part.
00:32:06 On n'essaie même pas de commencer
00:32:08 à voir un autre système.
00:32:10 On est aveuglé
00:32:11 par notre vision du droit pénal,
00:32:13 qui est une vision du rachat,
00:32:15 qui est une vision des droits
00:32:16 individuels, etc.
00:32:17 On ne se soucie pas
00:32:18 de la collectivité.
00:32:19 Là, on est sur un cas
00:32:20 absolument extraordinaire.
00:32:21 140 affaires, 140 faits.
00:32:23 C'est pas que moins extraordinaire,
00:32:24 apparemment.
00:32:25 Ça ne veut pas dire 140 prédations.
00:32:26 Donc évidemment, il faudrait agir.
00:32:28 Mais là, je pense que la solution,
00:32:29 elle est politique
00:32:30 et il faudrait vraiment...
00:32:32 Non, mais je vous le dis,
00:32:32 parce que je pense
00:32:33 qu'il faut revoir deux choses.
00:32:34 Je pense que la première chose
00:32:35 à revoir, il faut contraindre
00:32:36 les magistrats.
00:32:37 Quelqu'un qui a été condamné
00:32:38 autant de fois...
00:32:39 Contraindre.
00:32:39 ...ne peut pas être condamné
00:32:41 à en dessous d'un certain...
00:32:44 d'un certain canton,
00:32:45 d'une certaine peine, vous voyez.
00:32:46 Ça, ça pose, par exemple,
00:32:47 la question des peines planchées.
00:32:49 Mais pas que.
00:32:49 Je pense qu'on pourrait
00:32:50 aller plus loin.
00:32:50 Je pense qu'on pourrait revoir
00:32:52 le système d'aggravation des peines.
00:32:53 Il est possible d'imaginer
00:32:54 un système dans lequel,
00:32:55 par exemple, quelqu'un
00:32:55 qui a été condamné,
00:32:56 imaginer trois fois sur le même fait.
00:32:59 Et bien sûr, cette quatrième affaire,
00:33:00 s'il est reconnu coupable,
00:33:02 alors un droit pénal spécial
00:33:05 dérogatoire du droit commun
00:33:06 s'appliquerait à lui,
00:33:07 qui fait qu'il ne pourrait
00:33:08 pas sortir...
00:33:09 - Mais les magistrats !
00:33:09 - ...qui fait qu'il ne pourrait
00:33:10 pas sortir en dessous d'une certaine...
00:33:11 - C'est pas possible !
00:33:12 - Mais il faut les contraindre.
00:33:14 Les jugements sont rendus
00:33:15 au nom du peuple français.
00:33:17 Au nom du peuple français.
00:33:18 - Individualisation et
00:33:19 personnalisation de la peine.
00:33:20 - Voilà.
00:33:20 D'ailleurs, ça, c'est ce qui s'oppose,
00:33:21 pour le coup, juridiquement.
00:33:23 Ça suppose de revoir
00:33:24 dans un fameux état de droit.
00:33:26 - Vous avez vu un rapport
00:33:26 de la contrôleuse
00:33:27 des lieux de privation de liberté
00:33:30 il y a quelques jours,
00:33:31 Danielle Simonot,
00:33:32 qui dit qu'elle condamne
00:33:35 justement des magistrats
00:33:36 qui cèdent trop facilement
00:33:37 à la facilité d'enfermer.
00:33:38 Donc, vous voyez qu'il y a des gens
00:33:39 qui disent...
00:33:40 - Il y a un problème
00:33:40 sur le diagnostic.
00:33:41 - Elle est dans une réalité parallèle.
00:33:42 - Le diagnostic n'est pas partagé.
00:33:44 C'est-à-dire que vous dites
00:33:45 que les magistrats sont laxistes.
00:33:46 - Ah oui, oui.
00:33:46 - Excuse-moi, c'est citoyen.
00:33:48 Les habitants, ils partagent
00:33:49 le diagnostic.
00:33:50 - Alors, est-ce que c'est vraiment
00:33:52 au niveau judiciaire que ça joue
00:33:53 ou c'est pas encore en amont
00:33:54 sur la question de la place de prison ?
00:33:56 - Les places de prison,
00:33:57 les places de prison,
00:33:58 mais aussi...
00:33:59 - Si on n'en ferme pas
00:34:00 ce genre d'individu en prison,
00:34:03 c'est aussi parce qu'il n'y a pas de place.
00:34:04 Donc, il faut construire
00:34:05 des places de prison.
00:34:05 - C'est aussi ça, mais ce n'est pas que ça.
00:34:06 - Et ça, il faut absolument
00:34:08 prendre le problème à bras-le-corps.
00:34:09 Vous voyez qu'aujourd'hui,
00:34:10 vous avez des prisons qui sortent de terre
00:34:11 et qui ont été votées ou décidées
00:34:12 il y a 15 ans parce que...
00:34:14 - C'est-à-dire que ce sont
00:34:15 les élus, ils ne veulent pas
00:34:17 de prison dans leur...
00:34:18 - Il faut mettre des préfabriqués,
00:34:22 il faut simplifier les procédures.
00:34:26 Ce n'est pas possible de durer comme ça.
00:34:28 - Vous avez quand même mis l'accent.
00:34:29 En parlant, en évoquant le Mexique
00:34:31 ou la Colombie, en effet,
00:34:33 on est face à un problème mondial
00:34:35 sur la question du trafic de drogue.
00:34:36 Et le trafic de drogue,
00:34:38 aujourd'hui, dans nos cités,
00:34:39 petit à petit, ça existait
00:34:41 dans certaines cités,
00:34:42 mais maintenant, ça s'est répandu
00:34:43 en France et la valeur
00:34:46 qui orchestre toute la société.
00:34:48 Et on a beau essayer, en effet,
00:34:51 de s'attaquer, comme l'a fait
00:34:52 le gouvernement mexicain,
00:34:53 en frontale, au cartel,
00:34:55 il y a encore une demande
00:34:58 des consommateurs qui fait
00:35:00 que ce trafic, malheureusement,
00:35:02 existera toujours.
00:35:03 En France, on est passé quand même
00:35:05 dans un degré différent.
00:35:06 Et aujourd'hui, l'inquiétude,
00:35:08 c'est justement,
00:35:09 c'est plus simplement le chit,
00:35:10 c'est l'usage de plus en plus
00:35:13 répandu de la cocaïne,
00:35:14 de drogue de plus en plus chère
00:35:16 et du business que ça engendre.
00:35:18 Je crois que le chiffre officiel,
00:35:19 c'est 3 milliards d'euros par an,
00:35:21 mais qu'en réalité, il serait
00:35:23 beaucoup plus important.
00:35:24 Et donc, c'est une manne
00:35:25 et c'est une économie parallèle.
00:35:27 Et à partir du moment où c'est
00:35:28 une économie parallèle...
00:35:28 - Il faut comprendre qu'il n'y a pas tellement
00:35:29 la volonté de mettre un énorme
00:35:31 coup de pied dans la formule.
00:35:32 Bien sûr qu'il y en a.
00:35:33 - Mais quand on a ce genre
00:35:34 d'individus, ce genre d'individus,
00:35:36 c'est pas le petit chouf,
00:35:37 c'est le mec qui est un peu au-dessus.
00:35:40 - Impliqué dans une fusillade,
00:35:41 suspect du ministère.
00:35:42 - Oui, mais c'est quelqu'un de visible.
00:35:43 Mais ceux qui ne sont pas visibles,
00:35:44 c'est ceux qui vivent aujourd'hui
00:35:46 et qui se font construire des villas
00:35:47 à Dubaï et autres.
00:35:48 Parce que c'est ça aujourd'hui.
00:35:50 On a des véritables cartels,
00:35:51 en fait, qui sont en train
00:35:52 de se mettre en place.
00:35:53 - Avec une nuance par rapport à ça.
00:35:55 - Écoutez, juste,
00:35:56 et vous réagissez à cela.
00:35:57 Linda Kebab, justement,
00:35:58 qui s'exprime souvent sur ces thématiques-là
00:36:01 également sur notre antenne.
00:36:02 - À Villerue, l'auteur de la fusillade,
00:36:06 sachez, Madame Ferrari,
00:36:08 qu'il est connu 120 fois.
00:36:10 - 120.
00:36:11 - Il a 120 mentions au traitement
00:36:13 des antécédents judiciaires de la police,
00:36:15 notamment des violences,
00:36:16 du trafic de stupéfiants,
00:36:17 de l'usage d'armes.
00:36:19 Il y a évidemment du contrôle
00:36:20 du délit routier,
00:36:21 mais on va dire que c'est le moins pire.
00:36:22 Quoiqu'il y ait du refus de tempérer
00:36:24 et de la conduite sous alcoolémie.
00:36:25 Et donc, ce gars-là, il a 120 mentions.
00:36:28 Il s'offre encore la liberté,
00:36:29 en étant libre,
00:36:30 de pouvoir tirer sur des personnes
00:36:32 dans le cadre d'un règlement de compte.
00:36:34 - On nous dit qu'il y a plus de moyens
00:36:36 pour la justice, et c'est vrai.
00:36:37 Il faut dire qu'il y a plus de moyens
00:36:38 pour la justice avec ce gouvernement,
00:36:41 mais il faut qu'on parle quand même
00:36:42 d'une procédure pénale qui est obèse,
00:36:44 qui est complètement inadapte.
00:36:46 Non, mais il y a un vrai...
00:36:46 Voyez, il faut qu'on parle concrètement
00:36:48 pour ces solutions.
00:36:49 - On a plein de défauts,
00:36:49 mais je voudrais quand même revenir
00:36:50 sur l'exemple du Mexique et de la Colombie.
00:36:53 Derrière, on a deux grands atouts
00:36:55 par rapport à ces pays.
00:36:56 On n'a pas ni une police,
00:36:58 ni une justice qui sont corrompues.
00:36:59 Le problème au Mexique,
00:37:00 c'est qu'une partie des forces de police
00:37:03 sont corrompues par les cartels
00:37:05 vu la puissance d'argent.
00:37:06 Même chose en Colombie.
00:37:07 Et donc, le problème qu'a notamment
00:37:09 le nouveau président mexicain,
00:37:10 c'est de remettre...
00:37:11 - On n'est pas non plus un pays producteur.
00:37:12 - Pardon ?
00:37:12 - On n'est pas non plus un pays producteur.
00:37:13 - Donc, et par ailleurs,
00:37:14 l'autre atout que nous avons,
00:37:15 c'est qu'heureusement,
00:37:16 nous sommes plus riches que la Colombie
00:37:18 et que le Mexique,
00:37:19 et donc, la tentation de faire
00:37:20 autant d'argent par rapport à la production
00:37:22 comme la Colombie ou le Mexique,
00:37:24 avec un pays acheteur aussi puissant
00:37:26 que les États-Unis,
00:37:27 entraîne sa maie.
00:37:28 Le fait que notre puissance publique,
00:37:30 police, justice, ne soient pas corrompues,
00:37:32 reste un atout essentiel.
00:37:33 - D'accord, c'est un atout,
00:37:34 on peut s'en enveluir,
00:37:36 mais ne portez pas le début
00:37:38 à tuer de comète.
00:37:39 - Le Mexique est devenu un arco-État.
00:37:41 C'est ça, la réalité.
00:37:42 Et il y a un état fédéré.
00:37:44 - On a nos ports,
00:37:44 le port du Havre et d'autres ports
00:37:46 qui sont gangréés par ces trafics.
00:37:48 - Pas par Cheyenne, mais en verse.
00:37:49 Mais les Belges et les Néerlandais
00:37:51 sont dans le même sujet.
00:37:51 - Mais si on mettait ces gens-là en prison,
00:37:53 pardonnez-moi,
00:37:53 et si on les mettait durablement en prison,
00:37:55 on réglerait une partie du problème.
00:37:57 Le taux d'incarcération en prison,
00:37:58 il est de 120%.
00:37:59 Je vous rappelle qu'on a 25%,
00:38:01 selon les chiffres du ministère de l'Intérieur
00:38:03 ou du ministère de la Justice,
00:38:04 en 2022, 25% des détenus
00:38:06 qui sont de nationalité étrangère.
00:38:08 Donc déjà, si on pouvait commencer
00:38:09 à aborder le problème de la prison...
00:38:11 - De nationalité, vous parlez.
00:38:12 - De nationalité étrangère.
00:38:14 - Non pas la nationalité française.
00:38:16 - Oui, vous vous rendez compte ?
00:38:16 Un quart.
00:38:18 Un quart, voilà.
00:38:19 On a un taux d'incarcération
00:38:20 de 120%.
00:38:22 Donc, si vous voulez,
00:38:23 il y a un certain nombre de solutions
00:38:25 qu'on devrait étudier.
00:38:26 Le problème, c'est qu'il y a des obstacles
00:38:27 politiques à ça.
00:38:27 Il y a de l'idéologie politique,
00:38:29 je le dis, tant au niveau des hommes politiques
00:38:31 que aussi au niveau des magistrats
00:38:32 qui ne condamnent pas assez fort.
00:38:34 Alors évidemment que les prisons sont pleines,
00:38:36 mais pas seulement.
00:38:37 Il y a aussi de l'idéologie.
00:38:38 Quel est le premier syndicat en France aujourd'hui ?
00:38:40 C'est le syndicat de la magistrature.
00:38:41 D'accord ?
00:38:41 - Il est minoritaire dans la justice.
00:38:43 Il est minoritaire dans la justice.
00:38:44 D'abord, c'est le syndicat extrême gauche.
00:38:46 Il est minoritaire dans la justice.
00:38:47 C'est l'USM qui est majoritaire dans la justice.
00:38:50 - Il est comme Edwin Morano,
00:38:51 il est vu de gauche.
00:38:52 - Non, non, mais le syndicat majoritaire,
00:38:54 c'est l'USM qui est un syndicat du centre droit
00:38:56 qui est majoritaire...
00:38:58 - Pardonnez-moi, on essaie de trouver
00:38:59 concrètement des solutions pour des gens
00:39:01 qui n'arrivent pas à sortir leur poubelle
00:39:03 tranquillement le soir.
00:39:04 Donc, on veut bien se battre sur qui
00:39:05 est le premier syndicat.
00:39:07 - Je réponds simplement d'être factuel là-dessus.
00:39:09 Je ne vous dis pas qu'il n'y a pas le sujet
00:39:11 sur les questions de sécurité.
00:39:12 Je suis moi-même interpellé toujours sur ce sujet-là
00:39:16 parce qu'effectivement,
00:39:17 hier le président...
00:39:18 - Ce n'est pas à nous de se crier les problèmes,
00:39:19 c'est dans un quart des registres en 2013.
00:39:21 - Comment expliquez-vous que le président
00:39:24 n'en ait pas parlé hier ?
00:39:25 Je trouve que c'est quand même assez incroyable.
00:39:28 Évidemment, on peut mettre en avant
00:39:29 l'attractivité de la France.
