Jean-Luc Delarue face à ses démons et ses problèmes d'Héritages sur NRJ12, présenté par Jean-Marc Morandini
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00:09Le 24 août 2012, une nouvelle fait vaciller le monde de la télévision française.
00:18Le charismatique Jean-Luc Delarue est mort.
00:24On avait toujours l'impression que Jean-Luc allait se relever. On avait toujours l'impression que c'était encore un tour de passe-passe.
00:30Puis là, tout d'un coup, bam, il meurt. J'étais effondrée.
00:35Moi, c'est quelqu'un que j'ai aimé comme j'ai rarement aimé quelqu'un. Enfin, c'était mon frère, quoi.
00:41La France entière pleure, cet animateur, producteur mythique des années 90.
00:49L'homme a bâti un véritable empire audiovisuel et a gagné des millions d'euros.
00:59Tout ce qui touche se transforme en or. Oui, ça, c'est sûr. En beaucoup d'or, en rivière d'argent, en rivière d'or.
01:04Je pense qu'il a gagné beaucoup, beaucoup d'argent. Jean-Luc Delarue laisse derrière lui son fils, Jean, qu'il a eu avec la journaliste Elisabeth Bost.
01:16Mais il associe Anissa Delarue, épousée trois mois avant sa mort. Et à la lecture des dernières volontés du défunt, c'est la stupeur.
01:29On découvre justement que son testament a été modifié très peu de temps avant sa mort pour dire en fait, faites le maximum.
01:36Il faut qu'elle ait le plus possible pour Anissa. Une décision qui va déclencher une bataille juridique hors norme entre la mère de son fils, Elisabeth Bost et la veuve de l'animateur Anissa Delarue.
01:55Elisabeth Bost se bat pour, dit-elle, son fils pour dire que Jean-Luc n'avait plus ses pleines capacités de jugement. Je pense que mon fils était sous influence.
02:10Anissa Delarue, c'est quelqu'un qui s'est battu parce qu'elle était déterminée à faire respecter la volonté d'abord de Jean-Luc Delarue.
02:20Alors qui était vraiment Jean-Luc Delarue? Que vaut réellement son empire? Et surtout, qui gagnera cette guerre d'héritage? Découvrez la face cachée de l'héritage de Jean-Luc Delarue.
02:50Jean-Luc Delarue, né à Paris le 24 juin 1964, dans une famille d'intellectuels. Ses deux parents sont professeurs. Et chez eux, pas de place pour la télévision.
03:06Il parle pas d'une enfance merveilleuse. On sent que ça a été compliqué avec ses parents. Son père est quelqu'un de dur, quelqu'un qui a des principes, qui est très carré.
03:17Écoutez, j'ai pas été parfait comme père, c'est naturel. Tout n'a pas été un long fleuve tranquille entre Jean-Luc et moi.
03:23On sent qu'ils sont rapidement en conflit, que Jean-Claude Delarue a des objectifs pour son fils. Comme tous les papas, il veut que son fils soit avocat, médecin. Et le fils, il n'a pas du tout envie de ça.
03:37Dès qu'il le peut, Jean-Luc quitte le foyer familial pour effectuer des études de publicité.
03:45Il se dit qu'il va peut-être enfin se passer quelque chose de génial dans sa vie, que c'est à travers son travail qu'il sera heureux.
03:53Après ses études, il se tourne vers les médias. Il passe par M6, mais c'est en radio qu'il va se faire repérer en 1987.
04:07Jean-Luc Delarue, c'est une voix sur Europe. Une voix qui nous réveillait tous les matins avec un côté très pushy et en même temps une sorte de sagacité.
04:18Très bon interviewer, beaucoup de punchline. Donc c'était ça. C'était vraiment une voix, une voix extrêmement charismatique.
04:31Avec lui, la tranche du 7-9 gagne 300 000 auditeurs. Sans que la notoriété le rejoint, le sent. On commence à le reconnaître dans la rue. Il est bien payé, etc., etc.
04:46Il avait un truc à part. Il avait une vraie aisance et il avait une vraie force de boulot. Ça se voyait tout de suite. Il connaissait ses dossiers.
04:54Lui, il allait à 1000 à l'heure. Il pouvait faire 50 choses en même temps. Et puis, il fallait que ce soit fait hier matin plutôt que demain soir.
05:00Sa grande force, c'était que c'était quelqu'un de brillant, d'étonnant. Il avait des fulgurances. C'était un très bon vendeur. Ils n'étaient pas là par hasard.
05:15En 1989, il rejoint le groupe Canal+, en tant que chroniqueur de Michel Deniso.
05:25Le mec est super bien sapé, très sérieux, très... Il pose des questions justes. On sent qu'il attend des réponses, que c'est quelqu'un qui veut vraiment aller au fond des choses.
05:37Et deux ans plus tard, il prend les commandes de la grande famille sur Canal.
05:42Faut qu'il soit tête d'affiche. Faut qu'il ait son émission. Et il va faire sa place.
05:48Il avait une voracité professionnelle, financière. Il voulait en bouffer, quoi. Donc c'est vrai que quand il était jeune, il m'a dit un jour « Moi, ce que je veux, c'est avoir une tour à mon nom ».
06:02Et pour cela, il est prêt à tout. Ainsi, en juin 1994, à tout juste 30 ans, il crée sa société de production, Réservoir-Prod.
06:19Il devient un hyper créatif, un hyper créateur, un hyper producteur. Donc très vite, cette petite boîte monte, monte, monte.
06:25Il signe alors un contrat juteux avec France Télévisions. On parle à l'époque de 40 millions d'euros.
06:36Il faut savoir qu'avec ce contrat, il a pu s'acheter d'emblée d'énormes locaux pour mettre ses équipes.
06:43C'était un hôtel particulier du 19e siècle dans le 17e arrondissement, qui était joli.
06:50C'était sa maison, sa deuxième maison.
06:53On dit qu'il avait même fait faire une clé en or pour ouvrir ses locaux. Donc il se baladait avec la clé ou les clés en or de ses locaux.
06:59Les gens qui arrivaient à Réservoir-Prod, c'était un peu le Graal. Cette idée « Tout d'un coup, on va travailler avec Jean-Luc Delarrue ».
07:07On avait envie, quand on faisait de la télé, de travailler avec cette équipe-là.
07:09Le 12 septembre 1994, en direct sur France 2, depuis les studios de la Maison de la Radio, c'est un Jean-Luc Delarrue fébrile qui lance la première de « Ça se discute ».
07:40Madame, Monsieur, donc, bonsoir et bienvenue sur France 2, ce qui est également valable pour moi. Cette émission est donc une première, la première de « Ça se discute », qui sera diffusée dorénavant, chaque lundi et chaque mardi, en direct intégral, en deuxième partie de soirée sur France 2.
07:57Jean-Luc Delarrue et ses équipes s'inspirent en fait des talk-show américains pour renouveler un genre qui va devenir la spécialité du jeune animateur, le témoignage.
08:10Jean-Luc Delarrue va s'intéresser aux faits de société. Donc, c'est vraiment « L'école est-elle faite pour les enfants handicapés ? ». Il va vraiment creuser les sujets du quotidien.
