• il y a 2 ans
Après dix années de mariage, une femme décide de confier, à son mari, son passé de libertine. S’ensuit une cascade de révélations, toutes aussi inattendues que comiques."
Adaptation du texte et réalisation : Lionel Baillemont.
Acteurs principaux : Lauréline Romuald et William Beaux d’Albenas.
© 2020 / contact@opheliafilm.com
ÉPISODE 2 :
https://youtu.be/1trrEdSR5NU
Les coulisses du film :
https://www.youtube.com/watch?v=b25QicVPvmI&t=174s
Émission TV :
https://www.youtube.com/watch?v=gaXkqQd3gnM
"After ten years of marriage, a woman decides to tell her husband about her libertine past. A cascade of revelations follows, all as unexpected as they are funny."
Transcription
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00:00:54 Je suis née en Provence.
00:00:57 Mon père était un bon bourgeois et ma mère affichait l'heureux tempérament d'une Provençale.
00:01:08 Tous deux vivaient d'un revenu modeste, produit de leurs petits commerces.
00:01:15 Mon père avait pour maîtresse une jeune veuve de notre voisinage.
00:01:22 Quant à ma mère, elle était entretenue par son amant, un gentilhomme fort riche et qui avait aussi la bonté d'honorer mon père de son amitié.
00:01:37 Pour autant, jamais ménage ne parut plus uni.
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00:01:49 Après dix années passées dans un tel arrangement, ma mère tomba enceinte et accoucha de moi.
00:02:00 Mais un effort dans l'enfantement lui causa une blessure qui la mit dans la dure nécessité de renoncer pour toujours au plaisir dont elle avait joui pour me donner la vie.
00:02:13 Alors, tout changea dans la maison.
00:02:17 Ma mère devint dévote et un capucin remplaça bientôt les visites de son amant qu'elle finit par congédier.
00:02:30 Puis mon père mourut.
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00:02:40 Et nous dûmes toutes deux emménagés dans une pension de famille à Toulon, où ma mère tenta, tant bien que mal, de survivre à cette nouvelle épreuve.
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00:03:49 Voulez-vous vraiment, mon ami, que je vous raconte tout ce qui m'est arrivé dans ma vie amoureuse avant notre rencontre ?
00:03:57 Oui.
00:03:59 Ne craignez-vous pas, avec ces révélations, de me découvrir sous un jour, disons, peu flatteur ?
00:04:07 Non.
00:04:10 Les événements que vous m'encouragez à vous confier sont tellement inimaginables que moi-même, je doute parfois qu'ils me fussent arrivés.
00:04:19 Je sais, par avance, que certains faits vous paraîtront comiques, d'autres invraisemblables et, pour leur grande partie, inimaginables.
00:04:32 J'ai néanmoins hâte de les connaître.
00:04:36 Mais pour autant, je vous l'assure, ils se sont réellement déroulés comme je vais vous le raconter.
00:04:41 Seulement, avant toute confidence, je vous demanderais, de grâce, de ne pas m'interrompre dans mon récit, de crainte que je ne puisse en reprendre le fil,
00:04:53 tant ces révélations sont... intimes, et, pour certaines, délicates à formuler.
00:05:03 Je ferai tout comme il vous plaira, chère Thérèse.
00:05:07 Et je vous en remercie par avance.
00:05:10 J'avais à peine sept ans, lorsque ma mère, sans cesse occupée du soin de ma santé, s'est rendue au travail.
00:05:31 J'avais à peine sept ans, lorsque ma mère, sans cesse occupée du soin de ma santé, s'est rendue au travail.
00:05:42 Un médecin fut appelé pour être consulté sur ma maladie, mais je ne savais quoi lui répondre, car je ne ressentais aucune douleur.
00:05:52 Cependant, ma vivacité était amoindrie et mes jambes peinaient à me porter.
00:06:00 Ma mère, craignant pour mes jours, ne me quitta plus et me fit coucher à ses côtés.
00:06:10 Quel ne fut pas sa surprise, lorsqu'une nuit, me croyant endormie, elle s'aperçut que j'avais la main sur la partie qui nous distingue des hommes,
00:06:27 et/ou, par un frottement bénin, je me procurais des plaisirs peu connus d'une fille de sept ans, mais très commun parmi celles de quinze.
00:06:40 Ma mère, dans un accès de colère, me réveilla et me demanda de qui j'avais appris ces horreurs dont elle venait d'être le témoin.
00:06:50 Je lui répondis, en pleurant, que j'ignorais en quoi j'avais pu la fâcher.
00:06:56 Ne sachant trop comment réagir, ma mère prit le parti de me lier étroitement les mains la nuit,
00:07:06 de manière qu'il me soit impossible de faire ce qui sert à soulager tant de pauvres religieuses.
00:07:13 Et grâce à cette initiative, je perdis bientôt cette habitude, et recouvrais la santé.
00:07:21 Mais je vous en prie mon ami, mettez-vous à l'aise.
00:07:25 Merci.
00:07:27 La suite de mon récit risque d'être longue.
00:07:35 Je me rappelle aussi qu'à cette époque, avec d'autres jeunes filles et garçons de mon âge, nous nous assemblions souvent dans un grenier.
00:07:53 Là, les garçons défusaient leurs culottes, les filles troussaient jupe et chemise.
00:08:04 Et nous jouions à des petits jeux dont la moindre faute était punie par le fouet.
00:08:13 Ce que nous appelions le "guigui" des garçons, nous servait alors de jouets.
00:08:23 Nous passions et repassions cent fois la main dessus.
00:08:29 Nous en faisions des poupées, nous le prenions à pleine main, nous embrassions ce petit instrument dont nous étions alors bien éloignés d'en connaître l'usage.
00:08:41 Nos petites fesses aussi étaient baisées à leur tour.
00:08:46 Il n'y avait que le centre des plaisirs qui était négligé.
00:08:54 Pourquoi cet oubli, seriez-vous tenté de me demander ?
00:08:59 Oui.
00:09:01 Je l'ignore encore aujourd'hui.
00:09:04 Après quatre années passées dans ce libertinage innocent, ma mère décida de me placer dans un couvent.