00:39:30 - Il n'aime pas parler de ces choses-là.
00:39:32 - Non, ce n'est pas son sujet.
00:39:33 Oui, je pense que ce n'est pas son sujet.
00:39:35 - Non, mais il l'avait déjà démontré
00:39:36 à plusieurs reprises pendant l'élection présidentielle
00:39:39 en zappant justement cette donne sécuritaire.
00:39:41 - Souvenez-vous, l'entre-deux-tours
00:39:42 de la présidentielle,
00:39:43 le sujet de la sécurité avait pris 10 minutes
00:39:48 à la fin d'un débat de deux heures.
00:39:50 Il était passé complètement au second plan,
00:39:52 au profit des questions socio-économiques
00:39:54 et de la guerre en Ukraine.
00:39:56 Effectivement, ce sont des sujets
00:39:58 qui sont à la toile de fond des problèmes français,
00:40:00 mais qui disparaissent sous le poisson.
00:40:02 - Peut-être parce qu'il avait été élu local
00:40:05 même un an dans sa vie,
00:40:06 je pense que quand il aurait été interpellé
00:40:08 à chaque réunion publique,
00:40:09 à chaque réunion de quartier
00:40:10 par les questions de sécurité,
00:40:11 je pense qu'il aurait mettre ça
00:40:12 en rose en ciel comme tous les élus locaux le font.
00:40:15 - On réécoute ce qu'a dit vraiment le ministre Gabriel Attal.
00:40:17 Je trouve ça...
00:40:19 Il faut vraiment analyser ce qui est dit
00:40:21 parce qu'on lui demande quand même,
00:40:23 monsieur le ministre, ce que vous en pensez.
00:40:25 Il dit que si la justice avait été plus rapide,
00:40:28 en tout cas la réforme de la justice des mineurs
00:40:30 aurait été plus rapide,
00:40:31 cet individu n'en serait pas là.
00:40:33 C'est-à-dire qu'il pense que c'est de ce niveau-là
00:40:35 la solution.
00:40:35 Écoutons-le de nouveau.
00:40:36 - J'ai vu que dans le cas de la personne concernée,
00:40:41 les premières inscriptions au casier judiciaire,
00:40:43 en tout cas les premiers faits,
00:40:44 dataient de ses 16 ans.
00:40:45 On a fait une réforme ces dernières années
00:40:47 qui me semble très importante,
00:40:48 qui est celle du Code de justice des mineurs.
00:40:50 Avant, il fallait deux ans, voire trois ans
00:40:52 pour juger un mineur,
00:40:53 qui est souvent d'ailleurs devenu majeur entre-temps.
00:40:55 On a mis en place une réforme
00:40:56 pour réduire très fortement les délais,
00:40:58 pour passer à six mois maximum.
00:41:01 Quand je vois ce type de trajectoire,
00:41:02 je me dis toujours,
00:41:03 s'il y avait une réponse extrêmement ferme,
00:41:04 extrêmement rapide,
00:41:05 extrêmement efficace très tôt,
00:41:07 peut-être que ça aurait changé cette trajectoire.
00:41:09 Deuxième chose, le budget,
00:41:10 parce que ça compte quand même
00:41:11 et que notre justice a besoin aussi de moyens
00:41:13 pour pouvoir répondre rapidement et efficacement.
00:41:15 Il n'y a rien de pire
00:41:16 qu'une personne qui est interpellée
00:41:17 et qui se retrouve le lendemain
00:41:19 dans la même rue, sur le même trottoir,
00:41:20 dehors, à faire les mêmes choses,
00:41:21 parce que la justice ne répond pas assez rapidement.
00:41:23 En fait, on est commentateurs.
00:41:27 La différence, c'est que quand même,
00:41:28 ils sont au pouvoir.
00:41:28 C'est ça ce qui est assez incroyable.
00:41:30 Et sur la justice des mineurs,
00:41:31 ça m'intéresse, Jérôme Jiménez.
00:41:32 Non, mais la justice des mineurs,
00:41:35 la difficulté, c'est qu'il n'y a pas d'exécution de peine.
00:41:37 Vous le savez très bien,
00:41:38 la réponse pénale, elle n'est pas à la hauteur.
00:41:39 Il y a l'excuse des minorités.
00:41:41 La rapidité, on a vu dernièrement
00:41:43 que malgré l'affaire criminelle
00:41:45 qu'on avait commentée la toute dernière,
00:41:48 si c'était allé un petit peu plus vite,
00:41:50 on n'aurait pas eu une affaire aussi sordide.
00:41:54 Moi, je crois qu'aujourd'hui,
00:41:55 il faut rappeler deux, trois points.
00:41:57 Sur les trafics de stupéfiants,
00:42:00 les policiers et gendarmes
00:42:02 pilonnent les trafics de stupéfiants.
00:42:03 C'est une priorité gouvernementale
00:42:05 et on fait avec les moyens qui sont les nôtres.
00:42:06 Donc, on ne peut pas être partout.
00:42:07 Vous le savez très bien, je le répète tout le temps.
00:42:10 Maintenant, on a quand même une difficulté première,
00:42:12 la circulation des armes en France.
00:42:14 C'est les règlements de comptes qui interviennent.
00:42:16 Bien évidemment, derrière,
00:42:17 sous fond de trafics de stupéfiants,
00:42:18 il y a énormément d'argent.
00:42:20 Mais il y a une réalité aussi
00:42:22 liée aussi au sentiment d'insécurité
00:42:24 qui fait qu'on est dans un climat
00:42:26 et une société qui est de plus en plus violente
00:42:28 et plus dangereuse,
00:42:29 puisqu'il y a les armes circulent.
00:42:30 Je vais vous donner un exemple flagrant
00:42:31 du week-end dernier à Paris.
00:42:33 On a un individu quand même
00:42:34 qui s'est présenté pour un contrôle judiciaire
00:42:37 au commissariat du 14e arrondissement.
00:42:40 Au moment du filtrage pour rentrer dans le commissariat,
00:42:43 il a été interpellé avec une arme de poing
00:42:46 chargée de cinq cartouches.
00:42:48 Oui, pour signer son contrôle judiciaire.
00:42:51 Voilà.
00:42:52 Donc, en fait, aujourd'hui,
00:42:53 on est en train de vous dire que
00:42:54 un individu qui est mis en cause
00:42:56 dans une affaire délictuelle
00:42:57 en attente d'un procès,
00:42:59 sous contrôle judiciaire,
00:43:01 est capable de se présenter dans un commissariat
00:43:03 avec une arme de poing.
00:43:05 C'est vraiment l'impuissance.
00:43:07 Comme il y a trop de mauvaises nouvelles,
00:43:08 je vais vous en donner des bonnes.
00:43:09 Non, mais parce que là, ce n'est pas possible.
00:43:11 Le tableau est trop noir.
00:43:12 Justement, au tableau, vous allez y retourner,
00:43:14 puisque le niveau de lecture des écoliers français
00:43:16 se stabilise.
00:43:17 Alors attention, c'est timide,
00:43:18 mais quand même, on guette la stabilisation.
00:43:21 Alors, on reste sous la moyenne européenne.
00:43:24 Malgré tout, on a, je crois,
00:43:25 15 ans de baisse continue
00:43:27 des performances des écoliers français.
00:43:30 Et c'est une étude internationale.
00:43:32 Comment s'appelle-t-elle, Jésus Basset ?
00:43:34 Je ne sais pas.
00:43:35 Je crois.
00:43:36 Très bien.
00:43:36 C'est très français, justement,
00:43:37 pour parler de ce sujet.
00:43:39 Bon, est-ce qu'on peut dire quand même,
00:43:40 malgré tout, que c'est une bonne nouvelle ?
00:43:42 Oui, c'est une bonne nouvelle.
00:43:43 Alors après, il faut voir à quoi on peut l'attribuer.
00:43:46 Est-ce que c'est parce qu'on a touché le fond de la piscine
00:43:47 et que maintenant, finalement,
00:43:49 on ne peut que remonter ou se stabiliser ?
00:43:51 Est-ce que c'est l'effet de la politique,
00:43:54 il faut le dire, il faut le souligner,
00:43:55 quand même, active de Jean-Michel Blanquer
00:43:57 au début du précédent quinquennat,
00:43:59 qui a dédoublé les classes de CP,
00:44:00 qui a remis la lecture en savoir fondamental,
00:44:03 qui a mis le paquet là-dessus ?
00:44:04 Il faut quand même lui rendre justice là-dessus.
00:44:07 Est-ce que c'est l'effet de cette politique-là ?
00:44:08 Est-ce que c'est l'effet ?
00:44:10 Et là aussi, il faut rendre justice à Jean-Michel Blanquer
00:44:13 d'avoir gardé les classes ouvertes en France pendant le Covid,
00:44:17 en tout cas plus que dans d'autres pays européens,
00:44:18 parce qu'en fait, si vous regardez l'ensemble de l'étude,
00:44:21 il y a un grand nombre de pays européens qui chutent énormément.
00:44:25 Et est-ce que c'est l'effet post-Covid ?
00:44:26 Parce qu'effectivement, il y a eu beaucoup de pays
00:44:29 qui ont fermé les écoles pendant très, très longtemps,
00:44:31 alors que nous, on les a fermées pendant le confinement,
00:44:33 mais après, on a essayé de les laisser ouvertes,
00:44:34 on a été les seuls.
00:44:35 Et souvenez-vous, les syndicats d'enseignants,
00:44:37 ils étaient vent debout là-dessus.
00:44:38 Et c'est une des raisons pour lesquelles Jean-Michel Blanquer
00:44:40 a été d'ailleurs remplacé par Papandia
00:44:43 parce qu'il a été lâché par Emmanuel Macron,
00:44:44 parce que les syndicats d'enseignants étaient furieux pour deux choses.
00:44:47 Un, à cause de son combat contre l'islamo-gauchisme.
00:44:50 Deux, pour sa politique pendant le Covid
00:44:53 que les enseignants ne lui ont pas pardonné.
00:44:54 Et donc, il faudra tâcher d'en savoir un peu plus.
00:44:58 Cela dit, on n'est qu'au début...
00:45:02 L'école française est bien loin d'être sauvée,
00:45:04 parce que quand on regarde 40% des élèves en sixième
00:45:07 ont des difficultés de lecture, on est quand même loin.
00:45:10 Alors, comment on teste ce niveau-là ?
00:45:12 Cette étude a testé 400 000 écoliers au total
00:45:16 sur leur capacité à comprendre des textes.
00:45:18 Il ne s'agit pas seulement évidemment de les lire, d'en faire la lecture.
00:45:23 Et les résultats des écoliers français
00:45:25 sur les processus de compréhension les plus complexes,
00:45:27 c'est-à-dire interpréter le texte et apprécier,
00:45:29 ont augmenté de 9 points.
00:45:31 Et ce, portant sur les processus les plus simples,
00:45:35 c'est-à-dire prélever et inférer, soit tirer une conséquence,
00:45:38 reste stable.
00:45:40 C'est quand même très particulier.
00:45:41 C'est aussi parce qu'on a aussi abandonné la méthode globale.
00:45:43 Vous savez qu'il y avait eu des désastres en lecture.
00:45:45 Attention, là, vous parlez d'un sujet qui peut fâcher.
00:45:47 La méthode globale a fait des désastres,
00:45:49 a eu des conséquences...
00:45:50 Elle consiste à...
00:45:51 On enseigne des mots aux enfants en entier,
00:45:53 à reconnaître des mots au lieu de les découper par syllabes.
00:45:56 Et effectivement, on a peu à peu renoncé
00:45:57 à cette lubie pédagogique qui avait fait des ravages.
00:46:00 Et Jean-Michel Blanquer, encore une fois,
00:46:02 lui a bien essayé de ne pas repasser le message.
00:46:05 Mais il s'est battu aussi contre un Etat dans l'Etat
00:46:07 qui est les réseaux de formation des professeurs, pédagogistes, etc.
00:46:13 Mais c'était un désastre absolu, évidemment.
00:46:15 Rav, juste décrivez-nous la méthode
00:46:17 pour que tous nos téléspectateurs la comprennent.
00:46:19 Un exemple.
00:46:19 La méthode globale, c'est vous apprenez un mot,
00:46:22 enfin, à reconnaître un mot en entier.
00:46:24 Par exemple, arbre, vous mettez le mot à côté.
00:46:26 Plutôt que d'apprendre, découper syllabe par syllabe,
00:46:28 phonétiquement, son par son, qui est la méthode la plus efficace.
00:46:32 Ça a été prouvé par de nombreuses études scientifiques neurologiques.
00:46:36 Et pendant longtemps, on a prôné la méthode globale.
00:46:37 Alors que maintenant, on revient variablement là-dessus.
00:46:40 Pendant le temps, on a eu aussi la méthode mixte,
00:46:42 c'est-à-dire qu'on mettait un peu de global, un peu de phonétique.
00:46:43 Là, on revient vers le bon sens.
00:46:44 Maintenant, on revient sur une méthode syllabique.
00:46:46 Moi, je crois aussi qu'il y a quand même aussi la question de l'époque
00:46:49 et peut-être d'autres paramètres qui ne sont pas forcément pris en considération.
00:46:53 C'est le fait, et ça, on le sait, moi, j'ai des enfants en bas âge
00:46:57 et je sais que l'apprentissage de la lecture est perturbé, justement,
00:47:01 par l'irruption des tablettes et l'irruption de tout un tas de...
00:47:04 Parce que les faire mettre le nez dans un livre qui n'est pas un manga,
00:47:08 c'est quand même extrêmement difficile.
00:47:10 - Ne le faites pas, votre réac.
00:47:11 - Mais non, mais je ne fais pas mon réac, je vous assure que...
00:47:14 Et il y a une chose que j'ai remarquée, c'est un petit conseil que je donne,
00:47:17 c'est que faire apprendre des poésies, ça peut avoir un côté ludique.
00:47:20 Et justement, on peut raccrocher sur la littérature grâce à la poésie.
00:47:24 - Vous avez raison.
00:47:25 - Parce qu'il y a un côté musical et parce qu'il y a...
00:47:26 - Vous pouvez vous tirer vers le haut, mais moi, quand je vois qu'il y a des...
00:47:29 - Il s'agit d'apprentissage de bas âge.
00:47:31 - Des examens qui s'adaptent à la baisse de niveau,
00:47:33 c'est ça qui est dévastateur en réalité.
00:47:34 C'est quand on s'adapte, quand on nivelle vers le bas.
00:47:37 Et c'est ça, ce qui est terrible.
00:47:38 - Oui, et en plus, ce qu'on retient quand même,
00:47:40 l'histoire du dédoublement des classes, je partage ce que disait Eugénie,
00:47:43 je n'ai pas son amour pour Jean-Michel Blanquer, qu'elle a déclaré,
00:47:46 mais je veux dire, en tout cas, je pense que le dédoublement des classes...
00:47:50 - Vous avez déclaré votre tête, vous, en fait.