08:25Le concept, c'est une question dont on n'a pas la réponse. C'est pour ça que ça se discute.
08:30Près de 2,5 millions de téléspectateurs suivent la première de « Ça se discute ». Et ce que le public retient, c'est un style d'animation totalement novateur.
08:44La folie désoriente, c'est vrai qu'elle touche, elle fait peur, beaucoup plus que d'autres maladies. Elle affecte l'un des aspects sans doute les plus sensibles de notre société, la capacité de ces membres à vivre ensemble malgré leurs différences.
08:55Alors ce soir, avec nos invités, des parents, des patients, des soignants, nous allons tenter de comprendre comment vivre avec ces troubles psychiques.
09:03Delarrue, il a une oreillette, il est debout, il est « straight », il a ses notes devant lui et il parle à un débile mitraillette. Et quand il ne sait plus où il en est, il a quelqu'un qui le s'ouvre dans l'oreillette.
09:12Je vous donne la parole. Dans un instant, je voudrais qu'on rebondisse sur ce que vient de dire le psychiatre avec l'histoire de votre fils, monsieur.
09:17Le symbole de l'oreillette, c'était simple, c'était de dire « je ne suis pas seul, je ne suis pas omniscient et je travaille avec une équipe, avec des potes et quand j'oublie quelque chose ou quand quelque chose leur apparaît à eux alors que moi je ne l'ai pas vu parce que je n'y ai pas pensé, ils me le disent et on l'assume. »
09:37On a toujours fantasmé sur son oreillette, mais moi ce qui me fascinait, c'est qu'il avait un double cerveau. C'était remarquable, c'est-à-dire qu'à la fois il était dans la conversation et attentif à ce qu'il entendait sur le plateau, mais il savait aussi entendre ce qu'on lui disait dans l'oreillette et prendre ce qui l'intéressait ou pas.
09:58Le phénomène, ça se discute, pousse le jeune producteur à développer de nouveaux concepts sur la base du témoignage.
10:07Bonsoir et bienvenue sur France 2 pour ce nouveau divertissement. Nouveau challenge d'histoire sur France 2, quelques jours avec eux, nous avons découvert des invités sous un jour nouveau à travers nos reportages, nous les avons suivis dans des moments importants pour eux, ils sont là ce soir pour passer quelques bons moments avec nous.
10:27Jour après jour, stars à domicile, Vimavie, font alors les grandes heures du service public, mais aussi de TF1.
10:39Vimavie, je vais trouver ça absolument génial, il y avait eu des pépites, la patronne de Palace d'un 4 étoiles qui change sa place avec un pizzaïolo, qui va livrer la pizza et qui réclame son pourboire, il y avait des bijoux et puis il y avait des trucs super émouvants, l'handicapé qui oblige la valide à partager sa vie pendant 48 heures, il est le premier à avoir fait ça.
11:03Et c'est grâce à des méthodes de travail exceptionnelles que Jean-Luc Delarue va bâtir sa renommée de producteur, car en coulisses, ce sont des dizaines de journalistes qui travaillent d'arrache-pied pour dénicher des témoins anonymes, ces émissions là étaient hyper regardées et fallait surprendre chaque semaine, donc fallait vraiment avoir des castings de dingue et il y avait effectivement des méthodes de travail.
11:32Qui était extrêmement affinée dans le casting d'anonyme, il fallait trouver le la bonne personne et c'est ça qui a fait la force du témoignage à la de la rue, il faut que ça soit vraiment eux, ça soit vraiment un choix que ça se discute, mais que ça ça soit vrai.
11:53Au milieu des années 90, Jean-Luc Delarue emploie alors plus de 300 personnes en permanence, faisant de Réservoir-Prod une société à part dans le PAF de cette époque.
12:10Réservoir, c'était très drôle parce que c'était entre la colonie de vacances et entre guillemets la secte, quand Jean-Luc arrivait, il n'y avait plus un bruit, tout le monde est au garde à vous, les téléphones sonnaient, Jean-Luc arrive, comment il est ? Mauvaise humeur, alors là, on entend une mouche voler, il n'y a plus rien qui se passait et puis quelquefois, il était extrêmement gai, alors il passait très proche de ses salariés.
12:39C'était ses ouailles, c'était ses bébés, c'était vraiment les bébés de la rue.
12:46Les journalistes vouaient un espèce de culte à Jean-Luc Delarue et en même temps le craignaient et d'ailleurs, quand j'en parle, moi, j'ai encore des frissons et ils l'ont aussi.
12:57Car Jean-Luc Delarue se révèle être un patron impitoyable, capable du pire comme du meilleur.
13:09Jean-Luc Delarue était follement exigeant, capable de colère tellurique, de faire secouer les bureaux quand ça ne lui plaisait pas et on était avec lui, derrière lui, on adhérait ou bien on était foutus dehors.
13:24Et puis après, il y avait le côté généreux de Jean-Luc, aussi avec ses salariés, ça bossait, mais tous étaient tellement contents, ils se retrouvaient le soir, ils allaient bouffer ensemble, en fait, ils dormaient, ils vivaient au réservoir, ils vivaient Jean-Luc, ils vivaient, ça se discute, ils vivaient, c'est mon choix, c'était assez drôle.
13:47En seulement 6 ans, il bâtit un empire et devient riche ici.
13:54Son salaire mensuel à la grande époque est estimé à 40 000 euros par mois. C'est l'époque des contrats délirants et où il est l'un des patrons les mieux payés, oui.
14:05Tout ce qui touche se transforme en or, oui, ça c'est sûr, en beaucoup d'or, en rivière d'argent, en rivière d'or, je pense qu'il a gagné beaucoup, beaucoup d'argent. Pendant une dizaine d'années, à réservoir propre, l'argent coulait un flot, il est devenu très riche.
14:19Quand ça a commencé à marcher, c'était voiture de luxe, chauffeur, appartement, ruban appart, 200, 300 m², enfin bon, le vrai truc, le vrai truc pour des gens qui boxent en catégorie poids lourd.
14:37Quelle a été sa réaction à ta maman quand tu as voulu faire ce métier ?
14:41Elle se disait pourquoi tu choisirais pas plutôt un métier ?
14:43Oui.
14:44Plutôt que la télévision ?
14:45Oui.
14:46Non mais je crois qu'elle s'est faite avec le temps.
14:48On n'avait pas pensé du tout qu'on avait fait un monstre sacré, si j'ose dire, enfin quelqu'un qui était si fort dans ce domaine.
14:55J'étais extrêmement content, extrêmement content pour lui, extrêmement fier pour moi, non, c'était super, bien sûr c'est super.
15:07On se part ?
15:09Enchanté, on se connaît à peine, vous allez bien ?
15:12À 36 ans, Jean-Luc Delarue est alors au sommet de sa gloire.
15:18Je suis ravie parce que je vous adore.
15:20Ah bon ?
15:20Je vous adore, vous êtes mon préféré.
15:22Ah oui, il vous parle à qui là, attendez parce que je suis pas bien sûr.
15:24C'est à vous qu'il parle.
15:26Je suis votre préféré, préféré des quoi ?
15:28Bah de tous les journalistes, je sais pas, présentateurs, je sais pas comment on dit, vous êtes mon préféré.