00:09:20 Le premier soin de la sœur supérieure fut de me préparer à faire ma première confession.
00:09:25 Le capucin qui me confessait ne put s'empêcher de me faire la morale.
00:09:30 Vous deviendrez une grande sainte, ma fille, si vous continuez de bien suivre les principes de vertu que votre mère vous a enseignés.
00:09:43 Je suis bien soulagée qu'elle se soit trompée sur la maladie que vous avez eue il y a quelques années.
00:09:50 Pour autant, rappelez-vous de ne plus jamais porter la main sur cette partie infâme par laquelle vous pissez,
00:09:58 qui n'est autre chose que la pomme qui a séduit Adam et qui a opéré la condamnation du genre humain par le péché originel.
00:10:07 Elle est habitée par le démon.
00:10:12 En ajoutant, méfiez-vous aussi du morceau de chair de ces jeunes garçons qui faisaient votre amusement dans ce grenier.
00:10:19 C'est le serpent, ma fille, celui qui tenta Ève, que jamais votre regard ne soit souillé par cette vilaine bête.
00:10:28 Elle vous piquerait et vous dévorerait infailliblement.
00:10:33 Comment serait-il possible, mon père, que ce soit là un serpent et qu'il soit aussi dangereux que vous le dites ?
00:10:41 Il m'a paru si doux et n'a mordu aucune de mes compagnes.
00:10:47 Je vous assure que je ne l'ai pas tué.
00:10:51 Je ne l'ai pas tué.
00:10:53 Je ne l'ai pas tué.
00:10:56 Il m'a paru si doux et n'a mordu aucune de mes compagnes.
00:11:00 Je vous assure qu'il n'avait qu'une très petite bouche et point dedans.
00:11:06 Loin d'être convaincue par mon raisonnement enfantin, le confesseur crut utile de renchérir.
00:11:21 Ne soyez pas si naïve, mon enfant.
00:11:24 Les serpents que vous avez eu la témérité de toucher, ils êtrent encore trop jeunes, trop petits pour opérer les maux dont ils sont capables.
00:11:34 Mais ils s'allongeront, ils grossiront, ils s'élanceront contre vous.
00:11:43 C'est alors que vous devrez redouter les faits du venin qu'ils ont coutume de darder avec fureur et qui empoisonnera votre corps et votre âme.
00:11:52 Vous imaginez, aimant mon ami, que je me retirais dans ma chambre terrorisée, l'imagination frappée par ce que je venais d'entendre.
00:12:10 Mais encore plus affectée par les remontrances et les menaces qui m'avaient été faites au sujet de ce soi-disant serpent.
00:12:29 Ce réquisitoire m'avait surtout fait prendre conscience des deux passions en moi qui semblaient inconciliables.
00:12:40 D'un côté, j'aimais Dieu et je désirais de tout mon cœur le servir de la manière dont on m'assurait qu'il voulait être servi.
00:12:57 D'un autre côté, je ressentais des désirs violents dans mon corps que je ne pouvais réprimer.
00:13:18 Il se trouve que j'avais seize ans lorsque ma mère me retira presque mourante de ce maudit couvent.
00:13:26 Mon teint était devenu jaune, mes lèvres livides. Je ressemblais à un squelette ambulant.
00:13:35 Appelé à la rescousse, un médecin diagnostiqua sans hésiter l'origine de ma maladie.
00:13:44 Pour lui, elle provenait de ce feu intérieur qui nous appelle vers le plaisir physique.
00:13:52 D'après lui, ce feu intérieur avait insufflé le désordre dans tout mon être.
00:13:58 Il conseilla alors vivement à ma mère de me trouver un mari, le seul remède d'après lui qui pourrait me guérir.
00:14:14 Mais empli de préjugés comme je l'étais alors, je lui répondis que j'aimais mieux mourir que de déplaire à Dieu en tombant dans un état aussi méprisable.
00:14:27 Je continuais donc mes exercices de piété avec toute l'innocence enfantine que vous pouvez imaginer,
00:14:36 passant dorénavant le plus clair de mon temps à dessiner dans un petit carnet tous les événements auxquels j'assisterais dorénavant.
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00:15:11 Il se trouve, à cette époque, beaucoup de gens vantaient autour de moi les mérites d'un fameux directeur de conscience, le père Gabriel.
00:15:26 Ah, le sable !
00:15:31 Après un premier entretien avec lui, il devint tout naturellement mon nouveau confesseur, et mademoiselle Jeanne, sa plus jeune pénitente, fut bientôt ma meilleure amie.
00:15:42 J'ignorais alors tout du fait que Jeanne était soumise aux diableries de ce père Gabriel, et qu'elle était le jouet de sa sainte lubricité.
00:15:54 Mais là aussi, mon ami, pour bien appréhender la suite de cette histoire, vous devez savoir que le père Gabriel, à l'époque où je l'ai rencontré, avait environ 50 ans.
00:16:06 Quoi qu'excessivement laid, il avait quelque chose de spirituel dans la physionomie, mais à bien y regarder, la paillardise et la concupiscence étaient peintes dans ses yeux.
00:16:23 Homme d'esprit, il employait son intelligence toute entière à acquérir la réputation de convertisseur.
00:16:32 Et en effet, un grand nombre de jeunes filles et de femmes de la noblesse avaient rejoint le cercle des pénitentes sous sa direction.
00:16:40 C'est d'ailleurs sur les conseils insistants de ce père que Jeanne consacra dorénavant toutes ses prières à Saint François.
00:16:47 Pour la persuader, le père Gabriel lui avait révélé qu'il opérait nombre de miracles par le moyen d'un grand morceau de la ceinture en corde du bienheureux Saint François.
00:17:17 Qu'un frère de la compagnie de Jésus lui avait rapporté de Rome.
00:17:21 Le père lui affirma également que, par la vertu de cette relique, il avait chassé le diable du corps de plusieurs démoniaques.
00:17:35 En l'introduisant dans leur bouche ou dans quelque autre conduit naturel du corps humain, afin de convaincre encore davantage sa pénitente,
00:17:49 il lui avait montré ce prétendu cordon miraculeux qui n'était autre chose qu'un gros morceau de corde de 20 cm de long, enduit d'un mastic qui le rendait dur et uni.