00:47:52 - Non, non, parce que je pense que...
00:47:56 Mais le dédoublement des classes, ça me paraît une bonne chose,
00:47:59 parce que ça montre aussi qu'il faut être en proximité,
00:48:02 notamment auprès des enfants.
00:48:04 Donc je pense que sur la durée.
00:48:06 Après, j'ai effectivement vu l'actualité,
00:48:09 on est plutôt content qu'on soit vers le haut, vers le bas.
00:48:11 On est quand même très, très loin dans les compétences.
00:48:13 On a un recul terrible.
00:48:15 - Vous vous souvenez, ce qui s'était passé de mémoire,
00:48:16 c'était sur une épreuve du baccalauréat avec un auteur.
00:48:20 Alors, il faut que je me souvienne de son nom.
00:48:21 Je crois que c'était Sylvie Germain,
00:48:23 où il y avait eu un extrait de son livre.
00:48:27 Et après, il y avait une avalanche, une avalanche d'insultes
00:48:30 sur les réseaux sociaux des élèves qui ont dit
00:48:33 "mais à cause d'elle, j'ai raté mon bac".
00:48:34 Et en plus, quand ils l'ont écrit "raté",
00:48:36 évidemment, ils l'ont mal orthographié.
00:48:38 Et je crois que c'était son livre "Jour de colère".
00:48:41 Et oui, ils s'en sont pris à un auteur qu'ils ont jugé trop complexe.
00:48:45 Et donc, ils se sont pris à...
00:48:46 - L'accès à la littérature est extrêmement difficile aujourd'hui.
00:48:50 L'accès au classique est très difficile.
00:48:52 - Ce qui est intéressant, c'est que pendant longtemps,
00:48:53 on a nié cette baisse de niveau.
00:48:54 Il y a un livre, par exemple, en 1989, qui est paru,
00:48:57 qui s'appelait "Le niveau monte",
00:48:58 qui était écrit par deux sociologues
00:49:00 qui se moquaient justement des grincheux réactionnaires
00:49:02 qui disaient que le niveau baissait.
00:49:03 Ils disaient "non, pas du tout, le niveau monte".
00:49:05 Et en fait, on se rend compte maintenant aujourd'hui
00:49:07 qu'effectivement, c'est le niveau baisse et a baissé.
00:49:09 Et au moins, il y a...
00:49:11 - C'est au moins l'intérêt du classement PISA,
00:49:13 c'est que la comparaison internationale nous a humiliés.
00:49:16 - On a motivé la baisse de niveau et ça, c'est très important.
00:49:19 Et au moins, maintenant,
00:49:20 beaucoup de personnes ne disent pas vraiment...
00:49:22 - En dessous de la moyenne européenne.
00:49:23 - En dessous, les Polonais ne sont pas donnés d'exemples précis.
00:49:26 - Par exemple, le cas de la Finlande montre à chaque fois
00:49:28 qu'ils sont quand même sur un investissement moindre par élève.
00:49:31 Ils sont sur des niveaux de résultats
00:49:33 très largement au-dessus des nôtres et depuis des années.
00:49:35 - Sur les migrations, le modèle danois.
00:49:37 Sur la lecture, le modèle finlandais.
00:49:38 Et où est la singularité française, monsieur ?
00:49:41 Je vous pose la question.
00:49:42 Les mots sur lesquels les élèves au bac ont...
00:49:47 Comment dire ?
00:49:48 Ils se sont pris à cette écrivaine, à cette auteur.
00:49:51 C'est les mots qui étaient jugés trop complexes
00:49:53 comme "venel" et "séculaire".
00:49:55 Ils en ont voulu d'avoir utilisé ce mot dans son livre.
00:49:58 - Venel ? Venel ?
00:49:59 - Venel, tout à fait.
00:50:00 - Venel, ouais.
00:50:01 - En plus, il vaut mieux le dire correctement.
00:50:03 - On va faire une dictée en direct.
00:50:04 - Allons-y.
00:50:05 Philippe Doucet ?
00:50:07 - Oui, mais bon, après...
00:50:08 - Vous souvenez le dicté ?
00:50:09 - Comment ?
00:50:10 Ah oui, oui, moi, j'avais une dictée tous les jours.
00:50:11 Donc, voilà.
00:50:12 - C'était la démission.
00:50:13 - Non, non, il y avait une dictée tous les jours.
00:50:16 On commençait par la dictée, voilà.
00:50:17 Donc...
00:50:18 - Je vais vous raconter une anecdote.
00:50:19 - Ah, ça nous intéresse.
00:50:20 - Oui, oui.
00:50:21 - Un peu courte, parce qu'il nous reste 30 secondes
00:50:23 avant la pause.
00:50:24 Et restez avec nous pour la suite.
00:50:25 - Elle est très courte.
00:50:26 En première année de droit,
00:50:27 alors c'était l'an dernier, j'ai fait ça pendant 5 ans,
00:50:31 le professeur référent avec lequel j'enseignais
00:50:32 nous obligeait à imposer une dictée à nos étudiants
00:50:38 en première année.
00:50:39 C'est un texte de Portaliste,
00:50:40 un juriste de la Révolution française.
00:50:42 C'est un petit texte d'une trentaine de lignes.
00:50:45 Et je dois dire à mon grand regret que je n'ai en 5 ans
00:50:48 jamais corrigé une seule fois une copie sans aucune faute.
00:50:54 Voilà.
00:50:55 Et il m'est arrivé d'avoir 20, peut-être 30 fautes...
00:51:00 - Est-ce que vous connaissez la dictée de François Mitterrand ?
00:51:02 - Sur un texte de 30 lignes.
00:51:03 - Ah non, quelle est-elle ?
00:51:04 Intéressant, quelle est-elle ?
00:51:05 - Alors, c'est...
00:51:06 Là, comment ?
00:51:07 La dictée de François Mitterrand, c'est une phrase.
00:51:09 Et moi, j'ai connu peut-être une seule personne
00:51:11 qui a fait zéro faute.
00:51:12 - Je prends les forces de l'esprit.
00:51:14 - En l'occurrence, l'imbécilité est un dilemme étymologique.
00:51:18 - Vous avez 2 minutes pour y réfléchir et y travailler.
00:51:22 On ramasse les copies dans quelques secondes après la pause
00:51:25 et on parlera.
00:51:26 Alors ça, c'est incroyable.
00:51:27 Les prix de ces Jeux olympiques, les tarifs.
00:51:30 Vous allez y aller à ce tarif-là ?
00:51:31 - Non, mais ça me met dans une colère noire.
00:51:33 C'est insupportable.
00:51:34 Ça doit être une grande fête populaire, les Jeux olympiques.
00:51:36 À 2700 euros, je sais pas qui va assister.
00:51:39 Il compte 600 000 personnes à attendre l'on démerge.
00:51:42 - Je méprise, on en parlera.
00:51:43 Emmanuel Macron qui dénonce le procès qui lui est fait.
00:51:46 Et puis, nous parlerons des classes moyennes.
00:51:48 Alors, comment on définit classe moyenne aujourd'hui ?
00:51:50 - Je sais pas, le président dit entre 1500 et 2500.
00:51:54 - La moyenne des personnes fait 3 fautes à cette dictée de François Mitterrand.
00:51:56 - On dit en l'occurrence ?
00:51:57 - En l'occurrence, l'imbécilité est un dilemme étymologique.
00:52:01 - Je l'ai fait.
00:52:02 - On l'écrit aussi.
00:52:03 - Moi, dans l'étymologie, je suis un...
00:52:04 - Il t'est...
00:52:05 - L'imbécilité...
00:52:06 - ...est un dilemme.
00:52:07 Alors, dilemme, je sais qu'il y a un...
00:52:08 - Alors, pendant la pause, nous avons planché sur la dictée.
00:52:13 La dictée qui comprend 4 mots.
00:52:14 Et je suis très heureuse de vous annoncer qu'on a tous fait 3 fautes sur 4.
00:52:18 Peut-être pas tous.
00:52:19 On va ramasser les copies.
00:52:20 On vous en parlera juste après le journal.
00:52:22 Rebonjour à vous, cher Mickaël Dorian.
00:52:24 - Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:52:26 Les syndicats reçus à Matignon aujourd'hui et demain.
00:52:29 Elisabeth Borne doit s'entretenir en fin d'après-midi avec Force ouvrière et la CFDT.
00:52:33 Des rencontres qui s'inscrivent sur la feuille de route
00:52:35 qu'Emmanuel Macron a confiée à Elisabeth Borne pour relancer son quinquennat.
00:52:40 Écoutez le porte-parole du gouvernement qui, après le Conseil des ministres,
00:52:43 a précisé l'objet des discussions qui se tiendront à Matignon.
00:52:46 - L'agenda des discussions, il est très large.
00:52:50 Et nous proposons aux syndicats de le définir.
00:52:53 Il peut s'agir de dispositions de la loi retraite
00:52:56 qui ont été censurées par le Conseil constitutionnel,
00:52:59 comme les dispositions sur les emplois seniors.
00:53:02 Si le dialogue n'a en réalité jamais été rompu avec les syndicats,
00:53:06 nous nous réjouissons qu'il marque une nouvelle étape, formelle celle-ci,
00:53:09 pour faire avancer concrètement les droits des salariés.
00:53:12 - Emmanuel Macron souhaite baisser les impôts des classes moyennes.
00:53:16 Le chef de l'État qui était interrogé hier dans le 20h de TF1
00:53:20 a précisé qu'il voulait concentrer 2 milliards d'euros de baisse d'impôts d'ici à 2027.
00:53:25 J'ai demandé au gouvernement de me faire des propositions,
00:53:28 a ajouté le chef de l'État qui avait précisé dans un précédent entretien
00:53:31 que les personnes dont les revenus sont compris entre 1500 et 2500 euros par mois seraient concernées.
00:53:37 L'inflation et les associations qui agissent pour aider les plus déminuées,
00:53:43 des associations qui se mobilisent pour s'assurer que chacun puisse remplir son assiette.
00:53:47 Reportage dans le Nord où la tente des glaneurs collecte les invendus dans les marchés
00:53:52 pour les offrir à ceux qui en ont besoin.
00:53:54 C'est un reportage de Thibault Marcheteau.
00:53:56 - Dès le dimanche matin, cette équipe de bénévoles s'active sur le marché de Oisem,
00:54:00 l'un des plus grands d'Europe.
00:54:02 - On sollicite les commerçants, petit sourire, allez on est parti !
00:54:04 Pendant une heure et demie et au pas de course,
00:54:06 ils vont arpenter les allées pour récupérer le plus de doré possible.
00:54:10 - Bonjour, comment tu vas ?
00:54:12 - Ça va ?
00:54:13 - T'as quelques fleurs pour nous ?
00:54:14 Des invendus ou des dons qui sont ensuite proposés gratuitement
00:54:17 à toutes les personnes n'ayant pas accès aux aides alimentaires d'urgence.
00:54:20 Pour la collecte du jour, 80 personnes vont bénéficier de cette action.
00:54:24 - Étant donné que la vie de tous les jours ça coûte un peu cher,
00:54:28 on est étudiants, etc.
00:54:30 Donc on s'est dit pourquoi pas venir, aller voir et au final ça nous a plu.
00:54:33 - Les fins de mois sont très difficiles, j'ai un salaire relativement correct
00:54:37 et une fois qu'on paye ses factures, etc.
00:54:39 les courses on se rend compte qu'il y a même du mal à s'en sortir.
00:54:41 Créée en 2010, cette association présente dans 14 autres villes françaises
00:54:45 observe ces derniers mois une augmentation significative de la demande
00:54:49 avec des profils très différents.
00:54:51 - Depuis quelques mois on a aussi le souci de l'inflation, du pouvoir d'achat
00:54:55 qui est rentré aussi dans le panier des riverains.
00:54:58 Du coup on est à plus de 38%, donc on a presque doublé notre capacité
00:55:01 à glaner puis à recevoir.
00:55:03 Heureusement on peut glaner en fonction, mais c'est vrai qu'on a
00:55:06 beaucoup d'étudiants, maintenant on a à peu près 3/5 d'étudiants.
00:55:09 - Face à l'augmentation inquiétante des demandeurs de paniers repas,
00:55:12 l'association appelle l'Etat à agir de toute urgence avant qu'il ne soit trop tard.
00:55:16 - Insultes, crachats, discrimination encore, violence physique,
00:55:20 la haine contre les personnes LGBTQ+ reste ancrée dans la société française.
00:55:26 C'est ce que dévoile un rapport de l'association SOS Homophobie
00:55:30 alors qu'en France une agression a lieu tous les deux jours.
00:55:33 A la sortie du Conseil des ministres, Olivier Véran a annoncé
00:55:36 qu'une cartographie des zones les plus criminogènes serait mise en place
00:55:39 pour y renforcer les dispositifs de protection.
00:55:42 On en sait plus sur le principal suspect dans la fusillade de Villerue,
00:55:46 en Meurthe-et-Moselle, cet homme de 38 ans a passé la nuit
00:55:49 en garde à vue et il était déjà bien connu des services de police.
00:55:52 Il est cité dans 140 affaires de police et de justice.
00:55:56 Au total, écoutez Gabriel Attal, ministre des Comptes publics,
00:55:58 invité de CNews ce matin, il s'est exprimé à son sujet.
00:56:01 - J'ai vu que dans le cas de la personne concernée,
00:56:05 les premières inscriptions au casier judiciaire, en tout cas les premiers faits,
00:56:08 dataient de ses 16 ans.
00:56:09 On a fait une réforme ces dernières années qui me semble très importante,
00:56:12 qui est celle du Code de justice des mineurs.
00:56:14 Avant, il fallait 2 ans, voire 3 ans pour juger un mineur,
00:56:17 qui est souvent d'ailleurs devenu majeur entre temps.
00:56:20 On a mis en place une réforme pour réduire très fortement les délais,
00:56:23 pour passer à 6 mois maximum.
00:56:25 Quand je vois ce type de trajectoire, je me dis toujours,
00:56:27 s'il y avait une réponse extrêmement ferme, extrêmement rapide,
00:56:29 extrêmement efficace très tôt, peut-être que ça aurait changé cette trajectoire.
00:56:33 - Et puis l'actualité internationale pour terminer.
00:56:35 Kiev visait par une nouvelle attaque des drones et des missiles,
00:56:39 interceptée par la défense anti-aérienne ukrainienne.
00:56:42 Une attaque complexe en provenance de plusieurs directions
00:56:45 et simultanément, à préciser l'autorité militaire de Kiev dans un communiqué
00:56:49 et qui intervient au lendemain du retour du président Volodymyr Zelensky
00:56:54 après sa tournée européenne.
00:56:56 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:56:59 L'après-midi continue sur CNews avec Sonia Mabrouk et la suite de Midi News.
00:57:03 - Merci Michael pour ce journal et ce tour de l'actualité très complet.
