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NewsTranscription
00:00 Lumière du cœur, lumière de l'esprit, à Bangalore.
00:02 Je suis dans Inside sur l'infodrome.
00:04 Esprit Bissafa, toujours.
00:05 C'est un album dans lequel on a tout mis.
00:14 On a vraiment travaillé sur cet album-là depuis près de deux ans déjà que nous travaillons sur cet album.
00:18 Et Dieu merci, l'album est sorti.
00:20 En tout cas, il y a de très bons retours.
00:21 On a fait un cocktail de mélodies.
00:23 Il y a un peu de tout, un peu de zooblazo, zooblou.
00:27 Vraiment, c'est notre âme qu'on a mis dans cet album-là.
00:30 Et je pense que les gens ont bien accueilli et c'est déjà bien.
00:32 Pour l'album Trinity, je pense que chaque chanson a son concept.
00:38 Il y a la chanson pour les papas, il y a une façon de danser.
00:40 Il y a le dombolo BT aussi qui a une façon de danser.
00:43 Il y a le ryuk morpo aussi qui a son concept.
00:45 Donc, comme je dis, c'est vraiment un cocktail de mélodies et de bas de danse.
00:49 Donc, il y a un peu de tout, mais il faut nous voir en prestation pour savoir comment les choses se font.
00:57 Ce qui m'a capté chez chacun d'eux, c'est que c'est des artistes qui sont très sérieux.
01:02 Et puis, j'aime moi-même que ce sont mes artistes, ce sont mes idoles.
01:05 Ce sont des gens que je suis beaucoup.
01:07 J'écoute beaucoup leur musique et il me fallait réaliser un rêve,
01:09 c'était de travailler avec eux sur cet album-là.
01:11 Dieu merci, j'avais affaire à des gens très humbles, des gens respectueux,
01:15 qui ont, malgré mon jeune âge, ils n'ont pas joué les ailés.
01:18 Ils sont restés tranquilles avec moi.
01:19 Ils m'ont plus donné de conseils.
01:20 Ce qui m'encore plus, c'est le côté professionnel.
01:23 Ce sont des artistes qui prennent bien leur travail.
01:27 Et moi, tu sais qu'on ne rigole pas avec le travail.
01:29 Et quand quelqu'un fait bien son travail, il faut forcément être avec la personne.
01:32 Déjà, je veux leur dire merci et les féliciter pour leur dire que, grâce à eux,
01:35 l'album est vraiment de très belles familles.
01:38 Diff, déjà, il faut dire que c'est...
01:43 JJ a différents noms.
01:44 Ce sont les initiales de ma mère.
01:45 Elle est décédée avant même que l'album ne sorte.
01:48 Déjà, moi, je lui faisais écouter le titre de l'album chaque fois que je revenais du studio.
01:51 Donc, ça m'a vraiment fait très, très mal.
01:53 Et lui qui arrangeait la chanson était un oncle à moi.
01:56 Il la connaît, ils ont passé du temps ensemble.
01:59 Ils sont restés ensemble dans une poule, tu vois.
02:01 Donc, déjà, quand on venait faire la chanson,
02:04 lui et moi-même, déjà, on a commencé à pleurer.
02:06 C'était des vrais pleurs parce que j'étais en cabine de chant.
02:09 Ce que moi-même, je disais, elle commençait à me toucher.
02:11 J'ai commencé à pleurer.
02:12 Je lui ai dit "Mon vieux, il ne faut pas mettre ça sur le truc."
02:14 Il m'a dit "Non, t'inquiète pas, il ne va pas mettre."
02:16 Mais à ma grande surprise, il a fait passer.
02:18 Mais cette chanson-là, je l'ai chantée vraiment avec mon cœur
02:20 parce que je ne m'attendais pas à ça.
02:22 Je voulais que ma mère soit là jusqu'à la sortie de l'album
02:24 pour qu'ensemble, on puisse développer des choses.
02:26 Ma chance, c'est que j'ai été à Tarakuman.
02:32 À Daloa, j'éteignais le micro pour faire les atalaku des clients
02:35 dans les différents espaces.
02:36 Et là-bas aussi, il fallait chanter surtout les rites qu'on voyait.
02:39 Il y avait du Ndomolo, il y avait du Zouglou, il y avait du Makossa.
02:42 Ce que si, on devait s'apprêter à pouvoir poser la voix surtout.
02:45 Bon, ça m'a mis à l'aise.