15:32Non, non, mais c'est, non, j'adore.
15:34Ah bon ?
15:35Non, je le dis, voilà.
15:35Continuez, mais dites-moi pourquoi, je m'envoie.
15:37C'est très gentil Mathilde.
15:39Vous êtes pas fulmère, vous êtes bien.
15:41Voilà, vous êtes juste.
15:44Il crée son image, il façonne son image, de genre idéal, très souriant, qui parle vite, comme à l'oreillette, rappelez-vous.
15:50Et c'est plutôt bien vu, et il fait partie des animateurs préférés des Français, on lui prédit un destin à la Drucker, à la Foucault,
16:00enfin voilà, ces grands destins d'animateurs qui vivent toute leur carrière à la télévision.
16:04On pense à l'époque que la prochaine étape pour lui, ce sera président de France Télévisions.
16:08On imagine très bien la progression, qu'il va, voilà, au ministre de la Culture un jour, enfin, il est, il a des idées, il fonce, il réussit, donc il est totalement incontournable.
16:23Mais alors, quel tournant a pris la carrière de Jean-Luc Delarue ?
16:29Jusqu'où ira son ascension ?
16:32Et surtout, quel héritage s'est-il construit ?
16:38A Paris, au début des années 2000, animateur adulé, producteur prospère, Jean-Luc Delarue mène grand train, mais avec le succès, viennent les premiers excès.
17:04Très vite, il tombe dans la coque, et pas qu'à moitié. Très vite, il tombe dans l'alcool, et pas qu'à moitié. Et lui, ses nuits sont sacrément plus violentes que ses jours, c'est-à-dire qu'autant il est un patron, comment l'on l'a dit, dur, mais qui cartonne, autant dans sa vie privée, c'est du grand n'importe quoi.
17:28Personne n'imagine un espèce de prince au milieu de ses oeuvres d'art en train de se faire détruire le coq, ce qui est un peu compliqué pour ses collaborateurs de chez Réservoirs, parce qu'ils savent que Réservoirs repose beaucoup sur l'image de Jean-Luc Delarue.
17:40Alors, pour ne pas mettre en péril sa société, Jean-Luc Delarue décide de se reprendre en main.
17:48Il a voulu, à ce moment-là, se dire je m'assagie, il faut que je m'assagie. En fait, il voulait s'auto-chapitrer pour arrêter de faire des excès, et il pensait que fonder une famille lui permettrait de vaincre ses démons.
18:01Et en 2005, il s'affiche pour la première fois au bras de la journaliste Elisabeth Bost, rencontrée quelques années auparavant alors qu'elle effectuait un stage chez Réservoirs-Prod.
18:18C'est une journaliste, une jolie blonde, intelligente, fine, subtile, assez raffinée, calme, posée, qui était vraisemblablement amoureuse de lui, je suppose.
18:32C'est typiquement le genre de blonde grasselienne, elle a toujours le vêtement qui tombe bien, de marque qui tombe bien, qu'elle a toujours le comportement qui tombe bien.
18:44Et elle cogit toutes les cases pour essayer d'y arriver, à se poser, à fonder une famille.
18:49Et là, pendant quelques années, du coup, Jean-Luc Delarrue et Elisabeth Bost, c'est un petit couple du paf, mignon.
18:56Le 21 octobre 2006, Elisabeth donne naissance à un fils.
19:04Jean-Luc Delarrue apparaît alors comblé.
19:10Il s'appelle Jean-Luc, il y a quand même un truc, une vraie transmission, c'est évident.
19:14Et les photos sont super belles, en plus le petit est hyper beau, ils sont super beaux, Jean-Luc Delarrue à ce moment-là est très beau à 40 ans.
19:20Elisabeth Bost sur les photos est magnifique aussi, il y a un truc très angélique qui se dégage.
19:24Et ça fait un peu rêver, c'est vraiment, c'est un peu Marie-Joseph et l'enfant Jésus, mais en version télé, et c'est génial.
19:30Ah non, ça a été un grand moment, la naissance de mon petit-fils, ça c'est certain.
19:34Alors pour Jean-Luc, c'est sûr que ça a été extrêmement important.
19:36Il l'aimait beaucoup, il l'adorait, il le bichonnait, il l'embrassait, il discutait avec lui, etc., donc ça c'est certain.
19:45Pourtant, derrière l'image du bonheur affichée, la réalité semble bien plus sombre pour le producteur, rattrapé par ses addictions.
19:58Tout le monde se le pense que le soir il rentre et que voilà, bientôt il regarde la télé sur son canapé avec Elisabeth en version son bébé, quoi.
20:03Chose qu'il n'a jamais dû faire de sa vie.
20:07Malgré la naissance de Jean, de son petit garçon dont il était fou, il n'a pas réussi à vaincre ces démons.
20:12Il a voulu essayer sincèrement et il n'y est pas arrivé. Très vite, il s'est rendu compte qu'il n'y arriverait pas.
20:17On sait qu'à la fin de sa vie avec Elisabeth Bost, ils étaient quand même chacun dans une aile de l'appartement et ils ne se parlaient plus tellement, quoi.
20:22Parce que c'est suffisamment grand pour avoir deux salles, deux ambiances, quoi.
20:25Et donc l'ambiance de la rue, on fait la fête, on s'éclate et l'ambiance Elisabeth Bost, on propone et on se dit, mon Dieu, il faut que je le quitte, quelle horreur, quoi.
20:32Trois ans plus tard, en 2009, Elisabeth Bost et Jean-Luc Delarue officialisent leur séparation.
20:43Je pensais à l'époque que c'était pas tout à fait évitable. C'était quelque chose qui, malheureusement, pouvait se faire.
20:51Quelqu'un qui se drogue, c'est pas supportable et on ne s'en guérit pas tout seul.
20:59Spontanément, je veux dire. Donc je crois qu'effectivement, elle a voulu se mettre à l'abri, puis mettre à l'abri petit.
21:05Donc je crois que c'était la bonne, malheureusement, c'était la bonne solution que de le quitter.
21:11Une fois qu'Elisabeth l'a quitté, là, c'est Jean-Luc Delarue, il n'y a plus rien qui le retient quelque part.
21:16Donc c'est des monstres, des chèvres, vraiment.
21:18A cette époque, Jean-Luc Delarue dépenserait près de 150 000 euros par an dans la drogue.
21:30Son argent, il l'engloutit dans la coke. Donc il le dira, un tiers de son salaire passera dans la coke en cash.
21:38C'est-à-dire qu'il claquait vraiment 10 000 euros par mois dans ça. C'est une montagne de coke tous les jours. C'est du délire.
21:45Et c'est là qu'il devient un enfer à vivre, même pour Réservoir Prod.
21:48Les gens l'attendent sur les tournages pendant 5, 6 heures.
21:5150 personnes qui sont là, qui sont prêts, qui sont payées, attendent.
21:56Il n'est pas là, il ne se pointe pas, il oublie, il se décale. Il devient complètement ingérable.
22:01Les Réservoir Prod, ils sont totalisés parce que c'est un peu leur gourou, c'est un peu leur maître, etc.
22:07A penser, c'est lui qui a tout fondé.
22:09Et ils essayent de le sauver, de lui parler dans l'oreillette et tout.