00:57:07 Nous sommes toujours avec nos invités,
00:57:09 Jenny Bastier, Philippe Doucet, Pierre Gentier, Régis Le Sommier,
00:57:13 Jérôme Jiménez et on accueille notre journaliste économique,
00:57:16 Éric Derritte-Matin. Bonjour à vous Éric.
00:57:18 Nous allons parler des classes moyennes.
00:57:20 Tout à l'heure, véritable centre d'attention, de convoitise des responsables politiques.
00:57:26 Alors là, toutes les promesses, les baisses d'impôts, ils ont droit à tout.
00:57:30 Vous nous direz s'il faut y croire et surtout qui sont ces classes moyennes.
00:57:35 Et tout d'abord, j'aimerais vous soumettre,
00:57:37 parce que nous avons réalisé une petite dictée durant la pause
00:57:40 avec une phrase très courte.
00:57:42 Vous aurez un peu moins de temps que nous pour réfléchir.
00:57:45 En l'occurrence, virgule, alors normalement il y a une dictée...
00:57:49 - Bah oui, monsieur Derritte-Matin, il faut bosser.
00:57:53 - En l'occurrence, virgule, l'imbécilité est un dilemme étymologique.
00:58:04 - Tout le monde l'a fait en direct.
00:58:06 - Donc je répète pour ceux qui nous regardent,
00:58:08 en l'occurrence, l'imbécilité est un dilemme étymologique.
00:58:13 - La dictée de François Mitterrand.
00:58:15 - La dictée de François Mitterrand, voilà.
00:58:17 - On corrige, en l'occurrence.
00:58:19 - Alors en l'occurrence, c'est deux C, deux R.
00:58:21 - Qui s'est trompé ?
00:58:23 Non mais soyez sérieux, je vais regarder.
00:58:25 - C'est bon ?
00:58:27 - Alors l'imbécilité, contre toute attente, il y a deux L.
00:58:31 - Vous avez mis deux L ?
00:58:32 - Moi je me suis trompé, pour moi il n'y en avait qu'un.
00:58:34 - Quand on est bête, on vole très haut.
00:58:36 - Alors dilemme, tout le monde pense que c'est M, N,
00:58:39 mais en fait c'est deux M.
00:58:41 - Non, non, non, j'ai mis deux N.
00:58:43 - Et le plus difficile, c'est peut-être...
00:58:45 - Moi j'ai écrit un problème, j'ai oublié.
00:58:47 - C'est étymologique, où il n'y a pas de H.
00:58:49 - Une faute.
00:58:51 - Et vous, Eugénie ?
00:58:53 - Moi j'ai fait une faute à imbécilité.
00:58:56 - Deux fautes à imbécilité et dilemme.
00:58:58 - La gauche, le cancre.
00:59:00 - Zéro faute.
00:59:02 - C'est vrai ?
00:59:03 - C'est grâce à ma mère, je lui rends hommage,
00:59:05 quand j'étais petit.
00:59:06 - Tout ce qu'on rend hommage aux mamans.
00:59:08 - Jérôme Jiménez ?
00:59:09 - Trois fautes.
00:59:10 - Zéro.
00:59:11 - Non, non, je l'ai tout fait, moi.
00:59:13 - J'ai honte en fait de concurrence.
00:59:15 - Juriste.
00:59:16 - Je me suis dit c'est trop facile.
00:59:18 - Vierge Antillais est à l'extrême gauche du coup.
00:59:20 - Gentillet.
00:59:21 - Gentillet, pardon.
00:59:23 - Il est deux N comme imbécilité.
00:59:25 - Oh là là.
00:59:27 - Vous, vous la connaissiez ?
00:59:29 - Je la connaissais comme étant la dictée de François Mitterrand.
00:59:32 Avec ses visiteurs, il la faisait faire.
00:59:35 - Il est cynique.
00:59:36 - Là, l'exercice qu'on vient de faire là...
00:59:39 - Tous les jours, on devrait en faire un.
00:59:41 - Donc oui, il y a deux associations qui sont montées,
00:59:44 la dictée des cités, enfin, qui ont monté ça,
00:59:46 et ils tournent dans les villes, dans les quartiers populaires,
00:59:49 et ils font comme il y a des grands lotos,
00:59:50 et bien là, c'est des grandes dictées,
00:59:51 donc il y a 200 personnes qui font à la dernière table,
00:59:54 avec les mairies, je crois qu'il y en a une à l'Elysée,
00:59:56 on fait la dictée, et donc c'est une manière assez ludique
00:59:59 de réapprendre le français.
01:00:00 - C'est une très bonne initiative, la dictée des cités.
01:00:02 - Là, pas besoin de beaucoup de vocabulaire,
01:00:06 parce qu'on va parler chiffres.
01:00:07 2 700 euros pour une cérémonie d'ouverture.
01:00:10 2 700 euros !
01:00:12 On parle des Jeux Olympiques, alors j'ai cité d'autres prix,
01:00:16 980 euros pour assister aux épreuves de natation.
01:00:19 On est mieux installés à la maison, non ?
01:00:22 - Oui, mais attendez, le problème...
01:00:25 - Je ne comprends pas, on se dit qu'il y a une question de sécurité,
01:00:27 on se dit qu'il va y avoir 500 000 ou 600 000 personnes attendues
01:00:30 le long du défilé, autour de la scène.
01:00:33 Je ne vois pas combien il va y avoir,
01:00:35 s'il y a 500 000 personnes en France qui vont payer 2 700 euros
01:00:38 pour accéder à ça, ça me paraît...
01:00:40 - C'est pour les tribunes, c'est pour les tribunes.
01:00:44 - Les autres, ils ne vont pas être dans l'eau,
01:00:46 donc à un moment donné, tout le monde...
01:00:47 - Il y aura sans doute des tribunes officielles,
01:00:49 c'est ça qui coûtera 2 700 euros.
01:00:50 - Alors, il devrait coûter plus cher.
01:00:52 - Il faut arrêter la démagogie aussi.
01:00:54 - Si on les a voulues, ces Jeux Olympiques,
01:00:57 moi j'étais contre, ça coûte une fortune.
01:01:00 L'État français a voulu les Jeux Olympiques,
01:01:03 il faut bien financer ensuite, ça coûte une fortune.
01:01:06 - Ça coûte 8 000 euros.
01:01:07 - Ça a ruiné tous les pays qui les ont organisés,
01:01:09 ça n'a jamais rapporté un copaic aux pays qui les ont organisés.
01:01:12 Donc effectivement, vu l'état de nos finances publiques,
01:01:15 il va falloir financer ces Jeux, on ne va pas non plus...
01:01:18 - Mais qui va ?
01:01:19 - Donc on va charger sur les tribunes.
01:01:21 - D'accord, on peut financer, mais qui paye ça ?
01:01:23 - On va mettre 2 700 euros.
01:01:24 - C'est Éric qui va mettre ça.
01:01:26 - Ce sont les entreprises, c'est-à-dire que les entreprises
01:01:29 achètent des billets pour leurs meilleurs clients,
01:01:31 elles ont accès au carré VIP,
01:01:33 comme c'est souvent le cas pour les concerts de rock,
01:01:35 et puis voilà, ça coûte très très cher,
01:01:37 c'est la coupe de champagne.
01:01:39 - J'entends tout ça, mais là, il doit y avoir une dynamique populaire.
01:01:42 S'ils annoncent le carré VIP, super VIP,
01:01:45 avec champagne, machin, à 2 700 euros, c'est une chose,
01:01:47 mais on doit annoncer partout le prix des places
01:01:50 pour les plus modestes.
01:01:52 - Il va y avoir combien de places, à 10 euros ou 50 euros
01:01:55 pour la piscine, pour la natation, pour le judo ?
01:01:57 - Les détails.
01:01:58 - Gère, bon, ça, à un moment donné.
01:01:59 - C'est Jean-Augustin Donat Dieu.
01:02:00 - Tout n'est pas à 2 700.
01:02:02 - Et on en parle juste après.
01:02:04 - C'est très cher quand même de suivre en l'équation.
01:02:06 - Vous comptez assister au JO 2024 ?
01:02:09 Votre banquier pourrait vous en dissuader.
01:02:12 Alors que la plupart des épreuves n'ont plus de billets disponibles,
01:02:15 les seuls restants atteignent des sommets.
01:02:18 Les prix oscillent entre 70 euros pour assister aux disciplines
01:02:21 les moins demandées, jusqu'à 980 euros pour voir
01:02:24 une épreuve d'athlétisme par exemple.
01:02:27 En revanche, si vous souhaitez assister à la cérémonie d'ouverture,
01:02:30 il vous faudra débourser au minimum 2 700 euros.
01:02:34 Face à ces prises exorbitants, les fans de sport sont nombreux
01:02:38 à exprimer leur désillusion et à ironiser sur les réseaux sociaux.
01:02:42 - Le billet pour la cérémonie d'ouverture est à 2 700 euros.
01:02:46 Comment vous faire apprécier les paralympiques ?
01:02:48 - Je regarde pour la cérémonie d'ouverture
01:02:50 et là je meurs de rire quand je vois le prix du billet pour une personne.
01:02:53 Le 27 juillet, j'aurai déserté la capitale.
01:02:56 Il va falloir se priver pour pouvoir se payer un billet
01:02:59 pour les JO de Paris 2024. On appellera ça les jeunes olympiques.
01:03:02 Avec déjà plus de 3,5 millions de billets vendus sur les 10 millions,
01:03:06 l'engouement pour les JO 2024 est certain.
01:03:09 Mais les prix des billets restants pourraient refroidir les retardataires.
01:03:13 - Les réactions ne sont pas disproportionnées.
01:03:16 C'est du bon sens quand même.
01:03:19 Même s'il faut payer ces très chers JO.
01:03:22 - Bien sûr, mais on n'est pas obligé d'y aller non plus.
01:03:24 Vous avez raison, la télévision c'est très bien.
01:03:26 Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu'en plus de ces prix,
01:03:28 vous avez le coût du logement.
01:03:30 Il y a beaucoup d'étrangers et de régionaux qui vont venir à Paris.
01:03:33 Airbnb, que j'interviewais la semaine dernière,
01:03:36 me disait qu'en moyenne, ce sera 500 euros la nuit.
01:03:40 Vous avez un appartement, un studio, vous allez louer 500 euros pour une seule nuit.
01:03:44 Je ne vous dis pas sur les jeunes olympiques.
01:03:47 - Je vous rapporte pas mal.
01:03:50 - Génie Bastier va devenir marchand de sommeil pendant les Jeux olympiques.
01:03:53 Elle va louer son canapé, ses trois lits.
01:03:56 - Tu viens de faire une démagogie.
01:03:59 - La démagogie, ce serait de dire, comme je vais le faire à l'instant,
01:04:03 que 2700 euros, c'est deux mois de salaire minimum en France.
01:04:08 - La classe moyenne. - Voilà, on va y venir.
01:04:10 Donc je comprends que ça puisse quand même...
01:04:12 - Encore une fois, il faut financer, c'est un coût considérable.
01:04:15 - On ne peut pas, dans tous les pays qui ont organisé les Jeux olympiques...
01:04:17 Pourquoi personne ne voulait organiser les Jeux olympiques en 2027,
01:04:19 aucune capitale européenne ?
01:04:21 Parce qu'on sait très bien que ça coûte extrêmement cher
01:04:23 et que ça ne rapporte pas forcément...
01:04:25 Enfin, on rentre rarement dans ces frais.
01:04:27 - Ça m'inquiète quand on trouve des baises d'impôts et qu'on a ça.
01:04:29 - Et les carences sécuritaires aussi, est-ce qu'elles ont été comblées ?
01:04:32 On ne sait toujours pas.
01:04:34 Parce que ça signale que l'alarme avait été tirée après le Stade de France
01:04:37 à savoir ce qui allait se passer dans cette fameuse...
01:04:39 - Oui, mais c'est vraiment nul. Il y avait plein de faux billets.
01:04:41 - Il y avait un déficit... Non, non, mais il y avait une question de faux billets,
01:04:44 mais il y avait surtout un déficit de personnel de sécurité,
01:04:47 qui n'a pas résolu, à mon sens.
01:04:49 - Écoutez, on aura l'occasion d'en reparler,
01:04:51 mais ça arrive vite quand même.
01:04:53 Donc compte à rebours lancé avec ces magnifiques mascottes.
01:04:56 Que c'est beau !
01:04:58 - Ah oui, oui. - Je plaisante.
01:05:00 - Vous êtes contre le bonnet phrygien, le symbole de la Révolution française, Sonia.
01:05:03 - Ah, moi je ne vois pas ça. - Vous ne voyez pas le symbole de la Révolution française ?
01:05:05 - Non, je vois autre chose. - Ça fait beaucoup de peine, Sonia.
01:05:07 - Je vois autre chose.
01:05:09 - Les G.I.O., on aurait été les premiers à dire que c'est honteux, on les a ratés.
01:05:12 Quand vous dites que ça ne rapporte rien, Eugénie, c'est faux en termes d'images.
01:05:16 Internationalement, c'est quand même très fort.
01:05:18 - On espère que... - Ça fait bien.
01:05:20 - Ce qui rapporterait en termes d'images, c'est qu'il y ait moins de rats à Paris.
01:05:22 - Peut-être que ça va permettre de détruire...
01:05:24 - L'image de Paris, elle est assez abîmée, en effet.
01:05:26 - Parce qu'en ce moment, vous avez des travaux, c'est vrai, qui se préparent.
01:05:28 - Ah bon ? - Ah ça, oui.
01:05:30 - Ça part pour les G.I.O. - C'est pérenne, ah oui.
01:05:32 - Tout sera fini, espérons.
01:05:34 - Pendant ce temps, Emmanuel Macron, il parle tout le temps, c'est très simple.
01:05:39 Il avait théorisé la parole rare, maintenant c'est la parole tout le temps, matin, midi et soir.
01:05:44 Soir, hier, aux 20h de TF1, avec une audience tristoune, c'est pas vraiment...
01:05:49 Voilà, bon.
01:05:50 Écoutez, en même temps, il n'y avait pas grand-chose à annoncer.
01:05:53 On va écouter le moment où il récuse le procès qu'il lui ait fait en mépris, tout simplement.
01:05:58 Écoutons ce que dit le président de la République.
01:06:00 - Ce qui frappe quand on questionne les Français de toutes opinions politiques,
01:06:05 et quand on leur demande d'accoler un adjectif à Emmanuel Macron, ils disent "il est méprisant,
01:06:11 il ne sait pas nous parler et il nous prend de haut".
01:06:14 Vous l'avez entendu mille fois.
01:06:16 Est-ce que ça a amené chez vous, non pas un examen de conscience, mais est-ce que vous vous dites
01:06:19 "ils ont peut-être un peu raison" ?
01:06:21 - Écoutez, j'aime pas cet adjectif qu'on met à toutes les sauces.
01:06:23 - Mais parce qu'il est cruel, il est cruel.
01:06:25 - C'est l'adjectif qu'ont eu les extrêmes à mon endroit, qui a été repris.