00:18:10 En un mot, vous l'aviez déjà deviné par avance mon ami, il s'agissait de l'un de ces accessoires religieux que l'on nomme communément...
00:18:21 Gode-Michel.
00:18:32 Jeanne m'avait également révélé, avec une certaine vanité, que ce père ne se confiait qu'à elle seule dans des entretiens particuliers.
00:18:41 Il l'avait assuré, à plusieurs reprises, qu'elle n'avait plus que quelques pas à faire pour parvenir à la sainteté et qu'elle était à la veille d'opérer de grands miracles.
00:18:54 Mais Jeanne comprit rapidement que je ne croyais qu'à demi ce qu'elle me contait.
00:19:01 C'est pourquoi elle m'offrit d'être le témoin oculaire de son bonheur, ajoutant que je verrais ainsi quelle est la nature exacte de ses exercices spirituels,
00:19:12 et par quel degré de pénitence le bon père la conduisait à devenir une grande saint.
00:19:28 Le lendemain, à 5h du matin, comme convenu, je me retrouvais donc chez Jeanne.
00:19:33 Je la trouvais en prière, un livre à la main.
00:19:37 D'une voix désordonnée, elle m'annonça que le Saint-Homme allait bientôt arriver, et Dieu avec lui.
00:19:48 Puis elle me proposa de me cacher dans une armoire, pour entendre et voir, par l'entrebaillement de la porte, jusqu'où la bonté divine pouvait s'étendre par les soins du révérend Père Gabriel.
00:20:02 Effectivement, un instant après, on frappa à la porte.
00:20:09 Le bon père entra d'un pas enjoué, et en lançant "Bonjour, ma chère sœur en Dieu, que le Saint-Esprit soit avec vous", Jeanne voulut se jeter à ses pieds, mais il la releva et la fit asseoir auprès de lui.
00:20:25 Maintenant alors, délicatement la main, il lui déclara d'une voix solennelle, "Je vous ai déjà dit que je vous distinguais de toutes mes pénitentes, comme le soleil est distingué de la lune et des autres planètes.
00:20:43 C'est pourquoi je n'ai pas craint de vous révéler les mystères les plus cachés de Dieu.
00:20:54 Mais je ne puis vous cacher, mon petit ange, que lors de notre dernier exercice, je me suis aperçu que votre esprit tenait encore à la chair.
00:21:06 Maintenant, mettez-vous à genoux, mon enfant, et découvrez ces parties de votre corps qui sont les motifs de la colère de Dieu.
00:21:18 La mortification qu'elles éprouveront unira intimement votre esprit à lui."
00:21:34 Je vis alors, avec étonnement, Mademoiselle Jeanne lui obéir sans répliquer. Levant ses jupes et sa chemise jusqu'à la ceinture, elle laissa voir deux fesses blanches comme la neige, soutenues par deux cuisses d'une proportion admirable.
00:21:58 Ensuite, il demanda à sa pénitente si son âme était prête à entrer en contemplation, à quoi elle lui répondit qu'elle était prête, et le pria de débuter sans plus attendre le Saint-Œuvre.
00:22:19 Je vois sourire mon ami, car je suis sûre que vous imaginez déjà par avance la suite de mon récit, mais vous allez voir qu'il est plus inimaginable encore que vous ne semblez le supposer.
00:22:33 D'abord, la cérémonie commença par trois petits coups de ceinturon que le Père Gabriel appliqua légèrement sur le derrière de Jeanne. Ces trois coups furent suivis d'un verset de la Bible qu'il récita à voix haute, puis successivement de trois autres coups de ceinturon un peu plus forts que les premiers.
00:22:59 Après cinq versets, interrompus par cette sorte de pénitence, qu'elle ne vue pas ma surprise de voir le Père Gabriel déboutonner son pantalon et donner les sorts à ce serpent fatal qui m'avait valu les remontrances de mon ancien confesseur.
00:23:28 Ce monstre avait acquis la longueur, la grosseur et la fermeté prédites par le Capucin.
00:23:40 Le Père Gabriel fit alors tomber une grêle de coups de ceinturon sur toutes les parties du corps de Jeanne qui étaient à découvert, avant de lui lancer d'une voix agitée, "Il est temps que vous commenciez à jouir du fruit de vos saints travaux. Prosternez votre face contre terre, Jeanne. Je vais, avec le vénérable cordon de Saint François, chasser tout ce qui reste d'impur au-dedans de vous."
00:24:07 [Rires]
00:24:17 De mon poste d'observation, il me fallait admettre que le bon Père avait placé Jeanne dans une position humiliante à la vérité, mais aussi les plus commode. Ses fesses étaient en trou verte et on observait en entier la double ronde des plaisirs.
00:24:43 Deux embouchures se présentaient à lui et le Père Gabriel les dévorait des yeux, embarrassé par ce choix.
00:24:51 Lui n'était qu'un friand morceau pour un homme de robe comme lui, mais il avait promis de l'extase à sa pénitente et la prudence l'emporta sur le bout.
00:25:09 Je vis alors distinctement le rubicon priap du bon Père enfiler la route canonique, après en avoir entrouvert délicatement les lèvres vermeilles avec le pouce et l'index de chaque main.
00:25:34 Ce travail fut d'abord entamé par trois vigoureuses secousses qui en firent entrer près de la moitié. L'apparente tranquillité du Père se changea d'un coup en une espèce de furie.
00:25:50 Imaginez un satyre, les lèvres chargées d'écume, la bouche soufflant comme un taureau dans l'arène. De mon côté, je cherchais surtout à comprendre comment une chose de cette longueur et de cette grosseur,
00:26:12 avec une tête aussi monstrueuse, puisse être introduite dans un espace aussi petit que je pouvais à peine y glisser un doigt.
00:26:23 Puis enfin sonna l'heure de la retraite et je vis le fier serpent devenu humble, rampant, sortir couvert d'écume. Tout fut promptement remis à sa place et le Père Gabriel, laissant tomber sa robe, gagna à page chancelant un prix Dieu.
00:26:44 Faisant semblant de se mettre en oraison, il ordonna à sa pénitente de se lever, de se couvrir et de venir le rejoindre afin de remercier le Seigneur des grâces qu'elle venait d'en recevoir.