22:12Mais il dit, pardon, n'importe quoi. Il part en vrille.
22:16Jean-Luc, à un moment donné, il a été dépassé par le personnage qu'on attendait de lui.
22:20Parce qu'il n'était pas forcément le genre idéal que les gens imaginaient.
22:24À un moment donné, il fallait qu'il se donne de la force.
22:26Et je pense qu'il est parti dans un truc parce que malheureusement, cette merde donne une assurance qu'on n'a pas forcément.
22:34Donc c'était compliqué. Je pense que dans sa vie privée, il détestait être célèbre.
22:42Les années passent et le producteur s'enferme dans ses addictions.
22:50C'est un être qui était seul au milieu des gens.
22:53Il était dans un carré VIP, il y avait tout le monde autour et lui ne sortait pas.
22:57Effectivement, la drogue s'éloigne, l'alcool s'éloigne, le succès, la célébrité s'éloigne.
23:06Les gens célèbres sont toujours des gens seuls, toujours.
23:10Je n'ai jamais vu quelqu'un de plus profondément malheureux par moment que Jean-Luc.
23:16Ce qu'il me disait, il me disait, tu sais, Kamel, j'ai peut-être eu beaucoup d'argent dans ma vie, mais je n'ai jamais été heureux.
23:21Et moi, c'est vrai que j'ai un proverbe que je dis souvent, je dis, il faut mieux rire dans le métro que pleurer à l'âge d'une Porsche.
23:25Il me dit, ouais, mais tu vois, moi, je pleure à l'âge d'une Porsche.
23:31Le dernier verre que j'ai pris avec lui, il était très très mal, il était très bouffi, il était en sueur, il pleurait.
23:38Et il me dit, je n'arrive pas, je lui dis, mais fais-toi aider, va voir un médecin.
23:41Il me dit, tu n'y penses pas, j'ai déjà essayé.
23:44Et puis moi, je suis connue.
23:45Donc il rentrait chez lui, il buvait, il se droguait.
23:48Enfin, je veux dire, c'était assez tragique.
23:51C'était, je vous dis, il était devenu un prince des ténèbres.
23:53C'était un homme qui s'était isolé, qui s'était enfermé dans sa tour d'ivoire.
23:58C'était assez triste.
23:59Mais le 14 septembre 2010, un événement va précipiter la chute de l'animateur producteur.
24:14Il est arrêté par la police chez lui à 6 heures du matin.
24:16Les policiers découvrent une quantité importante de cocaïne et donc le prennent automatiquement pour un dealer.
24:24Parce qu'en fait, c'est des quantités telles que ça ne peut pas être de la consommation perso.
24:29Jean-Luc Delarue explique que c'est bien pour sa consommation perso et qu'il n'est pas dealer.
24:35Les photos circulent et ça sonne le début de la fin.
24:47Après 10 heures de garde à vue, Jean-Luc Delarue rejoint les studios de France Télévisions.
24:54Où ses collaborateurs et invités l'attendent pour l'enregistrement de son émission Toute une histoire.
25:05Et là, à la fin de l'émission, fait surréaliste, il présente ses excuses, mais pas préparé du tout.
25:13J'ai essayé de parler sans réfléchir, de présenter mes excuses à tous ceux que j'ai pu offenser ou décevoir.
25:19En tout cas, je ne veux pas donner de mauvais exemple. Il y a des moments qui sont un peu plus durs que d'autres dans la vie.
25:26Toutes ces histoires que je reçois de mes invités, je les prends parfois un peu à la poire.
25:36Parfois ça me protège, mais je suis conscient que ce n'est pas bien.
25:40Je suis conscient que ce n'est pas bien pour la société, je suis conscient que ce n'est pas bien pour moi-même non plus.
25:45Je suis en traitement depuis quelques temps déjà. Les choses arrivent dans le désordre, si j'ose dire.
25:50Je vous remercie de votre soutien, je vais tout faire pour mettre votre confiance et je vous rends la deuxième chance si vous me la donnez.
26:02Alors, ces déboires ont-ils définitivement ruiné la carrière de Jean-Luc Delahue ?
26:09Est-il parvenu à relancer la machine à succès ?
26:16Et que l'aigrera-t-il en héritage à son fils ?
26:20Et nous à ceux qui n'en ont jamais trop. Ceux qui aiment les bons tuyaux.
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27:53Je suis verte.
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27:55Continuez d'halluciner sur desjoyaux.fr.
28:02Oh cool, des cigales !
28:06Génial !
28:07Des papiers !
28:08C'est dingue, hein ?
28:13Oh cool, des citrons !
28:14Tiens, il y a du fruit dedans.
28:16Ah, il y a de la bière aussi.
28:18Et c'est sans alcool.
28:20Tous les prétextes sont bons pour trinquer.
28:22Tourtelle Twist, c'est la gourmandise du jus de fruit,
28:24la fraîcheur de la bière,
28:26et c'est sans alcool.
28:27Tourtelle Twist, ça rapproche.
28:40Découvrez Oreo enrobé.
28:41Un délicieux biscuit Oreo enrobé d'une couche goût chocolat blanc.
29:12Leader de l'hybride,
29:13Toyota compte aujourd'hui plus de 15 millions d'automobilistes
29:16qui roulent chaque jour en électrique,
29:17sans avoir à se brancher.
29:19Et vous, qu'attendez-vous pour rejoindre le mouvement ?
29:22Pour la rentrée,
29:23Toyota s'engage et renforce sa prime à l'hybride Toyota.
29:26Profitez d'une prime jusqu'à 4000 euros sur le Toyota RAV4.
29:29L'hybride Toyota, préférez l'électrique sans aucune limite.
29:32Portes ouvertes ce week-end.
29:41Certains détails peuvent sembler minimes.
29:44Mais ce sont en fait ceux qui créent le changement.
29:55Chaque jour, vous montrez l'épreuve de votre amour.
29:57La nôtre, c'est de faire nos biscuits lus avec du blé français,
30:00cultivés de manière plus durable et plus responsable.
30:03Lus, l'amour s'ascultive.
30:07Découvrez les recettes gourmandes de la nouvelle gamme Lus Bio.
30:12Tu te souviens de l'amour.
30:15Rappelle-toi de partout.
30:17Les tiens et les beaux jours.
30:19S'assurent toujours.
30:21Je garde le poisson.
30:23Pandora et vous, 20 ans d'histoire.
30:28Oui, j'arrive !
30:31Par le producteur de Get Out et Us.
30:33Qui que vous ayez été jusqu'ici, c'est terminé.
30:37On repart.
30:38D'accord.
30:40Antebellum, actuellement au cinéma.
30:45Si vous cherchez un goûter source de calcium et de vitamine D,
30:49choisissez Candi Up de Candia.
30:51Il fait grandir l'enthousiasme de vos enfants.
30:53Et il est noté B au Nutri-Score.
30:55Candia, on n'a jamais fini de grandir.
30:59Il y a l'argent, les radis, la thune, le pognon.
31:04Quel que soit le nom que vous lui donnez,
31:06le plus important, c'est ce que vous en faites.
31:08Chez Monabank, les gens avant l'argent.
31:10Chez Monabank, même la carte Visa Premier est sans condition de revenu.