01:06:30 Moi, j'ai jamais vu quelqu'un qui me dit "vous êtes méprisant", parfois vous me dites "vous êtes trop dur",
01:06:34 "vous êtes trop décidé", "trop énergisant", parfois d'autres vous expliquent qu'on va pas assez loin.
01:06:38 - Mais l'adjectif "méprisant".
01:06:39 - Je le récuse, parce qu'on va pas au contact comme je vais depuis que je suis engagé dans la vie politique
01:06:44 quand on a du mépris pour les gens.
01:06:45 Et je vais vous dire, quand on a du mépris, on s'en fiche.
01:06:48 Le vrai mépris, c'est de mentir aux gens.
01:06:51 Le vrai mépris, c'est ça.
01:06:53 J'ai toujours dit aux Françaises et aux Français la vérité, ce que je croyais,
01:06:59 et avec sincérité porté ces engagements.
01:07:01 - Alors on peut noter que Emmanuel Macron n'a jamais rencontré un Français qui lui ait dit qu'il était méprisant.
01:07:08 Et puis j'aime beaucoup, on l'a noté là en écoutant cet extrait,
01:07:11 c'est-à-dire que quand on lui demande, quand on veut lui faire une critique,
01:07:15 on lui dit "non, vous êtes trop dur, vous allez trop loin".
01:07:18 C'est comme quand on vous demande dans votre CV d'indiquer un petit peu vos faiblesses.
01:07:23 Trop ponctuelle, elle vous dit.
01:07:24 - Oui, trop honnête.
01:07:25 - Trop honnête.
01:07:26 - Trop souriant.
01:07:27 - Trop travaillant.
01:07:28 - Trop travailleur.
01:07:29 - Perfectionniste.
01:07:30 - Perfectionniste, ça c'est la meilleure.
01:07:32 - Ça c'est celle-là.
01:07:33 - C'est la meilleure, oui.
01:07:34 - On sent que vous l'avez mise aussi, celle-là.
01:07:35 - Non, je veux être pas régime.
01:07:36 - Non, mais quand Emmanuel Macron, Éric de Ritmanten, a affirmé,
01:07:39 lors d'un déplacement pour vanter la réindustrialisation en France,
01:07:42 quand il avait dit "il suffit maintenant de faire un maître pour trouver un travail",
01:07:47 c'est dans la même veine, il suffit de traverser la rue,
01:07:50 est-ce que c'était du mépris ou est-ce que c'est une forme de...
01:07:52 Je sais pas, il dit ce qu'il pense tout simplement.
01:07:54 Mépris pour vous ?
01:07:55 - L'un méprise pas l'autre.
01:07:56 - Il avait dit aussi à des gens qui...
01:07:59 - Ah oui, ils sont rien.
01:08:00 - Des abattoirs, des abattoirs GAD.
01:08:02 - Vous pouvez pas dire quand vous êtes président de la République que quelqu'un n'est rien, c'est pas vrai.
01:08:05 Humainement, vous avez un problème, forcément.
01:08:07 Et je pense qu'Emmanuel Macron a un problème, il n'est pas émotionnel,
01:08:10 c'est quelqu'un qui ne sait pas montrer ses émotions.
01:08:12 - Il est pas dans l'affect.
01:08:13 - Pour moi, c'est une qualité quand on sait montrer ses émotions.
01:08:20 Vous savez, aux Etats-Unis, je prendrais le problème à l'inverse,
01:08:23 les présidents américains, tous, à un moment, on la larme à l'œil.
01:08:26 Et c'est quelque chose qui est extrêmement apprécié
01:08:29 quand un président est capable de s'émouvoir.
01:08:31 Je n'ai jamais imaginé Emmanuel Macron pleurant ou étant emporté par une émotion.
01:08:35 C'est ça, à mon avis, ce que les Français lui reprochent.
01:08:38 - D'accord, mais c'est pas du mépris, forcément.
01:08:40 - C'est pas forcément du mépris, mais c'est une façon d'être.
01:08:42 - Après, ils l'ont élu, c'est comme ça.
01:08:44 - C'est une belle mécanique intellectuelle.
01:08:46 C'est vrai qu'il prépare toutes les réponses.
01:08:48 Il est brillant, c'est quelqu'un qui, d'ailleurs, il faut le reconnaître,
01:08:52 il dit des choses vraies, souvent, et ça peut agacer une partie de la France.
01:08:56 Mais il dit des choses vraies.
01:08:57 Quand vous avez encore 7% de chômeurs en France,
01:08:59 alors qu'il y a une pénurie comme on n'a jamais vu,
01:09:01 on se dit quand même, je rencontre du monde, on discute, on va sur le terrain.
01:09:05 Tout le monde vous dit un peu ce qu'il pense, tout bas.
01:09:07 Enfin, ce qu'il dit lui, d'ailleurs, tout haut.
01:09:09 Si vous voulez, ce n'est pas normal qu'en France,
01:09:11 il y ait encore aujourd'hui 3 millions de chômeurs,
01:09:13 même 5 si on compte toutes les catégories réunies,
01:09:16 et qu'on n'arrive pas à embaucher un plombier, un plongeur, un bâtiment, une restauration.
01:09:21 - Mais là, entre être lucide et le mépris, c'est autre chose.
01:09:23 Être méprisant, c'est traiter les autres comme parfois des moins que rien.
01:09:30 C'est ne pas avoir de considération humaine, ne pas avoir d'empathie.
01:09:34 - Voilà, c'est ça.
01:09:35 - C'est plus que ça, pardon.
01:09:37 - Toute la séquence qu'on a traversée là sur les retraites
01:09:41 démontre exactement l'inverse de ce qu'il dit.
01:09:44 C'est-à-dire que l'attitude d'Emmanuel Macron pendant cette réforme des retraites
01:09:48 témoigne d'un mépris extrême vis-à-vis des gens qui ne sont pas d'accord avec lui.
01:09:53 Pas de discussion, pas de négociation.
01:09:56 Et vis-à-vis de la majorité des gens qui défilaient,
01:09:58 qui demandaient un référendum et qui demandaient tout simplement
01:10:00 peut-être qu'on pourrait avoir une discussion et considérer qu'on...
01:10:03 - Non mais dans ce cas-là, c'est toute la classe politique qui est méprisante.
01:10:06 - Il en récuse peut-être, mais il avait fait exactement la même...
01:10:09 Il avait eu exactement la même attitude pour les Gilets jaunes.
01:10:11 C'est-à-dire qu'on aurait pu penser que face à un mouvement social comme ça,
01:10:15 un nouveau mouvement social renouvelé avec des causes pas identiques
01:10:19 à celles des Gilets jaunes, mais parallèles, le président aurait appris
01:10:23 c'est son second mandat, il a le cuir épais, il est capable justement d'aller vers les gens.
01:10:28 Et en fait, non.
01:10:29 - Moi, je ne sais pas s'il y a une question de mépris ou une question...
01:10:32 Il ne jamais arrivait à reconnaître ses erreurs ou ses fautes.
01:10:37 C'est-à-dire que j'étais très frappée par exemple dans l'interview
01:10:39 qu'il a donnée à l'Opinion sur la réforme des retraites,
01:10:41 enfin sur la séquence actuelle, et on lui demande
01:10:44 pourquoi selon vous la réforme des retraites a suscité une telle colère en France.
01:10:48 Et on voit un président qui n'arrive pas à comprendre les causes de la colère
01:10:50 parce qu'il donne trois raisons.
01:10:51 Il dit d'abord que c'est le travail, après le Covid, les gens n'ont plus envie de travailler.
01:10:56 Deuxièmement, c'est le quoi qu'il en coûte.
01:10:58 En fait, ça a déréalisé le rapport aux finances publiques,
01:11:01 et le dernier qui a mis en oeuvre le quoi qu'il en coûte,
01:11:03 ce n'est pas les oppositions politiques, c'est lui qui l'a mis en oeuvre.
01:11:07 Et le dernier, il est un peu chaud, c'est les chaînes d'info continue.
01:11:11 C'est-à-dire que c'est la première réforme des retraites
01:11:13 qui aurait été faite dans un système de chaînes d'info continue.
01:11:15 Donc ce serait la faute des médias, en fait, des chaînes d'info continue
01:11:18 qui auraient filmé la moindre poubelle, etc.,
01:11:20 qui auraient rendu difficile à faire de la réforme.
01:11:22 Et en fait, je trouve qu'il y a une forme de déni,
01:11:24 c'est-à-dire de la profondeur du malaise français,
01:11:27 notamment ce qu'on peut être d'accord ou pas avec cette réforme des retraites,
01:11:30 la colère qu'ont exprimé les Français, à mon avis,
01:11:33 elle dépasse largement les trois raisons qui ont été invoquées par le Président de la République.
01:11:36 Je trouve qu'il y a une forme de cécité à ne pas voir véritablement
01:11:40 la nature de la colère des Français.
01:11:41 Et ça relève du mépris pour vous, Eric ?
01:11:43 D'un autre côté, il sait qu'il a raison sur les retraites, ça j'en suis persuadé.
01:11:47 D'ailleurs, il a très bien répondu hier quand il a dit "la droite s'est débinée".
01:11:51 Il faut le faire, il a dit "la droite s'est débinée".
01:11:53 Un Parlement normal aurait voté pour 65 ans à la majorité.
01:11:57 Pourquoi ils ne l'ont pas fait ? On voit bien qu'il y a une raison politique.
01:12:00 Survenir sur cet aspect-là de la droite s'est débiné.
01:12:03 Il fait aussi un non-choix après avoir, quelque part, pas gagné les élections législatives
01:12:09 parce qu'il n'a pas de bloc, il n'a pas de majorité à son international,
01:12:12 où il passait à un vrai accord politique avec la droite, avec une première ministre de droite.
01:12:16 Il assumait et à ce moment-là il est embarqué sur un problème politique.
01:12:19 Non, en fait, pas tout, c'est un récit politique.
01:12:21 À un moment donné, il faut assumer ce que dit Eugénie Raist.
01:12:24 Il faut assumer, on peut aussi écouter le rapport au travail des Français, comment ça fonctionne.
01:12:28 Ce qui m'intéresse, c'est l'étiquette mépris ou pas.
01:12:30 C'est important parce que si on regarde la définition dans le dictionnaire,
01:12:33 on va se référer au dictionnaire, c'est le fait de considérer comme indigne d'attention.
01:12:38 Donc c'est le sentiment par lequel on considère quelqu'un comme indigne d'estime
01:12:42 et comme moralement condamnable.
01:12:44 Vous n'avez pas de l'estime, vous n'avez pas d'empathie, vous n'avez pas de considération.
01:12:47 Et je n'ai pas fini. Pour le peuple français, ça c'est important, vous allez me répondre.
01:12:52 Et on écoute, ça va rejoindre ce que vous avez dit autour de la réforme des retraites
01:12:56 et du fait qu'il n'a pas trouvé les LR.
01:12:59 Comme elle est impopulaire, tout le monde s'est débiné.
01:13:02 Tout le monde s'est débiné, y compris des gens qui au Parlement
01:13:05 avaient fait campagne aux élections présidentielles bravache derrière les 65 ans.
01:13:11 Ils avaient tous fait campagne pour ça.
01:13:13 Ils ont dit le contraire quand ils étaient au Parlement.
01:13:15 Personne n'a voulu prendre ces responsabilités.
01:13:17 Comme si, en quelque sorte, ils voulaient tous expliquer aux Français
01:13:21 qu'ils vivaient dans un autre monde.
01:13:23 Moi j'ai essayé toujours de dire la vérité à nos compatriotes
01:13:26 et d'agir à partir du réel pour produire un monde meilleur.
01:13:30 Alors ce qui m'intéresse c'est que pour lui, le mépris ou ceux qui sont méprisants
01:13:33 ce sont ceux qui mentent et il renvoie cela aux extrêmes.
01:13:36 C'est-à-dire qu'il raconte des carabistouilles aux Français en réalité.
01:13:39 Ça c'est un peu facile, en revanche ce qu'il dit sur les LR est tout à fait vrai.
01:13:43 Là il a raison de pointer ce...
01:13:45 Mais le problème d'Emmanuel Macron, et je pense du gouvernement
01:13:48 parce qu'Elisabeth Borne a fait la même chose dans cette réforme des retraites,
01:13:51 c'est-à-dire c'est cette discussion avec les partenaires sociaux
01:13:54 et à travers eux avec les Français, a posteriori.
01:13:56 C'est-à-dire on attend que la crise se produise
01:13:58 et à ce moment-là on commence à faire des grands routes en France
01:14:01 pour expliquer, ou on commence à...
01:14:03 Vous voyez ce matin, Elisabeth Borne recevait les syndicats
01:14:06 pour essayer de réparer...
01:14:07 - Non c'est ce soir.
01:14:08 - Oui, ce soir pardon.
01:14:09 Pour essayer de réparer quelque chose qui a été cassé.
01:14:13 - Dans Le Parisien, il était déjà revenu...
01:14:15 Je veux rester sur le mépris,
01:14:17 c'est quelque chose qui lui restera, même s'il le récuse.
01:14:20 - Ça le marquera.
01:14:21 - Comme un petit peu le sparadrap du capitaine.
01:14:23 Il avait répondu à cela face au lecteur du Parisien il y a quelques semaines.
01:14:26 Il a dit "Quelqu'un qui méprise ne va pas au devant de la foule".
01:14:30 C'était déjà défendu.
01:14:31 Il y a des petites phrases que j'assume totalement.
01:14:34 Quand je réponds à un jeune homme horticulteur avec qui je parle 10 minutes
01:14:38 et il me dit "Être prêt à chercher un boulot dans la restauration
01:14:40 quand on traverse la rue pour trouver", c'est vrai.
01:14:43 Donc il assume toutes ces phrases.
01:14:45 - Je pense que derrière ça, c'est pas simple,
01:14:48 parce que je pense que François Hollande dans son autre registre a eu des difficultés,
01:14:50 Nicolas Sarkozy aussi.
01:14:52 Être président de la République aujourd'hui dans ce pays,
01:14:54 il y a une dimension charnelle avec le peuple.
01:14:57 Oui mais d'accord, justement c'est une erreur.
01:14:59 La normalité ça peut être un slogan de campagne
01:15:01 mais pas dans une réalité politique après.
01:15:03 Et donc du coup il faut cette dimension charnelle.
01:15:05 Et finalement il apparaît comme trop techno,
01:15:07 quand il fait des réponses techno.
01:15:09 Oui c'est vrai que peut-être que ce garçon aurait pu en traversant la rue
01:15:12 trouver un emploi de serveur.
01:15:13 Mais le sujet c'est à la fin comment on porte et on sent le pays.
01:15:17 Il y a cette dimension charnelle-là que Chirac avait,
01:15:19 que Mitterrand avait, et que depuis ils ont beaucoup de mal à voir.
01:15:22 - Je fais un petit... Philippe a entièrement raison.