02:47 Et puis à côté de cela, je suis issu d'une famille de chanteurs.
02:49 Chaque fois, je vais voir les répétitions de mes parents.
02:51 Et quand ils ne sont pas là, je me...
02:53 Moi-même, ils sont en train de chanter.
02:55 Et puis c'est comme ça que c'est venu.
02:57 Et doucement, doucement, vu qu'on a essayé de toucher à toutes les musiques,
03:00 on a fait un peu de rap, on a fait un peu de coupé-décalé.
03:02 On est dans le Zouglou.
03:03 Donc c'est tous ces gens musicaux-là qui sont en moi.
03:05 C'est déjà un projet auquel on a tenté, mon staff et moi.
03:11 Mais pour l'instant,
03:12 Ozlyne, elle a le vent pour, elle est vraiment vogue.
03:16 On ne va pas la stresser, elle va faire ce qu'elle a à faire.
03:18 Mais on va y penser.
03:20 C'est normal, elle n'est pas seule qui chante comme Yabongo.
03:25 Mon objectif quand je venais dans la musique, c'était de laisser ma trace.
03:27 C'était de vraiment marquer mon moment.
03:30 Et je pense qu'il n'y a pas que Ozlyne.
03:32 Il y a plein, plein, plein qui s'inspirent de moi.
03:34 C'est parce qu'ils voient quelque chose en moi.
03:36 Mais après ça, chacun ajoute son grain de sel pour se donner un style.
03:39 Ça me fait plaisir quand j'entends.
03:41 Mais moi aussi, j'essaie aussi de prendre en elle ce qui est bien.
03:47 C'est la famille Bissafa, c'est ma famille.
03:50 C'est avec elles que tu pourras me voir tout le temps.
03:51 C'est avec eux que je partage tout, tout, tout, tout.
03:54 On a notre fondation, la fondation Bissafa.
03:56 On est dans l'entraide.
03:57 On essaie d'aider les pauvres, on essaie d'aider les plus démunis.
04:00 On essaie d'aller vers les personnes qui ont besoin de nous.
04:03 On essaie d'organiser des festivals.
04:04 On essaie vraiment de faire pas mal de choses.
04:07 Bissafa, c'est ma famille.
04:08 Bissafa, c'est mon esprit.
04:10 Bissafa, c'est là où je suis le plus à l'aise.
04:12 Appelle-moi Lumière, c'est mieux.
04:17 Lumière parce que je suis la lumière du cœur des larmes et de l'esprit.
04:20 Capitaine de la nouvelle génération, juste parce que j'ai envie de booster mes gars,
04:24 pour essayer de les titiller un peu, pour leur demander de plus travailler.
04:27 Gloroui parce que je suis le chef à la Bissafa.
04:30 Là-bas, c'est comme un village et il faut que le chef soit là avec ses gars pour décider.
04:35 Sinon, je préfère qu'on m'appelle Lumière.
04:37 Le Zouglou peut pas être un best, tu vois.
04:42 Parce que ce que vous savez pas, c'est que chaque jour, il y a toujours un artiste Zouglou qui sort.
04:45 Et cette musique Zouglou est au fin fond de nos villages.
04:49 Loin même d'Abidjan, les gens ne savent que du Zouglou.
04:52 Mais vous savez, chaque année aussi, il y a une nouvelle musique qui vient.
04:56 Et les jeunes gens essaient de s'adapter à cette musique.
04:59 Nous, notre Zouglou, nous sommes une nouvelle génération.
05:01 Qu'est-ce qu'on veut faire ?
05:02 On veut adapter le Zouglou à ces genres de musiques qui arrivent.
05:06 C'est pour ça que sur l'album, il y a un peu de rap.
05:09 Sur l'album, on essaie de tout mélanger.
05:12 Parce que ce qu'on doit comprendre, de 90 à 2023, il y a beaucoup de choses.
05:16 Les enfants de l'an 2000, 2005, eux, ils connaissent pas vraiment ce Zouglou.
05:21 Ils sont gamés sur ce qui est là.
05:23 Et nous, maintenant, qu'est-ce qu'on doit faire ?
05:25 On doit essayer d'associer ce qui est là avec notre Zouglou pour donner un autre genre.
05:29 Le Zouglou peut pas mourir.
05:30 Le Zouglou est l'identité de la Côte d'Ivoire.
05:32 Nous, on doit maintenant orienter ce Zouglou-là autrement.
05:36 [Générique de fin]