Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d'Alliance : «Cela ne suffit pas d'être à l'écoute, il faut un message fort». Les syndicats policiers étaient reçus ce vendredi à l'Elysée.
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00:00 Il a une capacité d'écoute non négligeable.
00:02 Je pense qu'il a acquiescé pas mal de nos propos.
00:04 Nous, on lui a tiré la sonnette d'alarme.
00:06 On lui a dit qu'aujourd'hui, on n'allait pas continuer
00:08 comme ça encore très longtemps. Il était hors de question
00:10 que les policiers soient mis au pilori
00:12 comme ils le sont lors des manifestations.
00:14 Il nous a dit qu'ils étaient à l'écoute,
00:16 que le président l'était aussi,
00:18 que le président soutenait les policiers. On lui a tout simplement
00:20 répondu que ça ne suffisait pas. Il fallait le faire
00:22 avec des messages forts,
00:24 fermes, envers les casseurs
00:26 notamment, envers les agressions des policiers,
00:28 à travers quoi ? A travers des lois qu'on met en place
00:30 et surtout qu'on applique.
00:32 Derrière tout ça, il faut une justice
00:34 aussi sévère.
00:36 Il faut une justice qui réponde aux attentes
00:38 des policiers et du citoyen en général
00:40 et il faut de la fermeté.
00:42 - Vous avez acté des mesures ?
00:44 - On a acté des mesures. Globalement,
00:46 on lui a demandé de muscler
00:48 son côté sécuritaire parce que le consensus
00:50 mou du président de la République, aujourd'hui, c'est plus possible.
00:52 Donc, on a évoqué évidemment la loi anti-casseurs.
00:54 Ils sont fervent partisans de cette loi
00:56 et ils disent qu'elle va être mise en place.
00:58 On a évidemment parlé de la sanctuarisation
01:00 des drones au niveau juridique pour que le
01:02 côté judiciaire, on puisse les utiliser
01:04 en temps voulu. On a évoqué
01:06 la réponse pénale ferme et on a aussi
01:08 demandé, et là, il y avait le conseiller de justice
01:10 présent, on a aussi demandé que les juges
01:12 expliquent
01:14 parfois la sanction proposée.
01:16 Il doit y avoir un devoir d'explication,
01:18 un devoir de rendre compte, comme fait le policier
01:20 et le juge doit expliquer pourquoi
01:22 il ne sanctionne pas fermement
01:24 tel fait ou tel autre.
01:26 Il y a eu des délais de données concrètement pour la loi anti-casseurs ?
01:28 Pour les peines de casse ?
01:30 Il n'y a pas eu de délai
01:32 on va dire très précis.
01:34 On nous a parlé de sous un mois, il y aurait
01:36 des préconisations. On nous a reparlé
01:38 de la loi Dupont-Moretti qui sera très vite
01:40 mise aussi en application avec des choses intéressantes
01:42 dedans comme la télémédecine
01:44 ou les perquisitions de nuit. Donc, bien
01:46 entendu, je pense que l'enjeu sécuritaire
01:48 est énorme. Je crois qu'ils ont conscience de la situation.
01:50 Je crois qu'ils ont conscience qu'il va falloir qu'ils fassent
01:52 avec les policiers et
01:54 non pas sans les policiers. Ils sont
01:56 tous d'accord. Maintenant, on demande
01:58 un dispositif bien plus précis et on
02:00 demande que tout s'enclenche et que le signal fort
02:02 politique soit donné.
02:04 Quel est le point principal qui doit être dans cette loi anti-casseurs ?
02:06 Le point principal c'est
02:08 faire comprendre aux casseurs qu'il n'a plus le droit de
02:10 venir aux manifestations. Comment ? Tout simplement
02:12 en la signant en résidence, tout simplement en le faisant
02:14 pointer au commissariat 2, 3, 4 fois, 5
02:16 fois s'il le faut pour pas qu'il aille à la manifestation
02:18 et surtout derrière qu'il y a le
02:20 soutien de l'enseignement judiciaire
02:22 nécessaire. C'est-à-dire que si toutefois
02:24 on le retrouve à la manifestation et qu'il continue
02:26 à casser, il doit être sanctionné sévèrement.
02:28 On a donné un exemple très concret.
02:30 Quand vous agressez un policier aujourd'hui, vous risquez
02:32 5 ans de prison. La peine moyenne ferme prononcée,
02:34 elle est de 6 mois et ce n'est pas les chiffres d'alliance
02:36 polystationnale, c'est les chiffres de la justice.
02:38 [Musique]
02:40 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]