01:15:24 Tous les présidents qui ont précédé Emmanuel Macron
01:15:27 a trimballé quelque part un morceau de France avec eux.
01:15:30 Que ce soit Hollande avec Tulle et la Corrèze,
01:15:33 que ce soit Chirac avec la même Corrèze,
01:15:35 ou Nicolas Sarkozy avec ses origines et son milieu, je dirais,
01:15:39 de droite de sa jeunesse.
01:15:41 Il y avait quelque chose de français, des expériences françaises.
01:15:44 On a l'impression qu'avec Emmanuel Macron,
01:15:46 cette expérience-là n'existe pas.
01:15:48 Ou en tout cas qu'il y a eu tout de suite les grandes écoles,
01:15:50 le milieu des banques...
01:15:51 - Vous avez quand même un peu vite oublié la nullité de François Hollande.
01:15:53 Pardon, mais maintenant on a une espèce de regret du François Hollande.
01:15:56 - Non non non, c'est pas un regret.
01:15:58 - Les cadeaux de François Hollande sont favorables.
01:16:00 Il conduisait la France au gouffre, il a déconstruit l'école.
01:16:02 Pour arrêter maintenant d'être dans la nostalgie.
01:16:04 - La différence c'est que François Hollande et Nicolas Sarkozy
01:16:07 avaient une culture du compromis.
01:16:10 Parce qu'ils avaient été des élus municipaux.
01:16:13 - Non, c'est pas vrai.
01:16:14 - Si, beaucoup plus qu'Emmanuel Macron.
01:16:16 Emmanuel Macron n'a aucune culture du compromis.
01:16:18 Parce qu'Emmanuel Macron, il est passé directement
01:16:20 de la grande bourgeoise iramiennoise au fonctionnariat
01:16:23 et finalement au ministère.
01:16:24 Alors que les autres ont été conseillers municipaux, députés.
01:16:28 On parlait effectivement de François Hollande.
01:16:30 On pourrait parler aussi de François Mitterrand,
01:16:32 de Nicolas Sarkozy.
01:16:34 C'est moins rural.
01:16:35 Donc ça a donné une autre culture.
01:16:37 - C'est vrai qu'ils ne reconnaissent aucune erreur.
01:16:41 Il n'y a aucun manque d'attention.
01:16:43 - Notamment sur le "quoi qu'il en coûte".
01:16:46 Parce que quand il dit "on a un rapport déréalisé à l'argent public",
01:16:49 c'est ce qu'il dit dans l'opinion.
01:16:50 C'est quand même lui qui a mis en oeuvre le "quoi qu'il en coûte".
01:16:52 Et dans ce cas-là, il pourrait se dire "oui, on a peut-être trompé".
01:16:56 - D'ailleurs, il n'est pas sorti.
01:16:58 - Philippe, Eric de Riquelmeter.
01:17:00 - Il est cash et trop cash pour un chef d'État.
01:17:03 C'est-à-dire qu'un chef d'État doit avoir une certaine prestance.
01:17:07 Il peut peut-être prendre du recul.
01:17:09 Et comme vous dites, plus d'empathie, plus d'écoute, plus de regard.
01:17:12 - Mais attendez, l'empathie, ça ne se décrète pas.
01:17:14 Vous ne vous dites pas, vous ne rentrez pas dans une pièce
01:17:16 et vous vous dites "je vais être empathique avec les gens d'un coup comme ça".
01:17:19 Parce que vous l'êtes ou vous ne l'êtes pas.
01:17:21 Et la France, vous la sentez ou vous ne la sentez pas.
01:17:23 Moi, je ne dis pas qu'il ne la sent pas.
01:17:25 Je dis que c'est quand même quelqu'un qui a été hier,
01:17:27 parce que c'était particulièrement frappant.
01:17:29 On dirait qu'il n'y avait pas de chair,
01:17:31 qu'il n'y avait pas d'âme pour parler d'un sujet qui nous concerne tous.
01:17:34 - C'est aussi les avantages et les inconvénients de ce qui s'est passé en 2017.
01:17:37 Il fait le Nouveau Monde, surgit d'un peu nulle part,
01:17:40 en n'ayant pas un parcours politique.
01:17:43 - Vous êtes toujours là à la preuve.
01:17:45 - Oui, mais pourquoi ?
01:17:47 Il y a aussi le contexte de cette interview.
01:17:52 Je pense quand même qu'on est en train de sortir de cette réforme des traites
01:17:55 et je pense qu'Emmanuel Macron est quand même relativement aigri de la manière
01:17:58 dont ça s'est passé et de la manière dont ça continue.
01:18:00 Parce que comme aujourd'hui il y a toujours des casserolades,
01:18:02 comme aujourd'hui il y a toujours un refus de cette réforme
01:18:06 qui n'est pas acceptée par la majorité des pays,
01:18:08 ça le rend d'autant plus renfermé, d'autant plus aigri.
01:18:11 Et il mentionnait l'LR tout à l'heure, je pense qu'Emmanuel Macron est à raison.
01:18:14 Et persuadé que si l'LR avait voté sa réforme,
01:18:17 si c'était passé au Parlement, il n'y aurait pas eu le tel gendarme qu'on a aujourd'hui.
01:18:21 - Mais Pierre, c'est vrai que Jérôme Jiménez, vous étiez dans la rue
01:18:23 contre la réforme des retraites quand vous voyez un président
01:18:26 qui se démultiplie pour fermer cette parenthèse.
01:18:29 Justement, vous vous dites que la contestation va aussi passer aussi facilement ?
01:18:32 - Non mais vous savez, je vais juste reprendre, vous avez raison de le préciser,
01:18:35 j'étais dans la rue de nombreuses fois et je crois qu'aujourd'hui
01:18:38 la difficulté première c'est qu'il n'y a pas un politique qui fait son mea culpa.
01:18:42 Et c'est peut-être ce qu'attendent les Français, en ayant bien évidemment de l'empathie,
01:18:47 mais c'est vrai qu'on aimerait aujourd'hui peut-être avoir des politiques
01:18:49 qui, de temps en temps, quand ils se trompent, qui sont dans l'erreur.
01:18:52 - Non mais Angela Merkel a demandé pardon quatre fois aux Allemands sur la gestion de la crise Covid.
01:18:57 - Et qui ne sont pas...
01:18:58 - Jamais Emmanuel Macron n'a demandé pardon pour...
01:19:00 - Elle pourrait demander pardon.
01:19:01 - Pour le nucléaire par exemple, on aurait pu se dire, on s'est trompé sur Faschendeim,
01:19:04 on n'aurait pas pu faire... Mais je trouve que ça, ça aurait eu du panache
01:19:08 de reconnaître un petit peu...
01:19:10 - Au contraire, il a dit qu'il avait eu raison.
01:19:12 - Oui, ça c'est au contraire.
01:19:14 - On aurait pu rouvrir Faschendeim.
01:19:15 - On peut leur demander déjà de ne pas faire des promesses qu'ils ne tiennent pas
01:19:18 parce que la baisse d'impôts pour les classes moyennes, je crois que personne n'y croit malheureusement
01:19:23 avec le contexte qui est le nôtre.
01:19:25 Mais on va essayer de définir les classes moyennes très concrètement
01:19:28 parce que vous allez voir ce reportage d'associations qui se mobilisent contre l'inflation.
01:19:32 Les classes moyennes subissent de plein fouet cette inflation.
01:19:35 Vous allez voir, ce n'est pas une question de vie chère, c'est une question de vivre tout court.
01:19:38 - Exactement.
01:19:39 - Et de survivre malheureusement.
01:19:41 A tout de suite.
01:19:45 - Merci de nous suivre et de votre attention ce midi.
01:19:48 Les titres, c'est News Info. Audrey Bertheau.
01:19:50 - Plus de 200 000 cambriolages ou tentatives de cambriolages recensées l'année dernière.
01:19:58 Ce sont les chiffres de l'INSEE publiés ce midi.
01:20:01 Les cambriolages n'ont pas retrouvé leur niveau d'avant Covid au niveau national.
01:20:05 Paris est le département le plus touché devant la Vienne, la Sarthe ou encore le Vaucluse.
01:20:09 A l'inverse, les départements d'Outre-mer connaissent une forte baisse des cambriolages.
01:20:13 Emmanuel et Brigitte Macron sont en visite à l'Institut Curie à Saint-Cloud près de Paris.
01:20:17 Une visite consacrée à la recherche biomédicale.
01:20:20 L'Institut Curie est le premier centre de lutte et de recherche contre le cancer en France.
01:20:24 L'Institut Curie est également une fondation reconnue d'utilité publique depuis 1921.
01:20:29 Et puis, 20 millions d'oiseaux meurent chaque année en Europe.
01:20:32 Selon la plus vaste étude consacrée aux oiseaux, leur nombre a décliné de 25 % en 40 ans,
01:20:38 voire de près de 60 % pour les espèces des milieux agricoles.
01:20:41 L'Etat dévoile une hécatombe de 800 millions d'oiseaux en moins depuis 1980
01:20:45 en cause de l'agriculture intensive et du recours massif aux pesticides.
01:20:49 Merci Audrey, merci de cette information, ces chiffres.
01:20:53 Je ne comptais pas en parler, mais comme vous êtes présent Jérôme Jiménez,
01:20:57 je vais quand même insister sur ce chiffre qui me paraît énorme.
01:21:01 Les cambriolages, avec ce chiffre de plus de 200 000,
01:21:05 alors que soit cambriolage soit tentative de cambriolage pour l'année 2022,
01:21:10 là vous allez me dire que c'est la norme ou c'est un chiffre qui paraît extrêmement important ?
01:21:15 Non, après la difficulté qu'on a, bien évidemment, c'est post-Covid aussi.
01:21:20 En opposé des chiffres sur les années Covid de cambriolage
01:21:23 où les personnes ont été confinées à leur domicile,
01:21:25 et vous le savez très bien que même si parfois des cambrioleurs
01:21:29 interviennent avec les résidents principaux dans leur domicile,
01:21:34 je crois que ce ne sont pas des chiffres, c'est des chiffres plutôt classiques.
01:21:40 C'est quand même incroyable, c'est classique.
01:21:42 Alors là on n'a pas des détails, mais sur les auteurs,
01:21:47 est-ce que vous avez une évolution du profil ?
01:21:49 Plus en plus jeunes, il n'y a plus de villes ou d'endroits ou de communes qui sont sanctuarisées
01:21:54 ou alors on n'arrive pas à voir ces détails-là ?
01:21:57 Les cambrioleurs restent des personnes qui sont organisées.
01:22:00 On a aussi bien évidemment observé qu'ils se sont adaptés
01:22:03 et travaillent énormément sur les réseaux sociaux.
01:22:07 C'est pour ça qu'on invite aussi bien évidemment les téléspectateurs
01:22:09 à être prudents et vigilants sur la divulgation des informations
01:22:13 et des biens dans leurs appartements,
01:22:15 puisqu'on identifie et on repère des proies potentielles par aussi les réseaux sociaux.
01:22:20 Et quand certains politiques veulent faire disparaître des effectifs tels que la BAC,
01:22:26 il faut rappeler que la BAC, la brigade anticriminalité,
01:22:28 la mission première de la BAC, c'est de lutter contre les cambrioleurs
01:22:32 et d'interpeller les cambrioleurs en flagrant délit.
01:22:35 Donc il serait bien aussi de rappeler à ces personnes
01:22:37 que les BAC, elles ont plus qu'une utilité.
01:22:40 Bien sûr. Alors, il n'y a pas de lien avec la situation sociale,
01:22:45 évidemment je ne veux pas légitimer cela, mais parfois.
01:22:49 Et c'est ce qui était terrible, c'est qu'on a vu à l'aune d'un contexte inflationniste
01:22:53 qui est très fort, qu'il y avait aujourd'hui des antivols sur la viande et le poisson.
01:22:58 Et puis il y a des gens qui n'y arrivent plus du tout.
01:23:00 C'est pour ça que je dis, ce n'est pas la vie chère, c'est la vie impossible.
01:23:04 Regardez ce reportage avec ces associations qui se mobilisent contre l'inflation
01:23:09 et qui se mobilisent en faveur de personnes qui, il y a quelques années,
01:23:13 n'étaient pas en demande, arrivées à boucler la fin du mois,
01:23:16 à avoir bon en malin trois repas par jour. Ce n'est plus le cas pour beaucoup d'entre elles.
01:23:22 Dès le dimanche matin, cette équipe de bénévoles s'active sur le marché de Oisem,
01:23:27 l'un des plus grands d'Europe.
01:23:29 On sollicite les commerçants, petit sourire, allez on est parti !
01:23:31 Pendant une heure et demie et au pas de course, ils vont arpenter les allées
01:23:35 pour récupérer le plus de doré possible.
01:23:37 Bonjour, comment tu vas ? Ça va ? Tu as quelques fleurs pour nous ?
01:23:41 Des invendus ou des dons qui sont ensuite proposés gratuitement
01:23:44 à toutes les personnes n'ayant pas accès aux aides alimentaires d'urgence.
01:23:47 Pour la collecte du jour, 80 personnes vont bénéficier de cette action.
01:23:51 Étant donné que la vie de tous les jours, ça coûte un peu cher, on est étudiants,
01:23:56 donc on s'est dit pourquoi pas venir, aller voir et au final ça nous a plu.
01:24:00 Les fins de mois sont très difficiles, j'ai un salaire relativement correct
01:24:04 et une fois qu'on paye ses factures, les courses, on se rend compte
01:24:07 qu'il y a même du mal à s'en sortir.
01:24:08 Créée en 2010, cette association présente dans 14 autres villes françaises,
01:24:12 observe ces derniers mois une augmentation significative de la demande
01:24:16 avec des profils très différents.
01:24:18 Depuis quelques mois, on a aussi le souci de l'inflation, du pouvoir d'achat
01:24:21 qui est rentré aussi dans le panier des riverains, et donc du coup
01:24:25 on est à plus de 38%, donc on a presque doublé notre capacité à glaner
01:24:28 puis à recevoir. Heureusement, on peut glaner en fonction,
01:24:32 mais c'est vrai qu'on a beaucoup d'étudiants, maintenant on a à peu près
01:24:34 3/5 d'étudiants.
01:24:35 Face à l'augmentation inquiétante des demandeurs de paniers repas,
01:24:38 l'association appelle l'Etat à agir de toute urgence avant qu'il ne soit trop tard.
01:24:43 Et Emmanuel Macron qui promet des baisses d'impôts pour les classes moyennes,
01:24:47 est-ce qu'on peut les définir ces classes moyennes Eric ?
01:24:50 C'est très difficile, en fait ça c'est typiquement de la statistique,
01:24:53 si vous voulez, il part du principe qu'il y a des déciles, vous savez les déciles
01:24:56 ça prend la population, ça coupe en 10, donc ça fait 10 déciles.
01:24:59 Et là, d'après les calculs de ministères, vous avez la classe moyenne
01:25:04 qui commence à 1500 euros de revenus nets, jusqu'à 2500 euros.
