Accusant le rappeur Booba de harcèlement, Magali Berdah, au bord des larmes, confie dans "Morandini Live" avoir pensé à 3 reprises au suicide ces derniers jours: "Je ne l'ai pas fait pour mes filles" - VIDEO
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00:00 J'attends, je sais pas combien je tiens, des jours où je tiens et des jours où je tiens pas, des heures où je tiens, des heures où je tiens pas,
00:07 en fait tout dépend de ses tweets, de ce qui va sortir, de ce qu'il va raconter, de ce qu'il va faire, de sa meute, tout ce que...
00:12 Je sais pas en fait combien de temps on peut tenir. En fait j'apprends moi aussi ça parce que je pensais même pas que c'était possible.
00:19 Donc tous les jours c'est un combat. Quand je me lève le matin et quand je me couche le soir même de dormir c'est un combat.
00:25 Donc parce que ça empiète sur la vie, sur la vraie vie. Ce qu'on voit pas dans le cyberharcèlement c'est que ça a un impact au-delà des réseaux sociaux.
00:34 Et que quand on balance des adresses, quand on balance des fausses sextapes, quand on balance de la diabolisation comme ça où les gens vous parlent plus,
00:43 les gens vous regardent, est-ce que c'est vrai, est-ce que c'est pas vrai ? En fait tout est remis en... toute votre vie elle est...
00:50 C'est pas du simple cyberharcèlement en fait, ça va bien au-delà.
00:53 - Pourquoi vous continuez ? - Parce que c'est mon éducation. C'est comme ça.
00:59 - Vous avez pas pensé tout lâcher, tout arrêter ? - Si, bien sûr. Bien sûr on pense toujours...
01:04 Evidemment que j'ai pensé tout lâcher et on pense même à se foutre en l'air.
01:10 - Vous avez pensé au suicide ? - Bien sûr. Trois fois. Et je le dis aujourd'hui parce qu'il faut l'assumer et il faut le combattre.
01:18 Donc il faut qu'il y ait une prise de conscience aujourd'hui dans notre pays des conséquences de tout ça, du cyberharcèlement, du traitement médiatique,
01:26 du traitement de ces affaires. Il faut qu'il y ait une conscience aujourd'hui politique et même de tout le monde en fait.
01:33 Et ça arrive à moi, je suis entre guillemets connue donc je peux en parler aujourd'hui sur votre plateau, mais ça arrive à des gens qui ne peuvent pas parler sur votre plateau,
01:42 qui peuvent pas s'exprimer moi, j'ai...
01:45 - Qu'est-ce qui fait que vous n'êtes pas passée à l'acte ? - Mes filles. Uniquement mes enfants. Voilà. C'est tout. C'est uniquement pour elles.
01:54 Et parce que je peux pas les laisser... En fait je sais que si je fais ça, je sacrifie mes enfants parce que je pense que de se suicider, ça tue les enfants.
02:07 Donc en fait c'est uniquement pour ça que je ne suis pas allée au-delà. Et que j'arrive pas à passer. Et tant mieux, heureusement. Mais c'est juste pour elles.
02:16 - La prochaine étape importante pour vous, c'est quoi judiciairement ? - La prochaine étape importante c'est tous les procès qui vont avoir lieu sur les personnes qui ont été arrêtées.
02:25 - Il y a plus de 20 personnes qui ont été arrêtées. - C'est dans combien de temps ? - Je crois que c'est en fin d'année.
02:29 Voilà. Et puis l'enquête qui continue, qui avance. Je sais que les services de gendarmerie de l'OCLCH travaillent vraiment. Et heureusement qu'ils sont là d'ailleurs.
02:39 Parce que sans eux, c'est pas vivable. - Juste un dernier mot. Si Booba, il doit vous regarder, vous avez envie de lui dire quelque chose ?
02:46 - Non. Je veux rien lui dire. J'ai plus rien à... Je pense qu'il y a pas... - Ça allait trop loin ? - Oui. Là c'est... Je veux juste qu'il...
02:54 - Même pas "arrête" ? Vous avez même pas envie de lui dire "arrête" ? - Je l'ai déjà fait. Et quand je l'ai fait, il m'a dit "au plus tu agonises, au plus ça m'excite".
03:00 Donc je préfère même pas entendre ses réponses. Ce que je veux c'est qu'il réponde à la justice. Il a été convoqué, je voudrais juste qu'il aille répondre à la justice. C'est tout.
03:08 - Merci Magali Barda. Merci beaucoup d'être venue en direct et bon courage. Dans un instant, ce sera Sonia Mabrouk. On se retrouve demain en direct à partir de 10h35 sur CNews. A demain. Et d'ici là, soyez prudents.