31:14Les nouveaux menus King Junior, c'est le choix de la qualité.
31:17Du bœuf et du poulet français.
31:19Du bio.
31:20Et tout ça, dès 4 euros.
31:24Pourquoi notre peau sensible fait confiance à Mixa ?
31:26C'est simple.
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31:36et même la peau de bébé.
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31:46Notre peau sensible fait confiance à Mixa ?
31:50Vous, vous êtes très loin d'en être la pièce maîtresse.
31:56Mais pour qui tu te prends, toi ?
31:59Je m'appelle Stormfront.
32:00C'est moi la nouvelle.
32:02Noté.
32:04Et on fait quoi maintenant ?
32:05On est en guerre.
32:06Je vais l'envoyer au tapis.
32:08Ok.
32:09Ça s'annonce très cool.
32:38En septembre 2010, au lendemain de ces excuses publiques, Jean-Luc Delarue est suspendu par
33:01la direction de France Télévisions pour une durée indéterminée.
33:09La présentation de son émission quotidienne, toute une histoire dont il reste le producteur,
33:15est alors confiée à Sophie Davant.
33:20On se dit, c'est un épisode de sa vie.
33:22En fait, il est tellement brillant et intelligent qu'on se dit qu'il va savoir très bien gérer
33:27la suite de sa carrière, qu'il va faire...
33:31Voilà, c'est bien qu'il prenne du recul, qu'il fasse une cure éventuellement de désintox.
33:35On se dit qu'il règle ses problèmes personnels et puis il reviendra.
33:41Jean-Luc Delarue semble décider à reprendre son destin en main.
33:47D'autant qu'il a depuis peu retrouvé l'amour auprès d'une certaine, Anissa.
33:55Il croise Anissa dans le quartier latin.
33:57Il est saisi par sa beauté.
33:59Il faut dire qu'Anissa, c'est une belle femme et a un cerveau.
34:01C'est-à-dire, c'est l'ex-mannequin, brune, parfaite, toujours soignée.
34:06Et en plus, c'est une femme qui a fait des études, qui a fait des études de commerce,
34:10qui sait se comporter, qui sait se tenir.
34:13Anissa, elle était très proche de Jean-Luc.
34:15Ils étaient très proches, très amoureux, très proches l'un de l'autre.
34:18Je lui dis, ça a un soutien énorme.
34:20Anissa, qui va être le dernier grand amour de sa vie,
34:24qui va l'accompagner dans cette démarche de l'indemnation.
34:26Soutenue par Anissa, Jean-Luc Delarue entame en 2011 une tournée à travers toute la France.
34:35A la rencontre des lycéens pour une campagne de prévention antidrogue.
34:47Au départ, je me dis, c'est de la com'.
34:49Je me dis, il est en fait en promo déguisé.
34:52Il doit se refaire une image, se reconstruire une image.
34:55Je comprends très vite qu'en fait, ça n'a rien à voir.
34:58Que cette démarche, c'est vraiment quelque chose de sincère.
35:00Il fait ça parce que ça fait partie de sa thérapie.
35:04Il suit le programme Minnesota, qui est un programme américain,
35:07dont l'essentiel consiste à parler, à partager,
35:12à aider d'autres personnes pour justement s'aider soi-même.
35:18Moi, s'il est mis face à Star, ça va être un peu compliqué.
35:21Et effectivement, dès que j'ai commencé à discuter avec Jean-Luc,
35:24moi, j'ai vu l'homme.
35:26Il était vraiment vrai.
35:29Moi, c'est ça qui m'a vraiment surpris.
35:32Il n'a pas du tout joué Star, au contraire.
35:34Il m'a dit, voilà, moi j'ai 47 ans, j'ai un problème, c'est compliqué pour moi,
35:37t'es passé par là, comment t'as fait pour t'en sortir ?
35:40Et il a été cash.
35:42Et quand il m'a dit, écoute, moi j'ai envie,
35:44sache pas de faire le saut autour de France sans toi,
35:46je lui ai dit, écoute, ok.
35:49Ainsi, pendant 8 mois,
35:53Jean-Luc Delarue, accompagné de son bras droit, Arnaud,
35:57et de Kamel,
36:00va sillonner les routes de France à bord d'un camping-car.
36:06Il avait besoin de rencontrer son public aussi.
36:08Et c'est vrai que moi, j'étais effaré de voir comment il était adoré avec les gens.
36:13Pour la première fois,
36:15celui qui a passé sa vie à interviewer les autres
36:18passe de l'autre côté.
36:23Il animait rien du tout, en fait.
36:25Il arrivait, il était là en tant que témoin.
36:27Donc il arrivait et il témoignait de sa vie,
36:29de comment il a vécu les choses et pourquoi il en était arrivé là et tout ça,
36:31et pourquoi il voulait s'en sortir.
36:33Il n'y avait pas de barrière, en fait. Il parlait de tout.
36:35Moi, il m'a énormément touché, en fait.
36:37Le fait d'avoir une seule vie,
36:39d'être juste lui-même,
36:41de ne plus rien avoir à cacher,
36:43c'est une forme de libération.
36:45De toute façon, l'addiction, c'est une aliénation,
36:47c'est une perte de liberté. On n'est plus libre.
36:49Et donc, lui, il a retrouvé une forme de liberté.
36:51Il est à nous, maître de lui-même.
36:53Il était métamorphosé.
36:55Il avait minci, il était présent,
36:57il était charpe, il était revenu comme il était.
36:59On avait retrouvé le vrai Jean-Luc Delahousse.
37:01D'ailleurs, je lui avais dit. Il avait été un peu ému.
37:03Mais voilà, donc ça a été...
37:05Ce naufrage a été finalement son cadeau de sauvetage.
37:09Mais pour Jean-Luc Delarue,
37:11ce bonheur
37:13va être de courte durée.
37:17Vers l'avant-dernière date de la tournée,
37:21en fait, Arnaud vient me voir.
37:23Il me dit, écoute, voilà.
37:25J'ai dit, mais Jean-Luc, ça fait trois fois qu'il va à la pharmacie.
37:27Qu'est-ce qu'il fait à la pharmacie, quoi ?
37:29Il me dit, il a mal à l'estomac.
37:31J'ai dit, il a mal à l'estomac ?
37:33Il me dit, mais toi, tu faisais comment
37:35quand t'as arrêté de prendre des drogues et tout ?
37:37Depuis le temps qu'il a arrêté,
37:39qu'il est encore mal, pour moi, c'est pas normal.
37:41C'était bien que Jean-Luc, il allait voir quelqu'un, quoi.
37:45Le diagnostic tombe
37:47comme un coup près.
37:49À 47 ans,
37:51Jean-Luc Delarue est atteint d'un cancer
37:53de l'estomac et du péritoine.
37:57Une nouvelle qu'il annonce immédiatement
37:59à ses proches.
38:03Moi, depuis que je suis enfant,
38:05je dis, je vais mourir jeune.
38:07Un espèce de truc comme ça, à tous mes proches.
38:09Je dis, je vais mourir jeune.
38:11Et Jean-Luc, un jour, m'appelle en me disant,
38:13viens à la maison, j'ai un truc à te dire.