01:25:09 Voilà, c'est ça le décile qui serait concerné, qui serait la classe moyenne
01:25:13 par personne.
01:25:14 Qui doit faire 80% des français.
01:25:16 Alors c'est vrai que ça fait beaucoup de monde, alors du coup si vous calculez
01:25:20 2 milliards divisé par 20 millions de personnes, puisque ça concerne
01:25:24 à peu près 20 millions de personnes en France qui sont dans cette classe moyenne,
01:25:28 dans cette catégorie de salaire, ça ferait 100 euros par personne.
01:25:31 Donc vous voyez, on est quand même...
01:25:33 Alors, est-ce que ce seront des baisses de cotisations ?
01:25:36 Est-ce que ce seront des impôts ? Les impôts non, parce qu'une personne
01:25:40 qui est au SMIC ne paye pas ou peu d'impôts, vous savez il y a tellement
01:25:43 de dégrèvements fiscaux.
01:25:44 Donc vous voyez, c'est très ambigu, et là on sent qu'on est face à un mur,
01:25:49 qu'est-ce qu'on peut faire pour aider justement ?
01:25:51 Vous parlez là de la définition que vous m'avez donnée, c'est celle
01:25:54 de l'économiste que vous êtes, il y a aussi d'autres définitions,
01:25:57 de géographe, par exemple Christophe Guillouis définit ses classes moyennes
01:26:00 comme étant, par rapport à une forme de dépossession dont elles sont
01:26:06 les victimes, dépossession culturelle et économique.
01:26:09 Les classes populaires et moyennes ne croient plus et n'écoutent plus
01:26:12 ceux qui depuis des années les dépossèdent de ce qu'elles ont et de ce qu'elles sont,
01:26:16 sans jamais leur proposer d'autres horizons que celui d'une société,
01:26:19 du rationnement, c'est un mot qu'on a beaucoup entendu.
01:26:22 Et il poursuit Christophe Guillouis, piloté par une technostructure
01:26:25 qui a démontré depuis bien longtemps que le bien commun n'était pas son sujet,
01:26:29 cette énième réforme illustre, là il parle de la réforme des retraites,
01:26:33 illustre bien la volonté d'être en marche, mais en marche vers nulle part.
01:26:37 C'est ça, c'est aussi ça les classes moyennes,
01:26:39 ce sont des dépossédés économiques, culturels ?
01:26:42 Oui tout à fait, et en fait on se rend compte qu'Emmanuel Macron
01:26:46 a peut-être réussi une chose, c'est l'inversion de la courbe du chômage,
01:26:49 vous savez que François Hollande était un mantra inatteignable,
01:26:52 pendant tout le quinquennat de François Hollande, on le cessait de répéter,
01:26:55 il faut inverser la courbe du chômage, il l'a fait,
01:26:57 et on voit que ça ne répond pas fondamentalement à l'angoisse
01:27:00 de ces classes moyennes qui continuent à mal s'en sortir,
01:27:02 qui continuent à avoir l'impression que le travail ne paie pas,
01:27:04 il y a du travail, le travail ne paie pas, et c'est une autre angoisse,
01:27:07 et qui dépasse d'ailleurs le simple fait économique,
01:27:11 il y a une angoisse aussi culturelle, existentielle,
01:27:13 vous savez dans les années 90 on disait "it's the economy stupid"
01:27:17 aux Etats-Unis en disant que l'économie finalement c'était ça qui gagnait les élections,
01:27:21 c'est Clinton qui disait ça, le conseiller de Clinton qui disait ça,
01:27:26 en disant que l'élection de 92 aux Etats-Unis se gagnerait sur les sujets économiques,
01:27:30 on voit bien que l'économie n'est pas tout,
01:27:33 et qu'il y a aussi une dépossession culturelle, il y a un sens.
01:27:36 Mais racontez-nous cette dépossession, comment elle s'accorde ?
01:27:38 Est-ce qu'on a dit à cette France là, c'est la France en fait périphérique
01:27:42 par rapport à la France des métropoles, acheter diesel,
01:27:45 aller un peu plus loin que les grandes métropoles,
01:27:47 acheter des petits pavillons à crédit, etc. ?
01:27:49 C'est très intéressant parce que cet aspect des classes moyennes,
01:27:52 déjà dans les années 30 c'était un pivot des sociétés,
01:27:56 notamment avec la montée du fascisme en Europe,
01:27:58 la question des classes moyennes était considérable,
01:28:01 en Allemagne pour la montée du nazisme, avec le communisme d'un côté,
01:28:05 et donc les classes moyennes étaient une variable extrêmement importante
01:28:08 dans les modifications politiques dans les pays.
01:28:10 Aujourd'hui, je crois qu'on a eu l'exemple avec les Gilets jaunes,
01:28:13 d'une part de la classe moyenne qui a glissé dans la pauvreté
01:28:16 dont on ne s'est pas rendu compte en fait.
01:28:18 Et c'est cette part-là justement qui a créé,
01:28:20 il y a eu un effet avec justement le paramètre de l'essence,
01:28:26 du prix de l'essence, où tout à coup tout a explosé,
01:28:29 parce que justement, cette idée de la dépossession,
01:28:32 cette idée de tout bien faire, parce que les classes moyennes en général,
01:28:36 c'est des gens qui payent leurs impôts, qui payent les amendes,
01:28:39 qui font tout bien, et puis un jour, ils se disent,
01:28:41 "bah oui, on est le 10 du mois et on n'arrive plus à mettre les bouts,
01:28:44 et ce n'est pas normal, et c'est injuste, etc."
01:28:47 Tout cet énorme ressentiment, à mon avis, qui existe,
01:28:50 cette énorme colère, et colère qui peut être justifiée ou pas justifiée,
01:28:55 parce que là-dedans, il y a aussi énormément de perceptions
01:28:58 dans l'idée de se faire voler, déposséder, et je pense que c'est…
01:29:03 - Avec un sujet sur lequel Emmanuel Macron…
01:29:05 - Il devrait en avoir assez pour son argent et ses impôts.
01:29:07 - Et avec un sujet sur lequel Emmanuel Macron n'est pas encore
01:29:09 revenu hier soir malgré le fait que c'est aussi la crise du logement,
01:29:12 parce qu'aujourd'hui, en dépenses contraintes,
01:29:14 - Et le premier poste.
01:29:15 - Les dépenses contraintes, c'est très important, avec les taux d'intérêt,
01:29:18 et des jeunes couples aujourd'hui qui, hier, pouvaient avoir,
01:29:22 premier achat, ils pouvaient acheter 50 m²,
01:29:24 avec le même montant, aujourd'hui, ils peuvent acheter 31 m².
01:29:27 Donc on voit bien cette difficulté-là.
01:29:28 - Au niveau de dette, tu as combien, Éric de Ritmanten ? 3000 ?
01:29:30 - 3000 milliards. La dette, oui, la taux de débit en…
01:29:33 - Éric et moi, est-ce qu'on a les moyens de baisser les impôts ?
01:29:35 - Alors, justement, après, je vous dirai ce que je voulais répondre à Philippe Doucet.
01:29:39 Aujourd'hui, non. J'ai appelé tout à l'heure Philippe Crevel,
01:29:42 qui est le directeur du centre de l'épargne, j'ai appelé Jean-Marc Daniel
01:29:44 pour leur demander est-ce que c'est normal qu'un pays comme la France
01:29:47 baisse encore les impôts ? Ça peut choquer, ce que je dis,
01:29:50 mais est-ce que la France doit baisser les impôts ? Non, me disent-ils.
01:29:52 Surtout pas. Avec la dette que l'on a…
01:29:55 Ville-Roi de Gallo, de la Banque de France, a dit il ne faut surtout pas.
01:29:58 Moscovici, de la Cour des comptes, a dit surtout il ne faut plus.
01:30:01 Comment voulez-vous aujourd'hui… Et on demande aux ministres de réduire les dépenses.
01:30:04 Il faut réduire de 8 milliards. Est-ce qu'ils vont y arriver ? Sûrement pas,
01:30:07 parce que là, pour l'instant, on est dans une lettre de cadrage.
01:30:09 Donc, ça veut dire que la France n'a plus suffisamment de recettes
01:30:12 et plus d'argent, exporte de moins en moins, et alors, dit en plus,
01:30:16 on va baisser les impôts. C'est à se demander.
01:30:18 - Si demain, on nous prête à des taux plus élevés, qu'est-ce qui va se passer ?
01:30:21 - C'est le cas déjà. À chaque fois, la charge de la dette augmente.
01:30:24 - On va augmenter les impôts, dans ce cas-là ?
01:30:26 - Non, parce que vous continuez de vous endetter pour payer l'endettement.
01:30:29 - En même temps, pardon Eric, mais vous le dis vous-même dans votre propos tout à l'heure.
01:30:32 - Vous savez, le taux d'endettement, pardonne-moi Philippe, c'est 3 000 euros par seconde.
01:30:35 - Oui, regardez le compteur, il y en a pour 4 000.
01:30:37 - Non mais regardez-la, imaginez.
01:30:38 - D'accord, mais en même temps, quand on regarde, il annonce sur le quinquennat,
01:30:41 autant vous dire que c'est dans les 4 prochaines années,
01:30:43 2 milliards non chiffrés qui peuvent être sur les charges sociales, je ne sais quoi.
01:30:48 - Pour 20 millions de personnes.
01:30:49 - Pour 20 millions de personnes. Autant vous dire que pour le moment,
01:30:51 on est dans de la comm'. - C'est 100 euros.
01:30:53 - On est dans de la comm' et on verra à la fin si ça fait 10 centimes ou 20 centimes par personne,
01:30:57 en supposant que pour le moment, on est dans l'annonce.
01:30:59 - Dans quelques années. Mais ce qui m'intéresse, c'est maintenant le vocabulaire,
01:31:01 la manière dont ils en parlent, alors qu'il y a quelques années, je crois que c'était Benjamin Griveaux
01:31:07 qui avait dit "ceux qui fument, qui clopent et qui roulent au gasoil".
01:31:12 - C'est le mépris.
01:31:13 - Oui, c'est le mépris de la France périphérique de la part de Benjamin Griveaux.
01:31:16 - Mais ce matin, écoutez Gabriel Attal qui parle de ceux justement qui ne voient pas le fruit de leur travail,
01:31:21 c'est autre chose maintenant. Écoutons-le.
01:31:23 - Il y a plusieurs leviers qui sont possibles. Il y a l'impôt sur le revenu,
01:31:27 il y a les cotisations salariales, c'est-à-dire la différence entre le brut et le net
01:31:30 sur la fiche de paye pour le salarié. Il y a différentes pistes qui sont possibles.
01:31:34 L'intérêt, c'est quoi ? C'est de se dire qu'il faut que les Français, et notamment la classe moyenne,
01:31:37 ils en aient pour leurs impôts et pour leur travail. C'est ça ma préoccupation.
01:31:40 L'objectif, c'est qu'ils aient davantage d'oxygène, ils bossent,
01:31:44 ils ont le sentiment de financer un modèle qui parfois permet à certains de ne pas travailler,
01:31:48 un modèle social dont ils bénéficient peu, eux, en termes d'aide,
01:31:51 même si en réalité, il y a tout ce qui est possible en matière de santé, etc.
01:31:55 Ils payent des impôts pour des services publics dont ils peuvent avoir le sentiment qu'ils se dégradent.
01:31:58 Et ils attendent aussi qu'on lutte contre la fraude, toutes les fraudes,
01:32:02 qu'elles soient fiscales, sociales et douanières, parce que c'est de l'argent qui manque aussi aux services publics,
01:32:06 alors qu'eux-mêmes, ils respectent les règles et ils payent les impôts.
01:32:08 - Mais là, c'est une musique que l'on connaît depuis très longtemps, c'est la France du travail,
01:32:12 la France de la sistana, sauf qu'on n'était pas habitués à l'entendre dans la bouche des macronistes
01:32:17 et maintenant, ils se sont convertis à ça.
01:32:19 - Mais d'un autre côté, la classe moyenne, moi, je pense qu'elle concerne énormément de monde.
01:32:22 On a presque envie de dire que tout le monde est classe moyenne.
01:32:25 Après, ce que disent certains économistes qui analysent le terrain, c'est que vous avez,
01:32:29 effectivement, quand vous êtes propriétaire, c'est différent, parce que vous avez quand même moins de charges.
01:32:33 Quand vous avez vos enfants dans une école privée, et il y en a de plus en plus qui mettent leurs enfants dans les écoles privées,
01:32:37 parce que l'école publique est en déliquescence totale, ça coûte cher tous les mois encore,
01:32:41 plus le panier de la ménagère, etc., qui n'arrête pas d'augmenter.
01:32:44 Vous voyez, il y a des chars. Si vous habitez en province, c'est quand même moins cher que d'habiter en région privée.
01:32:48 - Vous avez entièrement raison. Là, vous me posez un diagnostic lucide et concret.
01:32:53 Moi, ce que j'entends aussi, derrière la petite musique de ce que dit Gabriel Attal, c'est,
01:32:57 je pense maintenant, le gouvernement dit, je pense comme une partie des Français,
01:33:01 je crois que c'était dans le Figaro, il n'y a pas très longtemps, un sondage,
01:33:04 il y a un Français sur trois qui pense que notre système social favorise la cistana,
01:33:08 que c'est plus possible et qu'il faut lutter contre ça.
01:33:10 Ça fait quand même six ans qu'ils sont au pouvoir.
01:33:12 - Ils veulent contrôler le RSA, l'attribution du RSA,
01:33:15 en obligeant à faire 15 ou 20 heures par semaine ou par mois de formation.
01:33:19 Bon, est-ce que les gens vont jouer le jeu ? Est-ce qu'il y aura le contrôle suffisant pour le faire ?
01:33:23 - Déjà, quelle entreprise ou quelle collectivité va...
01:33:27 - Quel département, c'est ça ?
01:33:29 - Mais est-ce qu'ils sont crédibles dans ce rôle-là, surtout ?
01:33:31 - Mais non, ils ne sont pas crédibles. En même temps, ils sont bien obligés de faire ce qu'ils peuvent
01:33:34 parce qu'ils assistent impuissants à la fonte de leur électorat.
01:33:37 L'électorat du macronisme, ce sont les classes moyennes hautes et les retraités.
01:33:41 C'est eux qui ont voté majoritairement.
01:33:43 - Haute alors, hein ?
01:33:44 - Oui, haute. J'ai dit classe moyenne haute. Et donc, du coup, ces classes moyennes, elles fondent.
01:33:47 Les classes moyennes basses, elles ont rejoint déjà, elles sont sorties de la classe moyenne.
01:33:50 Et les classes moyennes hautes, effectivement, c'est un sablier, en fait.
01:33:53 Tout ça, c'est en train de se réduire progressivement.
01:33:55 Donc, évidemment, je pense qu'ici, Gabriel Attal pense au futur. Il a raison, bien évidemment.