00:26:59 Après le départ du Père, Jeanne ouvrit la porte et me sauta au cou, me lançant avec un visage radieux.
00:27:08 "Oh, ma chère Thérèse, j'ai vu le paradis. J'ai participé au bonheur des anges en se servant du vénérable cordon de Saint-François. Tu as pu voir avec quelle fermeté notre bon directeur l'a introduit en moi.
00:27:25 Je t'assure, je t'assure que je l'ai senti pénétrer jusque dans mon cœur. Un degré de ferveur de plus et je passais à jamais dans le séjour des bienheureux."
00:27:37 [Rire]
00:27:58 J'étais si jeune encore et, comment dire, si troublée par ce que je venais de voir qu'à peine lui répondis-je. Je l'embrassais et sortis sans demander mon reste.
00:28:21 Mon esprit était dans une terrible agitation. Un feu intérieur me dévorait. L'entrée de ce membre rubicon dans la partie de Mademoiselle Jeanne ne pouvait sortir de mon esprit.
00:28:41 À peine rentrée dans ma chambre, je me prosternais à genoux pour demander à Dieu la grâce d'être traitée comme mon amour.
00:28:52 Pour cela, je me plaçais dans la même position que celle où j'avais vu Jeanne. Puis je me coulais sur le ventre jusqu'à la colonne du pied du dos, laquelle, se trouvant placée entre mes cuisses, me servit de point d'appui à la partie où je sentais une démangeaison inconcevable.
00:29:21 Sans changer de position, je me mis alors à remuer le derrière avec une agilité incroyable, le frottant le long de la salutaire colonne. L'excès de plaisir me transporta alors si fort que je perdis connaissance.
00:29:47 Le lendemain, par hasard, je croisais dans la rue Madame Declare, une grande amie de ma mère, et quoi qu'elle avait toujours eu des bontés pour moi et qu'elle m'avait toujours aidée, je me disais que je devrais la remercier.
00:30:15 Et qu'elle avait la réputation d'être une femme répueuse. Le scepticisme envers le père Gabriel m'avait fait cesser de la fréquenter, afin de ne pas déplaire à mon nouveau directeur de conscience. Merci.
00:30:37 Malgré cela, je m'approchais de Madame, à qui je présentais mes excuses pour le peu d'exactitude que j'avais eue à lui rendre mes devoirs. Mais elle ne fut pas longtemps dupe de ce petit jeu. Aussi, je me laissais aller à tout lui révéler.
00:31:02 Je lui confiais d'abord que je n'avais pas encore le bonheur d'être au nombre des élus du Seigneur, mais qu'hier, j'avais assisté à une montée en grâce de Mlle Jeanne par l'intermédiaire du père Gabriel.
00:31:19 Puis, de fil en aiguille, elle m'engagea à lui rendre compte non seulement de tout ce que j'avais vu chez Jeanne, mais aussi de ce qui m'était arrivé dans ma chambre la nuit suivante.
00:31:40 Pendant toutes ces révélations, Mme Declare eut l'amabilité de ne pas témoigner la moindre surprise. Un peu comme vous ce soir d'ailleurs, mon ami.
00:31:52 Je fais de mon mieux, croyez-moi.
00:32:01 Mais dès que je finis de parler, elle parut plongée dans de sérieuses réflexions et me confia que tout ce qu'elle venait d'entendre avait quelque chose de vraiment singulier.
00:32:18 Me sachant désemparée, elle m'invita à lui rendre visite le lendemain. Et c'est ainsi qu'à l'heure convenue, je me retrouvais chez Mme Declare.
00:32:30 Son visage était grave, et d'entrée, elle crut devoir à nouveau me mettre en garde contre les agissements du père Gabriel.
00:32:43 Comme je la comprends.
00:32:46 Elle m'engagea, sans plus attendre, à confesser tout cela aussi à l'abbé Florian, qu'elle décrivit comme un honnête homme, qui saurait me prescrire une nouvelle façon de me conduire nécessaire à mon salut et à ma santé.
00:33:13 Je me mis à pleurer à chaudes larmes, et sortis toute tremblante de chez Mme, pour aller trouver cet abbé qui entra dans son confessionnal dès qu'il m'aperçut.
00:33:29 Je ne cachais rien à l'abbé Florian, qui m'écouta attentivement jusqu'au bout, me demandant juste quelques explications sur des détails qu'il ne comprenait pas.
00:33:42 Je me souviens précisément des mots qu'il utilisa pour me réconforter.
00:33:52 Ce père Gabriel est un fourbe, un malheureux, qui se laisse emporter par la force de ses pulsions.
00:33:59 Il marche à sa perte, et il entraînera avec lui Mlle Jeanne.
00:34:05 L'introduction et les mouvements que vous avez vus du membre de ce père dans la partie naturelle de sa pénitente ne sont normalement permis que dans l'état du mariage.
00:34:20 Quant à vous, mon enfant, ce chatouillement excessif que vous ressentez dans votre corps découle d'un besoin que les lois immuables de la nature excitent en vous.
00:34:34 Je ne vois donc nul inconvénient à ce que vous utilisiez vos doigts pour vous soulager.
00:34:41 Cependant, je vous défends expressément d'y introduire un doigt dans l'intérieur de l'ouverture qui s'y trouve.
00:34:50 Malgré le ton martial avec lequel cet abbé m'avait ordonné de la tempérance, ses précieux conseils avaient apaisé mon âme.
00:35:02 J'y voyais comme un principe de charité qui me faisait défaut jusqu'alors.
00:35:10 Ce soir-là, tranquillement assise sur le bord de mon lit, je troussais ma robe et écartais les cuisses de mon lit,
00:35:23 m'attachant à l'examen de mon corps, je me souviens de la première fois que j'ai vu un homme.
00:35:33 J'écartais les cuisses de mon lit, m'attachant à examiner attentivement cette partie qui excéphale,
00:35:42 j'en entreouvris les lèvres
00:35:56 et cherchant avec le doigt l'ouverture par laquelle le père Gabriel avait pu enfiler Jeanne avec un si gros instrument,
00:36:06 la découvrir.