38:15Et donc, je suis venu à la maison.
38:17Il m'a ouvert la porte.
38:19Il m'a dit, perdu, c'est moi qui pars en premier.
38:21Donc, je dis, quoi ?
38:23Il me dit, bah, j'ai un cancer.
38:25Et à ce moment-là, ça a donné le la
38:27d'une relation où il est devenu...
38:31où il y avait plus que l'essentiel qui comptait
38:33et puis, il s'est battu pour la vie, quoi.
38:39Le 2 décembre 2011,
38:41Jean-Luc Delary organise une conférence de presse
38:43dans les locaux
38:45de France Télévisions.
38:49J'ai compris très vite
38:51parce que les médecins étaient
38:53parfaits.
38:55Et les infirmières aussi
38:57que...
38:59que j'avais un cancer.
39:01On m'a dit qu'il était important
39:03de vouloir vivre.
39:05On m'a dit qu'il était important d'être entouré.
39:07Et je vois plein de visages que j'aime beaucoup
39:09ici et ça me touche.
39:11Et je me dis un truc, c'est que
39:13il y a plus une minute à perdre
39:15et qu'on ne vit que 2 fois.
39:17Merci.
39:19C'était un warrior, Jean-Luc.
39:21Il se battait, donc il a...
39:23Il voulait se battre, il voulait y croire.
39:25Il avait arrêté la drogue, il avait retrouvé le bonheur.
39:27Il voulait un enfant avec Anissa, ça, c'était vrai.
39:29Donc il était extrêmement amoureux.
39:31Donc ça y est, il était dans son bonheur.
39:33Mais depuis que quelques mois.
39:35Et il lui tombe ça, donc je pense qu'il voulait
39:37sincèrement se battre.
39:41Et après avoir annoncé à la France entière
39:43souffrir d'un cancer de l'estomac,
39:47Jean-Luc Delarue
39:49demande sa compagne Anissa
39:51en mariage.
39:55On a eu une longue discussion par rapport à ça.
39:57Il me dit, c'est quoi ?
39:59Qu'est-ce qui est important dans la vie ?
40:01Tu pars, qu'est-ce qui te reste ?
40:03Qu'est-ce que t'as fait autour de toi ?
40:05Qu'est-ce qui est important ?
40:07C'est ma femme et mon fils.
40:09C'est là qu'il décide de se marier, de régler ses affaires.
40:11Pour lui, c'était extrêmement important
40:13de lui donner son nom.
40:15Il avait un sentiment vraiment profondément
40:17qu'il fallait la mettre à l'abri.
40:19Et un homme qui est malade,
40:21qui est très malade,
40:23et qui se dit, ce qui est prioritaire,
40:25c'est lui à l'abri de tout.
40:27C'est quand même une sacrée preuve d'amour.
40:31Le couple s'unit le 12 mai 2012
40:33dans la plus stricte intimité.
40:39Il y a cette propriété sublime
40:41à Belle-Île-en-Mer.
40:43L'épouse Anissa,
40:45chez lui,
40:47sa maison donne sur une petite plage
40:49du côté de Sauzon.
40:51Il y a un petit orchestre qui joue de la musique
40:53devant la mer.
40:55Il fait un discours magnifique.
40:57C'est poignant.
40:59Ce qui est poignant, c'est qu'on dirait
41:01la fin de Love Story.
41:03On va s'aimer au-delà de la mort.
41:05Et puis, il y a cette espèce de magie
41:07de voir qu'il arrive à marcher, à descendre le sentier.
41:09Il avait une mission.
41:11C'était tenir debout,
41:13être, par rapport à sa femme,
41:15à la hauteur de l'événement.
41:17Et il l'a pris sur lui à un moment donné
41:19où il n'avait plus de force.
41:21Il n'avait pas fini les gens qu'il aimait.
41:23Il y avait très peu de gens.
41:25Je pense que ça a été un des plus beaux jours de sa vie.
41:27Evidemment, on dirait qu'il s'est marié
41:29parce qu'il savait qu'elle allait mourir.
41:31Mais oui, en fait, il savait qu'elle allait mourir.
41:33Donc, il voulait mettre de l'ordre dans sa vie.
41:35C'est tout.
41:37Il a offert à Anissa
41:39cette cérémonie
41:41un peu triste
41:43et à la fois émouvante.
41:47Il était fou amoureux d'elle.
41:49Et ce mariage
41:51était pour lui une espèce
41:53d'aboutissement.
41:55Je pense qu'il a tenu
41:57jusqu'au mariage.
41:59C'est émouvant.
42:01Il a commencé à décliner après.
42:07Pour moi, ça a été une très belle chose
42:09parce que
42:11lui a été très heureux
42:13d'arriver jusque-là.
42:15En épousant Anissa,
42:17Jean-Luc Delarue prépare ainsi
42:19sa succession et rédige
42:21son testament.
42:25Mais alors,
42:27quelles étaient les dernières volontés
42:29de l'animateur préféré des Français ?
42:33Que vaut réellement son héritage ?
42:37Et à qui a-t-il décidé
42:39de le léguer ?
42:47À Paris,
42:49en mai 2012,
42:53quelques jours à peine
42:55après avoir épousé Anissa,
42:57Jean-Luc Delarue
42:59est hospitalisé.
43:05Je l'ai rarement entendu se plaindre,
43:07voire jamais vraiment.
43:09Et puis il avait quelque chose
43:11de très noble.
43:13Même quand il souffrait,
43:15il offrait un visage
43:17assez serein.
43:19À part ce moment
43:21où il m'a annoncé,
43:23où j'ai perçu
43:25qu'il avait conscience
43:27que c'était dur,
43:29jusqu'à la fin,
43:31on n'a plus jamais reparlé
43:33du fait qu'il meurt.
43:35Et lui, après, n'a pas voulu
43:37qu'on aille le voir à l'hôpital,
43:39à part Anissa,
43:41parce qu'il ne voulait pas
43:43le craindre rasé,
43:45parce qu'Anissa, pour qu'il ne se voie pas
43:47perdre ses cheveux,
43:49lui avait rasé la tête.
43:51Il avait ce petit côté poupin toute sa vie,
43:53une petite tête poupine,
43:55avec des bonnes joues et tout ça.
43:57Là, sur la fin, mon Dieu,
43:59sur une photo de Jean-Luc Delarue,
44:01ça tirait les larmes.
44:05Et le 24 août 2012,
44:07sa mort est annoncée,
44:09après huit mois de combat
44:11contre la maladie.
44:15La nouvelle de sa mort est un choc.
44:17Pour moi, j'avais l'impression
44:19qu'il était immortel Delarue,
44:21un tel phénix,
44:23qui avait passé sa vie à renaître de ses cendres.
44:25Alors, OK, oui, il avait grillé la vie,
44:27il avait brûlé les chandelles,
44:29mais pour moi, c'était pas possible.
44:31On avait toujours l'impression
44:33que Jean-Luc allait se relever.
44:35On avait toujours l'impression
44:37que c'était encore un tour de passe-passe.
44:39Et d'un coup, paf, il meurt.
44:43J'étais effondrée.
44:45À RTL, à sa mort,
44:47les gens ont été surpris,
44:49la direction a été surprise
44:51de voir les gens pleurer réellement.