01:33:59 On ne peut pas le reprocher.
01:34:01 Mais, effectivement, il est aux responsabilités et ce gouvernement est aux responsabilités.
01:34:04 Il y aura des conséquences politiques à tout cela, de toute manière.
01:34:07 La classe moyenne finira par aller boire ailleurs.
01:34:09 - Est-ce que vous pensez, comme une partie de cette classe moyenne, que notre modèle social désincite au travail ?
01:34:14 - Mais ça fait très longtemps que la classe moyenne partage cette opinion.
01:34:16 - Non, mais il y a une question aussi fondamentale et qui est systémique, qui ne concerne pas que la France.
01:34:20 C'est la question de la mondialisation.
01:34:21 La mondialisation a, pendant un moment, enrichi les classes moyennes.
01:34:24 Elle ne le fait plus parce qu'on a délocalisé la production et on a transformé notre pays en un pays de consommateurs.
01:34:29 Simplement, on ne peut pas être que des consommateurs et pas des producteurs.
01:34:32 Et ce qui va se passer dans les années qui viennent, c'est probablement qu'on va pouvoir consommer moins
01:34:36 et qu'on va rapatrier une partie de la production.
01:34:38 On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
01:34:40 On ne peut pas avoir à la fois, ne pas produire nous-mêmes et acheter pas cher en continu.
01:34:45 - Mais comment vous pensez qu'on ne soit plus un pays de producteurs ?
01:34:48 - On a acheté une t-shirt à 12 euros à la chine pendant des années et on s'aperçoit aujourd'hui que ça appauvrit les classes moyennes.
01:34:52 - Parce qu'on a dit pendant des années que l'industrie c'était sale.
01:34:55 L'industrie c'était sale.
01:34:56 - Mais ce que je veux dire c'est qu'on prend nos ressources.
01:34:59 - Emmanuel Macron, dans le vrai industrialisme de la France, qui a maintenu son tissu industriel,
01:35:02 qui l'a soutenu et qui le soutient encore aujourd'hui avec un plan de 100 milliards d'euros.
01:35:05 - Oui, sur le nucléaire.
01:35:07 - Là on va être dans une période de transition qui va être difficile.
01:35:10 - Il y a une période de transition difficile et je pense qu'ils ont raison sur 10 ans à venir.
01:35:14 Parce que ce matin j'ai été au ministère de l'économie, j'entendais Bruno Le Maire dire
01:35:17 on veut verdir l'économie française, remettre de l'industrie propre, décarbonée.
01:35:22 - C'est le prochain plan.
01:35:23 - Quand on dit industrie propre, donc il y a une industrie sale.
01:35:27 - Non mais parce que la vieille industrie comme dit Philippe Doucet était carbonée,
01:35:31 c'est-à-dire elle émettait des nuisances.
01:35:33 - L'Allemagne l'a gardé.
01:35:35 - Pardonnez-moi des démonstres, mais où va l'argent ?
01:35:39 - C'est de l'argent 800 milliards en net social, en social tout compris.
01:35:43 La France c'est un tiers de la richesse créée.
01:35:45 En gros, si vous voulez résumer, c'est un tiers de notre richesse va dans le social.
01:35:48 - Donc on est les champions de la dépense sociale.
01:35:51 - Oui, devant le Danemark.
01:35:52 - Ça fait très longtemps qu'on l'est.
01:35:53 - On est de l'insulte dans le Danemark.
01:35:54 - C'est nous le contre-modèle.
01:35:56 - Lors des choses bien faites, il y aura des conséquences politiques.
01:35:59 - Mais comment fronteraient-ils mieux ?
01:36:01 - J'aimerais bien être à la place d'un futur chef d'État.
01:36:03 Ils feront quoi d'autre et de mieux ?
01:36:05 - On ira vers de nouveaux horizons.
01:36:07 Peut-être qu'on se décidera à sortir du marché commun.
01:36:11 Peut-être qu'on se dira qu'on va taxer beaucoup plus haut
01:36:13 des gens qui gagnent beaucoup trop d'argent.
01:36:15 Et que c'est absolument indécent de gagner peut-être 1000 ou 2000 francs.
01:36:18 - Quand on dit classe moyenne, les policiers, Jérôme Gemenez, en font partie.
01:36:21 Il y a plein de corps dans notre société.
01:36:25 C'est vraiment des millions et des millions de personnes.
01:36:27 Quand on leur dit "baisse d'impôt" dans quelques années,
01:36:30 alors que l'inflation frappe aujourd'hui,
01:36:32 on a vu dans ce reportage les associations qui se mobilisent,
01:36:35 c'est vraiment pour des gens qui n'avaient pas l'habitude
01:36:37 de prouver de telles difficultés.
01:36:39 Je ne sais pas si hier le président s'en rend compte,
01:36:42 évidemment qu'il s'en rend compte, mais de l'urgence de ce sujet
01:36:45 par rapport à tous les autres.
01:36:46 - 11 millions de précaires dans ce pays.
01:36:48 On parle des classes moyennes, mais il y a tous ceux qui sont en dessous.
01:36:50 Je rappelle que le CR moyen et médian est à 1700 euros.
01:36:54 Donc il y a la moitié de la population qui est en dessous de 1700 euros,
01:36:57 la moitié au-dessus.
01:36:58 Donc on voit bien qu'il y a énormément de gens qui sont à 600-700 euros,
01:37:01 plein de petites retraitées, tous ceux qui ont des travails précaires,
01:37:04 qui sont dans des trucs d'intérim, des contrats 20 heures.
01:37:07 Il y a tout ça.
01:37:08 Il y a d'autres qui ne sont pas vraiment mobilisés sur l'histoire de la retraite
01:37:11 parce qu'ils n'en sont pas au niveau de la retraite,
01:37:13 ils en sont à savoir comment ils finissent la fin du mois.
01:37:15 Donc il y a beaucoup de gens qui sont en train de basculer
01:37:18 dans des trappes à pauvreté.
01:37:19 C'est pour ça que les banques alimentaires sont débordées,
01:37:21 que les restos du cœur ont vu leur population venir augmenter,
01:37:25 qu'on a la liste de tous les étudiants dans le cou.
01:37:27 Donc quelles propositions, très concrètement là ?
01:37:30 Il y a un autre levier qui est peut-être la l'augmentation des salaires.
01:37:34 Emmanuel Macron a dit le souhaiter, mais c'est un peu un veupieux
01:37:38 parce que pour le moment les entreprises ne le suivent pas.
01:37:40 Et Henri Guaino, ce matin dans le Figaro,
01:37:42 proposait l'indexation des salaires sur l'inflation.
01:37:45 C'est une donne fondamentale, parce qu'on va arriver à l'été,
01:37:49 on va nous dire qu'il n'y a personne qui veut aller faire les travaux
01:37:52 dans la restauration à cause des salaires.
01:37:54 Mais je pense qu'il y a aussi une meilleure redistribution des aides sociales.
01:37:57 Je pense qu'il y a un gâchement, il n'y a pas de contrôle,
01:38:00 il y a ça et puis surtout, effectivement...
01:38:02 Mais pardon, tout travail mérite salaire,
01:38:05 et les gens doivent pouvoir avoir une rémunération décente par rapport à ça.
01:38:09 Mais on n'a pas indiqué juste le SMIC sur l'inflation.
01:38:11 Je parle des aides sociales qui sont...
01:38:13 Mais pardonnez-moi, cette indication est quand même plus efficace
01:38:15 que des chèques, des aides, etc.
01:38:17 Alors pourquoi on n'y souscrit pas ? Je ne comprends pas.
01:38:19 Où est le blocage ?
01:38:21 Parce qu'à un moment donné, dans le rapport à l'économie...
01:38:23 Mais vous pouvez dire par rapport à la tribune d'Orléans...
01:38:25 Parce qu'il dit que ça va se faire une spirale inflationniste,
01:38:27 ce qui n'est pas le cas en Belgique alors que ça a été...
01:38:29 Parce que vous ne savez pas oublier une chose, Sonia,
01:38:31 c'est que les industriels, et ça on peut vraiment le dire,
01:38:33 en ont profité de cette crise pour augmenter les prix.
01:38:36 L'inflation d'aujourd'hui, elle est largement due,
01:38:38 en grande partie, par ceux qui transforment l'aliment
01:38:41 pour le vendre ensuite dans la grande distribution,
01:38:43 et que la grande distribution a refait ses marges,
01:38:45 tout le monde le sait maintenant.
01:38:47 Les deux ont fait leurs marges, les industriels et la grande distribution.
01:38:50 Mais en période d'inflation, les classes moyennes
01:38:53 auxquelles s'adresse, semble-t-il, l'exécutif,
01:38:56 ils ne peuvent pas comprendre que les salaires
01:38:58 ne suivent pas la hausse des prix.
01:39:00 Je vous assure, ce n'est pas possible.
01:39:01 On s'arrête là, en fait, le débat s'arrête là.
01:39:03 Il s'arrête là parce que vous créez une spirale,
01:39:04 si vous augmentez les salaires de 8% aujourd'hui...
01:39:06 Oui, ben, ça c'était le cas dans les années 70.
01:39:09 Aujourd'hui, il n'est pas sûr que l'inflation...
01:39:11 Oui, mais attention.
01:39:12 En 70, il y avait cette spirale prix-salaires.
01:39:14 Aujourd'hui, comme une partie de l'inflation...
01:39:16 D'ailleurs, vous l'avez dit vous-même,
01:39:18 l'inflation, elle est à deux causes.
01:39:20 Des causes extérieures, le gaz, le prix du pétrole,
01:39:22 et aussi des causes intérieures qui sont aussi,
01:39:25 j'aire cette espèce de fait d'augmenter
01:39:28 le niveau de profitabilité des entreprises
01:39:30 et de production et de distribution.
01:39:32 Mais la grande hantise avant ça, c'est le déclassement.
01:39:35 Mais bien sûr.
01:39:36 Mais parce que...
01:39:37 Ces classes moyennes, elles essayent de se maintenir
01:39:39 par le travail, comme vous dites,
01:39:41 et s'il y a quelque chose qui ne va plus
01:39:43 au niveau de l'alimentation, du logement, de l'éducation,
01:39:45 de pouvoir profiter un petit peu,
01:39:47 il ne s'agit pas de mener une vie.
01:39:49 Mais ça, c'est une hantise.
01:39:51 Il suffit de voir le succès des chaînes,
01:39:52 que ce soit Aldi, Lidl, Primark, Action...
01:39:55 Non mais c'est ça.
01:39:57 Regardez toutes ces chaînes de magasins
01:39:59 qui ouvrent partout.
01:40:01 Est-ce que ce débat sur la hausse des salaires,
01:40:03 est-ce qu'il est possible de l'ouvrir ?
01:40:04 Ou est-ce que ça va être le serpent de mer ?
01:40:06 Il le faut, mais il y a beaucoup de PME
01:40:08 qui n'ont pas les moyens d'augmenter les salaires.
01:40:09 Donc ça ne se décrète pas.
01:40:10 Ce n'est pas parce que Emmanuel Macron
01:40:11 dira augmenter les salaires de 8%
01:40:13 et demain, il y aura sûrement la CGT
01:40:15 chez Mme Borne, qui va demander
01:40:17 des hausses de salaire.
01:40:18 Si les patrons ne peuvent pas suivre...
01:40:19 Bien sûr qu'on parle des grandes entreprises
01:40:21 qui le peuvent, mais les petites PME,
01:40:23 les artisans, comment voulez-vous faire ?
01:40:25 C'est un débat piégé.
01:40:26 Je crois que la meilleure formule...
01:40:27 Vous parlez d'Elisabeth Borne.
01:40:29 On va conclure.
01:40:30 Alors un an à Matignon pour Elisabeth Borne.
01:40:32 C'est son anniversaire.
01:40:33 Je vais faire un tour de table.
01:40:34 Je vais vous demander ce que vous lui souhaitez.
01:40:36 Jeunie Bastier.
01:40:38 Du courage.
01:40:40 Vous vous appelez Jeunie Bastier ?
01:40:41 Non.
01:40:42 Comme Eugénie réfléchit.
01:40:43 Du courage.
01:40:44 Bravo.
01:40:45 C'est une bonne question.
01:40:47 Qu'est-ce que je souhaite à Elisabeth Borne ?
01:40:49 De rester ou de partir ?
01:40:51 Réfléchissez.
01:40:52 Elle a calmé le jeu
01:40:54 et elle encaisse quand même pas mal les coups.
01:40:56 C'est quelqu'un de calme, de gentil, ça c'est sûr.
01:40:59 Gentil ?
01:41:00 Non mais je veux dire,
01:41:01 quand vous la voyez...
01:41:02 Non mais si.
01:41:03 Je ne sais pas.
01:41:04 Non mais je n'ai pas de...
01:41:06 Elle est solide.
01:41:07 Elle n'est pas critiquée par son entourage
01:41:09 comme étant une femme hargneuse et désagréable.
01:41:13 Claire Gentil ?
01:41:14 Je souhaite de fendre l'armure un peu.
01:41:16 Elle parle à la place.
01:41:17 De bonnes vacances avant la retraite, à la rentrée.
01:41:20 Régis Sossomy ?
01:41:21 Non, moi je n'ai pas vraiment d'opinion.
01:41:22 J'ai l'impression que tous ces premiers ministres
01:41:25 n'arrivent pas à imprimer avec Emmanuel Macron.
01:41:27 Ce n'est pas une impression.
01:41:28 Parce qu'on est toujours dans l'hyper-présidentialisme en France.
01:41:32 Vous ne lui souhaitez rien.
01:41:33 Non mais je lui souhaite évidemment de réussir
01:41:35 parce que j'aimerais que la situation en France s'améliore.
01:41:39 Malheureusement, je ne suis pas sûr que ça va se produire.
01:41:41 Je ne me prononcerai pas.
01:41:43 Par contre, je rappellerai juste pour les cambriolages
01:41:45 aux téléspectateurs la possibilité de l'opération Tranquilité Vacances
01:41:49 pour signaler sa période d'absence.
01:41:51 Ça c'est utile.
01:41:52 Pour parler des vacances d'Elisabeth Borne ?
01:41:53 Exactement.
01:41:54 Préparer en un cycle les vacances estivales.
01:41:56 Quand Emmanuel Macron dit qu'elle fait un excellent travail,
01:41:58 c'est couronne et fleur.
01:42:00 Merci, au revoir, bientôt.
01:42:01 C'est comme ça que ça se passe.
01:42:02 Merci à vous, en tous les cas.
01:42:04 Vous, vous reviendrez.
01:42:05 Ce n'est pas comme Mme Borne.
01:42:06 C'est un plaisir de vous avoir autour de cette table.
01:42:08 Je vous dis à très bientôt.
01:42:09 Restez avec nous, si vous le voulez bien, sur CNews.
01:42:11 La suite de vos émissions, je vous dis à demain, avec grand plaisir.
01:42:14 [Musique]

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