00:36:10 Sa petitesse me mit dans l'incertitude et je tentais d'y introduire un doigt.
00:36:22 Je me souviens expressément de la défense de l'abbé Florian, je le retirais avec promptitude,
00:36:30 mais en remontant le long de la fente, une petite éminence que je n'avais pas vraiment remarquée jusque-là
00:36:41 me causa un tressaillement.
00:36:47 Je la frottais et arrivait bientôt au comble du plaisir.
00:36:52 Je nageais ainsi pendant près de six mois dans un torrent de volupté.
00:37:01 Ma santé s'était rétablie, mon esprit aussi s'était tranquillisé grâce au bon soin de mon nouveau directeur de conscience qui me fournissait de précieux conseils.
00:37:15 Je le voyais tous les lundis au confessionnel et tous les jours chez madame Leclerc.
00:37:21 Étrangement, dans le même temps, je n'entendis plus du tout parler du père Gabriel, ni de Jeanne d'ailleurs.
00:37:33 Vous n'aviez même pas eu vent du procès retentissant qui les opposa par la suite ?
00:37:39 Vraiment, non. Pour moi, c'est un peu comme s'il n'avait jamais existé.
00:37:45 Mais si vous le voulez bien, je continue de dérouler mon récit.
00:37:50 Je vais aller vous en prier.
00:37:52 De son côté, ma mère continuait tant bien que mal à tenir son petit commerce à Toulon.
00:38:06 Un négociant de Paris lui devait beaucoup d'argent et elle était à la veille d'essuyer une banqueroute.
00:38:14 Après consultation, elle se décida à entreprendre un voyage jusqu'à la capitale.
00:38:22 Mais ma tendre mère m'aimait trop pour me perdre de vue aussi longtemps.
00:38:27 Il fut donc convenu que je l'accompagnerai dans ce déplacement.
00:38:34 Nous décidâmes de partir sous quinzaine.
00:38:36 La veille de notre départ, je vis que ma mère était toujours aussi déterminée à récupérer la créance qu'il lui était donnée.
00:38:48 D'autant que du paiement de cette somme dépendait toute notre fortune.
00:38:56 Nous finîmes donc par monter dans le chemin de fer qui nous transporta jusqu'à Paris.
00:39:03 Avant de partir, ma mère avait cru utile de déposer ses économies auprès d'un avocat qui, malheureusement, acheva de les perdre.
00:39:24 Le même jour, elle apprit aussi que ses biens avaient été saisis et que son débiteur de Paris venait de faire banqueroute.
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00:40:19 Je ne résiste pas à tant de chagrin à la fois.
00:40:31 Ma mère succomba à une fièvre qui l'emporta en huit jours, me laissant seule dans Paris, livrée à moi-même, sans parents, sans amie.
00:40:59 Décidément, ma pauvre chérie, rien ne vous aura été épargné.
00:41:03 Mon premier réflexe fut de me jeter dans un monastère pour me faire religieuse.
00:41:10 Mais le souvenir de ce que j'avais souffert autrefois dans un pari égypte me détourna de ce fatal destin.
00:41:23 Par chance, avant de mourir, ma mère m'avait confié un petit porte-monnaie dans lequel se trouvait 200 francs.
00:41:33 Étant par ailleurs assez bien pourvu en linge et en habit, je m'imaginais alors que j'étais riche.
00:41:46 [Musique]
00:41:48 Avertie, quelques temps après de mes malheurs, Mme de Clerc n'hésita pas un instant et prit, elle aussi, le chemin de fer pour Paris, où elle arriva après deux jours de voyage.
00:42:09 Je ne lui cachais rien de ma situation.
00:42:14 Ni de l'incertitude dans laquelle je me trouvais.
00:42:18 "Ne vous inquiétez pas, mon enfant", me rassura-t-elle.
00:42:23 "Vous trouverez dans cette ville tout ce qui vous serait nécessaire, et peut-être même un bon mari, car il me semble que votre sentiment est de vouloir tâter du sacrement.
00:42:39 Dès demain, je vous présenterai à mon oncle Ferdinand. C'est un riche et honnête marchand qui vous trouvera rapidement à bon parti."
00:42:48 Assurée que ma bonne fortune était faite, je sautais au cou de Mme, la remerciant de tout mon cœur.
00:42:56 Mais combien de filles comme moi, sans expérience et avec beaucoup d'amour propre, peuvent être naïves ?
00:43:08 Je n'avais en réalité aucune connaissance des usages du monde.
00:43:14 L'oncle Ferdinand se présenta vers les cinq heures du soir.
00:43:20 Mme Declare employa le premier quart d'heure à tout autre chose qu'à l'entretenir de moi.
00:43:29 Sa nièce était trop maligne pour ne pas amener l'oncle à un état de tranquillité qui ne lui laisserait rien présager de nos attentes.
00:43:37 Enfin, je lui fus présentée. Il parut touché de mon état d'orpheline, et il nous invita à venir dîner chez lui le soir suivant.
00:43:48 Pour l'occasion, il promit aussi d'inviter l'un de ses confrères qui avait, paraît-il, de l'or plein sa chambre.
00:43:59 Dès que l'oncle fut sorti, Mme me témoigna combien elle était enchantée qu'il m'eût trouvé à son goût.
00:44:07 Elle me conseillait alors de suivre scrupuleusement ses conseils, de ne pas faire la difficile, et qu'ainsi il en serait fait de ma fortune.
00:44:25 Comme prévu, nous soupâmes dès le lendemain soir à la table de mon nouveau mentor.
00:44:31 Il fut d'abord alarmé d'apprendre que je n'avais jamais eu d'amour.
00:44:36 Il fut rassuré, et qu'il comprit, par les réponses qu'il m'arracha finement, que je connaissais la valeur des plaisirs de l'amour.
00:44:46 M. René, son confrère et ami, était présent, comme convenu.
00:44:54 C'était un homme d'une quarantaine d'années, à la figure assez passable, richement habillé, affectant de montrer tour à tour ses bagues, ses tabatières, et jouant avec excès à l'homme d'importance.