44:53On a reçu des tombereaux de messages
44:55de gens qui réellement l'aimaient profondément.
44:59Sa mort, ça referme un chapitre pour moi.
45:01C'est le côté...
45:03La fête est finie, la décadence,
45:05c'est plus à l'heure du jour.
45:07C'est...
45:09On va devenir sérieux.
45:37Nous avons été effectivement invités
45:39à une drôle de cérémonie qui a eu lieu au Père-Lachaise
45:41devant plusieurs tombs.
45:43On ne savait pas laquelle était celle de Jean-Luc
45:45ou n'était pas celle de Jean-Luc.
45:47Et ça a été particulièrement sinistre.
45:49En fait, il y a eu deux enterrements successifs.
45:51Un qui a eu lieu le 24 août
45:53au Père-Lachaise, en Catimini.
45:55Et un deuxième qui a eu lieu
45:57donc à septembre
45:59au cimetière parisien
46:01de la ville de Thiers,
46:03qui est une ville du Val-de-Marne.
46:05Je n'ai pas pu dire adieu à mon fils,
46:07s'il voulait.
46:13Il a fallu qu'on se batte pour savoir
46:15où il avait été enterré et quand.
46:19Son épouse, Anissa,
46:21explique alors par l'intermédiaire
46:23de son avocat
46:25avoir respecté les dernières volontés
46:27de son mari.
46:29Elle dira ou elle fera dire
46:31que c'est Jean-Luc lui-même
46:33qui avait souhaité ça, on ne sait pas.
46:35Plus personne n'est là pour le dire.
46:37En tout cas, oui, il n'a pas eu d'obsèques
46:39à la hauteur
46:41de ce que cela aurait pu être.
46:45Dès lors, deux camps vont s'opposer.
46:47D'un côté,
46:49le père de Jean-Luc Delarue et son ex-compagne,
46:51Elisabeth Bost.
46:55De l'autre, Anissa,
46:57la veuve de l'animateur.
47:03Ça devient une affaire de famille atroce.
47:05Une espèce de...
47:07C'est entre la nouvelle épouse,
47:09l'ex-maman du fils, les parents.
47:11Ça devient une affaire de famille,
47:13une affaire d'héritage assez globale.
47:17En effet,
47:19à l'ouverture de la succession de Jean-Luc Delarue,
47:21les conflits explosent
47:23entre sa veuve
47:25et la mère de son fils.
47:29À l'ouverture du testament
47:31de Jean-Luc Delarue,
47:33on découvre que son testament a été modifié
47:35très peu de temps avant sa mort.
47:37Une cinquantaine de jours avant sa mort,
47:39il a changé son testament
47:41pour mettre une petite mesure,
47:43juste pour dire, faites le maximum.
47:45Il faut qu'elle ait le plus possible pour Anissa
47:47et à moitié-moitié avec mon fils.
47:51Tout le monde découvre alors
47:53que 51 jours avant son décès,
47:55le producteur
47:57aurait décidé de changer
47:59ses dispositions testamentaires
48:01afin de partager
48:03son héritage à part égale
48:05entre Anissa
48:07et Jean.
48:09Jean-Luc Delarue
48:11donne
48:13à sa femme l'appartement
48:15de la rue Bonaparte,
48:17la maison à Belle-Île et les pièces maîtresses
48:19de sa collection d'œuvres d'art.
48:21La part de Jean va se composer
48:23principalement de la société de production,
48:25des œuvres d'art restantes
48:27et éventuellement des liquidités.
48:29Il a vraiment eu Jean dans l'esprit
48:31de l'héritier.
48:33Quand il en parlait, c'était l'héritier, l'héritier, l'héritier.
48:35Il fallait perpétuer le nom Delarue.
48:37C'est ça qui choque toute la famille,
48:39qui choque un peu tout le monde,
48:41parce que tout le monde se dit qu'il a un fils unique
48:43qui était donc son seul héritier quelque part
48:45et en fait il lèse quelque part son fils
48:47de la moitié de sa fortune
48:49pour la donner à sa femme,
48:51qui est quand même sa femme de 3-4 ans,
48:53c'est pas sa femme de 30 ans ou 40 ans.
48:55Ce qui fait qu'Anissa passe
48:57très vite et très vite insultée
48:59et passe pour une femme intéressée.
49:01La succession
49:03de Jean-Luc Delarue
49:05déchaîne alors les passions
49:07et fait la une de toute la presse.
49:09Est-ce que c'est juste ?
49:11Est-ce que c'est pas juste ?
49:13Est-ce qu'il a pas spolié son fils
49:15au profit de sa nouvelle femme ?
49:17Est-ce que sa nouvelle femme ne l'a pas manipulée
49:19pour qu'il déshérite à moitié son fils ?
49:21Tout ça est très très emmêlé
49:23et ça fait beaucoup parler
49:25et ça fait beaucoup écrire.
49:27Après le décès de Jean-Luc Delarue,
49:29Anissa est vraiment présentée
49:31comme la vilaine sorcière,
49:33celle qui l'aurait épousée pour des mauvaises raisons.
49:35Oui bien sûr, elle l'a accompagnée dans la mort,
49:37elle l'a accompagnée dans la maladie,
49:39elle a tenu la marme.
49:41Elle sait pourquoi elle l'a fait,
49:43parce que 50 jours avant,
49:45quand il pouvait à peine signer,
49:47elle lui a fait signer un codici,
49:49les roules, est-ce qu'il était en pleine possession
49:51ou est-ce que c'est vraiment ce qu'il voulait ?
49:53Est-ce qu'il a vraiment voulu partager en deux
49:55sa fortune entre Anissa et Jean,
49:57qui étaient les deux personnes qui l'aimaient sur terre,
49:59ou est-ce que Anissa a influencé
50:01pour dire, oui, regarde,
50:03je suis conspuée, j'aurai rien,
50:05ils vont tout me prendre.
50:09Et c'est dans ce contexte d'agitation médiatique
50:11qu'Elisabeth Bost
50:13saisit la justice
50:15pour demander l'annulation du mariage
50:17de Jean-Luc Delarue
50:19avec Anissa.
50:21Si vous annulez le mariage,
50:23ça a des conséquences juridiques,
50:25parce qu'évidemment,
50:27Anissa n'aurait plus été considérée
50:29comme la conjointe.
50:31Et si, en plus, vous dites
50:33que la personne n'a pas capacité
50:35à contracter le mariage,
50:37ça remet en cause éventuellement
50:39la capacité à faire un testament.
50:41Et donc,
50:43c'est une histoire,
50:45en réalité, la motivation, c'est l'argent.
50:47Elisabeth Bost se bat pour,
50:49dit-elle, son fils.
50:51Pour dire que
50:53Jean-Luc n'avait plus
50:55ses pleines capacités de jugement,
50:57que
50:59s'il épousait Anissa, c'est parce
51:01qu'il a perdu la tête, en gros.
51:03Elle a senti,
51:05à tort ou à raison,
51:07que dans tous les mois
51:09qui ont rapproché
51:11Jean-Luc Delarue de sa mort,
51:13il y a eu une prise en main
51:15de sa personne.
51:19Je pense que mon fils
51:21était sous influence.
