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Denis Jacob, ancien policier et directeur de sécurité consulting, justifie l’inquiétante situation de Grenoble en termes d’insécurité et de violence : «On a une libération de la violence en toute impunité».

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Transcription
00:00Le risque zéro n'existera jamais et on aura toujours des problématiques de délinquance et de criminalité.
00:06Mais si on peut tendre à garantir au maximum la sécurité de nos concitoyens en nondiguant ce flot de violence,
00:13ce sera bien parce qu'aujourd'hui dans notre pays, il faut le dire Thierry,
00:16on a une libération de la violence en toute impunité parce que le second problème que l'on a,
00:23c'est que la réponse pénale à la hauteur des actes fait aujourd'hui clairement défaut.
00:28Alors Denis, on sait que les faits ont eu lieu hier et que c'est le tout début de l'enquête là actuellement,
00:32mais que sait-on vraiment de cette nouvelle fusillade ?
00:36Au moment où je vous parle, moi je n'ai pas d'élément complémentaire à ce qui a été diffusé notamment sur CNews,
00:42mais au-delà de ce qui s'est passé à Grenoble hier soir, prenez ce qui s'est passé aussi à Valence,
00:48un automobiliste qui est roué de coup par un chauffard et qui en est décédé aujourd'hui.
00:54Donc on a une exacerbation de cette violence et il faut que nous ayons tous les moyens utiles et nécessaires
01:01pour que nous, fonctionnaires de police, alors moi je ne le suis plus, je suis retraité,
01:06mais pour que mes collègues de la police nationale, des polices municipales, de la gendarmerie
01:12aient la capacité en amont de pouvoir traiter cette violence.
01:16Et aujourd'hui malheureusement on est quand même clairement démunis.
01:19Denis Jacob, nouveau règlement de comptes à Grenoble alors qu'une marche blanche se déroule en ce moment même,
01:26nous y serons d'ailleurs dans quelques instants, se déroule ce dimanche en hommage à Lilian Dejean.
01:32Oui tout à fait, moi j'ai une pensée toute particulière pour la famille de cet employé municipal
01:40et forcément au moment où on a une marche pour honorer la mémoire d'un homme qui a été lâchement abattu,
01:48on a effectivement ce règlement de comptes,
01:51alors c'est un règlement de comptes donc très certainement sur fond de trafic de drogue
01:55et normalement ce genre de drame ne devrait plus arriver demain
02:01et combien en faudra-t-il encore pour que nous mettions tous les moyens nécessaires et notamment à la justice
02:08pour que ça ne se produise plus ?
02:09Comment peut-on considérer que d'aller porter secours à quelqu'un
02:14qui fait l'objet d'un accident de la route à la base puisse se faire tuer ?
02:18C'est inacceptable, avec un individu qui est toujours recherché, qui est identifié,
02:23qui a des condamnations qui sont longues comme le bras,
02:27qu'est-ce qu'un individu comme ça fait encore dehors ?
02:30Donc il faut que le législateur prenne ce sujet-là à bras le corps
02:36et qu'on revoie la fermeté de la réponse pénale.
02:40Aujourd'hui, alors je vais peut-être choquer certains de téléspectateurs,
02:44aujourd'hui est-ce que la justice doit continuer sur ce genre d'affaires
02:49à avoir la totale liberté de la sanction ?
02:52Ne devons-nous pas appliquer de manière strictement une peine minimale qui soit indiscutable ?
02:58Je pose le débat parce qu'à un moment donné,
03:02de condamner toujours des individus avec du sursis, du sursis,
03:05eh bien on se retrouve avec des personnes qui passent à un niveau de criminalité beaucoup plus fort
03:10et puis on a des individus qui sont condamnés,
03:12qui ont fait des peines de prison très courtes
03:15et qui sont remis en liberté et qui continuent la récidive.
03:19C'est un multi-récidivisme, c'est l'auteur de ce meurtre.
03:23Et à un moment donné, il va falloir qu'on pose clairement le débat et qu'on le règle.

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