00:45:10 Arrivé au dessert, il dénia néanmoins s'intéresser à ma petite personne, et me prenant alors délicatement la main, il lança à l'assemblée
00:45:23 "Hm, elle est jolie, pare-bleu. J'aimerais bien en faire ma petite femme."
00:45:30 "Oh, monsieur, vous me faites bien trop d'honneur", répondis-je, un peu satan. Il enchaîna.
00:45:37 "Ne vous inquiétez de rien, mon enfant. J'arrangerai tout de manière que vous n'ayez plus jamais de soucis à vous faire."
00:45:52 Tout en disant cela, il devenait de plus en plus pressant. Ses mains s'agitaient dangereusement autour de moi,
00:46:02 mais la crainte de manquer à des égards que je croyais d'usage m'empêchait de lui imposer de la retenue.
00:46:12 Je me croyais d'autant plus autorisée à le laisser faire que je voyais sur un sofa, à l'autre bout de la pièce,
00:46:20 l'oncle Ferdinand parcourir cavalièrement les appâts de Madame Seigneuse.
00:46:25 Puis, tout de go, il me proposa de passer sur un petit lit de repos pour que nous soyons plus à l'aise.
00:46:37 "Si c'est de votre bon plaisir, monsieur", répondit-il, sans vraiment réaliser à nouveau ce que je disais.
00:46:44 Il se leva aussitôt et me porta sur le petit lit, chassant sans le vouloir Madame et son oncle, qui prirent le chemin d'une autre presse.
00:47:02 Plus que jamais assuré de son fait, l'entrepreneur M. René me répétait à l'envie qu'il m'aimait à la folie
00:47:10 et qu'il voulait faire ma fortune, tout en troussant d'une main ma robe et de l'autre, déboutonnant son pantalon.
00:47:17 Il se disposait d'assouvir son envie pressante lorsque mes yeux, se portant sur le monstre d'objets menacés,
00:47:29 reconnurent en lui la même physionomie que le goupillon dont le père Gabriel s'était servi pour chasser l'esprit impur du corps de Jeanne.
00:47:39 Je me souvins alors des dangers contre lesquels l'abbé Floriot m'avait mis en garde.
00:47:47 Ma docilité se changea d'un coup en fureur.
00:47:55 J'appelais de toutes mes forces à mon secours Mme de Clerc, qui ne put qu'à courir et blâmait M. René pour sa témérité.
00:48:02 Ce dernier, après avoir remis tranquillement l'oiseau dans sa cage, me traita sur un ton méprisant d'un petit godige de province.
00:48:18 De son côté, Mme de Clerc marmonnait entre ses dents certains petits mots qui visaient à me faire entendre que je n'étais pas sans avoir quelque tort dans cette affaire.
00:48:37 Je lui répandis que j'étais néanmoins assez instruite pour avoir compris ce que l'indigne M. René attendait de moi,
00:48:47 et j'ajoutais d'un ton péremptoire que la plus haute fortune du monde ne me tenterait jamais à ce prix-là.
00:49:00 Mme de Clerc fut touchée par la sincérité de ma réaction, et sa voix se radoucit d'un coup.
00:49:07 Elle se mit alors à me parler comme à une amie.
00:49:13 Quoi qu'il en coûte à mon amour propre, ma chère Thérèse, je te dois confidence pour confidence.
00:49:23 Je vais donc te raconter tout ce que je sais des fantaisies et des complaisances bizarres que les hommes exigent de nous.
00:49:32 Comment je les connais ? Il me faut avouer que j'ai été fort libertine dans ma vie, et que malgré cela, je suis encore vierge.
00:49:43 Tu me prends sans doute pour une folle. Il n'en est rien, et je vais te raconter comment j'ai réussi un pareil tour de force.
00:49:52 Madame me confia alors qu'elle avait su mener tous ces messieurs à jouir d'elle, sans jamais sacrifier à sa virginité, par l'utilisation de leur imagination sans borne.
00:50:03 Et, comme pour mieux illustrer ses propos, elle m'invita quelques jours après à rencontrer l'un de ses anciens amants, en la personne d'un vieux président.
00:50:16 Je vous prie. Ce respectable personnage, après nous avoir fait asseoir, dit gravement tout en me désignant d'un doigt tremblant.
00:50:35 Voilà donc la petite personne en question. Elle est assez bien faite, mais êtes-vous sûre au moins qu'elle a encore son puce là ?
00:50:49 Aussitôt, Madame de Clerc me fit asseoir sur le bord d'un lit, et, le couchant renversé sur le dos, elle releva ma ronde, et se disposait à m'ouvrir les cuisses, lorsque Monsieur le Président dit d'un ton brusque,
00:51:08 "Ce n'est pas cela, Madame. Les femmes ont toujours la manie de montrer leur devant. Faites tourner, faites tourner."
00:51:18 Madame de Clerc, "Oh, Monsieur, je vous demande pardon. Levez-vous, Thérèse. Mettez un pied sur cette chaise et inclinez le corps en avant le plus que vous pourriez."
00:51:27 Je fis donc ce que l'on m'ordonnait.
00:51:32 Madame releva à nouveau ma robe jusqu'aux hanches, et, Monsieur le Président s'étant approché de mon derrière, je sentis qu'il entrouvait mes lèvres, entre lesquelles il tentait en vain d'introduire un doigt.
00:51:48 "Cela est fort bien, Madame. Je suis satisfaite. Elle est vierge. Faites-la tenir fermement dans l'attitude où elle est, que je puisse en admirer le spectacle."
00:52:05 Au bout d'un moment, curieuse de voir ce qui se passait, je levais la tête. J'aperçus alors, Monsieur le Président posté à deux pas de mes fesses, un genou à terre,
00:52:21 tenant d'une main sa lorniette braquée sur mon postérieur, et de l'autre, se pointant entre ses cuisses quelque chose de flasque, que tous ses efforts redoublés ne pouvaient faire dresser.
00:52:40 Je ne sais s'il finit où dans sa besogne, mais après un quart d'heure, il se leva et gagna un fauteuil en vacillant sur ses vieilles jambes archétiques.
