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Lanin Saint-Étienne Yéanzi artiste peintre, dévoile son parcours exceptionnel
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Transcription
00:00 Salut, je suis Yanzi, nous sommes dans Insight sur l'infodrome.
00:03 Yanzi, c'est un artiste, c'est un Ivoirien, c'est votre frère.
00:10 Donc, on fait de la peinture, des arts visuels
00:14 et puis on essaie de travailler sur beaucoup de projets
00:17 qui vont aider notre société et puis notre discipline,
00:19 qui est peu connue, à apporter des solutions
00:21 et puis à aider beaucoup de personnes qui ne connaissent pas ce métier là.
00:25 Donc, Yanzi est peintre, professeur et penseur.
00:28 Voilà, donc on parle beaucoup de français, un peu, voilà.
00:31 C'est un parcours comme pour tout le monde.
00:36 Je suis allé à l'école primaire à Katiola,
00:39 après j'ai fait mon collège à Boaké,
00:41 puis après on s'est retrouvé à Abidjan après la crise postélectorale.
00:45 Donc, j'ai fait mes études supérieures et mon master à l'INSAC, à l'école des Beaux-Arts.
00:50 J'ai eu beaucoup d'influence dans ma vie
00:57 parce que moi je me comporte comme une éponge, j'apprends partout.
00:59 Entre Katiola, Boaké, j'ai beaucoup observé les gens dans la rue.
01:03 Voilà, je me nourris beaucoup de tout ce qu'il y a autour de moi.
01:05 Donc, mes premières influences, c'était vraiment dans la rue,
01:08 les portraitistes de rue, donc j'ai appris à dessiner les dessins de visages,
01:11 chez les calligraphes, tout ça.
01:13 Et ensuite, quand est venu le moment d'aller à l'école, à l'INSAC,
01:16 on a eu beaucoup de professeurs aussi qui étaient nos premiers,
01:20 qui nous ont influencé parce que nos professeurs nous faisaient rêver,
01:22 ils étaient vraiment doués, c'est ça qui nous donnait la motivation.
01:25 Ensuite, au même moment, à l'école, on a lu l'histoire de l'art,
01:28 donc on a fait un peu de papier.
01:30 Dans les études, tu découvres qu'il y a Picasso, Van Gogh, tout ça.
01:34 Conjuguer le truc des Blancs et puis conjuguer ce que nous on a appris à l'école,
01:38 tout ça, ça fait un bon bagage et c'est ce qui fait qu'on réussit à être
01:41 un peu de tout en même temps.
01:43 Donc, on comprend Adyame, Benjamin, Boaké, Katiola, tout ça.
01:47 Et puis, on comprend New York, on comprend Londres, on comprend Hamburg aussi.
01:51 Donc, c'est vraiment tout ça qui fait que les influences de l'artiste que je suis,
01:55 on retrouve un peu de tout ça dedans.
01:56 Mes créations, il y a un volet où il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de réflexions.
02:03 Ça, ça fatigue un peu les gens, mais c'est nécessaire.
02:05 Il y a un autre volet aussi qui est vraiment lié à ce qu'on a vécu,
02:09 enfin à mon histoire, à ce que j'ai vécu.
02:10 Donc, c'est un peu à l'image du pays et puis d'autres pays où je suis passé ici.
02:15 Tout ce qui est problème de société, quand je vois un problème,
02:18 quand je marche, quand j'ouvre mes yeux, que ce soit à Belgerville ou à Yokogon,
02:23 où j'ai grandi, il y a toujours eu des problèmes partout.
02:25 Et c'est ces problèmes-là que je regarde, j'identifie.
02:28 Si le problème, il est écologique, que je vois que les saletés,
02:31 les sachets se répandent partout, je les collecte.
02:33 Si je vois que les sachets, on peut prendre ça pour dénoncer, je ne sais pas moi,
02:38 les problèmes de chômage, les problèmes de développement social,
02:42 ben, je les emploie.
02:43 Donc, ce qui fait la particularité de mon travail,
02:45 c'est une observation précise de l'endroit où je suis, où je vis.
02:49 Et c'est prendre ce travail-là, prendre ces éléments qui existent autour de moi
02:53 et les utiliser pour raconter ou pour dénoncer ou pour présenter
02:56 à la fois ce qu'on a de meilleur, notre valeur culturelle,
03:00 comme les problèmes qu'on a.
03:01 Donc, c'est penser le monde en peinture.
03:03 Pendant longtemps, le continent a essayé, tant bien que mal,
03:10 de trouver des solutions de développement.
03:12 Et dans le développement, je parle du principe qu'il faut prendre en compte tout ce qu'on a.
03:15 L'Afrique s'est très peu développée en comptant sur l'art qui est rélégué
03:19 assez souvent au second plan.
03:21 Je dis comme ça, ce n'est pas bête d'essayer,
03:23 parce que ça ne coûtera rien à l'Afrique,
03:25 d'essayer d'interroger tout ce qui peut l'aider dans son développement.