51:23Le mariage de mon fils, je ne pensais pas
51:25qu'il était à cet état-là.
51:27Et j'ai un regret, c'est de ne pas avoir dit au moment
51:29où le maire demande si quelqu'un a une objection,
51:31j'aurais dû dire, oui, j'ai une objection
51:33parce que, manifestement, mon fils n'est pas
51:35en capacité de donner son consentement
51:37libre et éclairé.
51:39C'est un mariage
51:41qui a été filmé
51:43et on voit bien que c'est un mariage
51:45émouvant.
51:47Ce sont deux personnes qui s'aimaient profondément.
51:49C'est pour ça que j'ai trouvé
51:51assez choquant, et pour tout dire
51:53obscène,
51:55qu'on remette en cause
51:57devant un tribunal, ce mariage.
51:59Et d'ailleurs, le tribunal
52:01ne s'y est pas trompé,
52:03puisqu'il a sanctionné sévèrement
52:05cette demande d'annulation du mariage,
52:07puisqu'il a accordé
52:09à Madame Delarue des dommages à intérêt
52:11pour procédure agive.
52:15Mais Elisabeth Bost
52:17ne s'avoue pas vaincue.
52:19La mère de Jean
52:21décide alors de contester la répartition
52:23de l'héritage,
52:25estimant son fils lésé
52:27par rapport à la veuve,
52:29Anissa.
52:31Les veuves,
52:33c'est une loi créée
52:35sous Nicolas Sarkozy.
52:37Les veuves sont exemptées
52:39d'impôts.
52:41Fiscalement, on peut effectivement
52:43parler d'une certaine forme
52:45d'injustice, dans la mesure où
52:47la femme de Jean-Luc Delarue
52:49ne va pas payer le droit de succession,
52:51et où son fils va être imposé à 45%.
52:53Donc bien entendu,
52:55dans la part qu'il reçoit, il va y avoir
52:57un manque à gagner, évident.
52:59C'est pas Anissa Delarue
53:01qu'elle doit en vouloir, c'est pas la loi.
53:03La loi n'a pas été faite
53:05pour M. Delarue et pour Anissa Delarue.
53:07La loi, elle est faite
53:09pour tout le monde, et Mme Delarue
53:11n'a bénéficié, comme toute
53:13personne dans sa situation, des dispositions
53:15de la loi.
53:19Pendant 4 ans,
53:21les procédures entre Elisabeth Bost et Anissa
53:23vont s'enchaîner.
53:27Mais toutes les actions intentées par Elisabeth
53:29vont se solder
53:31par des échecs.
53:33Il y a eu un procès
53:35de diffamation qu'elle a perdu.
53:37Elle s'est même
53:39désistée devant la cour, après avoir
53:41perdu au tribunal à Nanterre.
53:43Elle a perdu l'histoire
53:45de l'annulation du testament, du mariage,
53:47etc.
53:49Sa plainte a abouti à un non-lieu.
53:51Donc, bon,
53:53qu'elle se soit battue, à mon avis, c'est aussi pour une
53:55manière de dire à son fils, quand il sera plus grand,
53:57ton père était cet homme-là,
53:59moi j'ai essayé de faire en sorte que les choses soient claires.
54:01J'ai perdu, j'ai fait
54:03ce que j'ai pu pour toi.
54:05La première chose qui m'a frappé chez Anissa Delarue,
54:07c'est sa dignité
54:09et son élégance.
54:11Et donc, c'est quelqu'un
54:13qui s'est battue
54:15parce qu'elle était déterminée
54:17à faire respecter la volonté
54:19d'abord de Jean-Luc Delarue
54:21et deuxièmement,
54:23elle était déterminée à ce qu'on ne salisse pas
54:25le lien
54:27très fort qu'elle avait avec lui.
54:29Et donc, c'était une question
54:31de principe et d'honneur.
54:45Au final,
54:47après six années de procédure,
54:49les dernières volontés
54:51de Jean-Luc Delarue
54:53ont été respectées.
54:55Aujourd'hui, la succession
54:57a été réglée,
54:59la société Réservoir-Prod a été vendue
55:0114 millions d'euros,
55:03les appartements, eux, sont évalués
55:05à 8 millions d'euros.
55:07Par conséquent, nous avons un total de 22 millions d'euros.
55:09Jean a touché
55:1111 millions d'euros, Anissa
55:1311 millions d'euros également,
55:15comme il a été prévu
55:17dans le codicil.
55:19Mais évidemment, Jean a dû payer 45%
55:21de droits de succession, si bien que
55:23in fine, il a touché
55:25un peu plus de 6 millions d'euros.
55:29Anissa a refait sa vie
55:31à l'abri de l'agitation médiatique.
55:35Elle était vraiment détestée,
55:37c'est-à-dire qu'elle a vraiment eu une partie des fans
55:39qui lui envoulaient vraiment,
55:41qui avaient l'impression qu'elle avait été une urgeopatrice.
55:43Elle a été menacée,
55:45elle a été cambriolée,
55:47on lui a volé une œuvre d'art de Jean-Luc Delarue.
55:49Elle a été assez traumatisée
55:51et du coup, elle ne s'affiche pas
55:53et elle mène une vie à l'abri des caméras.
55:55De son côté,
55:57Elisabeth Bost mène également
55:59une vie discrète avec son fils.
56:03Elisabeth Bost est toujours journaliste télé.
56:05Récemment, elle a fait un documentaire
56:07sur comment on vit
56:09quand on est orphelin
56:11et par ailleurs, elle s'occupe de Jean.
56:13Elle essaie de lui faire la vie
56:15la plus équilibrée possible, de l'entourer d'amour
56:17et de faire que cet enfant grandisse
56:19sereinement, sans porter sur lui
56:21ce poids d'être le fils de Jean-Luc Delarue
56:23et qu'il grandisse
56:25en paix, tout simplement.
56:27Il reste effectivement mon petit bonhomme
56:29qui n'est plus un petit bonhomme maintenant,
56:31il a 13 ans et demi quand même
56:33et donc il est effectivement un jeune homme
56:35qui me rappelle un peu son père
56:37par certains côtés, en particulier
56:39cette gentillesse
56:41qu'ils me montraient l'un et l'autre
56:43quand ils étaient enfants.
56:458 ans après sa mort,
56:47Jean-Luc Delarue reste
56:49aujourd'hui encore dans toutes les mémoires.
56:51C'est l'histoire d'un petit garçon
56:53qui réussit mais qui n'arrive pas lui
56:55à réussir sa vie.
56:57C'est l'histoire d'un succès triste.
56:59C'est l'histoire
57:01d'un géant
57:03pis d'argile.
57:09Il a dit
57:11j'aimerais traverser la vie
57:13comme on traverse
57:15la place de la Concorde,
57:17vite et sans m'arrêter.
57:19Jean-Luc m'a dit cette phrase.
57:23C'est un animateur vedette
57:25genre idéal
57:27mais c'était un rockstar dans la vie.
57:29C'était sulfureux
57:31mais en même temps il a construit un empire.
57:33À un moment donné ça a reconstruit la légende
57:35et je trouve que
57:37l'ensemble finalement
57:39laissera l'idée d'un personnage hors du commun.