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Invitée sur le plateau de Punchline Weekend, Shannon Seban s'est exprimé sur les manifestations interdites. Selon la présidente du groupe Renaissance en Seine-Saint-Denis, «la violence idéologique et verbale est tout aussi dangereuse que la violence physique».

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Transcription
00:00 Moi ce que je crois, et en tout cas ce qui est honnête derrière tout cela,
00:02 c'est qu'on a effectivement Gérald Darmanin qui a pris la décision,
00:05 en tout cas qui a dit qu'il souhaitait voir interdit toutes les manifestations d'ultra droite,
00:09 tout en précisant qu'il s'en remettait par ailleurs au tribunal
00:12 et à la décision du tribunal administratif sur l'autorisation ou non
00:17 de ces manifestations et de ces mouvements de manifestation.
00:20 Donc ça je crois que c'est honnête.
00:21 Pourquoi c'est d'autant plus honnête, et on ne va pas ici faire preuve d'hypocrisie,
00:24 quand vous regardez parmi les cinq manifestations
00:26 qui ont été interdites par un arrêté préfectoral,
00:30 vous aviez, je vais prendre au hasard, parmi les cinq,
00:32 une manifestation qui était, en tout cas souhaitée par le groupuscule des nationalistes,
00:36 dont le leader n'est autre qu'Ivan Benedetti.
00:38 Qui est Ivan Benedetti ? C'est un militant d'ultra droite
00:42 qui a tenu ouvertement des propos racistes, antisémites, xénophobes,
00:46 qui a contesté le génocide des juifs pendant la seconde guerre mondiale.
00:49 Donc quand effectivement on prend la décision d'interdire des mouvements de rassemblement
00:54 avec des groupuscules comme Ivan Benedetti qui sont à la tête de tout ça,
00:58 je crois qu'il y a une décision derrière tout ça,
00:59 qui est de dire qu'on ne peut pas tolérer ce genre de mouvement-là.
01:02 Et je me permettrais ici de rappeler un point,
01:04 c'est que moi j'entends ici et là, sur ce plateau,
01:06 le parallèle fait entre les black blocs et les militants d'ultra droite.
01:09 Mais on ne va pas ici tout mélanger.
01:11 Moi ce que je veux dire, c'est que la violence idéologique,
01:14 la violence verbale, elle est tout aussi dangereuse que la violence physique.
01:19 Et que quand vous avez, et moi j'ai...
01:21 - Mais mon Dieu, vous me faites peur Madame.
01:24 - Ce que j'ai vu Madame Cluzel samedi dernier...
01:27 - Vous me faites peur. Votre phrase fait peur.
01:30 Je vous assure, elle est assez effrayante.
01:32 - Non, non, non, non.
01:33 - Je vous en jure Madame Cluzel, laissez-moi finir Madame Cluzel.
01:36 Je ne vous ai pas coupé, Madame Cluzel.
01:39 Je ne vous ai pas coupé, vous me laissez terminer, s'il vous plaît.
01:42 Samedi dernier, ce qu'on avait à Paris,
01:44 le mouvement auquel j'ai assisté, c'était justement un défilé d'hommes,
01:48 calvulés, vêtus de noir,
01:50 qui empêchait les journalistes de pratiquer leur métier et d'exercer leur profession.
01:53 - Ce n'est pas du tout le cas à l'ultra-gauche.
01:54 - Avec un défilé de militaire.
01:56 Et donc me dire qu'effectivement,
01:58 qu'on n'a pas à interdire ce genre de mouvements-là
02:02 sous prétexte qu'ils ne sont pas violents,
02:04 c'est faire preuve d'hypocrisie, c'est ça qui est grave.
02:06 Sous-titrage Société Radio-Canada
02:09 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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