00:52:50 Il donna à Madame de Clerc l'enveloppe dans laquelle se trouvaient les 50 francs promus, et après m'avoir déposé, baisé sur la jambe, il m'annonça qu'il me ferait avertir s'il avait encore besoin de mes serviettes.
00:53:18 Mais puisque j'ai choisi de tout vous confier, mon ami, je me dois de vous raconter le mauvais tour que je fis à un client particulièrement désagréable, tour dont il se souvient sûrement encore aujourd'hui.
00:53:31 Avant sa visite, j'avais pris soin de me farcir l'estomac d'une forte quantité de navets, afin d'être mieux en état de le recevoir suivant mon projet.
00:53:45 En effet, chaque fois qu'il nous rendait visite dans notre logis, il ne s'occupait pendant deux heures qu'à examiner mes fesses, à les ouvrir, à les refermer, et à porter le doigt au trou où il eût volontiers tenté de mettre autre chose si je ne m'étais pas clairement opposée à cette idée.
00:54:11 Mais le bonhomme n'en insistait pas moins, réitérant sa demande à chaque visite.
00:54:16 Ce soir-là, comme d'habitude, il me fit coucher à plat ventre et commença à s'armer d'une bougie afin de pouvoir mieux examiner l'objet de son culte.
00:54:31 À peine avait-il le visage à hauteur de mes fesses, que je lui lâchais à brûle pour poing un vent moelleux que je retenais avec peine depuis deux heures.
00:54:44 Le pet, en s'échappant, augmenta d'un coup la flamme de la bougie, qui incendia la chevelure de notre bonhomme, qui ne savait plus que faire pour arrêter le brasier.
00:54:56 Avisant le pot de chambre qui nous servait ordinairement à pisser Madame de Clerc et moi, je m'en emparais et lui enversai le contenu sur la tête, tout en le poussant sans ménagement vers la sortie.
00:55:10 Après un tel accueil, l'important ne nous a plus jamais reparaître.
00:55:23 Et comme j'en suis à vous avouer mes soirées libertines, je ne peux m'empêcher de vous raconter en conclusion la plaisante aventure qui m'arriva avec trois capucins.
00:55:36 Elle vous donnera une idée du peu d'exactitude que ces bons pères mettent à observer leurs voeux de chasteté.
00:55:47 J'avais beau avoir dit à Madame de Clerc que je n'étais pas un gibier de moine et qu'il fallait sûrement à ces messieurs des filles dont les ouvertures fussent plus libres, la curiosité autant que l'intérêt me déterminèrent à tenter l'aventure.
00:56:06 A peine fus-je mis en leur présence que deux-trois capuchons, peu accoutumés à goûter d'un morceau aussi frais que je paraissais l'être, se jetèrent sur moi comme trois dogs à faveur.
00:56:19 L'un, avec sa barbe rousse et son haleine fétide, vint m'appuyer un baiser sur la bouche tout en cherchant à me chiffonner avec sa langue.
00:56:30 L'autre a cassé grossièrement sa main dans mes tétons, tandis que le troisième, qui avait relevé sa robe, ma robe sans attendre, appliquait son visage contre mes fesses tout près du trou mignon.
00:56:42 Un instant après, je sentis quelque chose de rude entre mes cuisses.
00:56:50 Comme du crain me farfouiller le quartier de devant, j'y portais la main et, empoigné la barbe de l'un des pères qui, se sentant pris et tiré par le menton, m'appliqua, pour m'obliger à lâcher prise, un assez vigoureux coup de dent dans une fesse.
00:57:07 « Ah, mes pères ! » m'écriai-je. « Un peu de patience, s'il vous plaît. Mettons un peu d'ordre dans ce qu'il nous reste à faire. Je ne suis point venu ici pour jouer les bourgandines. »
00:57:18 C'est ainsi que je me retrouvais nue, vêtue d'un simple manteau de capucin, équipage dans lequel ils me trouvèrent charpente.
00:57:29 « Vous êtes formidable, ma chérie. Formidable ! »
00:57:44 Il m'est temps évoquer aussi notre rencontre, mon ami. Notre merveilleuse rencontre.
00:57:52 Mais pour cela, je souhaiterais être plus à mon aise.
00:58:10 « Voulez-vous bien m'attendre quelques instants ? » « Oui. » « Le temps pour vous de parcourir votre courrier, par exemple ? » « Bonne idée. »
00:58:30 Ensuite, je reviens vite vers vous. C'est promis.
00:58:40 « J'ai hâte. »
00:58:44 « J'ai hâte. »
00:58:46 « J'ai hâte. »
00:58:48 « J'ai hâte. »
00:58:50 « J'ai hâte. »
00:58:58 « J'ai hâte. »
00:59:04 « J'ai hâte. »
00:59:14 « J'ai hâte. »
00:59:36 « Je sais qui il a. Je sais pas. J'ai dessiné comme ça. »
00:59:42 « Tu dessines bien. »
00:59:44 « Et ça, ça ressemble à quoi ? »
00:59:50 « À Grégory. »
00:59:53 « Grégory. »
00:59:55 « Grégory. »
00:59:57 « Grégory. »
00:59:59 « Grégory. »
01:00:01 « Grégory. »
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01:01:29 Ah ma chérie !
01:01:39 Vous réapparaissez enfin.
01:01:41 Vous êtes aussi belle que le jour de notre première rencontre.
01:01:46 Je suis certain que vous vous souvenez précisément de ce moment.
01:01:50 Comment pourrais-je oublier le jour de notre première rencontre, mon cher amour ?
01:01:55 Jour heureux.
01:01:57 Sans vous, sans vos conseils,
01:02:02 sans l'heureuse complicité qui nous lière par la suite,
01:02:06 je coulais insensiblement à ma perte.
01:02:10 C'était un vendredi.
01:02:16 J'en m'en souviens précisément.
01:02:19 Vous étiez dans l'amphithéâtre de l'opéra.
01:02:22 Presque au-dessous de la loge que nous occupions, Madame Declare et moi.
01:02:26 Si nos yeux se rencontrèrent par hasard,
01:02:32 ils se fixèrent longuement.
01:02:35 Vous vous souvenez de ce détail ?
01:02:37 Oui.
01:02:39 Nous nous rejoignir un suit dans le couloir,
01:02:42 afin de nous entretenir du spectacle auquel nous venions d'assister tous les trois.