03:28 Moi, en tant qu'artiste, j'estime qu'avec les études que j'ai faites,
03:31 avec la compréhension du monde, avec la compréhension de la vie que j'ai,
03:35 si on essaie de faire reposer notre évolution sur les artistes,
03:39 beaucoup d'artistes doutent aujourd'hui que les artistes déjà aussi se réveillent
03:43 et puis essaient de montrer à la société qu'elle peut se reposer sur eux,
03:47 même en ayant le ventre vide.
03:48 Si on montre notre valeur, si on montre qu'on est capable
03:51 d'impulser aussi dans le développement quelque chose d'intéressant,
03:54 ça pourrait être bien.
03:55 C'est pour ça que le rôle d'un artiste, c'est hyper important.
03:58 Malheureusement, le développement de l'Afrique tarde toujours
04:02 parce qu'on n'a peut-être pas encore essayé de fonder notre développement
04:06 sur les artistes, sinon nous, on est là.
04:07 En vue de dire de Katiola à la Biennale de Venise,
04:13 pour un artiste, c'est la consécration suprême.
04:15 C'est la plus grande biennale du monde, c'est le plus grand événement,
04:18 c'est l'équivalent de la Coupe du monde des Jeux Olympiques, tout ça.
04:21 Et c'est là-bas qu'on décerne des prix qui ont l'équivalent du prix Nobel pour nous.
04:26 Donc imaginez un enfant de Katiola qui passe boitier, tout ça,
04:30 qui fait crise politique de 2002, tout ça,
04:32 et puis qui se retrouve à la Biennale de Venise avec un message,
04:35 avec les idées que je t'ai données tout à l'heure.
04:37 Prendre le dessin et puis le mettre au service de quelque chose
04:40 de plus grand que le dessin,
04:41 et puis apporter des solutions pour le développement de notre continent.
04:44 C'est extraordinaire.
04:45 Cette biennale-là, je m'imaginais la faire à 50 ans,
04:48 parce qu'on arrive là-bas quand on a fini.
04:50 Et le faire à mon âge et puis avec le parcours que j'ai, c'est fantastique.
04:54 Il faut dire merci à la Côte d'Ivoire aussi, parce que c'est elle qui nous a...
04:56 Je suis assis, je reçois le courrier de l'ambassadeur,
04:59 "Attends, Yanzi, tu es pris pour la Biennale de Venise."
05:01 C'est fantastique.
05:02 Et c'est une belle histoire que je pourrais raconter à mes enfants.
05:05 Et puis, je peux dire aussi que mon pays ici est bien pris.
05:08 Réussir à envoyer des jeunes artistes, leur faire confiance,
05:12 pour représenter les couleurs du drapeau, c'était un pari risqué.
05:15 Et on a fait ce qu'on a pu.
05:16 Je crois que je suis très, très fier et puis très honoré aussi.
05:19 Imhotep, dans l'histoire de l'Afrique, ça a été un personnal central.
05:26 Donc, c'est lui qui a créé les pyramides 4 000 ans,
05:28 qui aujourd'hui se tiennent encore 4 000 ans avant toutes les civilisations qu'on connaît.
05:33 Imhotep, c'était important pour nous de mettre en lumière un savant
05:38 qui a vécu en Afrique, qui a apporté du développement,
05:42 qui a laissé des traces et un héritage.
05:43 Donc, c'était important de mettre en lumière nos vedettes, nos icônes,
05:48 pour construire un modèle qui peut inspirer des générations à venir.
05:53 Le programme Imhotep, c'est un programme que j'ai développé il y a 2-3 ans
05:56 avec des amis, des frères même.
05:58 C'est une sorte d'incubation dans laquelle on va essayer de redonner,
06:02 de former les jeunes.
06:03 Donc, c'est juste une plateforme où on va amener les plus jeunes
06:06 et on va essayer de leur donner les outils pour pouvoir se construire eux aussi.
06:10 Pour que demain, il y ait plus de Yandhi, qu'il y ait plus de Johanna Chomali,
06:13 qu'il y ait plus de Abou Dia, qu'il y ait plus de grands artistes
06:15 qui pourront eux aussi se mettre au service de la société.
06:19 Parce que nous, on part toujours vraiment de la base que le succès,
06:23 s'il demeure le succès d'une personne,
06:25 ça ne reste que quelque chose de très, très, très, très élémentaire.
06:28 Mais une fois que vous l'offrez en partage, il entre à la postérité,
06:32 il n'y a pas plus grand honneur pour un homme ou une personne
06:35 que de partager ce qu'il a reçu.
06:36 Et pour nos petits frères, pour nos soeurs qui nous regardent,
06:38 c'est hyper important de faire confiance aux aînés
06:42 et puis de bien ouvrir leurs oreilles, d'ouvrir leur cœur
06:45 pour recevoir ce qu'on leur donne.
06:46 Et Imhotep, c'est un œuf qu'on donne.
06:48 Cet œuf-là, c'est une richesse pour nos petits frères.
06:51 [Générique de fin]

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