01:02:49 Effrayé à la simple idée de ne plus vous revoir,
01:02:52 je faisais des signes désespérés à Madame Declare
01:02:56 pour qu'elle vous incite à venir souper avec nous.
01:02:59 Je m'en souviens.
01:03:01 C'est ainsi que nous montâmes tous les trois dans votre calèche,
01:03:04 afin de nous rendre dans un charmant restaurant
01:03:07 où nous l'on se mit à table pour souper de conseil.
01:03:10 C'est vrai.
01:03:12 Déjà, je regrettais que vous ne nous aiez pas rencontrés.
01:03:16 Déjà, je regrettais de vous voir partir.
01:03:20 Lorsque vous exigez à Deux-Madames qu'elle vous autorise à me revoir,
01:03:26 et c'est ainsi que deux jours plus tard,
01:03:31 il était près de midi,
01:03:34 on m'annonça que vous demandiez à me voir.
01:03:38 Je volais au devant de vous,
01:03:43 et nous passâmes ensemble le reste de la journée
01:03:47 à parler de tout et de rien, en nous tenant la main.
01:03:51 Nous étions déjà si proches.
01:03:54 Oui.
01:03:56 Trois semaines s'écoulèrent ainsi,
01:04:10 sans que nous nous quittions,
01:04:13 et sans que je réalise que vous employiez tout ce temps à mieux me connaître.
01:04:20 Votre trop grand respect pour moi me déconcertait.
01:04:25 En fait, j'ignorais tout simplement que
01:04:30 les gens délicats aiment de façon délicate,
01:04:34 et les préjugés sont puissants et difficiles à abattre.
01:04:40 L'état de fille entretenue,
01:04:43 auquel j'avais toujours attaché une certaine honte,
01:04:47 m'empêchait de répondre à votre attente.
01:04:50 De plus,
01:04:53 l'habitude que j'avais prise
01:04:59 de me procurer par moi-même
01:05:02 un genre de volupté que l'on disait égale à celui que nous recevons d'un homme,
01:05:10 tempérait le feu de mon amour.
01:05:14 Pour autant, l'envie d'être heureuse,
01:05:18 tout en faisant votre bonheur, me décida à franchir le pas.
01:05:22 Et un matin,
01:05:24 vous vous en souvenez sûrement,
01:05:27 lorsque vous parrues dans ma chambre,
01:05:31 je me précipitais dans vos bras
01:05:34 pour vous annoncer que je désirais être
01:05:39 entièrement à vous.
01:05:43 On nous embrassa minuit au moins,
01:05:48 puis je saisis sans hésiter la flèche qui, jusqu'alors,
01:05:55 n'avait pas reussi relutable,
01:05:58 et la placer moi-même à l'embouchure qu'elle rêvait de percer.
01:06:03 Nous recommençâmes souvent,
01:06:09 et nos plaisirs se sont ainsi revenus voler depuis plus de quinze ans,
01:06:14 dans la même confiance,
01:06:16 sans troubles,
01:06:18 sans inquiétudes.
01:06:20 C'est si vrai.
01:06:22 À présent, mon cher amour,
01:06:27 vous savez tout de mon passé,
01:06:30 et de ma vie de libertine.
01:06:32 Si par hasard,
01:06:37 mes confidences venaient à paraître dans un livre ou
01:06:41 à être déclamées en public,
01:06:44 combien de sceaux se réécriraient contre les atteintes à la morale qu'elles contiennent ?
01:06:49 Je répondrais à ces sceaux,
01:06:54 à ces automates accoutumés à réfléchir par la pensée d'autrui.
01:06:59 Qu'il y a dans le libertinage
01:07:03 mille expériences de vie
01:07:06 qui serviront dans le mariage
01:07:09 à contenter bien des maris.
01:07:13 Le mariage est un acte de la liberté.
01:07:17 Le mariage est un acte de la liberté.
01:07:21 Le mariage est un acte de la liberté.
01:07:26 Le mariage est un acte de la liberté.
01:07:30 Le mariage est un acte de la liberté.
01:07:34 Le mariage est un acte de la liberté.
01:07:37 Le mariage est un acte de la liberté.
01:07:41 Le mariage est un acte de la liberté.
01:07:45 Le mariage est un acte de la liberté.
01:07:49 Le mariage est un acte de la liberté.
01:07:53 Le mariage est un acte de la liberté.
01:07:57 Le mariage est un acte de la liberté.
01:08:02 Le mariage est un acte de la liberté.
01:08:05 Le mariage est un acte de la liberté.
01:08:08 Le mariage est un acte de la liberté.
01:08:12 Le mariage est un acte de la liberté.
01:08:15 Le mariage est un acte de la liberté.
01:08:18 Le mariage est un acte de la liberté.
01:08:22 Le mariage est un acte de la liberté.
01:08:26 Le mariage est un acte de la liberté.
01:08:30 Le mariage est un acte de la liberté.
01:08:58 L'ordre de mobilisation...
01:09:00 pour la guerre...
01:09:03 pour la liberté...
01:09:05 pour l'amitié...
01:09:08 pour l'amitié...
01:09:11 pour l'amitié...
01:09:14 pour l'amitié...
01:09:17 pour l'amitié...
01:09:20 pour l'amitié...
01:09:23 pour l'amitié...
01:09:26 pour l'amitié...
01:09:29 pour l'amitié...
01:09:32 pour l'amitié...
01:09:34 pour l'amitié...
01:09:37 pour l'amitié...
01:09:40 pour l'amitié...
01:09:43 pour l'amitié...
01:09:46 pour l'amitié...
01:09:49 pour l'amitié...
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01:09:55 pour l'amitié...
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01:10:01 pour l'amitié...
01:10:03 pour l'amitié...
01:10:06 pour l'amitié...
01:10:09 pour l'amitié...
01:10:12 pour l'amitié...
01:10:15 pour l'amitié...
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01:10:21 pour l'amitié...
01:10:24 pour l'amitié...
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01:12:45 pour l'amitié...
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01:12:49 Sous-titres par Jean Laflute
01:12:51 Sous-titres par Jean Laflute
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